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Antoine KAYA Mumba

LA VOIX D’UN POÈTE QUI SE


DÉVOILE SOUS L’OMBRE DU
PALMIER

Préface du P.O. Abbé Louis MPALA Mbabula

Editions MPALA

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Ce livre a été publié avec

l’appui financier de

Madame Clotilde Mutita.

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©EDITIONS MPALA,

Lubumbashi, 2021

Numéro Dépôt

Légal :1.20.2021.2 Premier

Trimestre
EAN ISBN
978-2-37959-007-8 9782379590078
www.louis-mpala.com REMERCIEMENTS

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Merci à ma famille, mes amis et collègues, mais aussi
à toute la communauté Lwanzo Lwa Mikuba -
mention spéciale au Président Mpande pour son
accompagnement- et la communauté sœur Sempya
pour votre aide, votre soutien et vos participations !

Remerciements particuliers à mon mentor Madame


Clotilde Mutita pour son soutien et sa participation si
généreuse pour donner vie à ce livre.

Aux Ingénieurs Patrice Rubuz Kazumb et François


Kapoma Mambepa pour leur orientation sans faille et
dont je ne peux qu’énumérer en silence
d’innombrables effets positifs pour ma réussite.

Je suis rempli de gratitude pour Messieurs


Athanase Mambwe Katebe et Etienne Mbikayi
Mulonda, Chefs de travaux au Département de
Chimie, Faculté des Sciences à l’Université de
Lubumbashi pour leurs conseils scientifiques.

Merci à messieurs César Kanku et Fernandez


Tshibondo pour leur soutien moral, et aux
professeurs Sindani Makya Eloi et Elie Marinda pour
leur orientation.

Je rends grâce au Maître des temps et des


circonstances, Dieu Yahvé Tout Puissant pour le
souffle de vie, la force, l’intelligence et la sagesse qu’Il
renouvèle en mon être et sans prix. A lui soient pour

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toujours le règne, la puissance et la gloire par Jésus
Christ notre Seigneur !

A mes deux héros géniteurs, Ernest Kaya


Kyansambale et Jeannette Kyobela Mumba, je dirais
que m’avoir donné la vie n’était qu’un honneur pour
vous et pour le monde qui m’a vu grandir, car je ne
vis que pour vous faire honneur là où vous êtes
aujourd’hui en pleine joie.

Au révérend Père Yvon Lwembe Mwape


Kyamulemba, Aumônier du travail, je dis merci pour
avoir cru en moi et m’avoir donné de l’espoir sur le
chemin difficile qui a mené à la réussite de ce livre.

Je serais contredit, si aucun de mes yeux ne se pose,


de manière désarmée, sur cette icône et inspirateur,
ce guide par excellence, le Professeur Ordinaire Abbé
Louis Mpala Mbabula, pour avoir défini l’avenir et
l’immortalité de ce livre, par des mots qui m’élèvent
aujourd’hui et réveillent la dignité qui somnolait
encore en moi.

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PREFACE

L’état poétique

Antoine KAYA Mumba est né après moi, mais


poétiquement il est plus vieux que moi. Si ses
poèmes étaient publiés au temps où les amoureux
s’adressaient des lettres d’amour, tous auraient bu à
sa source poétique.

Poète engagé, Antoine Kaya a la sensibilité humaine


et le secret de la “chimie” pour faire sortir de la “terre”
de son cœur ce qu’il y a de beau à faire entendre à
l’oreille.

L’ETAT POETIQUE est celui de la vie dans ce qu’elle a


d’émotif, émotion devant cette fille de cœur, reine de
loyauté :

Par tes regards qui dorlotent les yeux


On est toujours heureux et chanceux
Quand on s’unit de bon à ta séduction
Ô reine mère de tendre constellation !

Quelle beauté foudroyante !


Quelle image réjouissante !
Fille de cœur, reine de loyauté
Longue vie à toi et ta royauté !

L’ETAT POETIQUE se manifeste aussi quand on assiste


à l’exil d’un homme bien aimé de tous ceux-là qui

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voient en lui la renaissance de ce beau pays qu’est la
RD. Congo et que les jaloux, les méchants et les
vampires cherchent à tout prix à piller. Le poète sait
que trois ans d’exil est également un moment de
fourbir ses armes et non de verser ses larmes :

Deux charges pour trois ans


Fût le refrain des partisans…
Ennemis de la savane verte
Où la vérité fût découverte !

Accusé pendant son exil


D’opportuniste et de zil
Il se défendait jour après jour
Dans la fermeté, dans l’amour !

Trois ans pour apprendre


Trois ans pour se défendre
Ce fut en toute patience
Ce fut en toute conscience !

L’ETAT POETIQUE s’émerveille de voir certaines filles


garder la virginité, cette valeur qui semble être niée
en ce temps de la postmodernité, temps durant
lequel l’autorité parentale est “relativisée”, temps qui
voit certaines filles écrire sur Internet qu’elles vendent
leur virginité. O mores, o tempora! Mais le poète
s’exclame en voyant cette vierge :

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Elle portait le beau et la douceur
En elle s'altéraient éclairs et étincelles
Qui décorent les cathédrales de Bruxelles
Et des hirondelles et pigeons siffleurs !

L’ETAT POETIQUE ne ferme pas la bouche quand les


entrailles du poète bougent en voyant comment
l’Afrique est devenue un gâteau à partager et par sa
voix le poète crie fort :

Mon continent de pardon…


Comblé des vertus et de dons
Béni par ses terres et son sous-sol
Quelle beauté louable du tournesol !

Des présents de renard


Cachent tout dans le regard !
Il n’y a pas d’Afrique à vendre
Il n’y a pas de compte à rendre…

L’Afrique à vendre n’est qu’un rêve !


Même si on pille toutes nos richesses
L’homme noir gardera sa tendresse
Nos dirigeants doivent apprendre à
comprendre
Qu’en Afrique, il n’y a plus des terres à vendre !
L’ETAT POETIQUE est l’expression d’un cœur qui se
déchire quand les yeux se trouvent scandalisés
d’avant la misère de tous ces enfants considérés
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comme “enfants de la rue”. Depuis quand la rue a-
telle des “enfants” ? Depuis quand nos ancêtres ont-
ils laissé sur et dans la rue des “enfants” ? Quelle
honte pour nous qui nous croyons Civilisés, Hommes
d’Etat, etc. Mais le poète, sensible de par son état
poétique, voit le cœur de la rue :

Il vit avec de sans abris


Appelés aussi des débris
Alors qu’ils sont aussi mieux
Avec nous et dans d’autres milieux

Mauvais et leur esprit, oui…


Mais que fait-on aujourd’hui
De leur douce enfance et si noble
Mais appauvrie et rendue ignoble ?

Cet acte bien prémédité


Qui se vide de générosité
Nous accusant à ciel ouvert
Se heurte contre nous à l’envers !

Nous contribuons tous à leur perte


Croyant qu’ils sont tous inertes
Ils veulent accéder à notre société
Mais on leur veut toujours la cruauté

La rue a un cœur, la rue n’a pas peur


Elle supporte tout dans la douleur
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Ceux qui l’habitent sont tous rejetés
De ceux qui se disent des rachetés

L’ETAT POETIQUE sait ce que ça fait quand on a perdu


ses parents et surtout quand notre mère est allée ad
patres et qu’une marâtre sans cœur vole le cœur de
notre papa :

Quand on perd ses parents


Alors qu’on a le plus besoin d’eux
On pleure d’un cœur transparent
Ceux qui nous ont laissés malheureux

L’absence éternelle de son héros géniteur


En pleine lune, en plein soleil
Réellement sans aucun moment consolateur
De longues nuits et sans sommeil !

Le corps tatoué des coups


De fouet partout et sans raison
Comme embrassé par des loups
Silence des morts, silence d’oraison… !

N’avale que son haleine


Et ce qui se jette par la fenêtre
Quelle douleur, quelle peine
Dans son âme, dans son être ‼ !

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L’ETAT POETIQUE se laisse séduire par des figures de
certains hommes politiques
dont Moïse KATUMBI Chapwe. A ce
propos, ce vers :

Nouvelle figure dirigeante


On le vante, on le chante
Katumbi dans ses splendeurs
Sa réussite comme ses ardeurs

Ni une messe, ni un grand culte


Mais une oreille dont les insultes
Se dissolvent dans l’amour
Et se filtrent jour après jour… !

Au-delà de nos préférences


Il y a toujours une référence
Plus proche de sa population
Plus digne et fort de sa nation !

L’assistance aux pauvres


Le goût de bonnes œuvres
Luisent dans cette âme
Et quand le son du tam-tam

Réunit les enfants d’un seul père


Les belles filles y compris leurs mères
Acclament la fiabilité
Et proclament l’unité !
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Au peuple la voix
Au peuple le choix
De sa voix pour un temps
Un pouvoir au printemps
!

Le sage nous dit :


“Le temps se lit
Gouverner c’est écouter
Et ça ne peut rien coûter

Oui, L’ETAT POETIQUE a plusieurs racines pour un


poète :

Le malheur rend poète


La déception le complète
Nage dans le secret des douleurs
Parle au soleil tous les jours
Négocie sa fin ou son séjour
Contemple les amants et les leurs

Voilà le poète Antoine Kaya qui chante avec sa Kora


ce qu’il sent et exprime pat son ETAT POETIQUE.

Celle ou celui qui lira, déclamera ou scandera les vers


de ses 72 poèmes du poète Antoine Kaya, dira du fin
fond de son cœur : “La poésie est un genre littéraire
propre à l’être humain et n’est pas l’apanage d’un
peuple donné”.
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Livre, La voix d’un poète qui se dévoile sous l’ombre
du palmier, livre tes secrets à la personne qui te tient
dans ses mains.

Professeur Abbé Louis MPALA Mbabula


Université de Lubumbashi
Lubumbashi, le 20 janvier 2021

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1. FILLE DE CŒUR, REINE DE LOYAUTÉ
Entre deux villages nocturnes
Et ses beaux paysages diurnes
Dans une lumière qui fascine
Par cette beauté qui taquine

Au milieu d’un vent qui souffle


L’odeur du parfum des girofles
Que de l’amour et de la peine
Triomphent face à la haine !

Et ce voile sur ton corps qui flotte


Cette robe de nuit blanche qui s’ôte
Dévoile en entier la rose qui couvre
Ton corps à moitié que l’on découvre !

Par tes regards qui dorlotent les yeux


On est toujours heureux et chanceux
Quand on s’unit de bon à ta séduction
Ô reine mère de tendre constellation !

Soleil volant, soleil qui luit


Lune du jour et lune de minuit
De la danse des étoiles enchantées
Renaissent les âmes-sœurs convoitées !

Reviens par le son des tonnerres


Marquant le début de ton ère
Étincelles dans ton sourire charmant
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Et éclaires dans tes yeux désarmants

Quelle beauté foudroyante !


Quelle image réjouissante !
Fille de cœur, reine de loyauté
Longue vie à toi et ta royauté !

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2. TROIS ANS D’EXIL
S’est toujours ouvert, l’univers
A qui s’ouvre à lui par des vers !
Il n’y a pas longtemps que la poche pleine
Fût convoitée comme la peau de baleine

Et avec beaucoup de haine


Fût rasée sa tendre laine
Le beau mouton a bien bêlé
Qu’il fût calme et bien zélé… !

Ce qui s’entend par la fenêtre


N’est que cupidité de l’être
Et ce qui souille l’histoire d’un grand peuple
C’est bien l’oubli de son considérable périple

Des moutons qui se trahissent


Quand certains lions rugissent
Même père et même mère
Toujours guidés par la colère

Les lapins qui deviennent des loups


Qui s’échangent parfois des coups
Et si dure est leur cohabitation
Sèchent seront leurs plantations

Ce qu’ils sèment par des sacrifices


Tout s'explose en des feux d’artifice

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Qui s’éteignent toujours à l’instant
Puisque l’on est moins résistant

Au jaune brillant de tournesol


Au bleu qui couvre le corossol
Et au ciel sans arc-en-ciel
Pas d’abeilles, pas de miel…

Aucune poursuite inévitable


Pour un jugement inéquitable
Tout provient des creux de l’ombre
Colère des lions dans une pénombre !

Exiler un petit lionceau carnivore


Et lui imposer une vie d’herbivore
Ses griffes le trahiront
Et ses dents le suivront

Comme au temps de Noé, les corbeaux


Survolant, croassant et se font beaux
Mais quand arrive un vent de justice
Il les emporte tous avec leur malice !

Trois charges pour trois ans


Fût le refrain des partisans…
Ennemis de la savane verte
Où la vérité fût découverte !

Les robes des lumières blanches


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Avec cordon autour des hanches
Vinrent avec leur grande sagesse
Éclairer les égaux dans la largesse !

Accusé pendant son exil


D’opportuniste et de zil
Il se défendait jour après jour
Dans la fermeté, dans l’amour !

Un jour il aura bien raison


Dans son souffle ou son oraison
Les hommes d’État vivent encore
Qu’on les blasphème, qu’on les décore !

Trois ans pour apprendre


Trois ans pour se défendre
Ce fut en toute patience
Ce fut en toute conscience !

Il y eut une barbe toute blanche


Teintée de noir en revanche
Qui se tint devant le marteau en bois
Et fit dire la loi devant la coupe des rois !

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3. CETTE VIERGE…
Du haut de l’arbre, une vierge…
Cueillant de belles fleurs
Séduit de beaux cœurs !
Sans couteau, sans aucune verge

Les fleurs tombaient une après une


Nombreuses dans un panier
Et leurs pétales en dernier
Moment qui dû faire appel à la lune !

Pleine comme l’océan


Blanche comme de la neige
Parfois douce, parfois beige
Dont l’amour nait du néant

Elle portait le beau et la douceur


En elle s'altéraient éclairs et étincelles
Qui décorent les cathédrales de Bruxelles
Et des hirondelles et pigeons siffleurs !

Vers le soir, le son de la cloche


Vers le bas on les voit descendre
Et picorent parfois de la cendre
C’était le mercredi, la Pâque était proche !

L’arrière-saison, la rose s’explose


Sous le coup des rayons du soleil

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Son éclat fascine et frappe mon œil
La race princière de mon corps s’expose !

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4. L’AFRIQUE A PARTAGER
Mon continent de pardon…
Comblé des vertus et de dons
Béni par ses terres et son sous-sol
Quelle beauté louable du tournesol !

Une fois ferme dans son cœur tendre


Douceur d’enfance fraîcheur de cendre
Reçoit toutes et tous et leur pardonne
Ne tue pas, ne déçoit personne !

