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Droit appliqué au tourisme

Lycée YBT Agadir Classe: 1° BTS Management touristique

CHAPITRE I: INTRODUCTION GÉNÉRALE AU DROIT

Professeur R.BENOTMAN
Première partie

Introduction
Les fonctions du droit
Les branches de droit
Les caractéristiques de la règle de droit
Les sources du droit
L’organisation judiciaire au Maroc
Introduction

« Sitôt que les hommes sont en société, ils perdent le


sentiment de leur faiblesse ; l’égalité, qui étroit entre
eux, cesse, et l’état de guerre commence. Chaque
société particulière vient à sentir sa force, ce qui
produit un état de guerre de nation à nation. […]Ces
deux sortes d’état de guerre font établir les lois parmi
les hommes » (Montesquieu, De l’esprit des lois, livre 1, chap.3, coll.
Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, tome 2)
Introduction

Une société doit donc se doter de lois pour présenter


une certaine Cohésion. Cet ensemble de règles
applicables à cette société constitue le Droit ; mais il
ne suffit pas d’établir des normes, encore faut-il que
les individus acceptent de les respecter et de les
appliquer, c’est pourquoi celles-ci doivent émaner
de l’État et être assorties d’une sanction.
Qu’est ce que le droit?

Pourquoi le droit n’a pas de sens pour un individu


isolé?
Document 1:
Le droit: facteur de pacification sociale

Le droit encadre le comportement des individus, assure la protection des


individus et des biens, fixe des limites et prévoit des sanctions en cas de
non-respect des règles. De cette façon, le droit permet de pacifier la
société. Par exemple, un individu qui s’approprie le bien d’autrui tombera
sous le coup d’une inculpation pour vol. La sanction qui lui sera appliquée
aura pour objectif de réparer l’atteinte à l’ordre public, et les dommages et
intérêts qu’il versera à la victime permettront de réparer le préjudice subi
par celle-ci. De fait, la société pourra retrouver sa sérénité.
De plus, le droit étant porté à la connaissance de tous, chaque individu
connaît par avance les conséquences juridiques de ses actes, ce qui permet
de sécuriser les relations. Par exemple lors de la conclusion d’un contrat
de vente, le vendeur sait qu’il s’oblige à délivrer une chose et l’acheteur
sait qu’il devra payer le prix convenu.
Définition

Le mot « droit » est utilisé de manière habituelle par


la plupart des individus ; mais il n’est pas sûr qu’il
soit toujours employé dans le même sens.
D’autre part, le terme n’a pas la même signification
dans tous les pays du monde et enfin, même en
France le mot recueille une double définition.

« Le droit consiste en l’ensemble des règles


juridiques obligatoires applicables dans une
société donnée. »
Deux sens du mots « droit » en français

 Au singulier:
l’ensemble des règles applicables, au besoin par la contrainte,
dans une société donnée. Ces règles sont susceptibles de
s’imposer à toute personne faisant partie de cette société. Ces
normes considérées en elles-mêmes sont donc
impersonnelles. Le droit ainsi défini est le droit objectif.
• Au pluriel:
le mot droit représente les prérogatives dont peut se prévaloir
une personne déterminée, c’est-à-dire le pouvoir qui est
reconnu à cette personne sur une chose ou à l’encontre d’une
autre personne. Ce sont les droits subjectifs, car ils sont
envisagés du point de vue de l’individu détenteur de ces droits
appelé sujet de droit,
Le droit objectif: une ensemble de règles structurées

Le droit est un ensemble complexe, structuré, composé


de différentes branches ou divisions. Celles-ci
s’expliquent par la multiplicité des situations
appartenant à de nombreux domaines qu’il faut donc
organiser et ordonner de manière cohérente et efficiente.
Le droit comprend deux branches principales : le droit
privé, qui gère les rapports des particuliers entre eux, et
le droit public, dont le rôle est d’organiser les rapports
entre l’État, entendu au sens large, et les particuliers.
Le droit privé et le droit public comportent chacun
plusieurs branches.
Les branches du droit(typologie de base)
Les branches du droit
Droit national et droit international

