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DROIT OBJECTIF.
Le droit objectif est un ensemble de règles destinées à régir les rapports des Hommes vivant en
société ; le droit est là pour régler les rapports entre les Hommes et non les robots. Nous vivons en
société, nous devons donc accepter les règles, sinon ce serait l’anarchie, où le plus fort dominerait le
plus faible ; le droit évite cela. C’est un instrument comme le glaive et la balance qui va permettre la
vie en société.
Pourquoi le droit permet la vie en société ? Car le droit est contraignant, il permet la vie en société
en étant à la fois glaive, mais aussi balance.
Droit interne (national) : qui s’applique sur un territoire limité, déterminé. Le droit français
s’applique en France.
Droit international (se divise en deux branches) :
→ Le droit international public qui est le droit qui règle les rapports entre états.
→ Le droit international privé est celui du particulier qui franchit les frontières (un
français qui part en Espagne et qui a un accident de voiture avec un suédois, on applique
quel droit ?).
La distinction en pratique est moins nette que ce qui va suivre, car de plus en plus, ces règles se
rapprochent.
1. Droit public.
Le droit public est une branche du droit objectif qui règle l’organisation du pouvoir public et service
public :
On trouve d'abord le droit constitutionnel. C’est le droit qui préside toutes les règles, l’organisation
de l’État et son fonctionnement. Il prend sa source dans la Constitution.
Dans le prolongement du droit constitutionnel, il y a le droit administratif qui vient appliquer les
règles voulues par les droits exécutifs.
Par exemple : lorsqu'un particulier est en litige avec l’administration ou avec une personne morale de
droit public, cela entre dans la juridiction du droit administratif.
2. Le droit privé.
Le droit privé ne s’occupe que des rapports entre particulier. La matière fondamentale de ce droit,
est le droit civil qui rassemble les règles permettant d’individualiser les personnes.
Le droit civil renvoie aux rapports de l’individu avec la famille ou avec les autres, mais aussi au
rapport de l’individu avec une chose (bâtiment, animal, robot...), c'est le droit des biens.
Le Code Civil (Code Napoléon) promulgué par Napoléon Ier en 1804, Napoléon disait que sa plus
belle victoire n’était pas Austerlitz mais le code civil qui n’a pas vraiment changé depuis Napoléon. Ce
code est un code libéral, individualiste, fruit de toutes les pensées des philosophes du XVIIIe siècle.
Ce code civil servira de modèle à de nombreux codes étranger, non seulement Européens mais aussi
d’Asie. Il n’a pas bougé du tout durant tout le XIXe siècle.
Avec le XXe siècle, il y aura des modifications, dans le droit de la famille par exemple. Peut-être qu’il
est moins libéral qu’à l’époque de la révolution, mais il reste un objet très important.
Le droit commercial dérive du droit civil, règle les rapports entre commerçants. Mais il a aussi ses
règles particulières : il a son propre tribunal → le tribunal de commerce. Il existe le droit rural qui est
aussi un dérivé du droit civil, qui règle les conflits entre propriétaires ruraux et fermiers.
Il y a dans notre système des branches du droit qui sont en même temps du droit public et privé :
1. Le droit pénal.
L’objectif est de punir l’individu qui s’est rendu coupable d’une infraction selon le code pénal. Le
code pénal définit les comportements punissables, mais aussi les sanctions. Il y a quand même des
aspects publics dans le droit pénal, car le procureur au nom de la société, du ministère public,
demande une sanction.
Il y a également un aspect privé, la victime est de la partie civile car elle peut réclamer des
dédommagements. Le droit pénal est une branche très importante et devient de plus en plus
importante.
2. Le droit processuel.
Quand on parle de procédé en justice, on parle d’accomplir les formalités pour mener une action
face à un juge. Il y a plusieurs types de procès :
Le non-respect des règles de procédure est appelé « vice de procédure ». Ils sont différents, mais ont
en communs des règles. Ces principes fondamentaux forment le droit processuel.
3. Le droit social.
Il regroupe le droit du travail et le droit de la sécurité sociale. Par exemple : employé contre
employeur.
Le droit assure l'harmonie social, parce qu'il est un instrument de force, mais il est aussi juste.
Toutes règles de droit sont nécessairement assorties à une sanction étatique, la règle de droit se
distingue de la règle morale :
Il va avoir différents organes d’application du droit qui vont intervenir (huissier, force
publique…).
Les moyens pour faire respecter la loi : la menace d’imposer à une peine de châtiments
corporels ou d’actions pécuniaires. La liste des sanctions possibles est dans le code pénal.
Le caractère obligatoire de la règle peut se traduire d’une autre manière en matière civile, c’est la
nullité.