Des feuilles vertes, des fleurs jaunes


Des fils magnifiques, des filles jeunes
Par sa générosité et sa nature
Abrite tous et n’est pas si dure !

Comme sur l’étoffe du sage Nicodème


Sa vie se grave dans la nouvelle Jérusalem !
Brule son passé noir mais garde du cendre
Non pas pour oublier mais pour se défendre !

Des présents de renard


Cachent tout dans le regard !
Il n’y a pas d’Afrique à vendre
Il n’y a pas de compte à rendre…

Par la fumée de notre histoire


On écrira les noms des victimes noires
Esclaves enchaînés et houspillés
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Nos ressources aussi mal pillées

Des calamités préméditées de toutes sortes


Les ennemis toujours devant nos portes
Des financements se multiplient
Ils nous prient et nous en supplient

L’Afrique d’hier était naïve


Aujourd’hui, une fille juive
Dire oui à tout n’est plus un rite
Elle n’offre qu’à celui qui le mérite !

Rien ne doit plus être imposé


Des vaccins et ce qui nous est opposé
Et même si aujourd’hui on crève
L’Afrique à vendre n’est qu’un rêve !

Même si on pille toutes nos richesses


L’homme noir gardera sa tendresse
Nos dirigeants doivent apprendre à comprendre
Qu’en Afrique, il n’y a plus des terres à vendre !

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5. SERMENT
Tout commence par nous
Nouvel Adam, nouvelle Eve…
L’amour qui naît des genoux
Dans l’espérance, dans le rêve !

On s’est tout promis à part la mort


Sous la tendre pluie et le plein vent
Personne ne se détachait du port
Où les anges nous entouraient souvent !

Décorées du sable comme à la plage


Nos jambes librement dans les eaux
Agitent de belles fleurs sauvages
Tombant des arbres et des roseaux

Plongé dans mes yeux, ton regard


Tu me disais en charme et sourire :
Parfois le monde est un grand renard
Restons calmes, chassons les pires… !

Plus loin de nous, car il le faut


Nous sommes faits pour luire
Tendrement et sans défaut
Dans ce petit monde à éblouir !

Aussi régulièrement comme on peut


Unir nos émotions inlassables
A la belle histoire qui se veut
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Vainqueur pour des générations stables !

Il y a toujours dans la création


Des créatures exceptionnelles
Des mis à part dans les nations
C’est bien nous, les chanterelles !

Comme on voit le ciel dans ses hauteurs


Même s’il arrive qu’il tombe plus bas
Il sera pour nous une voûte et sans peur
On ne vivra rien que la joie de la gasba!

La mélodie qui frappe l’ouïe


Glissant l’entièreté de nos corps
Et les oignant d’une huile rouie
Des fleurs, dont le parfum et un essor !

Je resterai muet et sourd


En éternité dans ton cœur
Même si ton départ est lourd
Ma vie est sûre et sans peur !

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6. LE CŒUR DE LA RUE
Il est le grand témoin
Il voit tout de loin
Ce que peuvent faire les êtres
Par amour, le fait disparaitre

Il a des yeux désarmés


Et d’un regard enflammé
Défend les enfants abandonnés
Pleurant ces innocents condamnés !

Il vit avec de sans abris


Appelés aussi des débris
Alors qu’ils sont aussi mieux
Avec nous et dans d’autres milieux

Mauvais et leur esprit, oui…


Mais que fait-on aujourd’hui
De leur douce enfance et si noble
Mais appauvrie et rendue ignoble ?

Cet acte bien prémédité


Qui se vide de générosité
Nous accusant à ciel ouvert
Se heurte contre nous à l’envers !

Même si notre cœur est dur tel une lame


Nous sommes faits de chair et de l’âme !

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Que l’on vive dans l’oubli tous les jours
On ne sera pas inconscient pour toujours

Nous contribuons tous à leur perte


Croyant qu’ils sont tous inertes
Ils veulent accéder à notre société
Mais on leur veut toujours la cruauté

La rue a un cœur, la rue n’a pas peur


Elle supporte tout dans la douleur
Ceux qui l’habitent sont tous rejetés
De ceux qui se disent des rachetés

Il y a des hommes qui pleurent


Il y a bien des âmes qui meurent
Moins des tombes avec des fleurs
Pleins des cimetières dans nos cœurs !

On enterre le grand espoir de demain


Sur les rues faites de nos propres mains
Des enfants sur tous les tronçons, négligés
C’est devenu des boulevards des allongés !

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7. CE QUE CA FAIT
Quand on perd ses parents
Alors qu’on a le plus besoin d’eux
On pleure d’un cœur transparent
Ceux qui nous ont laissés malheureux

Quand on pense qu’ils se sont cachés


Quelque part dans les nuages
Qu’ils semblent en même temps fâchés
Puisqu’ils se taisent face aux orages…

Qui menacent leurs descendants


Ces perturbations qui durent toute la vie
A qui d’autre se fier, cependant
Pour une très bonne raison de survie ?

C’est un monde sans être cher


Où la justice est pour les forts
Comme dans un pays, un seul Guer
Qu’ils aient raison, qu’ils aient tort !

Quand seulement tous les labeurs


Dans la maison tiède d’un oncle ou d’une tante
Sont pour l’orphelin, enfant des douleurs
Une façon de donner sens à sa vie qui chante

L’absence éternelle de son héros géniteur


En pleine lune, en plein soleil

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Réellement sans aucun moment consolateur
De longues nuits et sans sommeil !

Sans effort, il se noie dans ses propres larmes


Qui pour intervenir, qui pour lui ressembler
Comme les trois de la Bible dans le feu sans armes
Le quatrième vient de Dieu pour les combler

Très chers sans parents et aimables…


Courage et obéissance soient avec vous !
J’ai lu en vous la fin d’une vie misérable
Supportons que le mépris soit sur nous

Le jour de gloire est là et il arrive


On ne connait ni sa période ni sa forme
Soyons patients et loin de la dérive
Car de toute évidence, l’espoir transforme‼ !

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8. MARÂTRE
La voûte du ciel s’est ouverte !
Sur le sol encore fertile
Une forêt calme et verte
Où vit ce qui est utile !

A tout fruit du Créateur


Par qui l’on vit, sur qui l’on s’appuie
Dans la joie et le malheur
Et par qui nous vient la mère pluie !

Tout fût dans un état parfait :


Les oiseaux et tous les bétails
Aujourd’hui victimes d’un méfait
Déplorable et sans détails !

C’était la nuit la plus obscure


Depuis l’inestimable profondeur
De toute l’histoire de la nature
Qui se nourrissait de la grandeur !

Au sein de cette forêt


Qui menait à son centre
Un arbre nourri d’intérêts
Étend ses branches contre

Les fruits mûrs des entrailles


De celle qui eut souffert

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Pendant six nuit et six batailles
Et le ventre bien couvert !

Pas d’innocence dans l’enfant…


Les siens sont tous des anges
En plus, toujours bien portants
Que de la haine qui s’arrange !

Autour de tout petits


Qui reniflent de la terre
Et des jours et des nuits
Ils pleurent leur mère…

Le corps tatoué des coups


De fouet partout et sans raison
Comme embrassé par des loups
Silence des morts, silence d’oraison… !

Comme le grand riche et Lazare


Le soleil tourne dans son ventre
Nourri toujours par hasard et rare
De voir le ciel s’ouvrir par son centre

N’avale que son haleine


Et ce qui se jette par la fenêtre
Quelle douleur, quelle peine
Dans son âme, dans son être ‼ !

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9. NDELA BANA
Par qui nous sommes nés
Dans la plus grande nouée
De l’expérience de nos aînés
Vécue de partout et avouée…

Pour elle, comme esclave


Nous étions de coutume obéissants
Par les pas lourds d’une larve
Métamorphosé dans un futur pressant

Au champ, filles et garçons


Dans un samedi des pauvres
Chacun se présente de sa façon
Au point de départ pour une œuvre !

Élève-ouvrier pour l’honneur


Études et réussite honnêtes
Rien ne s’obtient par faveur
Comme sur certaines planètes

Toi la plus merveilleuse femme


Par qui les amitiés furent fidèles
Dans ta tendre poitrine, grande dame
Toi l’exemple et toi notre modèle

Les larmes dans tes yeux gris


Et tes mains qui nous bercèrent avec amour

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Nous fûmes heureux et bien pris
Par la tendresse de ton cœur jour après jour !

La montagne fût ta résidence


Tes mains furent notre demeure
Notre bruit, fruit de ta nuance
Que tu filtres sans qu’il meure !

Au milieu des bois, tu nous envoies


Sur des herbes, on s’allonge
Retenant de la matière que l’on voit
Et disperse par une éponge !

A plusieurs dizaines des kilomètres


Nombreux te suivent à pieds
Sans chaussures ni babouches à mettre
Rien ne donne et rien ne sied

Vibrations des flamboyants


Autour de l’ancien couvent
Tous les chiens aboyant
Car de temps en temps il vent

La corde attachée autour des hanches


La courte culotte de saphir soutenue
Polo blanc et chemise aussi blanche
Tout était propre et personne ne fût nue

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Ton fouet pour ma discipline
Ta règle pour le soin de l’écriture
NDELA BANA, école ornée d’acines
Mukabe, village et sa belle nature !

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10. MPEBA, LE CHAMP DU POTIER
Ce fut un devoir…
Les aînés font savoir
La préoccupation ancestrale
Travail et savoir-faire
Qui guident et font taire
La misère comme on fait au trial !

Tout s’apprête vers le soir


Les vivres dans des passoires
Les houes limées selon le nombre…
Toutes attachées au vieux vélo
Sifflant et montant en solo
L’un des oncles aux cheveux sombres !

Les plus petits enfants sur les épaules


Touchant feuilles et fleurs des saules
Pleureurs et plus flexibles
Les plus âgés sont bien déterminés
A accomplir leur tâche dans la matinée
Leur ardeur est plus lisible…

Perdus dans la vapeur du matin


Les plus pressés sont plus malins
Et comme des fantômes noirs
Se perdent et apparaissent sur la route
Seuls les plus âgés savaient sans doute
Ma première fois de voir des loirs !

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On débute par la route, on finit par le sentier
Pour atteindre Mpeba, le champ du potier
Sa terre est tout noire et plus fertile
Fréquentée parfois par des singes
Volant des bananes et des linges
Qu’ils étaient drôles mais plus utiles !

Sur le mot d’ordre du plus fort


Tout le monde en réconfort !
Une seule houe peut bien nourrir des générations
Trois ou quatre selon la fraternité
Et la salive qui soutient l’extrémité
De sa manche et l’épaule qui lui donne son
attention

Dans ce champ, il y avait tout


Des arbres fruitiers partout
Des céréales et légumes comestibles
Et toujours visité par des animaux sauvages
Toutes espèces et chacune à son passage
Laisse ses traces et devient une cible !!!!

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11. SANS FEMME, SANS POÈTE
Quand une belle rose flétrit
Il faut attendre la saison prochaine
Elles viendront des centaines en chaîne
Même quand la bête sauvage pétrit… !

Haineuse sera-t-elle et plus jalouse


Nuisibles par ses dures épines
Déchirant ta plus tendre poitrine
Quand sera allongé sous la pelouse…

Ton corps de rêve et plus désireux


De tous et à forte raison
Tu seras dans ta saison
Par ses traits fins et plus valeureux !

Sur lui sera semé des poils noirs


Nourris de tes riches lipides
Et du vent qui les trépide
Selon qu’il souffle tous les soirs !

Des jours se lèvent dans tes yeux


Où le soleil frappe de ses rayons
Comme une vache par ses trayons
Et ses veaux qu’elle nourrit mieux !

Tu n’apparais que quand il le faut


Les maux des nuits diffèrent de ceux des jours
Les mots d’amour existeront pour toujours
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Mais seul le temps fera défaut !

Sans toi, dans nos folles amours


Sans femme, sans poète
Où l’on s’unit, où l’on tète
Avec passion et nuit et jour !

Il fallait que tu fusses pour que l’on soit… !


L’arbre par ses feuilles pleure
De la joie et quand viendra l’heure
On te verra assise et couverte de soie !

Combien sommes-nous pour toi seule ?


Nous sommes tous nés de la poésie
Avec mille symptômes de jalousie
Et non d’une bête féroce qui feule !

Tout est né de la tendre douceur de ton regard


De nos propres mots volés de ton cœur
Ton sourire se décore de tout honneur
De la lueur de ta beauté, l’homme avoue son
égard !

On vient dans ce monde plus petit et faible


Comme la simple graine de sésame
On grandit de la douceur de nos âmes
Qui fait des poètes des hommes des fables !!!

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12. LES ESPRITS DE PROFONDEUR
Ils naissent de la mort
De leur vie pleine de torts
Dans les nuits les plus muettes
Où les autres traversent des murettes

La nuit, ils crient dans des bois


Selon leur signe et leurs lois
Cherchant les hommes les plus faibles
Pour les flammes de l’enfer et les fables

Agitent et dominent les eaux


Ils se cachent dans des roseaux
Qui séduisent par leur verdure
Mais rend la vie difficile et dure !

Ils sont d’une beauté inégalable


Au milieu des rivières et sur du sable
A moitié poisson, à moitié femme
Et des yeux chatoyants comme des flammes !

Toutes leurs paupières arrosées


Des eaux des plantes et leurs rosées
Tout leur corps couvert des algues
Dans leurs balades, dans leurs blagues !

De leur nageoire de taille


Se détachent les écailles
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Comme des fleurs, comme des papillons
Vomissant des centaines de bouillon !

Ils se vantent des accidents


Du sang des éboulements
Les mines se remplissent des pierres
Et riches les sous-sols comme nos terres

Des poupées qui discutent à minuit


Aux coins des rues et chaque nuit
Pourchassant de grands soulards
Des jeunes comme des vieillards !

Des morts tous maquillés


Reviennent et mal habillés
Cherchant les leurs et les veuves
Les attristées à la tête chauve !

Des filles qui dansent le tshaku sur la route


Cette folie qui charme l’homme qui les envoûte !
Et les femmes de corne qui hurlent devant l’hostie
Ennemies de l’Evangile, ennemies de l’Eucharistie !

Les esprits de profondeur


Nuisent selon la grandeur
Où sont les hommes sages
Seront de bons messages !!!

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13. LES LARMES D’UN PRÊTRE
Au milieu d’un grand village
Une guerre d’anciens et des sages
Voit son mauvais jour dans les savanes
Qui nourrissent des moutons et des ânes !

C’était le temps le plus fort


Qui concerne ceux qui ont tort
Les hommes de la couche noire
Et du balai qui vole chaque soir !

La pluie se sèche dans leurs paroles


Comme des huiles dans des casseroles !
Le peuple fuit la sécheresse
Comme si c’était de la paresse !