 Le droit international
Le droit international s’applique à tout différend impliquant
plusieurs nationalités. On peut distinguer :
• Le droit international public : il s’intéresse aux rapports entre
les États et au fonctionnement des organismes internationaux.
Exemple 1 : la conférence au Conseil de sécurité de l’ONU
relative à la reconnaissance de l’État palestinien.
• Le droit international privé : il régit les rapports entre les
particuliers ou les sociétés de nationalités différentes.
Exemple 1 : un mariage célébré entre deux personnes physiques
de nationalité différente.
 Le droit national
Le droit national s’applique aux différends qui peuvent
apparaître dans un État. Ils peuvent être d’ordre public ou
privé.
Les branches du droit
Les règles de vie en société:

Distinction de la règle de droit:


Les règles de vie en société

La règle morale repose davantage sur des principes et


des valeurs comportementales : c’est une règle de
conduite tenue universellement.
Les règles sociales, ou règles de bienséance, sont les
règles de savoir-vivre en vigueur dans une société,
dans un groupe (ex. : règle de politesse comme saluer
les personnes rencontrées, laisser sa place dans les
transports en commun aux personnes âgées).
La règle de droit: une règle juridique

Règle: norme, principe qui s’impose à tout individu.


Loi : règle de droit écrite votée par le Parlement.
Règle de droit : norme juridiquement obligatoire
dont la transgression est sanctionnée par l’État.
Règle morale : norme sans valeur juridique dont la
transgression n’est sanctionnée que par la
conscience.
La règle de droit est légitime

La règle de droit est légitime car élaborée par des


autorités compétentes reconnues par les citoyens
Les autorités ayant le pouvoir législatif sont:
 Le roi
 Le parlement
 Le gouvernement
Caractère de la règle de droit

I. Caractère général et impersonnel


Principe
1° La règle de droit est générale parce qu’elle s’applique sur tout
le territoire du pays, à tous ceux qui satisfont aux conditions
qu’elle pose.
2° La règle de droit est impersonnelle, car elle est commune à
tous : elle ne s’adresse pas à une personne déterminée.
C’est pourquoi la règle de droit est exprimée de manière
abstraite : elle est destinée à toute personne qui est susceptible
de se trouver dans la situation qu’elle définit objectivement.
Ce caractère, même s’il n’est pas exclusif de la règle de droit,
puisqu’il est la conséquence du mot règle, est essentiel pour
assurer l’égalité devant la loi des individus, quelle que soit leur
situation sociale ou professionnelle.
La règle de droit est obligatoire

La règle de droit est une norme obligatoire non


seulement pour les particuliers, mais aussi pour
l’autorité publique. Toutefois les règles de droit ne
sont pas obligatoires au même degré : les unes
donnent un ordre, les autres ne font que des
propositions.
La règle de droit: une règle obligatoire

Règles impératives Règles supplétives

Sanctionnées par le Elles ne s’imposent pas


droit pénal de la même rigueur que
S’imposent les règles impératives
d’une
Elles ne s’appliquent que
manière absolue sans
dérogation ,elles sont dans la mesure où les
sujets de droit n’ont pas
impératives.
émis de volonté spéciale
pour l’organisation de
leur situation.
Le caractère coercitif de la règle de droit

les règles de droit sont assorties d’une sanction dans


le cas où elles seraient violées. La sanction permet
d’assurer le respect et l’exécution de la règle de droit.
Ces sanctions sont variées et étatiques.
Les sanctions sont variables en fonction de la
situation et de l’infraction commise,
Les sanctions des infractions
Les sanctions sont étatiques

« Nul ne peut se faire justice à lui-même »:


