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République du Congo

Unité*travail*progrès

THEME : L’ACTION PAULIENNE

FORMATEUR : MABIALA NKAYA KARL


GROUPE N°
PARTICIPANTS

- MASSOUNGA CELFANIE AIMEE DANIELLE


- N’SAKALA BIKOUNKOU FRONSNEL
- TCHICAYA VILATTE PAULE MANUTIA
- MIATOUKANTAMA MARLA DANIELLE
- MENGA CHRISTEVIE SARAH
- BOUBAG SAPHY SCHEKINAH DENISIA
ANNEE ACADEMIQUE
2022-2023

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PLAN
I- Les conditions de l’action paulienne
A- La créance du créancier
B- Les actes du débiteur
II- Les effets
A- Inopposabilité de l’acte au créancier
B- Maintien de l’acte entre les parties

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INTRODUCTION

Le gage et la créance sont deux domaines juridiques plus


favorables à formation de litiges. Pour trouver une issue
légale à ces dits litiges, la doctrine et la jurisprudence ont
conjointement adopté plusieurs actions dont l’action
paulienne.
On peut définir l’action paulienne comme étant une action en
justice par laquelle le créancier demande, en son nom
personnel, l’inopposabilité à son égard des actes accomplis
par son débiteur en fraude de ses droits.
Notre travail consistera à révéler la créance, les actes du
débiteur ainsi que les différents effets de l’action paulienne.
Le thème soumis à notre étude revêt un caractère purement
pratique au sens où il fait partie de la vie courante.
Dans la suite de notre restitution des connaissances nous
examinerons l’article 1341 alinéa2 appuyé par plusieurs
décisions jurisprudentielles. Ainsi donc, que devrions-nous
savoir sur les conditions et les effets de l’action paulienne ?
Au cours de de notre réflexion, nous aborderons en premier
lieu les conditions (I) et en second lieu les effets de l’action
paulienne(II)

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I- CONDITIONS DE L’ACTION PAULIENNE
Pour qu’un acte puisse être attaqué par voie paulienne, deux
sortes de conditions doivent être réunis, relative les unes à la
créance du créancier (A), les autres actes du débiteur (B).

A- Créance du créancier

Sur le point de l’antériorité : le principe est que le


créancier ne peut agir que si sa créance est née, au
moins dans son principe avant l’acte attaqué.
Cependant, ce principe comporte les exceptions
importantes croissantes, tendant à moraliser les affaires.
Ainsi, l’action paulienne peut être exercée contre une
fraude organisée en vue de porter préjudice à un
créancier futur, ce que l’on appelle ‘’la fraude
anticipée’’.
D’autre part, nous avons le point de l’existence en
germe, nous notons qu’il n’est pas nécessaire que la
créance soit exigible (cass.civ.1ere, 25 decembre1981,
Bull.civ.I, n°69 ; JCP G, 1981.II.19628). Une créance à
terme suffit si son exercice est menacé. Il n’est pas non
plus nécessaire que la créance soit liquide à la date où le
juge statue sur l’action (cass.civ.1ere, 13 avril 1988,
Bull.civ.I, n°91), ni même qu’elle soit certaine, il suffit
que son principe ne soit à la date de l’acte argué de
fraude.
Un germe certain de créance suffit pareillement à
l’exercice d’une mesure conservatoire

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(C.proc.Ex.art.,L.511-1) ; la règle est différente du droit
commun des mesures d’exécution forcée où il faut une
mesure liquide et exigible, ce qui est rationnelle, puisque
l’action paulienne est une mesure conservatoire,
préliminaire d’une saisie.

B- LES ACTES DU DEBITEUR

- ACTES ATTAQUABLES
Tous les actes du débiteur ne sont pas attaquables par
ses créanciers. Non seulement, comme pour l’action
oblique, ils ne doivent pas être strictement
personnels, mais surtout ils doivent poser un
appauvrissement caractérisé, condition propre à
l’action paulienne. Cependant, l’action ne peut être
exercée contre tout acte d’appauvrissement
(cass.civ.1ere, 13 janvier 1993, Sté franç. De factoring
international, Bull.civ.n°5 ; JCP G, 1993.II.22027) ; il
faut qu’il ait diminué le patrimoine du débiteur, ce qui
n’est le cas ni de dette nouvelle, ni du paiement, ni du
partage. Les dettes nouvelles que le débiteur
contracte ne peuvent être critiquées par l’action
paulienne. Sans doute, la part des créanciers
antérieurs s’en trouvera t’elle réduite puisque le
nombre de ceux qui partageront le patrimoine du

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débiteur sera augmenté, mais les biens du débiteur ne
seront pas pour autant diminués, sauf cas particulier.
De même, le paiement sont en droit commun à l’abri
de l’action paulienne, car le créancier a le droit de
toucher ce qui lui est du. A la condition , toutefois que
le paiement soit normal, ce n’est le cas ni du paiement
du dette non échue, ni de la dation en paiement, ni du
paiement effectué au moyen d’une compensation
judiciaire, ni d’une cession de créance, sauf s’il s’agit
d’une cession Dailly, ni d’une délégation qui peuvent
être critiqués si la mauvaise foi des parties est
démontrée (C.colombet, « de la règle que l’action
paulienne n’est pas reçue contre les paiements », RTD
civ., 1965,5 et S.).

