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SEANCE 6 DE TD

THEME : La preuve des droits subjectifs

SOUS-THEME : La charge de la preuve et de l’admissibilité des preuves

EXPOSE GROUPE 6

LES EXPOSANTS :
AWA MBAYE 230165

ADJA MAME TOUTY MBENGUE 230198

HINDOU BA

OUSSEYNOU SAGNANE 230177

PROF : Mr CISS

CHARGE DE TD : Mme TINE


ETUDE DE CAS PRATIQUES

Cas n°1 :

Après avoir preter successivement à sa copine la somme de 5 millions et 2


millions, la créancière a eu la maladresse de remettre les actes constatant ses
créances à sa débitrice à charge pour celle-ci de verser les sommes dans son
compte. Quelques temps après, elle constate le non-paiement. C’est ainsi
qu’elle assigne la débitrice devant le juge. Pour se défendre, la débitrice
prétend s’etre libérée.

Ces faits juridiques renvoient à la preuve des actes juridiques. Ainsi, la question
juridique est à savoir : Sur qui pèse la charge du preuve ?

Selon l’article 210 du COCC dispose que «En renonçant volontairement à son
droit, le créancier libère le débiteur de son obligation ».

Et l’article 211 de souligner que « la remise volontaire du titre original sous
seings privés ou de la grosse du titre fait présumer la remise de dette ou le
paiement, sans préjudice de la preuve contraire ». Il ressort de cette remise fait
présumer l’extinction de l’obligation. Toutefois, cette présomption est simple.

Ici, il appert que le titre a été remisé volontairement à la débitrice. Laquelle


prétend donc s’etre libérée. Par conséquent, il appartient à la créancière de
renverser la charge de la preuve en prouvant que la débitrice ne l’a pas payé.
De ce fait, on peut dire que la charge de la preuve pèse sur la créancière, car
cette dernière n’a pas de preuve écrit qui montre qu’elle a preté à Ouleye la
somme de 5 millions et de 2 millions à sa copine.
Casn°2 :

Ces faits concernent la preuve des actes juridiques.

Deux problèmes de droit se posent :

_Sur qui pèse la charge de preuve ?

Selon l’article 9 du COCC, il appartient au créancier de prouver son devoir de


créance en cas de contestation de celle-ci. En d’autres termes il appartient à
celui qui réclame l’exécution d’une obligation d’en apporter la preuve.

En l’espèce, le créancier réclame le paiement au débiteur qui conteste la


créance.

En application du principe posé par l’article 9 du COCC, il appartient au préteur


c’est-à-dire au collègue de prouver la créance pour laquelle il réclame le
paiement.

_Ensuite, le prêt d’une somme de 200 000FCFA par un commerçant à un autre


peut-il etre prouvé par témoignage aux présomptions ?
Ce témoignage et les présomptions sont des moyens de preuves imparfaits. En
principe, ils ne sont pas recevables lorsque le montant de l’acte juridique
dépasse 20 000F.

Toutefois, la règle de l’exigence d’un écrit est écartée lorsqu’il s’agit de prouver
contre un commerçant. En effet, entre commerçant ou à l’égard d’un
commerçant, la preuve est libre.

En l’espère, le débiteur est un commerçant. Donc les témoignages et les


présomptions sont bien recevables.
Cas n°3 :

Un contrat de prêt portant sur la somme de 100000 FCFA a été conclu entre
deux personnes et ce, en présence de témoins. S’y ajoute que le débiteur avait
écrit sur un papier ceci : « 100 000 FCFA = 100 000 fois merci, tu l’es auras
samedi ».

Ces faits renvoient à la preuve des actes juridiques et posent la question


suivante à savoir : un papier paraissant constater un acte juridique déjà réalisé
peut-il servir de moyen de preuve ?

Aux termes de l’article 14 du COCC « toute dont l’objet excède 20 000F doit etre
prouvé et écrit ».Toutefois, aux termes de l’article 16 du COCC, l’exigence d’un
écrit pour établir l’existence d’un acte est écarté pour laisser place au
témoignage ou aux présomptions à chaque fois qu’il y a un commencement de
preuve par écrit. Pour ce faire certaines conditions doivent etre remplies, ilfaut
qu’il s’agisse d’un écrit, que l’écrit émane de la partie à ce laquelle on veut
l’opposer, qu’il rende vraisemblable le fait allégué.

Ici, les faits laissent apparaitre qu’il y a un écrit émanant de la débitrice rendant
vraisemblable le fait allégué (100 000FCFA=100 000 fois merci, tu l’es auras
samedi) et l’acte a été réalisé devant témoins (applaudissements des convives
après les propos du créancier). Par conséquent, en vertu de l’article 16 du
COCC, le témoignage sera recevable.
Cas n°4 :

A la suite d’une agression dont il a été victime, un locataire a perdu sa


quittance de paiement. Profitant de cette situation, son bailleur menace de
l’expulser au motif qu’il n’aurait payé. Un tel argument est battu en brèche par
le locataire qui soutient avoir payé.

Ces faits renvoient au régime juridique de la preuve des actes et faits juridiques
et posent les questions suivantes : A qui incombe la charge de la preuve ? Pae
quel moyen doit-il prouver ?

Par rapport à la première question, il faut noter que l’article 9 du COCC


dispose que « celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit en l’existence.
Celui qui se prétend libéré doit prouver que l’obligation est inexistante ou
éteinte ». Il a apporté un fait nouveau. Cependant, en vertu de l’article 9 alinéa
2, il doit prouver l’extinction de l’obligation.

Par rapport à la deuxième question, il faut rappeler que l’article 14 du COCC


prévoit que toutes conventions dont l’objet dépasse 2000Frs doit etre prouver
par écrit. Par ailleurs l’article 15 du COCC dispose que « la règle ci-dessus
(article 14) ne s’applique pas en cas d’impassibilité ».

Ici, il apparait qu’il y une impossibilité matérielle en ce sens que le locataire a


été victime d’une agression. Aurait-il prouver par le reçu il ne pourrait car l’acte
a été emporté par le malfaiteur.
Par conséquent, le locataire peut utiliser tout moyen admis par la loi pour
prouver.

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