La terre pèche
Le ciel sèche
C’est la moins sûre
C’est l’histoire dure !

Le mal noir l’enfonce


La terre vomit ses ronces
Sans feuilles et sans fleurs
Pas des roses mais des pleurs !

Les éclairs se voient de loin


Pas au milieu mais aux coins

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La pluie se promène toujours ailleurs
Et montre bien ses véritables couleurs !

Il était temps d’être dans cette saison


Pour quitter les huttes et les vieilles maisons
Oublier la tendre beauté et ses charmes
Salir les mains dans la sueur et les larmes !

Un temps très fort et privé d’abondance


Où les dieux se taisent et se vident d’essence !
Mais le peuple doit vivre un jour
Les prodiges du Vrai Dieu dans l’amour !

Il y eut des traîtres


Il y eut aussi un prêtre !
Soleil ardant et couvert de vent
Noircit sur la chevelure du couvent !

Le peuple en consternation
Le prêtre dans sa prosternation
Des poèmes et prières de louange
Brisent des liens et honorent des anges !

Féticheurs dans des cimetières


Magiciens au fond des termitières
Le sol transpire de la chaleur
Et les jeunes perdent de leur Lueur !

Il y eut des traîtres


41
Il y eut aussi un prêtre !
De la tendre rosée de ses yeux
Dieu rendît ce peuple joyeux !!!

42
14. SAISON DE CHASSE
De la générosité est dans la forêt
Les ancêtres ont trouvé intérêt…
La visitant de toutes parts
Avec toutes les merveilles
Engouffrées dans sa vieille
Nature, son point de départ !

La forêt ne refuse jamais,


De nourrir les créatures, mais…
Aux animaux et aux hommes
Tout celui qui l’entretient
Obtient toujours son soutien
Par sa faune, par ses pommes !

Quand le corbeau croasse…


C’est bien la saison de chasse !
On passe bien des nuits
Toujours à guetter l’animal
Qu’il soit femelle, qu’il soit mal
Il le faut sans aucun bruit !

Des pièges sur des ordures


Leurs odeurs toujours dures
Et pour camoufler les nôtres,
L’on se sert toujours des feuilles
Et des lances et des teilles
Armes que manient les autres !
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Marchandise ou nourriture
Mort ou vif, l’animal se capture
Toujours derrière le grand père
Culotte verdâtre et en lambeau
Chapeau de pailles et moins beau
Il fût chasseur et notre repère !

Après de longues nuits de chasse


Et le reste des champs qui se ramasse
Le retour toujours victorieux
Des animaux ligotés par des sergers
Portés sur les épaules comme des bergers
Nous étions bien forts et laborieux !

La marche de célèbres paysans


Toujours mal vue par des faisans…
A l’entrée du village on voit des femmes
Qui saluent le retour des braves
Les vieillards tapotant des agaves
Et des voix qui séduisent tous les hommes !

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15. LE KIPANGO
Un lieu choisi, un lieu sacré
Dans lequel est bien ancré
Celui qui tient la lance de paix
Le roi du sang qui porte le faix !

Assis dans une chaise en bois


Parlant souvent d’anciens rois
Leurs bienfaits et leurs amours
Qui se chantaient tous les jours !

Les aumônes de la communauté


Se reçoivent dans la loyauté
La reine mère qui pense aux pauvres
Offrant des moutons et des chèvres

Aucun conflit ne finit en dehors de lui


Car c’est là que le grand soleil luit
Pour la tranquillité et la quiétude
D’un peuple aux bonnes habitudes

Le respect est toujours une condition


Les mains croisées selon la tradition…
Saluent le roi et ses notables
Par des formules inoubliables !

Cet endroit bon pour l’accueil


Des vieillards sont là pour des conseils

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L’intérêt commun privilégié
Et des mauvais sorts abrogés

Quand le KIPANGO du roi est en feu


C’est tout le village qui fait son vœu
La reine mère pleure de douleur
Les autres la consolent de leur

Main sur le dos chantant la victoire


De ceux qui ont combattu pour la gloire
Tous les guerriers sont bien debout
Leurs guerrières à genoux dans la boue

Le triste son de la flûte en bois s’entend


De la montagne, un jeune homme descend
Entre les lèvres du griot chanteur
C’est la mort de leur roi protecteur !

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16. CHÈRE MÈRE !!!
Chère mère qui dors…
Je sais que la terre pèse
Quand j’imagine ton sort
Mon âme dans le mésaise

Je me vois tout volé


En une seule journée encore
Mon droit d’enfants violé
Par une nature très incolore !

Chère mère qui pleuras de douleur


Avant d’aller où tu serais étrangère
Le cœur en fusion et dans la peur
De tes petits enfants à caractère !

Sans défense et inconsolable


Ton cher époux fouetté par l’angoisse
N’était que, malheureusement instable
Qu’il couvrit ton visage des caresses !

Dans la plus grande confusion


Se transformaient les mers salées
Les traces blanches en diffusion
Sur les joues sensibles toutes étalées

Après toi c’était une autre


Insensible à tes plantules
Aux racines faibles peut-être
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Car la vie flottait comme une tulle !

Loin de toi c’est encore mieux que sans toi !


Puisque je me dirai que tu es là !
J'apaise mon cœur bien que sans aloi
Et laisse l’esprit vivre la paix d’Allah !

Chère mère qui écoutes ma voix…


Pour t’atteindre au plus profond de l’étoile
Où tu vis la joie du Prince de la Croix
Je me dois le temps qui t’honore et te voile !

Reconnaissant que ton affection


L’huile qui rend mon âme tendre
Coule dans mes veines avec satisfaction
Il revient à moi-même d’entendre

Le bruit de chaque ricochet


Des mots de ton amour maternel
Comme un fil dans un crochet
Disent, même séparés, on vit en panel !

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17. LES AILES DE KYUBO
La mère aux plumes de neige
Le lait doux et totalement beige
Grand froid de reine timide
Femme de l’ombre inconnue
Arbre que contemple un fou nu
Des mains vides, d’un cœur avide !

Charme du soleil sur sa chute


Des eaux qui sifflent tel une flûte
La gorge qui cache d’autres créatures
A contre-courant de belles torpilles
Glissent sur ce chignon serrant les pupilles !
C’est un lieu béni et une belle nature !

Ô grands peuples autochtones


Armés des filets en forme des cônes
Mololoke et Munwenshi le riverain
Sur qui les ailes de Kyubo posent les regards
Qui couvrent tous ses enfants des brouillards
Fils agriculteurs et fils souverains !

Hirondelles, éperviers et pigeons


Martins pêcheurs et plongeons
Tous bien couverts de l’ombre des eaux
Qui heurtent les côtes, décorent les falaises
Les pierres grises et les terres glaises
Que porte Lufira sur les pattes des moineaux !

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Lumière naturelle dans la voûte de la bouche
Sirène blanche dans cette eau qui la douche
Nageoire capricieuse qui se dit encore libre
De cacher ses mystères dans leurs entrailles
invisibles
Que des nuits ignorent dans leurs sommeils
impossibles
Le sang noir, le sang blanc, toujours en équilibre !

Les beautés les plus incroyables


Cachent leurs visages louables
Dans le fond de ce vieux monde marin
Les femmes belles comme des anges
Et la couleur d’écailles qui change
Dans la joie des roseaux au chant des tarins !!!

50
18. LA CLOCHE DE KASESO
Dans un désert de bois fumés
De sol noirs et aussi parfumés
L’odeur s’écroule sur les pieds du vent
Anciens pèlerins des champs marins
Ami d’étoiles de mer, ami des marlins
S’enivre de passion et se perd souvent !

La luisante nudité d’artiste


La seule folie et la plus triste
Dans le monde le moins vaste
D’idées éternellement créatrices
Des beautés nettement conservatrices
Un monde pur, un monde chaste !

Le secret d’une petite houe qui façonne


Les humeurs et mieux que personne
Les sentiments des femmes attristées
Et la saveur de belle filles vierges
Qui coule dans le sang et converge
Les voix aiguës des passions bien tissées !

Par la petite houe du sculpteur


L’amour savoure sa senteur
Un bois qui exhibe son rire
Devant son maître, douceur qui l’anime
Avec beauté et charme doux, il rime
Et des statues faciles à lire !

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Le paysage d’un village
Flambe dans l’œil du sage
Sambwe aux yeux pleins de larmes
Et Sampwe qui avale le son solennel
De la cloche de kaseso sous le minel
La paix n’est ni dans la lance ni dans l’arme !

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19. LES RACINES D’UN POÈTE
Le malheur rend poète
La déception le complète
Nage dans le secret des douleurs
Parle au soleil tous les jours
Négocie sa fin ou son séjour
Contemple les amants et les leurs

Définit les anges selon les âges


Dans la vallée du silence des sages
Le vent s’écroule sur ses cheveux
D’un blanc profond comme du coton
Au sommet déchu de son menton
Le plus rigide encore plus vieux !

Du sable dans les creux de ses talons


Ces gerçures qui coincent son pantalon
Dans le bourdonnement des mouches
Ses solutions dans les arènes
Devant les rois et leurs reines
Quand il chante et rêve sur sa couche !

Dans l’amitié avec les animaux


Il apaise ses soucis et ses maux
Rejeté de tout le monde à l’instant
Dans ces vagues tumultueuses des paroles
La poésie harmonise ses belles paraboles
Son âme stable et son cœur constant

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Ô soleil et lune au moins
Eaux de rivière mes témoins
Consolation dans votre douceur
Contemplation est notre science
Dans l’amour qui vit de conscience
La constellation est mon âme-sœur !

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20. LE BRUIT DU VINGT MAI
Ce fut une grande joie
De revoir le maître de gloie
Ami des fleuves, lacs et rivières
Couleur de paix, couleur de sable
De cœur aimable, sourire admirable
Homme de situation et d’ère !

Enfant de Marie et enfant sage


Qui étonne le monde et ses âges
Par son grand cœur humble et modérateur
Retour triomphal, heureux augure
A ce peuple qui rayonne de figure
Qui reçoit son frère d’esprit noble et créateur

Manteau de la bonne gouvernance


Ennemis juré de la vengeance
Père de l’agriculture
Meilleur ami de prévoyance
Gardien digne de confiance
Fils d’une bonne culture !

Perdu dans un accueil chaleureux


Cet homme au cœur généreux
Trouve sa vraie place parmi les siens
Dans une marche extrêmement populaire
Les pieds qui s’imposent sur toutes les aires
Derrière, les danseurs et devant, les musiciens !

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Accueilli dans la joie de plusieurs centaines
Des femmes et leurs filles tout à fait certaines
Et des hommes tous unis par la même couleur
Couleur de chant, couleur d’accueil
Blanc de paix qui enchante l’œil
Vive ton retour dans ce temple de valeur !

Aux sommet des montagnes


Dans les savanes des campagnes
Guerriers et guerrières munis des lances
Royaumes et puissances dans les airs
Tous unis par des vœux, et solidaires
Dans la nouée d’espoir qui te balance !

Bienvenue par la frontière !


Et le coq sous la faîtière
Par son bec pointu et gris
Chante très fort quand la lisière
Embrasse l’été de belle manière
Rappelle l’unité par ses cris !

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21. PARMI LES BÊTES
Il y a toujours de bons
Parmi ceux qui font le mal
Mais aussi de nauséabonds
Dans notre monde normal

Parmi des bêtes


J’ai aussi vécu
Sans aucune dette
J’ai bien vaincu !

Dans de grands soucis


Se prennent des décisions
Aux cœurs endurcis
Âmes privées des visions

Où se vantent les riches


Se taisent les pauvres
Ces hommes des niches
Leur honte, leurs œuvres

Vénus dans la nudité


Si nous habillent nos richesses
On ira dans la vanité
Si l’on oublie les sécheresses !

Certaines personnes perdues


Dans un regard de l’aigle !
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Leurs fierté et dignité tordues
Par leur vantardise aveugles !

Les fous parlent dans leur folie


Et les normaux dans leur conscience
Pèchent de la manière la plus polie
Dans leur religion, dans leur science !

58
22. LES CHAUVES-SOURIS DE TUENDELEE
L’arbre qui couvre l’orphelin
Ne tombe qu’après son départ…
Qu’il soit reniflé par des félins
L’innocence est bien son rempart !

Il se bat contre le soleil


Voulant lui ravir sa silhouette
Ombre de paix et de sommeil
Toujours fidèle bien que muette !

L’arbre saigne par ses branches


Envahies par des chauves-souris
Qui le sucent par ses hanches
Détruisent ses efforts nourris !

Elles survolent et font toujours peur


Aux petites écolières très affamées
Les uns faibles, les autres pleins d’ardeur
D’où viennent ces créatures mal famées
?

En réalité d’où proviennent-elles


Si elles ont vraiment des grottes
Les plus paisibles et belles
Comme le son de leurs glottes ?

D’un même langage


D’une même langue
59
Elles se font des parages
Dans des rues longues !

Au plus tendre crépuscule


Menacent de belles roses
Des mains pleines de macules
Danger public qui s’impose !

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23. UNE HEURE SUR KUNDELUNGU
Assis sur ce beau plateau
Des herbes vertes que l’on broute
Par une multitude des veaux
Venant de loin et des voûtes !

L’ombre qui se déplace


D’une montagne l'une autre
Tél l’aspect d’une glace
Dans cette beauté de lustre !

Trois ou quatre bonnes personnes


Munies chacune d’un bassin
Avant que l’heure de la fin ne sonne
Pour unir tous les poussins

Végétaux, encore plus doux


Ces champignons tous gris et rouges
Qui se déterrent souvent à genoux
Quand ça déborde, personne ne bouge !

Parfois on se perd mais on se retrouve


Grâce au regard jeté sur Mikombe
Montagne de joie, montagne qui mouve
Face à laquelle les cupides ont succombé !

Une heure sur cette montagne


Kundelungu reçoit ses sœurs

61
De Sampwe, couvertes des pagnes
En toute beauté et leur splendeur !

Sonta qui les admire !


Ces petits enfants courageux
Dont la bravoure se mire
Dans les bois sacré et généreux !

62
24. A LA QUÊTE DE MON ÂME-SŒUR
J’ai sillonné les mers
Plus claires et d’un bleu profond
Sur lesquelles flottent les ers
Mais rien de beau comme ton fond !

J’ai entendu les voix des océans


Les terreurs de ses habitants et leurs sons
La beauté qui coule dans leurs céans
Personne n’avait l’un de tes dons !

J’ai côtoyé des lacs et des rivières


Par amour et par envie
Seul avec mes pensées justes ou arrières
Rien n’a parlé de toi ni de ta vie !

