Vous êtes sur la page 1sur 31

Droit international général

Chapitre 1 : Introduction

I. La notion de droit international

A) L’indifférence de l’objet du droit


Souvent on retrouve un approche du droit international par l’objet, un ensemble de règles qui
régissent les intéractions entre États, mais ce n’en est qu’une partie
→ il régit aussi les relations impliquant les relations avec des organisations internationales, donc
leur fonctionnement, les règles qu’elles peuvent adopter, …
→ identifié dans un avis de 1949 Réparation des dommages subis des Nations Unies : l’ONU,
organisation internationale, peut poursuivre un État car elle dispose de la personnalité juridique
(essentielle) et relève donc du droit international

Droit international privé = droit qui régit des relations entre des personnes privées et lorsqu’il y a
un élément d’extranéité, c’est-à-dire un élément étranger
Ex : enfant étrangé adopté, mariage à l’étranger
→ dans ce type de situation, le risque est que chaque État soit tenté d’appliquer sa loi et que
chacune des juridiction se reconnaissent compétent ce qui engendre un conflit de loi ou conflit de
juridiction
→ pour éviter cela, il y a des règles de droit international qui vont intervenir, produites avec des
traités, des instruments relevant du droit international

Dans certains cas, le droit international va intervenir dans des relations purement privée,
purement interne, notamment en matière de droits de l’homme
→ dans les traités relatifs aux droits de l’homme, il y a deux effets :
- vertical = lorsque les autorités étatique s’abstienne de violer les droits des individus
→ arrêt de la CEDH, Dudgeon (1981)
- horizontal = situation où nos droits sont violés pas une autre personne privée, sauf que
dans ce cas là on va juger l’État responsable car il se serait abstenu d’agir
→ arrêt de la CEDH, Osman&Cour EDH (1988); Edwards (2002) : jugé qu'il y a une carence de
l’État donc responsable d’une agression d’un particulier sur un autre

L’objet du droit n’est pas ce qui permet de faire la caractéristique du droit international
→ mais l’objet du droit permet de distinguer entre le droit international public et privé

B) L’importance de la source du droit international


Le droit international est un droit qui est créé soit par les États soit par des entités auxquels les
États ont donné ce pouvoir
→ quand une organisation international adopte un acte, cela peut relever du droit international car
les États l’ont habilité pour

En bref :
- Droit international : droit créé par les États, ou des acteurs habilités par ces derniers
- Droit international privé : la branche du droit international visant à réguler des relations
n’impliquant pas un État ou une organisation internationale
- Droit international public : la branche du droit international visant à réguler des relations
impliquant un État ou une organisation internationale
- NB : comme toute tentative de classification, il y a des limites (ex : DI pénal)
Le droit international pénal est une branche qui vise à juger des personnes responsable des
crimes les plus grave, sans qu’elles aient forcément un lien avec les autorités étatiques
Ex : crimes contre l’humanité

II. Les évolutions et les fondements du droit international

A) Les évolutions
Aujourd’hui, l’État est un acteur majeur dans la création du droit international, c’est le
consentement étatique qui permet de créer ce droit
→ sauf que l’État n’est pas quelque chose qui a toujours existé
→ il y a eu une époque où ni l’État ni droit international n’existaient

1. La phase pré-étatique
Cette phase est une société dans laquelle l’État n’existe pas (pas comme on le connaît
aujourd’hui), mais on a des société politiques qui ont besoins de tisser des relations entre elles
→ dans les premiers empires, à cette époque il y avait des traités (aujourd'hui considéré comme
outil de droit international)
→ le premier traité date de 1259 av JC entre le pharaon égyptien Ramsès II et le roi hittite
Hattusili III : traité de paix égypto-hittite

Après il y a les cités grecques, qui sont en état de guerre permanente entre elles, mais aussi ont
le sentiment d’appartenir à une société commune (langue, divinités, …)
→ créer des traités et capacité de s’allier en cas d’invasion extérieure

Rome, empire romain fan de traités, c’est à cette époque que les premières règles relatives à la
diplomatie et aux immunités se mettent en place
Ex : principe qu’on ne peut pas poursuivre le personnel diplomatique

Puis phase de temps d’arrêt, avec la féodalité, et les monarques sont davantage occupés pour
lutter entre les distorsions internes que nouer des relations avec leurs voisins

C’est à partir du 11ème siècle que le droit international va se relancer, notamment avec le
commerce et les croisades
→ les relations internationales reprennent avec ces deux éléments

Le pape à son importance car il a des pouvoirs considérables à l’époque, car il attribue les
territoires, peut abroger une loi et juger les rois
→ certains principes qu’on connaît encore aujourd'hui se sont développés à cette époque
(arbitrage,...)

En bref : Bien que ni l’État, ni le droit international au sens moderne n’ait existé, on assiste à
l’émergence d’instruments qui relèvent aujourd’hui du droit international (traités, diplomatie, règles
de la guerre), ainsi qu’à une consolidation des pouvoirs du monarque
2. Phase interétatique
L’unification territoriale est un phénomène assez récent (fin 15ème pour la France, sinon fin
17ème)
→ c’est à ce moment, en parallèle de ce processus, que les éléments constitutifs de l’État vont se
mettre en place (territoire, population, pouvoir politique organisé)

Bodin, auteur du 16ème siècle, qui va conceptualiser le principe de la souveraineté


→ identifie un principe appelé la resp publica et en identifie deux corollaires
- souveraineté interne : la souveraineté dans l’État cad du monarque sur son territoire, sur
sa population, sur ses seigneurs locaux
- souveraineté externe : à l’égard de l’extérieur, des autres empires et de la papauté
→ cette thèse va recevoir consécration en 1648 avec les traités de Westphalie (considéré comme
la naissance du droit international moderne)
[la guerre de 30 ans est une guerre qui a opposé les catholiques et les protestants, elle part d’une décision
du roi d’Espagne qui voulait imposer le catholicisme dans tout l’empire, prend fin en 1648]

On estime que chaque état est souverain cullus regio elis religio (chaque région choisit sa religion)
donc chaque état est libre des choix concernant son territoire (souveraineté interne)
→ souveraineté externe = les autres États ne sont pas censé interférer dans les décisions d’un
État
→ emergence du consentement devenu fondamental en droit international

En bref : L’État devient l’acteur privilégié des relations internationales. Il ne peut être lié que par
les règles auxquelles il a consenti, et seul le consentement donne naissance au droit international.
Le droit est interétatique : il ne se préoccupe pas encore de la place de l’individu

B) Les fondements du droit international

1. Définition du positivisme et du droit naturel


Positivisme : règles créés par une certaine entité
→ en droit interne, les règles de droit positif ce sont les règles créées par les autorités légitimes
→ en droit international, les États ne sont liés que par les règles auxquelles ils ont consenti
→ Black’s Law Dictionary : “théorie selon laquelle les règles juridiques ne sont valides que parce
qu’elles ont été adoptées par une autorité politique existante ou reconnue comme contraignante
dans une société donnée, pas parce qu’elles sont fondées sur la morale ou le droit naturel”

Droit naturel : règles qui pré existent, indépendamment de notre volonté


→ Black’s Law Dictionary : “un système de principes juridiques et moraux, prétendument dérivés
d’une conception universelle de la nature humaine ou de la justice divine plutôt que de l’activité
législative ou judiciaire ; il est fondé sur les principes de bien et de mal”
→ les États sont liés peu importe leur consentement

Ces deux droits peuvent parfois avoir le même résultat


Ex : meurtres (interdiction dans les textes religieux et les textes étatiques)

Ils peuvent aussi diverger


Ex : la peine de mort (gènèse : peine de mort pour meurte, droit français : interdiction de la peine
de mort)
2. Les théories de droit naturel et du positivisme
En droit international, c’est la thèse de droit naturel (positivisme) qui a émergé en premier, avant
de connaître quelques atténuations
→ à l’époque, un certain nombre de théoriciens pensent que c’est le droit naturel qui vaut
(Aristote, T. Daquin) car c’est la volonté divine

Vitoria et Suarez disent que cohabitent deux types de droit : droit naturel et droit des gens
→ les États sont libres de contracter en vertue du droit des gens, mais dans la limite de ce qui est
permis par le droit naturel
→ le droit naturel est alors indérogeable (rapport de subordination)

Des glissements doctrinales qui s'effectuent : Grotius fait la distinction entre droit naturel et droit
volontaire
→ droit naturel supérieur au droit volontaire mais la différence est qu’il déconnecte le droit naturel
du divin et le porte sur la morale

Cette thèse positiviste va maturer avec Vatel puis Pufendorf : disent qu’on peut déroger au droit
naturel
→ fin de la supériorité du droit naturel

3. Le triomphe (et la modération) du positivisme


Arrêt de la cour permanente de justice international, affaire du lotus (1927)
→ litige entre la France et la Turquie
→ deux théories s’affrontent pour la capacité à la Turquie de juger le capitaine :
- la turquie doit invoquer une autorisation en vertue du droit international : preuve que le di
l’autorise à le faire
- la turquie dit que pour nous empêcher de juger le capitaine il faut que la france prouve
qu’ils n’ont pas le droit de le faire

Permet l'émergence de deux principe


- triomphe de la théorie positiviste : c’est le consentement de l’État qui donne naissance au
droit international
- ce qui n’est pas expressément interdit en droit international est permis
→ donc c’est la Turquie qui a gagner

Principes posés et globalement encore valides aujourd’hui


→ petite modération, ces principes ont connus quelques atténuations
- droit international coutumier (un des instrument de création de droit international) : mode
de formation tacite, règle de droit qui naît de la pratique
→ sont liés par la coutume l’ensemble des États sauf ceux qui ont contestés
→ mais parfois la coutume est apparue avant la création de l’État, la règle est que les États
nouveaux sont soumis à la coutume existante