Par exemple : une opération nulle est considérée comme une action qui n’aura jamais existé.
Enfin, le caractère obligatoire de la règle de droit peut aussi se caractérisé par l’intervention de la
force publique.
Une règle de droit est une règle obligatoire, contraignante, assortie d’une sanction émanent de
l’autorité étatique, c’est ce que disait la doctrine positiviste. Pour Ihering et Kelsen, la règle de droit
doit être contraignante et c’est l’état qui est à l’origine de la contrainte. Ihering considère que sans
contrainte, la règle de droit est comme un feu qui ne brûle pas. Chez Kelsen, les règles de droit sont
construites de façon pyramidale avec en haut le droit constitutionnel.
Nous en déduisons que toutes les dispositions qui ne sont pas assorties de sanction, ne peuvent être
qualifié de règle de droit. Le droit, pour le positiviste, ne serait qu’un instrument qui permet aux
pouvoirs politiques d’exercer le maintien de l’ordre.
Peut-on s’en tenir à cette seule définition, le droit n’est-il qu’un instrument de contrainte ?
Non. Si cela était le cas, on justifierait les dictatures. On ne peut réduire le droit à la seule image du
glaive, il y a l’instrument mais il y a la manière de s’en servir. C’est le cas dans toutes les sciences,
comme en médecine avec le scalpel qui doit soigner lors d’une opération mais qui peut tuer. Il faut
donc tenir compte du but poursuivi par celui qui manipule l’instrument. Le droit doit être utiliser
pour faire quelque chose de bien.
III/ Un instrument juste (la balance).
Le droit est un instrument qui doit être manipulé dans le bon sens, sinon il s'avère inutile ou
dangereux, si on le détourne de sa finalité. Mais quelle finalité, sinon la justice ?
Tout texte s’inscrit dans une certaine logique, qui poursuit une certaine finalité, dont on ne doit pas
faire abstraction. Il y a une manière d’utiliser les textes, quelques fois il peut y avoir une manière
dévoyée, de même qu’il peut y avoir des créations dévoyées de droit.
Par exemple : l’adultère, même s’il n’y a plus de sanction, ce n’est pas convenable.
Toute la procédure finale est fondée sur la présomption d’innocence, qui a pour but de protéger face
aux attaques arbitraires. Mais certaines personnes se servent de la présomption d’innocence pour
échapper à la justice. On détourne le droit de sa finalité.
En matière de droit économique, plusieurs principes ont été créés pour faciliter les échanges, mais
certains les utilises et/ou en font une combine pour s’y soustraire. Le droit n’est pas un ensemble de
technique pour faire le mal, il doit être utilisait dans le bon sens.
Le droit imaginaire existe car les législateurs se désengagent, ils ne disent plus ce qui est bien ou mal.
En effet, le législateur tolère.
L’adultère qui n’est plus une infraction pénale ou encore l’avortement sur le terrain religieux c’est un
péché grave, alors que sur celui du droit c’est toléré, c’est une liberté.
Mais doit-on pour autant inciter à l’avortement ou encore reconnaître un enfant son enfant ?
Ce n’est pas obligatoire, mais il ne faut pas l’encourager pour autant. Tout ce qui n'est pas interdit
n'est pas forcément convenable.
Le droit doit être manipulé selon le bon sens, la recherche du juste. Les juristes recherchent un idéal,
décrit par l’école des idéalistes, c’est la recherche de justice, ce que symbolise la balance.
1. Le mot "juste" résulte de ce qui est conforme à l’équité, à la justice, l’égalité et l'impartialité.
Il faut donner à chacun ce qui lui revient.
2. Juste évoque l'exactitude, la mesure et la précision.
3. La vérité ; le rôle du juriste est de faire apparaître la vérité.
4. L’harmonie, puisque le l'idéal du juriste est de s'assurer le bon ordre social, d'établir
l'harmonie et l'équilibre entre les hommes par la recherche de la vérité.
Le mot juste n’est pas synonyme de moral ni de religion. Comme avec la "Loi Veil" en 1975, loi de
l’avortement, contraire à la religion pourtant cette loi est juste car les femmes riches pouvaient
avorter dans un autre pays.
Donc grâce à cette loi, les femmes sont égales face à l’avortement. Le mot juste n’est pas synonyme
non plus de morale. Mais comment savoir si celui qui est à la tête de l’état utilise le droit dans le bon
sens ?
Il faut du temps pour comprendre si l’État nous manipule, seul le temps permet de le savoir. Le roi
Salomon (prière) signifie que le droit n'est pas un instrument dérisoire : « Donne à ton serviteur un
cœur plein de jugement pour gouverner ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal, car qui
pourrait gouverner ton peuple, qui est si grand ? » signifie que le droit n’est pas un instrument
dérisoire.
