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Régime général des obligations fiche

Chapitre 1 – Le droit au paiement


Section 1 – Un lien de droit entre plusieurs acteurs
§1 – Les acteurs

§2 – Un rapport juridique patrimonial

Section 2 – La protection du droit au paiement

Principe – général et égalitaire. On parle de créancier chirographaire (s’il y a plusieurs créanciers


ils sont égaux entre eux : il n’y a aucun privilège à l’exception de ceux bénéficiant de sûreté réelle)
Les sûretés et privilèges – garantie légale, garantie conventionnelle (priorité par contrat)

Chapitre 2 – Un lien sanctionné : la mise en œuvre


Section 1 – Le pouvoir de contrainte du créancier : l’exécution forcée

NB : Obligation civile = contraignante / obligation naturelle (morale et non contraignante).


Art. 1341 C. civ – prévoit l’exécution forcée. Le créancier doit s’adresser à la puissance publique qui
se charge de l’exécution
Mode de réalisation : obligation forcée en nature (obtention de la prestation due) et obligation par
équivalent (sous forme de D&I).

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Les obstacles

Définition Mise en œuvre Effet


Condition : la décision du juge Éligibilité de l’obligation
Délai supplémentaire
doit être spécialement motivée (la suspendue (ne peut
accordée par le juge au
décision ne peut différer de encourir d’indemnité en
débiteur pour exécuter
l’exécution) cas de retard de
son obligation (Art.
Délai de grâce Modalités : principale (reporter le paiement). Le
1343-5 CC).
moment de la dette) ou créancier peut tout de
Exceptions : interdit en
accessoires (réduire les intérêts même réaliser des
cas de dette alimentaire
etc… facilite et garantie le mesures
etc…
paiement) conservatoires
Voie amiable : procédure de Impose au créancier
conciliation (si aucun accord est d’imposer rapidement
Place une entreprise en trouvé = procédure collective) ces créances et les
difficulté sous contrôle Procédure collective : déclarent échues ou à
judiciaire pour - Procédure de sauvegarde (si échoir = on connait le
Procédure
organiser le règlement pas d’état de cession de nombre de créancier et
collective
de ses créances (cela paiement) le montant de leur
la prive de son droit - Si état de cession de paiement : créance. Interdiction de
d’agir individuellement) redressement judiciaire (espoir payer les créances
permis) ou liquidation judiciaire nées avant l’ouverture
(aucun redressement possible) de la procédure
Conditions : dettes non
professionnelles, exigibles et à
Permet à un particulier échoir, d’une personne physique,
d’obtenir un plan de de bonne foi, avec une Réception du dossier
Situation de
désendettement déclaration du surendettement favorable : réduction
surendettement
progressif : loi Neiertz sincère des taux d’intérêt
de 1989 Procédure : dépôt du dossier
procédure ordinaire et procédure
de rétablissement personnel

Section 2 – Les garanties d’exécution : les actions ouvertes au créancier


§1 – Les mesures conservatoires

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Définition – mesures qui ont pour objet de venir geler les biens et les droits du débiteur en attendant
un jugement au fond
Conditions (Art. 1111-1 CPC) :
- Fonder en son principe (existence doit être raisonnable, plausible, vraisemblable)
- Autorisation judiciaire
- Instance au fond rapide : le créancier doit s’engager à ne pas immobiliser trop longtemps les biens
sous peine de caducité. On a les mesures négative et les mesures positives
- Responsabilité du créancier : il doit rapidement saisir les juges du fonds et ne doit pas le tromper
Exemple : sureté judiciaire, saisie conservatoire

§2 – L’action oblique (Art. 1341-1 C. civ)

Action par laquelle le créancier (A) va exercer les droits et actions du débiteur (B). À défaut d’action
de B contre C en demande de paiement (il faut une inertie), A va agir : par l’inertie de B, A prend le risque à
son tour de ne pas pouvoir se faire payer par B.

Droits concernés – sont concernés tous les droits du débiteur à l’exception des actions qui
relèvent de la faculté (ce serait un titre exécutoire : il ne peut acquérir des droits nouveau) et les actions
extrapatrimoniales.

Conditions – une carence (connotation morale : preuve par tous moyens à la charge de B), un
intérêt à agir de A (il en va de la sauvegarde de ces droits : cela a sérieusement compromis ses chances
de recouvrir la créance), que la créance soit liquide, certaine et exigible.
- NB : on n’impose pas à A de mettre B en demeure

Effets – C va pouvoir invoquer tous les moyens de défense qu’il aurait pu invoquer devant B. L’action
fait tomber le produit des droits exercés dans le patrimoine du débiteur (A n’a pas de droit exclusif sur les
biens de B qu’il recouvre : il tombe dans le patrimoine de B où il devienne le gage des autres créanciers). Il
n’y a pas de priorité du créancier A par rapport à d’autres créancier.
- NB – on peut la rapprocher de la mesure conservatoire par son caractère conservatoire.

§3 – L’action paulienne (Art. 1341-2 C. civ)

Elle confère au créancier une protection contre les actes frauduleux d’appauvrissement de son
débiteur : on va attaquer l’acte frauduleux par lequel le débiteur a voulu organiser son insolvabilité.

Conditions :
- Le créancier doit démontrer que cela lui est préjudiciable = l’acte doit entrainer un appauvrissement
de son débiteur (le refus d’enrichissement est accepté = ex : la succession).
- Doit entrainer une insolvabilité du débiteur : cet acte doit donc être de nature patrimonial
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- Créance : elle doit être antérieure à l’acte frauduleux SAUF exception telle que la fraude anticipée
(fraude organisée en vue de porter préjudice à un créancier future (l’intention de nuire n’est plus
exigée : la simple connaissance du débiteur du préjudice qu’il cause suffit). Cette connaissance
s’apprécie au jour de l’acte anticipée. Principe de créance au jour de l’acte (sauf en cas de son
caractère certain).

Le cas de la complicité du tiers : Pour les actes à titre gratuit, la


fraude du débiteur est suffisante
comme preuve. Pour les actes à
titre onéreux, A devra montrer
que C avait connaissance de
l’insolvabilité de B et du préjudice
qui allait s’en suivre.