- uti possidetis juris : règle d’intangibilité des frontières pour les États issus de la
décolonisation
→ n’ont pas consenti (les États se sont retrouvés avec les frontières fixées par les colons)
Deuxième principe exceptions :
CIJ 1996 Licéité de la menace ou de l’emploi d’armes nucléaires (avis consultatif)
→ question de savoir s’il est permis d’utiliser l’arme nucléaire
- les puissances nucléaires disent que non
- les autres disent que oui

La Cour va conclure à un entre deux : dans certaines situations, tout ce qui n’est pas interdit n’est
pas forcément permis

CIJ 2010 Kosovo : déclaration d’indépendance vis à vis de la Serbie


→ cette déclaration est-elle conforme au droit international ?
- Serbie et d’autres disent qu’elle porte atteinte à leur intégrité territoriale donc interdite
- d’autres disent que rien n’interdit leur déclaration d’indépendance
La Cour dit que c’est pas une violation mais que c’est pas pour autant l’exercice d’un droit et donc
pas forcément permis
→ le droit est l’obligation de laisser le bénéficiaire de ce droit l’exercer
→ revient à dire que le Kosovo n’a pas violé le droit international en proclamant son indépendance
et que la Serbie, en essayant d'empêcher de la faire n’a pas violé de règles non plus

III. Les caractéristiques de l’ordre juridique international


→ caractérisé par une égalité en droit mais aussi par des inégalités de faits

A) Égalité de droit et inégalité de fait


L’égalité de droit signifie que les Etats ont des droits égaux, c’est aussi l’égalité souveraine, aucun
État est soumis à un autre
Ex : acte final d'Helsinki

Conséquence :
- l’autonomie constitutionnelle : les États sont libre de choisir leur organisation interne, s’ils
sont une démocratie ou une dictature (sa forme), pas d’obligation d’être démocratique en droit
international
→ après il peut vouloir adhérer à des traités qui peuvent lui imposer d’être démocatique
- contrôle à priori : présomption de légalité des actes internationaux : 0 contrôle de légalité a
priori
→ arrêt SA du Lac Lanoux, 1957 (France/Espagne) : “Il existe un principe de droit général et bien
établi selon lequel la mauvaise foi ne se présume pas”
- respect du droit international : les État ont l'obligation de respecter les règles auquelle ils
ont consenti
- la non-ingérence : aucun État a à nous forcer à faire quoi que ce soit
- résolution passifique des différends : s’il y a un litige, on a pas le droit de le régler par les
armes
→ les seuls circonstances, depuis la Charte des nations unies sont si on est attaqué (légitime
défense) ou autorisation du Conseil de sécurité

Malgré l’égalité de droit, il y a des inégalités de fait avec encore des déséquilibres économiques,
en matière de puissance, …
→ en général, le droit international promeut l’égalité, la puissance n’influe pas sur les modes de
vote, mais pendant longtemps le nombre de voies était basé sur la participation financière, qui
dépendait du PIB (inégalités de faits)
IV. Hiérarchie, anarchie : les différences entre l’ordre juridique interne et l’ordre juridique
international

A) Un ordre juridique interne hiérarchique


L’ordre juridique interne est hiérarchique car :
- Toute puissance de l’État : l’État impose sa volonté, pouvoir législatif, exécutif et
juridictionnel
→ il crée des règles unilatérales sans demander l’avis de la population
→ pouvoir exécutif qui s’assure que les lois sont bien exécutés avec une police qui peut arrêter
ceux qui respectent pas les lois

- Summa potestas : expression latine signifiant « somme ou totalité du pouvoir ». Il se réfère


à l'autorité finale du pouvoir au gouvernement, comme le pouvoir du souverain

- La hiérarchie entre les normes (omission du droit international dans la pyramide)

B) Ordre juridique international anarchique


L’ordre juridique international est anarchique car les États consentent aux règles auxquels ils sont
soumis, il n’y a pas de pouvoir centralisé qui est capable d’imposer sa volonté aux États
→ pas de pouvoir législatif qui peut adopter des règles de manière unilatérale
→ pas d’appareil centralisé capable de faire respecter les lois
→ absence d’un pouvoir suprême, des 3 pouvoirs (législatif, exécutif, juridictionnel) et d’une
hiérarchie des normes

Le conseil de sécurité n’est pas une police moderne, il n’agit que dans les prérogatives données
par les États
→ il peut décider de recourir à la force

L'auto Justice : les États se font justice eux-même


→ c’est ce qu’on appelle les contre mesures = possibilité qu’on a de réagir à une violation du droit
international, en violant nous même le droit international
→ règles : réagir de manière proportionnée et pas le droit de régir avec la force

Rétorsions = mesures légales pour réagir à des mesures illégales


Contre mesures = mesures illégales pour réagir à des mesures illégales

Pouvoir juridictionnel : pas de Cour mondiale avec une compétence automatique


→ les État consentent à la compétence du tribunal qui pourra les juger, s’il n’y a pas de
consentement il n’y a pas de jugement
→ article 36 du Statut de la Cour International de Justice

Pas de hiérarchie des normes, principe que la loi postérieur prime sur la loi antérieure
→ mais pas de hiérarchie formelle entre les normes
Les thèses négatrices du droit international public
Raymond Aron : “Le droit international est une incitation permanente à l'hypocrisie”
→ le droit international n’existe pas car les États créent des règles lorsqu’ils estiment en avoir
intérêt (=hypocrisie)
+ le droit international ne fonctionne pas comme le droit interne, pour certains tout

Une violation d’une norme aussi sacrée que celle du non recours à la force à des conséquences
→ obligations mises en place avec la résolution S41 du Conseil de sécurité
→ obligation de non reconnaissance : on ne reconnaît pas les entités nées d'une violation
→ si on est pas reconnu, on a pas le droit d’adhérer aux autres organisation internationales, pas
de relations diplomatiques, interdiction de commercer avec l’extérieur
→ le but est de les isolés et de les empêcher d’exister en tant qu’entité autonome

Mais les États qui violent le droit international essaient toujours de se justifier
Ex : Irak en 2003
+ poid médiatique
Ex : aux États-Unis, courant de sympathie après les attentats du 11 septembre mais en retour il y
a Guantanamo et le scandal de la NSA

Chapitre 2 : Les sujets de droit international


I. Introduction
Sujet de droit =
- États
- Organisations internationales

Un sujet est une personne physique ou morale qui a des droits et des devoirs, dans un ordre
juridique donné, et qui peut les exercer (CIJ 1949 Réparation des dommages subis au service des
Nations Unies)
Pendant longtemps, l’État était considéré comme le seul sujet
→ certes ils en sont encore les principaux sujets mais il y a aussi les organisations internationales
depuis 1949, puis développement avec l’ONU

Dans l’absolu, les personnes privées en sont pas des sujets mais de plus en plus de droits et de
devoirs sont attribués par les traités, notamment avec les droits de l’Homme

II. L’État
État = territoire, population, souveraineté interne et externe, pouvoir politique organisé
→ pas de définition universellement admise

On sait qu’il y a 3 des 4 éléments qui sont utilisés en droit interne


→ un certain nombre d’entité on ces 3 éléments, cas des États fédérés sauf qu’il leur manque la
souveraineté (ex : l’Union européenne)

La définition qu’on a coutume de donner est celle de la conférence sur la Yougoslavie


→ avis n°1 de la Conférence sur la Yougoslavie (29 novembre 1991) : “[l]'État est communément
défini comme une communauté constituée d'un territoire et d'une population soumis à une autorité
politique organisée […] un tel État se caractérise par la souveraineté”
A) Les trois éléments constitutifs d’un État
1. Le territoire
= zone, périmètre où vit la population et où s'exerce le pouvoir de l’autorité politique organisé
→ espace terrestre, aérien et marin

Indispensable, un État ne peut exister sans terrorise, si le territoire disparaît il n’y a plus d’État
→ question de plus en plus d’actualité avec la montée des eaux

Question des frontières : pendant longtemps on pensait qu’elles devaient être fixées
→ exemple qui a changer cela : Israël
→ ce qui compte alors désormais est d’avoir un ancrage territorial

La taille du territoire n’importe pas (ex : Monaco) et il ne doit pas forcément être en un seul
morceaux (ex : la France avec ses territoires ultra-marins), avoir des enclaves (ex : Russie)

Moyens pour augmenter le territoire d’un État :


- guerre (interdit)
- achat (ex : la Louisiane vendue par la France, l’Alaska vendue par la Russie)
- négociation (référendum d'autodétermination qui permettent le rattachement à un autre
territoire)
→ normalement passent déjà par une déclaration d’indépendance avant de demander un
rattachement
Ex : Kosovo

2. La population
= personnes qui vivent de manière permanente sur le territoire, inclut les nationaux et les
étrangers
→ cas particulier de la compétence personnelle : le lien de nationalité qui nous rattache à l’État,
donne à celui-ci un certain nombre de conséquences
Ex : crime commis à l’étranger (cf droit pénal)

Si la population disparaît, plus d’État


→ peu importe la taille de la population

La population ne doit pas être confondu avec la nation


→ État nation (ex : France), État nationaux (ex : Royaume-Uni), nations sans État (ex : kurdes,
palestiniens)

3. Pouvoir politique organisé


= autorités publiques, donc les organes politiques, législatifs, exécutifs mais aussi l'administration,
la police, l’armée
→ maintien l’autorité sur le territoire
→ il faut que ce pouvoir politique organisé soit effectif et doit assurer son autorité sur le territoire et
sur sa population