- L’acte frauduleux

Il faut en second lieu que l’acte pose un préjudice au


créancier, condition pour que celui-ci ait un intérêt à
agir.
Comme celle d’antériorité et d’existence de la
créance, la condition d’insolvabilité a été assouplie par
la jurisprudence, en trois étapes. Il a d’abord et
facilement, été admis que la condition d’insolvabilité
n’était pas nécessaire lorsque l’acte du débiteur avait
uniquement pour objet de remplacer un bien
aisément saisissable par un autre, facile à dissimiler de
façon à le faire échapper aux poursuites (cass.civ.1ere,
18 février 1971, wallon, Bull.civ.I, n°56 ; D. 1972.53, n.

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E. Agostin ; RTD civ.1971.841, obs.Y.loussouarn). Puis,
une autre étape a été franchie lorsque l’action
paulienne était relative à un bien sur lequel le
créancier agissant avait des droits particuliers. Il
suffisait que les actes du débiteur compromissent ces
droits ou sans le rendre insolvable, entravent
l’exécution en nature de son obligation. En dehors de
ces cas, la condition d’insolvabilité demeure
(Cass.civ.1ere, 12 juin 2001, RTD civ. 2001.884, obs. J.
Mestre et B. FAGES ; p.n.b.

- COMPLICITE DU TIERS

L’action paulienne est une action personnelle qui, en


principe ne peut avoir d’effet que sur le débiteur. Or,
elle est efficace que si elle atteint un tiers acquéreur,
ce qui suppose que ce tiers soit complice (cass.civ.3e,
25 janvier 1983, Bull. civ.III, n°25 ; RTD civ, 1984.719,
obs.J.Mestre) et appelé dans l’instance (cass.civ 1ere,
6 novembre 1990, Bull.civ.I, n°229 ; JCP G, 1992. II.
21905, 1ere esp., n.G. bolard : « l’action paulienne
doit être dirigé contre les tiers acquéreurs ». Le tiers
peut être complice dans l’hypothèse simple où il est
acquéreur et aussi dans la situation plus complexe où
il est sous-acquéreur.
S’il s’agit d’un acte à titre gratuit, il n’est pas
nécessaire de démontrer la complicité du tiers
acquéreur ; peu importe qu’il ait ou non comme
l’insolvabilité. Le donataire en effet ne lutte que pour

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conserver un gain, tandis que le créancier lutte pour
éviter un préjudice. En ce cas, malgré ce souci de
sécurité des transactions, les intérêts du créancier
victime des agissements de son débiteur l’emporte sur
ceux du donataire, même innocent (cass.civ.1ere.23
avril 1981, Bull. Civ.I, n°130). Si, au contraire, l’acte
est à titre onéreux, on peut priver l’acquéreur du
bénéfice de son acquisition lorsqu’il est de bonne foi :
le créancier doit démontrer qu’il a été complice de la
fraude (article 1341 alinéa2)

II-LES EFFETS DE L’ACTION PAULIENNE

Les effets de l’action paulienne influent sur les trois


acteurs de l’action. Sur ce nous aborderons l’effet de
l’inopposabilité de l’acte au créancier (A) et le
maintien de l’acte entre les parties (B).

A- L’INOPPOSABILITE DE L’ACTE AU CREANCIER

L’inopposabilité paulienne est l’acte qui autorise le


créancier poursuivant, par décision de justice et
dans la limite de sa créance, à échapper aux effets
d’une aliénation opérée en fraude de ses droits,
afin d’en faire éventuellement saisir l’objet entre
les mains du tiers. (cass.civ.3e, 9 juillet 2003,

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Bull.civ.III, n°142 ; RTD civ, 2004. 293 obs. Mestre et
B. Fages).
En d’autre terme, l’action paulienne qu’exerce le
créancier a pour objet de « faire déclarer
inopposable à son égard les actes fait par son
débiteur en fraude de ses droits ». De ce fait, elle
est une action en inopposabilité (cass.civ.1ere, 12
juillet 2005, Bull.civ.I, n°318), non en nullité. L’acte
frauduleux du débiteur est inopposable au
créancier uniquement dans la mesure de son
intérêt ; il est valable entre le débiteur et le tiers
(cass.civ.1ere, 17 octobre 2012, n°11-10786 ;
Bull.civ.I, n°202 ; RDC 2013.197, obs.c.Goldie-
Genicon.)

B- LE MAINTIEN DE L’ACTE ENTRE LES PARTIES

Nous devons tout simplement comprendre que


l’action paulienne ne porte pas atteinte à l’acte
frauduleux qui demeure valable entre débiteur
auteur et le tiers complice de la fraude.

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BIBLIOGRAPIE
Code Civil 2012
Code Civil 2023
Droit Des Obligations Philippe Malaurie, Laurent
AYNES, Philippe STOFFEL-MUNCK
LEXIQUE DES TERMES JURIDIQUES éd. Dalloz
Jurisprudences
 Cass. Civ. 1ere, 25 Décembre 1981, Bull. Civ. I,
N°69 ; JCPG, 1981. II. 19628
 Cass. Civ. 1ere, 13 Avril 1988, Bull. Civ. I, N°91
 Cass. Civ. 1ere , 13 Janvier 1993, Sté franç. De
factoring international, Bull. Civ. N°5 ; JCPG,
1993. II. 22027
 RTD Civ., 1965, 5 et S.
 Cass. Civ.1ere, 18 Février 1971, Wallon, Bull. Civ.
I, N°56 ; D. 1972.53, n. E. Agostin ; RDT Civ.
1971, obs. Y. Loussouarn
 Cass. Civ. 1ere, 12 Juin 2001, RDT Civ. 2001.884,
obs. J. Mestre et B. FAGES ; p.n.b.
 Cass. Civ. 1ere, 23 Avril 1981, Bull. Civ. I, N°130

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