Les effets :
- L’acte frauduleux est inopposable (pas nulle). L’acte sera réputé come n’ayant jamais existé (A peut
saisir le patrimoine). On va regarder le moment où l’acte frauduleux a été passé et le moment où
l’action paulienne a été déclenché (laps de temps trop long ? Action paulienne ?)
- Cas des sous acquéreurs : s’ils sont de bonne fois, ils peuvent demander une valeur représentative
du bien à B.

§4 – L’action directe (1341-3 C. civ)

On retrouve le même schéma que l’action oblique : cependant, ici, l’action donne au créancier un
droit propre contre le sous-débiteur C : celui-ci devient le débiteur direct de A.

Domaine – on ne retrouve que ces actions directes spéciales : une loi doit le prévoir (la
jurisprudence interprète largement ces textes) – action en paiement. On trouve l’action du bailleur contre le
sous-locataire, des ouvriers/sous-traitant contre le maitre d’ouvrage, du sous-mandataire contre le
mandant, la victime d’un dommage contre l’assureur, créancier d’aliment contre le sous-débiteur.

Effets :
- Action personnelle : la voie oblique (exiger du sous débiteur qu’il s’exécute entre les mains du
débiteur principal).
- Action alternative (directe) : donne au créancier un droit exclusif sur la créance : on trouve les
actions parfaites (dès sa naissance, la créance du débiteur contre le sous-débiteur est affectée au
paiement du créancier) et les actions imparfaites (l’immobilisation ne se produit qu’au moment où le
créancier exerce l’action directe).

TITRE 2 – Les modalités de l’obligation


Chapitre 1 – Les modalités de l’existence de l’obligation
Section 1 – L’obligation conditionnelle

Art. 1304 C. civ : l’obligation est conditionnelle lorsqu’elle dépend d’un évènement futur et incertain.
La condition peut être suspensive (attente d’un accomplissement, ex : obtention d’un prêt) ou résolutoire
(espérer que quelque chose n’arrive pas)

Le caractère de la condition

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NB : l’obligation casuelle correspond à une obligation qui dépend purement du hasard et l’obligation mixte
est une obligation qui dépend également d’un tiers (ex : obtention d’un prêt)

Les effets de l’obligation

NB : Art. 1304-4 : une condition non accomplie, même si elle peut être considérée comme défaillante, n’est
jamais accomplies (cf. résolutoire : ne peut avoir lieu qu’après l’expiration du délai express ou raisonnable.

Section 2 – L’obligation à terme

Art. 1305 – l’obligation est à terme lorsque exigibilité est différée : on attend la survenance d’un
évènement futur et certain (en cas de date incertaine : terme flottant). Si l’évènement n’est pas certain : il
s’agit d’une obligation conditionnelle.

Le terme suspensif – définit la date d’exécution de l’obligation (conséquence sur l’exigibilité de


l’obligation). Sa fixation (Art. 1305-1) revient aux parties (de façon expresse ou tacite) ou, à défaut, au juge
en considération de la nature de l’obligation et de la situation des parties.
- Effets : le terme peut aussi bénéficier au créancier. La partie ayant intérêt peut y renoncer sans
l’accord de l’autre (sauf intérêt mixte) : 1305-3. Tant que le terme n’est pas déchu ou ne peut exiger
le paiement, mais ce qui a été payé d’avance ne peut être répété (1305-1). Une déchéance du
terme est possible : on prive le débiteur du bénéfice du terme (source légale ou conventionnelle).
Le terme extinctif – cause d’extinction de l’obligation (ex : contrat à exécution successive : CDD)

Chapitre 2 – Sujet et objet de l’obligation


Section 1 – Pluralité des sujets
§1 – Le principe de division
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Art. 1309 – La division de l’obligation en cas de pluralité de sujet est en principe une obligation
conjointe. Ainsi le débiteur ne peut pas demander à l’un des codébiteurs de payer la totalité de la dette :
« l’obligation qui lie plusieurs créanciers (sujet actif) ou débiteurs (sujet passif) se divise de plein droit entre
eux ». Si la division n’est pas réglée par la loi ou par le contrat, elle a lieu par parts égales.
- Mise en demeure faite à l’un des créancier : il s’agit d’une obligation distinctes entre chaque
créancier, elles ont leur objet particulier et leur existence est distincte : elle n’affectera pas les autres
créancier. L’insolvabilité d’un débiteur est supportée par le créancier (les codébiteurs ne sont pas tenus
de payer). Un acte qui interrompt la prescription ne profite pas aux autres
- Nullité de l’obligation : si l’une est nulle ou éteinte, les autres ne sont pas affectées
- NB : le caractère conjoint est écarté en cas d’indivisibilité, de solidarité ou d’obligation in solidum

§2 – L’obligation solidaire

Art. 1310 – la solidarité est légale ou conventionnelle : elle ne se présume pas.

La solidarité active

Art. 1311 – C’est le cas où un débiteur aura plusieurs créancier : chaque créancier à un droit sur
le tout (un créancier peut demander le paiement de toute la créance : les autres créanciers auront un
recours pour obtenir la restitution de leur propre part). Le paiement à l’un de créancier le libère. Elle ne se
présume pas (même en matière commerciale).
- Un acte qui interrompt la prescription d’un créancier profite aux autres créanciers (Art. 1312) – ex :
mise en demeure du débiteur ou de la déclaration de créance (procédure collective).
- Cela ne s’étend pas aux actes ou évènements modifiant la créance ou la faisant disparaitre (ex :
remise de dette : elle ne le libère que pour le créancier lui ayant remis sa dette)

La solidarité passive

Art. 1313 – Un créancier plusieurs débiteurs : le codébiteur qui a payé le tout a pour conséquence
de libérer les autres débiteurs. Il aura par le suite un recours pour agir contre les autres débiteurs. On a
des sources légale (ex : matière commerciale), source conventionnelles (les parties le choisisse) et la
coutume (obligation de nature commerciale qui la font présumer sauf clause contraire).

