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Fondamentaux de Droit Appliqué à la Santé Publique

T.Mineau

13/01
Examen final : Sujet à déterminer ensemble
> Plan en 2 parties

Législation à utiliser dans le médico-social : Code de l'action sociale et des familles


- Légifrance (legifrance.gouv.fr)

-> Textes dont tous le monde doit avoir accès « nul est censé ignorer la loi ».

-> Sur les droits et la liberté : DDHC

-> Préembule de 1946

Préambule :

La jurisprudence est l’ensemble des décisions prise par les tribunaux .

Article 1 de la Constitution du 4 octobre 1958 :

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité
devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte
toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions
électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales. »

20/01

Partie 1 : Qu’est le droit ?

Définition : dictionnaire de droit (professeur Le Cornu)

Ensemble de règles de conduite socialement étiqueté et sanctionnées.

En France il y a une division entre le droit privé et le droit public ; Le droit doit évoluer avec la
société qu’il prétend régir (ex : loi du mariage pour tous).

Il n’y a pas de société sans droit, pas de droit sans société. Elle s’impose à nous, elle n’est pas
négociée. C’est de par son origine que l’on veut la plus démocratique possible qui fait qu’elle
s’impose.

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La Q° du mariage est très sensible : la religion rentre en compte.

L’Etat a t-il le monopole du droit ?

-> Non, en effet, si l’on prends l’exemple des règlements intérieurs, l’Etat n’a pas le monopole.

Le droit Moral :

La frontière est parfois flou entre le droit et la morale.

Qu’est ce qu’il va distinguer leurs sources / origines ?

Les origines de ces 2 mots ne sont pas les mêmes ;

• La morale : ce sont des règles étiqueté par notre société.


= ensemble de règle de conduite considérées comme de bonne manière de faire

• Le droit : une question de sécurité

La laïcité :

L’idée de laïcité apparaît dans le préambule de 1946 :

« Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté
d'asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout
être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables
et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l'homme et du citoyen consacrés par
la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la
République. »

Le mot apparaît dans la Constitution du 4 octobre 1958 :

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité
devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte
toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. La loi favorise l'égal accès des femmes
et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités
professionnelles et sociales. »

—> On peut affronter le droit et la moral et le droit et la religion

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25/01
Chapitre 1 : Qu’est ce que le droit ?

Le droit Objectif

Ensemble des règles qui encadrent la conduite des hommes dans la société. La finalité de ces
règles est de nous dire ce que l’on peut faire ou ne pas faire.

→ Les caractères des règles de droit


→ Les origines du droit
→ Les différentes branches du droit

La règle de droit :

I - Les caractère du droit


La règle de droit se reconnaît par son caractère général et impersonnel, elle n’est pas élaborée
par ceux qui la reçoivent, ce qui signifie qu’elle s’impose à nous de manière coercitive.

• Le caractère général et impersonnel

La règle de droit se reconnaît par son caractère général c’est-à-dire qu’elle s’implique
pour nous tous sur l’ensemble des territoires et pour tous les faits qui s’y produisent, on
dit qu’elle est générale dans l’espace.
Elle est impersonnelle, elle nous est commune à tous, c’est-à-dire qu’elle concerne et ne
désigne personne.

• Le caractère extérieur de la règle de droit

Comment nous contraindre vis à vis d’une règle que je n’ai pas choisi ?

La règle de droit n’est pas une contrainte choisie et elle ne peut pas l’être. L’organisation
de la vie en société nécessite l’existence de règles imposées. La règle de droit émane
toujours d’une source extérieure qui prend en considération l’intérêt général du groupe.
La norme procède d’avantage d, elle transcende les volontés individuelles,

• Le caractère coercitif de la règle de droit

La règle est juridique dès lors qu’elle est assortie d’une sanction, c’est le caractère
coercitif qui permet de faire la différence entre les deux types de règles.

Etat qui s’assure de la règle de ses droits : c’est pourquoi l’état possède la force publique.

La force publique est au service du droit. Elle n’intervient que pour faire respecter la règle
de droit, soit à titre préventif (empêche l’individu de commettre une faute) ou répressif
(infraction commise).