Où te trouver pour te conquérir


Et partager ton monde intérieur… !
Je ne fais que fondre et flétrir
D’angoisse et de vide de mon âme-sœur !

Au fond des océans et des montagnes


Dans les infiniment petits par millions
Les forêts et les feuillages des campagnes
De beaux insectes et tendres papillons…

Je n’ai vu que ce qui fût pour moi mortel


Plus ouvert à l’ombre de vanité
Et la force des tous mes mots sensuels
63
Se détache de mon cœur en éternité !

A toi les étoiles, à toi lune


A moi le soleil, à-moi ton cœur
Le vent souffle vers moi ses fortunes
Je les décline pour toi mon âme-sœur

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25. LA FÊTE DE BAYEKE
C’est la joie, c’est la grande fête
Avec des présents sur la tête
Les femmes au grand jour du roi
S’expliquent déjà ses alois

Au bord de la route principale


Qui mène à la maison royale
Les habitants de tous les âges
Se parlent par de vieux adages !

Sur le mont Nkulu, les pieds nus


De danseurs très bien connus Agitent
la grande forêt qui les entoure
Comme au dix-septième siècle la Loure !

Vêtu en blanc dans son tipoye


Armés de fusils de cow-boys
Des askaris s’alignent sur une pente
Tirent des balles et le roi se vante !

La route inondée de rouge et blanc


Ces étoffes qui couvrent le flanc
La tête du lion du jour et de sa lionne
Et des porteurs que l’on façonne !

Les anciens Mwami vivent dans des chants


Le seul vivant les honorent par des vœux touchants !
Dans le Munema, lieu du grand repos
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M’siri, roi des Bayeke, briseur des os !

Noyé dans ses cris, Omer Bodson


Déchu par le fils de la maison
Le premier de tous les Mwanangwa
Vive le mwami M’siri Mwenda Ngelengwa !

66
26. LA NUIT DES TERMITES AILÉS
Après les premières pluies
C’est le temps des termites…
Ils se posent partout comme des suies
Qu’ils sont beaux et vibrent sans limite !

La lumière les attire


Le feu les séduit bien
Une pluie pour moitir
Le sol comme du mélien

C’est une nourriture


Qu'envoient les ancêtres
Pour rassurer le futur
Menacé par certains êtres !

Invisibles et surtout
Cette mère de famine
On les ramasse partout
Et l’on remplit des tines !

Dans cette nuit de termites


Les plus blancs sont plus petits
Dans leurs anciennes marmites
Termitières qui sont leurs lits !

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27. LES MERVEILLES DES
MONTAGNES
Où se ressourcent des peuples
Depuis la nuit de temps avec des amples
Histoires et plus brillantes selon
Des questions qu’on leur pose
Des mots qu’on leur adresse en prose
Par le son de la douce mélodie du violon !

Chacune a une bouche et une sagesse


Ses guerriers et sa grande allégresse !
Quand elles parlent à ceux ou celles
Puisqu’elles sont bien libres
Même quand la terre vibre
Pour qui des nuits sont moins belles !

Elles nous rapprochent de Dieu


Par des échanges avec les cieux
Chaque miracle au bon moment
Pour une prière humble et de foi
Grâce et bénédiction à la fois
Par celui qui agit puissamment !

Des plantes qui donnent force et guérison


Et celles qui éliminent encore du poison
Des singes qui s’agitent de bon matin
Et s’amusent à provoquer des chasseurs
Écorces de bananes aux danseurs

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Sursautant partout comme des pantins !

Des mines qui offrent des pierres


Précieuses qui sont dans nos terres…
Du volcan qui renforce le sol
Par le feu rouge comme du sang qui coule
Jusqu’à ses pieds et comme une foule
Les entoure comme du tournesol !

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28. LES PAS DE DEUX FRÈRES
Par la même couleur des larmes
Des mains saines et sans armes
D’une seule mère et d’un seul père
Nous sommes pareils, nous sommes frères !

Le tort de l’un fût celui de l’autre


Selon le principe de la belle marâtre…
Les yeux contemplent le soleil de midi
Comme s’ils étaient de grands maudits !

Sur tout le corps, le fouet bondit


Un temps de joie, le reste est maudit
Comme au jour de la moisson, un fléau
Et privés de nourriture et des goûtes d’eau

Pas à pas dans une nuit triste


Avec des vues grises d’artistes
Pluies et vents glissant sur le corps
Et des voix qui se mettent en accord !

Vendeur ambulants du pétrole


Dans l’ombre mixte et sans contrôle
Du silence angoissant de la rue
Et les difficultés de la vie parcourues !

70
29. LE SON DU TAM-TAM
Tout commence par un ton !
Le roi invite le peuple du village
Pour interpréter la nature de son
Du tam-tam qui annonce son voyage !

Et son retour parmi les siens, dans les bruits


De joie et surtout d’espoir
Après un départ pendant des jours et des nuits
Sans natte ni couvert de moire !

Dans l’église pour la gloire du Seigneur


Les orchestres pour la beauté
Devant les païens, croyants et nieurs
Chantant éternité et vanité !

Guide le féticheur et son acolyte


Vers le chemin du cimetière
Parlent à ceux qui dorment dans un rite
A droite une bougie, à gauche une bière !

Pour des femmes alcooliques


Son pouvoir les invite à la danse
Comme les chantres catholiques
Les cris, les hurlements intenses !

Dans la nuit où l’attristé veut


S’unir à sa belle-sœur comme femme

71
Derrière la case comme il peut
Une tisane en l’honneur des hommes !

Des associations socioculturelles


Pour l’accueil de leurs frères politiciens
Les gymnastes en expériences temporelles
Et le soir, des marabouts et magiciens !

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30. EN TOI
Dans ton cœur
L’on voit ce qui fait beau !
Un matin des fleurs
Et un soir des cerceaux

Ton beau sourire et légitime


Sur lequel tes fossettes
Cultivent du charme qui se lime
Comme de tendres noisettes !

Tes lèvres de toutes parts


Telles des ailes d’un bel ange
Assis sur un rempart
Qui rêve des échanges

Par amour des vœux


Pour les moissons et les tempêtes
En terme des amoureux
A deux, on s’aime bien, on se complète !

En toi, j’ai vu l’Eden, secours


Avec des jeunes ruisseaux
Par lesquels coulent tes amours
Et le son des chants des moineaux !

73
31. LONG VOYAGE
Par ses joies et ses pleurs, l’homme porte
Le dessin incolore de son âge
Un cheveu blanc chaque jour l’emporte
Qui s’ajoute sur ses orages !

Il sait qu’un jour sera noirci


Le chemin de son pèlerinage
Dans ses soucis et sans raccourci
Commencera son long voyage !

Sans savoir quand comment


Il sait qu’il partira voir ses aïeux !
Par mystère ou par enterrement
Par élévation des hommes pieux !

Le sol qu’il aurait piétiné un jour


Un jour l’aura tout enseveli
Après une matinée pour toujours
Pour toujours lui sera avili !

Loin des enfers, la rosée


Dans le paradis, des eaux de vie
Pas une langue arrosée
Chacun maudit ses envies !

L’homme sait ce qu’il sera


Quand viendront ses grandes nuits
L’homme sera celui qui verra
74
Ce temps qui sonne, ce jour qui nuit !

Douceur pour de bienheureux


Sera la terre de ses ancêtres
Ressuscités pour vivre très heureux
Seul Dieu sait mais pas nous ses êtres‼ !

75
32. CHEVAL BLANC
Belle reine, belle fumée
Tendre lumière et bien aimée !
Le jour nous attend encore
Au bord de l’océan incolore !

Dans la plus vaste contrée


Que l’on aurait rencontrée
Dans la belle couleur de nos rêves
Qui nous entoure et nous élève !

Allons-y par tous les moyens


Joins vite ton regard au mien !
La douceur de ta beauté criminelle
Personne ne peut vivre sans elle !

Des ailes de nos folles amours


Nos élans progressent en plein jour
Sur un plus beau cheval blanc
On se réalise tous dans un plan !

Sourire chaudement puissant


Et charme tiède et bien caressant !
Sur lequel vivent nos espoirs
Tout vient vers nous sans le vouloir !

La satisfaction du cœur
Dans l’attention des valeurs

76
Peut unir au mieux deux âmes
Au-delà de toute force des femmes !

77
33. VIE SOLIDAIRE
Il s’élève des mots et des voix
Pour défendre une seule et noble cause
Tous sur une bonne voie
Comme une seule tribu et sans pause !

Le désir de vivre ensemble


L’amour du prochain avant tout
On se soutient, on se ressemble
Qu’il y ait de rhume, même la toux

Le froid ne peut que nous unir


Car la chaleur nous sépare
Des yeux qui s’ouvrent sur l'avenir
De la réussite on se pare

Et dans un monde solidaire


L'amour rime avec la joie
Ils feront toujours une paire
Qu’on se sèche ou qu’on se noie !

Se venir en aide les uns aux autres


Avec le peu que l’on puise
Dans la vie exemplaire d’apôtres
Est un signe de bonne guise !

78
34. L’OREILLE DU SOIR
Autour d’un feu des bois
Tous pour une seule voix
Écoutant les vieilles plumes
Provenant de partout
Qui se rappellent de tout
Certaines souffrant de rhume…

L’histoire de nos ancêtres


Qui devrait se transmettre
De leur haleine à nos oreilles
Par les adages de tous les âges
Même quand noircissent les nuages
C’était des nuits sans pareilles !

On savait tout sur nos aïeux


Par tous les chants merveilleux
Les plus petits forment une courbe
Des jambes aussi courbées
Comme des pattes des scarabées
Pour écouter de louables proverbes !

L’oreille qui écoute est noble


Le cœur qui le porte se comble
De tous les mots et des phrases de taille
Lui donnant force et pouvoir
De vivre nuit et jour dans l’espoir
Par des réponses qu’il reçoit sans faille !

79
Autour de cette flamme rouge
Des étincelles s’envolent quand bouge
La marmite sur les braises
Comme dans le ciel, les étoiles
Et le grand nuage qui les voile
Ce fut une grande famille d’aise !

80
35. LE SOIR EN FAMILLE
Ils sont bien faits de joie
Des jours et des nuits
Ils suivent la même voie
Le silence de minuit

Apaise des enfants


Qui parfois ont peur
Mais dans les bras rassurant
De leur papa chanteur

La mère unit à l’émotion


Ses bonnes pensées, ses œuvres
C’est le temps de l’onction
Pour des riches et des pauvres

Qui peut vivre sans sourire


Qui enfin peut sourire sans vivre…
Les larmes peuvent mourir
Même si ses traces peuvent survivre !

Et sur le désert de nos joues


Sans aucune vague de sables
Qu’on le cache, qu’on l’avoue
La joie n’a qu’un Dieu adorable !!!

81
36. DES MOTS NOIRS
Ils changent tout
Et pas de paix
Ils sont partout
Ces portefaix

On s’oublie dans les rêves


Les plus méchants et sombres
Les orphelins et les veuves
Pour leur père dans l’ombre !

Pleurent de leurs larmes


Le baobab dans la tombe
Des voix aiguës d’alarme
C’est l’angoisse qui s’incombe

Et quand la nuit vient


C’est une terreur sans fin
Tout le monde se souvient
De ce pin, ce beau sapin !

Orné d’étoiles plus brillantes


Qui survient dans la mer de l’œil
Saline et débordante
C’est le jour du plus grand soleil !

Des mots noirs se disent


Sans pitié ni douceur du soir

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Des cœurs innocents se brisent
Des prières blanches dans le noir

Une assiette qu’on balance à l’instant


Entre trois petites chaînes
De l’encens dans le feu rouge résistant
Tout dans la fumée s’entraine !

83
37. S’UNIR À TOI
Des nuits sont souvent
Ténèbres pour certains
Par nature, par le vent
Noircissent leurs entrains !

Peu importe leur couleur


Puissante et forte de sombre
Nuit d’ours et de terreur
La voix perse toujours l’ombre !

Et le trou du noble jour


S’ouvre devant nos portes
L’âme procède au labour
Par des prières de foi et fortes

Du corps qu’elle anime


De volonté et de courage
Pour un amour sublime
Du travail dans lequel nage

L’espoir de sa vie à quatre pattes


Il se voit noyé entièrement
Comme au jour du baptême d’un pirate
Qui ne voit dans l’eau que des firmaments !

S'unir à toi dans tous les âges


Est comme prier le Seigneur sans fin

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Ô courage, plume des anges !
Tu rends excellent comme vêtu de lin !

85
38. J’AI SOIF
J’ai soif quand il fait parfois
Froid du soleil qui s’élève en toi
Qui s’affaisse de tout son poids
Sous les océans qui rôdent autour de moi !

De loin, des euphorbes


De près, des épines
Entourent ta beauté de l’aube
Comme la triste marine !

Au jour qui s’annonce


Beau de vue mais noir de couleur
Tel des mots qu’on prononce
Des sentiments de grande douleur

La joie est loin d’être mienne


Sans toi ni rien de toi
Pour que le temps m’appartienne
Il faut que l’on dise pourquoi

La vie est si dure


Comme les os des montagnes
Par où le son de la nature
S’entend dans nos campagnes !

86
39. LE TEMPS DES ORAGES
Jour du mariage
Jour du pèlerinage
Chacun des mots nage
Dans la rivière de louange

Le mauvais temps des orages


Est passé après des âges
Noirs furent tous les nuages
Blancs seront les cheveux des sages !

Le mal passe dans la rage


Le bien vit et se partage !
Si nos frères étaient sauvages
Ils seraient tous dans leurs cages !

On ira loin sans bagages


En toute chose et sans ambages
S’il arrive que l’on change
Alors prions les archanges !

87
40. LES ROUTES QUI PARLENT
Sur lesquelles des pigeons
Vivant dans de tendres régions
Deux à deux dans leurs promesses
Roucoulent et survolent surtout vers
Des cimes et loin des lions pervers
Goûtant les délices de leurs prouesses !

Des traces neuves sur du sable


Des pattes des moineaux adorables
Celles des serpents sur la même route
Font des surfs par leur ventre
Qui rampent vers les antres
Sans qu’on ne les tue ni les déroute !

Des lions qui pleurent du feu


Toutes les nuits et peu à peu
Dirigent leurs griffes vers des colonies
D’animaux sans défense ni férocité
Détruisant leurs contrées et leurs cités
Les plus pauvres et mille fois punies !

Des éléphants comme des collines


Dans la couleur des heures fines !
Se déplacent comme des titans
Dans le gris de la nuit qui confond
La forme et surtout le fond
Qui domine des mois et des ans !!!