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La contribution à la dette (Art. 1317) – la répartition se fait à part égale (sauf stipulation contraire
(c’est celui qui soutient que la répartition est inégale qui supporte la charge de la preuve). Si l’un est
insolvable, sa part sera répartie sur les autres.
- Remise de solidarité (Art. 1316) – elle est consentie à l’un des débiteurs : il ne sera plus tenu
solidairement mais uniquement conjointement (à hauteur de sa dette)
- Recours – on trouve le recours personnel (via un mandat : il a agi pour le nom des autres. Les
sûretés ne sont pas appliquées) ou l’action du solvens qui agira selon la même action que le
créancier (il pourra se prévaloir des sûretés : il ne bénéficie cependant pas de la solidarité et devra
donc diviser son recours)
- Décès de l’un des codébiteurs – on s’adresse aux héritiers (qui ont ne sont pas tenus
solidairement)

§3 – L’obligation in solidum

Plusieurs débiteurs et un seul créancier : ils doivent fournir au créancier la même satisfaction.
- Responsabilité civile : chacun est considéré comme ayant causé la totalité du dommage : chacun
est tenue de la réparation de l’entièreté du dommage.
- Recours du créancier : il agira contre le débiteur de son choix (sans diviser sa poursuite)
- Recours du codébiteur : recours subrogatoire (à défaut de circonstances particulière, la part est
égale à celle de l’autre)
- NB : les effets secondaires de la solidarité passive ne s’applique pas

Section 2 – La pluralité d’objet


§1 – Obligation cumulative et non cumulative

Obligation unique qui va porter sur plusieurs objets.

L’obligation cumulative

Art. 1306 – seule la totalité de l’exécution des obligations libère le débiteur (sinon le paiement ne
sera que partiel – inexécution de l’une des obligations). Ex : livraison + argent

L’obligation alternative

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Art. 1307-1 – Seule l’exécution de
l’une des obligations suffit à libérer le
débiteur : il a un droit d’option. Le choix
appartient au débiteur, s’il ne le fait pas dans
un délai convenu ou raisonnable, le
créancier pourra le faire à sa place.

S’il y a plusieurs débiteur : c’est un choix à


l’unanimité ou à la majorité (il faut un
accord)

L’obligation facultative

L’obligation a pour objet une prestation mais le débiteur a la faculté d’en effectuer une autre pour se libérer.
En cas d’impossibilité (Art. 1308) :
- Concernait la prestation principale : débiteur libéré
- Concernait la prestation facultative : obligation devenue pure et simple (disparition de la faculté)

§2 – L’obligation a prestation indivisible

Art. 1320 – L’obligation ne peut être fournit qu’en une fois : on doit payer le tout d’un coup. On
trouve l’obligation naturelle (son indivision découle de sa nature / au vue de l’obligation à accomplir) et
l’obligation contractuelle (résulte d’une clause expresse)

Chapitre 1 – Les cessions


Section 1 – Cession de créance

Art. 1321 – contrat où le cédant cède sa


créance au cessionnaire. On a les
cessions :
- à titre gratuit (aucune contrepartie)
- à titre onéreux (argent, rachat à titre
d’escompte, à titre de paiement, à titre de
garantie…)

§1 – Les conditions de la cession de créance

Condition de validité (Art. 1322) – constater par écrit sous peine de nullité (contrat solennel) +
droit commun des contrats

Type de créance (Art. 1321) – elle doit désigner expressément les obligations concernées (la
créance future devra au moins être déterminable). La cession partielle doit en principe rester neutre : le
débiteur est tenu envers le nouveau et l’ancien…
- Clause d’incessibilité – si la créance est cédée alors qu’elle contenait une telle clause, le
cessionnaire ne pourra demander le paiement au débiteur.

Conditions d’opposabilité :
- Opposabilité des tiers : la cession leur est immédiatement opposable. Si le cédant à céder plusieurs
fois la créance : c’est le premier a qui aura été cédé la créance.
- Opposabilité du débiteur (Art. 1324) : la cession ne lui est opposable que s’il en a été notifié ou qu’il
en a pris acte (il ne pourra faire comme s’il n’était pas au courant).

§2 – Les effets de la cession

Le cessionnaire ne peut plus agir contre le débiteur : le moment du transfert à lieu au


Effet translatif
moment de la conclusion du contrat (Art. 1196)
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Étendu de La créance ne change pas : elle conserve ses attributs ainsi que ses accessoires (tels
l’effet translatif que les sûretés personnelles)
Ce qui est inhérent à la créance (ce qui se transmet lors de la cession) : le
cessionnaire pourra se prévaloir d’un vice et le débiteur d’une clause d’incessibilité
Effet à l’égard Ce qui est extérieur à la créance : si ces obligations (entre le cédant et le débiteur)
des débiteur sont nées avant la cession, elles sont opposables au cessionnaire, mais si elles sont
(Art. 1324) nées après, elles sont inopérantes
Le cédant et le cessionnaire sont tenus solidairement des frais engagées par la
cession
Ces obligations sont vis-à-vis du cessionnaire (Art. 1326) : il doit garantir l’existence
Effet à l’égard de la créance ou la solvabilité du débiteur (le cédant n’est pas engagé sauf s’il s’est
du cédant engagé à le faire : il garantit sa solvabilité à concurrence du prix d’achat de la
créance). Les conventions peuvent ajouter plus d’obligations (ce n’est que le principe)
Art. 1699 – le débiteur rachète sa propre dette (le débiteur cédé – le retrayant) devient
à la fois débiteur et créancier => extinction de la créance. On cède sa créance par
crainte de ne jamais être payé (prix inférieur). Il faut : un droit litigieux, un prix de
Retrait litigieux
cession du droit litigieux, une valeur pécuniaire racheté individualisable et le débiteur
doit être défendeur à l’instance (ces conditions sont strictes). NB : litige où le débiteur
est cédée par le créancier à un tiers, le débiteur se substituer au cessionnaire

§3 – Les formes spécifiques de cession de créance

Les titres négociables

La créance est constatée par écrit « payez à l’ordre de A » (on devra payer à A ou à
Titre à ordre
celui que A aura désigné) tel que le chèque
Titre au C’est la personne qui déteint le document qui est titulaire de la créance (perdu de son
porteur intérêt avec la dématérialisation et le virement)
Document établis au nom du créancier : seul le changement de cette inscription
Titre nominatif
entrainera le transfert (beaucoup utilisé dans les sociétés de capitaux)

La cession de créance professionnelle – Cession par bordereau DAILLY

Une entreprise va céder des créances à la banque comme garantie pour un crédit à travers un
bordereaux. Conditions (Art. 313-23 CMF) :
- Forme : mention spécifique prévu à cet article : il doit être daté.
- Fond : doit être au profit d’un établissement de crédit et la créance doit résulter d’une activité
professionnel du cédant.

