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Chapitre : Les droits subjectifs et leurs preuves

Section 1 : Notions juridiques

I- Définition
A) Actes juridiques

= manifestation de volonté créant des effets de droit, c’est le contrat. Il peut être :

 Bilatéral : créant des effets de droit à l’égard de 2 personnes.


 Unilatéral : créant des effets de droit à l’égard d’une partie.
 Collectif : créant des effets de droit au-delà des personnes qui ont conclu le contrat.

B) Faits juridiques

= événements non volontaires ou créant des effets de droit non voulu. Il existe 2 catégories de faits
juridiques :

 Licites
 Illicites

1) Faits juridiques licites

Ils peuvent être des quasi-contrats ou des faits générateurs ou non d’obligations.

Il n’y a qu’un certain nombre de fait juridique qui donne naissance à des obligations mais de manière
accessoire. Les effets étant d’une autre nature.

Il y a quelques faits juridiques qui ont pour effet principal ou exclusif de donner naissance à des
obligations :

Responsabilité civile, qui comporte 2 volets :

 Responsabilité civile délictuelle : qui découle d’un fait juridique ;


 Responsabilité contractuelle : qui découle d’un contrat entre 2 parties.

 Les quasi-contrats : Ce sont des situations dans lesquelles une personne reçoit de manière
indue d’une autre personne une chose qu’elle doit ensuite restituer.
 Le paiement de l’indu
 La gestion d’affaire
 L’enrichissement sans cause

 Le paiement de l’indu : Une personne, le solvens, exécute une prestation (paye une somme
d’argent) au profit de l’accipiens (une autre personne) alors que cette prestation n’était pas
due par le solvens à l’accipiens.

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3 situations :
 Le solvens ne doit rien à l’accipiens qui n’avait aucun droit sur cette prestation. On
est dans une dette imaginaire ; ex : payer plus que ce que l’on doit à un créancier.
 Le solvens était bien débiteur mais il devait la somme à une autre personne : erreur
sur l’identité du créancier.
 L’accipiens est bien créancier mais la dette incombe à une autre personne que le
solvens.

 La gestion d’affaire : une personne, le gérant, accompli spontanément certains actes au


profit d’une autre personne, le maître de l’affaire, dans 2 situations :
 Soit le maître de l’affaire ignore que le gérant accompli ces actes à son profit.
 Soit il a connaissance de ces actes mais il n’exprime aucune volonté à son égard.

 L’enrichissement sans cause : la jurisprudence considère qu’une personne bénéficie d’un


enrichissement au détriment d’une autre qui s’est appauvri sans cause et cette dernière
pouvait réclamer à l’enrichi une indemnisation.

2) Faits juridiques illicites

Ils sont générateurs de responsabilité pénale. Ce sont des délits et quasi-délits.

 Les délits sont la faute intentionnelle, c’est-à-dire la faute que son auteur a accomplie dans
l’intention de produire un dommage.
 Dans le cadre du contrat, la faute intentionnelle est dolosive, elle ne nécessite pas l’intention
de nuire. Il suffit que le contractant refuse d’exécuter ses obligations contractuelles.
 Les quasi-délits, l’auteur de l’acte illicite a voulu l’acte mais pas son résultat.

Section 2 : La preuve des droits subjectifs

I- La charge de la preuve

La charge de la preuve revient au demandeur de l’action. Celui qui a la charge de la preuve supporte
en cas d’échec le risque de la preuve. Si à l’issue du procès, le demandeur n’a pas su apporter les
éléments requis, la décision sera en sa défaveur.

La charge de la preuve peut se déplacer en cours du procès si l’adversaire à son tour fait une
demande reconventionnelle, l’obligeant à établir la réalité de sa demande et lui faisant supporter,
aussi, le risque de la preuve.

II- Objet de la preuve


A) Principe

Le demandeur doit rapporter l’existence d’un fait contesté, qu’il soit un fait ou un acte juridique. Il
doit être pertinent à la cause.

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B) Déplacement de l’objet de la preuve : Les Présomptions
1) Notion

L’objet de la preuve peut être déplacé par l’effet d’une présomption. C’est le mécanisme de
déduction par l’effet duquel la loi ou le juge tire des conséquences d’un événement inconnu à partir
d’un fait connu. Par ce jeu, il devient inutile de rapporter la preuve de certains éléments. Ils sont
déduits de la preuve d’autres éléments. Ce déplacement de l’objet emporte déplacement de la
charge de la preuve.

2) Catégories de présomption

 Présomption légale : les conséquences sont établies directement par la règle de droit.
Certaines présomptions sont dites :
 Simples, car il est possible d’en apporter la preuve contraire, donc de détruire la
présomption.
 Irréfragables, car il n’est pas possible d’en apporter la preuve contraire sauf par aveu
judiciaire ou serment décisoire.
 Présomption du fait de l’homme : ce sont les conclusions que le magistrat tire d’événements
connus à propos d’événements inconnus. C’est en rassemblant un faisceau d’indices qui lui
permet de forger sa conviction. Elles n’ont qu’une faible valeur probante.

III- Les modes de preuve et leur recevabilité


A) Les preuves parfaites
1) La preuve écrite

Pour être admis en tant que preuve parfaite, l’écrit doit respecter un certain nombre de conditions
de forme, à défaut desquelles il ne saurait pas être reconnu comme tel et serait disqualifié, perdant
sa force probante.

 L’acte authentique : c’est celui qui est rédigé par un officier public ; ex : notaire, huissier,
officier public judiciaire. Il comprend :
 Actes notariés
 Décisions judiciaires
 Procès-verbal dressé par le juge
 Actes d’état civil
 Actes d’huissier
 Actes publics établis par le préfet et sous-préfet
 Procès-verbal dressé par un Officier de la Police Judiciaire

 Écrit sous seing privé : c’est l’acte rédigé par les particuliers. La signature des parties est une
condition indispensable à la recevabilité en tant que preuve.

 L’écrit électronique : à la même force probante que l’écrit sur support papier sous réserve
que puisse être dûment identifier la personne dont il émane qu’il soit établi et conservé dans
des conditions de nature à garantir l’intégrité, la fiabilité de ce procédé est présumé jusqu’à
preuve contraire lorsque la signature électronique est créée. L’identité du signataire assuré
est l’intégrité de l’acte garantie dans des conditions fixées par décret en Conseil d’État.

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2) L’aveu judiciaire

C’est celui qui est fait en cours d’instance devant le juge. Une personne reconnaît des événements
qui sont en sa défaveur. L’aveu est alors indivisible et irrévocable.

3) Le serment décisoire

C’est l’affirmation solennelle par une partie d’un fait qui lui est favorable. Il existe 2 types de
serments :

 Selon la personne qui sollicite la déclaration de cette partie : le serment décisoire, qui est
différé par une partie à l’autre pour en faire dépendre le jugement.
 Le serment supplétoire : est différé par le juge à l’une des parties. Lorsque l’une des parties
diffère le serment à son adversaire, 3 situations sont alors possibles :
 S’il accepte, il gagne le procès.
 S’il refuse, il perd.
 Il peut différer le serment à l’autre partie, si elle accepte elle gagne, sinon elle perd.

4) Les présomptions légales irréfragables

Ce sont les conséquences que la loi ou le magistrat tire d’un fait connu à un fait inconnu. Lorsqu’elles
sont irréfragables, elles admettent que c’est la preuve contraire reçue par aveu judiciaire ou serment
décisoire qui ont une forte valeur probante.

B) Les preuves imparfaites


1) Les autres écrits

Ce ne sont ni des actes authentiques ni des actes sous seing privé, on y trouve :

 Les lettres missives : elles peuvent être invoquées contre leur auteur et valoir comme indice,
aveu extrajudiciaire ou commencement de preuve par écrit et plus rarement comme acte
sous seing privé.

 Les documents comptables : ils font preuve devant le commerçant en raison du principe de la
liberté de la preuve mais ce dernier ne peut les invoquer contre un particulier.

 Registres et papiers domestiques : ils ne peuvent pas être retenus comme écrit parfait.
Toutefois, ils peuvent constituer des indices utiles.

 Mentions libératoires portées sur un titre de créance : cette mention sur le titre originaire,
par le créancier, est conservée par lui, pourvue qu’elle soit manuscrite fait preuve de la
libération du débiteur même si elle n’est ni datée ni signée. La preuve contraire peut être
faite librement par le créancier.

 Les copies, les reproductions fidèles et durables valent comme indice.

2) Les témoignages

Récit fait en justice par une personne à propos d’un acte ou d’un fait juridique qu’elle a constaté.

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3) Présomption de l’homme

Ce sont les conclusions que le magistrat tire d’un fait connu à partir d’événements inconnus . Elles ne
sont recevables que dans les cas où la preuve par tous moyens est possible. Elle supporte tout type
de preuve contraire.

4) L’aveu extra-judiciaire

A la différence de l’aveu judiciaire, il est fait en dehors de toute instance. Il est reçu par le juge
comme un témoignage.

5) Serment supplétoire

C’est le serment différé par le juge à une des parties. Il ne lie pas le juge.

C) Recevabilité
1) Principe de la preuve préconstituée

Qui pose que les actes juridiques portant sur une somme fixée par décret (> 1 500€) doivent être
constatés par écrit parfait. C’est l’obligation de préconstituer la preuve. Elle implique donc
l’impossibilité de prouver outre et contre cet acte juridique par un procédé de preuve imparfaite.

2) Domaines exclus

N’entre pas dans le champ d’application :

La preuve contre un commerçant et la preuve des actes juridiques dont le montant est inférieur à
1 500€, à ce moment par décret, qui peut être rapporté par tous moyens y compris des moyens
imparfaits. Un particulier ou un autre commerçant peut prouver par tous moyens contre un autre
commerçant.

3) Les exceptions

 Impossibilité matérielle ou morale de préconstituer un écrit : la doctrine que celui qui


prétend se prévaloir d’une telle exception rapporte outre cette impossibilité morale ou
matérielle la preuve qu’il est d’usage de ne pas établir. Les 2 conditions seraient cumulatives.
Si l’écrit a été perdu par force majeure, l’impossibilité matérielle peut être rapportée. Cela se
fait par tous moyens.

 En cas d’aveu judiciaire ou serment décisoire, leur forte force probante fait qu’ils peuvent
suppléer à l’absence d’un écrit parfait.

 En cas de commencement de preuve par écrit, c’est un écrit qui ne satisfait pas aux
conditions des écrits parfaits authentiques ou sous seing privé. Il doit émaner de la personne
contre qui on veut prouver et doit rendre vraisemblable le fait avancé.

 En cas d’existence d’une copie fiable, les parties sont dispensées de produire un écrit s’il
existe une copie aussi fiable à l’original. Elle est réputée avoir la même force probante que
l’original. Elle est celle considérée comme telle par le juge et reposant sur des procédés de
reproduction fidèle.

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Chapitre : La constitution de société

Section 1 : Le contrat de société

I- La notion juridique de société


A) Définition

La société est instituée par 2 ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d’affecter à une
entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice.

B) La nature juridique de la société

2 théories :

 Théorie contractuelle : la société est un contrat, les parties aux contrats doivent respecter les
conditions de validités de tous contrats.
 Théorie institutionnelle : le contrat serait un cadre juridique pour permettre le
fonctionnement des rapports entre associés, dirigeants, salariés, tiers.

II- Les éléments de l’acte de société


A) La pluralité de personne
1) Quelle capacité juridique pour une SARL ?

Capacité civile :

 Capacité d’exercice : aptitude à exercer ses droits.


 Capacité de jouissance : jouir de ses droits.
Mineur ou majeur, étranger hors UE et une personne qui a subi une condamnation peut être associé
d’une SARL.

2) Capacité juridique pour une SNC ?

Capacité commerciale, conditions :

 Capacité civile pleine et entière : mineur ou majeur incapable ne peut exercer une activité
commerciale.
 Associé ressortissant de l’UE, sinon justifier d’une carte de séjour.
 Associé ne doit pas réaliser une activité incompatible.
 Associé ne doit pas être frappé par une interdiction de gérer.

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3) Règles applicables pour un apport d’un bien propre à une SARL

L’apport de bien propre à une SARL est libre mais s’il constitue le logement familial ou les meubles
meublants, l’accord du conjoint s’impose.

Bien commun = accord du conjoint.

L’apporteur obtient la qualité d’associé, le conjoint peut obtenir cette qualité si :

 Il revendique la qualité d’associé à la signature des statuts : annexé aux statuts.


 Il ne revendique pas à la signature mais souhaite plus tard devenir associé : agrément des
autres associés.
 Il ne souhaite pas devenir associé : décision irrévocable.