Il y a des règles de droit :

- Impérative : règle qui impose une conduite sans que vous puissiez vous y soustraire par
un acte de volonté.
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Ex: les règles du code de la route sont impératives (appelé aussi règle d’ordre
public)

- Supplétive : quand on peut l’écarter par une convention en stipulant qlq chose d’autre que
ce qui est prévu par la loi

Il existe ≠ type de sanctions :

• Préventive : vise à éviter une problématique


• Répressive : amande, prison

Article du code civil : principe de droit

II - Les différents sources du droit :

Source : formes sous lesquelles naissent les règles de droit. Ces différentes sources, on s’efforce
en droit de les classer, de les positionner et pour le faire on va le faire dans une pyramide (Kelsen).
Chaque norme tire sa validité de chaque norme supérieur.

Le bloc de constitutionnalité : Cette expression vise l’ensemble des règles à valeur


constitutionnelle.

-> La constitution 4 octobre 1958 :

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—> Constitution 1958 : règles relatives à l’organisation et au fonctionnement du pouvoir
public en France. Intégration dans le constitution du préambule.

Ex : président de la république, le gouvernement

-> La déclaration des droits de l’H et du citoyen 1789

-> Préambule de la constitution 1946

-> Charte de l’environnement

Les traités internationaux – le droit européen :

Le droit international produit des effets sur notre territoire, la France a volontairement initié un
processus européen. Ce processus européen s’impose sur nos processus nationaux.

A - Les sources internationales

1 ) Les traités et les accords internationaux

En 2013, nous étions liés à plus de 4000 traités bilatéraux, et à des traités multilatéraux

La constitution française prévoit dans son titre 6, 52 à55 de la constitution.


La convention de NY 20 Novembre 1989 relative aux droits de l’enfant, accord du GATT = OMC
La France a émis des réserves sur l’article 3

Distinction entre l’union européenne et le conseil de l’Europe

2 ) Le droit européen et droit de l’homme

La grande critique faite à l’Europe s’est d’être technocratique et d’avoir un intérêt essentiellement
pour l’économie, le commerce, marchandise et un lieu qui abandonnerait l’homme.
L’Europe est né de la seconde guerre mondiale. La France et l’Allemagne comprennent qu’ils ne
peuvent plus continuer en guerre. Ils choisissent de collaborer, ils le font en comprenant qu’il faut
s’intéresser au droit de l’homme et à la démocratie. Ils vont construire un ensemble appelé le
conseil européen comportant 47 membres dont la Russie et la Turquie.

Le conseil européen est alors créé.

-> Des textes nombreux : convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés
fondamentales, Rome 4 novembre 1954.

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Dans ce texte on va trouver :

- les droits à la vie/ de la personne (ex peine de mort, interdiction de l’esclavage)


- les droits du citoyen (ex la liberté de penser, liberté de conscience et de religion)
- les droits du justiciable (ex droit d’avoir un procès, de ne pas être détenu arbitrairement)

Aujourd’hui, enrichie par des protocoles additionnels, par exemple, la peine de mort.
Ce texte est vu comme un socle de standard démocratique, c’est un instrument constitutionnel,
constitutif de l’ordre européen, se veut garant de la démocratie.
La cours européenne des droits de l’homme a déclaré que la démocratie était l’unique modèle
politique envisageable par la convention.

27/01

Site du conseil de l’Europe : Conseil de l'Europe - 830 millions de citoyens - 47 états


membres (coe.int)

-> Convention européenne des droits de l’homme

Catégorie : Droits de l’Homme et santé.

La cours européenne des droits de l’H à un caractère contraignant : ces décisions


s’imposent aux états —> les citoyens peuvent saisir la cours directement.

La charte sociale européenne 1961 révisée en 1996 :

Elle est née d’un besoin de complément des droits individuels qui eux étaient protégés par la
convention pour les droits économiques et sociaux (droit au travail, à l’éducation, droit syndical,
droit à la sécurité sociale). Le contrôle se fait sur la base de contrôle nationaux de visite du
conseil de l’Europe et l’organe de contrôle va émettre des recommandations publiques. La
réclamation collective peut émaner des syndicats et des ONG, lorsqu’elle constate que la charte
n’est pas respectée sur un ou plusieurs points. A ce moment là c’est le comité européen des
droits sociaux qui étudie et émet des recommandations.