Effets – la réalisation du transfert aura lieu au moment de la remise du bordereau


- Pour le débiteur cédé – sa notification n’est pas obligatoire. Le débiteur peut accepter la cession (il
ne peut plus invoquer les exceptions) ou ne pas l’accepter (exceptions : cf. §2 « effet pour le
débiteur)
- Pour les tiers : date du bordereau = date opposable aux tiers

Section 2 – La cession de dette

Art. 1327 – « un débiteur peut, avec l’accord du créancier, céder sa dette » : l’accord est
nécessaire. Cette cession permet au cessionnaire de reprendre la dette du cédant : ce n’est pas neutre
pour le créancier.

Condition – la cession ne sera formée qu’à la date où le créancier aura donné son consentement.
Cet accord peut être donné par avance (accord anticipé : 1327-1) : dans ce cas la cession devra être
notifiée au créancier ou il devra en prendre acte.

Les effets
La dette ne change pas, elle conserve
ses caractéristiques (et les privilèges
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du créancier) : tout ce qui relève de
la personne du débiteur va
cependant être affectée
La libération du cédant (Art. 1327-2) – pour libérer le premier débiteur, le créancier doit y
consentir. On parlera de cession libératoire ou cession parfaite (elle ne vaut que pour l’avenir : tout ce qui a
déjà été payé ne peut être remboursé). S’il ne le libère pas, c’est une cession dite cumulative ou cession
imparfaite : le créancier aura deux débiteurs qui seront tenus solidairement à la dette)

Exceptions (Art. 1328) – les débiteurs peuvent opposer aux créancier les exceptions inhérentes à
la dette (cf. cession de créance) et les exceptions personnelles (cf. solidarité passive). Exceptions pour les
deux débiteurs ? Relève des exceptions personnelles (d’après la jurisprudence). En cas de nullité relative,
elle est propre au débiteur initiale : le nouveau débiteur n’a pas autant intérêt à l’invoquer.

Les garanties du paiement – on trouve deux cas :


- Si le cédant est déchargé : les sûretés subsistent
- Si le cédant n’est pas déchargé : les tiers devront être d’accord pour autre caution du cessionnaire
- Le cas des codébiteurs : eux ne sont pas libéré. Si le cédant est déchargé, ils feront déduire du
montant de leur dette la part du cédant (ils ne sont pas tenus solidairement du cessionnaire)

Section 3 – La cession de contrat

La cession de contrat a pour objet le remplacement d’une partie par un tiers au cours de l’exécution
du contrat : il a désormais la qualité de partie (très utile pour l’entreprise : cela cède plusieurs chose). Le
cédé est donc lié au cessionnaire dans l’exécution du contrat)

Conditions (Art. 1216) – tout le contrat circule, pas seulement les obligations. C’est un contrat
solennel. L’accord du cédé est exigé (accord anticipé admis – cf. cession de dette)

Effets (Art. 1216-1)


Le cédant est tenu solidairement au
contrat sauf si le cédé décide de le
libéré.
Il perd sa qualité de partie ainsi que
l’ensemble de ses prérogatives
Les exceptions (Art. 1216-2) – le cessionnaire peut opposer au cédé les exceptions
inhérentes à la dette. En revanche, il ne peut lui opposer les exceptions personnelles au cédant. Les
exceptions ne trouvent du sens que pour celle conclues après. C’est à partir du moment où l’accord est
donné que cela vaut. Le cédé peut opposer au cessionnaire toutes les exceptions qu’il aurait opposé
au cédant.

Les sûretés (Art. 1216-3) – même régime que la cession de dette (cf. les garanties de paiement)
NB : Intérêt – ne produit des effets que pour l’avenir. On peut la cumuler avec d’autres cession

Chapitre 2 – La subrogation personnelle


Section 1 – Les différentes types de subrogation

L’obligation du débiteur est exécutée


par un tiers : le droit du créancier est
éteint, mais le débiteur n’est pas
libéré (sauf si le solvens l’autorise), il
devra rembourser ce qu’il a payé pour
lui.

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C’est un transfert à l’occasion d’un paiement : elle permet de garantir un paiement ou elle peut être
utilisée comme fonction de crédit (on transmet une créance pour faciliter l’obtention d’un crédit :
subrogation faite au profit de l’établissement de crédit).

Subrogation légale (Art. 1346)

Avant la réforme : renvoyait à la solidarité (il va se retrouver subroger pour les besoins de la
contribution définitive à la dette) et au cautionnement (obliger de payer la dette d’autrui = c’est une sûreté).
Aujourd’hui : accordée à toute personne qui y ayant un intérêt légitime, paie une dette dont la
charge définitive incombe en tout ou partie à autrui ».

Subrogation conventionnelle

À l’origine du créancier (Art. 1346-1) – elle s’opère à l’incitative du créancier lorsqu’il y a consenti. Il faut
trois conditions :
- Un accord entre le créancier et le solvens (tiers) : le débiteur ne participe pas à l’accord
- La subrogation doit être expresse
- Elle doit avoir été consentie au moment du paiement (ni avant, ni après) – sauf si par un acte
antérieur le subrogeant (ici le créancier) a manifesté la volonté que son cocontractant lui soit
subrogé.
- PREUVE : par tous moyens (on délivre une quittance qui reconnait qu’ils sont quittes)

À l’origine du débiteur (Art. 1346-2) – le débiteur emprunte une somme d’argent : c’est le prêteur qui est
subroger (le débiteur veut pouvoir rembourser une dette onéreuse au moyens d’un emprunt moins
onéreux) : c’est le rachat de prêt (on va changer de prêteur). On distingue
- Accord du créancier : forme simplifiée qui suppose le concours du créancier, qui, dans la quittance,
reconnait d’où viennent les fonds qui le payent
- Sans concours du créancier : elle va lui être imposée. Conditions strictes : il faut un acte notarié et
énoncer la dette qu’il s’agit de payer (mention de la somme empruntée.