Il y a six critères de la norme qui sont cumulatifs, qui doivent être réunis à connaître :
1. L'autorité dont émane la règle. Il faut qu'il émane d'une autorité investie du pouvoir de créer
la norme et en France, c'est Constitution qui va déterminer les autorités titulaires du pouvoir. Il faut
donc se référer à la Constitution pour savoir et avoir la liste des autorités investie du pouvoir. La
Constitution est à l'échelle interne, la France peut s'accorder avec d'autres pays (traité).
2. La règle doit être officiellement portée à la connaissance des personnes intéressés, qui
seront soumis à cette règle. Une règle de droit ne doit pas être soumise, donc toute disposition qui
n'aurait pas été porté à la connaissance des gens ne sauraient être qualifié de règle de droit. Il faut
imaginer un système officiel qui va permettre d'être portée à la connaissance des personnes, la règle
obligatoire.
3. Tiré du caractère obligatoire de la norme, est que celle-ci doit pouvoir s'imposer. La règle
devra être rendue exécutoire par une autorité distincte de celle qui la prise.
4. Le contrôle, une règle doit pouvoir être contrôlée. Ce qui veut dire qu'une règle avant de
s'imposer, doit être acceptée, il faut donc permettre son contrôle, et pour le permettre, on mettra
des délais.
5. L'exactitude, une règle par définition doit être exacte par qu'une règle à pour vocation d'être
parfaite ce qui veut dire que s’il y a une erreur qui se glisse dans un texte, l'erreur doit être réparée. Il
faut un procédé officiel pour la réparer.
6. Une disposition doit être précise, dans le domaine temporelle et spatial : où et jusque quand.
Mais également sur les personnes, exemple : les lillois, les français. Ce sont donc des critères précis.
Mais la norme qui répond aux six critères peut être obligée par une disposition extérieure, mais la
norme peut aussi me concerner. Quand je m'engage et que je vends ma voiture, je suis obligée de
donner ma voiture. Il y a donc deux normes : celle qu'on subit et celle qu'on a voulu.
I/ La norme subie.
A) La Constitution.
La Constitution, dans tous pays constitue la norme fondamentale du pays, tout pays à une
constitution et en France on a la Ve Constitution du 4 octobre 1958. C'est elle qui va nous parler des
autorités investies du pouvoir normatif : président de la république, le gouvernement, parlement,
traités.
Dans la Constitution, il y a les principes généraux du droit, fondamentaux reconnus par les lois de la
République mais aussi la déclaration des droits de l'Homme du 26 août 1789. Mais aussi le
Préambule de 1946 et la charte de l'environnement qui a rejoint la constitution en 2004.
B) Le traité.
La France n’est pas la seule à posséder une constitution qui forme la norme fondamentale et qui
définit les différentes autorités investies du pouvoir normatif en France. Dès qu’elle passe des traités
avec d’autres pays.
L’Article 53-1 de la Constitution déclare : « les traités de paix, les traités de commerce, les traités
ou accords relatifs à l’organisation internationale, ceux qui engagent les finances de l’état, ceux qui
modifient les dispositions de nature législative, ceux qui sont relatifs à l’état des personnes, ceux qui
comportent cession, échange ou adjonction de territoire, ne peuvent être ratifiés ou approuvées
qu’en vertu d’une loi ».
La France ne peut alors pas souscrire à un traité qui est contre sa constitution. C’est pour cela que
nous plaçons les traités, à la même place que des normes fondamentales. Les droits internes doivent
être conformes aux traités internationaux.
Mais on peut imaginer que la France s’accorde avec des autres pays, pour former une ou plusieurs
institutions supranationales, qui seront aptes à prendre des dispositions qui s’imposeront aux pays
signataires, et qui s’imposeront aux normes fondamentales des pays signataires. C’est de cette idée
que l’Europe a vu le jour. Les pays Européens se sont accordés entre eux dans le but de créer une
institution supérieure capable de prendre des décisions supranationales qui s’imposeront dans
chaque Etat, quitte à aliéner leur souveraineté nationale.
En 2004 il a même été proposé que l’Europe ait sa propre constitution, projet qui a été refusé,
notamment par la France. La norme émanant de l’autorité Européenne a été dessiné lors du traité de
Lisbonne, qui a été signé par chaque pays Européen le 13 Décembre 2007. Elle est entrée en vigueur
le 1er Décembre 2009.
Nous allons devoir observer que les 6 critères normatifs que nous avons dégagés s’appliquent.
