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2ème partie : Les droits subjectifs : le droit envisagé comme un ensemble de

prérogatives

Du Droit objectif découle des prérogative individuelles → Droit Subjectif


Moyens par lequel le Droit objectif se réalise

Chapitre 1 : L’existence des droits subjectifs

I. La notion
- Définition
- Limite : l’abus de droit

Définit comme des prérogatives reconnues aux sujet de Droit par la règle de Droit objectif et
sanctionnées par elle.

Il existe plusieurs théories pour expliquées l’existence de ces Droit Subjectif mais qui toutes mettent
l’accent sur l’importance de reconnaître la valeur de l’individu. Ce qui explique que la notion de
Droit Subjectif est intimement liée à l’Homme et particulièrement à la notion de Droit de l’Homme
et de liberté individuelle. Les Droit Subjectif se sont multipliés et comprennent aux sens large 3
catégorie :
→ Droit et liberté de L’homme : Droit Public consacré dans les Grands Textes : Principes Généraux
de Droit
→ Droit Politique : Permettent une participation à la vie politique
→ Droit Civil : Appartiennent à chacun dans ses rapports avec les autres particuliers :
ex : Les Droit qui résultent du mariage/ Droit à la réparation du préjudice subit.

Les Droit Subjectif ne sont pas absolu : Le Droit cesse la ou l’abus commence : La théorie de
l’abus de Droit est un instrument/ moyen de contrôle de l’exercice des Droits.
Trouvent leurs limites dans leurs exercices abusifs qui ne doit pas causer de préjudice à autrui → A
partir d’un certain seuil l’exercice d’un droit est abusif et doit être réparé.
Ex : Licenciement abusif…

Plusieurs critères ont été proposé par la jurisprudence qui en retiennent 2 :


→ l’intention de nuire
→ L’absence d’intérêt légitime et sérieux ⇒ Critère Cumulatif → Cf cours de Droit des Biens au
second semestre.

II. Les sources des droits subjectifs

Les mécanismes juridique qui donne naissance au Droit Subjectif.


Le Droit Objectif reconnaît 2 sources de Droit Subjectif :
→ Les actes juridique
→ Les faits juridique

§1. Les actes juridiques

Art 1100-1 code civil Comme des manifestation de volonté, destiné à produire des effets de Droit.
Ex : Contrat : Moyen principal de création d’obligation : Contrat de Vente – Obligation de
délivrance. Testament.
Terminologie : Acte : 2 sens différents ;
Dans un 1er sens l’Acte désigne la manifestation de volonté elle même → L’opération Juridique
Voulu → Negotium : Vente ou Location.
Donne souvent lieu à l’établissement d’un écrit :
→ 2ème sens : Désigne l’instrument de preuve de la volonté : L’écrit qui constate l’acte juridique
← Instrumentum ou Acte instrumentaire.

Sauf exception l’instrumentum, l’écrit, n’est pas une condition de validité de l’acte juridique. C’est
un mode/ Moyen de preuve.
Il existe de très nombreux acte juridique qui font l’objet de plusieurs type d’administration.

L’acte juridique s’oppose au fait juridique qui produit aussi des effets de Droit mais en dehors de la
volonté des individu.

§2. Les faits juridiques

Définition : Art 110-2 du code civil : « Les faits juridique sont des agissements ou des événements
auxquelles la loi attache des effets de Droit ».

Contrairement aux actes juridique les effets de droit ne sont pas les conséquences des actes de
volonté d’un individu mais le résultat de la loi elle même.
En revanche le fait juridique lui même peut être volontaire ou non.

A. Les faits volontaires (= faits de l’homme)

Sont des comportement volontaire de l’Homme qui font naître un Droit Subjectif sans que
cette conséquence juridique ait été spécialement recherchée.
Les faits peuvent être illicites ou licites.

Fait volontaire Illicite : Fait générateur de responsabilité. Délits et les quasi délits. Art 1240 code
civil et suivant :
L’auteur à prévu les conséquences dommageables de ses actes alors que dans les quasi délits il n’a
pas prévu les conséquences dommageable de son acte. (Différence mais même régime juridique).

Fait volontaire Licites : Prévu par la loi Fait d’exercer un Droit pendant un certain temps permet
d’acquérir ce Droit : Possession.
Quasi contrat : Définit Art 1300 code civil : « Fait purement volontaire dont il résulte un
engagement de celui qui en profite sans y avoir Droit »
La Gestion D’affaire : Une personne accomplie sans avoir reçu un mandat express, un acte
dans l’intérêt et pour le compte d’autrui.

