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Chapitre 1 : Introduction
Droit international privé = droit qui régit des relations entre des personnes privées et lorsqu’il y a
un élément d’extranéité, c’est-à-dire un élément étranger
Ex : enfant étrangé adopté, mariage à l’étranger
→ dans ce type de situation, le risque est que chaque État soit tenté d’appliquer sa loi et que
chacune des juridiction se reconnaissent compétent ce qui engendre un conflit de loi ou conflit de
juridiction
→ pour éviter cela, il y a des règles de droit international qui vont intervenir, produites avec des
traités, des instruments relevant du droit international
Dans certains cas, le droit international va intervenir dans des relations purement privée,
purement interne, notamment en matière de droits de l’homme
→ dans les traités relatifs aux droits de l’homme, il y a deux effets :
- vertical = lorsque les autorités étatique s’abstienne de violer les droits des individus
→ arrêt de la CEDH, Dudgeon (1981)
- horizontal = situation où nos droits sont violés pas une autre personne privée, sauf que
dans ce cas là on va juger l’État responsable car il se serait abstenu d’agir
→ arrêt de la CEDH, Osman&Cour EDH (1988); Edwards (2002) : jugé qu'il y a une carence de
l’État donc responsable d’une agression d’un particulier sur un autre
L’objet du droit n’est pas ce qui permet de faire la caractéristique du droit international
→ mais l’objet du droit permet de distinguer entre le droit international public et privé
En bref :
- Droit international : droit créé par les États, ou des acteurs habilités par ces derniers
- Droit international privé : la branche du droit international visant à réguler des relations
n’impliquant pas un État ou une organisation internationale
- Droit international public : la branche du droit international visant à réguler des relations
impliquant un État ou une organisation internationale
- NB : comme toute tentative de classification, il y a des limites (ex : DI pénal)
Le droit international pénal est une branche qui vise à juger des personnes responsable des
crimes les plus grave, sans qu’elles aient forcément un lien avec les autorités étatiques
Ex : crimes contre l’humanité
A) Les évolutions
Aujourd’hui, l’État est un acteur majeur dans la création du droit international, c’est le
consentement étatique qui permet de créer ce droit
→ sauf que l’État n’est pas quelque chose qui a toujours existé
→ il y a eu une époque où ni l’État ni droit international n’existaient
1. La phase pré-étatique
Cette phase est une société dans laquelle l’État n’existe pas (pas comme on le connaît
aujourd’hui), mais on a des société politiques qui ont besoins de tisser des relations entre elles
→ dans les premiers empires, à cette époque il y avait des traités (aujourd'hui considéré comme
outil de droit international)
→ le premier traité date de 1259 av JC entre le pharaon égyptien Ramsès II et le roi hittite
Hattusili III : traité de paix égypto-hittite
Après il y a les cités grecques, qui sont en état de guerre permanente entre elles, mais aussi ont
le sentiment d’appartenir à une société commune (langue, divinités, …)
→ créer des traités et capacité de s’allier en cas d’invasion extérieure
Rome, empire romain fan de traités, c’est à cette époque que les premières règles relatives à la
diplomatie et aux immunités se mettent en place
Ex : principe qu’on ne peut pas poursuivre le personnel diplomatique
Puis phase de temps d’arrêt, avec la féodalité, et les monarques sont davantage occupés pour
lutter entre les distorsions internes que nouer des relations avec leurs voisins
C’est à partir du 11ème siècle que le droit international va se relancer, notamment avec le
commerce et les croisades
→ les relations internationales reprennent avec ces deux éléments
Le pape à son importance car il a des pouvoirs considérables à l’époque, car il attribue les
territoires, peut abroger une loi et juger les rois
→ certains principes qu’on connaît encore aujourd'hui se sont développés à cette époque
(arbitrage,...)
En bref : Bien que ni l’État, ni le droit international au sens moderne n’ait existé, on assiste à
l’émergence d’instruments qui relèvent aujourd’hui du droit international (traités, diplomatie, règles
de la guerre), ainsi qu’à une consolidation des pouvoirs du monarque
2. Phase interétatique
L’unification territoriale est un phénomène assez récent (fin 15ème pour la France, sinon fin
17ème)
→ c’est à ce moment, en parallèle de ce processus, que les éléments constitutifs de l’État vont se
mettre en place (territoire, population, pouvoir politique organisé)
On estime que chaque état est souverain cullus regio elis religio (chaque région choisit sa religion)
donc chaque état est libre des choix concernant son territoire (souveraineté interne)
→ souveraineté externe = les autres États ne sont pas censé interférer dans les décisions d’un
État
→ emergence du consentement devenu fondamental en droit international
En bref : L’État devient l’acteur privilégié des relations internationales. Il ne peut être lié que par
les règles auxquelles il a consenti, et seul le consentement donne naissance au droit international.