1) Le premier critère que nous avons posé est celui de l’autorité investie du pouvoir de créer la
norme. C’est le traité de Lisbonne qui définit ces autorités qui se trouvent investies du pouvoir
normatif, il y a :
o Le parlement Européen
o Le conseil Européen
o Le conseil de L’Union et de la Commission
Le parlement européen est la seule institution élu directement par les citoyens. Il est composé de
751 députés. Il n’avait autrefois qu’un rôle consultatif, avec le traité de Lisbonne il a acquis (entre
d’autres choses) un pouvoir de codécision dans un grand nombre de domaines. Le parlement va alors
donner son avis sur la proposition à la majorité simple, si le conseil l’approuve, il peut être adopté.
Il se réunit 4 fois par an, et définit les grandes orientations de l’UE. Le président est élu par le conseil
à la majorité, pour deux ans et demi, il représente l’UE.
Le conseil de l’union Européenne, qu’on appelle Conseil des Ministres, est composé par les
délégués (ministres) des Etats Membres. La présidence du conseil de l’union Européenne
incombe par roulement à chaque état pour une durée de 6 mois. C’est le Conseil de l’union
Européenne qui détient véritablement le pouvoir normatif, qui se manifeste par des
règlements et des directives directement applicables.
La Commission européenne est composée de membres désignés d’un accord commun par
les gouvernements des Etats. Elle soumet ses propositions au Parlement Européen et au
conseil de l’Union Européenne. Or la commission Européenne est aussi l’organe exécutif de
l’UE. C’est elle qui met en œuvre les actes législatifs adoptés par le parlement et le conseil.
- Des règlements
- Des directives
- Des décisions.
Le règlement « a une portée générale, et il est directement applicable en tous ses éléments dans
tous les Etats membres ». C’est le plus gros bloc de la légalité de la Communauté. Le règlement est
obligatoire dans tous ses éléments. Il est donc immédiatement appliqué dans tous les pays de la
communauté.
La directive lie tout un Etat membre destinataire quant au résultat, mais laisse aux instances
nationales le choix des formes et des moyens pour l’atteindre. La directive est comme une loi qui
attendrait un décret d’application.
La décision communautaire est obligatoire en tous ses éléments pour le destinataire, qui n’est pas
tout le temps un état, mais qui peut être une entreprise ou un particulier.
2) La connaissance
Les règles de portées générales sont publiées au Journal Officiel de l’Union Européennes. Les
directives/décisions individuelles sont portées à la connaissance par la notification.
3) Le Contrôle
Le contrôle des normes européennes, de la légalité des actes des institutions de l’Union
européenne peut être effectué par la cour de justice de l’union européenne (Luxembourg, 28 juges, 8
avocats généraux). Le développement du contentieux soumis à cette juridiction a demandé la
construction du « tribunal de l’union Européenne ». On peut aussi imaginer que la Cour peut annuler
un acte émanant de l’autorité communautaire.
4) L’exactitude
5) L’exécution
Les décisions de justices sont émanant des institutions de communautés européennes sont
rendues exécutoires en France par l’apposition de la formule exécutoire du Garde des Sceaux ou par
le magistrat ou fonctionnaire ayant reçu une délégation de signature.
6) La précisions
Il ressort de tout ici que la France perd sa souveraineté nationale, comme tous autres pays de
l’Europe. Tout cet ensemble est alors composé par la loi et par le règlement.
CHAPITRE 1 — LA LOI.
La loi répond aux six critères qui permettent de caractériser une norme. La loi est :
- Contrôlé
- Exact
A) Les élus.
Les députées et les sénateurs composent ces deux assemblées d’élus. Ce sont les représentants du
peuple. Cependant la fonction semble désintéressée.
Il n’y a pas de conditions particulières pour être élu député ou sénateur. Pour être député il suffit
d’avoir la capacité d’électeur et d’avoir 18 ans. Les personnes qui ont déjà été condamnées ne
peuvent pas y être titulaire, et aussi ceux et celles dont les métiers les empêchent de le devenir.
Pour devenir sénateur il faut avoir 24 ans et ne pas être frappé d’une inéligibilité.
2. Le statut de l’élu.
Une indemnité est alors versée pour paraitre plus « attractif » afin que ce métier soit moins
désintéressé. Cette indemnité de 5373 Euros, a souvent été critiquée d’un côté, et supporter de
l’autre car cela permet au métier d’être moins désintéressé.
Dès que vous avez intégré la fonction de député ou magistrat, une multiplicité de choses s’offre à
vous : Vous n’avez plus aucune obligation juridique envers personne. Le titulaire d’un mandat n’a pas
à tenir compte des engagements antérieurs à son élection, ni des injonctions, défenses ou directives
qui lui seraient données par la suite. Il est même libre d’exercer ou non son mandat, même s’il risque
une pénalité.
