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PLAN DU COURS
Volume Total d’heures: 20 heures
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Introduction générale : La notion de droit
Première Partie : Le droit objectif
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BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE SUR LE COURS D'INTRODUCTION AU DROIT
2. Jean Luc AUBERT, Introduction au droit, Collection «Que sais-je? » Edition Presses
Universitaires de France, 2019
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INTRODUCTION GENERALE : LA NOTION DE DROIT
Le mot «droit» est une notion ambiguë qui ne peut recevoir une seule signification. Cette
particularité du mot «droit» est intimement liée à sa nature. En effet la nécessité de la mise en
place du droit est née du fait que l'homme vit en société où il accomplit des actes et entretient
des relations avec ses semblables. Les manifestations du droit dans la vie de chaque jour sont
diverses et variées: qu'il s'agisse des rapports entre vendeur et acheteur, entre mari et femme,
entre employeur et employé, entre parent et enfant, qu'il s'agisse de la répression des
infractions, des rôles joués par les députés ou le Premier Ministre ou qu'il s'agisse de la
responsabilité encourue par un cyclomoteur qui renverse un piéton, il est toujours question de
droit.
Ainsi le droit tire sa raison d'être de la vie en groupe qui impose le respect des règles et la
jouissance de certaines prérogatives nécessaires à l'instauration d'une vie sociale harmonieuse.
Sur le fondement de cet impératif de vie sociale harmonieuse par lequel l'homme voit peser
sur lui des obligations en même temps qu'il doit observer certaines règles, on peut admettre
que le mot «droit» a deux significations distinctes.
Dans un premier sens, le droit désigne un corps de règles ayant pour but d'organiser la vie en
société. Il s'agit de l’ensemble des règles qui gouvernent l’activité de l’homme et dont la
violation est sanctionnée par les autorités étatiques. Dans ce premier sens, le droit est envisagé
par rapport à l’objet qu’il réglemente et c’est pour cette raison qu’on l’appelle droit objectif.
Dans un second sens, le droit est défini comme l’ensemble des privilèges, des prérogatives
dont une personne peut jouir en sa qualité de sujet de droit. Dans ce second sens, l’accent est
mis sur le sujet. C’est la raison pour laquelle on qualifie ce dernier aspect de droit subjectif.
Exemple : En matière de succession, la loi impose que les enfants du défunt bénéficient de
l’héritage de ce dernier. Il s’agit du droit objectif. A la mort de leur père, les enfants
demandent l’ouverture de la succession pour bénéficier de l’héritage de leur père. Ce droit
qu’ils ont à demander le bénéfice de l’héritage de leur père est un droit subjectif dont
l’exercice a été prévu par le droit objectif.
Ces deux éléments qui composent la notion de droit présentent des particularités telles qu’une
étude séparée permet d’en cerner leur contenu et leur spécificité.
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PREMIERE PARTIE: LE DROIT OBJECTIF
Le droit objectif dont le but est d'assurer l'ordre en société, est connu beaucoup plus sous son
appellation « règle de droit». C’est une règle juridique qui s’applique à toute personne vivant
dans une société donnée.
Son étude va se dérouler en quatre chapitres:
➔ Chapitre I: Les caractères de la règle de droit
➔ Chapitre II: La règle de droit et les règles sociales périphériques
➔ Chapitre III: Les branches de la règle de droit
➔ Chapitre IV: Les sources de la règle de droit
La règle de droit est une règle de conduite de l’homme envers ses semblables dont il est
possible d’assurer l’observation par la voie d’une contrainte extérieure plus ou moins intense.
Elle présente trois caractères.
Elle est générale, obligatoire et permanente.
Ce premier caractère de la règle de droit signifie qu’elle s’applique qu'elle ne vise que les
circonstances générales et ne tient pas compte des situations particulières. Elle a vocation à
s’appliquer à toute personne placée dans une situation donnée et à tous ceux qui remplissent
les conditions qu’elle pose.
La règle de droit n’est pas faite pour telle ou telle personne ni pour un bien déterminé. Elle
vise l’ensemble des citoyens et s’applique uniformément et indifféremment à tous ceux qui
entrent dans la catégorie visée C’est la raison pour laquelle on dit que les individus d’un
même pays sont juridiquement égaux du seul fait qu’ils sont soumis aux mêmes lois.(tous les
mineurs, tous les commerçants, tous les citoyens, tous les étudiants etc.).
Ainsi au niveau du caractère général de la règle de droit, il n'est tenu compte que de l'objet de
l'interdiction ou de la permission. Aucune considération n'est faite du sujet qui doit exécuter
l'obligation. On dit que la règle de droit s’applique « erga omnes ».
Exemple : Quiconque soustrait frauduleusement une chose qui ne lui appartient pas est
coupable de vol. Le caractère général, impersonnel et abstrait de cette règle de droit fera
qu’elle sera appliquée à toute personne qui commettra cet acte.
La règle de droit comporte une certaine force de contrainte sociale en ce sens que sa violation
expose le responsable à des sanctions. C’est pour cela que l’on dit:«pas de sanction, pas de
droit».
Cette sanction peut avoir plusieurs formes en fonction de la nature de règles violées. C’est
ainsi qu’on a la contrainte directe qui se manifeste sous forme de châtiment corporel (
l’emprisonnement) ou pécuniaire (amende contre la personne responsable).
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La contrainte peut être indirecte. Dans ce cas, l’auteur du dommage doit payer mais s’il ne le
fait pas, la victime peut saisir ses biens en réparation du dommage qui lui est causé. Cette
contrainte peut être exercée avec l'aide de la force publique.
Exemple : Le locataire d’un appartement qui ne paie pas ses loyers peut faire l’objet
d’expulsion par les forces de l’ordre.
A côté des contraintes, il existe la nullité c’est-à-dire la sanction qui frappe un acte
irrégulièrement conclu.
Exemple : Le mariage doit être célébré par un officier de l’Etat Civil compétent comme le
maire, l’adjoint au maire ou le conseiller municipal. Un mariage célébré par un chef
traditionnel qui n’est pas investi de ce pouvoir est frappé de nullité.