Organisation des juridictions françaises :

La cours :
Le président et ces 2 assesseurs (juges)
6 Jurés populaires (+2 suppléants) tirés au sort sur les listes électorales.
1 greffier
1 huissier

Le parquet :
Le ministère public (avocat général) porte la parole de la société

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Les parties :
La personne concernée
Son avocat
Avocat des parties civiles (que la victime porte plainte ou non)

2nd degré : Les cours d’appel

3ème de degré : cours de cassation, si la personne estime que le droit n’a pas été bien
appliqué.

Chapitre 2 : Quelles sont les branches du droit ?

III - La loi

La loi est l’expression du peuple souverain, depuis la révolution de 1789. La loi est une règle de
droit émanant du parlement.

A - Domaine de la loi

ART 24 DE LA CONSTITUTION : « le parlement vote la loi. Il contrôle l’action du gouvernement. Il


évalue les politiques publiques. Il comprend l’assemblée nationale et les sénat. » Tel qu’il est
constitué le parlement a, en réalité, beaucoup de mal a réaliser ces trois dispositions. Elles
supposent bien plus de moyens que ceux que le parlement détient actuellement. Si voter la loi est
facilement réalisable, le travail de contrôle ne l’est pas.

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La Constitution de la Ve république va innover en assignant un domaine à la loi. L’ art 34 de la
Constitution ferme le domaine de la loi : il ne peut y avoir de loi que sur les éléments inscrits dans
cet article. La liste que comprend cet article est fermée, on ne peut rien y ajouter.

B - Adoption de la loi

L’initiative de la loi appartient concurremment au premier ministre et aux membres du


parlement. Dans le premier cas on parle de projet de loi. Dans le second cas on parle de
proposition de loi.

Les projets de loi sont délibérés en conseil des ministres après avis du conseil d’état. Ils sont
déposés ensuite sur le bureau de l’une des deux assemblées. Une fois déposé, le texte est
examiné : les textes vont dans un premier temps être travaillé en commission puis dans
assemblée en vue de l’adoption.

Pour qu’une loi soit adoptée, il faut qu’elle le soit en termes identiques par les deux assemblées.
En cas de désaccord, le premier ministre peut provoquer la réunion d’une commission mixte
paritaire (moitié sénat, moitié AN), qui va tenter d’élaborer un texte de compromis. S’ils y
parviennent, les deux assemblées adoptent le texte, sinon c’est en France l’AN qui a le dernier
mot. Cela s’explique par le fait que les députés sont élus au SUD et non indirect comme c’est le
cas pour les sénateurs.

Une loi rentre en vigueur, elle est applicable, quand elle est promulguée par le président de la
république.

C - Application de la loi

Une loi rentre en vigueur, elle est applicable, quand elle est promulguée par le président de la
république.

De plus, elle doit être promulguée MAIS ce n’est pas suffisant pour qu’elle rentre en vigueur. En
effet une loi doit être publiée après sa promulgation. C’est l’ART 1 DU CODE CIVIL qui nous en
informe : « Les lois et, lorsqu'ils sont publiés au Journal officiel de la République française, les
actes administratifs entrent en vigueur à la date qu'ils fixent ou, à défaut, le lendemain de leur
publication. ». Dès lors, tout citoyen doit donc être au courant de la, nul ne peut ignorer la loi.
Alors, chacun d’entre nous dans nos domaines particuliers, doit être très vigilant à suivre les
publications des lois.

La loi cesse d’être valable lorsqu’elle est abrogée par la même autorité que celle qui l’avait
adopté. L’abrogation peut être expresse ou tacite. Des cas particuliers existent pour les lois
expérimentales.

LOI DU 02 JANVIER 2002 est une loi rénovant l’action sociale et médico-sociale. Elle est
fondamentale car a permis de faire évoluer deux choses : promotion, autonome, protection des
personnes, cohésion sociale, exercice de la citoyenneté, prévention des exclusions… et mise en
place d’une évaluation continue des besoins et attentes de besoins des différentes groupes
sociaux.

Cette loi a voulu reconnaitre les droits au respect de la dignité pour l’usager, son intégrité, sa vie
privée, son intimité, sa sécurité, une prise en charge et un accompagnement de qualité… en
gros : faire de l’usager l’acteur de son projet. La confidentialité des informations le concernant
également, toute une série de droit que nous détaillerons plus tard.