Pour finir, le parlementaire est protégé. Aucun membre du parlement ne peut être arrêté ou
poursuivi en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation de l’assemblée dont il fait
partie.
3. L’image de l’élu.
Etant donné qu’il représente le peuple, il possède alors un statut spécial et avantageux. Cependant
cette image s’est beaucoup dégradée, à cause des mœurs politiques et aux régimes des parties.
Des lois ont alors été votées pour principes relatifs au financement des partis politiques et pour
interdire le cumul des mandats. Toute cette colère envers le parlementaire provoque parfois
quelques propositions assez radicales telles que le fait de supprimer le sénat.
Nous retenons alors pour l’instant que les sénateurs et les députés formant le parlement sont des
élus représentant le peuple et ne sont pas juristes même s’ils ont pour mission de voter la loi.
Toutes les autres questions appartiennent au domaine du pouvoir réglementaire. On peut alors dire
que le pouvoir exécutif peut tout faire sauf ce qui & été confié expressément au parlement par la
Constitution dans le cadre de l’article 34.
- La famille
- Les régimes matrimoniaux
- Les libéralités
- Les successions
- Les testaments
- Les donations
Cependant de nos jours on remarque que le parlement s’égare trop dans différentes choses comme
le bavardage, par exemple. Ou encore qu’elle dépasse les limites fixées par la constitution.
Mais parce qu’elle présente certaines valeurs normatives, la loi présente d’autres caractères. Elle
peut être contrôlée.
La loi peut faire cette vérification par le conseil de constitution pour les lois non
promulguées. Les Juridictions reconnaissent le pouvoir de vérifier la conformité des lois aux traités et
conventions internationales.
1. Le conseil institutionnel.
Ce conseil est constitué de neuf membres, 3 choisis par le président de la république, 3 autres choisis
par le président de l’assemblée nationale, et 3 choisis par le Sénat. Ces nominations ne portent sur
aucun critère.
Le conseil comprend les anciens Présidents de la République, qui en sont membre de droit à vie
(Nicolas Sarkozy et François Hollande ont refusé). Le mandat des membres du Conseil est de 9 ans,
seulement les personnes dont les métiers ne sont pas compatibles avec l’emploi, ne sont pas
acceptées.
- Le président de la république
- Le président de l’assemblé nationale
- Le président du sénat
- Le Premier Ministre
- 60 députés ou sénateurs.
→ Un particulier ne peut pas saisir le conseil constitutionnel, avant la promulgation d’une loi.
L’article 62 de la constitution rappelle que « une disposition qui a été déclaré inconstitutionnelle ne
peut être promulguée, ni mise en application ».
Cependant, lorsqu’elle est promulguée, elle ne peut plus être déférée au conseil constitutionnel,
même si elle n’est pas conforme à la constitution. Une loi promulguée peut quand même être
déférée au conseil constitutionnel, à l’occasion d’une disposition législative qui vient compléter,
modifier la loi en question.
B) Le contrôle a posteriori.
Une loi qui permet d’accentuer le contrôle de la constitutionnalité, est apparu le 23 Juillet 2008, soit :
« à l'occasion d'une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu qu'une disposition
législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit, le Conseil constitutionnel
peut être saisi de cette question sur renvoi du Conseil d'État ou de la Cour de cassation qui se
prononce dans un délai déterminé. ». Ce qui permet alors aux conformités judiciaires, à la demande
du plaideur, poser la « Question prioritaire de constitutionnalité » (QPC).
Lorsque le conseil s’est prononcé, ses décisions « ne sont susceptibles d’aucun recours. Elles
s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles » (art 62
de la Constitution). Le rôle grandissant du Conseil constitutionnel les amène parfois à reprendre le
travail des autorités inférieurs, pour les rendre meilleur. Un peu comme si le travail avait été bâclé.
Cependant, la conformité de la loi aux traités internationaux peut également faire l’objet d’un
contrôle.
Lors de la réforme de la loi Veil du 17 Janvier 1975 sur l’IVG, qui a été déclaré, devant le conseil
constitutionnel, non conforme à la l’article 2 de la convention européenne des droits de l’homme. Le
conseil a alors déclaré qu’il ne reconnaissait pas le pouvoir pour vérifier si elle était conforme au
traité, ou non.