La sanction est donc le monopole de l’autorité
publique. Dans notre société, seul l’État a le pouvoir
d’imposer le respect de la règle de droit. Cela signifie
qu’il n’est possible d’exiger l’exécution de la règle de
droit qu’en recourant à un organe de la justice
institué par l’État.
Application
Application N°
La hiérarchie des sources de droit
Les traités et accords internationaux

les traités sont les actes conclus et négociés par le chef de


l’État alors que les accords sont les actes négociés par le
Gouvernement représenté par le ministre des Affaires
étrangères.
Les matières concernées par le droit international sont
vastes : le commerce, l’environnement, les matières
militaires…
Exemple 1 : la Convention de Vienne sur les relations
diplomatiques, adoptée le 18 avril 1961, ratifiée par la loi n°
69-1039 du 20 novembre 1969 ;
Exemple 2 : la Convention instituant la Cour pénale
internationale, adoptée le 17 juillet 1998, ratifiée par la loi
n° 2000-382 du 30 mars 2000.
Les traités
Les sources nationales

Le droit national est l’ensemble des normes de droit


applicables sur le territoire national et émanant de
sources internes. Le droit national est formé de :
• La Constitution et les normes à valeur
constitutionnelle ;
• La loi et les normes à valeur législative ;
• Le règlement ;
• Les normes non contraignantes : jurisprudence,
doctrine, coutume et usages.
La constitution

Exemple: la constitution française


La constitution marocaine

La Constitution marocaine de 2011, est l'actuelle norme juridique


suprême du Royaume marocain. C'est aussi la sixième
constitution marocaine, les précédentes datant de 1962, 1970, 1972, 1992
et 1996.
La nouvelle constitution, promulguée par le dahir no 1-11-91 du 30 juillet
2011, puise l’essentiel de ses dispositions dans les propositions des
instances politiques, syndicales, associatives et de jeunesse. Elle comporte
180 articles.
La constitution marocaine

Le Maroc est une monarchie constitutionnelles


démocratique parlementaire et sociale.
Le roi exerce ses pouvoirs par dahir, décret-loi royal. Il
nomme le chef du gouvernement au sein du parti arrivé
en tête des élections de la Chambre des représentants
ainsi que les ministres, sur proposition du chef du
gouvernement. Il préside le Conseil des ministres,
composé du chef du gouvernement et des ministres. Il
peut renvoyer les Ministres, à son initiative, ou sur
proposition du chef du gouvernement. Il peut dissoudre
les deux Chambres du Parlement ou l’une d’elles.
La constitution

Le Parlement se compose de deux chambres. Les


membres de la Chambre des représentants sont élus
au suffrage universel et ceux de la Chambre des
conseillers sont élus parmi les membres des conseils
régionaux et communaux, des chambres
professionnelles et des représentants des associations
professionnelles et syndicales.

Le Parlement concentre tout le pouvoir législatif, en


dehors de celui concédé au Roi .
La constitution

D’un point de vue formel, elle est l’acte qui se situe


au sommet national de la hiérarchie des normes pris
dans la forme constitutionnelle.
D’un point de vue matériel, la Constitution est l’acte
qui décrit les rapports entre pouvoirs publics et
définit leurs compétences ainsi que les libertés
individuelles.
Le pouvoir au Maroc selon la constitution
loi et ordonnance
Décret et arrêté
La séparation des pouvoirs

1. Précisez la différence entre décret et arrêté?


2. Précisez l’intérêt de la séparation des
pouvoirs?
3. Pourquoi l’ordonnance déroge au principe de
la séparation des pouvoirs?
4. Relevez le mécanisme mis en place pour
limiter les abus lors du recours à l’ordonnance
Réponses
Notion de règlement

Au Maroc le décret royal est nommé« dahir »


La notion de la loi

La loi: l’expression suprême de la volonté des nations


La loi
La loi organique et loi ordinaire

 La loi au Maroc est un texte voté par le parlement par ses deux
chambres: la chambre des conseillers et la chambre des
représentants.
 La loi peut être organique ou ordinaire.
 La loi organique organise le fonctionnement de l’Etat et des
pouvoirs publics, elle précise ou complète les dispositions de la
constitution. Dans la hiérarchie des normes, la loi organique
est supérieur à la loi ordinaire mais inférieur à la constitution.
Exemple: loi organique de pilotage des finances publiques.
 La loi ordinaire correspond à la définition au sens strict de la
loi. Elle porte sur des domaines précisés dans la constitution et
elle est votée par le parlement.
La hiérarchie des normes au Maroc
Les autres source de droit (lisez les documents 1 et 2)