Notion d’État failli : ce sont des États qui ont eu la qualité d’État mais comme ils sont plus en
capacité d’assurer le contrôle sur leur territoire, pourraient avoir la qualité d’État
Ex : Somalie
L’État est libre du choix de sa structure interne, libre d’être une dictature
→ CIJ, Avis consultatif (Sahara Occidental), 1975 : “De l'avis de la Cour, aucune règle de droit
international n'exige que l'État ait une structure déterminée, comme le prouve la diversité des
structures étatiques qui existent actuellement dans le monde”
→ CIJ Affaire du Nicaragua (1986)

La reconnaissance = processus par lequel un ou plusieurs État reconnaissent un autre comme tel
→ d’un point de vue juridique : un État peut en être un sans la reconnaissance des autres
→ mais d’un point de vue factuel, ca va être dur de survivre sans (pas de relations diplomatiques,
pas de commerce extérieur, …)

B) La souveraineté
1. Le concept de souveraineté
Certaines entité pourraient satisfaire aux 3 éléments constitutifs mais ne sont pas un État car il
leur manque la souveraineté
→ souveraineté = pouvoir suprême de l’État
→ l’État n’a pas d’égal sur la scène interne (a une compétence ultime sur son territoire et sur les
personnes qui y vivent) et pas de supérieur sur la scène externe (il ne sera tenu qu'aux règles
auxquelles il y a consenti)

CPJI, 1923, Affaire du Vapeur “Wimbledon” : la souveraineté permet aux États de souscrire aux
engagements internationaux, qu’ils doivent ensuite respecter

2. Les limites de la souveraineté


La souveraineté n’est pas absolue, elle connaît les limites, car un État, même souverain, ne peut
pas porter atteinte aux autres États

Il est fréquent aujourd’hui de dire que la souveraineté est désuet car maintenant il y a
l’interdépendance (les États ont besoin des autres pour commercer)
Ex : l’UE avec le transfert de prérogatives, les nouveaux acteurs comme les GAFAM et les
entreprises internationales

Sauf que l’État reste un acteur incontournable est c’est toujours son consentement qui crée le
droit international

C) Les corollaires de la souveraineté


1. La non-intervention
a) Principe de la non-intervention
Paradoxal car c’est un principe qui existe, fait partie du droit positif mais dont on a pas bien fixé
les contours ou le contenu

Un certain nombre de déclaration font appel, notamment celle de l’assemblée générale des
nations unies
→ résolution 2131 du 21 décembre 1965 + résolution 2625 du 24 octobre 1970
Concept défini par l'arrêt CIJ, Activités militaires et paramilitaires au Nicaragua (1986)
→ éléments constitutifs de cette intervention :
- contrainte : la force peut être une forme de contrainte (mais toute forme de contrainte n’est
pas forcément la force)
- liberté de l’État : libre choix du système politique, économique et social de l’État (= le
domaine réservé de l’État)

Controverse : qu’est ce qu’on met dans la notion de domaine réservé, car il dépend aussi des
engagements de l’État
→ si l’État s’est engagé dans un de ces domaines, le domaine dans lequel il s’est engagé sors du
domaine réservé
→ la question est de savoir si le domaine réservé est fixe ou s’il dépend des engagements pris par
l’État

b) Exceptions au principe de non-intervention ?


→ les possibles exceptions à ce principe : deux théories
- L’ingérence humanitaire : concept développé par Bettati et Kouchner qui ont dit que
lorsque sur le territoire d’un État il y avait des violations (ex : population persécutée) il y a le
possibilité d’envoyer des vivres et des médicaments ainsi que l’armée pour protéger la population
→ dans l’absolu ça n'existe pas, le seul moyen pour ca est une résolution du Conseil de sécurité,
dans un certain nombre de situation, il a autorisé l'envoi de troupes ou d’aide à certaines
population
Ex : intervention du Conseil de sécurité au Kurdistan irakien (résolution 688 du 5 avril 1991), au
Rwanda ou en Somalie (résolution 733 du 23 janvier 1992), en Yougoslavie

- La responsabilité de protéger : tentative de le faire renaître avec ce principe, l’idée est que
le Conseil de sécurité devait obligatoirement permerttre une intervention lorqu’un État commet un
génocide/crime de guerre/crime contre l’humanité
→ a marché une première fois en Libye pour que la France et le Royaume-Uni établissent une
zone d’exclusion aérienne pour empêcher le massacre de la population libyenne
→ mais aujourd’hui la Russie et la Chine refusent

- Le sauvetage des nationaux : théorie à une époque qui disait que si les ressortissants d’un
État sont en danger à l’étranger, cet État à droit d’intervenir sur un autre État pour les secourir
Ex : raid d’Entebbe en 1976
→ du point de vue du droit international, la souveraineté de l’Ouganda a été violée, même si les
israéliens étaient en danger

A l’heure actuelle il y a eu des tentatives d’exceptions au principe de non-intervention mais qui


n’ont pas été validées

2. Les immunités
= permet de faire en sorte qu’un État et ses agents ne soient pas soumis aux actes d'autorité d’un
autre État
→ règles pour la plupart coutumière car remontent à très longtemps, même s’il y a quelques
conventions : Convention de Bâle de 1972 (peu d’États parties), Convention des Nations Unies
sur les immunités juridictionnelles des Etats et de leurs biens
→ travaux de codification de la Commission du droit international en cours
Deux types :
a) L’immunité de l’État
→ l’État et ses biens ne peuvent pas faire l’objet d’une contrainte par un autre État : article 5 de la
Convention des Nations Unies : “un État jouit, pour lui-même et pour ses biens, de l’immunité de
juridiction devant les tribunaux d’un autre État”

La première forme d’immunité de l’État est l’immunité de juridiction : un État ne peut pas être
assigné en justice devant les juridictions d’un autre État (requête irrecevable en cas contraire)
→ exception :
- s’il lève lui-même l’immunité : il consent à être jugé
- si le litige porte sur une transaction commerciale car seul les actes de souveraineté sont
protégés par l’immunité, les actes de gestion permettent d’assigner un État devant une juridiction

Les violation des droits de l’homme sont considéré comme des actes de souveraineté et donc il
n’est pas possible d’être jugé pour ca
Ex : l’affaire entre l’Italie et l’Allemagne

La CEDH a estimé que l’immunité, même en cas de violation des droits de l’homme, n’était pas
une atteinte au droit au procès équitable

L'immunité d'exécution : certe l’État est protégé des poursuite, mais les immunités protègent
aussi les biens de l’État
→ pas le droit de porter atteinte à ces biens là, les autorités d’un État n’ont pas le droit de saisir
les biens d’un autre État
→ exceptions :
- consentement de l’État
- biens affectés à des fins autres que le service public et non commercial
→ si l’État a acquis des biens à des fins commerciales, ce bien on considère qu’il est de cette
catégories car il permet à l’État de garder de l’argent, et peuvent alors être saisi

L’immunité des agents étatiques : l’État bénéficie d’immunité (personne morale) et derrière cet
État il y a des personnes qui en assure la représentation
→ ces représentants ont aussi des immunités vu leurs fonctions

Parmis ces représentants, tous ne sont pas classé à la même enseigne :


- la troïka : chefs d’État, de gouvernement, 1er ministre et ministre des affaires étrangères
→ bénéficient d’immunités qui sont plus ou moins étendue selon la période à laquelle on fait
référence
→ arrêt de la CIJ de 2002 Affaire Yerodia : identifie les situations dans lesquelles on est ou non
protégé par l’immunité :
- immunité absolue : si en exercice, dans l’exercice de ses fonctions
- immunité relative : à la fin des fonctions, possible pour les actes accomplis avant, après ou
les actes durant ses fonctions mais à titre privé
→ conception absolue car on ne veut en aucun cas dissuader une personne de s’acquitter de ses
fonctions surtout à l’étranger
Exception : justice pénale internationale
→ devant la CPI ou devant un autre tribunal il y a un principe : l’impossibilité d’invoquer de la
qualité d’officiel
→ la CPI est basée sur un traité donc cette exception ne vaut que pour les états-membres au
traité

Immunité du personnel diplomatique et consulaire : personnes employées par les


ambassades (représentent les intérêts de l’État) et consulats (représentent les personnes)
- diplomatique : principe d’immunité très étendu, on ne peut pas être poursuivi dans les
juridictions de l’État dans lequel on exerce, mais ils doivent respecter la législation de l’État où ils
sont, sinon :
★ mécanisme de déclaration personnelle on grata : délai pour rentrer car ils ont violé une
règle
★ l’État lève l’immunité et autorise l’autre État à juger la personne
★ il lève lui-même son immunité

La protection du personnel diplomatique est une protection qui s’étend aussi à certains membres
de la famille
arrêt CIJ 1980 : les locaux d’une ambassade jouissent aussi d’une immunité
→ violation du droit international

- consulaire : immunité moin étendue car ce ne sont pas des représentants de l’État
→ l’immunité ne vaut pas s'ils commettent un crime grave et ne sont protégés que dans le cadre
des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions

En bref :
- Personnel diplomatique : protégé contre “toute atteinte à sa personne, sa liberté ou sa
dignité”, et jouit d’une immunité juridictionnelle, tant devant les juridictions pénales que civiles et
administratives
- Personnel consulaire : Convention de Vienne sur les relations consulaires (24 avril 1963)
→ limite pour les crimes graves + protégés qu’à raison des actes accomplis dans l’exercice des
fonctions consulaires

D) Les compétences de l’État


L’État, car il est État, dispose d’un certain nombre de compétences et donc la possibilité de
connaître d’un certain nombre d’affaires