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41. L’ÂNE QUI OBÉIT
Il entend toutes les langues
Par ses belles oreilles longues
Par sa bouche bien large
Sourit avec tous les barges

Qui chantent à son passage :


Courage, héritier du voyage !
L’Égypte derrière toi
Canaan sera ton toit

Tes durs sabots, à la même année


Piétinèrent le sol de la Méditerranée
Les chevaux se sont noyés
Avec des cavaliers envoyés

Ô patience qui a vu la terre promise


Obéit, tu vivras encore selon ta guise
Sobriété et santé robuste
Travailleur broutant d’arbuste !

La douleur t’amènera plus loin


A Jéricho, et Jérusalem ton témoin
Il t’appréciera, ce petit Zachée
Et t’offrira ses perles cachées !!!

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42. DEPUIS TON ENFANCE
Quand tu allais vers
De tendre pas et en patience
Je te regardais à travers
Le long chemin avec aisance

Le désert des nuages


Qui ponçaient tes orteils
Hébergeant tous les âges
Et des nuits sans sommeils !

Dans cet insuffisant désir


Toujours armé d’un grand amour
Et pour te lire mon plaisir
Il fallait des nuits et des jours

La peur n’était que cet état


D’enfance et par moment
D’esprit enchaîné sur un sol plat
Qu’on lapide énormément

Je me voyais dans le futur


Avec toi et tous les fruits
De notre alliance et bien-sûr
C’est quand le soleil luit

Les fleurs, par leurs couleurs


L’histoire et ses feuilles
90
Libérant de bonnes odeurs
Qui s’étalent sur de l’oseille

De nature rayonnante et sans parole


Était ton visage bien splendide !
Ce fut ta qualité, ce fut ton rôle
Un amour sombre vit d’un cœur vide

91
43. OÙ TU ES…
C’est là peut-être
Notre dernière chance
De pouvoir renaître
Du temps de patience

Que l’on jugeait utile


Pour un futur meilleur
Des promesses civiles
Même si on avait peur !

Loin de nos frontières


Se font entendre nos voix
Le bruit de la cafetière
Trouble mes rêves cent fois !

Je ferme les yeux, eh bien, je vois


D’où l’on vient et où on part
Je garde nos souvenirs et nos lois
Je me souviens de ton départ !

Entendre un seul mot de moi


Dans la profondeur de mon absence
S’il peut trouver place en toi
Fais-le moi savoir même en silence

Où je suis tu m’as laissé


Où j’irai tu iras

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On ne s’est jamais blessé
Où tu es tu me verras !

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44. TESTAMENT BLANC
Mes enfants, mon sang, ma famille
Mes frères, mes garçons, mes filles
Fleurs du beau et âmes innocentes
Témoins de l’histoire la plus récente… !

C’est papa, c’est moi encore


La douce racine du sycomore
Moi, ma vieille et grise plume
Il a bien fallu que nous pûmes !

Malgré nos dures calamités


Présenter nos humbles civilités
Aux fruits les plus doux que vous êtes
En pleine souffrance, en pleines fêtes !

Je vous ai chéris, je vous ai aimés


Et ensemble nous avons acclamé
L’amour vénérable de votre mère
Ma tendre épouse, fraîcheur de mer !

Je n’avais pas tout mais je vous ai tout donné


Pour toutes vos erreurs, je vous ai pardonnés
J’ai manqué de feuille, J’ai manqué de pierre
Sur lesquelles je pouvais adresser ma prière

Mon cœur se fatigue et bat plus vite

94
Et de cette occasion, j’en profite Pour
vous partager tout ce que j’ai reçu
De mon travail, et ne soyez pas déçus !

95
45. PECHE COMMUNAUTAIRE
Au milieu d’une infinité des roseaux
Enfonçant leurs racines dans les eaux
Le soleil envoie ses rayonnements
Comme les traces d’une pluie tombante
Restaurent la force d’abondantes
Et formidables espaces passionnément !

On entend le coassement des crapauds


Quand il fait nuit, quand il fait chaud
Répondant au menace des chouettes
Depuis les grottes de la pauvreté
Des pierres comme des calamités
S’écrasent comme des mouchettes

Chaque matin dans la rivière de boue


De jeunes enfants se pointent debout
Aux longues journées et dures
Des femmes chantant en langue maternelle
Des hommes buvant de la tisane à la cannelle
Pour la grande pêche des silures !

Sans filet ni hameçon


Tous de la même façon
De mains nues malgré les nageoires
Dans ce grand et vieux marécage
Des étalages près des rivages
Certains vendeurs préfèrent s’asseoir

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Ô jeunes filles sous le cocotier !
Que la fierté vous soit en entier
Rendue par les pas de vos traditions
Sur vieux et long chemin des latérites
C’est votre héritage, c’est votre mérite
L’oreille attentive aux belles narrations

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46. JUSTE SEUL
C’est mieux de dire parfois
La lueur nous guide ensemble
Les yeux fermés, on vit la foi
Tous les jours, on se ressemble

Juste seul avec toi


Je peux ne me mettre pas à pas
À passer des nuits sous le toit
Et nous livrer à l’appât

De la lune, des étoiles


Et la fraîcheur en son temps
Sentir la douceur de la toile
Celle que tu mets au printemps

De nos folles amours


Qui vivent de nous En
nous et jour après jour
On le désire à genoux !

Le soir est un poète


Le matin une âme-sœur
Si patiente et discrète
Tout se vit dans ton cœur !

Juste seul, même si c’est tard


Avec toi dans cette voûte
Construite de nos beaux regards
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Je vois l’avenir sans doute

Même sans vie, il vivra


Il suffit d’y croire seulement
Si réellement il suffira
Porte-le en toi honnêtement !

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47. LE MUR DU CŒUR
Il est toujours transparent
Comme un cristal dur
Formé du regard des parents
Et de tout ce qu’on endure

Dans les siècles les plus ardents


Toutes les eaux de son amour
Coulent de ses yeux excédant
Du charme et jour après jour…

Leurs élégantes paupières


Extrêmement fascinantes
Teintée de fines poussières
D’or dans cette nature innocente !

Protège des sentiments


Admirables et très honnêtes
Par des pores et plus doucement
Des belles phrases, des phrases secrètes !

Répandant leurs odeurs


Vers toutes les extrémités
De l’univers frondeur
Sans âme ni moralité !

Un mur qui reçoit et qui donne


Des mots tendres et l’amour

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Dans lesquels vibre et résonne
Le respect, et la soumission en retour

Face au mur d’un froid de neige


Le grand hiver désire même
La flamme blanche d’un cierge
Sur la glace ou sur le bème !

101
48. A TON RÉVEIL
Retrouve ton souffle au réveil
Pense toujours à ton éveil
L’arme avec laquelle tu veilles
Dans les bruits de jeunes abeilles !

Tes bienfaits dans un grand recueil


Tu seras nourri d’un bel accueil
Sur tes pas bien mûris des conseils
Tes espoirs iront au-delà des seuils

La nuit est belle par son sommeil


Les jours resteront uniques, sans pareils
Si tout se passe dans ton œil
La joie et surtout son frère deuil !

Les mains pour la moisson et les semailles


Chant qui avoue partout que tu trouvailles
Que luisent tes efforts de taille
Que t’honore ta grande bataille !

Les rosées qui coulent sur la paille


Passent sans gêne par la maille
Ô temps consacré aux semailles
Il faut que je vienne avant que tu n’ailles

Les belles plumes des volailles


Glissent sur les tendres écailles

102
Douces comme le lit d’un bétail
Couleur d’oignon, couleur de l’ail !

103
49. DIX ANS D’APPARITION
Soleil levant, beau soleil couchant
Luisant sur des bons et des méchants
Témoins de nos malheurs
Rouge lumière qui éclaire
Nos contrées et nos aires
Restaure encore tes couleurs !

Aucun son de tam-tam


Ne reposera mon âme
Dans les terres les plus arides
Ces profondeurs offensées
Ces tendres créatures angoissées
Mon cœur est vide, ce cœur avide !

Inoffensives resteront
Mes apparitions qui feront
Terreur aux jours et peur aux nuits
La voix de justice dans les bois
Et les chasseurs mis aux abois
Par le mal qui les a séduits !

Dans tous les sentiers


Les villages tous entiers
Regrettent mon départ
Mon corps parti en fumée
Dans cette nature parfumée
Se repose quelque part !

104
Qui comptera les doigts de mes enfants
Par amour et dans le secret des chants
On les appellera abusivement
Pauvres enfants errants
Faibles créatures sans parents
Orphelins pour le châtiment !

Je savais comment les protéger


Offrez-moi un seul messager
Qu’il dise au moins au plus petit garçon
Que je l’aime de l’amour d’un père
Et même si la nuit n’a pas de frère
Sa lune et ses étoiles seront une leçon !

105
50. LA DANSE D’UN POLITICIEN
Dans sa politique de proximité
Il jouit de sa grande légitimité…
Devant le peuple qui l’a soutenu et élu
Bouge ses hanches de tous côtés
Et rassure ceux qui, pour lui ont voté
Même ceux qui ne l’auraient pas voulu

Il est aussi une institution


Et respecte la constitution
Par les pas de danse de l’État de droit
Où se verse la sueur de justice équitable
C’est un citoyen ministrable et révocable
Quand il trébuche dans des sombres endroits

Parfois il feint ses concitoyens


Par des promesses sans moyens
Ce solo le plus riche en démagogie
Dont les sympathisants trouvent intérêt
Mais les électeurs toujours aux arrêts
Par injustice dans cette gabegie !

Son patriotisme est pour sa tribu et ses terres


La mélodie d’embauche est douce pour ses frères
Les étrangers sont à protéger
Le refrain de la diplomatie bien composé Les
couplets de la nation tous les jours opposés
Les autochtones toujours en danger.

106
Les institutions riment avec la géopolitique
Les articles et leurs alinéas en polémique
Le mouvement des mains enfonce le peuple
Et piétine la souveraineté
Et saute sur ses priorités
L’activité du citoyen se vide d’exemple !

107
51. LE DISCOURS DES CANDIDATS
Promesse, promesse, promesse
Devenue un culte, devenue une messe
Célébration sans communion
Offrandes dans la courtoisie
Générosité que le peuple a choisie
Rien de plus mieux que l’union !

Soutien au vôtre, à votre frère


Devant vous, le fils de terre
Unis par nos racines
Le nom et notre noble langue
Dans un même bateau qui tangue
Cette forêt pleine d’acines

A vous mes frères, le pouvoir


Ce grand peuple beau à voir !
Par vous et pour vous
Mes grands frères joyaux
Fils de nos pères loyaux
Qui le donnez à nous !

Je salue votre droiture


Gardiens de notre nature
Si belle par ses plantations
Si riche en cobalt et cuivre
De ces merveilles, je m’enivre
Nos terres fortes en action

108
Citoyennes et citoyens !
Tout dépend des moyens
Tout dépendra de vous-mêmes !
Je vous construirai des ponts et des routes
Des écoles, des ponts et tout ce qui envoûte
Votre loyauté est tout ce que j’aime !

Je parlerai en votre faveur


Personne ne vous fera peur !
Paix ainsi que sécurité
Vont rimer et vont régner
Aucun village ne va saigner
Voilà toute notre priorité !

Je serai votre humble parlementaire


Et personne ne viendra me faire taire
Je vous verrai comme je vous vois
Je garderai le même numéro
A vous de me donner dix ou zéro
Je m’arrêterai dans mes convois ‼ !

109
52. LA NUIT DES CHÔMEURS
Il en faut combien
Pour que cela finisse bien…
Des nuits pour dormir
Sont des nuits pour des armes
Des jours inondés des larmes
Sont des jours à vomir…

Les scènes les plus ignobles


Chez tous les pauvres et les nobles
Se font sans gêne, sans aucune honte
Devant parents et grands-parents
Les voiles du mal tous transparents
C’est vrai, ce que la victime raconte…

Le pagne de la femme désiré


Le cœur de l’homme déchiré
Femmes, filles et fillettes violées
Quel esprit dans tous ces êtres…
Ô Dieu de nos pères et nos ancêtres !
Des affaires emportées et volées…

Le peuple doit élire


Le peuple doit lire
L’histoire de sa tranquillité
Sa paix totale, car c’est son droit
Où il est et en n’importe quel endroit
Dans un bassin de pleine sécurité !

110
Où seraient nos élus et leurs élus
Quels seront ces articles absolus
Pour bannir ce genre d’atrocités ?
Ces crimes que tout le monde déplore
Des inconnus que tout le monde ignore
Assoiffés de sang et d’insécurité…

Animées par des personnes sans mœurs


Les nuits deviennent celles des chômeurs
Qui les éclaire, qui par la suite les informe
Si chacun d’entre nous travaille ?
Coûte que coûte, vaille que vaille
Il n’y a que nous et des hommes en uniforme….

Des hommes sans défense


Des morts sans aucun sens
La population vit une autre identité
Celle d’un héritier de terreurs
D’un enfant de peurs et de pleurs
Elle ne compte que sur les autorités…

111
53. LES ENNEMIS DE LWIZI
Voilà le plus grand jour
Jour qui bat son tambour
Quand parle à ses habitants
Par des sons révoltants !

Déjà au loin, la voix du messager


De tous côtés signale le danger
C’est la parole qui nous guide
Demain nos ruelles seront vides

Grands et petits, prêtez oreille


Nos sols seront remplis d’abeilles
La rivière sera couverte de sable
Et du sable de la rivière agréable !

L’œuf blanc est déjà tombé du toit


Sont mouillés les orteils du grand roi
La reine a pleuré pendant longtemps
Et demain, le calme pendant un temps

Les nuages seront agités


La rivière recevra des invités
Mais avant le coucher du soleil
Seuls les dieux ouvriront l’œil !

Les vieillards auront leur bouche


Debout, en sandales et en babouches !

112
Pour la protection de Mufunga Sampwe
Ils parleront en dictons au mulopwe

Kayoyo a vu depuis son sommet


Nous le dirons si le roi le permet
Notre vallée sera assiégée de loin
Même le grand Sonta nous est témoin !

Faisons de nos ennemis nos esclaves


Que tout le monde dans Lwizi se lave !
Nos enfants seront protégés en vérité
Ensuite, ô roi, passera cette calamité.

113
54. LE VERBE DE KATUMBI
Honneur, honneur, honneur
Ce fut de la joie, ce fut l’heure
L’heure où la blanche fumée
D’une cheminée et parfumée

Sortit de plein droit


Et d’un bel endroit
Quand fût sonnée de la trompette
De victoire, de gloire et de tempête

Les uns, dans la sombre inquiétude


Que les autres dans la mansuétude
Chantent la victoire d’un choix
Et ce choix qui domine les voix !