De même, le contrat d’assurance qui ne comporte la signature ni de l’assureur ni de l’assuré
est nul c’est-à-dire n’est pas valable.
En résumé, il n’y a pas de règle sans sanction. Mais toutes les règles de droit n’ont pas la
même force. C’est ainsi que l’on distingue les règles impératives des règles supplétives.
On dit que la règle de droit est impérative lorsqu’il n’est pas possible aux particuliers d’en
écarter l’application. Ici, la règle s’impose rigoureusement. C’est pour cela que l’on dit
qu’elle est d’ordre public c'est-à-dire qu'elle touche à ce qui est considéré comme strictement
indispensable au bon fonctionnement des institutions juridiques et à une cohésion sociale
harmonieuse.
Exemple: Les règles relatives à la famille, au divorce, aux institutions étatiques etc. sont des
règles impératives. Ainsi des époux ne peuvent pas décider de leur propre chef de se
soustraire mutuellement aux devoirs conjugaux alors même qu'ils ont contracté régulièrement
le mariage; de même un citoyen ayant l'âge de la majorité ne peut pas refuser de comparaître
devant un Tribunal.
Une règle est dite supplétive, lorsque son application peut être écartée par les particuliers. Ici
la loi n’intervient que dans le cas où les particuliers n’ont pas exprimé leur volonté.
On dit communément que la règle de droit supplée à la volonté des parties.
Exemple : A la célébration du mariage, les futurs époux ont l’obligation de choisir un régime
matrimonial parmi ceux que la loi met à leur disposition. Dans certains droits africains de la
famille, le choix doit s’opérer entre trois régimes matrimoniaux à savoir le régime de la
séparation des biens, le régime de la communauté des biens et le régime communautaire de
participation aux meubles et acquêts. Lorsque les futurs époux ne choisissent aucun de ces
régimes, il leur est appliqué de plein droit le régime de la séparation des biens. On dit que
c’est le régime de droit commun parce qu’il s’applique en l’absence de manifestation de
volonté des parties.
La permanence de la règle de droit signifie qu’elle s’applique aussi longtemps qu’elle reste en
vigueur c’est-à-dire aussi longtemps qu’elle n’est ni tombée en désuétude, ni abrogée.
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§I: La tombée en désuétude
Une règle de droit est tombée en désuétude lorsqu’elle n'a pas été appliquée pendant
longtemps.
§II: L'abrogation
L'abrogation d'une règle est une cause de non application de cette règle; mais contrairement à
la tombée en désuétude, l'abrogation suppose l'entrée en vigueur d'une nouvelle règle de droit
qui annule les effets de l'ancienne.
La règle de droit a essentiellement un triple but: d’abord elle sert à assurer la sécurité des
individus; ensuite la règle de droit sert à assurer la stabilité de certaines situations et enfin les
règles de droit assurent une certaine justice entre les hommes et servent à protéger la vie
humaine.
La violation de la règle de droit est sanctionnée par les autorités étatiques. Il appartient au
pouvoir judiciaire de déterminer le moyen le plus efficace à appliquer à chaque cas d’espèce.
Exemple : La sécurité des noms.
Pour maintenir l’ordre social et pour faire exécuter les décisions des juges, il peut être fait
appel à la force publique.
Exemple : Dans le contrat de vente de terrain, l’acheteur est protégé contre un 2° ou
un 3° acheteur.
Tous les citoyens sont soumis aux mêmes lois et tout individu placé dans une situation
déterminée doit être traité de la même manière que d’autres citoyens placés dans une situation
identique.
Exemple : La sécurité sociale.
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EXERCICE DE DROIT
1 Le caractère général de la règle de droit empêche son vote pour une personne déterminée
2 Le droit constitutionnel fait partie du droit commercial
3 Le droit social est le droit des sociétés commerciales
4 La contestation des élections législatives relève du droit social
5 Une règle supplétive s'applique en l'absence de manifestation de volonté des parties
6 Le droit commercial relève du droit commun
7 Le droit international public régit les rapports entre les Etats
8 Le droit objectif édicte des règles impératives
9 La règle de droit n'est pas permanente
10 La participation aux actions d'une société commerciale est la jouissance d'un droit subjectif
11 La région de Djourbel est une personne morale de droit public
12 Une société anonyme est une personne morale de droit privé
13 Ce sont des personnes physiques qui représentent les personnes morales en justice
14 Un majeur placé sous sauvegarde de la justice peut continuer à exercer seul les
principaux actes de la vie civile
15 Un simple médecin en déposant une déclaration auprès du Procureur de la République
peut faire placer un individu sous tutelle
16 Un jeune de 17 ans non émancipé peut faire un testament comme une personne majeure
17 L'élection de domicile se fait au scrutin majoritaire
18 C'est en général au domicile du demandeur que sera plaidé le procès
19 L'usufruitier peut louer l'appartement dont il a l'usufruit
20 Un fonds de commerce est un immeuble
Contrairement à ce qui se dit pour d’autres disciplines (médecine, chimie, biologie…), on
21 ne peut pas affirmer que « le droit est une science »
« La contrainte est sinon de l’essence, du moins de la nature de la loi.» Cette formule
laisse entendre qu’il peut y avoir des règles de droit non munies de sanction, du moins
22 directe
La règle de droit a pour caractère d’être général, ce qui implique qu’on ne peut jamais
23 voter de loi pour une seule personne
24 Le droit est une « science normative »
Lorsqu’une règle de droit paraît injuste, le citoyen destinataire, voire le juge, peuvent –en
25 règle de principe- refuser de l’appliquer
26 Une règle de droit ne peut pas contrevenir à une règle de morale
27 Les expressions « droit positif » et « droit naturel » sont considérées comme synonymes
Le mot « droit » est entendu dans deux sens : dans une première acception, on parle de
Droit objectif. Dans une seconde, on envisage les droits subjectifs. Ainsi, je peux dire :
28 « Grâce au droit objectif qui reconnaît la propriété privée, j’ai un droit subjectif de propriété
sur ma villa de Saly »
29 La somme des règles juridiques concernant les rapports entre Etats, prend le nom de
« droit international privé »
30 Le droit commercial est rattaché au droit des affaires
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Exercice II : Répondez par «vrai » ou « faux » aux affirmations suivantes