Section 2 – Les effets

Effets (Art. 1346-4) – la subrogation transmet la créance et ses accessoires à l’exception des droits
exclusivement attachées à la personne du créancier : sont opposables au subrogé les exceptions que le
débiteur aurait pu invoquer envers le créancier primitif (cf. créance)

Subrogation conventionnelle : paiement partiel (Art. 1346-3) – elle doit être intégrale pour
pouvoir désintéresser le débiteur. Cependant, un paiement partiel peut être accepté (ex : assurance qui
paye une partie) : le subrogeant à un droit de préférence sur le subroger contre le débiteur (NB : il peut se
retourner contre le subrogé ou le débiteur). Le subrogé ne devient titulaire qu’à concurrence de ce qu’il a
payé (pas de solidarité = différence avec la cession dans le créance)

Intérêts – somme qui va s’ajouter à la charge du débiteur : intérêt légal (en cas de retard : prévu
par la loi) ou conventionnel (prévu par les parties). Art. 1346-4 : si rien n’a été convenu par les parties, c’est
l’intérêt légal qui court à compter de la mise en demeure.

Opposabilité de la subrogation :
- Opposabilité au tiers : immédiate (dès le paiement : il faut arriver à montrer la concomitance entre la
subrogation et le paiement = du fait de l’opération translative il est devenu créancier)
- Opposabilité au débiteur : il peut l’invoquer dès qu’il en a connaissance mais elle ne peut lui être
opposé que s’il elle lui a été notifié ou qu’il en a pris acte. Il peut invoquer les exceptions inhérentes
à la dette (avant la subrogation) et celles nées de ses rapports personnelles avec le subrogeant
(avant que la subrogation lui soit devenu opposable = ex : octroi d’un terme).

Titre 2 – Les opérations créatrices


Chapitre 1 – La novation
Section 1 – Les conditions
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Art. 1329 – Les parties vont décider de crée une nouvelle obligation en remplacement d’une autre
qui s’éteint : il faut une succession de deux obligations

Élément nouveau :
- Si le débiteur change : nouveau débiteur + nouvelle dette (il n’assume pas l’ancienne dette)
- Si le créancier change : le créancier initiale libère son débiteur qui va souscrire un nouvel
engagement avec un nouveau créancier
- Si l’obligation change : on a le changement d’objet (dation en paiement) et le changement de cause
(ex : bailleur qui accorde un prêt à son locataire => cession du paiement des loyers)

L’intention de nover (animus novandi) :


- Changement de créancier (Art. 1333) : les trois parties doivent être d’accord (le débiteur peut
accepter par avance)
- Changement de débiteur (Art. 1332) : elle peut s’opérer sans le concours du premier débiteur (ex ;
location en couple : le bailleur initiale et l’autre continue à payer car il est resté)
- Expression de l’intention de nover (Art. 1330) : la novation ne se présume pas : la volonté de
l’opérer doit résulter clairement de l’acte. Si c’est une somme d’argent (certaine somme) : contrat
solennel

Section 2 – Les effets

Elle vient éteindre la dette (l’obligation initiale) avec tous ses accessoires et vient en créer une nouvelle
(c’est la cause même de la novation, elle est indispensable). On trouve de cas spécifiques (Art. 1335) :

Le cas de la solidarité – la novation convenu avec le débiteur apour effet de libérer les codébiteurs

Le cas des cautions – on distingue la novation en faveur du débiteur de celle en faveur de la caution :

§2 – Opposabilité des exceptions

Ancienne obligation assortie d’un vice – la nouvelle obligation ne peut remplacer l’ancienne sauf si les
parties ont clairement déclaré vouloir remplacer l’obligation assortie d’un vice par une obligation valable :
ça doit être le but de la novation (Art. 1331)
Nouvelle obligation assortie d’un vice – l’ancienne obligation demeure et ne sera pas remplacée

§3 – Le report des sûretés

Art. 1334 – Par exception, les sûretés d’origines peuvent être réservées pour la garantie de la
nouvelle obligation avec le consentement des tiers garants (normalement les accessoires de l’obligation
ancienne s’éteignent : c’est un régime d’exception)

Chapitre 2 – La délégation
Section 1 – La notion
Art. 1336 – le délégant obtient
du délégué qu’il s’oblige envers
le délégataire
Utile notamment pour les
paiement simplifié (si B doit à A
et que A doit à C alors B pourra
12 directement payer C
Il pouvait y avoir un lien entre A et B ou A et C ou aucune obligation préexistante, dans tous les cas
les liens sont sans incidences sur l’opération de délégation.

Les modalités – on a la délégation novatoire/parfaite (Art. 1337 – le délégataire décharge de


délégant et n’aura qu’un débiteur) et la délégation simple/imparfaite (Art. 1338 – le délégataire ne décharge
pas le délégant : il a deux débiteurs)
- Délégation incertaine : lorsque le délégué s’est engagé au vue d’une relation avec le délégant ou le
délégataire (certaine s’il quand il n’y avait pas de lien préexistant)

Conditions – consentement des trois parties nécessaires (Art. 1336) : consentement tacite possible (ils
n’ont également pas à être concomitant)
- Opposabilité : aucune formalité prévue par les textes

Les effets
Créance du délégant :
- Délégation simple : lorsque le délégant est créancier du délégué, la créance ne s’éteindra que
lorsque l’obligation du délégué envers le délégataire sera exécutée (B doit payer C). Il est donc
créancier de B et débiteur de C.
- Délégation novatoire : C va décharger A : cela doit être explicite. B sera l’unique débiteur de C.
Cependant, tant que B n’a pas payé C, la créance de A envers B demeure : il devra tout payer à C
pour être libéré également de A. Cependant, A devra attendre que B soit payé C pour pouvoir agir
contre B (tant que C n’est pas payé, A ne pourra pas agir)

Le régime des exceptions


- Le délégué – B ne peut (sauf stipulation contraire) opposé à C aucune exception tirée de ses
rapports avec A ou entre A et C (Art. 1336)
- Délégué/délégant : contrat entre A et B entaché d’un vice. Il ne peut l’invoquer sauf si C en était
informé (fraude = nullité)
- Délégant/délégataire : si les relations entre A et C n’ont exercé aucune influence sur l’engagement
de C, alors aucune exception ne peut-être opposable de la relation entre A et C. Dans le cas de la
délégation incertaine (issu de la relation de A à C) : c’est contestable. En l’absence de dette
préalable, on devra pouvoir permettre à B d’invoquer ces exceptions : rien n’est prévu.