1. Les titres de compétences


a) Compétence territoriale
L’État est constitué par un territoire définit par des frontières
→ compétence de l’État à assurer l’autorité sur son territoire et les personnes qui s’y trouve
→ caractéristiques :
- générale : possibilité de réguler l’ensemble des activités qui s’y produise, il exerce toutes
les fonctions nécessaires à l’organisation de son territoire, de ses institutions et de la population
qui y vit
On distingue la compétence normative/d'éviction (possibilité d’adopter des actes contraignants) et
la compétence d'exécution (possibilité de faire appliquer ces actes)
→ démontré par l’arrêt Lotus de 1927 : un État peut décider d'édicter des règles qui sont
censé réguler des comportements à l’étranger (compétence législative quasiment absolue) mais
cet État n’a pas la possibilité de mettre en oeuvre ces règles en dehors de ses frontière (pas de
compétence d'exécution extraterritoriale)

Sur son territoire l’État dispose des deux


→ elle n’a de limites que dans des cas exceptionnels (ex : les immunités)

- exclusive : il est le seul à pouvoir faire ca


→ Max Huber dans la SA de l'Île de Palmes : “la souveraineté, dans les relations entre États,
signifie l’indépendance. L’indépendance relativement à une partie du globe est le droit d’y exercer,
à l’exclusion de tout autre État, les fonctions étatiques”

b) La compétence personnelle
Celle pouvant être exercée sur des personnes en raison d’un lien qui est la nationalité quelque
soit le lieu où se situent ces personnes (marche aussi pour les navires, avions, personnes
morales)
→ deux situations à distinguer :
- la personne se situe dans un espace sous souveraineté
→ compétence personnelle limitée (pas compétence d'exécution) : si on veut faire appliquer notre
loi a l’étranger, c’est possible qu’avec l’accord de l’État territorial et donc la coopération des
organes de cet État territorial sera sollicité (possibilité par des traité, des traités d’extradition
contre la personne recherchée)
→ arrêt CIJ 1955 Nottebohm : cas des doubles nationalité dont la deuxième est acquis de
manière bizarre

- la personne se situe dans un espace non soumis à la souveraineté d’un autre État
→ l’État a une compétence normative et d'exécution
Ex : la haute mer (ce qui compte est la nationalité du bateau), l’espace aérien qui la survole,
l’espace

2. La nationalité
Pour qu’un État naisse il faut qu’il y est une population, la nationalité vient après

a) Les personnes physiques


L’État a compétence pour attribuer et retirer la nationalité (droit souverain de l’État)
→ la nationalité se transmet généralement par le droit du sol (jus solis), le droit du sang (jus
sanguinis) et la naturalisation
→ il peut y avoir d’autres conditions, comme acheter un passeport (ex : Malte)

Conflit positif de nationalité : quand on a plusieurs nationalité


Conflit négatif de nationalité : quand on a pas de nationalité (être apatride)
→ pose des difficultés, pour éviter ces situations il y a un certain nombre de conventions
qui ont vu le jour, certaines disent que si un enfant est né sur le sol il y a obligation de lui accorder
la nationalité si, à défaut, il était apatride
→ Convention de New-York de 1961 dans laquelle les États s’engagent à ne pas retirer
leur nationalité si cela amène la personne à être apatride (ratifié par la France), exception : quand
la personne porte atteinte aux intérêts essentiels de l’État (ex : le Royaume-Uni retire la nationalité
aux terroristes)
b) Les personnes morales
Attribution de la nationalité à une entreprise : CIJ Barcelona Traction (1970)
- système de l’incorporation : l’entreprise a la nationalité du lieu où elle a été enregistrée
- système institutionnaliste (retenu par la France) : l’entreprise a la nationalité d’où est son
siège social
- système de la nationalité effective : valide que s’il y a un accord valide entre les États
(rejeté par la CIJ), critère retenu par les suisses (celui qui a la majorité du capital transmet
à l’entreprise sa nationalité) (pas retenu car très volatile, si les capitaux changent de
mains, l’entreprise change de nationalité)

c) Les engins
Leur caractéristique est qu’ils bougent
→ l’État définit comment il attribue sa nationalité : une fois qu’il a la nationalité, peut importe la
nationalité des personnes ou cargaison qui se trouve à bord, c’est la nationalité de l’engin qui
compte

★ navires et bateaux = pavillon


L’État est libre des conditions d’accorder sa nationalité et donner son pavillon
→ lutte contre les pavillons de complaisance (bateaux du Panama), pour éviter ça on exige un
droit effectif, pour qu’un bateau ait la nationalité d’un État il faut un élément de rattachement (ex :
port d’attache, langue parlée à bord, …) (Convention de Montego Bay de 1982)
→ qu’une seule possibilité, il peut en changer mais qu’une à la fois

★ avions (aéronefs)
→ ce qui compte est le lieu d’immatriculation (Convention de Chicago de 1944)

★ engins spatiaux
→ l’immatriculation est faite par l’État qui lance l’engin (État de lancement) (article 2 de la
Convention de New York de 1975)
→ il peut y avoir des arrangements du fait de la rareté des sites de lancement
→ utilité s’il y a un accident

3. Les compétences concurrentes des États


Parfois il arrive où plusieurs État on compétence, mais normalement il y a une hiérarchisation

a) La hiérarchisation des compétences


→ compétence territoriale > compétence personnelle
Normalement le consentement de l’État est obligatoire pour qu’une loi s’y applique
→ en pratique, les États acceptent, dans une certaine mesure, que les actes étrangers produisent
des effets

Le juge national peut apprécier la légalité internationale des actes des États étrangers (mais
tension avec la présomption de régularité)
→ doctrine de l’Act of State : les juges, avant d’accorder des effets à un acte étranger, contrôlent
sa légalité (alors que présomption de légalité des actes)
→ tension entre deux choses :
★ l’État est souverain
★ un autre État n’a pas compétence pour contrôler la légalité des actes d’un autre État,
principe appliqué par les États-Unis pendant longtemps, de 1897 à 1964 : refus
catégorique d’apprécier la légalité d’un acte étranger
→ sauf que dans les années 60, un certain nombre de biens sont nationalisés à l’étranger, ce qui
a créé des problèmes, et depuis 1964, les juridictions s’estiment compétentes

Alternative : les français ne se prononcent pas sur la légalité de l’acte, ils mettent en oeuvre l’ordre
public
→ les juridictions acceptent ou pas de lui donner application, sans dire qu’il accepte de donner
des effets car il est légal ou pas mais car il est conforme à l’ordre public (arrêt de 1969 de la Cour
de cassation, Compagnie française de crédit et de banque)

b) L’extraterritorialité
Le problème est la situation d’extraterritorialité dans laquelle l’État cherche à réguler une action à
l’étranger avec des étranger sur des étranger (aucun lien avec les ressortissants)
→ les États-Unis en sont les spécialistes, lois Helms-Burton et d’Amato-Kennedy qui donnent des
sanction contre Cuba et la Libye : sanctions contre ces États (embargos), mais ils ont décidé
d’appliquer les lois américaines aux partenaires commerciaux de ces États (alors qu’ils n’ont quasi
aucun lien avec eux), qui sont alors obligés de changer de politique pour pas se faire poursuivre
→ ils vont invoquer le lien tel que la monnaie de paiement, s’il y a un ressortissant américain dans
le conseil d'administration, si il y a des échanges de mails qui passent par des serveurs
américains (liens ténus)

Situation de compétence extraterritoriale acceptée : la compétence universelle


Il est admis qu’un État connaisse d’une situation peut importe dans l’État où elle s’est produit, peu
importe les personnes impliquées
→ car reconnus par les États, dans des circonstances bien précises, source conventionnelle ou
coutumière
→ instruments spécifiques qui leur permettent de juger mais les immunités sont toujours
invocables et n’est valide que s’il y a un instrument express

Circonstances de la compétence universelle :


★ Actes de piraterie en haute mer (origine coutumière, puis réitérée dans les articles 14-22 de la
Convention de Genève sur la haute mer puis, par les articles 100-107 de la Convention de Montego
Bay)
★ Traite des esclaves (la traite a d'abord été interdite par les Conventions de Paris en 1904 et 1910,
puis par la Convention supplémentaire de 1956 relative à l'abolition de l'esclavage. Les Protocoles de
New York ont contribué à renforcer le caractère « universel » de ce crime, en 2001)
★ Trafic de stupéfiants (Convention Unique sur les Stupéfiants de 1961)
★ Détournement d'avion et divers actes illicites concernant l'aviation civile (Convention de La Haye de
1970 et Protocole de Montréal de 1971)
★ Terrorisme (Convention de 1971 pour prévenir et punir les actes de terrorisme)
→ immunités invocables (arrêt de la CIJ, affaire Yerodia, 2002)
c) L’extradition
Permet de concilier compétence personnelle et territoriale : permet à un État de demander à un
autre État la remise d’un individu
Ex : Julien Assange actuellement entre le Royaume-Uni et les États-Unis
Conditions :
- infraction qui doit être punie d’une certaine gravité (curseur généralement sur 3 ans
d’emprisonnement)
- principe de spécialité : l’infraction doit aussi être punie dans l’État qui effectue la remise
- pour les États qui ont interdit la peine de mort : il faut des garantie comme quoi elle ne sera
pas prononcer ou pas exécutée
- il ne peut pas juger pour des infractions autres que celles dont il a fait la demande

Exception : infractions politiques, normalement, un État ne peut pas accorder l’extradition si c’est
pour des motifs politiques

III. Les organisations internationales


caractéristiques d’une organisation internationale : créées par les États par un acte constitutif
(Commission du droit international)
→ def de Dario : “une organisation établie par un traité ou un autre instrument régi par le droit
international et possédant sa propre personnalité juridique”