Le droit est interétatique : il ne se préoccupe pas encore de la place de l’individu
Vitoria et Suarez disent que cohabitent deux types de droit : droit naturel et droit des gens
→ les États sont libres de contracter en vertue du droit des gens, mais dans la limite de ce qui est
permis par le droit naturel
→ le droit naturel est alors indérogeable (rapport de subordination)
Des glissements doctrinales qui s'effectuent : Grotius fait la distinction entre droit naturel et droit
volontaire
→ droit naturel supérieur au droit volontaire mais la différence est qu’il déconnecte le droit naturel
du divin et le porte sur la morale
Cette thèse positiviste va maturer avec Vatel puis Pufendorf : disent qu’on peut déroger au droit
naturel
→ fin de la supériorité du droit naturel
- uti possidetis juris : règle d’intangibilité des frontières pour les États issus de la
décolonisation
→ n’ont pas consenti (les États se sont retrouvés avec les frontières fixées par les colons)
Deuxième principe exceptions :
CIJ 1996 Licéité de la menace ou de l’emploi d’armes nucléaires (avis consultatif)
→ question de savoir s’il est permis d’utiliser l’arme nucléaire
- les puissances nucléaires disent que non
- les autres disent que oui
La Cour va conclure à un entre deux : dans certaines situations, tout ce qui n’est pas interdit n’est
pas forcément permis
Conséquence :
- l’autonomie constitutionnelle : les États sont libre de choisir leur organisation interne, s’ils
sont une démocratie ou une dictature (sa forme), pas d’obligation d’être démocratique en droit
international
→ après il peut vouloir adhérer à des traités qui peuvent lui imposer d’être démocatique
- contrôle à priori : présomption de légalité des actes internationaux : 0 contrôle de légalité a
priori
→ arrêt SA du Lac Lanoux, 1957 (France/Espagne) : “Il existe un principe de droit général et bien
établi selon lequel la mauvaise foi ne se présume pas”
- respect du droit international : les État ont l'obligation de respecter les règles auquelle ils
ont consenti
- la non-ingérence : aucun État a à nous forcer à faire quoi que ce soit
- résolution passifique des différends : s’il y a un litige, on a pas le droit de le régler par les
armes
→ les seuls circonstances, depuis la Charte des nations unies sont si on est attaqué (légitime
défense) ou autorisation du Conseil de sécurité
Malgré l’égalité de droit, il y a des inégalités de fait avec encore des déséquilibres économiques,
en matière de puissance, …
→ en général, le droit international promeut l’égalité, la puissance n’influe pas sur les modes de
vote, mais pendant longtemps le nombre de voies était basé sur la participation financière, qui
dépendait du PIB (inégalités de faits)
IV. Hiérarchie, anarchie : les différences entre l’ordre juridique interne et l’ordre juridique
international
Le conseil de sécurité n’est pas une police moderne, il n’agit que dans les prérogatives données
par les États
→ il peut décider de recourir à la force
Pas de hiérarchie des normes, principe que la loi postérieur prime sur la loi antérieure
→ mais pas de hiérarchie formelle entre les normes
Les thèses négatrices du droit international public
Raymond Aron : “Le droit international est une incitation permanente à l'hypocrisie”
→ le droit international n’existe pas car les États créent des règles lorsqu’ils estiment en avoir
intérêt (=hypocrisie)
+ le droit international ne fonctionne pas comme le droit interne, pour certains tout
Une violation d’une norme aussi sacrée que celle du non recours à la force à des conséquences
→ obligations mises en place avec la résolution S41 du Conseil de sécurité
→ obligation de non reconnaissance : on ne reconnaît pas les entités nées d'une violation
→ si on est pas reconnu, on a pas le droit d’adhérer aux autres organisation internationales, pas
de relations diplomatiques, interdiction de commercer avec l’extérieur
→ le but est de les isolés et de les empêcher d’exister en tant qu’entité autonome
Mais les États qui violent le droit international essaient toujours de se justifier
Ex : Irak en 2003
+ poid médiatique
Ex : aux États-Unis, courant de sympathie après les attentats du 11 septembre mais en retour il y
a Guantanamo et le scandal de la NSA
Un sujet est une personne physique ou morale qui a des droits et des devoirs, dans un ordre
juridique donné, et qui peut les exercer (CIJ 1949 Réparation des dommages subis au service des
Nations Unies)
Pendant longtemps, l’État était considéré comme le seul sujet
→ certes ils en sont encore les principaux sujets mais il y a aussi les organisations internationales
depuis 1949, puis développement avec l’ONU
Dans l’absolu, les personnes privées en sont pas des sujets mais de plus en plus de droits et de
devoirs sont attribués par les traités, notamment avec les droits de l’Homme
II. L’État
État = territoire, population, souveraineté interne et externe, pouvoir politique organisé
→ pas de définition universellement admise
Indispensable, un État ne peut exister sans terrorise, si le territoire disparaît il n’y a plus d’État
→ question de plus en plus d’actualité avec la montée des eaux