B) La mise en commun d’un apport


1) Les différents types d’apports

 Apport numéraire : apport d’argent à la société, les fonds versés doivent être déposés sur un
compte bloqué au nom de la société en formation, le compte est bloqué jusqu’à
l’immatriculation au RCS.

 Apport en nature : apport d’un bien évalué et évaluable :


o Apport en pleine propriété : apport considéré comme un contrat de vente : la société
devient propriétaire du bien.
o Apport en jouissance : l’apporteur conserve le droit de propriété.
o Apport en usufruit ou nue-propriété : la société devient usufruitière ou nue
propriétaire et perçoit les loyers.

 Apport en industrie : se constitue par un fort intuitu personae, cela consiste à mettre à la
disposition de la société ses connaissances, son travail manuel ou intellectuel.
Apport interdit en SA et SCA.

2) Les irrégularités en matière d’apport

3 formes d’irrégularités :

 Apport fictif : apport d’un bien sans valeur pécuniaires.


La fictivité de l’apport s’apprécie à la date de signature des statuts.
 Apport mal évalué : apport sous-évalué ou surévalué.
 Apports frauduleux : apport effectué en fraude aux droits des tiers.

C) L’objet social

Objet social : est distinct de l’intérêt social et commun, il doit être licite et déterminé.

Intérêt social : représente l’intérêt de la société, cet intérêt domine les intérêts divergent des
associés donc l’intérêt social concerne les rapports entre associés et la personne morale.

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D) La vocation au résultat

La part de chaque associé dans le résultat est proportionnelle à sa part dans le capital plus les
apports en industrie.

Clause à caractère léonine : clause qui prive un ou plusieurs associés de tout droit au bénéfice et/ou
qui exonère un ou plusieurs associés de toute contribution aux pertes.

E) L’affectio societatis

= exprime la volonté de tous les associés de collaborer ensemble sur un même pied d’égalité à la
poursuite de l’œuvre commune.

Section 2 : La personnalité morale

I- Processus de formation
A) La société en formation

 Promesse de société : n’est pas un contrat de société, c’est un écrit qui reprend les
principaux éléments du contrat de société et crée à la charge des fondateurs une obligation
de faire.

 Statuts : doivent être rédigés par écrit (signature privée), un acte authentique s’impose
lorsqu’il y a apport d’un bien, immeuble ou fonds de commerce.

 Sort des actes conclus pendant la période de formation : les fondateurs sont amenés à
souscrire des engagements au nom de la société avant son immatriculation.

B) L’acquisition de la personne morale

 Enregistrement fiscal : les statuts doivent être soumis à la formalité d’enregistrement fiscal.
 Insertion dans un JAL : un avis de constitution de la société doit être publié pour informer les
tiers.
 Dépôt au greffe : par l’intermédiaire d’un CFE (centre de formalité des entreprises).
 Immatriculation RCS : le greffier doit procéder à l’immatriculation dans 1 jour franc (24h) et
délivre un extrait KBIS.
 Insertion BODAC (bulletin officiel des annonces civiles et commerciales) : le greffier doit
procéder à cet avis d’insertion dans les 8 jours.

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II- Les effets de la personnalité morale
A) Individualisation

 Dénomination social : libre à condition qu’elle ne porte pas atteinte au droit des tiers, une
dénomination utilisée par antériorité même non protégée est interdite.
 Siège sociale : doit figurer dans les statuts, les fondateurs peuvent installer le siège social au
domicile du représentant légal.

B) Capacité juridique

Responsabilité de la personne morale :

 Responsabilité civile : la personne morale est pénalement responsable des faits


dommageables causés à des tiers par son représentant ou ses salariés.
 Responsabilité du fait de son représentant légal : un tiers peut demander réparation
du dommage subi du fait d’agissement du représentant légal. Le tiers doit prouver le
lien entre la faute et le préjudice.
 Responsabilité du fait de ses salariés : la personne morale est responsable civilement
des fautes commises par ses salariés dans l’exercice de leur fonction.

 Responsabilité pénale : pour engager la responsabilité pénale plusieurs conditions :


 Infraction prévue par un texte.
 Infraction commise par ses organes ou par ses représentants, un représentant est
une personne qui a reçu une délégation de pouvoir.

 Responsabilité fiscale.

III- L’évolution de la personne morale


A) La dissolution de la personne morale
1) Les causes de la dissolution

 Arrivé du terme : contrat de société conclu pour 99 ans maximum, lorsque les statuts ne
mentionnent pas la durée. La société est dissoute à l’arrivée au terme, les associés peuvent
décider de proroger cette durée.

 Dissolution judiciaire pour un juste motif : tout associé peut demander la dissolution pour
juste motif qui est la mésentente entre associé. Le demandeur doit prouver qu’il n’est pas à
l’origine de la mésentente et qu’il existe un désaccord au sein des organes de la société.

 Tous les droits sociaux sont réunis en 1 seule personne : il reste qu’1 associé, l’associé
restant doit procéder à une régularisation dans un délai d’1 an sinon tout intéressé peut
demander la dissolution.

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2) Les effets de la dissolution : la liquidation

La décision de liquidation ouvre une période de liquidation qui ne peut excéder 3 ans.

Plusieurs décisions sont à prendre :

 Désignation d’un liquidateur : désigné par les associés ou un tiers, ou le juge.


 Mission du liquidateur : il se substitue au représentant légal de la société et perd ses
pouvoirs de gestion.
 Révocation du liquidateur : par l’organe qui l’a désigné.
 Le liquidateur peut voir sa responsabilité civile engagée : il est responsable tant à l’égard de
la société que des tiers des fautes commises dans l’exercice de ses fonctions.
 Clôture de la liquidation : doit intervenir dans le délai de 3 ans à compter dissolution.

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Chapitre : Les clauses particulières du contrat de travail

I- Clause relative au lieu de travail : clause de mobilité (géographique)


A) Définition

Clause par laquelle le salarié accepte par avance la modification temporaire ou définitive de son lieu
de travail. Elle figure dans le contrat initial ou sur un avenant, et dans ce cas le salarié peut refuser s’il
s’agit d’une modification de son contrat de travail, à savoir si la mutation n’est pas dans le même
secteur géographique.
Elle peut aussi ne figurer que dans la convention collective mais le salarié doit avoir été en mesure
d’en prendre connaissance.
L’application d’une clause de mobilité s’impose au salarié sauf si la mutation entraîne la modification
d’un élément essentiel du contrat de travail, par exemple une baisse de rémunération, un passage de
travail de jour à travail de nuit, …
Elle n’a pas à être limitée dans le temps mais le salarié peut le demander. Le salarié peut négocier des
avantages.

B) Conditions de validité

Elles sont données par la cour de cassation et sont de bon sens :


• Il faut la définition claire et précise de la zone d’application.
• La clause ne doit pas laisser à l’employeur la possibilité de l’étendre unilatéralement.
• Elle doit être justifiée par la nature des tâches à accomplir et par l’intérêt légitime de
l’entreprise.
• Elle doit respecter un délai de prévenance suffisant pour permettre au salarié de s’organiser.
• Elle ne doit pas porter atteinte au droit du salarié à une vie personnelle et familiale, ni
attenter aux droits que le salarié tient de la loi ou à ses libertés fondamentales.

C) Le refus du salarié

Sauf s’il est légitime, le refus est une cause réelle et sérieuse de licenciement puisse que le salarié ne
respecte pas ses obligations découlant de son contrat. Toutefois, la faute grave est rarement retenue
car les contraintes d’une mutation atténuent la gravité de la faute. En revanche, a été jugé fautif le
refus d’un salarié d’une mutation qui le rapprocher de sa résidence principale. Le licenciement est
abusif si le délai de prévenance est trop court ou si l’employeur abuse de son pouvoir en mettant en
œuvre la clause alors qu’il n’y a pas d’intérêts légitimes.

II- Clause d’exclusivité


A) But et conditions de validité

Elle vise à s’assurer que le salarié ne travaille pas en dehors de l’entreprise ni pour son propre compte
ni pour d’autres employeurs afin de s’assurer de son entière disponibilité même si c’est une activité
non concurrente. Elle est contraire à la liberté du travail et au libre exercice d’une profession.

Donc, elle doit être justifiée par l’intérêt légitime de l’employeur, la nature des tâches et doit être
proportionnée au but recherché. Elle est nulle dans les contrats à temps partiel (réputée non écrite).

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• Protection des intérêts légitimes de l’employeur s’il y a nécessaire disponibilité totale du
salarié et que l’employeur ne veut pas être « bloqué » par d’autres engagements du salarié,
notamment pour organiser ses horaires de travail.
Ex : VRP (Voyageur, Représentant, Placier) exclusif.

• Justifiée par la nature des tâches à accomplir : la clause est justifiée si le salarié a des
responsabilités nécessitant sa disponibilité. En l’absence de responsabilités particulières, la
clause peut se justifier par des nécessités de sécurité (pour le salarié, ses collègues, ...)
notamment si le poste occupé nécessite une grande vigilance.
Ex : les aiguilleurs du ciel

• Proportionnée au but recherché : le but est l’entière disponibilité du salarié mais la clause
peut prévoir que le salarié demande une autorisation de son employeur pour exercer une
activité complémentaire.

B) Conséquences de la violation

La violation peut justifier un licenciement pour faute grave.

III- La clause d’objectifs (de résultats, de quotas)

Cette clause est fréquemment mise en œuvre si le salarié a une rémunération variable en fonction du
CA réalisé notamment. Elle permet à l’employeur de déterminer les objectifs attendus de ces salariés.

Conditions de validité :

 Les objectifs doivent être réalistes et réalisables. Ils tiennent compte de la situation
économique du secteur d’intervention du salarié.
 Libellés en français, sauf s’ils figurent dans des documents reçus de l’étranger ou destinés à
des étrangers.

A) Conséquences de la non atteinte des objectifs

La non atteinte des objectifs fixés au contrat de travail ou sur un avenant, ne peut justifier à elle seule
le licenciement du salarié.

Les objectifs doivent être réalistes et réalisables et compatibles avec le marché. Le salarié doit
disposer des moyens de les atteindre.
Les juges prennent en compte les performances des périodes précédentes et celles des collègues à
titre de comparaison.
La marge de manœuvre laissée au salarié doit lui permettre d’agir pour atteindre les objectifs.
Exemple : on ne peut reprocher à une caissière de ne pas atteindre des objectifs en termes de CA.

Par ailleurs, le salarié peut invoquer des circonstances extérieures l’ayant empêché d’atteindre ses
objectifs.
Ex : la maladie, l’arrivée d’un nouveau concurrent, la conjoncture économique, la non livraison des
clients, l’échec d’une campagne publicitaire, la modification de la politique commerciale telle une
baisse des ristournes, grèves, …
En cas de licenciement, l’employeur doit prouver que la non atteinte de cet objectif résulte soit de
négligences du salarié ou d’insuffisances professionnelles.
Sont pris en compte : l’expérience, l’ancienneté, le secteur.
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Un salarié peut être licencié s’il disposait des moyens nécessaires, que son secteur d’activité se
« porte bien » et qu’il avance des preuves de négligences entraînant une insuffisance de résultats.

B) La renégociation des objectifs

La clause doit prévoir une renégociation au minimum chaque année ou lors de circonstances
exceptionnelles, par exemple : l’arrivée d’un nouveau concurrent, une production défectueuse, des
grèves dans l’entreprise, des faillites de clients, des troubles dans un pays importateur, …

IV- La clause de dédit-formation

La clause de dédit-formation figure sur un avenant et elle impose au salarié de rester un certain
temps dans l’entreprise après avoir reçu une formation.
A défaut, le salarié devra rembourser tout ou partie des frais supportés par l’entreprise. Cette somme
s’appelle une « indemnité de dédit ».
Le but est de dissuader le salarié de quitter l’entreprise avant que les frais de formation ne soient
amortis.

A) Conditions de validité

• Un écrit doit contenir cette clause avant que la formation ne débute. Il doit préciser la nature
de la formation, les dates, la durée, le coût réel et détaillé, le montant et les modalités de
remboursement.

• La clause ne peut figurer dans les contrats comportant une formation : contrat de
professionnalisation, d’apprentissage.

• La formation doit être réelle et nécessiter des frais chiffrables. Les formations sur » le tas »
sont donc exclusses. Les frais doivent excéder les obligations légales ou conventionnelles de
l’employeur en matière de formation. Le minimum légal est de 1,5 % de la masse salariale.

• La clause ne doit pas avoir pour effet de priver le salarié de son droit de démissionner, par
exemple à cause d’un montant excessif.