Cette loi a voulu reconnaitre les droits au respect de la dignité pour l’usager, son intégrité, sa vie
privée, son intimité, sa sécurité, une prise en charge et un accompagnement de qualité… en
gros : faire de l’usager l’acteur de son projet. La confidentialité des informations le concernant
également, toute une série de droit que nous détaillerons plus tard.
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Point important, cette loi prévoyait comment faire respecter ces droits. Plusieurs outils font leur
apparition à cette époque à cet effet : le projet d’établissement et de service, le livret d’accueil, la
charte des droits et libertés, le contrat de séjour, la personne qualifiée référante, le conseil de la
vie sociale, ect.

Cette loi fait actuellement l’objet de réflexion (via des colloques). Cette loi souhaitait un équilibre
entre l’autonomie et la protection et a donné une place centrale à la personne en voulant rendre
l’usager acteur de son projet de vie, tout en favorisant le respect des droits.

Ce texte est complété par celui de la LOI 2002-403 DU 4 MARS 2002 qui parfois est appelée Loi
Kouchner. Cette loi est relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé.
Cette loi va reconnaitre des droits aux personnes malades et va traiter également la qualité du
système de santé. Elle avait pour objectif de développer ce qu’on appelle la « démocratie
sanitaire », c’est la première loi qui développe un vole « droit des malades ».

3 objectifs donc :

- Développer la démocratie sanitaire


- Améliorer la qualité du système de santé
- Réparer les risques sanitaires

Les droits que cette loi a développé se trouvent aujourd’hui insérés dans le code de la santé
publique dans la première partie (législative) : droit de la personne. Dans cette partie on trouve
une section 1 sur les principes généraux et une seconde sur la volonté du malade.

Revenons à la démocratie sanitaire. L’objectif ici est d’accroitre les droits reconnus aux personnes
malades, de les unifier et de les consacrer « en leur donnant une valeur juridique plus importante
dans la hiérarchie des normes » (grâce à leur valeur législative).

Pour la première fois, le texte établi la notion de droit des malades, c'est-à-dire l’ensemble des
dispositions juridiques en faveur de toute personne bénéficiant de soins, lui garantissant la
protection de sa santé par tous les moyens disponibles, dans le respect de la dignité.

D’ailleurs, dans le CSP, le chapitre 1 mentionne dans un second temps l’expression de la volonté
des usagers du système de santé. L1110-2 DU CSP : « La personne malade a droit au respect
de sa dignité », créé par la LOI N° 2002-303 DU 4 MARS 2002.

ART 1110-4 DU CSP : renvoie au code de l’action sociale, donc les dispositions (concernant le
respect de la vie privée) s’appliquent dans les établissements de santé, sociaux et médico-
sociaux. Dans notre société, la transparence, presque érigée en éthique, vient contrebalancer le
principe du secret professionnel. Toutefois, il faut absolument garder le secret, excepté dans
certains cas précisé dans le texte. Dans le cas contraire, c’est un défi pénal (ART 226-13 ET 226-14
DU CODE PÉNAL).

Désigner une personne de confiance lors d’une intervention … est-ce que ça doit véritablement
être la famille ?
-> Prise de décision dure à prendre pour la famille

L’ALINÉA 3 de ce dernier article, inclut le cas particulier des violences - conjugales - (dans le cas
de mise en danger immédiate), dans ce cas là, on peut se passer de l’accord de la personne :
« Au médecin ou à tout autre professionnel de santé qui porte à la connaissance du procureur de
la République une information relative à des violences exercées au sein du couple relevant de
l'article 132-80 du présent code, lorsqu'il estime en conscience que ces violences mettent la vie
de la victime majeure en danger immédiat et que celle-ci n'est pas en mesure de se protéger en
raison de la contrainte morale résultant de l'emprise exercée par l'auteur des violences. Le
médecin ou le professionnel de santé doit s'efforcer d'obtenir l'accord de la victime majeure ; en

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cas d'impossibilité d'obtenir cet accord, il doit l'informer du signalement fait au procureur de la
République ; »

Souvent les médecins se situent entre le respect professionnel et le principe de non assistance à
personne en danger.

Le droit à l’information conditionne le consentement. La question du consentement sur


l’obligation ou non d’accepter un acte médical après avoir reçu les informations est majeur :
aucun traitement ne peut être appliqué sans le consentement libre et éclairé de la personne. C’est
un texte qui a été prévu après la mise en place de la personne de confiance (dont le rôle consiste
à accompagner la personne malade, lors de démarches et consultations médicales avec son
accord). Cette personne sera consultée dans le cas ou le patient est hors d’état d’exprimer sa
volonté.