Question des frontières : pendant longtemps on pensait qu’elles devaient être fixées
→ exemple qui a changer cela : Israël
→ ce qui compte alors désormais est d’avoir un ancrage territorial
La taille du territoire n’importe pas (ex : Monaco) et il ne doit pas forcément être en un seul
morceaux (ex : la France avec ses territoires ultra-marins), avoir des enclaves (ex : Russie)
2. La population
= personnes qui vivent de manière permanente sur le territoire, inclut les nationaux et les
étrangers
→ cas particulier de la compétence personnelle : le lien de nationalité qui nous rattache à l’État,
donne à celui-ci un certain nombre de conséquences
Ex : crime commis à l’étranger (cf droit pénal)
Notion d’État failli : ce sont des États qui ont eu la qualité d’État mais comme ils sont plus en
capacité d’assurer le contrôle sur leur territoire, pourraient avoir la qualité d’État
Ex : Somalie
L’État est libre du choix de sa structure interne, libre d’être une dictature
→ CIJ, Avis consultatif (Sahara Occidental), 1975 : “De l'avis de la Cour, aucune règle de droit
international n'exige que l'État ait une structure déterminée, comme le prouve la diversité des
structures étatiques qui existent actuellement dans le monde”
→ CIJ Affaire du Nicaragua (1986)
La reconnaissance = processus par lequel un ou plusieurs État reconnaissent un autre comme tel
→ d’un point de vue juridique : un État peut en être un sans la reconnaissance des autres
→ mais d’un point de vue factuel, ca va être dur de survivre sans (pas de relations diplomatiques,
pas de commerce extérieur, …)
B) La souveraineté
1. Le concept de souveraineté
Certaines entité pourraient satisfaire aux 3 éléments constitutifs mais ne sont pas un État car il
leur manque la souveraineté
→ souveraineté = pouvoir suprême de l’État
→ l’État n’a pas d’égal sur la scène interne (a une compétence ultime sur son territoire et sur les
personnes qui y vivent) et pas de supérieur sur la scène externe (il ne sera tenu qu'aux règles
auxquelles il y a consenti)
CPJI, 1923, Affaire du Vapeur “Wimbledon” : la souveraineté permet aux États de souscrire aux
engagements internationaux, qu’ils doivent ensuite respecter
Il est fréquent aujourd’hui de dire que la souveraineté est désuet car maintenant il y a
l’interdépendance (les États ont besoin des autres pour commercer)
Ex : l’UE avec le transfert de prérogatives, les nouveaux acteurs comme les GAFAM et les
entreprises internationales
Sauf que l’État reste un acteur incontournable est c’est toujours son consentement qui crée le
droit international
Un certain nombre de déclaration font appel, notamment celle de l’assemblée générale des
nations unies
→ résolution 2131 du 21 décembre 1965 + résolution 2625 du 24 octobre 1970
Concept défini par l'arrêt CIJ, Activités militaires et paramilitaires au Nicaragua (1986)
→ éléments constitutifs de cette intervention :
- contrainte : la force peut être une forme de contrainte (mais toute forme de contrainte n’est
pas forcément la force)
- liberté de l’État : libre choix du système politique, économique et social de l’État (= le
domaine réservé de l’État)
Controverse : qu’est ce qu’on met dans la notion de domaine réservé, car il dépend aussi des
engagements de l’État
→ si l’État s’est engagé dans un de ces domaines, le domaine dans lequel il s’est engagé sors du
domaine réservé
→ la question est de savoir si le domaine réservé est fixe ou s’il dépend des engagements pris par
l’État
- La responsabilité de protéger : tentative de le faire renaître avec ce principe, l’idée est que
le Conseil de sécurité devait obligatoirement permerttre une intervention lorqu’un État commet un
génocide/crime de guerre/crime contre l’humanité
→ a marché une première fois en Libye pour que la France et le Royaume-Uni établissent une
zone d’exclusion aérienne pour empêcher le massacre de la population libyenne
→ mais aujourd’hui la Russie et la Chine refusent
- Le sauvetage des nationaux : théorie à une époque qui disait que si les ressortissants d’un
État sont en danger à l’étranger, cet État à droit d’intervenir sur un autre État pour les secourir
Ex : raid d’Entebbe en 1976
→ du point de vue du droit international, la souveraineté de l’Ouganda a été violée, même si les
israéliens étaient en danger
2. Les immunités
= permet de faire en sorte qu’un État et ses agents ne soient pas soumis aux actes d'autorité d’un
autre État
→ règles pour la plupart coutumière car remontent à très longtemps, même s’il y a quelques
conventions : Convention de Bâle de 1972 (peu d’États parties), Convention des Nations Unies
sur les immunités juridictionnelles des Etats et de leurs biens
→ travaux de codification de la Commission du droit international en cours
Deux types :
a) L’immunité de l’État
→ l’État et ses biens ne peuvent pas faire l’objet d’une contrainte par un autre État : article 5 de la
Convention des Nations Unies : “un État jouit, pour lui-même et pour ses biens, de l’immunité de
juridiction devant les tribunaux d’un autre État”
La première forme d’immunité de l’État est l’immunité de juridiction : un État ne peut pas être
assigné en justice devant les juridictions d’un autre État (requête irrecevable en cas contraire)