 Expliquez la phrase de Aicha dans le 3ème dessin


 Précisez si Aicha peut encourir une sanction de la part de son employeur
 Précisez l’évolution de cette jurisprudence
 Relevez une définition de la jurisprudence

Document 1
Les autres sources de droit:

Document 2
Réponses
Les autres sources de droit
La procédure législative
L’organisation judicaire

“Nul ne peut faire justice à lui même”, La justice privée


disparaît au profit d’une justice appropriée par la
puissance publique. L’Etat va donc organiser un
service public spécialisé dans la fonction de dire le
droit et s’assurer l’efficacité de la règle juridique. C’est
l’objet du droit de la procédure civile. Ce sont là un
groupe de lois relatives à l’organisation judiciaire.
Avant d’aborder les différentes juridictions du
royaume, nous allons traiter certains principes
important de l’organisation judiciaire.
Les principes substantiels de l’organisation judicaire

 Les principes généraux


1. L’égalité devant la justice
2. La gratuité du service public de la justice
3. La continuité du services de la justice
4. La neutralité du juge
• Les principes fondamentaux:
1. Le principe du contradictoire et de la liberté de la défense
2. L’immutabilité du litige
3. La publicité des débats
4. Le double degré de juridiction
L’organisation judiciaire au Maroc
L’organisation judiciaire au Maroc

 Cour de cassation (6 chambres)


 Cours d’appel : 21
 Tribunaux de 1ère instance (TPI) : 70
 Centres des juges résidents : 178
 Cours d’appel de commerce : 3
 Tribunaux commerciaux : 8
 Cours d’appel administratives : 2
 Tribunaux administratifs : 7
 Depuis 2011, il n’existe plus qu’une seule juridiction d’exception, à savoir : Le
Tribunal Militaire Permanent des Forces Armées Royales.
 L’ordre judiciaire marocain comprend à la base des juridictions dites de première
instance(premier degré) et des juridictions de second degré (les cours d’appel) et, au
sommet de cette organisation, on trouve la Cour de cassation.
 À côté de juridictions de droit commun, il y a des juridictions spécialisées et d’autres dites
juridictions « exceptionnelles ».
Les tribunaux au Maroc
Le personnel de la justice au Maroc

 Le fonctionnement de la justice est assuré par deux catégories de


personnes :
- Les fonctionnaires d’Etat qui sont : les magistrats auxquels la loi confère
le pouvoir de rendre la justice ou de requérir l’application de la loi, les
greffiers et les officiers de police qui concourent au déroulement de la
procédure.
-Les personnes exerçant les professions libérales qui sont considérés
comme des auxiliaires de justices participent aussi au déroulement de
la procédure.
Les magistrats

Magistrats du siège:
Ils sont chargés de juger, c’est-à-dire d’élaborer et de
prononcer des jugements (tribunaux) ou des arrêts
(cours). Les juges du siège sont indépendants et ne
peuvent recevoir aucune directive de l’autorité
judiciaire quant aux décisions qu’ils sont amenés à
rendre
Les magistrats du parquet

Ils sont chargés de requérir l’application de la loi et de veillez aux


intérêts généraux (ministère public). Au cours de l’audience, ils
interviennent soit pour donner un avis (partie jointe), soit comme un
plaideur, demandeur ou défendeur (partie principale). Les magistrats
du parquet sont subordonnés à l’autorité de leurs supérieurs
hiérarchiques (ministre de la justice, procureurs généraux etc.) dont
ils
doivent suivre les instructions, tout au moins dans leurs écrits.
Sont considérés des magistrats de parquet : les procureurs du Roi ; les
procureurs généraux du Roi ; les commissaires du gouvernement ; les
juges d’instruction ; les commissaires royaux de loi et du droit.
Deuxième partie