A) La personnalité juridique
Ce qui permet à une entité d’avoir des droits et obligations et de les exercer
→ pour vérifier qu’une entité en a une :
- référence explicite (ex : UE, article 47 “l’UE à la personnalité juridique”)
- référence implicite : on regarde alors l’acte constitutif de l’organisation internationale
→ on regarde les fonctions qui lui ont été assigné

B) L’acte constitutif de l’organisation internationale et le principe de spécialité


Signifie que l’organisation internationale ne peut pas dépasser le rôle qui lui a été donné par les
États par l’acte constitutif
→ les États lui ont donné un certain nombres de compétences
→ exception : compétences implicites (on admet qu’elles dépassent les fonctions qui lui ont été
données à l’origine si c’est nécessaire à la satisfaction de sa mission)

Les organisation internationale peuvent être habilités à créer du droit = droit dérivé
Ex : résolutions du conseil de sécurité, directives de l’UE

IV. Les particuliers

A) Le statut des particuliers


Dans l’absolu, les particuliers ne sont pas des sujets, mais les États peuvent en convenir
autrement dans un accord spécial, et peuvent alors accorder des droits et des obligations à des
particuliers
Ex : les droits de l’Homme (CEDH, traité signé entre des États qui s’accordent à donner aux
particuliers un certain nombre de droits)
B) Protection des particuliers
1. Les droits de l’Homme
a) Distinction des traités
Droits de l’homme : distinction entre les traités universel/régional et traité général/sectoriel
★ universel lorsque l’ensemble des États de la planète peut y adhérer
★ régional quand c’est que quelques États d’une région
★ général lorsqu’il protège tout un ensemble de droits
★ sectoriel lorsqu’il en protège qu’un type
Ex (traité universel et général) : PIDCP, PIDESC
(traité régional et général) : CEDH, Convention américaine des droits de l’homme, …
(traité universel et sectoriel) : Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels,
inhumains ou dégradants (CAT, 1984), Convention relative aux droits de l'enfant (CRC, 1989,
ratifiée par tous les États de la planète sauf les États-Unis)
(traité régional et sectoriel) : Charte européenne des langues régionales ou minoritaires

b) L’effectivité
moyens d’assurer le respect des droits de l’homme :
- Juridictionnels
→ présence de tribunaux
→ différents mécanismes de plaintes : interétatiques et individuels
★ plainte individuelle (la plus évidente) : marche bien si l’État a reconnu la compétence de la
Cour (ce qui n’est pas systématique, pendant longtemps, la France était partie de la CEDH
mais ne reconnaissait pas la compétence de la Cour, elle l’a fait 24 ans après)
★ plainte interétatique : un État saisi une Cour eu égard d’une situation dans un autre État :
ne marche pas car problème diplomatique, si ca marche c’est qu’il y a un état de crise
préexistant entre les deux États (ex : Turquie et la Grèce, Royaume-Uni et Irlande) ou des
cas désintéressés (ex : l’affaire grecque)

- Non-juridictionnels
Les rapports périodiques (rapports des États envoyés aux comités d’experts des conventions)
tous les 4 ans
+ mécanismes d’enquête : les comités peuvent envoyer un enquêteur pour visiter des centres de
détention (convention contre la torture, …)

2. La protection diplomatique
Droits consulaires : droit que l’État où on a été arrêté informe le consulat de notre arrestation et
d’être aidé par la France dans nos démarches
→ sinon la France peut invoquer la protection diplomatique (Commission du droit international) =
“consiste en l’invocation par un État, par une action diplomatique ou d’autres moyens de
règlement pacifique, de la responsabilité d’un autre État pour un préjudice causé par un fait
internationalement illicite dudit État à une personne physique ou morale ayant la nationalité du
premier État en vue de la mise en oeuvre de cette responsabilité”
→ l’État décide d’en faire son problème
→ conditions :
- nationalité de l’État (problème de la binationalité : théorie pendant longtemps qu’il n’était
pas possible pour l’État A d’appliquer l’État B pour lequel on a aussi la nationalité, mais phase de
transition car on se demande s’il y a une nationalité effective, la théorie qui se développe est que
si on peut confirmer une nationalité effective, il est possible pour l’État d’activer la protection
diplomatique)
- épuisement des voies de recours interne dans l’État dans lequel on est arrêté/saisie de
biens

Il n’est pas obligé d’activer la protection diplomatique, mais on ne peut pas renoncer à la
protection

C) La responsabilité des particuliers


Droit international pénal : accord pour que des individus soient jugés pour les crimes qu’ils ont
commis
→ le premier tribunal pénal international mis en place aurait du être en 1919 pour juger Guillaume
2 (sous le traité de versailles)
→ mais en réalité ce sont lors des tribunaux de Nuremberg et Tokyo : jugement des criminels de
guerre nazis et japonais

Le crime de génocide n’existait pas, ils sont alors compétend pour juger les crimes de guerre,
contre l’humanité, contre la paix
Ex : la shoah a été jugée comme crime de guerre
dolus specialis : pour qu’il y ait génocide il faut non seuleument un acte matériel mais aussi un
éléments psychologique, la volonté de détruire un groupe parce qu’il est ce groupe

Tribunaux pénaux internationaux pour l’ex-yougoslavie + rwanda créé par le Conseil de sécurité
→ avantage : l’ensemble des États de la planète ont l’obligation de coopérer
→ tribunaux hybrides = quand un État sollicite une aide extérieure (souvent l’ONU), pour juger des
faits qui se sont passés chez lui
Ex : tribunal spécial pour la Sierra leone, chambres extraordinaires des tribunaux cambodgiens,
tribunal spécial pour le Liban

La Cour pénale internationale qui est née du statut de rome de 1998 a compétence pour juger les
crimes de guerre, contre l'humanité, génocides et les crimes d'agression
→ mais n’a compétence que pour les État partie ou les ressortissants d’un État partie (principale
faiblesse)
→ même si elle a compétence, et qu’il y a des mandats d’arrêt, il n’y a pas de police (bonne
volonté des États partie)

V. Les organisations privées

A) Les organisations non-gouvernementales (ONG)


Les organisations privées (ex : les ong ou multinationales) ne sont pas des sujets car ne peuvent
pas créer des règles de droit
→ mais elles peuvent avoir un rôle de lobby (peuvent faire pression, tenter d’exercer une influence
sur ceux qui ont le pouvoir), des ONG peuvent graviter autours des États lors de négociations de
traités internationaux pour qu’ils prennent en compte leurs revendications
Ex : statut de rome de la CPI, convention d'Ottawa qui interdit les mines anti personnelles (créé
suite à une forte pression d’ong et de personnalités)
B) Les entreprises privées
Ex : multinationales
elles ont leur siège dans un état et exercent des activité éco dans un autre
→ leur particularité est que leurs revenus, leur puissance financières est de plus en plus
supérieure à celle des États
→ ne peuvent pas créer de règles mais peuvent influencer les États et négocier avec eux et que
les légalisations soient plus conciliantes

Chapitre 3 : Les sources du droit international


Introduction
La source est ce qui permet de distinguer ce qui est du droit ou du non droit, ce qui fait qu’une
norme a un caractère contraignant

Quand on parle de source de droit international on fait souvent référence à l’article 38 du Statut de
la Cour international de Justice qui mentionne différentes sources (traité, coutume, pgd,
jurisprudence, doctrine)
→ cet article n’est pas exhaustif car il a été rédigé en 1945 (Conférence de San Francisco) et
depuis d’autres sources sont apparues comme les actes unilatéraux des États et les actes
adoptés des organisation internationale (droit dérivé) (+ pas de hiérarchie)

I. Les traités
Traité = accord écrit entre des États, preuve du consentement des États
Convention de Vienne sur le droit des traités (CVDT) : l’expression “traité” s’entend d’un accord
international conclu par écrit entre États et régi par le droit international, qu’il soit consigné dans un
instrument unique ou dans deux ou plusieurs instruments connexes, et quelle que soit sa
dénomination particulière

Accord = consentement, qui peut être contenu dans un ou plusieurs instruments (texte ou
ensemble de texte, car un traité peut découler d’un échange de note)
→ les parties sont généralement les États, mais dans tous les cas c’est avec un sujet de droit
international (exceptions : accord d'oslo signé entre l’État d'israël et l’ONP)
→ doit produire des effets de droit : on fait la différence entre les traités qui ont des effets juridique
et l’accord qui a des effets politiques
Ex : l’acte final d'Helsinki qui n’est pas un traité, c’est un accord car pas destiné à produire des
effets de droit
Distinction entre les deux : dans le cadre de l’acte final : les représentants ont dit qu’ils ne
considèrent pas ça comme un traité + principe selon lequel les traités doivent être
enregistrés au secrétaire général de l’ONU (ici l’acte sera transmis pour information et non
pour enregistrement)

Il ne faut pas s’arrêter au nom de l’instrument, il ne préjuge en aucun cas de sa valeur juridique

A) La conclusion du traité
1. L’élaboration d’un traité
Naissance d’un traité : négociations qui peuvent être bilatérales (entre deux États : notes
diplomatiques ou envoie d’un ambassadeur) ou multilatérales (organisation d’une conférence
dans une ville (ex : l’ONU a été négociée lors de la conférence de San Francisco)), organiser les
négociations dans l’enceinte d’une organisation internationale (ex : énormément de traités sont
négociés à l’ONU))
La Troïka : le président de la république (chef d’État), le 1er ministre (chef de gouvernement) et
ministre des affaires étrangères
→ compétence les plus étendues car autant qu’ils sont en fonction il peuvent signer n’importe
quelle traité avec n'importe qui (compétence permanente et générale)
Les ambassadeurs auprès de l’État : aussi longtemps qu’ils sont en fonction ils peuvent signer
n'importe quelle traité avec l’État dans lequel ils sont en poste