B) Application (mise en œuvre)

La clause de dédit formation ne peut s’appliquer qu’en cas de démission du salarié sauf si la
démission a pour cause une faute de l’employeur. Elle ne s’applique pas si la rupture du contrat est à
l’initiative de l’employeur (licenciement).

C) Montant de l’indemnité de dédit (du dédit)

Le montant est fixé en fonction des frais réellement engagés et ne doit pas être excessif. Le montant
peut être fixe ou dégressif dans le temps. Le juge peut réduire le montant s’il est manifestement
excessif par rapport à la réalité des frais engagés.

Le salarié n’a pas à rembourser son salaire. Il est délié de la clause si la formation n’a pas pu être
assurée en totalité.

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V- La clause de non concurrence
A) Définition et objectifs

C’est une clause prévue dans le contrat de travail ou dans la convention collective par laquelle le
salarié s’engage à ne pas exercer pendant un certain délai à partir de la cessation de la relation de
travail et ce, quelle qu’en soit la cause, une activité concurrente à celle de l’ancien employeur pour
son propre compte ou d’un nouvel employeur.

Elle s’applique quel que soit le motif de rupture, même une rupture d’essai et même en cas de
licenciement abusif. Toutefois, des cas peuvent être exclus dans la clause comme par exemple la
rupture d’essai.
Elle peut être prévue dans tout contrat de travail ou d’apprentissage/professionnalisation.
Le but est de protéger la clientèle et le savoir-faire de l’ancien employeur.

Ne pas confondre :

Clause de non concurrence Obligation de non concurrence

La clause doit être écrite. Inhérente à tout contrat de travail : obligation de


loyauté de la part du salarié vis à vis de l’employeur
(n’a pas à être écrite).

Elle s’applique à partir de la cessation de la relation S’applique pendant la durée du contrat de travail.
de travail.

B) Validité
1) Conditions de validité

Ces conditions sont cumulatives

• La clause doit être limitée dans le temps : la durée doit être fixée et non excessive. Le plus
souvent, elle est fixée dans la convention collective (comprise entre 2 et 4 ans en général).
• Elle doit être limitée dans l’espace : la zone d’interdiction doit être déterminée, précise et
fixée en fonction du secteur géographique dans lequel s’exerce la concurrence : le champ
d’intervention.

• Elle doit être limitée dans les activités : les activités interdites doivent être précises, la clause
ne devant pas entravée la liberté du travail en aboutissant à l’impossibilité du salarié
d’exercer une activité professionnelle conforme à sa formation, ses connaissances et à son
expérience.

• Elle doit être indispensable à la protection des intérêts légitimes de l’entreprise : elle ne peut
donc être imposée qu’a des salariés qui sont en contact avec la clientèle et/ou dont les
connaissances risqueraient de causer un important préjudice si elles étaient apportées à la
concurrence.

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• Elle doit comporter une contrepartie pécuniaire : c’est-à-dire une indemnité compensatrice
appelée « indemnité de non concurrence » en contrepartie de la gêne occasionnée et ce,
quelle que soit la cause de rupture du contrat de travail.

L’indemnité est due même si le salarié a retrouvé un travail et elle ne doit pas être soumise à
conditions. Le montant est prévu par la convention collective ou par le contrat de travail et il
doit être significatif et proportionné à l’engagement de non concurrence : en fonction de la
durée et du champ d’application.
Un montant dérisoire est assimilé à une absence de contrepartie et par conséquence la
clause est nulle.
L’indemnité à la nature juridique d’un salaire ; elle est donc soumise à cotisations sociales et à
l’IR. L’action en paiement se prescrit en 3 ans. Elle figure sur le bulletin de paie et donne droit
à une ICCP (10%).
La contrepartie pécuniaire ne doit pas être versée avant la rupture du contrat. Elle peut être
versée en une seule fois ou de manière échelonnée pendant la période de non concurrence.
Le versement échelonné est recommandé car si la clause est violée, l’employeur pourra
interrompre les versements alors que si la contrepartie a été versée en une seule fois,
l’employeur n’est pas certain d’être remboursé.

2) Conséquences du non-respect des conditions

Si les 5 conditions cumulatives ne sont pas respectées, la clause est en principe nulle. Toutefois, la
Cour de Cassation reconnaît au juge du fond le pouvoir de modérer la clause en réduisant la durée ou
la zone géographique ou le champ des activités interdites.
Si la contrepartie pécuniaire n’est pas payée, le salarié est libéré de son obligation. Elle est toutefois
due pour le temps ou la clause a été respectée.

3) Possibilité de renonciation à la clause

La renonciation par l’employeur le dégage de l’obligation de verser la contrepartie, mais cette


possibilité doit être prévue dans la C.C ou dans le contrat de travail ou bien le salarié doit donner son
accord.
L’employeur doit l’annoncer avant la rupture du contrat de travail ou respecter un délai prévu par la
C.C ou par le contrat de travail ou sinon il doit respecter un délai raisonnable après la notification de
la rupture du contrat de travail (entre 15 j. et 1 mois selon la jurisprudence).
Cette possibilité est souvent utilisée en cas de rupture d’essai.

La mention « libre de tout engagement » figure souvent sur le reçu pour solde de tout compte. Cette
mention ne signifie aucunement la renonciation à la clause, elle signifie que la relation de travail est
terminée et que le salarié peut être engagé par un autre employeur.

4) La responsabilité en cas de violation de la clause


a) La responsabilité du salarié vis-à-vis de son ancien employeur

C’est une responsabilité de nature contractuelle.


Le salarié s’expose à la fois à devoir rembourser la contrepartie et à devoir réparer le préjudice subit
sous forme de dommages et intérêts si l’ancien employeur en rapporte la preuve.
Le salarié peut être contraint par un juge de cesser son activité, éventuellement sous astreinte.
Dans tous les cas, le CPH est compétent.

21
Réussir Mon DCG
b) La responsabilité du nouvel employeur vis-à-vis de l’ancien

Le nouvel employeur est solidairement responsable avec le salarié dès lors qu’il a connaissance de
l’existence de la clause. C’est une responsabilité extracontractuelle.
Il peut s’en dégager en licenciant le salarié pour motif réel et sérieux, il s’agit même ‘une faute grave :
dissimulation de clause de non-concurrence.

Il peut, de plus, être condamné à indemniser l’ancien employeur pour concurrence déloyale.

VI- La clause pénale

Elle prévoit le paiement forfaitaire d’une somme fixe ou sous forme d’astreinte en cas de violation
d’une clause d’un contrat.
Elle complète souvent une clause de non concurrence.
Le juge peut augmenter la clause si elle est manifestement dérisoire ou la réduire si elle est
manifestement excessive.

VII- Principales clauses illicites

Sont illicites les clauses qui contreviennent au code du travail, à l’ordre public, aux textes
conventionnels, aux droits fondamentaux et aux libertés individuelles.
Elles sont réputées non écrites et donc soit éliminées soit remplacées par les dispositions d’ordre
public.
Si elles portent sur un élément déterminant du consentement, le contrat est nul.

A) Clauses portant une atteinte injustifiée à la liberté du salarié

L’employeur doit laisser :


 La liberté de se vêtir ; sauf hygiène, sécurité, contact avec la clientèle ou nécessité d’une
profession.
 La liberté du choix du domicile sauf en cas d’emploi logé.
 La liberté de mariage ; les clauses de célibat sont interdites.
 La liberté de conscience et d’opinion ; sauf dans les entreprises dites de « tendance ».

B) Clauses prévoyant des motifs de licenciement

Ex : la non atteinte d’objectifs.


En effet, les juges ont un pouvoir d’appréciation du caractère réel et sérieux d’un licenciement ; ils
doivent pouvoir exercer un contrôle.

C) Clauses de départ à la retraite

On ne peut pas prévoir contractuellement le départ en retraite d’un de ses salariés. Cette clause est
interdite.

22
Réussir Mon DCG
23
Réussir Mon DCG
Chapitre : La TVA : Principes et champ d’application

Section 1 : Principes et mécanismes

I- Principes

TVA = impôt indirect sur la consommation collectée par l’intermédiaire des entreprises.

TVA à payer = TVA collectée – TVA déductible

La taxe totale est :

 Assise sur la consommation et calculée sur le prix de vente total du produit ou service.
 Supportée par le consommateur final.
 Perçue progressivement.

II- Règle générale d’application

La déclaration de TVA récapitule :

 La TVA collectée pendant la période : l’entreprise doit calculer et facturer la TVA à ses clients.
Elle est censée collecter la TVA correspondante pour le compte du fisc.
 La TVA déductible : en contrepartie elle dispose du droit de déduire la TVA qui lui a été
facturée par ses fournisseurs.
 La TVA à payer : l’entreprise ne verse à l’État que la différence.

Section 2 : Le champ d’application de la TVA

I- Les opérations imposables


A) Les opérations imposées en raison de leur nature

 Livraison de biens meubles corporels et prestations de services :


- Livraison de biens : est considéré comme une livraison de biens le transfert de pouvoir de
disposer d’un bien meuble corporel comme un propriétaire.
- Prestations de services : autre que les livraisons de biens meubles corporels, on y trouve :
 Les travaux immobiliers
 Transport, réparation, vente à consommer sur place…
 Le travail à façon

24
Réussir Mon DCG
 Activité économique à titre onéreux :
- Notion d’activité économique : ne sont pas en principe visés les activités des services
administratifs, sociaux...
- Notion d’opération effectuées à titre onéreux : une contrepartie est nécessaire quel que
soit sa nature et son montant
- Cas particuliers :
 Pour être soumis à TVA les indemnités devront correspondre à la contrepartie
d’une prestation de service individualisée.
Sont soumises à TVA celles qui rémunèrent un service ou une livraison, sont hors
champ d’application les réparations d’un préjudice.
 Subvention : la TVA est non applicable si cela ne constitue pas la rémunération
d’une prestation individualisée.

 Qualité d’assujetti :
Sont assujettis à la TVA les personnes qui effectuent de manière indépendante une activité
économique quels que soit le statut juridique.

B) Les opérations imposées en raison d’une disposition législative

Les livraisons à soi-même (LASM) :

Il s’agit des cas ou l’entreprise immobilise, consomme ou attribue à son personnel, à ses dirigeants
ou à des tiers, des biens ou services destinés à l’activité de l’entreprise qu’elle a produits et qui
auraient pu être vendu.

 Prélèvement pour les besoins de l’entreprise = autofabrication :


- Immobilisation : livraison à soi-même soumise (LASM) à la TVA si l’acquisition auprès
d’un autre assujetti ne donne pas droit à déduction totale de la TVA.
- Stocks : LASM soumise à TVA si l’acquisition auprès d’un assujetti ne donne pas droit à
déduction totale de la TVA.
- Prestation de service : non soumise à TVA.

 Prélèvement pour les besoins autres que ceux de l’entreprise = autoconsommation :


Immobilisation, stocks et prestation de service : LASM soumise à TVA, lorsque la TVA sur les
biens utilisés pour fabriquer les biens ou rendre les services a été déduite.

II- Les opérations exonérées de TVA


A) Principes

Diverses opérations qui part nature entre dans le champ d’application de la TVA en sont exonérés par
le loi, les personnes qui les réalisent sont des assujettis mais ne sont pas redevables de la TVA sur ces
opérations.

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Réussir Mon DCG
B) Les exonérations liées au commerce extérieur

 Exportation vers des pays hors UE


 Livraison intracommunautaire

C) Les exonérations liées à la nature de certaines activités

 Activités médicales et paramédicales


 Activités d’enseignement
 Services de caractère social, éducatif, culturel, sportif
 Opérations de bourses ou d’assurance
 Intérêts, agios, escomptes, cessions de créances, prêts
 Commission sur tenue de comptes, sur effets, affacturage

III- Les opérations imposables sur options


A) Les intérêts de l’option

L’option sur des opérations normalement exonérée conduit l’assujetti à collecter la TVA s’ils sont eux
même assujetti cela lui permettra :

 De déduire de la TVA sur les achats correspondant à ses opérations


 De constituer dans certains cas un crédit de départ

B) Principales activités et opérations pouvant être soumises sur option

Bénéficiaire de l’option Activités concernées

Membres de certaines professions libérales Avocats, auteurs des œuvres de l’esprit, artiste
interprètes, lorsqu’ils bénéficient de la
franchise en base de TVA (> à 42 900 : activité
exonéré de TVA)

Banque, établissement financiers Pour les commissions perçues à l’occasion de


certaines opérations portant sur des crédits,
effet de commerce, escomptes…

Les loueurs Location de locaux nus à usage professionnel,


industriel ou commerciale

Les collectivités locales Fourniture d’eau, assainissement…

Les petits redevables Redevables dont le chiffre d’affaire annuel


n’excède pas 82 800 € HT.