B. Les faits involontaires


Faits qui découlent d’autres éléments que de la volonté des individus. 2 catégorie :
→ événements naturel propre à l’Homme : « Faits de l’Homme » : événements de la vie des
personnes physique : Entraîne conséquence Juridique : Naissance.
→ événement naturel extérieur à l’Homme : Peuvent avoir des conséquences juridiques :
ex : élément naturel constitutif de cas de force majeur : Tempête, inondation empêchement remplir
part du contrat : exonération de responsabilité. Prescription : Écoulement du temps : Acquérir ou
Perdre un Droit ou une action.
III. La classification des droits subjectifs : droits patrimoniaux et droits extra-patrimoniaux
Cf Cours Droit des Biens 2d semestre et Droit des Personnes

Le Droit classe les Droit subjectif en 2 catégories :


→ Les Droit patrimoniaux et extra Patrimoniaux. Ce qui signifie que le critère de qualification est
l’appartenance ou non au patrimoine d’une personne.

Les Droit Pat : On valeur pécuniaire : évaluable en argent. Transmissible et en principe prescriptible
(Sauf de le Droit de propriété).

Extra Patrimonial : Pas évaluable en Argent. Tous les droits relatifs à aspect physique ou morale de
la personne.

Chapitre 2 : La preuve des droits subjectifs

L’existence d’un Droit est indépendante de sa preuve. Mais celui qui en pratique, ne peut pas faire
la preuve d’un Droit dont il est titulaire est dans la même situation juridique que s’il n’avait pas ce
droit. A défaut de preuve : Tout se passe comme si le Droit n’existait pas.
HIERING : « La preuve est la rançon des Droits » : Objet des Droit d’une réforme qui a adapté les
résolutions du code civil en 2016.

En matière de preuve on doit répondre à plusieurs questions :


→ Que doit on prouver ?
→ Qui doit prouver ?
→ Comment ? Quels sont les modes de preuves existants ? L’élément de preuve.
Est-ce que tous les modes de preuves sont admissibles ou en fonction de ce que l’on devra prouver
on devra utiliser tel ou tel modes de preuves.

- L’objet de la preuve : 2 principes :


→ La règle de Droit n’est pas a prouver : Il s’agit seulement de prouver des faits : Art 9 du code de
procédure civil : « il incombe à chaque partis de prouver conformément à la loi, les faits de sa
prétention » et pas la règle de Droit.
Le juge connaît la règle de Droit et donc celle-ci ne peut pas faire l’objet d’une preuve.
Art 12 code de procédure civil : « Le juge tranche le litige conformément aux règles de Droit qui lui
sont applicables »
2 exceptions : Sauf la coutume et la loi étrangère invoquée par les partis qui doivent en apporter la
preuve. Il faut apporter la preuve des événements qui ont créée le Droit. La preuve direct d’un Droit
subjectif est impossible. La preuve porte sur l’évènement générateur du Droit :
→ Soit l’acte Juridique : Le contrat
→ Le fait juridique : un accident
Qui l’a fait naître.

2 limites :
→ La preuve de certains fait est interdite par la loi : Ex Art 310-2 du code civil : Impossible
d’établir la filiation à l’égard du frère.
→ La preuve de certain fait est impossible : La loi prévoit souvent des présomptions/ L’alibi. On ne
peut pas prouver un fait négatif directement mais par anti-thèse positive.
Section 1 : La charge de la preuve

Qui doit prouver ? Quelle est la partie qui au court d’un procès doit prouver ce qu’elle allègue.
Charge de la preuve/ Risque de la preuve : car le poids est lourd puisque celui qui ne peut établir la
preuve qui lui incombe va perdre.

2 systèmes : Procédure inquisitoire ≠ Procédure Accusatoire.


Procédure inquisitoire : Juge a la maîtrise des preuves : il recherche les preuves. C’est ce type de
procédure qui se rencontre en procédure pénale au stade de l’instruction. Réunion des preuves à
charges et à décharge.
Procédure Accusatoire : La recherche des preuves est laissé à l’initiative des partis. C’est le cas de
procédure civil. La charge de la preuve pèse sur les partis au litige. Le juge en matière civil est
neutre → Arbitre. Le juge va statuer sur les preuves en contrôlant leur régularité.
Art 9 code de procédure civil.

En matière de Droit civil le principe est que la preuve incombe au demandeur.

§1. Le principe : la preuve incombe au demandeur

Art 1353 code civil ; « Celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit la prouver »
réciproquement celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit
l’extinction de son obligation. Mécanisme de va et viens de la preuve qui pèse alternativement sur
les partis de leurs prétentions.