→ exception :
- s’il lève lui-même l’immunité : il consent à être jugé
- si le litige porte sur une transaction commerciale car seul les actes de souveraineté sont
protégés par l’immunité, les actes de gestion permettent d’assigner un État devant une juridiction
Les violation des droits de l’homme sont considéré comme des actes de souveraineté et donc il
n’est pas possible d’être jugé pour ca
Ex : l’affaire entre l’Italie et l’Allemagne
La CEDH a estimé que l’immunité, même en cas de violation des droits de l’homme, n’était pas
une atteinte au droit au procès équitable
L'immunité d'exécution : certe l’État est protégé des poursuite, mais les immunités protègent
aussi les biens de l’État
→ pas le droit de porter atteinte à ces biens là, les autorités d’un État n’ont pas le droit de saisir
les biens d’un autre État
→ exceptions :
- consentement de l’État
- biens affectés à des fins autres que le service public et non commercial
→ si l’État a acquis des biens à des fins commerciales, ce bien on considère qu’il est de cette
catégories car il permet à l’État de garder de l’argent, et peuvent alors être saisi
L’immunité des agents étatiques : l’État bénéficie d’immunité (personne morale) et derrière cet
État il y a des personnes qui en assure la représentation
→ ces représentants ont aussi des immunités vu leurs fonctions
La protection du personnel diplomatique est une protection qui s’étend aussi à certains membres
de la famille
arrêt CIJ 1980 : les locaux d’une ambassade jouissent aussi d’une immunité
→ violation du droit international
- consulaire : immunité moin étendue car ce ne sont pas des représentants de l’État
→ l’immunité ne vaut pas s'ils commettent un crime grave et ne sont protégés que dans le cadre
des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions
En bref :
- Personnel diplomatique : protégé contre “toute atteinte à sa personne, sa liberté ou sa
dignité”, et jouit d’une immunité juridictionnelle, tant devant les juridictions pénales que civiles et
administratives
- Personnel consulaire : Convention de Vienne sur les relations consulaires (24 avril 1963)
→ limite pour les crimes graves + protégés qu’à raison des actes accomplis dans l’exercice des
fonctions consulaires
b) La compétence personnelle
Celle pouvant être exercée sur des personnes en raison d’un lien qui est la nationalité quelque
soit le lieu où se situent ces personnes (marche aussi pour les navires, avions, personnes
morales)
→ deux situations à distinguer :
- la personne se situe dans un espace sous souveraineté
→ compétence personnelle limitée (pas compétence d'exécution) : si on veut faire appliquer notre
loi a l’étranger, c’est possible qu’avec l’accord de l’État territorial et donc la coopération des
organes de cet État territorial sera sollicité (possibilité par des traité, des traités d’extradition
contre la personne recherchée)
→ arrêt CIJ 1955 Nottebohm : cas des doubles nationalité dont la deuxième est acquis de
manière bizarre
- la personne se situe dans un espace non soumis à la souveraineté d’un autre État
→ l’État a une compétence normative et d'exécution
Ex : la haute mer (ce qui compte est la nationalité du bateau), l’espace aérien qui la survole,
l’espace
2. La nationalité
Pour qu’un État naisse il faut qu’il y est une population, la nationalité vient après
c) Les engins
Leur caractéristique est qu’ils bougent
→ l’État définit comment il attribue sa nationalité : une fois qu’il a la nationalité, peut importe la
nationalité des personnes ou cargaison qui se trouve à bord, c’est la nationalité de l’engin qui
compte
★ avions (aéronefs)
→ ce qui compte est le lieu d’immatriculation (Convention de Chicago de 1944)
★ engins spatiaux
→ l’immatriculation est faite par l’État qui lance l’engin (État de lancement) (article 2 de la
Convention de New York de 1975)
→ il peut y avoir des arrangements du fait de la rareté des sites de lancement
→ utilité s’il y a un accident
Le juge national peut apprécier la légalité internationale des actes des États étrangers (mais
tension avec la présomption de régularité)
→ doctrine de l’Act of State : les juges, avant d’accorder des effets à un acte étranger, contrôlent
sa légalité (alors que présomption de légalité des actes)
→ tension entre deux choses :
★ l’État est souverain
★ un autre État n’a pas compétence pour contrôler la légalité des actes d’un autre État,
principe appliqué par les États-Unis pendant longtemps, de 1897 à 1964 : refus
catégorique d’apprécier la légalité d’un acte étranger
→ sauf que dans les années 60, un certain nombre de biens sont nationalisés à l’étranger, ce qui
a créé des problèmes, et depuis 1964, les juridictions s’estiment compétentes
Alternative : les français ne se prononcent pas sur la légalité de l’acte, ils mettent en oeuvre l’ordre
public
→ les juridictions acceptent ou pas de lui donner application, sans dire qu’il accepte de donner
des effets car il est légal ou pas mais car il est conforme à l’ordre public (arrêt de 1969 de la Cour
de cassation, Compagnie française de crédit et de banque)
b) L’extraterritorialité