9
Exercice V
Affirmations vrai faux
1 Le droit positif est l’ensemble des règles établi sur un territoire donné et à une époque donnée
2 Le droit naturel est un droit universel
3 Le droit naturel est un droit intemporel
4 Le mot « Droit » a trois sens
5 Le droit objectif est l’ensemble des prérogatives et des obligations d’un individu dans la société
6 Le droit subjectif est l’ensemble des règles organisant les rapports des hommes dans une société
7 Le droit objectif se divise en deux branches
8 Le droit civil est une branche du droit public
9 Le droit civil s’appelle aussi droit commun
10 J’ai le droit de me marier, ce droit m’est reconnu par le droit public
11 J’ai le droit de devenir premier Ministre, ce droit m’est reconnu par le droit constitutionnel.
12 j’ai le droit d’obtenir des indemnités de licenciement, ce droit m’est reconnu par le droit du travail
13 La capacité c’est l’aptitude à être titulaire de droits et d’obligations
14 La capacité c’est l’aptitude à être titulaire de droits et d’obligations et à les mettre en œuvre
15 Le droit commercial est une branche du droit public
16 Le droit constitutionnel est une branche du droit privé
17 Le droit administratif est une branche du droit public
18 La loi portant sur l’inscription au RCCM est une loi impérative
19 Il existe trois types de personnes
20 Le siège social est le lieu qui détermine la compétence du Tribunal
Exercice V
Affirmations Vrai Faux
1 La règle de droit s’adresse à une personne déterminée
2 La règle de droit n’est pas permanente
3 Une loi peut abroger un arrêté
4 Le droit social est le droit des sociétés commerciales
5 Le droit constitutionnel fait partie du droit privé
6 Une loi n’est valable que lorsqu’elle est votée par l’Assemblée Nationale
7 La jurisprudence est l’ensemble des opinions émises par les auteurs de droit
8 La présomption ne peut jamais remplacer la preuve
9 La non-rétroactivité de la loi suppose qu’elle n’est valable que pour l’avenir
10 La contestation des élections législatives relève du droit communautaire
11 La preuve est libre en droit commercial illustre une règle impérative
12 La recherche du bénéfice par le commerçant est une règle supplétive
13 Le jugement est une décision rendue par la Cour d’Appel
14 Le locataire d’une maison n’est pas un usufruitier
15 La présomption et la preuve peuvent jouer un même rôle
16 Le déni de justice peut être commis par un avocat.
17 La présomption irréfragable illustre une règle supplétive
18 Le droit commercial est le droit commun
19 La preuve testimoniale est la preuve par testament
20 Le procureur est un magistrat du siège
10
Chapitre 2: La règle de droit et les règles sociales périphériques
Il y a dans la société certaines contraintes qui ne sont pas forcément commandées par le droit
mais qui remplissent les conditions d'être considérées comme des impératifs au même titre
que le droit, mais leur violation n'est pas sanctionnée de la même manière que celle de la règle
de droit. Il s'agit de la morale, des règles de bienséance, des commandements religieux,
de la sociologie, de l'histoire etc.
Ce sont les règles de courtoisie, les règles d'honneur et les règles d'usage. Par rapport à la
règle de droit, elles présentent deux particularités: d'une part, elles s'adressent non pas à tous
les citoyens, mais à un groupe restreint à l'intérieur de la société; d'autre part, la violation n'est
pas sanctionnée par l'Etat.
Le commandements religieux se rapprochent tantôt des règles morales, tantôt des règles de
droit, mais leur spécificité réside dans la sanction qui les accompagne: lorsqu'il y a violation
des commandements religieux, la sanction met en rapport l'auteur de la violation avec la
divinité.
Section IV: Le droit, la sociologie et l'histoire
Mise à part la morale, le droit entretient des rapports étroits avec certaines disciplines voisines
telles que la sociologie, l’histoire, l’économie etc.
En effet, la sociologie étudie les sociétés dans lesquelles s’exercent ou doit s’appliquer le
droit. L’histoire facilite la compréhension du droit actuel et évite de remettre des règles de
droit reconnues dans le passé comme impopulaires. L’économie pour sa part règle la
répartition des richesses qui nécessite elle-même des institutions au sein desquelles elle se
produit.
Exemple1:l'économie dirigée est liée à une modification des règles de formation des contrats
Exemple2: les nationalisations ont une répercussion sur le droit de propriété.
11
Chapitre 3: Les différentes branches du droit objectif
Il existe deux grandes branches du droit objectif à savoir le droit privé et le droit public.
Il régit les rapports entre les particuliers c’est-à-dire qu’il comprend l’ensemble des règles
applicables aux seuls particuliers. Il se décompose en plusieurs disciplines.
C’est le droit qui protège l’individu et son patrimoine. On l’appelle le droit commun parce
que c’est ce droit qui s’applique chaque fois qu’aucune règle particulière n’est prévue dans un
domaine donné.
Exemple : la classification des infractions en crime, délit et contravention a été faite par le
droit pénale et la constitution de partie civile dans un procès pénal a été prévue par la
procédure pénale.
12
§III: Le droit du travail
Cette branche du droit s'occupe des rapports entre les employeurs et les employés et
détermine notamment les droits et obligations qui pèse sur chacun d'eux en vertu du contrat de
travail qui les unit. A cette branche de droit privé, on associe le droit de la sécurité sociale et
ensemble elles forment le droit social.
Exemple :les conditions de licenciement du délégué du personnel, le rôle de l'Inspecteur dans
le règlement des conflits entre employeurs et employés relèvent du droit du travail.
Avec l’évolution, certaines matières qui initialement faisaient partie du droit privé sont
classées parmi les branches du droit public.
Il en est ainsi du droit pénal, du droit du travail, du droit social et du droit fiscal. Mais ce
classement ne rencontre pas l’adhésion de certains auteurs qui estiment que ces types de
branches du droit doivent être classés parmi les disciplines du droit public.
C’est le droit qui comprend d’un côté les règles d’organisation de l’Etat de l’autre les règles
qui régissent les rapports entre les particuliers et l’Etat.
Exemple : Les questions étudiées en instruction civique sont toutes des questions de droit
public.