La loi traite également la qualité du système de santé (la notion de qualité des soins fait son
apparition avec ce texte). De plus cette loi a créé un régime légal de responsabilité médicale : elle
oblige l’ensemble des professionnel de santé libéraux à contracter une assurance de
responsabilité civile. Enfin, elle a prévu une indemnisation d’accidents médicaux ayant entrainé un
dommage pour le patient, sans faute médical (aléa thérapeutique) et cela grâce à un mécanisme
de solidarité géré par l’office national d’indemnisation des accidents médicaux.

Les grandes lois qui ont succédé concernent surtout la fin de vie.

08/02

LOI 2005-370 DU 22 AVRIL 2005, LOI LEONETTI : s’adresse à tous les malades, qlq soit la phase de
la maladie. Cette loi leur permet de refuser ou d’interrompre tout traitement même si cette volonté
met leurs vie en danger.
-> cette loi vise dans un premier temps à renforcer le droit des patients.

Elle permet d’encadrer la fin de vie médicale lorsque le patient n’est plus conscient : permet aux
patient d’expliciter sur ses volontés. Elle instaure le dialogue entre le malade et son médecin. La
personne malade pouvant refuser la procuration d’un traitement ou en demander l’arrêt.

En 2005, le médecin doit respecter cette loi + démontrer qu’il a tout fait qu’il a tout fait pour
lui montrer les conséquences de cette décision.

L’arrêt du traitement implique des actes de suppléances vitales, lorsque l’organisme du patient ne
peut pas de lui-même remplir les fonction correspondantes. : alimentation, hydratation,
respiration artificielle et dialyse.

Cette volonté suppose que le patient ait reçu les informations nécessaires. Le médecin doit donc
respecter la volonté après avoir informé la personne des conséquences de son choix. La loi
stipule que le médecin doit avoir tout fait pour le convaincre à ne pas renoncer. On a donc un
patient « auteur et décideur » de son projet de soin de vie et participe à son élaboration en
collaboration avec les acteurs de soins. On est dans ce que l’on appelle, la décision partagée.

—> Cette loi vise également à soulager la souffrance en cas de fin de vie ; douleur physique/
psychique.

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Autre point important de cette loi : la rédaction des directives anticipées. Le personnel de
confiance va alors avoir un avis sur tous les avis du non-médical. ART 1111-6 DU CSP : « toute
personne majeure peut désigner une personne de confiance ». Lors de toute hospitalisation, il est
proposé au patient de désigner une personne de confiance. L’article précise : « Dans le cadre du
suivi de son patient, le médecin traitant s'assure que celui-ci est informé de la possibilité de
désigner une personne de confiance et, le cas échéant, l'invite à procéder à une telle
désignation. »

> La personne de confiance se doit d’être informé

ART 1111-11 DU CSP : les directives anticipées. Le patient peut rédiger des directives anticipées
qui expriment sa volonté quant à sa fin de vie au sujet de l’arrêt ou de la poursuite de certains
traitements thérapeutiques pouvant témoigner d’une certaine application jugée déraisonnable.

DÉCRET DU 6 FÉVRIER 2006 : défini les conditions de validité, de confidentialité, de conservation des
directives anticipées. Elles sont à tout moment résiliables, révocables.

La loi Leonetti recommande aussi (en pus de la rédaction de directives anticipées) une prise de
décisions collégiale qui permet aussi d’inclure la personne de confiance et la famille. Cette loi
favorise enfin l’accompagnement et l’accès aux soins palliatifs, l’accompagnement en fin de vie
dans la dignité du patient. Cette loi a encore un objectif qui est de soulager la souffrance en fin de
vie.

Autre volonté de ce texte : éviter l’ « acharnement thérapeutique ». Elle concerne aussi le devoir
des soignants. Elle encourage à la réflexion éthique. Enleva développer toute une partie sur le
« bon acte de soins » : encourage les soignants à adopter une réflexion sur un soin qui se veut
mesuré, dans le respect de la personne et de sa dignité ».

-> Quel bénéfice la personne soignée peut-elle en attendre ?