La jurisprudence a reconnu aux juridictions le pouvoir d’écarter l’application des lois contraires des
traités ou à des accords antérieurement conclus. Cette position a été adopté par la cour de cassation
le 24 Mai 1975 (appelé « Arrêt des cafés Jacques Vabre ») ou il a été décider de faire prévaloir le
traité de Rome sur une loi postérieure contraire. Ce traité fut suivi par le Conseil d’Etat lors de l’arrêt
Niccolo du 20 Octobre 1989
→ Les exigences de la convention EDH peuvent conduire le juge à écarter la loi interne au profit des
dispositions conventionnelles.
Cependant pour être considéré comme obligatoire une loi doit être rendu EXECUTOIRE.
A) Définition de la promulgation.
Selon l’Etat : « C’est l’acte par laquelle le chef de l’Etat atteste de l’existence de la loi et donne l’ordre
aux autorités publiques d’observer de faire observer cette loi ». En outre, il atteste la loi et la rend
obligatoire. Il est rappelé dans le code Civil, article 1er que « les lois sont exécutoires dans tout le
territoire français en – vertu de la promulgation qui en est faite par le Roi (président de la
République) ».
B) Le délai de promulgation.
Selon l’article 10 de la constitution, la promulgation d’une loi doit se faire 15 jours après la réception
de la Loi par le secrétaire général du gouvernement. C’est un délai franc donc on ne prend pas
compte ni du jour d’arriver, ni du jour de l’échéance. Cependant, ce délai peut être interrompu par
deux choses :
o Un recours a été engagé devant le conseil constitutionnel. Il faudra alors attendre la décision
du conseil. La loi ne pourra pas être promulguée tant que ses dispositions n’auront pas été
jugées contraire à la constitution.
o Le président de la république demande (comme l’y aussi la constitution), une nouvelle
délibération au parlement. La promulgation se fera 15 jours après la réception du texte.
C) Effets de la promulgation.
Une fois la loi promulguée, la loi est politiquement parfaite et le gouvernement doit la publier. Le
décret de promulgation fixe la date de la loi, et non sa date de publication. Et un décret de
promulgation de loi ne peut faire l’objet d’un recours contentieux devant le conseil d’Etat (on ne
peut l’annuler).
Malgré cela, si on veut qu’une loi entre en vigueur, il faut qu’elle soit publique, qu’elle puisse être
connue par tous.
Il ressemble désormais à : « les lois et lorsqu’ils sont publiés au journal officiel les actes
administratifs, entrent en vigueur à la date qu’ils fixent ou à défaut au lendemain de leur publication.
Le procédé était, avant le 20 Février 2004, le journal officiel version papier. Ensuite, l’ordonnance a
tenu compte de l’évolution des moyens de communication, et a dit : « la publication… est assurée, le
même jour, dans les conditions de nature à garantir son authenticité, sur papier, sous forme
électronique. Le Journal Officiel de la république est mis à disposition du public sous forme
électronique de manière permanente et gratuite… La publication sous forme électronique produit les
mêmes effets de droit que la publication sous forme imprimée ».
Cependant depuis le 1er Janvier 2016, le Journal Officiel n’est plus dispo en format papier. Etant
donné que grâce à l’avance technologique tout se transmet de manière quasi instantanée, alors le
délai franc n’est plus, et la loi rentrera en vigueur le lendemain de sa publication (Sauf si bien sûr, le
décret d’application de la loi est annoncé).
On peut distinguer plusieurs exemples de loi ayant eu un décret d’application : l’ordonnance n°2016-
131 du 10 Février 2016 a été reporté au 1er octobre 2016. Puis la loi n°2018-287 du 20 Avril 2018
ratifiant cette ordonnance a de même prévu une entrée en vigueur différée au 1er Octobre 2018.
B) Les exceptions.
Le code a toujours prévu l’éventualité d’une entrée en vigueur accélérée de la loi en cas d’urgence.
C’est l’ordonnance du 20 Février 2004 qui dispose qu’en « cas d’urgence, entrent en vigueur dès leur
publication les lois dont le décret de promulgation le prescrit et les actes administratifs pour lesquels
le gouvernement l’ordonne par une disposition spéciale ».
C) L’effet de la publication.
A partir du moment où elle est publiée, la loi est censée être connue du public, c’est la loi du « nul
n’est censé ignorer la loi ». Cela ne veut pas dire qu’elle doit être comprise de tous, ni même lu la loi.
Cela signifie qu’on ne peut pas échapper à la loi, même sous des prétextes d’ignorance.
C’est une « fiction » qui a été instauré pour le bon ordre social, mais aussi c’est une question de
sécurité juridique.
Le texte rectifié va recevoir application comme s’il s’agissait du texte primitif ; ils vont s’incorporer. Et
sans valeur égale, le rectificatif qui apparaît non pas comme destinée à réparer une erreur mais
comme une disposition nouvelle qui aurait pour but de restreindre la portée du texte primitif. Le juge
va être chargée si l’erratum modifie ou non le sens du texte.