C’est ce droit qui détermine l’organisation de l’Etat et des organes du gouvernement. C’est ce
droit qui fixe les rapports de ces organes entre eux.
Exemple : C’est le droit constitutionnel qui prévoit que le Premier Ministre doit être choisi
parmi les députés majoritaires à l’Assemblée Nationale.
Le droit administratif réglemente la structure de l’administration et régit les rapports entre les
particuliers et les administrations. Il réglemente également l’organisation des collectivités
publiques (préfecture, canton, commune, région etc.)et s’applique lorsque l’Etat est en conflit
avec un particulier.
Exemple : Les marchés publics de l'Etat sont du ressort du droit administratif
C’est l’ensemble des règles applicables dans les rapports entre Etats souverains.
Exemple : La convention ACP-UEE relève du droit international public; les instances de la
Commission de l'UEMOA fonctionnent sur la base du droit internationale privé.
Elles concernent l’ensemble des règles qui gouvernent les budgets de l’Etat et des collectivités
publiques.
13
Exemple : Les lois de finance sont élaborées sur la base des règles édictées par les Finances
Publiques
Vrai Faux
1 Le droit constitutionnel fait partie du droit public
2 Le droit civique fait partie du droit privé
3 Le droit du travail est une branche du droit privé
4 Le droit international s’applique aux individus étrangers dans un pays donné
5 Les litiges dans lesquels intervient une personne publique relèvent du droit public
6 Un malien qui n’a pas remboursé un créancier sénégalais relève du droit sénégalais
7 Le droit du travail s’applique à toutes les personnes qui travaillent
8 Le droit commercial est le droit commun.
9 Le droit social est le droit des sociétés commerciales
10 Le droit constitutionnel fait partie du droit commercial
11 Le droit constitutionnel fait partie du droit national
12 Le droit commercial fait partie du droit privé
13 Le droit du travail fait partie du droit public
14
14 Le droit fiscal est une branche du droit administratif
15 Le statut des étrangers est déterminé par le droit international privé
16 Le droit civil s'oppose au droit en uniforme
17 Le droit public ne comprend pas le droit de propriété
18 Le droit constitutionnel détermine les règles relatives aux élections des organes de l’État
19 Le droit pénal fait la liste des infractions
20 Le piratage d’un film relève du droit administratif
Analysez les situations suivantes et précisez quelle est la catégorie de droit applicable (public ou privé) ainsi
que la branche de droit (civile, commerciale, pénale, administrative etc.) concernée.
Droit Droit
N° SITUATIONS JURIDIQUES Privé Public
1
Un employeur licencie un salarié pour faute grave
2 La Caisse de Sécurité Sociale refuse de rembourser des soins à une personne qui conteste cette
décision
8 Une personne conteste en vain le montant de l'impôt qui lui est réclamé
15
23 Le préfet s'est rendu coupable d'un détournement budgétaire
26 La mise en place d'une carte interbancaire dans les États membres de l' UEMOA
29 Un recours pour excès de pouvoir est exercé devant le Conseil d' État
34 Le changement de domicile
16
Chapitre 4 : Les sources du droit objectif
Section I: La loi
C’est l’ensemble des textes édictés par le pouvoir législatif (Assemblée Nationale ou le
Parlement.). La loi entre en vigueur lorsqu’elle remplit les conditions de validité et perd sa
valeur obligatoire au jour de son abrogation.
L'espace d'application de la loi est le territoire et tous ceux qui y vivent sont soumis à la loi.
Généralement les lois qui visent sans distinction les habitants du territoire sont les lois
relatives aux immeubles et les lois de police et de sécurité: c'est le principe de la territorialité
des lois. A côté de ce principe, il existe aussi celui de la personnalité de la loi selon lequel la
loi s'applique à la personne en considération de la personne. Ces lois s'appliquent aux
nationaux quelles que soient leurs résidences: ce sont des lois relatives à l'état et à la capacité
des personnes.
En principe, la loi ne s’applique qu’à des faits survenus après sa mise en vigueur. C’est ce qu'
affirme la règle de la non rétroactivité de la loi qui est énoncée de la façon suivante: » la loi ne
dispose que pour l'avenir; elle n'a points d'effet rétroactif. Toutefois, il peut arriver que
certaines lois dérogent à cette règle; ainsi certaines lois sont rétroactives en raison de leur
17
caractère d'ordre public (ex: la loi supprimant la peine de mort), de leur caractère
expressément rétroactif (la loi exprime clairement qu'elle s'applique à des faits antérieurs à sa
promulgation) ou de leur caractère interprétatif (elles ne font que préciser le sens d'une loi
ancienne).En matière de contrat, la loi ancienne peut continuer à s'appliquer parce que les
parties bénéficient de la théorie des droits acquis.
A côté de la loi émanant du pouvoir législatif, il existe le règlement qui provient du pouvoir
exécutif. On distingue plusieurs sortes de règlement: le décret qui est pris exclusivement par
le Président de la République ou le Premier Ministre, l'arrêté qui peut être ministériel,
préfectoral ou municipal et les circulaires qui servent à interpréter les lois.
Tous ces textes sont régis par une règle importante: c'est la hiérarchie des normes. Selon cette
règle un texte de rang inférieur ne peut pas abroger un texte de rang supérieur et tout texte de
rang inférieur doit être conforme au texte supérieur. L'ordre hiérarchique des textes s'établit
comme suit: Conventions Internationales-Constitution-Loi-Décret-Arrêté
La loi disparaît à la suite d'une abrogation; contrairement à la règle de droit elle ne disparaît
pas par simple désuétude. L'abrogation est l'acte par lequel le législateur annule une loi ou la
remplace par une nouvelle loi.
L'abrogation peut être expresse ou tacite
L'abrogation est expresse lorsque le législateur déclare de façon formelle que la loi ne sera
plus applicable. Elle est tacite lorsqu’une nouvelle loi édicte des mesures contraires à celles
contenues dans une ancienne loi.