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Réussir Mon DCG
Section 3 : Les régimes particuliers de TVA

I- Le régime fiscal des biens d’occasion

Les cessions de biens mobiliers d’investissement qui ont ouvert droit à une déduction de la TVA
totale ou partielle lors de leur acquisition sont soumises à TVA quels que soit la qualité du
cessionnaire.

Cession exonérées :

 Certaines cessions d’immeubles


 Cessions de biens mobiliers d’investissements suivants :
o Les biens utilisés pour une activité ou un secteur non soumis à TVA
o Les biens exonérés lors de leur acquisition
o Les biens dont la cession est expressément exonérée

II- Le régime fiscal des locations


A) Principes

Les locations sont soumises à TVA, mais il existe beaucoup de dérogations.

B) Les locations soumises obligatoirement à la TVA

 Locations d’immeubles et de terrains professionnels aménagés


 Location de biens meubles corporels
 Location de biens ou droits incorporels : location ou mise en gérance de fonds de commerce
et les concessions de brevet
 Location de garages et parkings

C) Les locations soumises à TVA sur option

 Les locations pouvant bénéficier de l’option :


Location de locaux nu à usage professionnel : si la location est consentie à un locataire non
assujetti à la TVA, l’option ne peut être exercé qu’avec accord du locataire, elle doit être
inscrit au bail et avoir une durée d’au moins 6 mois.

 Conséquence de l’option :
o Pour le propriétaire : cela lui permet de récupérer totalement ou partiellement la
TVA ayant grevé le coût de la construction et cela permet aussi de déduire la TVA sur
les charges afférentes à cet immeuble.
o Pour le locataire : s’il est assujetti il peut déduire la TVA grevant le loyer.

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Réussir Mon DCG
D) Les locations exonérées sans possibilité d’option

Les locations d’immeubles nus destinés à l’habitation sont exonérées de TVA sauf si elles sont
effectuées dans des conditions similaires à celles des établissement hôtelier exploité de manière
professionnel (fourniture linge de maison, réception…)

III- La TVA immobilière

Opérations imposables :

 Cessions imposables de plein droit :


- Immeubles neufs : qui ne sont pas achevés depuis plus de 5 ans ;
- Terrain à bâtir : constructibles au regard des règles de l’urbanisme ;
- Droits assimilés on trouve notamment :
 Droits réels immobilisés
 Droits relatifs aux promesses de ventes
 Livraison à soi-même d’immeubles

 Cession exonérées mais avec option possible :


- Immeubles achevés depuis plus de 5 ans (mais option) ;
- Terrains autres qu’à bâtir.

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Réussir Mon DCG
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Réussir Mon DCG
Chapitre : L’histoire de la pensée économique

I- Les prémices de la pensée économique


A) Le mercantilisme

Mercantilisme : terme anachronique forgé par les économistes libéraux pour mieux identifier le
système de pensée et les doctrines auxquels ils entendent s’opposer.

Le mercantilisme est un système de pensée qui émerge comme un symbole de la nouvelle attitude
qui se rend vis-à-vis des pratiques économiques et de leur place dans l’ordre social.

1) Les hommes

Les mercantilistes ne sont pas des penseurs mais des « hommes de l’art », marchands et financiers.

2) La doctrine

 De la richesse : pour les mercantilistes la richesse monétaire est associée à la possession de


métaux précieux.
 Du commerce : pour les autres mercantilistes : commerce : source d’enrichissement.
La notion de balance de commerce : pour que la nation s’enrichisse il faut que sa balance du
commerce soit excédentaire c’est-à-dire que la valeur de ses exploitations dépasse celle de
ses importations.
 De l’État : il doit intervenir dans l’économie : la meilleure manière de garantir un commerce
extérieur excédentaire est que l’État mette en place une politique tarifaire protectionniste
favorisée par les importations.

3) Les variantes nationales

 Le bullionisme ibère : l’Espagne et le Portugal introduisent les monnaies d’or et d’argent.


 Le commercialisme britannique : les mercantilistes britanniques vont insister sur
l’importance du commerce maritime. Ces acteurs plaident pour un monopole du transport
maritime britannique.
 Le colbertisme français : les acteurs français développent une idée pour attirer des métaux
précieux, ils développent l’artisanat et l’industrie.

30
Réussir Mon DCG
B) François Quesnay et la physiocratie

F.Quesney fonde le premier courant de pensée organisé en économie politique visant à influencer les
débats politiques d’une conception rationnelle de la société.

La physiocratie fournit une représentation de l’économie marquée par les caractéristiques de la


société française de l’époque à dominante agricole.

Elle innove sur de nombreux aspects théoriques :

 La représentation de l’économie comme système de structure.


 La distinction entre le capital et le surplus.
 La distinction entre le travail productif et improductif.

1) Les hommes

Parmi les précurseurs de ce « libéralisme à la française » on peut citer :

 Pierre de Pesant
 François de Quesney
 Vincent de Gournay

2) La doctrine

Elle est trait pour trait un véritable anti-mercantilisme.

 La nature de la richesse : est constituée de biens matériels et non de monnaies d’or et


d’argent.
 Les causes de la richesse : l’agriculture seule est productrice de richesses.
 L’industrie est réputée pour être « stérile » ne faisant que transformer les richesses mais ne
créant pas de surplus.
 L’ordre naturel du « tableau économique » : l’objectif de Quesnay dans son tableau est de
décrire la circulation des richesses entre les différentes classes de la société et donc de
révéler « l’ordre économique naturel »
 La richesse : produit net est donc dégagée par le seul travail agricole à la condition que les
avances foncières soient réalisées.

3) La naissance d’un paradigme et d’une science

 L’apparition d’une science économique : un grand nombre voient dans Quesnay et la


physiocratie la première école d’économiste moderne.
Un auteur revendique pour la première fois que l’harmonie sociale repose sur un ordre
économique qui est considéré comme l’ordre naturel des sociétés.
 Nécessairement libérale à son origine : la politique ne domine plus l’économie en
importance, c’est l’inverse.
 La physiocratie pratique et son dépassement : la physiocratie n’a pas l’honneur d’être citée
comme fondatrice de la science politique pour 3 raisons :

31
Réussir Mon DCG
 La physiocratie pratique : qui souhaitait des réformes mais ses théories sur la liberté
individuelle nécessaire au développement du royaume s’accordaient mal avec le
pouvoir absolu.
 Sur le plan analytique : son insistance sur la productivité exclusive de l’agriculture
mettait la physiocratie en décalage avec son temps.
 Sur le plan conceptuel : le tableau laissait ouvert les questions de la valeur, des
revenus …

II- Le courant classique


A) Adam SMITH

SMITH a fondé l’école libérale classique, son analyse est construite sur un texte de l’époque : ma
révolution industrielle anglaise.

L’Angleterre bientôt rattrapé par la France vie une transformation économique et sociale majeur.

Dans son ouvrage SMITH aborde 5 thèmes : la division du travail, le capital, le progrès de l’opulence,
le marché et le commerce, l’action de l’État.

Jusqu’ici les économistes définissaient la valeur des biens par leur utilité.

SMITH bouscule cette certitude en distinguant la « valeur d’usage » qui dépend de la satisfaction que
le bien procure à la société et la « valeur d’échange » d’un bien, c’est la quantité d’autres biens que
l’on peut obtenir en échange du bien produit.

La monnaie n’est pas une valeur d’usage mais une valeur d’échange.

Pour SMITH, les sources de revenus se distinguent en 3 groupes :

 Les salaires : ils dépendent des conditions du marché du travail et sont donc flexibles.
 Les profits : ils résultent d’une partie de la valeur ajoutée par les ouvriers à la matière brute
qu’ils travaillent.
 La rente foncière : elle provient d’une combinaison entre le travail réalisé et le capital
immobilisé.

La division du travail est le maitre mot de la pensée de SMITH, elle est source d’augmentation de la
productivité grâce à l’élimination des pertes de temps de passage d’une tâche à l’autre et à l’effet
d’expérience obtenue dans la répétition de la tâche.

Pour SMITH, les échanges internationaux sont indispensables à la bonne marche de l’économie.

À partir de ce constat sur les « avantages absolus » dont disposent les nations entre elles, on
retrouve cette idée dans le principe de la « main invisible » de STMITH.

La « main invisible » est celle du marché et plus encore du libre-échange qui encourage la
concurrence de la division du travail qui accroit la productivité et l’initiative individuelle qui profite à
tous.

B) David RICARDO

Il expose ses théories sur la valeur du travail, la réception des revenus et les avantages comparatifs. Il
s’oppose aux grandes lois de fonctionnement de l’économie.

32
Réussir Mon DCG
Distinguant ensuite le travail direct et indirect, il en conclut qu’une part de cette valeur provient aussi
de l’utilisation du capital.

Selon lui le travail est payé au niveau qui permet subsistance de paysan ou ouvrier.

RICARDO s’oppose à l’augmentation mécanique des rentes provoquée par la décroissance des
rendements agricoles et plaide la suppression des corn laws : lois protectionnistes qui restreignent
les achats de blé à l’étranger.

RICARDO démontre que tous les pays peuvent tirer des bénéfices du commerce s’ils se concentrent
sur les biens qu’ils produisent le mieux relativement aux autres pays = avantages comparatifs.

C) Jean Baptiste SAY

3 thèses majeures :

 La théorie de la répartition : SAY part de l’idée que la production se réalise grâce à 3


facteurs : le travail humain, le capital et les agents naturels.
Les hommes, les machines et la matière première sont associés pour créer les produits
nécessaires à la satisfaction des consommateurs.
Les salaires et profits sont déterminés en fonction de l’offre et la demande.
 Théorie de la valeur : SAY élargit la notion de travail productif à l’ensemble des services :
médecin, militaire.
 « Lois des débouchés », un produit terminé offre dès cet instant un débouché à d’autres
produits.
L’offre engendre la demande et non l’inverse.

D) Thomas MALTUS

Dans son « Essai sur le principe de la population », il s’intéresse à la corrélation entre l’évolution la
production agricole et l’accroissement de la population.

III- La pensée marxiste

Marx : Vision dynamique de l’histoire.

Il envisageait 2 types de société :

 Une société socialiste : la dictature de prolétariat : le peuple qui dirige.


 Une société communiste : société sans classe, l’égalité parfaite, dépérissement de l’État.

A) Théorie de l’exploitation

Marx développe une théorie de valeur du travail : la valeur d’une marchandise se mesure par le
temps de travail moyen nécessaire à sa production.

33
Réussir Mon DCG
Marx distingue :

 Valeur d’échange : qui a une base objective.


 Valeur d’usage : qui dépend de l’utilité et est donc subjective.

B) Baisse tendancielle du taux de profit

3 remarques pour Marx :

 Le capitalisme souffre d’une contradiction importante : la concurrence et les besoins de gains


de productivité de plus en plus importants poussent à développer la division du travail dans
les entreprises.
Remplacement de l’homme par les machines = substitution du capital au travail.

 Conséquence de la substitution du capital au travail : diminution du taux de profit : blocage,


accumulation du capital.
La diminution du taux de profit entraine une diminution de possibilité d’autofinancement.

IV- Le courant néo-classique


A) La notion d’utilité marginale

Pour les classiques, c’est la quantité du travail incorporé qui détermine sa valeur d’échange.

Les néo-classiques sont des êtres rationnels qui raisonnent à partir de l’utilité marginale, c’est-à-dire
à partir de l’utilité de la dernière unité disponible d’un bien consommé.

B) L’équilibre du consommateur

Le consommateur rationnel cherche à maximiser sa satisfaction : il fait des choix sous contrainte de
revenu : il va opérer un calcul macroéconomique.

C) L’équilibre du producteur

Le producteur rationnel cherche à maximiser son profit.

La rémunération d’un facteur de production s’effectue à sa productivité marginale, c’est-à-dire qu’il


va par exemple embaucher jusqu’à ce que la productivité marginale qui est décroissante soit égale au
salaire.

D) L’équilibre général Walrassien

Concurrence pure et parfaite, 5 conditions :

 L’atomicité du marché : sur le marché : multitudes d’offreurs et de demandeurs mais


personne ne peut avoir d’influence sur le prix du marché.
34
Réussir Mon DCG
 L’homogénéité du marché : les agents et les biens se distinguent que par leur caractère
intrinsèque.
 La transparence du marché : tous les offreurs et demandeurs ont la même information pour
l’asymétrie de l’information.
 La libre entrée des marchandises : numerus clausus sur certaines conditions.
 La mobilité des facteurs de production : ils doivent être mobile sur le marché sinon il fausse
la concurrence.