B) L’interprétation de la loi.
Quand un texte est flou, on pense qu’il faut demander au parlement, au référé législatif pendant la
Révolution ; abandonnée car trop lourde. Aujourd’hui, on a deux procédées d’interprétation :
- Législateur prend une loi interprétative, la loi votée pour un texte antérieur. La loi
interprétative va faire corps avec la loi interprétée, effet rétroactif. Le juge dira si le
texte postérieur est interprétatif ou non.
- S’il le texte est flou, il y a le juge. Le juge doit juger même si me texte est flou –
article 4. Le juge est l’organe interprétatif du texte, s’il ne juge pas c’est une faute
pénale ; il doit se débrouiller. C’est le rôle créateur du juge ; lui seul à se pouvoir.
Un ministre a un rôle ministériel par voie une circulaire. Ces circulaires n’ont pas de valeurs
normatives, ça veut dire qu’elles ne sont pas obligatoires, donc les magistrats ne sont pas obligés
d’appliquer ce que dit le ministre pas voie circulaire (mode d’emploi). La réponse ministérielle n’a pas
valeur normative, elle n’est pas obligatoire, c’est juge son avis donc le juge n’est pas obligé de le
suivre. Seul le tribunal peut interpréter efficacement une loi.
Et « tous » veut dire toutes les personnes en France, mais est-ce le cas pour les étrangers ou les
français en étranger ? Réponse par l’article 3 du Code civile, qui contiennent trois principes
Exemple : si on ne s’arrête pas au feu rouge, on a une amende donc ce qui veut dire que tout le
monde doit s’arrêter au feu rouge, au si bien français qu’étranger.
Pareil pour le droit civil, tout ce qui touche l’hygiène, la sécurité ou la sante, relève des lois des lois
de police et de sûreté. On y ajoute l’ensemble des textes qui définissent les époux (le mariage, le
devoir de secours), ce qui forme le régime primaire.
B) « Les immeubles, même ceux possédés par des étrangers, sont régis par la
loi française » (article. 3 alinéas. 2).
Un immeuble c’est ce qui est immobile, à la différence d’un meuble qui est mobile. Concrètement,
immobile c’est le sol, de même que ce qui est fixé durable au sol. Par exemple : un blé, un arbre… ils
sont fixés. Il y a des nuances de fixation.
L’immeuble est soumis à la loi française dès lors il est en France, peu importe de la nationalité du
propriétaire puisqu’il est soumis à la loi française. Toutes les opérations faites dedans, seront soumis
à la loi française.
En revanche, pour les meubles, même s’ils sont possédés pas des français, seront soumis à la loi
étrangère s’ils sont à l’étranger.
Par exemple : j’ai une voiture en Allemagne et que je souhaite donner ma voiture, je dois consentir à
la loi allemande ; soumis à la loi du lieu.
Derrière le mot « état et la capacité des personnes » on a tout ce qui touche à la famille : le mariage,
divorce, la séparation de corps, les enfants, le concubinage, la filiation, la parenté et l’alliance, et la
capacité. Et donc, nous comprenons que le juge français va pouvoir, si on lui demande, appliquer la
loi étrangère pour des personnes étrangère se trouvant en France.
Dans ce domaine-là, le juge français peu appliquer la loi étrangère. Cependant, il y a quand même
une réserve, si la loi étrangère est contraire à l’ordre public français, alors le juge français ne pourra
pas l’appliquer. On l’applique que si elle est compatible avec l’ordre public français.
D) Autres matières.
- La loi du lieu du dommageable, en matière de responsabilité civile on va appliquer la
loi du dommageable en principe.
- Pour les contrats, donc les accords de volontés, on appliquera la loi d’autonomie qui
sont adoptée par les deux parties.
1) Avant de prendre une loi définitive, le législateur va faire une loi teste ce qui veut dire qu’on va la
tester dans une région ou dans un département.
2) Le territoire français n’a pas toujours eu dans le temps, formé le même périmètre ce qui a des
incidences dans le droit du contenue lui-même.
Comme avec l’Alsace-Lorraine qui ont été allemande pendant 50 ans, années qu’on ne peut pas
supprimer. Il demeure des particules dans le droit de la publicité foncière (l’institution de « Livre
foncier ») sur le territoire français.
Dans les départements d’outre-mer, la législation français antérieur à 46, ne sera pas applicable. En
revanche, la législation postérieure à 46, s’appliquera et éventuellement, à s’adapter avec le droit
local.