C’est l’ensemble des décisions rendues par les juridictions étatiques. Lorsqu’elle est rendue
par le tribunal, cette décision s’appelle un jugement. Lorsqu’elle est rendue par une Cour
d’Appel ou une Cour de Cassation, la décision prend le nom d’arrêt. La jurisprudence
interprète la loi; elle détermine le domaine d'application et la portée de certains textes de loi;
elle comble les vides juridiques en créant des règles dans des domaines où la loi a été muette
D'ailleurs, le juge est tenu de se prononcer sur toutes les questions qui lui sont soumises; il ne
doit pas se prévaloir du silence de la loi pour refuser de trancher un problème qui lui est
soumis; s'il le fait, il peut être accusé de deni de justice.
Bien que n'ayant pas la même autorité que la loi, la Jp. influe considérablement sur les
décisions du législateur. Cette influence se vérifie à partir de trois critères:
− d'abord, il y a la hiérarchie judiciaire qui fait qu'un arrêt de la Cour de Cassation a plus
d'autrorité qu'un jugement d'un Tribunal
− ensuite, la Jp. Doit être appréciée en fonction de sa date; en effet plus une décision est
récente, plus elle a de l'autorité;
− enfin, l'autorité s'attache aux décisions de principe plutôt qu'aux décisions d'espèces; en
effet les arrêts de principe posent des règles qui n'ont pas été posées auparavant tandis que
les arrêts d'espèces reprennent une solution déjà adoptée par d'autres juridictions. A côté
de ces types d'arrêts, on trouve également des arrêts de revirement qui prennent le
contrepied d'une solution déjà adoptée. On dit qu'une décision a fait Jp lorsqu’elle oriente
définitivement les décisions à venir dans le sens qu'elle a défini.
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Exemple : Le passager d’un automobiliste, transporté bénévolement est blessé dans un
accident. La loi n’a pas prévu la situation ainsi créée. Les tribunaux ont décidé que la victime
pouvait être indemnisée par l’automobiliste. Cette décision constitue une jurisprudence.
C’est l’ensemble des opinions et des points de vue émis par des auteurs du droit sur un
problème juridique. Ces opinions ne peuvent avoir d'autorité que lorsqu'elles ont été
consacrées par le juge dans ses décisions ou par le législateur sous forme de loi. Voilà
pourquoi on admet que la doctrine est une source indirecte de la règle de droit.
C’est l’ensemble des usages et des pratiques qui ont acquis une certaine autorité par leur
répétition dans la société. Elle aide à comprendre la loi.
La coutume est une règle de droit qui s’est établie par la pratique longue et répétée des
intéressés eux-mêmes. Elle est constituée par l’habitude. Son autorité lui vient de son
ancienneté et sa force obligatoire repose sur la force de la tradition.
Deux éléments doivent être réunis pour qu’on puisse se trouver en présence d’une coutume au
sens juridique du terme. Il s’agit du diuturus usus et de l’opinio necessitatis
Le diuturus usus c’est l’usage le plus long et l’élément la pratique effective et répétée d’une
certaine conduite de certaines circonstances.
L’opinio necessitatis c’est la conviction chez les intéressés qu’ils sont obligés d’agir ainsi.
Toutes ces quatre sources sont à l’origine de la création du droit. C’est la raison pour laquelle
on estime qu’étudier les sources du droit revint à répondre à la question de savoir « d’où vient
le droit ? », « comment le droit est-il né ? ».
1 - La publication de la loi:
a) constitue la dernière étape de sa validité
b) s'effectue dans le journal d'annonces légales
c) les deux affirmations sont fausses.
2- Le droit commun est :
a) le droit communautaire.
b) le droit commercial.
c) le droit civil.
3- Les conditions d'entrée en vigueur d'une loi sont :
a) cumulatives.
b) alternatives.
c) exclusives les unes des autres.
4- A quel type de règle correspond la définition suivante : règle qui ne s'applique
que si un accord n'en décide pas autrement ; en l'absence de la volonté formulée
par les contractants, elle se substitue à cette absence de volonté
a) une " règle supplétive"
b) une " règle impérative"
c) une " règle rétroactive"
5- Comment une loi cesse-t-elle de s'appliquer ?
a) par caducité
b) par abrogation
c) par promulgation
6- La non-retroactivité de la loi signifie que:
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a) elle est permanente
b) elle s'applique à des faits postérieurs à sa promulgation
c) elle s'applique à des faits antérieurs à sa promulgation
7-Une loi votée par l'Assemblée Nationale ou le Parlement
a) peut s'appliquer
b) ne peut s'appliquer que sous condition
c) ne peut jamais s'appliquer
8 La loi émane :
a. De I ‘Assemblée nationale
b. Du Sénat
c. Du Parlement
9. Les juges contribuent à la création du droit :
a. En rendant des solutions en opposition avec la loi
b. En interprétant les textes concernant les problèmes qui leur sont soumis
c. En comblant des vides juridiques dans des litiges non prévus par la loi
10. La doctrine peut se définir comme :
a. Les avis et commentaires des spécialistes du droit
b. Le discours de politique générale fait par un nouveau Premier Ministre
c. L'exposé des motifs précédant les lois votées.
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DEUXIEME PARTIE: LE DROIT SUBJECTIF
Le droit subjectif représente l’ensemble des prérogatives et des privilèges reconnus aux
individus par le droit objectif et dont ils jouissent sous la protection des pouvoirs. Ces
individus sont appelés sujets de droit et seuls des êtres humains peuvent être des sujets de
droit.
Exemple : Une personne peut être propriétaire d’un bien : c’est le droit subjectif. Le droit de
propriété est réglementé par le droit objectif (la loi) quant à son acquisition, ses modes
d’exercice.
En raison de leurs caractères et de leur nature, les droits subjectifs n'obéissent pas à une
classification unique. Dans le cadre de notre cours, nos allons distinguer entre les droits
publics et civils d'une part et les droits réels et droits de créance d'autre part.
Les droits publics d'un individu relèvent du droit constitutionnels même les conditions de leur
exercice sont déterminées par des textes administratifs. Il s'agit par exemple du droit d'élire ou
de se faire élire lors des différentes élections qui ont lieu dans le pays.
En revanche, les droits civils sont relatifs à la vie privée des individus et ne concernent que les
rapports entre particuliers. Ce sont les droits qui appartiennent à tout particulier dans ses
rapports avec les autres.