L’optimum de Pareto : situation qui ne peut améliorer la satisfaction d’un agent économique sans en
détériorer celle d’un autre.

V- L’analyse Keynésienne
A) Sa vie

JM KEYNES est un libéral, c’est un non conformiste qui a bâti sa vie sur l’ambivalence.

Non conformiste sur ses prises de position qui sont décalées par rapport au moment.

B) Sa pensée

Il va s’opposer au néo-classique.

 Contrairement au néo-classique : KEYNES mène une analyse macroéconomique en terme de


circuit économique pour étudier les flux réels et monétaires circulant entre les agents
économiques.
Il met l’accent sur l’interdépendance entre les différents agrégats de l’économie et considère
que l’intérêt général est supérieur à la somme des intérêts particuliers.

 La demande effective : commande le niveau de la production et le niveau de l’emploi.


C’est à partir de ces prévisions que les entrepreneurs vont déterminer le volume à produire
et donc le niveau de l’investissement et de l’emploi nécessaire pour réaliser la production.

Pour lui 3 motifs d’épargne :

 Les motifs de transactions : qui pour lui n’est pas néfaste car l’épargne revient à court terme
dans le circuit économique de consommation.
 Le motif de précaution : pour se prémunir contre les risques à venir.
 Le motif de spéculation en vue de réaliser des plus-values : les encaisses dépendent des taux
d’intérêt et échappent à la demande car elle ne finance ni consommation, ni investissement.

C) L’autorégulation du marché

Pour augmenter la demande de consommation KEYNES dit qu’il faut créer des emplois :

 Il faut augmenter les bas revenus qui ont plus forte progression marginale à consommer.
 Mettre en place une protection de la société : État Providence.

35
Réussir Mon DCG
Pour augmenter les dépenses d’investissement, il faut :

 Diminuer les taux d’intérêts et accroitre l’écart entre le taux d’intérêt et le rendement
souhaité des investissements.
 L’État doit pratiquer un déficit budgétaire en augmentant les dépenses publiques.

Critiques faites à KEYNES :

 Année 80, contestation des libéraux au niveau des idées Keynésiennes : inflation à cause des
idées de KEYNES car il est trop laxiste.
 Il a raisonné dans le cadre d’une politique fermée, il n’a pas envisagé les effets de la
mondialisation sur les relances de l’activité.
 Si cette relance de l’activité est mal pilotée : cela entraine le développement de
l’endettement.
 La diminution des taux d’intérêts directeurs n’entraine pas forcément l’augmentation de
l’investissement ou de la consommation des ménages.

VI- La pensée économique contemporaine


A) Le renouveau de la pensée libérale

 L’école de l’économie de l’offre 


 Cette école s’oppose à la théorie Keynésienne de la demande et considère que c’est
l’offre qui crée la demande et non l’inverse. Elle reprend la loi des débouchées de
SAY.
 Le meilleur moyen d’obtenir sur le moyen et long terme une croissance économique
élevée est d’aider les entreprises à produire.
 Toute politique visant à augmenter la demande au détriment de l’offre est récessive.

 L’école monétariste :
 Pour les monétaristes l’inflation est un phénomène monétaire : il réduit le pouvoir
d’achat de certains acteurs et modifie leur comportement.
 Augmenter la quantité de monnaie peut provoquer à court terme un mouvement
d’expansion économique et diminuer le chômage, mais à long terme elle est source
de perturbation durable du système économique.

 L’école des choix publics :


 Buchanan et Tullock remettent en cause le bien-fondé de la production de biens et
services publics par l’État.
 Les choix en matière d’investissements publics résultent de marchandages politiques
soumis aux pressions de groupes sociaux organisés.

 Les nouveaux classiques : condamne l’État : il doit annoncer les limites de son activité, appelé
aussi : école des anticipations rationnelles.

 Les modèles de croissance d’inspiration néoclassique comme celui de Slow par exemple. Ils
tracent le chemin d’une croissance équilibrée à long terme.

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Réussir Mon DCG
B) Le prolongement de l’analyse Keynésienne

 Synthèses des modèles néoclassiques et keynésiens : le modèle des biens et services et de la


monnaie synthétise les éléments essentiels des pensées néoclassiques et keynésiennes.
Il constitue un support conceptuel des politiques monétaires et budgétaire des années
d’après-guerre : « stop and go » : une politique budgétaire expansive qui conduit à des effets
inflationnistes qu’il faut limiter par une politique monétaire et une restriction budgétaire.

 La nouvelle macroéconomie keynésienne :


 Nouvelle macroéconomie keynésienne se fonde sur le postulat keynésien
traditionnel.
 Comme KEYNES, ces économistes considèrent que la monnaie n’est pas neutre et le
chômage involontaire possible.
 Contrairement à KEYNES, ils admettent que les agents économiques sont rationnels
et que le niveau de la production et de l’emploi sont déterminés par confrontation
de l’offre et la demande sur le marché.

C) Une réforme des thèmes marxistes

Un exemple de la théorie de la régulation : les représentants de cette école veulent expliquer les
raisons du ralentissement de la croissance dans les années 70. Pour eux les crises majeures sont des
crises de mutation entre un mode de régulation ancien et caduque qui ne permet plus de croissance.

D) Hétérodoxes et nouvelles voies de recherche en économie


1) Schumpeter

Il considère l’innovation comme seul justificatif du profit. Selon lui le progrès technique est à l’origine
de la « destruction créatrice ».

Pour Schumpeter, l’entrepreneur est l’agent programmateur des innovations économiques qui
stimulent la croissance et favorise les nouvelles structures.

Schumpeter a une vision dynamique de l’économie, 5 domaines d’innovations selon lui :

 L’innovation produit
 L’innovation procédés de fabrication
 L’innovation en organisation du travail dans la production
 L’innovation en matière de source d’approvisionnement
 L’innovation marché

2) L’institutionnalisme

Il incorpore le raisonnement économique dans un ensemble complexe « d’institution » c’est-à-dire


de règles, d’habitudes qui déterminent les actes des individus, des entreprises.

Il faut donc développer « des pouvoirs compensateurs » les syndicats de l’État dont l’intervention est
légitime.

37
Réussir Mon DCG
3) Les nouvelles théories de la croissance endogène

Ils mettent l’accent sur le rôle de l’innovation. La politique économique peut influencer la croissance
à long terme.

La croissance génère par elle-même le progrès technique, il permet l’acquisition de connaissances et


l’aptitude qui favorise la création d’infrastructures publiques.

38
Réussir Mon DCG
39
Réussir Mon DCG
Chapitre : La valeur et le temps

Section 1 : Les intérêts

I- La valeur du temps

Intérêt : ce sont des dédommagements versés au préteur qui renonce à la satisfaction qu’il
obtiendrait en dépensant immédiatement son argent.

Le préteur aurait pu employer lui-même son argent dans une activité commerciale qui lui aurait
rapporté des bénéfices.

II- Taux d’intérêt

C’est le rapport entre l’intérêt obtenu pendant une unité de temps et le capital prêté ;

Unité de temps choisie : année, trimestre, semestre…

2 modalités de calcul des intérêts :

 Intérêts simples : principalement utilisés pour les crédits de trésorerie à court terme.
 Intérêts composés : pour les prêts à plus d’un an.

Section 2 : Système des intérêts simples

I- Calcul des intérêts simples

Les intérêts simples sont proportionnels au capital, à la durée du prêt et au taux.

I : intérêt

C : capital prêté

t : taux d’intérêt relatif à l’unité de temps

n : durée du prêt

L’intérêt : I =C x t x n

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Réussir Mon DCG
II- Escompte
A) Définition

C’est une forme particulière de prêt pratiquée par les banques.

La banque achète à un bénéficiaire un effet payable à terme et règle cet achat au comptant

B) L’escompte commerciale

Il est calculé en pratique par les banques, c’est un intérêt simple qui est proportionnel à la valeur
nominale de l’effet.

e : l’escompte

C : valeur nominale

t : taux d’escompte relatif à l’unité de temps

n : délai entre le jour de la négociation et l’échéance

e=𝐶x𝑡x𝑛

Valeur actuelle = valeur nominale – l’escompte

Section 3 : Les intérêts composés

I- La valeur acquise d’un capital

Co : capital déposé à l’époque 0

Cn : valeur acquise à la fin de la période n

i : taux d’intérêt à une période de capitalisation

II- Valeur actuel d’un capital

Si on a la possibilité de placer ses capitaux au taux d’intérêt composé i, il est équivalent :

 De recevoir immédiatement un capital : C0 et de le placer pendant n période.


 Ou d’attendre la fin des n périodes pour recevoir un capital.

41
Réussir Mon DCG
III- Équivalence à intérêts simples

Échéance commune : l’échéance dite commune de plusieurs effets est l’échéance de l’effet unique
qui à la date d’équivalence à une valeur commerciale égale à la somme des valeurs actuelles
commerciales de ces effets.

IV- Équivalence à intérêts composés

 2 capitaux de valeurs nominales et d’échéances différentes sont équivalents à intérêts


composés à une date déterminée si escomptés à intérêts composés au même taux et dans
les mêmes conditions, ils ont, à cette date une même valeur actuelle.

 Un capital est équivalent à intérêts composés, à une date déterminée, à un ensemble de


plusieurs autres capitaux si la valeur actuelle de ce capital est égale à la somme des valeurs
actuelles des autres capitaux.

 2 groupes de capitaux sont équivalents, à intérêts composés, à une date déterminée, si la


somme des valeurs actuelles des capitaux du premier groupe est égale à la somme des
valeurs actuelles des capitaux du deuxième groupe.

V- Notion de taux équivalents


A) Taux proportionnels

Deux taux sont dit proportionnels quand ils sont proportionnels à la durée des périodes auxquels ils
s’appliquent.

B) Taux équivalent

2 taux correspondant à des périodes e capitalisation différentes sont dit équivalent quand ils
donnent la même valeur acquise à intérêts composés place pendant le même temps.

42
Réussir Mon DCG
Section 4 : Les annuités
Annuités : ce sont des sommes payables à des intervalles de temps égaux, la période peut avoir une
durée quelconque : année, mois, semestre… mais reste constante.

Lorsque le montant de chaque versement périodique reste identique on parle d’annuité constante.

Ce versement a pour but, soit de constituer un capital on parle d’annuité de capitalisation, soit de
rembourser une dette.

I- Évaluation à une date donnée d’une suite d’annuités constantes


A) Valeur acquise par une suite d’annuités constantes

B) Valeur actuelle par une suite d’annuités constantes

II- Annuité de remboursement d’emprunt

1− ( 1+t ) −n
Vo=a
t

III- Valeur actuelle d’une suite d’annuités constantes perpétuelles

a
Vo=
t
A = Vo x t

43
Réussir Mon DCG
`

44
Réussir Mon DCG
Chapitre : Introduction au management

I- Définition et présentation des différents types d’organisation


A) Définition de l’organisation

Une organisation est un ensemble de moyens structurés constituant une unité de coordination,
ayant des frontières identifiables, fonctionnant en continu en vue d’atteindre un ensemble
d’objectifs partagés par l’ensemble de ses membres.

 Moyens :
 Humain
 Matériel
 Financier
 Physique

Ils sont structurés c’est-à-dire division des tâches et coordination.

 Une unité de coordination : la coordination doit aller vers un objectif, une direction partagée
par tous les éléments de localisation.
 Une frontière : savoir ce qui est dedans est hors de l’organisation.
 En continu : longtemps que cela existe.

 Caractéristiques de l’organisation :

 Division des tâches : coordination ;


 Distribution des rôles : qui fait quoi ;
 Système d’autorité ;
 Système de communication ;
 Système de contribution rétribution : donner des choses à l’organisation pour
espérer des rétributions.

 Diversité d’approches théoriques :


 Vue comme un mécanisme : bien réglé l’organisation ;
 Vu comme un groupement humain : l’homme n’est pas une machine.
 Ensemble d’interaction internes et externes ;
 Vue comme un lieu de contrat et de convention : règles formelles et informelles,
implicite ou explicite ;
 Vu comment un centre de décision : organisation vue uniquement comme une entité
qui prend les décisions.