Les droits subjectifs et leurs titulaires


Notion de droit subjectif

Les droits subjectifs désignent l’ensemble des


prérogatives ou pouvoirs reconnus aux personnes, par
la règle de droit objectif, dont le respect ou la
reconnaissance peut-être réclamé en justice.
La diversité de ces droits apparaît à travers
l’identification de leurs titulaires (1)et la détermination
de leur objet( 2)
Les sujets de droit et leurs droits

 Pour être un sujet de droit, c’est-à-dire être titulaire de


droits et d’obligations, il faut avoir la personnalité
juridique.
 Les droits subjectifs sont les prérogatives que le droit
objectif consacre et sauvegarde au profit des sujets de droit,
c’est-à-dire aux personnes physiques (les individus) et aux
personnes morales (groupements d’individus).
 La personnalité juridique se définit comme l’aptitude à
jouir des droits et la capacité de les exercer.
 La personnalité juridique permet de distinguer les sujets de
droit et les objets de droit.
La personnalité juridique
Les sujets de droit: les personnes physiques

Les personnes physiques:


Individu = personne physique = sujet de droit
« Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux
de sa personnalité juridique. » (art. 6) de la
déclaration universelle des droits de l’Homme.
Ce qui distingue essentiellement la personne physique de la
personne morale, c’est l’existence du corps humain. La
reconnaissance de la personnalité juridique des personnes
physiques est étroitement liée à l’existence de ce corps : la
personnalité juridique d’un individu dure en principe de sa
naissance à sa mort.
Les sujets de droit: les personnes morales

 Les personnes morales sont des groupements de biens


ou de personnes.
 Groupement animé d’un intérêtpropre, et doté
de la personnalité juridique.
 Trois éléments caractérisent ce groupement:
 Un groupement de personnes ou de biens
 Un groupement animé d’un intérêt propre
 Un groupement doté de la personnalité juridique
Les groupements de biens

La fondation est un groupement de bien dotée de la


personnalité juridique et gérée dans un but d’intérêt
général.
Fondation Mohammed V pour la solidarité, Fondation
Mohammed VI de promotion des Œuvres sociales de
l’Education Formation, Fondation du Roi Abdul Aziz
Al Saoud pour les Etudes Islamiques et les Sciences
humaines
Les groupement de personnes

Les personnes morales de droit public:

l’Etat, les collectivités territoriales (communes, provinces, préfectures et


Régions), et les offices et établissements publics.
 Les personnes morales de droit privé
 Les personnes morales à but lucratifs (les sociétés) et celles à but désintéressé
(les associations, les coopératives, les mutuelles, les syndicats professionnel
etc).
Les droit subjectifs
Droits subjectifs

 Les droits patrimoniaux font partie du patrimoine du sujet de droit.


 Constitués de biens évaluables en argent (droit de propriété et droit de créance), ils ont une

valeur d'échange.
 Ils sont cessibles, transmissibles aux héritiers, saisissables par les
 créanciers, et prescriptibles.

 Les droits extra –patrimoniaux, sont hors du patrimoine du sujet auquel ils sont rattachés.
 Ils n’ont pas de valeur pécuniaire.

 Ces droits sont incessibles, intransmissibles aux héritiers, insaisissables

 par les créanciers, et imprescriptibles.


 Trois catégories de droits extra-patrimoniaux peuvent être identifiées :
 Les droits civils et politiques du citoyen;
 Les droits de la personnalité;
 Les droits dits " de famille ".
Les droits patrimoniaux
Les droits patrimoniaux
 Les droits patrimoniaux peuvent être regroupés en trois
catégories : les droit réels (A), les droits personnels ou de
créance (B) et les droits intellectuels (C).
 Droit réel= droit sur la chose (sa chose ou la chose d’autrui)
On distingue:
Droit réel principal: offre à la personne un droit direct sur la
chose(droit de propriété) ou droit sur la chose d’autrui
(droit d’usage=usufruit)
Droit réel accessoire: sont des sûretés(sûretés réelles) créées
pour garantir le paiement d'une créance : hypothèque sur
un immeuble, gage sur un meuble.
Le droit de propriété et ses démembrements