Pour les collectivités d’outre-mer, la loi française s’appliquera que dans la mesure où elle est dite,
sinon on applique la loi locale. Il y a des institutions locales, des sortes de parlement locaux, avec des
chefs exécutifs qui s’appellent « roi ».
Cette phrase nous montre la différence entre Constitution d’une situation et effet d’une situation.
Par exemple : le mariage. Pour se marier valablement, il y a des conditions à remplir comme être
majeur, ne pas être parent de celui qu’on épouse, il faut passer par le maire de la commune et lui
remettre des documents. Une fois marier, le mariage va produire des effets et va engendrer des
obligations de fidélité, de secours, d’assistance qu’il faut exécuter aussi longtemps que le mariage
dure.
La loi du 1er janvier 2021, va-t-elle effacer l’adultère commis ? Cette loi n’a pas d’effet rétroactif, elle
ne peut donc porter atteinte aux effets produits par une situation juridique antérieur. Il faut
répondre en justifiant.
Exceptions classiques, il y a la première qui concerne le droit pénal, et plus particulièrement, une loi
plus douce. La loi pénale punit et prévoit une sanction, mais une loi nouvelle prévu peut être plus
douce. Il peut même arriver soit plus douce, mais aussi supprime une qualification.
En droit pénale, quand une loi est plus douce qu’une ancienne, elle va s’appliquer aux situations à
venir mais aussi aux actions antérieures qui n’ont pas encore été jugée définitivement. La loi pénale
plus douce est donc rétroactive.
Première exception : la loi Veil en 1975, le droit qu’une femme peut interrompre sa grossesse. Avant
cette loi, l’IVG était un crime contre les personnes. Puis, elle deviendra libre donc plus de sanction
pénale. Changement perçu par une dépersonnalisation de l’enfant. Cette loi est donc plus douce
puisqu’on passe d’un crime à plus rien.
Deuxième exception : la loi interprétative qui fait corps avec la loi interprétée. C’est l’incorporation
du texte au texte antérieur.
Troisième exception : la loi expressément exécutive, qui est très rare. Le juge doit le dire, qui a un
effet déstabilisant de danger, qui est exécutable en matière de droit pénale. Le législateur doit veiller
à ce que le texte rétroactif ne puisse porter atteinte au droit et procès équitable pour les litiges en
cours. L’idée est qu’il ne faut pas trop changer les règles en cours de procès.
Il est logique que chaque loi nouvelle s’applique sans restriction. Le problème tient aux situations qui
se sont constituée avant la loi nouvelle, mais qui continuent de produire des effets après celle-ci.
Il faut distinguer les situations issues d’un fait juridique et d’un acte juridique (contrat).
Ainsi, les lois modifiant l’état et la capacité des personnes, s’appliquent aux situations existantes.
Les lois de procédure sont d’application immédiate ; les lois civiles sont applicables aux instances en
cours. Par exemple : une procédure engagée devant le tribunal de grande instance, pourra être jugée
par le tribunal judicaire.
Par principe, la loi nouvelle ne trouvera pas d’application. Si la loi nouvelle est d’ordre public, alors on
n’appliquera pas le principe de survit et on dira que la loi nouvelle, parce qu’elle d’ordre nouvelle, va
s’appliquer immédiatement, d’où la nécessité de définir ce qui est d’ordre public. La loi nouvelle
d’ordre public s’impose, on ne peut pas le contourner.
Ce qui veut dire qu’un texte endormi, peut toujours resservir de manière inopinée, tant qu’il est vrai
que l’abrogation par désuétude n’existe pas.
Une loi qui a été déclarée contraire à un traité par un juge (arrêt Niccolo), n’est pas pour autant
abrogée ; elle n’est pas appliquée c’est tout, seul un législateur peut l’abroger.
D) La portée de l’abrogation.
Si un texte nouveau qui ne comporte pas de formule d’abrogation, mais qui est totalement
incompatible avec un texte ancien, on parle d’abrogation tacite (incompatibilité) ? Difficile de
répondre, car tout dépend du degré de l’incompatibilité.
Il est possible que les textes contradictoires n’aient pas la même portée. Il est possible que le texte
ancien ait une portée générale et que le texte nouveau ne fait que déroger au texte ancien, en
posant un principe spécial.
Quand un texte déroge à un autre, on peut appliquer l’adage « specialia generalibus derogant », ce
qui veut dire que les textes spéciaux dérogent aux textes généraux. Et on admettra qu’une loi
spéciale peut apporter une simple dérogation à un principe qui demeure et qui ne sera pas abrogé.
Deuxièmement, nous avons vu les six critères qui doivent être appliqués cumulativement et être
réunis pour que la loi soit obligatoire.