Le problème est la situation d’extraterritorialité dans laquelle l’État cherche à réguler une action à
l’étranger avec des étranger sur des étranger (aucun lien avec les ressortissants)
→ les États-Unis en sont les spécialistes, lois Helms-Burton et d’Amato-Kennedy qui donnent des
sanction contre Cuba et la Libye : sanctions contre ces États (embargos), mais ils ont décidé
d’appliquer les lois américaines aux partenaires commerciaux de ces États (alors qu’ils n’ont quasi
aucun lien avec eux), qui sont alors obligés de changer de politique pour pas se faire poursuivre
→ ils vont invoquer le lien tel que la monnaie de paiement, s’il y a un ressortissant américain dans
le conseil d'administration, si il y a des échanges de mails qui passent par des serveurs
américains (liens ténus)
Exception : infractions politiques, normalement, un État ne peut pas accorder l’extradition si c’est
pour des motifs politiques
A) La personnalité juridique
Ce qui permet à une entité d’avoir des droits et obligations et de les exercer
→ pour vérifier qu’une entité en a une :
- référence explicite (ex : UE, article 47 “l’UE à la personnalité juridique”)
- référence implicite : on regarde alors l’acte constitutif de l’organisation internationale
→ on regarde les fonctions qui lui ont été assigné
Les organisation internationale peuvent être habilités à créer du droit = droit dérivé
Ex : résolutions du conseil de sécurité, directives de l’UE
b) L’effectivité
moyens d’assurer le respect des droits de l’homme :
- Juridictionnels
→ présence de tribunaux
→ différents mécanismes de plaintes : interétatiques et individuels
★ plainte individuelle (la plus évidente) : marche bien si l’État a reconnu la compétence de la
Cour (ce qui n’est pas systématique, pendant longtemps, la France était partie de la CEDH
mais ne reconnaissait pas la compétence de la Cour, elle l’a fait 24 ans après)
★ plainte interétatique : un État saisi une Cour eu égard d’une situation dans un autre État :
ne marche pas car problème diplomatique, si ca marche c’est qu’il y a un état de crise
préexistant entre les deux États (ex : Turquie et la Grèce, Royaume-Uni et Irlande) ou des
cas désintéressés (ex : l’affaire grecque)
- Non-juridictionnels
Les rapports périodiques (rapports des États envoyés aux comités d’experts des conventions)
tous les 4 ans
+ mécanismes d’enquête : les comités peuvent envoyer un enquêteur pour visiter des centres de
détention (convention contre la torture, …)
2. La protection diplomatique
Droits consulaires : droit que l’État où on a été arrêté informe le consulat de notre arrestation et
d’être aidé par la France dans nos démarches
→ sinon la France peut invoquer la protection diplomatique (Commission du droit international) =
“consiste en l’invocation par un État, par une action diplomatique ou d’autres moyens de
règlement pacifique, de la responsabilité d’un autre État pour un préjudice causé par un fait
internationalement illicite dudit État à une personne physique ou morale ayant la nationalité du
premier État en vue de la mise en oeuvre de cette responsabilité”
→ l’État décide d’en faire son problème
→ conditions :
- nationalité de l’État (problème de la binationalité : théorie pendant longtemps qu’il n’était
pas possible pour l’État A d’appliquer l’État B pour lequel on a aussi la nationalité, mais phase de
transition car on se demande s’il y a une nationalité effective, la théorie qui se développe est que
si on peut confirmer une nationalité effective, il est possible pour l’État d’activer la protection
diplomatique)
- épuisement des voies de recours interne dans l’État dans lequel on est arrêté/saisie de
biens
Il n’est pas obligé d’activer la protection diplomatique, mais on ne peut pas renoncer à la
protection
Le crime de génocide n’existait pas, ils sont alors compétend pour juger les crimes de guerre,
contre l’humanité, contre la paix
Ex : la shoah a été jugée comme crime de guerre
dolus specialis : pour qu’il y ait génocide il faut non seuleument un acte matériel mais aussi un
éléments psychologique, la volonté de détruire un groupe parce qu’il est ce groupe
Tribunaux pénaux internationaux pour l’ex-yougoslavie + rwanda créé par le Conseil de sécurité
→ avantage : l’ensemble des États de la planète ont l’obligation de coopérer
→ tribunaux hybrides = quand un État sollicite une aide extérieure (souvent l’ONU), pour juger des
faits qui se sont passés chez lui
Ex : tribunal spécial pour la Sierra leone, chambres extraordinaires des tribunaux cambodgiens,
tribunal spécial pour le Liban
La Cour pénale internationale qui est née du statut de rome de 1998 a compétence pour juger les
crimes de guerre, contre l'humanité, génocides et les crimes d'agression
→ mais n’a compétence que pour les État partie ou les ressortissants d’un État partie (principale
faiblesse)
→ même si elle a compétence, et qu’il y a des mandats d’arrêt, il n’y a pas de police (bonne
volonté des États partie)
Quand on parle de source de droit international on fait souvent référence à l’article 38 du Statut de
la Cour international de Justice qui mentionne différentes sources (traité, coutume, pgd,
jurisprudence, doctrine)