B) Les différents types d’organisations


1) Les organisations publiques

 État, collectivités territoriales et organismes publics : sous forme d’impôts ;


45
Réussir Mon DCG
 Ressources essentiellement fiscal ;

 Mission de service public : elle est d’intérêt général et correspond aux attentes d’un
maximum de personnes.
 Principe de continuité, d’adaptation, d’égalité :
 Continuité
 Adaptation : tenir compte des évolutions ;
 Équité : égaux devant les services publics

2) Les organisations privées à but non lucratif

 Mènent des actions de satisfaction de leurs membres et/ou besoins de la collectivité sans
recherche de profit. Les associations remplissent une mission de service public.
 Forme association, syndicats, organisation non gouvernemental.
 Problème de financement : elles passent leur temps à chercher de l’argent.
 Bénévolat : contribution/rétribution : ce n’est pas forcément monétaire.

3) Les entreprises
a) Efficacité et efficience

Logique marchande, donc il y a une contrainte d’efficacité et déficience.

 Objective de profitabilité ;
 De productivité ;
 Et de rentabilité économique et financière.

b) Classification

 Secteur d’activité :
 Secondaire : industrie
 Tertiaire : service

Il faut s’adapter aux contraintes de chaque secteur.

Le poids du secteur tertiaire est de plus en plus important car beaucoup plus de personnes travaillent
dans le tertiaire du fait de l’externalisation, il y a eu un changement d’emploi mais aussi certains
emplois sont passés d’un secteur à l’autre à cause de l’externalisation.

 Par effectif :
 Micro entreprise : 0 à 9 salariés
 TPE : 0 à 19 salariés
 PME : 10 à 250 salariés
 ETI : entreprises de taille intermédiaire.

46
Réussir Mon DCG
 Critères financiers
 Forme juridique
 Notion de groupe

c) L’esprit d’entreprise

Schumpeter et la prise de risques. Selon Schumpeter, le profit est la contrepartie du risque.

Le capitalisme est porté par des entrepreneurs qui ont des capacités à prendre des risques.

d) Rôle macro-économique

L’entreprise crée les richesses des nations et les emplois.

Partage de la valeur ajoutée :

 Les salariés ;
 Collectivités locales états : sous forme d’impôts car ils ont mis à disposition des
infrastructures, ils soignent les salariés, éduquent les salariés ;
 Organismes financiers : prise de risques : rémunération sous forme d’intérêt fixe ;
 Propriétaires ou actionnaires : rémunération sous forme de dividendes : rémunération du
risque plus grand que les organismes financiers ;
 Autofinancement.

e) Pluralité des buts et des parties prenantes

On définit les parties prenantes comme tout le groupe ou individu qui peut affecter où est affecté par
la réalisation des buts d’une organisation.

Parties prenantes : les salariés, l’État, les organismes financiers, les propriétaires, les clients, les
communautés, l’autofinancement.

Chaque partie prenante a des intérêts qui lui sont propres. Toute personne qui participe à la réussite
de l’organisation ou les personnes affectés par la situation en interne de l’entreprise.

f) L’environnement

 L’environnement : c’est tout ce qui concerne l’entreprise mais qui est extérieur à l’entreprise.
 Le micro environnement : extérieur que j’influence.
 Clients : augmentation ou diminution des prix ;
 Fournisseur : par les paiements ;
 Prêteurs de capitaux et marchés financiers ;
 Organisme de formation initiale ou continue ;
 Collectivités territoriales : en terme d’emploi, d’impôts ;
 Opinion publique.

47
Réussir Mon DCG
 Le macro environnement : extérieur que je n’influence pas.
 Démographie : s’adapter à l’environnement ;
 Géographique : le climat ;
 Technologie : Internet.

II- Définition du management et rôle du manager


A) Définition du management

Le management c’est l’art de conduire une organisation vers la réalisation de ses buts fondamentaux.
C’est la capacité à prendre des décisions pour que l’organisation atteigne des objectifs.

Pour Drucker :

 Le management est un organe spécifique est distinctif de toute l’organisation.


 Il n’y a pas une seule façon de structurer l’organisation, mais une structure adaptée à la
mission de l’organisation.
 Il n’existe pas une seule façon de gérer les hommes. Il ne se gère pas, il faut les guider.
 Structure : division et coordination des tâches : elle doit être distinctif de chaque
organisation.
 La DRH gère les hommes : on ne légère pas mais en les guide : on ne peut pas gérer des
hommes comme des machines.

B) Rôle du manager

 Pour Fayole : c’est prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler.


 Gérer une organisation : capacité de pouvoir dans les années 80, un bon manager
prévoit ce qu’il se passe ;
 Organiser : coordination des taches ;
 Contrôler : que cela fonctionne.

 D’après Mintzberg : « Le management voyage au cœur des organisations ».


 Réalité aussi diverses : vice-président, évêque, entraîneur ;
 Résultats communs : autorité formelle, qui découle d’un statut, qui conduit à des
relations interpersonnelles et donc à de la forme l’information.

 Les rôles interpersonnels :


 Le symbole : obligation de nature cérémonial ;
 Le leader : responsable du recrutement, de la formation, doit motiver ses salariés ;
 L’agent de liaison : lien avec les personnes extérieures et l’organisation.

 Les rôles liés à l’information :


 Observateur actif : scrute l’environnement en recherche d’information, chercher à
recueillir l’information ;
 Diffuseur : répartir et diffuser une grande partie des informations ;
 Porte-parole : communique des informations sur l’organisation à l’extérieur.

 Les rôles décisionnels :

48
Réussir Mon DCG
 Entrepreneur ;
 Régulateur ;
 Répartiteur de ressources.

III- Le management face aux défis contemporains


A) La normalisation

 La normalisation est une solution du management face aux défis.


Une norme est un document de référence utilisée dans les échanges commerciaux :
 Règles, lignes directrices, caractéristiques ;
 Consensus entre l’ensemble des parties prenantes ;
 Établi par un organisme de normalisation reconnu ;
 Application volontaire.

Une norme est une bonne pratique partagée par toutes les parties prenantes, si l’une des parties
prenantes n’est pas d’accord, il n’y a pas de norme.

 La normalisation : à quoi ça sert ?


La normalisation est au cœur de votre activité :
 Langage commun ;
 Interopérabilité ;
 Outils de mesure ;
 Qualité et sécurité…

 Que peut-on normaliser ?


Les différents types de norme :
 Normes fondamentales : vocabulaire, symbole ;
 Normes de spécifications : caractéristiques et performance d’un produit, d’un
service ;
 Normes de méthodes d’essai : méthode d’analyse ;
 Normes d’organisation : système de management, logistique.

 Quelle est la différence entre normes et réglementations ?


Les documents de référence :
 Règlement : application obligatoire ;
 Norme : règles du jeu volontaire définie par consensus entre l’ensemble des acteurs
du marché ;
 Standard : spécifications établis par un groupe d’acteurs restreint.

Une norme est obligatoire lorsqu’elle est citée dans un texte réglementaire comme moyen unique de
satisfaire aux exigences de ce texte.

Raison pour rendre une norme obligatoire : sécurité, ordre public, prothèse actions des trésors
nationaux, efficacité de contrôle fiscaux.

49
Réussir Mon DCG
B) La RSE

Elle a pour but de rendre des comptes à l’opinion publique : objectifs économiques,
environnementaux et sociaux.

 Business « business of business is business » : les entreprises ne vont pas au-delà de la


demande de leurs consommateurs.
Elle influence sur le paiement de l’impôt car elle pèse parfois plus lourd que les pays.

 Historique de la RSE :
 Corporate responsability : réparer ou compenser les effets négatifs de son activité ;
 Théorie des parties prenantes : évaluer l’impact et l’influence de l’activité des
entreprises sur les parties prenantes qui deviennent légitimes ;
 Définition de la commission européenne : les entreprises de leur propre initiative,
contribuent à améliorer la société et à protéger l’environnement, en liaison avec les
parties prenantes.

 RSE et développement durable : la RSE est la déclinaison du développement durable


applicable aux entreprises.

 Trois conceptions de la RSE :


 Conception nord-américaine : approche morale des parties prenantes ;
 Conception européenne : application du développement durable de l’entreprise ;
 Conception financière de la RSE comme garde-feu financier : moyen de se prémunir
contre le risque de réputation.

 La démarche du niveau communautaire :


 Conseil européen de Lisbonne en 2000 : la RSE est inscrit au premier rang des
priorités politiques européennes ;
 Publication du livre vert de la RSE ;
 Création de l’alliance européenne pour la RSE : la commission encourage le
développement de la RSE comme démarche volontaire.

 Définition de la RSO : responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions
et de ses activités sur la société et l’environnement, se traduisent par un comportement
éthique et transparent qui :
 Contribue au développement durable, à la santé et au bien-être de la société ;
 Prends compte les attentes des parties prenantes ;
 Respecter les lois en vigueur et est en accord avec les normes internationales et de
comportement ;
 Est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mise en œuvre dans ses relations.

C) La gestion des risques

Tout cela montre que les organisations doivent être de plus en plus attentives aux risques qui
peuvent être :

 Risque commercial : échec d’un produit ;


 Risques techniques : défaut de production ;

50
Réussir Mon DCG
 Risque de marché : le marché qui n’existe plus du jour au lendemain ;
 Risques financiers et de change : augmentation du coût de la devise ;
 Risque de sécurité : accident industriel ;
 Risques sanitaires et écologique ;
 Risques terroristes : cyber attaque.

Les risques traditionnels : politique, économique, sociaux culturels, technologique.

Les nouveaux risques :

 Physiques et moraux : sécurité santé du personnel ;


 Informationnel : cybercriminalité, virus.

Un risque : c’est une situation dont l’occurrence est incertaine et dont la réalisation affecte les objets
de l’entité qui le subit.

Le management des risques :

 Mises-en place d’outils, de procédures, de modes de gestion pour : prévoir, anticiper, évaluer
et piloter.
 Choix de s’assurer ou non.

IV- Le management dans différents contextes


A) L’âge et la taille

 L’âge définit la structure de l’organisation.


 On s’intéresse de plus en plus à la spécificité de la gestion des PME-PMI : plus une
organisation elle vielle plus elle est formalisée.

B) Les différents types de production

 Industrie : automatisation de l’information.


 Service : servuction, problèmes de l’intangibilité (pas de stock), la participation du client dans
la production.

51
Réussir Mon DCG
52
Réussir Mon DCG
Chapitre : L’information et système d’information (SI)

I- La place du SI dans l’organisation


A) L’organisation et ses composants

L’organisation est un système, dans le cas des entreprises il se caractérise par différents composants :

La structure composée d’élément humain, incorporel, matériel.

Le réseau de flux :

 Flux Financier
 Flux physique
 Flux d’information

B) L’organisation et ses sous systèmes


1) Le système opérant

Permet la production physique de biens et de services, il est relié à l’environnement par les flux
externes et autres sous-système par les flux d’informations.

Son activité est contrôlée par le système de décision.

2) Le système de décision

 Il finalise l’organisation en lui fixant ses objectifs.


 Il est relié aux autres par les flux internes d’informations.
 L’analyse de l’environnement et le fonctionnement interne de l’organisation.

3) Le système d’information

Le système d’information fourni aux membres de l’organisation une représentation de l’état et du


fonctionnement de celle-ci face à son environnement.

II- Le SI

Un système d’information (SI) c’est l’ensemble structuré de ressources matérielles, logicielles,


humaines et organisationnelles.

53
Réussir Mon DCG
A) Les fonctions du SI

 Collecte de données :
o Le SI n’est d’aucune utilité s’il n’est pas alimenté de données.
o Ces données proviennent de l’extérieur, de l’intérieur de l’entreprise,
d’institutions.

 Le stockage des données :


o Les traitements successifs des données collectées et produites nécessitent à
chaque étape un stockage.
o Une fois saisi l’information doit être stockée de manière durable et stable.
o La sauvegarde des données est réalisée dans les bases des clients.
o L’archivage des données est imposé dans les contrats de travail des salariés.

 Le traitement des données :


o Correspond à la transformation du contenu ou de la forme de l’information par
programme informatique ou intervention manuelle.
o Chaque information peut générer une autre information.

 La diffusion de données :
o Une fois traitée l’information doit être diffusée aux différents acteurs et aux
différentes fonctions de l’organisation.
o Le SI doit permettre cette communication des données de façon sécurisée.

B) Le rôle du SI

Le SI contribue au pilotage de l’organisation des activités à l’intérieur.

Il est un vecteur de performance globale.

 SI opérationnel :
o Réalisation des actions de sécurisation des échanges, le câblage…
o Fourniture de services gestion des interconnexions entre entités…
o Mise en place de processus de résolution de problèmes, et de transferts des
données informatisées.

