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Le paiement est le moyen le plus courant pour éteindre des obligations. L’extinction peut
également découler soit de la remise de la dette,la dation en paiement, la compensation, la
confusion, ou la prescription extinctive
Chapitre 1: Le paiement
Parties concernées:
● débiteur (solvens) = celui qui paie/ ou son représentant ou toute autre personne qui
a intérêt à l’acquittement de la dette.
Le paiement qui est fait par un tiers (non concerné par l’obligation) au moyen de son propre
denier au nom du débiteur libère valablement ce dernier à l’égard de son créancier. Le
créancier ne peut pas refuser le paiement fait par un tiers sauf à démontrer qu’il avait un
intérêt particulier à ce que le débiteur s’acquitte lui-même de sa dette. Cet intérêt fait défaut
par exemple en présence d’une somme d’argent.
● créancier (l'accipiens) = celui qui reçoit le paiement - il peut s’agir du créancier
lui-même ou alors de son représentant à condition que celui-ci aie reçu le pouvoir
d’encaisser ce paiement.
Cependant le paiement est libérateur que s’il est exécuté entre les mains de celui
qui est créancier à ce moment-là → titulaire originel de la créance ou cessionnaire ou
l’héritier du créancier ou personne désignée pour le recevoir (ex: un séquestre).
Le paiement fait à une personne qui n’a pas la qualité du créancier est nul et le
débiteur pourra être exposé à payer une seconde fois. On dit que “Celui qui paie mal “paie
deux fois”. Toutefois, le débiteur peut éviter de payer une seconde fois s’il peut montrer qu’il
a payé de bonne fois au créancier apparent. Le créancier est tenu d’accepter le paiement si
ce paiement constitue l’exacte exécution de l’obligation promise. À défaut, s’il n’accepte pas
le paiement, le débiteur peut mettre en demeure le créancier d’accepter. Après deux mois
sans réponse suite à la réception de la mise en demeure, le débiteur peut, si l’obligation
porte sur une somme d’argent, consignée cette somme auprès de la caisse des dépôts et de
consignation. Si l’obligation porte sur la livraison d’une chose, le débiteur peut déposer la
chose entre les mains d’un professionnel dit “séquestre” (avocat, notaire, etc.).
● La preuve du paiement
La charge de la preuve du paiement repose bien évidemment sur celui qui prétend se
libérer, lequel doit justifier soit le paiement, soit le fait qui a produit l’extinction de son
obligation. (art 1353 Code Civil) = repose sur le débiteur
La remise de dette est la convention par laquelle le créancier abandonne ses droits et libère
le débiteur de tout ou partie de ses engagements. Cette remise de dette peut se faire à titre
gratuit ou à titre onéreux.
Titre gratuit → abandonne la créance
Titre onéreux → perçoit une quelconque contrepartie.
La remise de dette en tant qu’acte juridique doit être prouvée par écrit. Toutefois, le débiteur
est présumé avoir été libéré de son obligation par le créancier lorsque ce dernier lui remet
volontairement le titre constatant l’obligation (par ex: les originaux de contrat ou la copie
exécutoire d’un acte authentique = notarié).
La remise de dette libère le débiteur et emporte l’extinction de la dette avec ses accessoires
(ex: une caution).
Section 2- La compensation
A. La compensation légale
Lorsque la compensation est légale, les obligations doivent être tout d’abord réciproques
(les parties doivent être personnellement débitrices l’unes de l'autre). Les obligations
doivent également être certaines (ni éventuelles/conditionnelles/contestées)µ? Elles doivent
être liquides (pouvoir être chiffrées dans leur montant). Fongibles (de même espèce). Et
enfin, exigibles (exclut les créances à terme si le terme n’est pas encore arrivé). Ou encore
des créances qui font l’objet d’une interdiction de payer.
Article 1347-2 du Code Civil prévoit que certaines créances sont exclues de la
compensation. Il s’agit des:
- créances de restitution d’une chose dont le propriétaire à été injustement dépouillé.
- LEs créances de restitution d’un dépôt ou d’un prêt à usage
- les créances alimentaires insaisissables.
B. La compensation conventionnelle
Les parties conviennent d’utiliser le mécanisme de la compensation conventionnelle pour
mettre fin à leurs obligations alors que les conditions de la compensation légale ne sont
pas remplies. Les effets de la compensation conventionnelle sont les mêmes que la c.
légale.
C. La compensation judiciaire.
Lorsque les conditions de la compensation légale ne sont pas remplies, et que les parties
ne s’entendent pas (impossible conventionnelle car nécessite un accord), le débiteur peut
demander au juge de prononcer une compensation judiciaire.
Les effets sont les mêmes que ceux C. légale.
Section 3 - la confusion
Il y a confusion lorsque les qualités de créancier et de débiteur se réunissent dans la même
personne (la même personne devient à la fois débiteur et créancier) - art 1349 code civil
Ex: héritage d’un à l’autre
La confusion éteint la créance et ses accessoires. Toutefois, si par la suite, la condition est
annulée ou résolue, les droits et obligations qu’elle avait éteint pourront exister à
nouveau.Par exemple si la vente immeuble à locataire annulée, ce dernier pourra à nouveau
se prévaloir de son contrat de bail.
Section 4 - La novation
La novation est la convention qui consiste à éteindre une obligation originaire/ initiale pour
la remplacer par une obligation différente.
Ses conditions, dites “cumulatives”:
- Les deux obligations doivent être valables
- Les partis doivent être animés par une intention de nover (volonté non équivoque de
remplacer une obligation par une autre, non pas juste modifier l’obligation
existante).
- L’existence d’un élément nouveau, pas de novation si l’obligation nouvelle ne
présente pas quelque chose de nouveau par rapport à la précédente (nouveau parti
ou substitution d’obligation différentes)
Ses effets:
A la fois un effet créateur (créer une nouvelle obligation) et effet extinctif (obligation initiale
disparaît).
Disparition = condition de naissance , et inversement
La prescription extinctive : extinction d’un droit qui résulte de l’inaction de son titulaire
pendant un certain laps de temps. Art 2219 Code Civil. Ce délai est la plupart du temps de
5 ans et court à compter du jour où le créancier a connu ou aurait dû connaître l’effet lui
permettant d’exercer ce droit. Sauf certains cas expressément prévus par le législateur, ce
délai peut être aménagé par les partis sans toutefois qu'elle ne puisse réduire la
prescription à moins d’un an ou de l’étendre à plus de dix ans. Par ailleurs, il existe de
nombreux délais particuliers.
*Délai de 5 ans = délai de droit commun
Délai de prescription en matière de dommage corporel = 10 ans.
“” matière bien et services fournis au consommateur = 2 ans.
L’aboutissement normale du contrat consiste dans son exécution, dans le cas contraire, une
défectuosité dans l’exécution peut donner lieu à la mise en œuvre de plusieurs mécanismes.
La responsabilité contractuelle, la résolution du contrat, l'exception d’inexécution;
l'exécution forcée ou encore
= La répétition sous-forme de dommages et intérêts du préjudice subi par une partie du fait
de l'inexécution du contrat par l’autre partie.