Nouvelle figure dirigeante


On le vante, on le chante
Katumbi dans ses splendeurs
Sa réussite comme ses ardeurs

Enfant de Marie, homme riche en douceur


Enfant de cœur humble, enfant de douleur
Et d’aucuns l’ont bien avoué :
“A Dieu, cet homme est bien voué”

Homme admirable et digne


C’est un don, un bon signe

114
Béni pour la bonne gouvernance
Et le Grand Katanga se relance !

Dans un départ très difficile


Où l’on bougea les sourcils :
“Voyons bien s’il le mérite”
Le mérite n’est pas un rite

Ni une messe, ni un grand culte


Mais une oreille dont les insultes
Se dissolvent dans l’amour
Et se filtrent jour après jour… !

Au-delà de nos préférences


Il y a toujours une référence
Plus proche de sa population
Plus digne et fort de sa nation !

Pour une gestion qui rassure


La modernisation est très sûre
La force devient l’agriculture
Et la jeunesse vit sa culture !

Bien faire n’est pas tout faire


Mais bien faire c’est parfaire
Et par une volonté absolue
Les réalisations seront lues !

Le patriotisme n’a pas d’appartenance


115
C’est un bon moyen pour la bonne gouvernance
Qui s’oublie dans un peuple plus fort
Loin de ceux qui vivent de leurs torts

L’assistance aux pauvres


Le goût de bonnes œuvres
Luisent dans cette âme
Et quand le son du tam-tam

Réunit les enfants d’un seul père


Les belles filles y compris leurs mères
Acclament la fiabilité
Et proclament l’unité !

Que prône leur gouverneur


Voilà un homme d’honneur !
Cet homme, jour après jour
Vainc la haine par l’amour…

La plus grande maturité


Est cette admirable charité
Dont le silence face aux insultes
Est une force vitale et un culte !

Vient de celui qui le donne


Lui-même qui pardonne
Un grand pouvoir sacré
Pour un homme consacré !

116
Au peuple la voix
Au peuple le choix
De sa voix pour un temps
Un pouvoir au printemps !

Le sage nous dit :


“Le temps se lit
Gouverner c’est écouter
Et ça ne peut rien coûter

Tous les cris de détresse


Sur la beauté des tresses
D’une population à sa charge
Surtout quand on a de la marge !

Katumbi dans ses splendeurs


Soleil levant, soleil de couleur
Les actions se voient au grand jour
Et l’autorité, sur la ville, fait ses tours !

Parfois on dort
Parfois il sort
Sous la belle et tendre lune
Pour sécuriser et sans aucune

Aucune crainte de danger


Un grand homme, un bon berger
Et dans sa main, un long bâton
117
Ce fils que nous combattons !

L’enseignement n’est plus un problème


Et l’admiration n’est plus un dilemme
Le bon choix est celui de la réussite
Dans tous les secteurs et l’on se félicite !

Domaine de construction
Chaîne de grandes actions :
L’étonnant éclat des routes
Plus solides comme des voûtes

Des ponts pour unir des communes


Cette fierté de quelques-unes
Avec de grands hôpitaux
Tel les plus grands châteaux

La voie de la modernisation
Liberté, fierté et organisation
Et de la noble scolarisation
Vit notre grande évolution !

Ces routes, jadis délabrées


Aujourd’hui elles sont célébrées
Et concélébrées par nos frères
Sous l’œil charmant de nos terres !

L’heure de se salir les mains


Pour un meilleur lendemain
118
A déjà sonné du haut de la montagne
Et du nord au sud, flotteront les pagnes

Par lesquels toutes les femmes


Chanteront dans leurs âmes
Avec filles et garçons dans leur poitrine
L’amour expose son éternelle patine !

L’encadrement des filles mères


Des veuves vivant dans la misère
Et des familles en souffrance
Ont trouvé toutes leur chance !

L’élève dans ses droites légitimes


Un jour oublié, un jour victime
De mauvais traitements sous le soleil
Vit sa pleine considération de bel œil !

L’insécurité grandissante
Contre la sécurité puissante
Katumbi pour la paix et la stabilité sociale
Cet homme fort et de nature impartiale !

Ennemis du tribalisme
Grand ami du patriotisme
Moïse n’est qu’un très bon modèle
Chapwe n’est que serviteur fidèle !

Gouverner c’est aussi partager le malheur


119
Et condamner toutes formes d'antivaleurs
Dans cette jeunesse, la tendre noblesse
Qui s’oriente et se dresse avec adresse
Zéro enfant sur les rues de la ville
Protection de ces autorités civiles
Futurs ministres, futurs honorables
Et le Congo, sur ses pas louables !

120
55. LA RUSE
Il se faisait déjà tard
Comme un fruit, une nouvelle
Tombant sur un placard
Imposant sa force matérielle

Tout mon corps fût pâle


Celui des autres épuisé
Dans l’atmosphère fatale
Le calme du soir embrasé !

La rhétorique échappa
Des bouches locales et de vue
Il se n’approche pas à pas
Une créature sombre et dépourvue

De pitié et surtout s'arrête


Sans visage et sans identité
Sa ruse, des orteils à la tête
Dont l’amour n’est que vanité

Monte exactement comme une sève


Des racines à toutes les feuilles
On dirait une guerre sans trêve
Ses hostilités sont pareilles

A celles d’un empereur de taille


Entre misérables esclaves sans défense et fauves

121
Sol rougi sur le champ de bataille
Ruisseaux de sang d’innocents vers de grands fleuves

122
56. LE LABEUR
Il travaille tous les jours

Sous un grand soleil ardent

Ce guerrier est toujours


Grand gagnant, parfois perdant

Crie des fois dans la douleur


Et au sommet de la souffrance
Coulent des tonnes de sueurs
Efforts qui cachent l’abondance

Noyé dans les larmes


Percé par d’énorme désir
De vivre de son arme :
Le labeur assurant l’avenir

Le soleil luit bien jusqu’au soir


Pour celui qui veut vivre
Chacun de ses rayons est un espoir
La réussite, un but à poursuivre

On implore le Dieu Vivant


Il répond dans sa Bonté
Dans un oui toujours émouvant
Par souffle, force et santé !

123
57 L'OASIS
Matin, midi, même le soir
Une seule question me menace
Où vas-tu encore t’asseoir
Même au désert, il n’y a plus de place

De vue, ce monde est gigantesque


Essuie tes larmes et ferme la porte
Il cache ses cornes et se masque
Ceci est le soutien que je t’apporte

Avec qui vivras-tu ?


Le monde n’est plus avec toi
Il sera toujours têtu
Tu es un homme sans toit.

Pendant le jour c’est la terreur


Aucun pasteur, même pas prêtre
Pendant la nuit c’est la peur
Néron revient, c’est la fin peut-être

Sans bouclier sur cette terre


Ces brebis encore mal pues
Privé de mère, privé de père
Ô les vies sont corrompues

L’on questionne le vent


L’eau clairement honnête

124
Où allez-vous errants
Sans guide ni silhouette…

Comme ton oasis est séché


Maudis les ancêtres et prends fuite
Même si cela est un péché
Nos étoiles meurent, on tombe en suite

Consolé quand vient la détresse


D’un simple regard, on est compris
Près de Dieu, on vit l’allégresse
Dans ses mains, on est bien pris !

125
58. RIVIÈRE DES SONS NOIRS
Je longeais la route
Sablonneuse et courte
Qui menait à la rivière
Où s’apaise la colère…

Elle cachait au fond d’elle


Les vieux sons de la querelle
La haine et l’hypocrisie
La mort et la jalousie

A chaque fois que la raison


Convergeait avec la saison
La pluie tombait abonnement
Elle, se remplissait sérieusement

Comme les eaux se propagent !


Dans tous les sens et ravagent
D’adorables jardins de fleurs
Et déchire de beaux cœurs

A chaque instant et en tous lieux


On pense bien aux hommes pieux
Quand des plantes sont dévastées
Et des herbes toutes emportées

La vie de tous les poissons menacés


La profondeur de nouveau enfoncée
126
Rien n’est parfait et plus beau
Tout gêne comme un fardeau

L’outrage était impardonnable


Dans l’inondation incontournable
Pas d'interventions ciel et terre
Sur la surface de cette rivière

Rien ne tressaillait d’aise


Même aux pieds d’une falaise
La vie restait très pénible
Et tout paraissait misérable !

127
59. GAMAËL
-Je veux vraiment être
En amour et sans paraître
De ce qui fait de moi un vrai homme
Plus grand comme nous les sommes

Non pas par courtoisie


Ni même par jalousie
Mais par amour et en amour
Avec vous ma reine d’humour !

Ne me repoussez pas loin de vous


C’est un grand secret que j’avoue
Le plus noble des sentiments et mes joies
Est celui dans vos doux regards qui se noie

-Les hommes sont toujours


De grands diseurs dont l’amour
S’en va librement et sans retour
Au rythme de tous les vautours

-Non, votre altesse… !


Je vous dois la tendresse
Offrez-moi votre vie
Et vous en serez ravie

-Oh, non ! Votre majesté… !


Pas prête pour la royauté

128
Je dois beaucoup réfléchir
Je ne peux pas du tout fléchir !

L’amour est bon quand on le consomme


Puisqu’on le désir comme nous sommes !
De mon cœur, je ne peux pas le bannir
Je veux seulement rendre mon avenir

Agréablement parfumé et celui


De tout mon peuple dont le oui
Venant du cœur ou des voûtes de l’enfer
Le mieux c’est d’être une femme de fer

-Mon plus grand souci…


Eh, bien, que je sois ici
Pour vous protéger et surtout
Vous accompagnez partout

Et sans crainte, les trompettes


Arrêteront la mère des tempêtes
Obéissant à mon souffle
Entre mes lèvres un girofle !

-J’ai bien peur que mon royaume


Soit surnommé grand Sodome
Encore moins petit Gomorrhe
Alors qu’il cache les sycomores !

129
Vos phrases sont toutes belles !
Elles me rappellent des sauterelles
Du grand Pharaon, loin de Gamaël
Entre Égyptiens et hommes d’Israël !
-Vous êtes une constellation
Un bouclier de consolation
Je m’inspire de vos yeux de miel
Pour réconcilier les étoiles du ciel !

130
60. LA CROISETTE DE L’UNITÉ DE LWANZO
Par laquelle on se réalise
Que l’on est fils de l’église
Amour pour notre communauté
Union de toutes nos localités

Tous pour la fraternité


Tous pour briser l’inanité
Par les paroles des sages
Nos pères qui ornent les âges…

La solidarité et la courtoisie
Telle une princesse déjà choisie
Prise un jour en plein jour
Que l’on s’unisse par amour… !

Nos montagnes ne sont que des vagues


Qui grattent nos pieds par une lague
Et les eaux en témoignent
Par les os qui se soignent

Un jour brisés par l’envahisseur


Qui opposa le frère à sa sœur
Et ensemble nous sommes
Des hommes forts, de grandes femmes

Jadis guerriers
Aujourd’hui ouvriers

131
Nous sommes les Shyombeka
Bâtisseurs de paix, disons Eurêka!
Nous avons trouvé la vraie voie
Cousue des soies de notre joie
Comme une toile d’araignée brillante
Longue vie à cette communauté vaillante !

Rugissons sur de la cassitérite


Ce qu’on possède est ce qu’on mérite
Uranium et son frère Coltan
Shinkolobwe, faiseur des titans… !

Le Lwanzoland et ses limites


Un grand espace qui milite
Pour la justice et la tranquillité
Et la paix de sa postérité !

Assez la culture de la haine


Nous sommes les fruits de la peine
Et du labeur de nos ancêtres
Ensemble lisons ces lettres :

Ne t’allonges jamais en diagonale


Même si tes pieds sont très sales
Même si le lit est plus petit à tes yeux
Que tes frères ne soient malheureux…

Apprends à tes enfants ton métier


Ils feront de toi un bon charpentier
132
Le sculpteur de leurs âmes
Un grand champ de sésames…

Ils viendront chaque fois vers toi


Car ta sagesse oindra leur toit
Creuse ta tombe dans leur cœur
Ils vivront sur leur sol sans peur…

Sois un modèle, un exemple à suivre


Fille des champs, mère du cuivre
Que tes douces entrailles supportent
Le poids des richesses qu’elles portent

Là où il y a tout le monde
L’unité règne et inonde
Et les problèmes se vantent
Des solutions qui enchantent !

Unissons nos fils autour du feu


Sagesse parlera et fera son vœu
Transmettons notre culture à nos filles
Elles feront la fierté de cette grande famille !

Nous resterons toujours débout


Nous nous battrons jusqu’au bout
Allons de l’avant, allons plus loin
Le soleil, au grand jour nous sera témoin

133
Buvons de la tisane
Paissons nos ânes
Dans la verdure de nos montagnes
Vivons la joie de nos campagnes !

Pensons toujours au développement


Et combattons ensemble le tourment
Et l’ennemi de la paix durable
Que personne ne soit misérable !

Rivières et terres arables nous sont données


Par lesquelles nos pères nous ont façonnés
Nous sommes les Lwanzo Lwa Mikuba
Rayonnons partout, jusqu’à Nguba !

134
61. LA PAUVRE JEUNESSE…
Comme au jeu de dame
Et sans douceur d’âme
Les voilà chanter l’hymne
Avec des rires et de bine

Les uns en costume caméléon


Se moquent des tétra néons
Ces petits poissons agréables
Les plus beaux mais misérables

Parce qu'ils oublient leur conscience


Au-delà des limites de leur patience
Dans le lisseur de la calvitie
Aquarium comme leur prophétie…

Les eaux qui se changent bien


Leur intelligence ne leur dit rien
Ils se lavent chaque jour sans être propres
Ils sont utiles et doux comme du copre

Par la douceur de ses huiles


Qui couvrent les tôles et les tuiles
Ils s’ignorent aussi plus vite
On les exploite, on les évite…

Quand on les regarde, quand on les tire


Dans cette vie misérable qui les attire

135
Ils ne se reprochent de rien
Surtout, ils ignorent le bien…

Et quand le bien dévoile sa face


Ils voient le mal en surface
Nous sommes vendus
Nous sommes perdus…

Le jeu du pouvoir politique


Sur la jeunesse pragmatique
Fait bien sa démonstration des forces
Comme des scorpions sur des écorces

Elle est toujours dominée


Dans sa peur aussi innée
Toutes les ombres la couvrent
Que les lumières la découvrent !

Une jeunesse sans parole


Est une jeunesse sans rôle
Une jeunesse qui pleure de ses larmes
Est cette génération sans armes…

Que les jeunes s’identifient


Là où les vieux se méfient
Par le jeu du pouvoir égoïste
Face à cette génération modiste !