Exemple : Le droit de créance né de la vente d’un fonds de commerce.
Le droit réel est le droit que détient une personne (son titulaire) sur une chose. Le droit réel est
opposable à tous. Par exemple, le droit de propriété qui consiste à avoir tous les attributs d'un
bien est un droit réel; l'usufruit qui n'en concède que l'usage et la jouissance est également un
droit réel.
Le droit de créance est un droit personnel, un droit du créancier contre le débiteur.
Contrairement au droit réel qui est opposable à tous, le droit de créance n'est opposable qu'au
débiteur. Exemple: les créances d'une banque nées d'un dépôt de fonds constituent un droit de
créance
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Chapitre II: L'exercice des droit subjectifs
On distingue deux catégories de sujets de droits: les personnes physiques et les personnes
morales
§I: Les personnes physiques
Ce sont les êtres humains pris individuellement; en principe tous les êtres humains ont une
personnalité juridique qui leur permet d'accomplir les actes de la vie civile. Une personne
physique est caractérisé par trois éléments:
➔ son état (nom, prénom, domicile, sexe, etc.)qui l'individualise dans la société, dans la
famille et dans la nation;
➔ sa capacité juridique qui détermine l'étendue de ses droits;
➔ son patrimoine c'est-à-dire l'ensemble de ses biens ou l'ensemble de ses droits ayant
une valeur pécuniaire.
§II: Les personnes morales
Les personnes morales sont des groupements auxquels sont reconnus des droits propres
distincts des droits et obligations de leurs membres; ces groupements sont représentés par des
personnes physiques qui les engagent vis-à-vis des tiers.
On distingue deux types de personnes morales: les PM de droit privé et le PM de droit public
● les PM de droit privé se distinguent selon qu'elles sont à but lucratif (sociétés civiles
ou commerciales, groupements d'intérêt économique etc.) ou à bout non lucratif
(associations, syndicat, fondation, etc.)
● les PM de droit public sont les groupements des structures de l'Etat comme les
préfectures, les communes et les établissements publics.
Section II: Les choses et les biens sur lesquels s'exercent les droits subjectifs
Les choses permettent une classification des droits subjectifs en fonction de leur utilisation.
C'est ainsi qu'on distingue plusieurs catégories de choses.
➢ Les choses frugifères et les choses non frugifères: les choses frugifères sont celles qui
portent des fruits et les choses non frugifères ne produisent pas des fruits.
➢ Les choses susceptibles de propriété et les choses non susceptibles de propriété: dans
le premier cas on peut citer toute choses que l'on peut s'approprier et dans le second
celles qui ne peuvent pas entrer dans le patrimoine d'un sujet de droit (air, mer, eau
etc.)
➢ Les choses consomptibles et les choses non consomptibles: les choses consomptibles
sont celles qui se détruisent au premier usage (denrées alimentaires, monnaie).et les
choses non consomptibles sont celles que l'on peut utiliser à plusieurs reprises
(bijou,appareil ménager,voiture etc.).
➢ Les choses fongibles et les choses non fongibles: les choses fongibles sont les choses
qu'on peut compter, mesurer, peser (drap, mètre etc.) et les choses non fongibles sont
caractérisées par leur irréductible individualité et par conséquent, insusceptibles d'être
remplacées par une autre; ce sont des choses qui présentent un caractère exclusif.
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§II: Les biens
- les biens meubles sont ceux que l'on peut déplacer ou mouvoir. On distingue:
➢ des meubles par nature (ceux que l'on peut déplacés d'un endroit à un autre
sans l'altérer),
➢ les meubles par anticipation (des immeubles par nature qui sont envisagés sous
l'aspect futur qu'ils auront;ex: une récolte sur pied qui est un immeuble appelé
à devenir un meuble au moment de la récolte)
➢ et les meubles par détermination de la loi (ce sont des biens meubles classés
par le législateur dans la catégorie des immeubles en raison des liens étroits qui
les unissent aux immeubles (tracteur, bouteilles dans une brasserie, statue
scellée, gravure encastrée.
- les biens immeubles sont des biens inamovibles; il en existe trois catégories:
➢ les immeubles par nature (la maison, l'arbre,);
➢ les immeubles par destination (des meubles classés parmi les immeubles en
raison de leur nature physique);
➢ et les immeubles par l'objet auquel il s'applique (droits réels portant sur les
immeubles autres que le droit de propriété comme l'usufruit).
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Chapitre III: Les sources des droits subjectifs
Il existe deux sources du droit subjectif : les actes juridiques et les faits juridiques.
Un acte juridique est une manifestation de la volonté des individus destinée à créer des effets
de droit.
Exemple 1 : la célébration du mariage est un acte juridique qui crée à la charge des époux
des effets de droit.
Exemple 2 : le consentement des deux parties à une vente va entraîner le transfert des
propriétés et des obligations à la charge de l’acheteur (payer le prix) et du vendeur (livrer
la chose vendue).
L’acte à titre gratuit est celui par lequel une personne décide volontairement d’accorder un
avantage à une autre personne sans contrepartie.
Exemple : la donation
L’acte à titre onéreux est par contre celui qui comporte des avantages réciproques pour
chaque partenaire. Cet acte suppose une idée d’échange, de contrepartie.
Exemple : l’assurance, la vente.
Un acte est dit instantané lorsqu’il produit ses effets d’un seul coup.
La vente ?
Un acte est dit successif si un écoulement de temps est indispensable à sa réalisation.
Exemple : le contrat de travail ; la location d’une maison, le contrat de société, le contrat de
service.
§IV:les actes translatifs et les actes déclaratifs.
L’acte translatif transmet d’une personne à une autre des devoirs et des obligations.
Exemple : Par la vente, on transmet la propriété d’un bien.
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L’acte est dit déclaratif lorsqu’il ne fait que constater officiellement un droit ou une situation
juridique donnée.
Exemple : Le mariage de deux personnes qui vivent déjà ensemble.
Ce sont des événements ou circonstances auxquels la loi attache des effets de droit sans que
la volonté de l’individu soit prise en considération. Contrairement aux actes juridiques, les
faits juridiques ne tiennent pas compte de la volonté des parties.