Représentants accrédités à une organisation internationale : compétence permanente pour signer


les traités qui sont négociés au sein de cette organisation internationale

Autres cas : nécessité de produire les pleins-pouvoirs (= courrier dans lequel le chef de l’État
affirme sa capacité à représenter l’État, dans la limite fixée par celui-ci)

2. L’adoption du traité
Un traité contient en général 4 partie :
- préambule : ce qui a motivé les États à s’engager, qui n’est pas contraignant
- dispositions substantielles : les articles, droits et obligations qui sont créés par le traité et
qui sont contraignants
- clauses finales : en général traitent de la vie, de l’évolution du traité, des conditions de
l’entrée en vigueur, …
- annexes : contraignantes mais pas systématiques

La signature met fin aux négociations (les Etats-Unis signent beaucoup de traités mais ne les
ratifient pas)
- traités en forme solennelle : nécessitent ratification
- traités en forme simplifiée : nécessitent une signature
→ soit le traité lui-même, dans ses dispositions dit qu’il faut ratifier, soit exprimé lors de la
négociation, …

Explication historique pour l’émergence de ces traités :


On exige des ratification car au Moyen-Age, le monarque envoie un représentant et quand il
rentrait le monarque ratifier ou pas
→ maintenant la ratification se fait pas la ratification (organe démocratique par excellence), preuve
que le peuple approuve la ratification du traité

Ceux qui exigent qu’une signature : né de la pratique


→ la Constitution américaine dit que les traités doivent être ratifiés par le Sénat, qui fait souvent
obstruction à la ratification
→ donc le président américain signe un traité et disait que c’était un executive agreements, donc
non soumis au Sénat

Aujourd’hui la plupart des traités signés le sont en forme simplifiée

Même quand la signature ne suffit pas à engager l’État il y a l’obligation de bonne foi
→ entre le moment de la signature et le moment de l’entrée en vigueur, on doit s’abstenir d'actes
qui priveraient le traité de son objet et de son but
3. La procédure française
En France, pour adhérer à un traité : article 52 (le président de la république négocie et ratifie les
traités, pas au sens parlementaire) article 53 (liste de traité qui doivent bénéficier d’une
approbation parlementaire, aka ratification), donc les autres ne nécessitent qu’une signature
présidentielle

Possibilité de saisir le Conseil constitutionnel pour contrôler le traité par rapport à la Constitution
Ex : statut de rome de la CPI, il a dit qu’on ne peut pas signer un traité qui retire l’immunité au chef
de l’État, donc révision de la Constitution

4. Les réserves
Article 2(1)(d) de la CVDT : “L’expression « réserve » s’entend d’une déclaration unilatérale, quel
que soit son libellé ou sa désignation, faite par un Etat quand il signe, ratifie, accepte ou approuve
un traité ou y adhère, par laquelle il vise à exclure ou à modifier l’effet juridique de certaines
dispositions du traité dans leur application à cet État”
C’est une déclaration faite par un État au moment où il adhère à un traité
→ peut être interprétative (où on dit qu’on adhère au traité mais j'estime que telle disposition sera
interprétée dans tel sens, ex : certains pays du golfe disent que tel ou tel droit de l’homme ne sera
pas applicable aux femmes) ou d’exclusion (j’adhère mais tel article ne me sera pas applicable)

Dans certains cas, le traité peut interdire les réserves, s’il les autorise ou silencieux, les réserves
sont acceptables seulement si elles sont compatibles avec l’objet et le but du traité

Autre aléa : la réaction des autres État, ils ne peuvent rien dire ou peuvent s’y opposer soit parce
qu’ils estiment que c’est contraire à l’objet et au but ou contraire à leurs intérêts

La particularité de la réserve est qu’elle va instaurer différents type de relations juridiques (cf
schéma)

Ce mécanisme que ce traité auquel des États n’auraient pas adhérés adhèrent
→ le traité qui naît est le fruit d’un compromis, donc certaines visions des États ne sont pas
inclues
→ mais tendance a avoir des traités “à la carte”

Les États ont la possibilité de s’opposer aux réserves


→ exceptions pour les traités relatifs aux droits de l’homme car un certain nombre sont assortis
d’organes de contrôle (cour ou comité d’experts) qui sont se sont souvent reconnus la
compétence de valider ou non les réserves

Quand une réserve est invalidée, l’État est tenu d’adhérer au traité et sa réserve n’est pas retenue
(donc c’est quitte ou double)
→ il ne peut quitter le traité que s’il y a une clause
5. L’entrée en vigueur du traité
Pour les traités bilatéraux il y a l’échange des lettres, instruments de ratification
L’entrée en vigueur d’un traité peut également, dans le cas où il est multilatéral, être assorti de
conditions quantitatives ou qualitatives :
- Qualitative : certaines conditions doivent être remplies avant que le traité ne devienne
contraignant
- Quantitative : quand le traité n’entre en vigueur qu’après ratification par un certain nombre
d’États
Ex : Accord de Paris sur le climat est un mixte il entre en vigueur qu’après la ratification par 55
États, représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre

Article 52 de la Charte des Nations Unies : principe d’enregistrement des traités au Secrétaire
général de l’ONU
→ CIJ : purement théorique de refus d’invoquer un traité par enregistré

6. Validité du traité
Dans certaines situations, une adhésion au traité peut être nulle, dans d’autres c’est le traité
lui-même qui est invalide et donc invalide pour tous

a) La nullité de l’adhésion d’un État (vices du consentement)


→ l’adhésion de l’État peut être nulle pour 5 motifs principaux :
- la non conformité avec le droit interne : article 27 de la Convention de Vienne
→ principe : normalement ce n’est pas un vice du consentement, sauf dans deux situations (article
46) : si elle est manifeste (lorsque le ou les autres Etats aurait dû savoir que le traité violait notre
droit interne) d’une norme interne d’importance fondamentale (pas avec n'importe quelle norme,
c’est une norme constitutionnelle en général)

- l’erreur : deux conditions : l’erreur doit être factuelle (souvent traités de délimitation de
frontière car à l’époque elles se faisaient sur la base de carte, mais parfois elles ne
représentaient pas la réalité, ex : premier traité de frontière entre les Etats-Unis et le
Royaume-Uni) et qu’elle ne résulte pas du comportement de l’État (ex : affaire du temple
de Preah Vihear, il y avait une erreur dans le traité mais ils n’ont rien pu faire car la
Thaïlande l’a découvert trop tard)

- le dol : lorsque l’État a été amené à contracter sur la base d’une représentation
frauduleuse de la réalité
Ex : on peut considérer que l’accord de Munich a été fait sur la base d’un dol

- la corruption du représentant de l’État : monnayer la signature du représentant


- la contrainte : utilisation de la menace pour pousser un État à signer
Ex : François 1er a été capturé par l’espagnol, relâché s’il donnait la Bourgogne; la Corée du Sud
et la Tchécoslovaquie ont signé un accord de protectorat avec l’Allemagne et le Japon mais fait
sous pression

Donc seule notre adhésion est nulle (traité entier si traité bilatéral)
b) La nullité du traité
Présence d’une norme impérative (jus cogens)

- Concept : des normes sont si fondamentales qu’on ne peut pas y déroger par la voie d’un
traité, sinon celui-ci est nul
→ impossible de signer de traité dans lequel l’objet du traité est de commettre ca (ex : traité pour
remettre l'esclave)
→ ce sont ces normes :
★ L’interdiction de l’agression
★ L’interdiction de la torture
★ L’interdiction des crimes contre l’humanité
★ L’interdiction de l’apartheid et de la discrimination raciale
★ Esclavage
★ Le droit à l’autodétermination
★ Les règles fondamentales du droit international humanitaire

- Identifier une norme impérative : projet de la CDI qui a identifié deux critères :
→ il doit s’agir d’une norme du droit international général
+ doit être acceptée et reconnue par la communauté internationale des États dans son ensemble
en tant que norme à laquelle aucune dérogation n’est permise (norme jus cogens)

- L’effet : nullité du traité


→ Ian Brownlie : “Le jus cogens est un véhicule qui ne quitte pas souvent le garage”
→ problème : est-ce que beaucoup de traité conviennent de faire ce qui est mis sur la liste
→ donc instrument qui ne sert pas souvent car il est illusoire que des États vont faire un traité
dessus
Ex : pacte germano-soviétique, on pourrait penser qu’il est contraire au jus cogens (accord pour
se partager de la Pologne, donc agression)

Depuis quelques temps, des voix s'élèvent en faveur de l’extension du jus cogens, position selon
laquelle seraient nul les traités mais aussi d’autres normes droit international coutumier ou acte
unilatéral

B) Les effets du traité


1. Entre les parties
Pacta sunt servanda : “Tout traité en vigueur lie les parties et doit être exécuté par elles de bonne
foi”
A partir du moment de la signature du traité, l’ensemble des organes doivent s’y conformer
→ problème des États fédéraux : arrêt Avena et autres ressortissants mexicains (Mexique c/
États-Unis d'Amérique), 2004 (resortisants arrêtés aux États-Unis pour meurtre et condamnés à
mort, droits consulaires pas respectés, ces ressortissants ont été exécutés alors que la CIJ leur
avait dit de suspendre leur condamnation. Mais quelque soit l’organisation interne, les
subdivisions doivent respecter le droit international, donc les États fédérés doivent s’y plier, donc
condamnés)
2. Entre parties et non-parties + tiers
Principe : l’effet relatif des traités
→ un traité ne lie pas ceux qui n’y ont pas consenti