136
62. LA BALLE PERDUE DE LOFOY
Lofoy, la rue que l’on visite
Par le bruit d’un tire insolite
Dans une nuit froide qui diffère
De celle qui se rayonne d’un père

Et de ses chants de toute culture


Qui rappelle ses aventures
Dans le pays le plus lointain
Où il fût tous les jours certains

Lofoy, cette femme vers qui tourne


Un regard rouge comme dans l’urne
Gros mensonge ou petite vérité
Tu es la cible la plus convoitée !

Tu séduis toujours par tes exploits :


Le discours de vingt-trois mille emplois
La passion pour l’agriculture
La bienfaisance, ta culture !

Ton futur assure et rassure


Ce peuple privé des chaussures
Vêtu richement par le passé
Mais aujourd’hui, il est angoissé

Dans une nuit pleine d’amour

137
S’est ouvert un grand jour…
Liberté de toutes libertés
Que la peur soit vanité !

Dans les nuages de la belle nuit


Un ricochet se heurte à minuit
Contre le toit de l’innocence
Emportée par les ailes de l’absence

Ce fut Dieu, ce fut un miracle


De regarder au loin cet obstacle…
Bénit est celui qui combat et qui lutte
Pour tout un peuple, par le son d’une flûte !

Là où l'on compte de nobles bergers


On compte aussi de grands dangers
Les brebis sont patientes et lourdes
Mais pas de plus faibles et sourdes !

Quand elles répondent coup après coup


On les compare toujours aux grands loups
Et de leur morve grise, comme si elles bavent
Défendent leurs leaders et d’aucuns le savent… !

Une balle déjà retrouvée


Facilement ou par corvée
N’est plus une balle perdue
C’est bien un piège tendu !

138
Où sont les frères pour discuter autour
D’une même table et bâtir une tour
De fraternité et d’amour
Avec sourire en plein jour ?

Par leurs ailes noires de discorde


Les armes se prennent devant la corde
Tendue d’un bout à l’autre et sépare
Les aînés et acteurs que l’on prépare

Nuit et jour pour la bonne gouvernance


De ce pays à la quête de ses chances
Et d’espoir pour décoller en douceur
Avec nos frères, avec nos sœurs !

Des attaques contre des hommes des métiers


Ne peuvent qu’étonner le monde dans son entier
On n’attaque que ceux qui ont le pouvoir
Et l’amour du peuple qui est leur devoir !

139
63 LES AMOURS QUI TUENT
Vivent dans la naïveté
Au sommet des libertés
Dont le cœur chaque fois se sous-estime
Pour loger un jour dans des verdures et des cimes

Des arbres qui se voient dans des hauteurs


Et des yeux qui les regardent avec stupeur
Avec cette peur qui change la destinée
Cette destinée qui chante dans la matinée

Des exploits des héros et de grands hommes


Des hommes jadis furent durs avec les femmes
Qui pour luire dans les ténèbres
Qui par la douceur de gingembre

Pourra donner sens à la vie de l’autre ?


Ame qui pleure dans son silence et le vôtre
Pourquoi si vite peuvent agir les sentiments
De douleur dans les anciens firmaments ?

Les amours qui sont difficiles à comprendre


Et qui comprennent et prêts à entendre
Le son des battements des cœurs
Et le vent qui caresse des fleurs !

J’ai ouï dire, par moment


Mais je ne puis dire comment

140
Je l’ai pu et comment je l’ai supporté
Que l’homme fût un jour bien porté

Par les mains de celle issue de lui-même


Un jour qu’il protège, un jour qu’il aime…
Les amours qui tuent, tuent sans pitié
Le cœur qui meure, ne meure en moitié

Honneur à cet amour qui porte


Malheur à celui qui supporte
Car le temps qui passe, emporte tout avec lui
Par la puissance du vrai non ou du vrai oui !

Les vides dans les profondeurs des ténèbres


Ne sont que ténèbres, qu’on soit nul ou
célèbre
Les joies qui dominent le font des océans
Ne peuvent jamais provenir du néant.

Il n’y a pas des raisons d’aimer, chère saison !


Mais quand on aime, tout devient raison
Mon moi profond, de sa bouche me parle
Et m’impose tout ce que j’ai comme perle !

C’est juste le temps des amours


Qui passent bien leurs séjours
Au fond de mon cœur sans moi
C’est une violation du droit d’un roi !

141
64. MÈRE INSPIRATION
Pitié, Pitié, Pitié mère inspiration
Je suis prêt pour une vraie réparation
Avec toi et les nobles tendresses de airs
La première pluie, la plus populaire…

Mère inspiration qui me touches


Dans mes rêves et sur ma couche
Je sais que je suis la bonne bouche
De ceux qui sont sans babouches !

Mais prends-moi un peu congé


Et ce temps peut être bien songé
Par la vraie sensation de nos amours
Qui luisent des nuits même des jours

Mère inspiration, retire-moi tes joies


Fais fondre mon cœur dans les lois
Qui dominent l’univers de tendresse
Et celui qui, chaque jour se dresse !

Sur la voie de me faiblesses


Que le monde appelle paresse
Or, c’est juste les années de vieillesse
Qui cachent bien la grande sagesse

Viens juste près de moi mais pas en moi


Car le temps qui m’occupe est sans loi

142
Pour parler franchement de justice
Ce temps n’est pas du tout propice

Par le son de la tempête de poésie


Le soir a dû avouer dans sa jalousie
Le noble secret et sa grande force
Comme Samson face au lion féroce…

La nuit du cœur est parfois


Difficile à être éclairée par la foi
Seuls les plus doux le peuvent bien
Et le regard d’amour même sans rien !

143
65. LA RAIE DE LUMUMBA
Sang, privation et grande souffrance
Pour la liberté et notre indépendance
Elle ne nous a pas été offerte
Il y a eu des morts, il y a eu des pertes

Ce fut une lutte, ce fut un sacrifice


Nos pères et nos mères dans cette édifice
Mon Congo, ma maison
Dans sa belle floraison !

Sur la raie de Lumumba


Par la guitare de Lutumba
Filles et fils patriotes
Écouteront les griottes

Toutes couvertes des pailles


Et au milieu des broussailles
Le chant de ce héros national
Entendu ici et en international

Donnera le son pur


Et d’un coup plus dur
Sera bien entendu sous le vent
Avec les pas de tous vers l’avant

Ce bon son de dignité


Avec toutes ses facilités

144
Où naîtront tous nos jours
Et notre paix pour toujours

Sur la raie de Lumumba, nos valeurs


Ont donné vie à notre grandeur
La République du Congo en splendeur
Notre pays qui décolle dans la lueur !

Sur le chemin difficile qui mena à la démocratie


Le jeune Lumumba fait son éternelle prophétie…
Aujourd’hui notre dignité
Aujourd’hui notre liberté !

Car, il y a eu un homme plus fort


Plus digne mais qu’on lui donna tort
De mener vers les sycomores
Ce peuple plus brave encore !

Au-delà du patriotisme
On vit le panafricanisme
La liberté du centre de l’Afrique
Se vivra dans ses périphériques

Nous sommes victorieux


Et nous sommes heureux
D’avoir hérité d’un Congo pur
Uni en son sein et sans mur !

Un grand prix avait été payé


145
Un grand homme tout noyé
Dans le sang qui s’honore
Et qui demeurera sonore

Fidélité et loyauté pour la justice


Okito et Mpolo firent ce sacrifice
Molestés pour la dignité
Molestés pour la liberté !

Vive le Congo de Lumumba


Vive ses fils sur les Mitumba
Qui chantent de joie nuit et jour
Notre indépendance pour toujours !

146
66. LES LARMES DU LÉOPARD
J’ai vécu, j’ai bien régné
Et comme une araignée
J’ai imposé tout mon pouvoir
Un grand pouvoir sans devoir

Du nord au sud, sa belle toile


Brillante comme une étoile
Aux cinq sommets, ma puissance
Dans mes yeux, de l’incandescence !

J’ai imposé toute ma force


Celui d’un animal féroce
Que je fus chaque jour
Mon pays, un bon séjour !

J’ai été chanté et décoré


Comme seul dieu adoré
Prince de terreur
Homme sans peur !

Je fus Sese Seko, le brave


Hélas, je tombe sur des agaves
Poignardé dans le dos
Ma douleur jusqu’aux os

Qui pour comprendre mon émotion


C’est l’enfer, c’est toute ma passion

147
Lumière de ma prémonition
Et la vérité sur ma situation !

C’est ma fin, c’est l’enfer


C’est plus dur que le fer
Quelle dignité se contemple
Dans des grottes ou des temples

Et à qui avouer toutes mes offenses


Ce que je suis et ce à quoi je pense
Le léopard est un animal
Qui n’inspire que le mal

Un pouvoir au début solennel


Mais à la fin, rien d’éternel
J’implore votre pardon, chères mères
Les gloires des hommes sont éphémères

Je pleure de tous mes yeux


Plus perçants et orgueilleux
Ma dictature, aux pieds du mur
Voilà les mots que je murmure

Quand le quotidien d’un pays n’est que larme


Un jour, son peuple prendra des armes
Et son histoire, en Europe ou en Asie
Sera racontée par ses fils dans la poésie !

148
67. SOLDAT DU PEUPLE
Il a vécu
Il a vaincu
De grandes ombres
Dans des lieux sombres

Dont le plus malheureux


Sur ce sol de nos aïeux
N’était que toi
Et sous ton toit

Trente-deux ans
Comme des faisans
Courbés dans la poussière
Et tous couverts de muselière !

Un homme sans peur


Un homme de valeur
Par qui le Congo s’est libéré
Jadis faible et tout désespéré

Dans un très grand Zaïre


Que l’on ne peut pas haïr
Car de même forme et même douleurs
Que le Congo nouveau à trois couleurs !

Tel un thermomètre à mercure


Tu as banni de vrai la dictature

149
Un pouvoir de la base au sommet
Il n’y a aucune erreur qu’on commet !

Car, le vrai amour de la patrie vivra


Et chaque génération survivra
Et plus que jamais sera fort
Ce peuple vivant le même sort !

M’zée Kabila, cœur de fer


Et vainqueur du grand enfer
Que vivaient ses frères nuit et jour
Qu’il a su bien libérer pour toujours !

L’homme qui chassa par des armes la dictature


Et pour l’avenir, combattit la faim par l’agriculture
Non pas par une agriculture motorisée
Mais par celle industrielle et maîtrisée

Hier, le Zaïre était faible avec beaucoup des torts


Aujourd’hui le Congo est libre et bien plus fort
Parce qu’il y a eu un grand homme et sage
Un cœur qui portait en son sein tous les âges !

Soldat du peuple pour une totale libération


Pour la paix et la stabilité sans condition
M’zée a combattu dans la dignité
Sourire qui éclaire dans l’obscurité !

150
Se développer pour entrer dans la mondialisation
Avec fierté pour la bonne considération
Telle fût la plus grande vision réaliste
Et non une vague de rêves extrémistes…

De bons et sérieux partenaires


Et non des hommes populaires
Pour des infrastructures routières et ferroviaires
Liant nos provinces et nous serons tous exemplaires

Résister face aux envahisseurs


Qu’ils soient doux ou agresseurs
L’unité, notre grand partage
Le patriotisme notre héritage

Aimons notre pays, soyons révolutionnaires


Comme ce soldat du peuple, toujours populaire
Le combat de M’zée Kabila ira plus loin
Et Kisangani, par ses fils, restera témoin

Trahir le Congo, c’est trahir la vision


A laquelle on fait toujours allusion
Depuis hier jusqu’à aujourd’hui
L’unité nationale est sans autrui !

Fizi, la femme des charmes !


Les Kadogo magnèrent des armes
C’est la fin du régime le plus ancien

151
Le Congo est libéré de tous ses liens

152
68. LA VILLE DE KASEBA
Entendus depuis les profondeurs
Les cris de tous les grands vendeurs
Et l’haleine qui dissipe son odeur
Par les hommes et les femmes d’ardeur

Au nez le plus gros que le problème


Parfum des solutions dont on aime
Sentir l’odeur la plus agréable
Ce fut mythique, c’est fût adorable !

L’homme n’est plus, l’homme vit encore


Un grand pêcheur sans hameçon ni corre
Mais seuls les mots dits une seule fois
Faisaient sa grande force, faisaient sa foi

Dans un cœur d’homme de loi


Cette figure de meilleur aloi
La splendeur s’étala sur la ville
Et la ville sale fût une chose vile !

Ami des jours sans nuits


Et des nuits sans minuit
Pour veiller à la stabilité sécuritaire
Et au noble équilibre communautaire

Une ville comme un champ des plantes


Il y a de quoi que Kaseba se vante… !

153
Pour une bonne photosynthèse
Reboiser est une belle thèse !

Le long des avenues à soutenir


Sur lesquelles, rayons de l’avenir
S’écrasent contre les feuilles
Et leur bruit qui frappe l’oreille

Quand et surtout chacune


Sous la forme ronde de la lune
Flottant de sa liberté
Et tombe sur sa dignité

Par le vent qui les amasse


Et la fille qui les ramasse
La ville vomit ses fraîcheurs
Par la chevelure des pêcheurs

Si douce comme de la verdure


Parfois tendre, parfois dure
Et d’adorables nids d’oiseaux
Se balancent sur des roseaux !

Ville de lumière, ville de Lubumbashi


Ville première, ville Wantanshi
De l’adorable automne après l’été
De belles vues résonnent leur propreté !

Même dans la liberté, la haine n’est qu’un faix


154
Lubumbashi, ville de Makunko, ville de paix
A l’épaule qui gratte le ciel
Lueur et poids de l’arc-en-ciel !

Du ciel bleu, comme une voûte


Et la terre ronde comme une goutte
Qui s’écrase contre de belles fleurs
Faisant vibrer et dévoiler leurs couleurs !

On se vêtit de la couleur de nos cœurs


Qu’on soit vaincu, qu’on soit vainqueur
Et si le cœur n’a pas de couleur
Nous sommes alors nus et sans valeur !

Par Kaseba, la tribu trouva sa belle dame


Comme paix et réconciliation leur âme !
Cultive la paix et la tolérance
Qui danse bien attire ses chances !

A l’époux fidèle des marchandes


Marché inondé des plates-bandes
Tous les champs chanteront
Tous les pieds marcheront… !

Aujourd’hui, le lion négocie avec un lapin


Ce lapin avec canines et cornes sous le pin
Fait trembler la savane de son maître
L’autorité du lion doit bien renaître !

155
Fût belle et calme, comme dans un musée
Mais là, comme la tête d’une folle accusée
Qui épuise sa colère sur des anges
On dirait c’est l’enfer qui se venge !