 SI stratégique :
o Nécessite de s’aligner sur la stratégie globale, d’évoluer et de se mettre au
service de cette stratégie.
o Une entreprise qui ne vend que via un site internet qui acquiert une filiale à
l’étranger ou qui fusionne avec une autre entité doit pouvoir conduire sa
stratégie grâce à un SI adapté et agile.

54
Réussir Mon DCG
C) Le SI et ses composants

3 composantes essentielles :

 Composante organisationnelles :
o Rythme et procédures de sauvegarde des données, identification des personnels
chargés de la sécurité du SI, respect des données à caractère personnel (RGPD),
circulation sécurisée des données vers les clients.
o Planification de l’organisation et de l’évolution du SI.

 Composante technologique :
o Dimension matérielles : ordinateurs, tablettes, téléphone… et adéquation avec
les besoins.
o Dimension logicielle : PGI, logiciels sécurisés…

 Composante humaine :
o Utilisateurs, informaticiens.
o Rôle central de la formation et des bonnes pratiques en matière d’usage du
numérique effectifs cohérents avec les besoins pour un fonctionnement optimal.

III- Les niveaux du SI


A) L’identification des niveaux du SI

Plusieurs dimensions du SI :

 Dimension métier : spécificités de l’organisation en lien avec les secteurs d’activité et


service concerné.
 Dimension fonctionnelles : compétence mise en place par la configuration
organisationnelle.
 Spécialité des applicatifs : gestion de production.
 Dimension technique agile : activité en réseau mondial de sous-traitants reposant sur
une forte connectivité.

B) Des interactions entre les sous-systèmes

Le SI est au cœur des sous-systèmes de l’organisation. Tous les acteurs doivent agir sur le SI pour
renforcer l’agilité. L’interaction entre ces sous-systèmes doit être dynamique et tournée vers la
performance globale de l’entreprise :

 Sous-système décisionnel doit permettre le traitement des informations internes et externes


nécessaires à toute prise de décision. L’utilisation de systèmes de gestion de bases de
données relationnelles, de PGI, de systèmes OLAP.
 Le sous-système opérant : est dédié aux métiers. Il les assiste dans leurs missions de collecte,
stockage, traitement et diffusion de l’information. Il satisfait le systèmes décisionnel.
 Le sous-système d’information offre les conditions de fonctionnement aux systèmes
décisionnels opérant, facilitant les échanges d’informations.

55
Réussir Mon DCG
IV- L’information
A) Définition

Une information est une donnée observée par un acteur, il l’interprète et la qualifie d’information si
elle contribue à l’action.

B) Les caractéristiques

La forme :

 Écrite ou picturale, oral, visuelle, olfactive, tactile, structurée ou non structurée, quantitatif,
numérique.
Les caractéristiques de coût et de valeur :

 Coût de la formation : c’est le coût de collecte, de traitement, de stockage et de destruction.


 La valeur de la formation : est appréciée au travers de sa capacité à réduire son incertitude.

C) La qualité de l’information

La qualité de l’information désigne sa capacité à répondre aux besoins de chaque organisation.

La qualité de l’information est indispensable pour différencier les organisations. Elle doit répondre à
certains critères :

 L’accessibilité :
o Disponible au moment opportun pour le destinataire.
o Conforme à la législation et aux droits d’accès des usagers, accès sécurisé.

 L’exactitude :
o Sources fiables, vérifiables, spécialisées, no déformées, à jour, adéquates.
o Informations créées en interne par des personnels compétents.

 La pertinence :
o Informations judicieuses et utiles.
o Informations appropriées à un problème de gestion donné.

 L’exhaustivité :
o Information complète au regard du besoin ou de la prise de décision.
o Production d’une information adéquate et disponible pour l’usage visé.

56
Réussir Mon DCG
D) Les sources internes et externes

Chaque organisation est amenée à utiliser des informations :

 Qui proviennent de l’extérieur (site internet, statistique, enquêtes…)


 Issue d’un processus généré en interne et destinées aux acteurs internes, aux partenaires
économiques et aux entités administratives.

Cette production en interne d’informations est régulière et prend des formes diverses :

 Établissement des documents de synthèse pour l’administration (bilan, compte de résultat,


annexes).
 Calcul du montant de la TVA due.
 Réalisation d’un bulletin de salaire électronique pour les salariés.

Les sources d’informations, qu’elles soient externes ou internes, elles obéissent aux mêmes critères
de qualité.

E) Procédure de contrôle de la qualité de l’information

Une procédure désigne les activités et missions à réaliser afin d’atteindre un objectif : la qualité de
l’information. Cela fait référence à tout ce qui est mis en œuvre pour favoriser, améliorer, planifier et
maîtriser la qualité.

L’information vient alimenter la prise de décision, déclencher l’action ou répondre aux obligations
légales et administratives. Elle constitue une ressource clé pour toute organisation et doit donc être
contrôlé.

Procédure de contrôle de la qualité de l’information :

 Identification de l’émetteur et du destinataire des données :


o Gestion des droits d’accès sur le SI.
o Mise à jour planifiée de cette gestion des droits d’accès.
o Utilisation de signature électronique.

 Utilisation optimale de l’information :


o Audit du SI pour diagnostiquer les failles qui peuvent impacter la qualité des
données.
o Utilisation de référentiels de bonnes pratiques (Cobit).
o Visibilité des conditions générales de vente (CGV) sur le site marchand.

57
Réussir Mon DCG
 Risques pesant sur la qualité de l’information :
o Mise à jour régulière des logiciels sécuritaires.
o Compatibilité des logiciels entre eux sur le SI à vérifier et à penser au moment des
choix applicatifs.
o Mise en place d’interfaces entre logiciels, d’échanges de données informatisées afin
de limiter les saisies.
o Mise en place d’une certification IOS 9001.
o Utilisation de protocoles https garantissant la sécurité des sites partenaires.

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Réussir Mon DCG
59
Réussir Mon DCG
Chapitre : La méthode comptable

I- Le bilan

C’est une photo de ce que prossède et doit une entreprise à un instant T qui est la clôture de
l’exercice.

C’est une image d’une entreprise à une date donnée présentée sous la forme d’un tableau qui dresse
de manière normalisée, la liste des biens qu’elle possède et les dettes dont elle est redevable.

La différence entre le total des biens possédés et les dettes représentent le patrimoine de
l’entreprise.

ACTIF PASSIF

Classe 2 : actifs immobilisés : Classe 1 : capitaux propres

 Immobilisation incorporelle  Capital (compte 101)


 Immobilisation corporelle  Résultat net accumulé
 Immobilisation financière
Actif circulant :
Emprunt à long terme (+ 1an) (compte16)
 Classe 3 : stocks
 Classe 41 : créances clients  Concours bancaires
 Classe 42,43, 44 : autres créances
 Classe 5 : disponibilités (banque et Dettes :
caisse)
 Dettes fournisseurs (compte 40)
 Dettes au personnel (compte 42)
 Dettes sociales (compte 43)
 Dettes fiscales (compte 44)
 Dettes aux associés (compte 45)

ACTIF :

Actif immobilisé :

 Incorporel : pas palpable : on ne le voit pas


 Logiciel : on achète le droit d’utiliser le logiciel
 Fonds de commerce : droit de reprise de la clientèle
 Droit de bail

60
Réussir Mon DCG
 Corporel : on le voit
 Terrains
 Constructions, Bâtiment
 Matériels
 Ordinateurs
 Travaux d’agencement

 Financière : actions

Actif circulant :

 Stocks : possession au moment de la photo


 Créances clients : non payer au moment du bilan
 Autres créances 

PASSIF

 Capitaux propres : servent au départ


 Résultat accumulés : l’entreprise fait des bénéfices
 Emprunts 
 Dettes

II- Les flux

Un flux économique : c’est un mouvement de valeur c’est-à-dire un transfert d’un agent économique
à l’autre de biens, services…

 Les flux réels :


 Mouvement de biens : achat ou vente de marchandises
 Mouvement de services : réparation de véhicule par un garagiste
 Mouvement de créances ou de dettes : tel qu’un remboursement d’emprunt

 Les flux financiers : mouvement de monnaie ou autres instrument de règlement.

III- Les comptes

Débits intitulé du compte Crédit

Emplois Ressources

Destination Origine

61
Réussir Mon DCG
Si total débit > total crédit : le solde est débiteur : emploi donc actif du bilan

Si total débit < total crédit : le solde est créditeur : ressource donc passif du bilan

IV- Le compte de résultat

Charges Produits

Compte 6 Compte 7

Charges exceptionnelles : Produits d’exploitations :

Comptes : 60, 61, 62, 63 Compte : 70, 71, 72, 74

Charges financières : Produits financiers :

Compte 66 Compte 76

Charges exceptionnelles : Produits exceptionnels :

Compte 67 Compte 77

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Réussir Mon DCG
63
Réussir Mon DCG
Chapitre : Les éléments constitutifs de l’actif et le cadre général de
l’évaluation et de la comptabilisation des actifs à l’entrée dans le
patrimoine de l’entreprise

Section 1 : Les éléments constitution de l’actif : Application du Code de Commerce.

Actif bilan composé des éléments suivants :

 Au titre de l’actif immobilisé : immobilisation corporelle, incorporelle et financière.


 Au titre de l’actif circulant : stocks et en-cours, avances et acomptes versés sur commandes,
créances, VMP et disponibilités.
 Comptes de régularisations.
 Prime de remboursement des obligations et écarts de conversion.

Section 2 : La définition, les conditions de comptabilisations d’un actif selon le PCG.

Un actif est un élément :

 Identifiable du patrimoine :
 Une immobilisation corporelle est identifiable si :
- Elle est acquise séparément
- Ou elle peut être individualisée
- Ou si elle fait partie d’un lot identifiable.

 Une immobilisation incorporelle est identifiable si :


- Elle est séparable des activités de l’entité : susceptible d’être vendue, transférée, louée.
- Ou si elle résulte d’un droit légal ou contractuel.

 Ayant une valeur économique positive pour l’entreprise :


- Générant une ressource que l’entité contrôle du fait d’évènements passés.
- Et dont elle attend des avantages économiques futurs.

Actifs non financiers :

 Immobilisations incorporelles, actif physique détenu :


- Soit pour être utilisé dans la production ou fourniture de biens et services ;
- Soit pour être loué à des tiers ;
- Soit à des fins de gestion interne.
Et dont l’entreprise attend qu’il soit utilisé au-delà de l’exercice en cours.

 Immobilisations incorporelles : actif non monétaire sans substance physique.

64
Réussir Mon DCG
 Stock : actif détenu :
- Pour être vendu dans le cours normal de l’activité ou en cours de production pour une telle
vente.
- Ou destiné à être consommé dans le processus de production.

Une immobilisation corporelle, incorporelle ou un stock est comptabilisé à l’actif si :

- L’entité bénéficiera des avantages économiques futurs ;


- Son coût ou sa valeur peut être évalué avec une fiabilité suffisante.

Les dépenses engagées pour créer en interne :

- Des fonds commerciaux, marques, titres de journaux…


- Ne peuvent être distingués du coût de développement de l’activité dans son ensemble
- Ces éléments ne sont donc pas comptabilisés en tant qu’immobilisation incorporelle.

Section 3 : Les actifs non financiers

2 catégories de titres

Titres immobilisés Titres de placement

- TP
- TIAP
- Autres titres immobilisés

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Section 4 : Évaluation des actifs à l’entrée : cadre général

Acquisition par voie d’échange :

L’analyse de la transaction
confirme la substance
commerciale Oui

La transaction à une
La transaction entraine une
substance commerciale
modification significative des
flux de trésorerie futurs ?

Valeur vénale évaluée de


Non façon fiable ?

La transaction n’a pas de


substance commerciale Valeur d’entrée = valeur vénale de
l’immobilisation acquise

775 = valeur vénale de


l’immobilisation acquise + soulte

Valeur d’entrée = valeur


comptable de l’actif
cédé – soulte

775 = VNC actif cédé

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Enregistrements comptables

 Acquisition par voie d’échange :

Hypothèse 1 : Les flux de trésorerie augmente à la suite de l’échange :

Donc :

Valeur d’entrée = valeur vénale du bien acquis

775 = valeur vénale du bien acquis + soulte

512 Banque   X

2 Immobilisation   X

  775   Produits de cessions   X

           

675   VNC biens cédés     X

28   Amortissement   X

2   Immobilisation   X

           

X : montant de la soulte

X : montant de la valeur vénale

X : somme des 2

X : VNC du bien cédé

X : somme des amortissements

X : valeur d’origine du bien que l’on cède (sortit patrimoine)

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Hypothèse 2 : Le flux de trésorerie n’augmente PAS à la suite de l’échange :

Donc :

Valeur d’entrée = VNC du bien cédé – soulte

775 = VNC du bien cédé

512 Banque   X

2 Immobilisation   X

  775   Produits de cessions   X

           

675   VNC biens cédés     X

28   Amortissement   X

2   Immobilisation   X

           

X : montant de la soulte

X : valeur d’entrée : VNC du bien cédé – soulte

X : somme des 2

X : VNC du bien cédé

X : somme des amortissements

X : valeur d’origine du bien que l’on cède

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Chapitre : Les missions du contrôleur de gestion

I- Le contrôle de gestion garant de la création de valeur

Le contrôle de gestion doit s'efforcer de garantir une utilisation optimale des ressources de
l'entreprise. Pour cela, il participe également à la mise en place d'outils de pilotage et de
gouvernance.