→ cet article n’est pas exhaustif car il a été rédigé en 1945 (Conférence de San Francisco) et
depuis d’autres sources sont apparues comme les actes unilatéraux des États et les actes
adoptés des organisation internationale (droit dérivé) (+ pas de hiérarchie)
I. Les traités
Traité = accord écrit entre des États, preuve du consentement des États
Convention de Vienne sur le droit des traités (CVDT) : l’expression “traité” s’entend d’un accord
international conclu par écrit entre États et régi par le droit international, qu’il soit consigné dans un
instrument unique ou dans deux ou plusieurs instruments connexes, et quelle que soit sa
dénomination particulière
Accord = consentement, qui peut être contenu dans un ou plusieurs instruments (texte ou
ensemble de texte, car un traité peut découler d’un échange de note)
→ les parties sont généralement les États, mais dans tous les cas c’est avec un sujet de droit
international (exceptions : accord d'oslo signé entre l’État d'israël et l’ONP)
→ doit produire des effets de droit : on fait la différence entre les traités qui ont des effets juridique
et l’accord qui a des effets politiques
Ex : l’acte final d'Helsinki qui n’est pas un traité, c’est un accord car pas destiné à produire des
effets de droit
Distinction entre les deux : dans le cadre de l’acte final : les représentants ont dit qu’ils ne
considèrent pas ça comme un traité + principe selon lequel les traités doivent être
enregistrés au secrétaire général de l’ONU (ici l’acte sera transmis pour information et non
pour enregistrement)
Il ne faut pas s’arrêter au nom de l’instrument, il ne préjuge en aucun cas de sa valeur juridique
A) La conclusion du traité
1. L’élaboration d’un traité
Naissance d’un traité : négociations qui peuvent être bilatérales (entre deux États : notes
diplomatiques ou envoie d’un ambassadeur) ou multilatérales (organisation d’une conférence
dans une ville (ex : l’ONU a été négociée lors de la conférence de San Francisco)), organiser les
négociations dans l’enceinte d’une organisation internationale (ex : énormément de traités sont
négociés à l’ONU))
La Troïka : le président de la république (chef d’État), le 1er ministre (chef de gouvernement) et
ministre des affaires étrangères
→ compétence les plus étendues car autant qu’ils sont en fonction il peuvent signer n’importe
quelle traité avec n'importe qui (compétence permanente et générale)
Les ambassadeurs auprès de l’État : aussi longtemps qu’ils sont en fonction ils peuvent signer
n'importe quelle traité avec l’État dans lequel ils sont en poste
Autres cas : nécessité de produire les pleins-pouvoirs (= courrier dans lequel le chef de l’État
affirme sa capacité à représenter l’État, dans la limite fixée par celui-ci)
2. L’adoption du traité
Un traité contient en général 4 partie :
- préambule : ce qui a motivé les États à s’engager, qui n’est pas contraignant
- dispositions substantielles : les articles, droits et obligations qui sont créés par le traité et
qui sont contraignants
- clauses finales : en général traitent de la vie, de l’évolution du traité, des conditions de
l’entrée en vigueur, …
- annexes : contraignantes mais pas systématiques
La signature met fin aux négociations (les Etats-Unis signent beaucoup de traités mais ne les
ratifient pas)
- traités en forme solennelle : nécessitent ratification
- traités en forme simplifiée : nécessitent une signature
→ soit le traité lui-même, dans ses dispositions dit qu’il faut ratifier, soit exprimé lors de la
négociation, …
Même quand la signature ne suffit pas à engager l’État il y a l’obligation de bonne foi
→ entre le moment de la signature et le moment de l’entrée en vigueur, on doit s’abstenir d'actes
qui priveraient le traité de son objet et de son but
3. La procédure française
En France, pour adhérer à un traité : article 52 (le président de la république négocie et ratifie les
traités, pas au sens parlementaire) article 53 (liste de traité qui doivent bénéficier d’une
approbation parlementaire, aka ratification), donc les autres ne nécessitent qu’une signature
présidentielle
Possibilité de saisir le Conseil constitutionnel pour contrôler le traité par rapport à la Constitution
Ex : statut de rome de la CPI, il a dit qu’on ne peut pas signer un traité qui retire l’immunité au chef
de l’État, donc révision de la Constitution
4. Les réserves
Article 2(1)(d) de la CVDT : “L’expression « réserve » s’entend d’une déclaration unilatérale, quel
que soit son libellé ou sa désignation, faite par un Etat quand il signe, ratifie, accepte ou approuve
un traité ou y adhère, par laquelle il vise à exclure ou à modifier l’effet juridique de certaines
dispositions du traité dans leur application à cet État”
C’est une déclaration faite par un État au moment où il adhère à un traité
→ peut être interprétative (où on dit qu’on adhère au traité mais j'estime que telle disposition sera
interprétée dans tel sens, ex : certains pays du golfe disent que tel ou tel droit de l’homme ne sera
pas applicable aux femmes) ou d’exclusion (j’adhère mais tel article ne me sera pas applicable)
Dans certains cas, le traité peut interdire les réserves, s’il les autorise ou silencieux, les réserves