Action du délégataire envers le délégant


- Novatoire : le délégant demeure tenu s’il s’est expressément engagé a garantir la solvabilité du
futur débiteur
- Simple : si incertaine, on doit demander le paiement en priorité au délégué.

Comparaison :
- Stipulation pour autrui : la prestation est accomplie au profit d’un tiers : ici le débiteur peut opposer
des exceptions
- Indication en paiement : le mandataire se contente d’accomplir une mission qui lui est donné pour le
compte de celui qui lui a donné (créancier n’a aucune action contre le tiers)

Partie 3 – L’extinction des obligations


TITRE 1 – l’extinction par satisfaction du créancier
13
Chapitre 1 – La satisfaction directe : le paiement

Art. 1342 – Le paiement est l’exécution volontaire de la prestation due (pas forcément pécuniaire).
L’extinction est un effet du paiement, pas une composante.

Section 1 – Les parties au paiement


Auteur du paiement

Payé par celui qui devait le faire : c’est un acte d’administration (n’entre pas dans le patrimoine)

Payé par le tiers : c’est celui qui n’était pas tenu du paiement (ex : le père). C’est un acte de disposition.
Le créancier peut s’y opposer si le refus est légitime. Le paiement du tiers libère le débiteur. Recours du
tiers :
- Si c’est une donation envers le débiteur = aucun recours
- Si c’est un paiement fait à titre de mandat (il devra le prouver) : disposera d’un recours
- Si c’est fait par erreur (il faudra la démontrer) : il aura un recours

Destinataire du paiement

Art. 1342-2 : le paiement doit être fait au créancier ou à la personne désignée pour le recevoir (ou si le
créancier l’a ratifié ou en a profité). Le paiement fait de bonne foi à un créancier apparent est valable (ou
devra prouver que la personne semblait de façon apparente être le bon créancier).

Section 2 – Objet du paiement

La prestation doit correspondre à ce qu’attend le créancier.


- Art. 1342-4 : le créancier peut refuser le paiement partiel même si la prestation est divisible.
Exception : s’il donne son accord, intervention du juge (délai de grâce) ou circonstance particulière
ou cas légaux.
- Le débiteur ne peut modifier la nature de ce qui est du (sauf accord avec la dation en paiement)

Imputation des paiement en cas de pluralité de dette – un même débiteur est tenu de plusieurs dettes
envers le même créancier. On a le principe d’imputation volontaire (Art. 1342-10) : le débiteur peut indiquer
lorsqu’il paie ce qu’il entend acquitter (acte unilatéral).
- Elle peut être tacite. Il doit y avoir plusieurs dettes et en état d’être payé (ex : pas encore exigible).
On a une obligation de payer la dette qui peut être payé intégralement (sauf accord du créancier). A
défaut d’indication, le créancier peut choisir la dette qu’il souhaite éteindre.

Exception : imputation automatique (Art. 1342-10) – à défaut de choix du débiteur et du créancier :


- Concerne uniquement les créances liquides et exigibles, dette échue en priorité.
- On doit payer en priorité celle que le débiteur a le plus d’intérêt d’acquitter (ex : sureté)
- A égalité d’intérêt, sur la dette la plus ancienne
- A égalité d’ancienneté, proportionnellement sur chacune obligation échues (on doit répartir le
remboursement sur toutes les dettes)

Paiement en cas de dette unique – si le créancier accepte le paiement partiel, il s’imputera d’abord sur
les intérêts (1342-4)

Section 3 – Modalité du paiement

Moment – paiement a lieu sitôt que la dette est exigible (Art. 1342), pour les sommes d’argent la loi prévoit
certaines modalité (ex : délai de grâce)

Lieu – à défaut, au domicile du débiteur (Art. 1342-6) : dette quérable. Pour les sommes d’argent, elle se
fera au domicile du créancier (Art. 1343-3) : dette portable.

Montant – valeur = celles stipulées dans le contrat (peu importe les fluctuations monétaire)
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- Exceptions (Art. 1343) : les clauses monétaire (clause de monnaie étrangère), les clauses
d’indexation (le débiteur ne sera pas lié au début par une somme fixe) et la dette de valeur (valeur
au moment de s’acquitter de la dette et non au moment de la survenance du dommage).

Régime des intérêts : intérêt légal ou conventionnel


- Intérêt conventionnel (Art. 1343-1) : par écrit et réputé annuel par défaut (le juge peut abaisser
jusqu’au minimum du taux légal). Le débiteur doit régler ensemble les dettes et les intérêts.
- Anatocisme (Art. 1343-2) : les intérêts échus vont continuer à produire des effets = capitalisation
des intérêts (ses intérêts vont produire des intérêts : on va calculer les intérêts par rapport à la
somme du l’année précédente, somme qui comporte la dette + les intérêts)
- Intérêt moratoire : dû en raison d’un retard dans le paiement (le juge peut fixer le point de départ)

Les modes de paiement


- En France s’effectue en euro (Art. 1343-3)
- Paiement doit se faire en principe en espèce (loi impose parfois le chèque ou la carte bancaire). On
trouve aussi la monnaie électronique (équivalent numérique) =/ monnaie virtuelle
- Paiement par CB : lutte contre la fraude. Le virement quant à lui sera valide si inscription du
montant au compte du bénéficiaire.