Informer devient alors un devoir pour les soignants avec une prise de décisions qui se veut la
plus collégiale possible. C’est à cet effet, entre autre, que le législateur a considéré le secret
professionnel. Enfin, la notion de continuité des soins doit maintenant apparaitre dans le dossier
du patient. Nécessaire en cas de litige patient/médecin (examiné par le juge).

Face a tout cela, il est facile de conclure qu’il s’agit d’un texte très important. Il souhaite que la
personne devienne co-actrice de son projet de soin. Que sa volonté s’impose.

ART 1110-5 CSP : Toute personne à le droit d’avoir une fin de vie digne et accompagnée du
meilleur apaisement. Les professionnels de santé mettent en oeuvre tous les moyens à leur
disposition pour que ceci soit respecté.

ART 1110-5-2 CSP : « A la demande du patient d'éviter toute souffrance et de ne pas subir
d'obstination déraisonnable, une sédation profonde et continue provoquant une altération de la
conscience maintenue jusqu'au décès, associée à une analgésie et à l'arrêt de l'ensemble des
traitements de maintien en vie, est mise en œuvre dans les cas suivants :

1° Lorsque le patient atteint d'une affection grave et incurable et dont le pronostic vital est
engagé à court terme présente une souffrance réfractaire aux traitements ;

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2° Lorsque la décision du patient atteint d'une affection grave et incurable d'arrêter un
traitement engage son pronostic vital à court terme et est susceptible d'entraîner une
souffrance insupportable.

Lorsque le patient ne peut pas exprimer sa volonté et, au titre du refus de l'obstination
déraisonnable mentionnée à l'article L. 1110-5-1, dans le cas où le médecin arrête un traitement
de maintien en vie, celui-ci applique une sédation profonde et continue provoquant une altération
de la conscience maintenue jusqu'au décès, associée à une analgésie.

La sédation profonde et continue associée à une analgésie prévue au présent article est mise en
œuvre selon la procédure collégiale définie par voie réglementaire qui permet à l'équipe soignante
de vérifier préalablement que les conditions d'application prévues aux alinéas précédents sont
remplies.

A la demande du patient, la sédation profonde et continue peut être mise en œuvre à son
domicile, dans un établissement de santé ou un établissement mentionné au 6° du I de l'article L.
312-1 du code de l'action sociale et des familles.

L'ensemble de la procédure suivie est inscrite au dossier médical du patient. ».


La loi autorise donc explicitement la sédation dans le respect de cet article.

D - Les règlements

Au sens large, les règlements sont les sources émanant du pouvoir exécutif. Il en existe de
différents types :

1. Les ordonnances (notamment les fameuses ordonnances Juppé, de 1996) : art 38 de la


Constitution stipule que « Le Gouvernement peut, pour l'exécution de son programme,
demander au Parlement l'autorisation de prendre par ordonnances, pendant un délai limité,
des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. ». Pour cela, il y a un certain nombre
de procédures à suivre que l’on retrouve dans ce même article. Lorsqu’elles entrent en
vigueur, elles doivent être approuvées par une loi de ratification / d’habilitation.

2. Les règlements (au sens stricte du terme) : le domaine de la loi est un domaine d’attribution
(art 34 de la Constitution). Pourtant l’art 37 explique « Les matières autres que celles qui sont
du domaine de la loi ont un caractère réglementaire. », donc tout ce qui n’est pas énuméré
dans l’article 34. On distingue les règlements en fonction de l’auteur de l’acte :

- Les décrets du PdR qui sont délibérés en conseil des ministres


- Les décrets du PdR qui ne sont pas délibérés en conseil des ministres
- Les décrets du Premier Ministre
- Les arrêtés interministériaux et ministériels
- Les arrêtés préfectoraux
- Les arrêtés municipaux

Le règlement, est au même niveau que les lois dans la pyramide. Parfois, pour qu’une loi entre en
application, cela nécessite un règlement d’application. Il existe des autorités administratives
indépendantes qui ont des activités réglementaires délégué en France, elles édictent des
décisions qui s’imposent aux administrés (exemples : conseil supérieur de l’audio-visuel, la CNIL) ;

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Est ce qu’on a le droit de faire grève ?

Quand il y a écrit « on a le droit » il faut faire référence la constitution.

Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946

« 7. Le droit de grève s'exerce dans le cadre des lois qui le réglementent. »

Plusieurs lois peuvent réglementer cela : par exemple, le train peut être annulé 24h à l’avance.
En Italie ; interdiction de grève pendant les vacances.

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