Il existe deux sortes de faits juridiques : les faits de la nature ou les faits juridiques
involontaires et les faits juridiques volontaires.
Ce sont des faits juridiques qui se rattachent à la vie de l’homme. Ces faits présentent des
caractères imprévisible, insurmontable et extérieur.
Exemple : la naissance, le décès, la majorité, l’incendie, l’ouragan, la force majeure ou le
cas fortuit, la prescription.
A l’inverse des faits juridiques involontaires, les faits juridiques volontaires ou les faits de
l’homme font une place importante à la volonté de celui qui les accomplit.
L’individu a voulu les circonstances qui ont provoqué la naissance du droit mais il n’a pas
voulu le droit. On distingue dans cette catégorie de faits ; les délits et les quasi-délits d’une
part et les quasi-contrats de d’autre part.
Les délits et les quasi-délits constituent l’ensemble des dommages causés à une personne et
qui engagent votre responsabilité votre responsabilité.
Pour étudier la preuve des droits subjectifs, il faut répondre aux questions suivantes :
-sur qui pèse la charge de la preuve c’est-à-dire qui doit rapporter la preuve de droits
subjectifs ?
-comment ou par quels moyens la preuve doit être rapportée ?
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a)- La preuve par écrit.
Cette preuve se fait soit par acte authentique (acte émanant d’un officier de l’Etat civil, d’un
notaire, d’un préfet etc.) soit par acte sous seing privé (acte contresigné par deux personnes).
Ex : les procurations.
§2 : La charge de la preuve
En droit civil, la charge de la preuve obéit à un principe qui connaît des exceptions.
Ce principe est énoncé de la façon suivante : celui qui invoque un droit doit en rapporter la
preuve ou celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit prouver l’existence de cette
obligation.
On exprime ce principe autrement en énonçant que la charge de la preuve incombe au
demandeur ; c’est-à-dire que celui qui a pris l’initiative du procès. Si cette preuve est rejetée
par le défendeur (celui qui est accusé), il devra rapporter la preuve contraire.
Exemple 1 : Pierre réclame à Paul le remboursement d’une somme de 100F. Pierre doit
prouver que Paul lui doit 100F.
Exemple 2 : Pierre réclame à Paul le remboursement d’une somme de 100F. Paul ne nie pas
que la dette ait existé ; mais il prétend avoir déjà payé. C’est à Paul qu’il appartient de
prouver le paiement.
Il s’agit des hypothèses dans lesquelles la preuve est soit impossible soit très difficile à
rapporter. Dans ces hypothèses, la loi prête son aide au demandeur en faisant la preuve à sa
place. C’est le cas d’une présomption légale.
La présomption est donc un procédé de preuve par déduction. La loi, partant d’un fait connu,
en déduit un fait inconnu.
Exemple 2 : Normalement, l’enfant né d’une femme mariée devrait prouver qu’il est l’enfant
du mari pour établir sa légitimité. Mais devant la difficulté d’une telle preuve, la loi, se
fondant sur l’obligation de fidélité et de vie commune imposée aux époux, établit une
présomption selon laquelle l’enfant conçu pendant le mariage a pour père le mari : c’est ce
qu’on appelle la présomption de paternité.
1. la présomption simple ou relative qui est fondée sur la vraisemblance et qui peut être
renversée par la preuve contraire quelle qu’elle soit.
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Ex : présomption de faute des parents en cas de dommage par leur
enfant.
2. La présomption irréfragable ou absolue qui est la présomption qui ne peut pas recevoir
la preuve contraire.
Ex : l’autorité de la chose jugée.
3. La présomption mixte qui ne peut être renversée que dans les hypothèses prévues par
la loi. On l’appelle encore présomption intermédiaire.
Ex : présomption de filiation légitime.
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TROISIEME PARTIE: LA JUSTICE
En vertu de la règle du double degré de juridiction, toute décision d'un tribunal est susceptible
d'appel sauf renonciation de la partie concernée.
La procédure est contradictoire c'est-à-dire que les parties ont le droit d'exposer leur version
des faits et de participer à la discussion. Aucune décision ne peut être rendue sans que le juge
ait entendu les deux parties.
28
Chapitre II: Le personnel de la justice
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généralement des agents du pouvoir public près les tribunaux et les cours. (Procureur de la
République, Procureur général).
−
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Ce sont des gestionnaires chargés de consigner par écrit les déclarations faites lors des
audiences, d'assister le juge, de conserver les décisions de justice et d'en délivrer des expéditions
(copies). On distingue trois catégories de greffiers : le greffier en chef, le greffier et le secrétaire
de greffe(du tribunal).
§III: Les autres auxiliaires de justice
Dans un premier temps, on a les techniciens judiciaires tels que les experts, les médecins,
les comptables et les architectes, qui procèdent pour le compte du tribunal à des investigations
techniques et font des rapports. Ensuite il y a l'inspecteur général des services judiciaires qui est
un magistrat nommé au ministère de la justice avec pour mission d'exercer sous l'autorité du
garde des sceaux la mission permanente d'inspection de juridiction de l'ordre judiciaire à
l'exception de la cour suprême. Enfin, il y a les assesseurs des tribunaux de 1ère instance et les
jurés de la Cour d' Assises qui font aussi partie du personnel judiciaire et qui complètent les
juridictions lorsqu'elles statuent en matières coutumière et criminelle.
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Chapitre III: L'organisation de la justice
Les juridictions sont : les tribunaux de première instance, les Cours d'Appel et la Cour Suprême.
§I: Les tribunaux de première instance
Les décisions sont rendues par un juge unique et prennent le nom de jugement. Lorsque
le litige est d'ordre coutumier, le Président du tribunal est assisté d'un assesseur coutumier à
voix consultative. Ces tribunaux connaissent en premier et dernier ressort des actions jusqu'à la
valeur de 100.000 FCFA en capital ou 10.000 FCFA en revenus annuels. Au-dessus de ces
sommes, ils statuent à charge d'appel. Il en est de même pour toutes les affaires dont l'intérêt ne
peut être évalué en argent.