 Définition:
Droit d’user, de jouir de disposer d’une chose en être la
maitre absolu et exclusif dans les domaines fixés par la loi.
Le droit de propriété a un caractère absolu exclusif et
perpétuel dans le temps
Trois attributs pour ce droit:
 le droit d’user de la chose (l’usus)
 le droit de jouir de la chose (le fructus)
 le droit de disposer de la chose (l’abusus)
Les limites du droit de propriété

L’expropriation pour utilité publique


Abus de propriété : nuire aux voisins
La clause d’inaliénabilité (privation de l’abusus)
L’indivision =propriété collective
La copropriété : droit sur une partie
Le démembrement: usufruitier, nu-propriétaire,
servitude
La mitoyenneté: accords de droits égaux.
 L’emphytiose: permet à celui qui en bénéficie (appelé emphytéote) d'avoir le plein
utilisation d'un bien immobilier appartenant à une autre personne (appelé le
bailleur emphytéotique).
Le droit personnel

Le droit personnel ou de créance lie deux personnes.


Il se définit comme le droit subjectif qu'a une personne,
appelée créancier, d'exiger d'une autre personne, le
débiteur, une certaine prestation.
Droit intellectuel
Les droits de propriété industrielle

Les droits de propriété industrielle ou commerciale qui


regroupent d'une part les droits sur les signes distinctifs
(en particulier les marques), d'autre part les droits sur
les créations (brevets d'invention, dessins et
modèles…).
Droit de propriété littéraire et artistique

Les droits de propriété littéraire et artistique (droits


d'auteur) qui sont aujourd'hui appliqués également aux
logiciels, aux bases de données et aux œuvres "
numériques " ou " multimédias ".
Troisième partie

Le régime juridique des biens (la chose en droit)


Notion de bien en droit

Un bien est toute chose sur laquelle une personne


détient des droits réels.
La division la plus naturelle des biens en droit civil
est : bien meuble et biens immeuble cependant
d’autres classification adoptent une approche selon
l’existence concrète de la chose: bien corporel et bien
incorporel.
Les Bien corporels

Bien corporel ne signifie pas chose matérielle.


Bien corporel est un droit sur une chose matérielle
comme le droit de propriété
Les biens corporels sont donc des droits réels
Les choses qui appartiennent à plusieurs personnes
ne sont pas des biens corporels
Seules les choses qui font objet de droits réels sont
des biens corporels.
Les biens corporels

Peuvent être consomptibles=la chose st détruite par


le premier usage
Non consomptibles: usage prolongé de la chose
Fongible(de genre)= biens substituables
Exemple= eau du robinet, voiture en série
Non fongible= unique
Exemple: œuvre d’art, immeuble situé sur une zone
déterminée
Les biens incorporels

Se sont les droit patrimoniaux portant sur des biens


immatériels
Soit:
Droit ayant une existence sur une chose matérielle
comme les démembrement du droit de propriété,
gage, hypothèque
Droit sans existence de chose matérielle comme les
droits intellectuel, droit sur une clientèle, droit sur
brevet.
Les biens meubles et immeubles

Tous les biens sont meubles ou immeubles au regard


du code civil.
les biens immeubles= Elle se rapporte aux biens
insusceptibles de déplacement regroupés par le
législateur en trois catégories (art. 5 du code foncier du
2 juin 1915).
- les immeubles par nature ;
-les immeubles par destination ; et
-les immeubles par l’objet auquel ils s’appliquent(bien
incorporels)
Les biens meubles et immeubles

Les biens meubles=chose qui se déplace ou qui peut


être déplacée
Le législateur marocain, reconnaît, l’existence de deux
catégories de biens meubles : les meubles par nature et
les meubles par anticipation(bien incorporel)
A ces deux catégories le législateur français ajoute une
troisième, concernant les meubles par détermination de
la loi.
Intérêt de la distinction

Les biens immeubles ont une importance


économique supérieur aux biens meubles sur le plan
de la mutation, les droits de mutation, la lésion, la
prescription acquisitive…

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