-Chaque parti, doit apporter la preuve de ce qu’elle invoque. Va alternativement demander au juge
de prendre en considération ce qu’elle prétend et les éléments de preuves qu’elle lui présente.
Ex : Structure art reprise : Le demandeur qui réclame le remboursement d’un prêt, doit prouver le
contrat de prêt. Si le défendeur prétend qu’il a remboursé la somme souhaité il doit faire la preuve
du remboursement.
→ En 1er lieu c’est le demandeur qui devra prouver ce qu’il invoque.

§2. L’exception : les présomptions légales

1ère : Le juge peut ordonner des mesures d’instruction : Art 10 code de procédure civil.
Expertises, enquêtes,…

2ème : Présomptions Légales : La loi va faire appel à des présomption, définit comme : La ou les
conséquences que la loi (ou le magistrat) tire d’un fait connu à un fait inconnu.
3ème : ≠ Présomption Judiciaire : Présomption de fait. Tiré par le juge. Ce sont seulement les
présomptions légales qui ont un rôle sur la charge de la preuve.
Les présomption légales apporte une exception à l’art 1353 en dispensant le demandeur de faire la
preuve de ce qu’il invoque : Apparaît Art 1354. Dispense celui au profit du quel elle existe de
rapporter la preuve de l’acte ou du fait invoqué.
Ex : Art 312 code civil : Présomption de paternité.

Toutes les présomptions légales n’ont pas la même force. Il existe une hiérarchie en fonction de
leurs force probante. Art 1354 al 2 :
→ Présomption Simple : ou Relative : Celles dont la preuve contraire est possible. En général
Présomption Légale.
→ Présomption irréfragable : ou Absolu : Celles qui ne peuvent être renversée. Pas susceptible de
preuve contraire. Ex : Art 1282 Présomption de libération : débiteur remet le titre constant créance
à son débiteur.
→ Présomption Mixte : D’origine jurisprudentielle mais consacrée par le code.
Celle dont la preuve contraire est admise mais n’est pas libre. Ne peuvent être écartée que par des
moyens limitativement prévus par la loi ou la jurisprudence.
Ex : Responsabilité du fait des choses : Responsable du dommage qu’elle cause. Exonération
seulement : prévu par la loi.
Ex : Force majeur ou le fait de la victime.

L’art 1356 du code civil consacre les liberté en matière de preuves. Règles supplétives et cet article
reconnaît les contrats sur la preuve.

Section 2 : Les modes de preuve

Le code civil en prévoit 5 :

1. L’écrit ou preuve littérale


Istrumentum vu plus tôt.

→ Équivalence : Aujourd’hui la preuve écrite peut être sur support papier ou numérique/
électronique (Même force probante à conditions qu’il offre les même garantis en terme de sécurité/
Authenticité/ Fiabilité : Art 1356 code civil).
→ Il existe 2 actes (Instrumentum) écrits qui sont visé à l’art 1354 : pour faire la preuve des actes
juridique (Sens de Négotium). Renvoi à 2 types d’acte notarié : Actes Authentique et actes sous
signature privée.

Actes Authentique : Art 1369 code civil :, Reçu avec les solennité requise. Établis par un officier
public (ayant compétence pour réalisé un acte instrumenté) selon des règles de validité prévues par
la loi. Par les exigences légales l’acte authentique est la preuve la plus sure. Il fait foi jusqu’à
inscription de faux.

Acte sous seing privé : (Ajd : Acte sous signature privée).


Acte écrit mais sans l’intervention d’un officier public. Seul condition de validité : En principe :
Signature. « Bon pour accord » → Pas condition de validité.

2 exceptions à cette absence de formalité :


→ Formalité du Double : Lorsque l’écrit constate un accord conclus entre plusieurs partis. Il doit
être rédigé en plusieurs exemplaire. Art 1375 code civil.
→ Acte comportant un engagement de payé une somme d’argent : La somme a payé doit être écrite
en toute lettre et en chiffre par celui qui s’engage. Art 1376 code civil

L’acte sous signature privé a une force probante inférieur que celle de l’acte authentique dans la
mesure ou il fait pleine foi de son contenu sauf si la signature est contestée et il perds sa force
probante tant qu’il n’est pas reconnu sincère en justice.

Depuis réforme 2016, L’acte sous signature privé, contre signé par avocat qui à une force probante
accrue.
2. Le témoignage
Relation faite par une personne de fait dont elle a eu connaissance par elle même.