A) Rappels rapides sur la gouvernance


1) Les théories

 Théorie d’agence :
Actionnaires/dirigeants : des conflits d’intérêts dans le cadre d’une « relation d’agence ».

La théorie d’agence : il existe une relation d'agence, dès lors qu'un acteur (le principal) délègue à un
autre acteur (l'agent) le soin de gérer ses intérêts. Du coup, il existe une asymétrie d'information, qui
va engendrer des « coûts d'agence ».

Il peut y avoir une divergence d'intérêts, qui fait que l'agent aurait plutôt tendance à agir dans son
propre intérêt au détriment de celui du principal. La problématique pour le principal est : « comment
s'assurer que l'agent agit bien dans son intérêt ? ». En mettant en place des contrôles ainsi que des
mécanismes incitatifs et une circulation importante de l'information. Tout cela représente des coûts,
appelés « coûts d'agence ».

 Théorie des parties prenantes


La théorie des parties prenantes : envisage l'entreprise comme un acteur à part entière de la société
et s'intéresse donc aux relations entre l'entreprise et l'environnement sociétal. On la doit notamment
à Edward Freeman. La création de richesses résulte de la coopération entre les différents partenaires
de l'entreprise. Une partie prenante est alors : « un individu, ou un groupe d'individus, qui peut
affecter, ou être affecté par la réalisations des objectifs organisationnels. ».

On distingue les parties prenantes :

 « primaires », c'est-à-dire qui entretiennent un lien contractuel avec l'entreprise :


actionnaires, créanciers, salariés, clients, fournisseurs, autorités publiques...
 les parties prenantes « secondaires », c'est-à-dire qui peuvent affecter ou être affectées,
mais sans avoir de lien juridique ou économique : citoyens, associations, élus etc...
Chaque partie prenante a des attentes spécifiques, différentes de celles des autres. Toutefois,
l'objectif de performance financière revient très souvent au sein des différentes parties prenantes.

2) Les mécanismes de la gouvernance

La gouvernance d'entreprise s'intéresse aux liens entre l'entreprise et ses parties prenantes, et aux
modes de direction et de contrôle mis en place.

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2 grands modèles de gouvernance :

 le modèle actionnarial (entreprise principalement gérée dans l'intérêt des actionnaires)


plutôt étendu dans les pays anglo-saxons et qui tend à se généraliser dans les grandes
entreprises internationales,
 le modèle partenariat (qui intègre de manière plus large les intérêts des différentes parties
prenantes) plutôt implanté dans les pays d'Europe continentale et au Japon.

B) L’optimisation des ressources et la mises en place d’outils de gouvernance

Une des grandes missions du contrôleur de gestion est de s'assurer que les ressources sont utilisées
de manière efficace et efficiente. Le contrôle de gestion participe à optimiser la création de valeur
pour l'actionnaire.

Il met en place des outils de pilotage afin de contrôler l’utilisation des ressources.

1) Optimisation de la création de valeur

La création de valeur actionnariale s'apparente à la rentabilité financière. Elle constitue un indicateur


clé pour les actionnaires. Mais celle-ci est totalement dépendante de la rentabilité économique.

Le contrôle de gestion participe à cette création de valeur puisqu'il optimise la rentabilité


économique.

De plus le contrôle de gestion va avoir une influence sur le niveau de BFR, par une meilleure gestion
des stocks.

Le contrôle de gestion assure le pilotage de la performance. Il exerce un suivi des charges et des
produits. Il organise la démarche budgétaire, et met en place des objectifs, des outils pour la mesure
de la réalisation de ces objectifs et des tableaux de bord pour en faire le contrôle et le suivi. Il permet
donc d'éviter d'éventuels dérapages dans l'utilisation des ressources.

2) Réduction des couts et optimisation des processus

La connaissance des coûts au sein de l'entreprise est fondamentale pour prendre les décisions
optimales, même en termes de stratégie. Le contrôle de gestion met en place un calcul et une
analyse des coûts de l'entreprise. Une bonne connaissance des coûts permet de poursuivre ou
abandonner une activité, un produit, de se recentrer.

La volonté d'optimiser les coûts peut se traduire par une réorganisation dans le but d'optimiser les
processus de l'entreprise. Cette réorganisation consiste à organiser l'entreprise et ses services de
façon à mieux utiliser ses ressources matérielles et humaines.

Enfin le contrôle de gestion contribue à l'amélioration du contrôle interne.

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3) Mise en place d’outil de pilotage de la gouvernance

Le contrôle de gestion va permettre aussi l'élaboration et la diffusion d'instruments de pilotage et de


gouvernance.

 Mise en place de prévisions budgétaires, avec des objectifs à réaliser par chaque
responsable, et le contrôle des réalisations par le calcul d'écarts entre prévisions et
réalisations. C'est un outil essentiel de pilotage de l'activité car il permet d'anticiper les
besoins en ressources.
Il permet également de suivre l'évolution des consommations de ces mêmes ressources et de
coordonner les différents services de l'entreprise (hiérarchisation des budgets).
Il permet l'évaluation de la performance et donc de « récompenser » les responsables. Cela
peut donc être un outil de motivation.

 Les tableaux de bord sont, par essence, l'outil de pilotage. Ils présentent des indicateurs qui
peuvent être financiers ou non financiers. Le choix d'indicateurs pose le problème de la
pertinence de ceux-ci.

II- Contrôle de gestion et production d’informations

Le contrôleur de gestion aide les opérationnels à mieux maitriser les activités et à optimiser
l'utilisation des ressources. Il participe ainsi à la gouvernance interne de l'entreprise.

Mais il intervient également dans la gouvernance externe en rendant des comptes aux différentes
parties prenantes : il collabore en effet dans l'élaboration et la diffusion d'une information fiable et
pertinente sur la performance actuelle et future des activités de l'entreprise. Cette information
permet aux utilisateurs une prise de décision.

A) À destination des acteurs de la gouvernance


1) Aide aux décisions stratégiques

Les orientations stratégiques sont normalement du ressort de la direction, mais ce sont les dirigeants
qui la mettent en œuvre.

L'information issue du contrôle de gestion est alors utile pour les administrateurs non salariés de
l'entreprise : elle permet d'évaluer les risques, de vérifier les stratégies et de contrôler les dirigeants.

On parle alors de contrôle de gestion « stratégique ».

2) Aide au contrôle interne et à l’audit

Les analyses conduites par le contrôle de gestion aident les auditeurs internes et externes. Elles
peuvent notamment les orienter vers des points de faiblesse de l'organisation et du contrôle interne
mis en évidence par le contrôle de gestion.

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En effet, d'une part le contrôle de gestion participe à la fiabilisation de l'information, y compris en
matière d'informations prévisionnelles sur la performance, exigées notamment dans le cadre des
normes internationales. L'information des CAC va aussi être primordiale, en matière de stocks par
exemple. Enfin, l'information du comité d'audit est importante.

D'autre part il permet d'aider en matière de décision concernant la rémunération des dirigeants. En
effet, le système de contrôle de gestion permet de mesurer à l'aide d'indicateurs pertinents,
l'atteinte des objectifs des responsables et de surcroit des dirigeants. Souvent ces informations
seront reprises par les comités de rémunérations, y compris en utilisant les indicateurs clé comme
base du calcul de la rémunération.

B) À destination des autres parties prenantes : les employés

La mission de pilotage Le contrôle de gestion a un rôle de régulation, il permet de communiquer la


stratégie au sein de la structure. Il a l'obligation d'installer des processus de contrôle qui permettent
de vérifier la réalisation des objectifs, mais surtout de pouvoir prendre des mesures correctives en
cas de dérive.

Fonction de communication : outil de la délégation de pouvoir.

Lorsqu'il y a délégation de pouvoir : il y a transmission d'une compétence et attribution des moyens


pour les mettre en œuvre. Mais il faut s'assurer que les objectifs sont bien poursuivis par le service
qui en a la charge.

Le contrôleur de gestion doit donc, en fonction de la stratégie poursuivie par l'organisation, fixer les
objectifs de chaque service, et attribuer les moyens nécessaires. C'est une communication
descendante qui permet de : transmettre la stratégie de l'entreprise. L'outil des budgets sera souvent
utilisé.

Il doit ensuite s'assurer que les objectifs sont effectivement poursuivis dans l'intérêt de l'entreprise,
et avec une bonne optimisation des ressources. C'est tout ce qui concernera le contrôle budgétaire.

Le contrôleur de gestion, dans toutes ces missions, accompagne, et permet donc, la délégation de
pouvoirs.

Fonction de régulation interne :

 Conception des systèmes d'information et donc de la structure de l'entreprise, en définissant


les fonctions et les objectifs.
 Responsabilité de son bon fonctionnement
 Contrôle

Rôle d'animateur :

 Mettre à disposition des acteurs des outils efficaces, afin que le système mis en place soit le
mieux utilisé.
 Formule des avis et des recommandations

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Le contrôleur de gestion est donc :

 Le créateur du système de contrôle


 L'utilisateur de ce système
 L'animateur de ce système.

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Chapitre : Le concept de communication

I- Les différents sens du mot « communication »

 La communication, c’est le fait d’échanger, d’établir une relation avec quelqu’un, c’est-à-dire
le processus bilatéral d’échange et de compréhension d’un message entre au moins 2
personnes ou une personne et un groupe ou 2 groupes.
 La communication, c’est la chose que l’on communique.
 La communication, c’est l’ensemble des moyens organisés par lesquels les individus
communiquent.

II- Les typologies de la communication

Selon les protagonistes concernés :

 La communication interpersonnelle : situation de communication entre une personne et une


autre personne.
 La communication de groupe : situation de communication entre une personne et un groupe
ou entre plusieurs groupes.
 La communication de masse : situation de communication, entre un émetteur et un certain
nombre de récepteurs qui passe par une technologie de masse média permettant de
s’adresser à un public nombreux.

Selon la forme expressive :

 La communication orale, la plus naturelle car s’effectuant par la parole.


 La communication gestuelle, qui accompagne ou peut se substituer à la parole.
 La communication écrite, la plus complexe car elle est contrainte par des règles précises.
 La communication imagée ou iconique qui recouvre toutes sortes de représentation.

Selon le but :

 La communication objective qui n’a pour but d’informer d’une façon la moins subjective
possible.
 La communication argumentative qui sélectionne, ordonne, présente sous un jour plus
favorable possible des informations en vue de convaincre.
 La communication expressive qui a pour but de communiquer sur soi, sur un sentiment, sur
une opinion.

III- Les éléments de communication

 L’émetteur et le récepteur.
 Le message qui est composé d’opinion, de faits, de sentiments et d’intention d’action.
 Le canal qui est la voie de communication utilisée par l’émetteur : écrit, oral ou visuel.
 Le support qui constitue le moyen technique qui permet de transmettre le message :
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o Pour l’écrit : support papier, électronique ;
o Pour l’oral : radio, enregistrement ;
o Pour le visuel : audiovisuel ou électronique.

 Le code de communication : il s’agit du langage utilisé qui varie en fonction :


o Du message à transmettre ;
o De la personnalité des interlocuteurs, de leur milieu social ;
o Du contexte de la communication : réunion de travail…

On distingue plusieurs niveaux de langue :

 Langage soutenu qui correspond au parlé cultivé ;


 Langage courant correct, compris par tout le monde et enseigné à l’école ;
 Langage populaire ou familier, langue telle qu’elle est portée dans la rue ;
 Langage codé original, inventé dans un milieu assez fermé.

IV- Les déterminants de la communication

Les facteurs influant sur la communication et ses composantes et ayant un impact sur la qualité de
celles-ci sont :

 La personnalité des acteurs ;


 La motivation des acteurs ;
 La stratégie des acteurs ;
 Les positions des acteurs ;
 Le cadre de référence ;
 Le temps ;
 L’espace.

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