§II: Les Cours d'Appel
Les décisions rendues par les Cours d'Appel prennent le nom d'arrêt. Il existe des cours
d'Appel dans les grandes villes d'un pays. Elles jugent les faits et le droit.
§III: La Cour Suprême
C'est la plus haute juridiction. Elle comprend plusieurs chambres selon les pays. Les
décisions rendues prennent le nom d'arrêt. La Cour Suprême ou Cour de Cassation selon les
pays est un juge de droit et non de fait. Elle vérifie si le droit a été bien appliqué par les
juridictions inférieures. Dans l'affirmative, elle rejette le pourvoir (demandeur devant la Cour
Suprême ou la Cour de Cassation). Dans la négative, elle casse l'arrêt rendu par la Cour d'Appel.
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- Le jugement : C’est une décision rendue par une juridiction de première instance. Il est
toujours précédé d’un délibéré c’est-à-dire d’une sorte d’appréciation des moyens de droit
et de fait invoqués par chacune des parties. Une fois rendu, le jugement doit être rédigé et
publié. L’acte ainsi rédigé porte le nom de minute. Sa copie s’appelle la grosse. La minute
ne doit pas être confondu avec le plumitif qui est une sorte de procès verbal de l’audience
comportant des notes consignées par le greffier. La prise d’effet d’un jugement est
subordonnée à sa signification aux parties concernées. C’est à partir de la date de sa
signification que l’on fixe le point de départ de ses effets.
Exercices sur l’organisation judiciaire
Exercice 1
Vrai Faux
1 Les Cours d'appel et la Cour de Cassation rendent des jugements
2 La cour de cassation ne peut être présentée comme un 3°degré de juridiction
3 Seules les juridictions du 1°degré et du 2°degré sont qualifiées de 'juges du fond'
4 Le droit international s’applique aux individus étrangers dans un pays donné
5 Les litiges dans lesquels intervient une personne publique relèvent du droit public
6 Un malien qui n’a pas remboursé un créancier sénégalais relève du droit sénégalais
7 Le droit du travail s’applique à toutes les personnes qui travaillent
8 Le droit commercial est le droit commun.
9 Le droit social est le droit des sociétés commerciales
10 Le droit constitutionnel fait partie du droit commercial
11 Le droit constitutionnel fait partie du droit national
12 Le droit commercial fait partie du droit privé
13 Le droit du travail fait partie du droit public
14 Le droit fiscal est une branche du droit administratif
15 Le statut des étrangers est déterminé par le droit international privé
16 Le droit civil s'oppose au droit en uniforme
17 Le droit public ne comprend pas le droit de propriété
18 Le droit constitutionnel détermine les règles relatives aux élections des organes de l’État
19 Le droit pénal fait la liste des infractions
20 Le piratage d’un film relève du droit administratif
Exercice 2
1- Le défendeur est 2- La cour de cassation rend 3- Qu'est-ce qu'un arrêt ?
a. l'avocat d'une partie au procès a. Une sentence a. Une décision du Gouvernement
b. la partie assignée en justice b. Un arrêt de rejet b. Une décision de justice
c. la partie qui assigne en justice c. Un verdict c. Une décision prise la police
4 - Parmi ces décisions de justice, 5. Le jugement du Tribunal a : 6. L’appel est une voie de :
laquelle est rendue par de la Cour a. autorité de la chose jugée a. de recours ordinaire
d’Assises ? b. force de chose jugée b. de rétractation ordinaire
a. Jugement c. un caractère irrévocable c. de recours extraordinaire
b. Arrêt d. de rétractation extraordinaire
c. Sentence
7. Le pourvoi en cassation est utilisé 8. D'où sont issues les décisions 7. Si elle est saisie d'un pourvoi, que
en cas de : examinées par la Cour de cassation peut faire la Cour de cassation ?
a. violation de la loi de fond a.D'une cour d'appel a. Rendre un arrêt de renvoi
b. excès de pouvoir b.D'une juridiction de premier degré b. Rendre un arrêt de rejet
c. défaut de base légale c.D'une juridiction de premier degré c. Juger la régularité des décisions
qui statue en premier et dernier
ressort
d. Juger le fond du procès
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Exercice 3
RECHERCHER
LE TRIBUNAL
COMPETENT
N° QUEL EST VOTRE PROBLEME ? En fonction de Territorialement
votre litige
1 Vous êtes en litige avec votre employeur au sujet de
votre contrat de travail ; il vous a licencié abusivement
ou refuse de vous payer vos heures supplémentaires
ou une partie de votre salaire.
2 Vous êtes exproprié et n'acceptez pas l'offre de
l'Administration.
3 Vous désirez faire constater par un expert des
dégradations survenues à un immeuble.
4 On vous doit de l'argent et malgré une mise en demeure
la personne refuse de vous le rendre.
5 Vous êtes commerçant et avez un litige avec votre
fournisseur.
6 Vous succédez à votre père dans son cabinet médical ;
vos frères et sœurs ne veulent pas rester dans l'indivision ;
vous avez le droit de la leur imposer.
7 Vous contestez le prix de révision de votre bail
commercial.
Vous cédez votre bail commercial ; ce qui est contesté
8 par votre propriétaire.
Vous quittez votre entreprise ; votre employeur refuse de
9 débloquer les fonds provenant de vos droits à la
participation.
10 Votre fournisseur refuse de reprendre un canapé dont la
couleur n'est pas conforme à votre commande.
11 Vous voulez demander le règlement d'une traite impayée.
Vous êtes victime d'un accident de la route ; vous désirez
12 obtenir des dommages-intérêts.
13 Votre locataire refuse de payer son loyer.
Vous avez fait effectuer des travaux dans votre maison de
14 campagne ; l'entrepreneur vous réclame un prix supérieur
au devis.
15 Les branches d'arbres de votre voisin vous privent de
soleil et de lumière.
16 Vous refusez d'accepter la révision de votre rente viagère.
17 Vous voulez introduire une action en divorce par
consentement mutuel.
18 Vous brûlez un stop ; vous êtes convoqué pour être jugé.
Vous êtes en litige avec votre voisin à propos d'une
19 clôture mitoyenne à réparer.
Vous êtes propriétaire d'une entreprise et vous contestez
20 le montant de l'impôt qui vous est réclamé.
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