3. Aveux

Judiciaire dans le cadre d’un procès ou extra judiciaire (en dehors de tout procès).
L’aveu correspond à la déclaration par la quelle une des parties reconnaît l’exactitude de la
prétention de l’autre. Reconnaissance d’un fait qui lui est défavorable.

4. Le serment
Affirmation de manière solennel et devant le juge de la véracité d’un fait ou d’un acte dont dépend
l’issu du litige. Favorable à l’auteur du serment.

2 natures : Décisoire : A l’initiative d’une partie. Soit supplétoire (= Déféré d’office) à l’initiative du
Juge.
→ Compte tenu des mentalité humaine on peut affirmer quelque chose qui n’est pas la vérité.

5. Les présomptions de fait

Présomption de l’Homme/ Judiciaire ≠ Légal. Tous les indices dont le juge déduira la preuve d’un
acte ou d’un fait juridique.

Traditionnellement tous ces modes de preuves sont classés en 2 catégorie selon la sécurité qui s’y
attache. Ce qui conduit à distinguer les modes de preuves parfait (ou preuve parfaite) et les modes
de preuves imparfaits (= preuve imparfaite).

Preuve parfaite : Celle qui offre le plus de sécurité, considérée comme fiable et donc vont s’imposer
au juge. L’écrit, L’aveu judiciaire et le serment décisoire.

Preuve imparfaite : Plus aléatoire. Admis que lorsque la preuve peut être faite par tous moyens et
sont soumis à l’appréciation souveraine des magistrats qui pourra les refuser.
Le serment déféré d’office & présomption

Section 3 : L’admissibilité des modes de preuve

Peut on tout prouver ? Par tout type de preuve ?

Principes : 2 systèmes sont concevables : Soit le système de la preuve légale ou principe de légalité
de la preuve (système de la preuve libre ou Liberté de la preuve).

→ Système de la preuve légal : C’est la loi qui détermine quels sont les modes de preuves
recevables.
Preuve Naissance/ Mort → Conditions.

→ Système de liberté de la preuve : Tous les modes de preuves sont admis et le juge va apprécier
librement leurs valeurs pour former sa conviction.

Selon les matières l’un ou l’autre des systèmes de preuves est retenus.
§1. Les principes

En matières civiles, le principe est celui de la liberté de la preuve- Art 1358 code civil. Or les cas ou
la loi en dispose autrement la preuve peut être apporté par tout moyen.
Réalité : Art 1358 : Il faut distinguer selon l’objet de la preuve s’il s’agit de prouver des faits
juridique, la preuve est libre – se fait par tout moyen. Sauf pour certain fait d’une importance
particulière comme l’état des personnes ou la filiation.
S’il s’agit de prouver des Actes juridiques, le système est celui de la preuve légal. L’admissibilité
des preuves et leurs effets sont prévus par la loi.

En matière civil le juge à apporter une limite à l’admissibilité des moyens de la preuve en posant le
principe de Loyauté de la preuve qui conduit à refuser les preuves obtenues de façon déloyales par
des moyens frauduleux/ Stratagème/ Violence.

En Droit civil le droit de la preuve est parfois mis en balance avec d’autre droit. Les individus ont le
Droit à un procès équitable. Mais ce Droit à la preuve peut entrer en conflit avec d’autre Droit et en
particulier le Droit au respect de la vie privé.

§2. La preuve des actes juridiques

A. L’exigence de la preuve écrite

Art 1359 : Celui de la preuve par écrit qui concerne tous les actes supérieur à une somme fixé par
décret 1500€.
Précise : Que la preuve contraire à un écrit ne peut être réalisé que par un autre écrit.
Domination

B. Les exceptions à l’exigence de la preuve écrite

→ si acte inférieur à 1500€ le témoignage ou autre suffira


→ Si il y a impossibilité matériel ou morale de ce procurer un acte écrit (matérielle ou morale de
procéder à un écrit)
→ Lorsque écrit à été perdu par force majeur
→ L’aveu judiciaire / Serment décisoire → Remplace l’écrit.
→ Commencement de preuve par écrit : Pas authentique ni sous seing privé. Doit être compléter par
un autre moyen de preuve.

Références utiles :
DRUFFIN-BRICCA (S.), L'essentiel de l'Introduction générale au droit, éd. Gualino, coll. Les
Carrés, 17e éd., 2021-2022
DRUFFIN-BRICCA (S.) et HENRY (L.-C.), Introduction générale au Droit, Mémentos LMD, éd.
Gualino, 15e éd., 2021-2022

COURBE (P.) et BERGE (J.-.S.), Introduction générale au droit, 17e éd., 2021, Dalloz, coll. Les
Mémentos.

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