Exception : traités créateurs de droits et traités créateurs d’obligations


→ lorsqu’un traité cherche à créer des obligations à charge des États tiers, ce n’est pas
valide que s’ils y ont consenti (acceptation expresse)
→ pour les traités créateurs de droits qui bénéficient à des tiers, c’est valide sauf
opposition expresse
Ex : traités territoriaux, libre circulation sur un canal par d’autres États mais entre deux États
(créateur de droits)
→ les régimes objectifs : créent ni droit ni obligations
→ traités de délimitation de frontière (aucun intérêt de tiers à le contester)

C) La révision du traité
Deux possibilités :
1. Révision formelle : l’amendement
Des traités l’interdise (pour toujours ou un certain temps) et d’autres le favorise (ex : Statut de
Rome de la Cour pénale internationale, système de conférence où les États discutent des
changements à apporter au traité)

Il peut aussi ne rien dire quant à la possibilité d’amender : règles de la Convention de Vienne sur
le droit des traités
→ deux situations :
- la révision fait consensus : l’ensemble des parties est d’accord pour procéder à la révision
→ le traité s’applique tel qu’amendé

- la révision ne fait pas consensus : le traité s’applique entre les États qui ont accepté
l’amendement et le traité original s’applique entre les États qui l’ont refusé

- révision par la majorité : prévue par le traité (ex : charte de l’ONU)

2. Révision informelle : la pratique ultérieure et l’interprétation


→ droit interne : parallélisme des formes mais n’existe pas en droit international

La pratique ultérieure peut permettre de modifier un traité


→ si tous les États ou une très forte majorité adoptent une pratique à l’égard du traité, cette
pratique peut devenir la norme
Ex : la Charte des Nations Unies ne dit rien sur l’abstention au Conseil de sécurité. Or pendant la
guerre froide, des États ne se supportaient pas, ne venaient pas et s’abstenaient. On a décidé de
ne pas considérer l’abstention comme une opposition. Lorsqu’on s’abstient, on ne fait pas
obstacle à l’obtention de la résolution

L’interprétation : plusieurs modes qui ont émergé


→ celui qui s’est imposé est donné par l’article 31 de la Convention de Vienne sur le droit des
traités : “Un traité doit être interprété de bonne foi suivant le sens ordinaire à attribuer aux termes
du traité dans leur contexte et à la lumière de son objet et de son but”
= règle d’interprétation textuelle
Question de l'interprétation évolutive : on se situe du pdv du contexte de l’époque où il a été
négocié ou on tient compte des évolutions qui ont eu lieu entre temps ?
→ situation dans lesquelles ont présume que l’interprétation soit évolutive :
- lorsque qu’un terme/expression a été utilisé de manière générique
- lorsque le traité a été conclu pour une longue période ou sans limite de durée
- lorsqu’un organe a été créé et en fonction des compétences qu’on lui a attribué

D) Le retrait du traité : dénonciation


Situations dans lesquelles il est possible de se retirer d’un traité :

1. Le retrait du fait de la volonté de l’État


plusieurs possibilité :
- clause expresse inclue dans le traité, qui permet de se retirer (ex : traité sur l’UE, activé
par le Royaume-Uni pour le brexit)
- silence du traité : Le principe qui a été posé par la Convention de Vienne, c’est qu’en
l’absence de clause expresse, on ne peut pas se retirer, sauf si on peut établir que telle
était l’intention des parties ou qu’on peut le déduire de la nature du traité (vague)
→ on peut notamment le faire en se penchant sur les travaux préparatoires (= retranscription des
négociations qui ont eu lieu avant la signature du traité)
Ex : la Charte de l’ONU n’a pas de clause expresse mais dans les travaux préparatoirs on peut
voir que les États étaient d’accord pour que ca soit possible

Si rien ne peut être trouver en faveur de la dénonciation = retrait impossible


ex : pidcp, pacte sur la peine de mort, …

2. Circonstances extérieures
- L’exécution impossible
→ conditions : l’impossibilité d’exécuter le traité est définitive (car disparition, destruction définitive
de la chose sujette au traité), si elle n’est que temporaire, on suspend le traité + l’impossibilité ne
doit pas résulter du comportement fautif de l’État
Exemple de situation : la France et la Chine signent un traité. Le but est d'envoyer un panda dans
un zoo français. Est-il possible d'invoquer l'impossibilité d'exécuter un traité si :
- 1ère situation : La Chine décide que le panda sera envoyé aux USA plutôt qu'en France ?
→ l’État est fautif donc pas d’exécution impossible
- 2ème situation : Avant le transfert, le panda s'échappe dans la nature ?
→ voir si la Chine a mis en place les moyens nécessaires et s’il y a des chances de récupérer le
panda

- Le changement fondamental de circonstances


→ deux conditions : base essentielle du consentement (changement d’une chose essentielle) et
transforme radicalement l’étendue des obligations à exécuter
→ précisé par la jurisprudence : décision Royaume-Uni c/ Islande (1973), Gabcikovo-Nagymaros
(1997) changement imprévu

exclu :
- pour les traités de frontière
- s’il résulte de la violation d’une obligation due par une partie à une autre partie au traité
Exemple de changement fondamental de circonstance : la Déclaration commune des quatre
puissances visant à suspendre les pouvoirs quadripartites sur l'Allemagne et sur Berlin (New York,
1 octobre 1990)
→ déclaration disant que la réunification de l’Allemagne était un changement de circonstance
donc leurs droits et obligations envers eux cessaient

3. La non application du traité


Le cocontractant n’exécute pas ses obligations (article 60)
→ conditions :
- manquement à une disposition substantielle
- certaine durée
→ obligation clé, centrale qui a été violée

deux exceptions :
- en matière de traités qui protègent les droits de l’homme
- s’il a des dispositions relatives au règlement des différends

E) La fin du traité
- La volonté initiale des États
→ plusieurs possibilités, notamment lorsque les États ont inclus en amont une date de péremption
au sein même du traité

- La volonté ultérieure des États


- L’émergence d’une nouvelle norme impérative
→ contrariété avec le jus cogens : la norme impérative peut émerger après qu’un traité soit entré
en vigueur

II. La coutume nationale


Les traités sont un accord express, un ou plusieurs documents écrits dans lesquels l’État a
consenti à faire quelque chose
→ la coutume est aussi une forme de consentement mais tacite, elle n’est pas écrite
→ pratique qui émerge et petit à petit, de plus en plus d’États suivent cette pratique, pensant se
conformer à une norme
→ il n’y a pas de hiérarchie entre ces normes-là, le traité n’est pas supérieur à la coutume et
inversement

A) L’émergence d’une norme coutumière


Article 38 du statut de la CIJ : la coutume est la preuve d’une pratique générale acceptée comme
étant le droit
→ deux éléments constitutifs :
- élément matériel : une pratique générale (suffisamment répandue, uniforme et constante)
- élément psychologique : opinio juris = sentiment que cette pratique est obligatoire, de se
conformer à une obligation juridique
→ Commission du droit international de l’ONU : “chacun des deux éléments constitutifs doit être
déterminé séparément. Cela nécessite une évaluation des preuves pour chaque élément”
1. L’élément matériel : la pratique
a) Les éléments constitutifs de la pratique
Concerne la pratique des États et des organisation internationale, mais pas des particuliers
→ pour les actes adoptés sur la sphère nationale, mais également internationale
+ les jugements des cours qui relève de la pratique des États (qui peut alors relever des deux
éléments d’identification de la coutume)

La pratique peut être une action ou une abstention


Ex : l'immunité des ambassadeurs est une règle coutumière, une obligation de ne pas faire, de ne
pas porter atteinte à quelqu’un

Cette pratique doit avoir certaines caractéristiques :

b) L'élément géographique : l’uniformité de la pratique


On entend par uniformité que la pratique doit être suffisamment répandue et représentative
→ la pratique doit doit être partagée par un grand nombre d’États
→ représentative car on doit retrouver parmi les États qui adoptent cette pratique, tous les
systèmes juridiques et tous les continents

Si on a une très large majorité qui suivent une pratique, mais que parmi ceux-là il n’y a aucun État
africain, asiatique, … on ne pourra pas avoir de coutume universelle
→ pareil, si on a que des États civilistes et pas du common law (systèmes juridiques)
→ il doit y avoir une majorité de diversification

Si quelques États ne suivent pas la règle coutumière, cela n’empêchera pas celle-ci d’émerger, en
particulier s’ils invoquent des exceptions (car s’ils cherchent des exceptions c’est qu’ils savent que
la norme existe)

Cas des États particulièrement intéressés


Ex : si une règle émerge en droit de la mer, et qu’il manque l’appui de la Mongolie et de la Suisse,
ce n’est pas important car ces États n’ont pas de littoral. Mais s’il manque les États-Unis ou la
France, c’est problématique car on considère alors que ce sont des États particulièrements
intéressés par rapport à cette question
→ on doit donc avoir, parmi les États qui suivent la pratique, ces États particulièrement intéressés

Cas de la coutume régionale/bilatérale : il est admis qu’une coutume puisse émerger soit à
l’échelle de la région, soit entre deux États
→ si l’ensemble des États d’un continent suit une pratique, il peut y avoir une coutume qui émerge
sur ce continent = coutume régionale
→ idem si une pratique est suivie entre deux États = coutume bilatérale
→ exception : la conquête spatiale, les règles coutumières dans ce domaine-là ont été initiée et
forgées que par deux États

c) L’élément temporel : la constance de la pratique


Cette pratique doit être constante, mais pas besoin d’attendre des centaines d’années, il y a des
coutumes qui sont nées en 8 ou 10 ans
→ cette pratique doit être ininterrompue et cohérente
2. Un élément psychologique : l’opinio juris
En plus de l’élément matériel (la pratique), il faut un élément psychologique
→ beaucoup de pratiques existent sans être qualifiées de coutume car il leur manque l’opinio juris
Ex : lorsqu’un chef d’État arrive à l’étranger, on déroule un tapis rouge, mais s’il est d’une autre
couleur, on rompt juste avec la pratique et on ne viole pas une norme coutumière car ce n’est pas
perçu comme étant une obligation juridique