Preuve du paiement – le débiteur doit prouver son paiement et le créancier la preuve de son droit contre
le débiteur / prouver l’action fautive.
- Exceptions : obligation de ne pas faire et accomplissement d’une prestation en nature
- Présomption (Art. 1342-9) : il remet le contrat en même temps qu’il délivre la quittance : le fait qu’il
n’ait plus le document présume que le paiement ait été effectué (présomption simple).

Mode de preuve – Art. 1342-8 : la preuve se fait par tous moyens : elle est libre (limite : nul ne peut se
constituer de paiement à soi-même – Art. 1363)

Section 4 – Les incidents

La mise en demeure (Art. 1344) – le créancier et le débiteur peuvent mettre l’autre en demeure :
- MED Débiteur : Mise à la charge du débiteur les intérêts moratoires et des risques
- MED Créancier (Art. 1345) : refuse de recevoir les paiement ou l’empêche de son fait = arrête les
intérêts dus par le débiteur (pas la prescription) et consigne et libère le débiteur

Chapitre 2 – La satisfaction indirecte du créancier


Section 1 – La dation en paiement

Art. 1342-4 – Convention par laquelle le créancier accepte de recevoir une prestation différente de celle qui
lui était due.

Condition – remise d’une chose / accomplissement d’une prestation de service (difficulté = évaluer la
valeur de la chose d’origine) + décider en cours d’exécution du contrat (elle ne doit pas être prévue dès le
départ)

Régime – convention de deux parties (consentement – peut être tacite), dette à éteindre valable, transfère
immédiat de propriété (à l’expression du consentement du créancier), pouvoir d’aliéner la chose donnée en
paiement, débiteur tenu des accessoires de l’obligation nouvelle.

Section 2 – La compensation

Art. 1347 – extinction simultanée d’obligations réciproques entre deux personnes : elles sont
réciproquement débitrices et créancière l’une de l’autre. Les parties n’auront pas besoin de procéder au
paiement : on va faire comme s’il avait été effectué (paiement abstrait).
- Si l’une des parties est solvable et l’autre non, la partie solvable pourra payer sa créance en
déduisant le montant de ce que l’autre partie lui devait (grâce à la compensation).

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§1 – La compensation des dettes non connexes
La compensation légale
Condition de fond

La créance réciproque – les parties doivent figurer en la même qualité (elles doivent être créancière et
débitrice l’une envers l’autre = l’une ne peut pas être débitrice d’un tiers etc…) : c’est entre elles.
- Transfère de créance : le débiteur peut opposer au cessionnaire (1324) et au créancier (1346-6) les
exceptions inhérentes à la dette (s’il pouvait invoquer la compensation avant il le peut toujours sauf
si le débiteur a pris acte de la cession : il renonce à la compensation – Art. 1347-5)
- Transfère de dette : le créancier peut libérer le débiteur originaire pour l’avenir, sinon il sera tenu
solidairement (Art. 1327-2). Si le cédant à une dette de 100 et que le cédé à lui-même une dette de
50 envers le cédant, le codébiteur solidaire pourra se prévaloir de la compensation pour faire
déduire ce qu’il doit de sa part (Art. 1347-5)

Fongible – somme d’argent ou une quantité de chose de même genre : il faut que l’objet de chacune des
obligations soit le même (Art. 1347-1)

Certaine liquide et exigible – conditions traditionnelles (un délai de grâce ne fait pas obstacle à la
compensation). La liquidité a pour but de déterminer de façon exacte de l’obligation.
- Exception (1347-2) : les créances insaisissables et les obligations de restitution ne peuvent faire
l’objet d’une compensation que si le créancier y consent.

Déclanchement de l’action (Art. 1347) – mécanisme volontaire : avant de plein droit maintenant il faut
l’invoquer (ex : dans le cadre d’une instance)

Les effets

A l’égard des parties – à due concurrence : il faut que cela soit de même montant (ex : A = 100 et B = 50
alors compensation de 50). Plusieurs obligations ? On regarde les règles d’imputation au paiement (1347-
4)
- Extinction rétroactive : s’opère à la date où toutes les conditions été réunies

A l’égard des tiers : les cautions – la caution peut être opposé entre le débiteur et le créancier. Le
codébiteur solidaire peut invoquer une compensation intervenus entre le créancier et le débiteur (1347). La
caution pourra opposer au créancier la compensation.
- Le tiers ayant acquis un droit sur la créance qui a fait l’objet d’une compensation ne pourra se voir
opposer la compensation (Art. 1347-6) ex : garantie du tiers sur la créance.

La compensation judiciaire

Art. 1348 – Elle pourra être prononcé par le juge alors même que la créance n’est pas encore liquide ou
exigible à la suite d’une demande reconventionnelle du défendeur. C’est une faculté du juge.
- Condition : l’une des deux créance doit tout de même être liquide et exigible. Elle ne concerne que
des obligations réciproques et fongibles. La compensation ne peut pas avoir lieu au détriment des
droits acquis des tiers et ne peut compenser une créance insaisissable.

La compensation conventionnelle

Art. 1348-2 – les parties peuvent convenir d’éteindre les obligations présentes ou futures par une
compensation (effet non rétroactif), même si les conditions légales ne sont pas réunies (celle-ci peut
compenser une créance insaisissable).

§2 – La compensation de dettes connexes

Art. 1348-1 : le juge ne peut refuser la compensation au seul motif que la créance ne serait pas liquide ou
exigible (connexe = lien particulier = quelque chose les unies)
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La connexité peut venir :
- D’une communauté d’origine : via un même contrat (ex : assurance = chacun doit quelque chose à
l’autre – il faut qu’ils soient liés entre eux), d’un même ensemble contractuel (groupement de contrat
qui vont concourir à une même opération), même rapport extracontractuel (ex : on prend en charge
le bien d’autrui – obligation d’entretient – et le propriétaire devra rembourser les dépenses),
mauvaise exécution d’un contrat synallagmatique (faute de l’une des parties au moment de
l’exécution).
- D’un même rapport juridique : contractuel et délictuel pour l’autre obligation

Effets : Le juge ne peut la refuser dès lors qu’il y a un lien de connexité. Elle a un effet rétroactif (dès
l’échéance de l’une des obligations). Le débiteur pourra opposer une compensation entre le cessionnaire et
le cédant si cette créance était connexe (donc : opposable aux tiers).

