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PLAN
I- Les conditions de l’action paulienne
A- La créance du créancier
B- Les actes du débiteur
II- Les effets
A- Inopposabilité de l’acte au créancier
B- Maintien de l’acte entre les parties
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INTRODUCTION
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I- CONDITIONS DE L’ACTION PAULIENNE
Pour qu’un acte puisse être attaqué par voie paulienne, deux
sortes de conditions doivent être réunis, relative les unes à la
créance du créancier (A), les autres actes du débiteur (B).
A- Créance du créancier
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(C.proc.Ex.art.,L.511-1) ; la règle est différente du droit
commun des mesures d’exécution forcée où il faut une
mesure liquide et exigible, ce qui est rationnelle, puisque
l’action paulienne est une mesure conservatoire,
préliminaire d’une saisie.
- ACTES ATTAQUABLES
Tous les actes du débiteur ne sont pas attaquables par
ses créanciers. Non seulement, comme pour l’action
oblique, ils ne doivent pas être strictement
personnels, mais surtout ils doivent poser un
appauvrissement caractérisé, condition propre à
l’action paulienne. Cependant, l’action ne peut être
exercée contre tout acte d’appauvrissement
(cass.civ.1ere, 13 janvier 1993, Sté franç. De factoring
international, Bull.civ.n°5 ; JCP G, 1993.II.22027) ; il
faut qu’il ait diminué le patrimoine du débiteur, ce qui
n’est le cas ni de dette nouvelle, ni du paiement, ni du
partage. Les dettes nouvelles que le débiteur
contracte ne peuvent être critiquées par l’action
paulienne. Sans doute, la part des créanciers
antérieurs s’en trouvera t’elle réduite puisque le
nombre de ceux qui partageront le patrimoine du
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débiteur sera augmenté, mais les biens du débiteur ne
seront pas pour autant diminués, sauf cas particulier.
De même, le paiement sont en droit commun à l’abri
de l’action paulienne, car le créancier a le droit de
toucher ce qui lui est du. A la condition , toutefois que
le paiement soit normal, ce n’est le cas ni du paiement
du dette non échue, ni de la dation en paiement, ni du
paiement effectué au moyen d’une compensation
judiciaire, ni d’une cession de créance, sauf s’il s’agit
d’une cession Dailly, ni d’une délégation qui peuvent
être critiqués si la mauvaise foi des parties est
démontrée (C.colombet, « de la règle que l’action
paulienne n’est pas reçue contre les paiements », RTD
civ., 1965,5 et S.).
- L’acte frauduleux
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E. Agostin ; RTD civ.1971.841, obs.Y.loussouarn). Puis,
une autre étape a été franchie lorsque l’action
paulienne était relative à un bien sur lequel le
créancier agissant avait des droits particuliers. Il
suffisait que les actes du débiteur compromissent ces
droits ou sans le rendre insolvable, entravent
l’exécution en nature de son obligation. En dehors de
ces cas, la condition d’insolvabilité demeure
(Cass.civ.1ere, 12 juin 2001, RTD civ. 2001.884, obs. J.
Mestre et B. FAGES ; p.n.b.
- COMPLICITE DU TIERS
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conserver un gain, tandis que le créancier lutte pour
éviter un préjudice. En ce cas, malgré ce souci de
sécurité des transactions, les intérêts du créancier
victime des agissements de son débiteur l’emporte sur
ceux du donataire, même innocent (cass.civ.1ere.23
avril 1981, Bull. Civ.I, n°130). Si, au contraire, l’acte
est à titre onéreux, on peut priver l’acquéreur du
bénéfice de son acquisition lorsqu’il est de bonne foi :
le créancier doit démontrer qu’il a été complice de la
fraude (article 1341 alinéa2)
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Bull.civ.III, n°142 ; RTD civ, 2004. 293 obs. Mestre et
B. Fages).
En d’autre terme, l’action paulienne qu’exerce le
créancier a pour objet de « faire déclarer
inopposable à son égard les actes fait par son
débiteur en fraude de ses droits ». De ce fait, elle
est une action en inopposabilité (cass.civ.1ere, 12
juillet 2005, Bull.civ.I, n°318), non en nullité. L’acte
frauduleux du débiteur est inopposable au
créancier uniquement dans la mesure de son
intérêt ; il est valable entre le débiteur et le tiers
(cass.civ.1ere, 17 octobre 2012, n°11-10786 ;
Bull.civ.I, n°202 ; RDC 2013.197, obs.c.Goldie-
Genicon.)
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BIBLIOGRAPIE
Code Civil 2012
Code Civil 2023
Droit Des Obligations Philippe Malaurie, Laurent
AYNES, Philippe STOFFEL-MUNCK
LEXIQUE DES TERMES JURIDIQUES éd. Dalloz
Jurisprudences
Cass. Civ. 1ere, 25 Décembre 1981, Bull. Civ. I,
N°69 ; JCPG, 1981. II. 19628
Cass. Civ. 1ere, 13 Avril 1988, Bull. Civ. I, N°91
Cass. Civ. 1ere , 13 Janvier 1993, Sté franç. De
factoring international, Bull. Civ. N°5 ; JCPG,
1993. II. 22027
RTD Civ., 1965, 5 et S.
Cass. Civ.1ere, 18 Février 1971, Wallon, Bull. Civ.
I, N°56 ; D. 1972.53, n. E. Agostin ; RDT Civ.
1971, obs. Y. Loussouarn
Cass. Civ. 1ere, 12 Juin 2001, RDT Civ. 2001.884,
obs. J. Mestre et B. FAGES ; p.n.b.
Cass. Civ. 1ere, 23 Avril 1981, Bull. Civ. I, N°130
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