sont acceptables seulement si elles sont compatibles avec l’objet et le but du traité
Autre aléa : la réaction des autres État, ils ne peuvent rien dire ou peuvent s’y opposer soit parce
qu’ils estiment que c’est contraire à l’objet et au but ou contraire à leurs intérêts
La particularité de la réserve est qu’elle va instaurer différents type de relations juridiques (cf
schéma)
Ce mécanisme que ce traité auquel des États n’auraient pas adhérés adhèrent
→ le traité qui naît est le fruit d’un compromis, donc certaines visions des États ne sont pas
inclues
→ mais tendance a avoir des traités “à la carte”
Quand une réserve est invalidée, l’État est tenu d’adhérer au traité et sa réserve n’est pas retenue
(donc c’est quitte ou double)
→ il ne peut quitter le traité que s’il y a une clause
5. L’entrée en vigueur du traité
Pour les traités bilatéraux il y a l’échange des lettres, instruments de ratification
L’entrée en vigueur d’un traité peut également, dans le cas où il est multilatéral, être assorti de
conditions quantitatives ou qualitatives :
- Qualitative : certaines conditions doivent être remplies avant que le traité ne devienne
contraignant
- Quantitative : quand le traité n’entre en vigueur qu’après ratification par un certain nombre
d’États
Ex : Accord de Paris sur le climat est un mixte il entre en vigueur qu’après la ratification par 55
États, représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre
Article 52 de la Charte des Nations Unies : principe d’enregistrement des traités au Secrétaire
général de l’ONU
→ CIJ : purement théorique de refus d’invoquer un traité par enregistré
6. Validité du traité
Dans certaines situations, une adhésion au traité peut être nulle, dans d’autres c’est le traité
lui-même qui est invalide et donc invalide pour tous
- l’erreur : deux conditions : l’erreur doit être factuelle (souvent traités de délimitation de
frontière car à l’époque elles se faisaient sur la base de carte, mais parfois elles ne
représentaient pas la réalité, ex : premier traité de frontière entre les Etats-Unis et le
Royaume-Uni) et qu’elle ne résulte pas du comportement de l’État (ex : affaire du temple
de Preah Vihear, il y avait une erreur dans le traité mais ils n’ont rien pu faire car la
Thaïlande l’a découvert trop tard)
- le dol : lorsque l’État a été amené à contracter sur la base d’une représentation
frauduleuse de la réalité
Ex : on peut considérer que l’accord de Munich a été fait sur la base d’un dol
Donc seule notre adhésion est nulle (traité entier si traité bilatéral)
b) La nullité du traité
Présence d’une norme impérative (jus cogens)
- Concept : des normes sont si fondamentales qu’on ne peut pas y déroger par la voie d’un
traité, sinon celui-ci est nul
→ impossible de signer de traité dans lequel l’objet du traité est de commettre ca (ex : traité pour
remettre l'esclave)
→ ce sont ces normes :
★ L’interdiction de l’agression
★ L’interdiction de la torture
★ L’interdiction des crimes contre l’humanité
★ L’interdiction de l’apartheid et de la discrimination raciale
★ Esclavage
★ Le droit à l’autodétermination
★ Les règles fondamentales du droit international humanitaire
- Identifier une norme impérative : projet de la CDI qui a identifié deux critères :
→ il doit s’agir d’une norme du droit international général
+ doit être acceptée et reconnue par la communauté internationale des États dans son ensemble
en tant que norme à laquelle aucune dérogation n’est permise (norme jus cogens)
Depuis quelques temps, des voix s'élèvent en faveur de l’extension du jus cogens, position selon
laquelle seraient nul les traités mais aussi d’autres normes droit international coutumier ou acte
unilatéral
C) La révision du traité
Deux possibilités :
1. Révision formelle : l’amendement
Des traités l’interdise (pour toujours ou un certain temps) et d’autres le favorise (ex : Statut de
Rome de la Cour pénale internationale, système de conférence où les États discutent des
changements à apporter au traité)
Il peut aussi ne rien dire quant à la possibilité d’amender : règles de la Convention de Vienne sur
le droit des traités
→ deux situations :
- la révision fait consensus : l’ensemble des parties est d’accord pour procéder à la révision
→ le traité s’applique tel qu’amendé
- la révision ne fait pas consensus : le traité s’applique entre les États qui ont accepté
l’amendement et le traité original s’applique entre les États qui l’ont refusé
2. Circonstances extérieures
- L’exécution impossible
→ conditions : l’impossibilité d’exécuter le traité est définitive (car disparition, destruction définitive
de la chose sujette au traité), si elle n’est que temporaire, on suspend le traité + l’impossibilité ne
doit pas résulter du comportement fautif de l’État
Exemple de situation : la France et la Chine signent un traité. Le but est d'envoyer un panda dans
un zoo français. Est-il possible d'invoquer l'impossibilité d'exécuter un traité si :
- 1ère situation : La Chine décide que le panda sera envoyé aux USA plutôt qu'en France ?
→ l’État est fautif donc pas d’exécution impossible
- 2ème situation : Avant le transfert, le panda s'échappe dans la nature ?