Procédure collective : si une telle procédure est ouverte, il y a une interdiction de plein droit de payer
toute créance né avant le jugement sauf pour les compensation de créance connexe.

Section 3 – La confusion

Art. 1349 – la même personne va avoir la qualité de créancier et de débiteur

Effets – la confusion éteint la créance et ses accessoires. Elle ne peut être que partiel. Cependant,
l’extinction se produit « sous réserve des droits acquis par ou contre les tiers » : en cas de solidarité la
confusion viendra réduire les obligations des codébiteurs et pour la caution elle sera libérée (ou le débiteur
la perdra s’il ne devait plus rien).

Art. 1349-1 – on trouve :


- Solidarité active : A et B sont créanciers solidaires et ont une créance envers C. Si C fait une
cession de dette à A : A aura la créance et la dette. B devra donc se retourner contre A (et non plus
C).

Cautionnement : si la confusion concerne B (cf.


schéma à gauche) les cautions C et D seront libérées.
Si elle concerne C, B ne sera pas libéré (mais D pourra
s’en prévaloir pour faire baisser son obligation)

Titre 2 – L’extinction de l’obligation sans satisfaction du créancier


Chapitre 1 – La prescription extinctive

Prescription : moyen qui va faire qu’au bout d’un certain temps, une situation va soit être acquise
(prescription acquisitive – Art. 2258) soit s’arrêter (prescription extinctive – Art. 2219)
- Différence délai de forclusion : ce n’est pas le même régime

Section 1 – Délai de prescription

Délai de droit commun (quinquennale) : 5 ans (cf. cas particulier aussi de 5 ans = Art. 2225)
Délai de prescription spéciaux : le droit de propriété est imprescriptible : les actions réelles immobilières
sont dans 30 ans (Art. 2227). L’action en responsabilité est de 10 ans. On a aussi des délais plus court
pour les personne morale ou de droit public.

Computation du délai : fixée objectivement où l’action en justice est possible : le jour où le créancier
pourra agir (jour où la créance devient exigible).
- Élément subjectif (Art. 2224) : le point de départ court à partir du moment où le créancier a été
informer (ou aurait dû connaitre) des faits lui permettant d’exercer ce droit. Des textes spéciaux
peuvent parfois prévoir le point de départ subjectif ou objectif (ex : 2225)
- Mode de calcul (Art. 2228) : se compte en jour et non en heure (1 an : si 29/11/2020 alors
29/11/2021)

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Suspension du délai – les cas de suspensions peuvent arriver alors que le déjà a déjà commencé à courir
ou bien lorsqu’il n’a pas encore commencé. On trouve l’arrêt temporaire « ab initio » avec des causes
particulières qui peuvent être prévues par la loi (Art. 2235 et s.) ou des causes générales (Art. 2234 :
impossibilité d’agir par suite d’un empêchement).
- Effets : le cours du délai reprendra au point où il s’était stoppé (sauf points particuliers, 2238 et
2239)

Interruption du délai – arrêt définitif de la prescription.


- Mode d’interruption : la reconnaissance du débiteur de sa dette envers le créancier (même tacite =
demander un délai pour payer), l’acte de poursuite (demande en justice = cela ne s’étend qu’à une
seule demande) et les mesures conservatoires et acte d’exécution forcée.
- Effets : elle efface le délai de prescription acquis et fait courir un nouveau délai de la même durée.
Elle commencera soit immédiatement (reconnaissance dette) soit à l’issu de la procédure (saisie ou
demande en justice)

Les délais butoirs (Art. 2232) – le report du point de départ ne peut conduire à un délai de prescription
supérieur à 20 ans. Limite = si les créances sont à terme (délai à partir de son exigibilité), et en cas de
nullité du contrat (à partir de la conclusion ou du vice caché). La loi prévoit d’autres exceptions.

Aménagements conventionnels des délais de la prescription (Art. 2254) – les parties peuvent
l’aménager (min. 1 ans et max 10 ans).

Section 3 – Mécanisme de la prescription

Invoquer et opposer la prescription (Art. 1247) – c’est au bénéficiaire de choisir de s’en prévaloir ou non
(les juges ne peuvent pas).
- Renonciation (Art. 2250) : on ne peut renoncer (de façon expresse ou tacite) qu’à une prescription
acquise (une fois la prescription est écoulée, on accepte de ne pas l’invoquer).

Effets – il joue de plein droit : il suffit de l’invoquer pour l’appliquer. Attention, le paiement effectué pour
éteindre une dette ne peut être répété au motif que le délai de prescription est expiré (Art. 2249).

Chapitre 2 – Remise de dette

Le titulaire d’une créance va renoncer entièrement à son droit (Art. 1350). Il faut :
- Un contrat (entre créancier et débiteur : capacité à disposer du créancier + acceptation du débiteur)
- A titre gratuit ou onéreux : généralement à titre gratuit mais peut être une contrepartie. La remise de
dette libère les cautions même solidaire (Art. 1350-2)
- Preuve : droit commun des actes juridique (signature sous seing privé ou authentique) – Art. 1359.
La remise du titre de créance vaut présomption simple de libération du débiteur

Effets – la créance est éteinte et le sûretés qui la garantissent disparaissent aussi.


- En cas de codébiteur solidaire, la remise de dette ne libère pas les codébiteurs solidaires, juste à
concurrence de sa part : 1350-1. Le débiteur solidaire pourra s’en prévaloir pour la faire déduire du
total de sa dette (Art. 1315).
- Solidarité active : ne libère le débiteur que pour la part du créancier qui l’a libéré (si 200 à deux :
100)
- Cautionnement : cf. la confusion

Chapitre 3 – L’impossibilité d’exécuter

Force majeur – l’impossibilité d’exécuter l’obligation libère le débiteur en cas de force majeur (Art. 1351),
elle doit être extérieur au responsable et à son milieu, imprévisible et irrésistible (Art. 1218)

Perte de la chose – libéré s’il prouve que le perte se serait pareillement produite si l’obligation avait été
exécuté (Art. 1351-1)
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