Dans l’avis de 1996 rendu par la CIJ, les États dénucléarisés disaient que depuis Hiroshima et
Nagasaki, l’arme nucléaire n’a pas été utilisée dans un conflit
→ cette pratique est donc constante et répandue, mais sans opinio juris : les États qui ont l’arme
nucléaire se sont abstenus de l’utiliser pas parce qu’ils estimaient que c’était interdit, mais car ils
n’en ont pas eu l’occasion

Il y a des supports qui permettent d’identifier la pratique :


- Déclarations publiques faites au nom des États
- Publications officielles
- Avis jurisprudentiels gouvernementaux
- La correspondance diplomatique
- Les décisions de juridictions nationales

3. Critiques autour du droit international coutumier


En théorie, une pratique émerge, est de plus en plus suivie et ensuite naît un sentiment de se
conformer à une obligation juridique (processus assez doux et naturel)
→ en pratique c’est plus compliqué que ça
Ex : les Zones économiques exclusives (ZEE), c’est l’exception qui va à l’encontre de ce qui avait
été identifié
Au début, en droit de la mer, il y avait deux régimes : la mer territoriale et la haute mer
A partir des années 40, des États comme le Chili ou le Pérou revendiquent des zones au
delà des mesures indiquées, ce qui constitue une violation des règles coutumières
Quelques années plus tard, de plus en plus d’État le font, puis c’est la quasi-totalité des
États de la planète qui violent cette règle
Finalement, cette violation est devenu une nouvelle norme coutumière, devenue la ZEE
→ c’est donc un processus de violation/création : la violation de la règle initiale à donné naissance
à une nouvelle règle
→ conviction/prétention : il y avait la volonté dès le début de créer une nouvelle règle

B) Les effets du droit coutumier


Ils lient tous les États sauf ceux qui s’y sont expressément opposés
→ si on ne dit rien c‘est une forme de consentement (le silence vaut consentement)

Possibilité d’être objecteur persistant : on s’oppose à ce que la coutume nous soit opposable,
mais ça n'empêche pas la coutume de naître, cela signifie simplement qu’on ne sera pas lié par
celle-ci
→ forme de consentement tacite
Ex :
- la Convention sur l’utilisation des cours d’eau internationaux à des fins autres que la
navigation
→ la Turquie a dit qu'elle n'était pas partie à la Convention, et que si ce principe devenait
coutumier, elle serait objecteur persistant (une norme écrite peut devenir une coutume pour
s’appliquer à plus de monde)
- la peine de mort pour les mineurs délinquants aux États-Unis

Plusieurs conditions pour être objecteur persistant :


- Elle doit être exprimée
- Elle doit être publique
- Elle doit être continue
→ c’est une objection clairement exprimée, portée à la connaissance des autres États et
maintenue avec persistance

L’objection à une règle coutumière doit être exprimée dès le début dès sa cristallisation
→ elle doit être maintenue et l’État doit exprimer à chaques occasion sa position
→ les États crées après l’émergence de cette coutume y sont liés, ils ne peuvent pas être
objecteur persistants pour des coutumes existantes

Lien traité/coutume : un traité peur codifier une règle de droit international coutumier et une règle
conventionnelle peut cristalliser en une règle de droit coutumier

III. Les principes généraux du droit (PGD)

A) Le but des principes généraux


Article 38 du statut de la CIJ : formule obsolète qui parle des PGD reconnus par les nations
civilisées
→ l’idée de départ de ces principes était d’éviter le non liquet = situation où le tribunal ne peut pas
trancher une affaire en raison d'une lacune dans la loi
→ quand un juge est saisi, il a l’obligation de se prononcer, rendre une décision, et pour trancher
le litige faut qu’il trouve quelque chose sur lequel s’appuyer
→ donc en l’absence de règles coutumières ou conventionnelles, le juge va devoir identifier un
PGD pour trancher le litige

B) Les éléments constitutifs des principes généraux


- Les principes doivent être généraux
→ le juge va examiner le droit interne des États et va regarder si dans tel ou tel domaine les États
ont une approche similaire

- Les principes doivent être applicables dans l’ordre juridique international

Aujourd’hui, il y a très peu de PGD qui ont été identifiés, car il y a suffisamment de règles
conventionnelles ou coutumières pour trancher les litiges sans faire appel aux PGD
→ la plupart des PGD identifiés sont des principes procéduraux et non-substantiels
Ex : Nemo auditur (= “Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude”), obligation de réparation
suite à une violation du droit international, respect des droits acquis (CPJI, 1927, Affaire de l'Usine
de Chorzów - Allemagne c/ Pologne)
IV. Les moyens auxiliaires
Article 38 du Statut de la CIJ : “la Cour, dont la mission est de régler conformément au droit
international les différends qui lui sont soumis, applique […] les décisions judiciaires et la doctrine
des publicistes les plus qualifiés des différentes nations, comme moyen auxiliaire de détermination
des règles de droit”

La doctrine et les décisions judiciaires ne sont pas de vraies sources du droit, la doctrine ne
pouvant créer des règles, elles ne sont utiles que pour prouver l’existence de nouvelles coutumes
→ l’idée est que la Cour, les auteurs de doctrine ne créent pas le coutume mais l’identifie

A) La jurisprudence
Le droit international n’est pas un système de Common law, le juge, en droit international ne crée
pas de règles
→ un tribunal n’a pas de pouvoirs normatifs, mais elle peut constater l’existence d’une règle ou
l’interpréter

B) La doctrine
Ces écrits doctrinaux ne créent pas en soi des droits et des obligations, mais cela peut permettre
de préciser ou d'inspirer
→ mais jamais la CIJ n'a tranché en référence à un article de doctrine

Cet article 38 a été rédigé en 1945, c’est un article qui est dans le statut de la CIJ annexé à la
Charte de l’ONU
→ depuis 1945, de nouvelles sources sont apparues
→ il est utile, les sources mentionnées sont encore pertinentes, mais il n’est plus exhaustif

V. Les actes unilatéraux des États


Dans certains cas, un État va, par le biais d’un acte unilatéral, pouvoir créer du droit
→ en droit international, dans les relations internationales, il y a énormément d’actes unilatéraux :
quand un État proteste, quand un État reconnaît un nouveau gouvernement, un nouvel État, …
→ et certains de ces actes peuvent créer du droit : arrêt fondateur de la CIJ, 1974 sur les essais
nucléaires, la seule situation où un acte unilatéral peut créer du droit, c’est quand un État
s’engage à faire ou à ne pas faire quelque chose au profit d’un autre État
→ elle donne 4 conditions :
- intention réelle d'être lié par une telle promesse
- doit être exprimée de façon publique
- doit être exprimée par une autorité compétente
- elle doit avoir des destinataires
→ ça ne vaut que si y’a un bénéfice pour l’autre, on ne peut pas créer d’obligations à la charge
d’un autre État
→ pour un acte créateur d’obligation, un consentement est nécessaire
VI. Les actes unilatéraux des organisations internationales

A) Les décisions normatives (contraignantes)


Dans certaines situations, les organisation internationale peuvent créer des actes unilatéraux
→ elles peuvent créer du droit si les Etats lui ont donné la compétence par le biais d’acte
constitutif cad le traité qui crée l’organisation internationale
Ex : la Charte de l’ONU, 15 États décident de résolutions contraignantes pour les 190 membres
de l’organisation
→ possible car c’est inscrit dans le traité constitutif, les États y ont consentis

B) Les décisions concernant le fonctionnement interne (contraignantes)


Les décisions normatives, les décisions substantielles s’appliquent à tout le monde
→ certaines règles sont contraignantes mais que car elles concernent le fonctionnement interne
des institutions
→ certaines règles sont obligatoires mais les destinataires ne sont pas les États, elles permettent
le bon fonctionnement de l’organisation

C) Les décisions non-contraignantes


Actes qui sont adoptés par certains organes, certaines organisation internationale mais qui ne
sont pas contraignants, ils ne créent ni droits ni obligations
→ c’est le cas notamment si aucun pouvoir contraignant est expressément attribué à
l’organisation internationale

Plusieurs résolutions sont liées à la nationalisation des ressources, sans compensation


→ normalement, le droit international économique ne s’y oppose pas mais pose une condition : il
faut une compensation
→ cette résolution ne tient pas compte de la condition donc il y a un litige
→ affaire SA, Texaco de 1977 : les résolutions de l’Assemblée générale des États-Unis ne sont
pas contraignantes pour pouvoir faire de la nationalisation sans compensation, on ne peut pas
invoquer ces résolutions

Chapitre 4 : La responsabilité
Introduction :
Différence entre les systèmes de responsabilité nationaux et internationaux.
Art 1 projet d’article sur la responsabilité des Etats (DARS en anglais). Projet d’art par la CDI
(commission de droit inter) et qui codifie les principes en matière de resp.

En RC, on apprend que quand on cause un dommage on doit le réparer.


Ca ne marche pas comme ca en DI. Ce n’est pas car on cause un dommage qu’on doit le réparer.
La logique du système international repose sur la notion de fait internationalement illicite. C’est
seulement quand on a commis un fait internationalement illicite qu’il y a une obligation de
réparation.
Ce FII est une violation du droit international.
Seule cette violation du DI peut obliger à réparer.

2 éléments :
- Violation d’une obligation inter.

Vous aimerez peut-être aussi