→ voir si la Chine a mis en place les moyens nécessaires et s’il y a des chances de récupérer le
panda
exclu :
- pour les traités de frontière
- s’il résulte de la violation d’une obligation due par une partie à une autre partie au traité
Exemple de changement fondamental de circonstance : la Déclaration commune des quatre
puissances visant à suspendre les pouvoirs quadripartites sur l'Allemagne et sur Berlin (New York,
1 octobre 1990)
→ déclaration disant que la réunification de l’Allemagne était un changement de circonstance
donc leurs droits et obligations envers eux cessaient
deux exceptions :
- en matière de traités qui protègent les droits de l’homme
- s’il a des dispositions relatives au règlement des différends
E) La fin du traité
- La volonté initiale des États
→ plusieurs possibilités, notamment lorsque les États ont inclus en amont une date de péremption
au sein même du traité
Si on a une très large majorité qui suivent une pratique, mais que parmi ceux-là il n’y a aucun État
africain, asiatique, … on ne pourra pas avoir de coutume universelle
→ pareil, si on a que des États civilistes et pas du common law (systèmes juridiques)
→ il doit y avoir une majorité de diversification
Si quelques États ne suivent pas la règle coutumière, cela n’empêchera pas celle-ci d’émerger, en
particulier s’ils invoquent des exceptions (car s’ils cherchent des exceptions c’est qu’ils savent que
la norme existe)
Cas de la coutume régionale/bilatérale : il est admis qu’une coutume puisse émerger soit à
l’échelle de la région, soit entre deux États
→ si l’ensemble des États d’un continent suit une pratique, il peut y avoir une coutume qui émerge
sur ce continent = coutume régionale
→ idem si une pratique est suivie entre deux États = coutume bilatérale
→ exception : la conquête spatiale, les règles coutumières dans ce domaine-là ont été initiée et
forgées que par deux États
Dans l’avis de 1996 rendu par la CIJ, les États dénucléarisés disaient que depuis Hiroshima et
Nagasaki, l’arme nucléaire n’a pas été utilisée dans un conflit
→ cette pratique est donc constante et répandue, mais sans opinio juris : les États qui ont l’arme
nucléaire se sont abstenus de l’utiliser pas parce qu’ils estimaient que c’était interdit, mais car ils
n’en ont pas eu l’occasion
Possibilité d’être objecteur persistant : on s’oppose à ce que la coutume nous soit opposable,
mais ça n'empêche pas la coutume de naître, cela signifie simplement qu’on ne sera pas lié par
celle-ci
→ forme de consentement tacite
Ex :
- la Convention sur l’utilisation des cours d’eau internationaux à des fins autres que la
navigation
→ la Turquie a dit qu'elle n'était pas partie à la Convention, et que si ce principe devenait
coutumier, elle serait objecteur persistant (une norme écrite peut devenir une coutume pour
s’appliquer à plus de monde)
- la peine de mort pour les mineurs délinquants aux États-Unis
L’objection à une règle coutumière doit être exprimée dès le début dès sa cristallisation
→ elle doit être maintenue et l’État doit exprimer à chaques occasion sa position
→ les États crées après l’émergence de cette coutume y sont liés, ils ne peuvent pas être
objecteur persistants pour des coutumes existantes
Lien traité/coutume : un traité peur codifier une règle de droit international coutumier et une règle
conventionnelle peut cristalliser en une règle de droit coutumier
Aujourd’hui, il y a très peu de PGD qui ont été identifiés, car il y a suffisamment de règles
conventionnelles ou coutumières pour trancher les litiges sans faire appel aux PGD
→ la plupart des PGD identifiés sont des principes procéduraux et non-substantiels
Ex : Nemo auditur (= “Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude”), obligation de réparation
suite à une violation du droit international, respect des droits acquis (CPJI, 1927, Affaire de l'Usine
de Chorzów - Allemagne c/ Pologne)
IV. Les moyens auxiliaires
Article 38 du Statut de la CIJ : “la Cour, dont la mission est de régler conformément au droit
international les différends qui lui sont soumis, applique […] les décisions judiciaires et la doctrine
des publicistes les plus qualifiés des différentes nations, comme moyen auxiliaire de détermination
des règles de droit”
La doctrine et les décisions judiciaires ne sont pas de vraies sources du droit, la doctrine ne
pouvant créer des règles, elles ne sont utiles que pour prouver l’existence de nouvelles coutumes
→ l’idée est que la Cour, les auteurs de doctrine ne créent pas le coutume mais l’identifie
A) La jurisprudence
Le droit international n’est pas un système de Common law, le juge, en droit international ne crée
pas de règles
→ un tribunal n’a pas de pouvoirs normatifs, mais elle peut constater l’existence d’une règle ou
l’interpréter
B) La doctrine
Ces écrits doctrinaux ne créent pas en soi des droits et des obligations, mais cela peut permettre
de préciser ou d'inspirer
→ mais jamais la CIJ n'a tranché en référence à un article de doctrine
Cet article 38 a été rédigé en 1945, c’est un article qui est dans le statut de la CIJ annexé à la
Charte de l’ONU
→ depuis 1945, de nouvelles sources sont apparues
→ il est utile, les sources mentionnées sont encore pertinentes, mais il n’est plus exhaustif
Chapitre 4 : La responsabilité
Introduction :
Différence entre les systèmes de responsabilité nationaux et internationaux.
Art 1 projet d’article sur la responsabilité des Etats (DARS en anglais). Projet d’art par la CDI
(commission de droit inter) et qui codifie les principes en matière de resp.
2 éléments :
- Violation d’une obligation inter.