L’homme le plus exemplaire


N’a pas bien vécu pour plaire
Mais pour servir toute une Nation
Ce héros de la ville propre en action !

156
69. LA CALEBASSE GRISE
Vue de loin dans une brousse
Par un petit enfant qui tousse
Par sa gorge, au milieu des broussailles
Et couvert de la tendresse des pailles

Par le son des cris d’oiseaux


Qui chantent sous des roseaux
Qui flottent de joie avec nonchalance
Et chantent la paix, munis des lances

Les hommes couverts des pagnes


Et des yeux fixés sur les montagnes
Les femmes tressées et toujours bien soumises
Comme des guerrières, comme des marquises !

Par un champ d’une mélodie commune


Une calebasse fût cueillie et quelques-unes
Dans l’universalité de l’amour
Et la saleté de noble jour !

Le jour de paix vient des saletés et des sueurs


Ce sacrifice qui se vit chez-soi et non ailleurs
Ailleurs, c’est ici et absolument partout
Dans mon pays qui se comble de tout.

La calebasse a perdu sa tête pour vivre


Et nos tribus s’uniront pour survivre
De l’intérieur, rien que des vides
157
De l’extérieur, nous sommes avides

Ces vides assoiffés de l’unité


Des cultures et des royautés
Pour élever de tout son poids notre nation
Vivant de toutes les forces de nos relations !

Se cherche en plein jour, la lumière


Munies des lampes sur une croisière
La quiétude et la paix durable
Tout paraît infernal et misérable

La calebasse est un fruit sec et fragile


Qui hérite de la douceur et d’argile
Et qui cache en elle des merveilles
Et la stabilité, toutes les nuits qui veille !

De son eau fraîche, unit nos tribus


Des tendres espoirs furent ainsi bus
A la soif de la paix et de la cohésion
La plus historique et sans division !

Où se brise une calebasse pleine d’eau


Coulent les larmes des ancêtres sur les réseaux
Et la terre, en tout, se vide de fertilité
Où nos cœurs souffriront de stérilité !

Du fond du puits, par la corde


Les voix de tous et monocordes
158
L’eau tirée de grandes profondeurs
Par des sacrifices est pleine des valeurs !

Le tribalisme est un sentiment


Qui peut se soigner à tout moment
Autour d’un pagne, sur le sol étalé
Où nul ne sera brisé ni talé !

Nos tribus ne sont que des armes


Toutes trempées dans les larmes
De nos ancêtres en communion
Pour combattre la désunion !

L’état d’une Nation dépend de ses langues


Et ses tribus, sous un soleil mûr de mangue
Sans conditions qui se partage
Entre filles et fils de tout âge !

Je viens toujours de là où je suis


Du Congo, mon pays qui essuie
Ma sueur, sous un soleil de sacrifice
Avec mes compatriotes dans cet édifice

Où supportèrent le poids du monde


Dans la douleur, la plus profonde
Les épaules des tous nos pères
Dont la souffrance fût un repère !

159
Nous ne sommes que des héritiers
De nos ancêtres, les grands potiers
Qui comprirent qu’une grande nation
Ne se bâtit pas dans la discrimination !

Par l’ensemble des scarifications


Chaque tribu trouve la signification
De ce qu’elle est depuis ses origines
Son identité et sa culture, ses racines…

Dans la calebasse, le monde est ouvert


Son fond est plus gros que l’univers
Que la femme Congolaise porte
Sur sa tête à tresses la supporte !

Buvons tous la paix dans le mbaya


Et chantons plus encore kaya
J’irai partout où ma terre s’étend
Dans le désert et dans les étangs… !

Le respect des coutumes et culture


D’autres peuples sera ma nature
Celle qui élèvera de mains saines
Ma Nation qui se bâtira sans haine !

La calebasse nous unit par la fête


Par le soleil où l’on baisse la tête
Par la rivière qui nous offre ses eaux
Et par la pluie qui lave des roseaux !
160
161
70. L’AIGLE DE MWA ISENI
Par qui le jeune est grand acteur
Par qui ce jeune n’est plus spectateur !
Dans une parole qui transforme
Et la conscience qui performe !

Comme envoûté par la passivité


Qui le tient toujours en captivité
Dans l’illusion, il s’est trempé
Et ses ombres l’ont trompé !

Au bas du mur et jambes croisées


Comme d’anciennes forêts déboisées
A la triste mer, les eaux les plus profondes
Et les larmes ruissellent sur le sol et sur l’onde

L’heure n’est plus aux yeux de glace


L’heure à la quête de sa vraie place
L’heure n’est plus à l’attente de ses grâces
Ses grâces en plein jour laissent des traces

Debout, jeune acteur


Debout, jeune cultivateur !
Cultive dans la boue et partout ta culture
Comme du blé et du maïs te nourriture

Je suis l’aigle de Mwa iseni


Travaille, on te dira mwa bombeni

162
Vous êtes des fils des terres arables
Vous n’êtes en aucun cas misérables

C’est moi, l’aigle blanc qui parle


Protecteur des royaumes, frère de marle
Car, la vraie joie est dans le champ
Son vrai Hymne n’a pas de camp…

Quand la famine nous envahit


C’est la paresse qui nous trahit
L’on se condamne au bord d’une rive
Ce n’est pas la saison qui fût naïve…

C’est nous, en vérité qui l’aurons été


Des jours et des nuits dans la pauvreté
Mon peuple, ouvre tes yeux
Et fais honneur à tes aïeux !

163
71. LES HIRONDELLES DE FAUX PALMIERS
Elles sont toujours là
Partout et dans des las
Fruits de toute notre sueur
Qui vomissent de la lueur

Inondent par milliers des palmiers


Croissant de fortes odeurs des fumiers
Après que la chèvre ait brouté de l’herbe
Loin des pieds de son maître qui s’exacerbe

Vêtues de noir de pure tromperie


Et de blanc qui décore la prairie
Leurs chants sont leurs prophéties
Sur les racines et même les calvities

Par leur bec orné, elles mangent d’insectes d’été


Plus gros ou plus petits qui leur murmurent la vérité
Dans les bruits profonds de vieux rameaux
Plus durs et gris comme des chameaux

Les palmiers leur offrent les nécessités


Leur faisant oublier d’anciennes cités
Plus déplorables et misérables
Elles sont toujours moins crédibles !

Elles engagent un langage


De grande division et de rage

164
Des familles qui nient les leurs
Et servent plus leurs couleurs :
Accusations d’autres oiseaux
Et la rivière qui donne ses eaux
Pour imposer la Parole de celui qui pardonne
Et d’éternité en éternité qui la donne

Le palmier est une terre profonde


Une planète d’amour, un bon monde !
Mais abusé par des mensonges
Les injustices et les faux songes

Tant des palmiers mais la vie incertaine


Puisqu’on entend que le son de la jeune !
Des trompettes soufflés sous le vent
Par des visages qui se voilent souvent !

165
72. LA FLEUR DU MAL
Comme une très belle demoiselle
Il est difficile de vivre sans elle
Parfois rouge, parfois verte
Sa tête des tresses est couverte !

Détresse et larmes de l’âme


Odeur qui tue, odeur qui blâme !
Au loin s’étale ses pétales
Partout c’est la mort la plus fatale

Énième souffrance mondiale


Déplorable croissance radiale
Au siècle de la plus petite matière
Les ténèbres attaquent de la lumière !

En interne, comme sur la peau, la lèpre


Vient avec ses forces les plus après !
Inondant le champ des poils roux
Poils noirs sous un soleil de roue !

Où des plantes se parlent en silence


Et murmurent à l’homme la science
L’homme qui bouge son oreille
Des jours, il chante et des nuits, il veille !

Un monde sans guérison


Un monde sans floraison !

166
Tous les jours, des oraisons
Douloureuses comme des trahisons !

La terre tremble de terreur


Les hommes vivent dans la peur
Face à la plus grande calamité
Qui déshonore toute l’humanité !

Nous avons caché le mal dans une fleur


Nous n’avons récolté que le déshonneur
Nous lui avons donné un nom et d’un cœur vide
Il a fait de nous, hommes et femmes victimes de la
covid!

Le ciel et les hommes qu’il couronna


Ses hommes enfantèrent le Corona
Des financements de tous les astres
Rien ne fait face a ce grand désastre !

Des hommes comme des femmes


Dans ce monde trempé dans des flammes
Comme des âmes dans les feux
Le monde devient un four affreux !

Protégeons-nous
S’il le faut, même à genoux
Car, ce siècle est plein de violence
Tout le monde vit dans la méfiance

167
Des masques comme des muselières
Comme une nouvelle bête qui se libère
Dans une arène des sables rouges
Ce désert à misère où personne ne bouge !

168
IDÉES GÉNÉRALES

1. FILLE DE CŒUR, REINE DE LOYAUTÉ

Rien que l’amour. Ce poème dévoile la beauté


du cœur féminin face à l’homme qui le désire.

2. TROIS ANS D’EXIL

Ce poème parle de la bravoure de Moïse


Katumbi, l’opposant congolais pendant ses trois ans
passés en exil.

3. CETTE VIERGE

Rien que l’amour. Le sentiment qui veut


toujours vanter la beauté et mettre en valeur la
beauté de la fille.

4. L’AFRIQUE À PARTAGER

Ce poème parle de la détermination de


l’Afrique à défendre ses filles et fils, protéger ses
terres et richesse et conserver ses valeurs.

Déchirée et divisée au cours de l’histoire,


l’Afrique fait appel à la prise de conscience de ses
dirigeants pour sauver ce qui lui reste de plus cher
face à l’envahisseur qui n'est pas prêt pour respecter
sa culture et la vie de ses enfants.

Il n'y a pas d’Afrique à vendre, il n'y a pas non


plus de compte à rendre…

169
L’auteur plaide aussi pour l’unité de l’Afrique
afin de demeurer fort et résistant face aux mépris de
certains occidentaux et le pillage de ses ressources
naturelles sans aucune amélioration des conditions
de vie de ses enfants.

5. SERMENT

C’est de l’amour ! Des mots forts, des phrases


douces pour se promettre un amour immortel dans
un couple très serein et très attentif aux tendres
battements du cœur plongé dans un amour plus fort
que tout.

6. LE CŒUR DE LA RUE

La vraie société est sur la rue…

Lorsqu’on parvient à la protéger, il y a lieu de


gagner même la confiance des étrangers sans aucun
discours, qu’il soit de forme politique, sociale ou
même religieuse. Les enfants de la rue ne se
questionnent plus sur le lieu de leur couche. Ils se
décident…

7. CE QUE CA FAIT…

Le sentiment d’un orphelin qui pense à ses


parents dans la nuit la plus lourdement chargée des
terreurs n’est que douleur et désolation…

L’enfant orphelin exprime son profond


attachement à ceux qui lui sont chers. Plus chers que

170
ne pourrait l'être le plus noble de la terre, ses parents,
qu’il estime toujours heureux où ils sont après la
mort.

8. MARÂTRE

Plusieurs enfants sont victimes du mauvais


traitement, non seulement de la part d’un mauvais
système politique de leurs pays, des Eglises qui
oublient de prêcher l’amour et ne voit que la
sorcellerie partout, de l’environnement où ils vivent
etc, mais aussi de leurs marâtres. Et ce mauvais
traitement, avec toutes ses formes, est à l’origine de
la vulnérabilité des enfants orphelins.

9. NDELA BANA

Peu importe la contrée, l’objectif commun de


toutes les écoles est l’éducation, et la bonne
éducation. NDELA BANA est une école qui rayonne le
village Mukabé Kazari sur une montagne qui brille de
sagesse et d’intelligence à travers ses filles et fils.

10. MPEBA NOTRE, LE CHAMP DU POTIER

Comment parler de l’indépendance


alimentaire continuelle dans un pays sans faire de
l’agriculture ?

La famine n’a pas d’amis. Elle est l’ennemie de


tous et doit être combattue du plus grand au plus

171
petit pour donner sens à une communauté peu
importe ses moyens.
Ce poème parle aussi de la contribution des
enfants à l’agriculture, car la faim ne choisit pas de
ventre.

11. SANS FEMME, SANS POÈTE

L’homme réalise que la poésie est née de la


grandeur de la femme et que sans elle, cette poésie
vivrait dans la prohibition de ses forces et valeurs.

L’auteur soulève un élément assez important


qui anime tout l’univers de la poésie et qui est même
son centre et son principe de vie. La femme, seule
source du beau et d’inspiration poétique.

12. LES ESPRITS DE PROFONDEUR

Les esprits de profondeur se manifestent sous


plusieurs formes : des mauvais sorts, des sirènes à la
rivière, des accidents mortels, des éboulements des
mines, certaines maladies et autres.

13. LES LARMES D’UN PRÊTRE

Il était une fois dans un village, un peuple qui


avait connu une sécheresse et l’absence de la pluie
alors que dans les villages environnants, il pleuvait
abondamment.

172
C’est fut une habitude irrégulière que le
village n’eût jamais connue au travers des époques
qui l'occupaient.
La belle pluie avait été bloquée par des
personnes de mauvaise foi…

Ceci permît aux anciens et sages du village de


consulter des magiciens et féticheurs pour que le
village retrouve la saison de pluie mais aucun n’avait
réussi sa mission.

C’est ainsi qu’un Prêtre catholique de ce


village se prosterna devant l’autel pour implorer la
grande Miséricorde de Dieu. Cela était fait et Dieu
écouta son serviteur et il plut.

14. SAISON DE CHASSE

Ce poème explique la bravoure des hommes


du village et leur volonté de vivre en communauté. Ils
sont considérés comme des héros non seulement
pour leurs familles mais aussi pour toute leur
communauté.

15. LE KIPANGO

Le mot indique une paillote. Et ce n’est pas


n’importe laquelle, mais celle d’un roi.

Dans tous les villages de la République


Démocratique du Congo, le KIPANGO est un lieu de
rencontre entre le roi et les anciens du village ou les

173
sages et les visiteurs. C’est un lieu où se résolvent
tous les problèmes des habitants et leurs conflits.
C’est un lieu sacré, un lieu de paix.
16. CHERE MÈRE

De quoi est fait l’amour d’une mère pour qu’il


soit unique et incomparable à tout ?

Ce poème parle d’un enfant orphelin assoiffé


de l’amour de sa mère, qui malheureusement n’est
plus que poussière. Il essaie de parler à sa mère en
s’imaginant à côté d’elle comme tout autre enfant.
C’est triste et difficile à supporter.

17. LES AILES DE KYUBO

Un site touristique qui se vante par des mots,


attire les yeux qui l’écoutent bien !

La chute de Kyubo est belle à contempler ! Elle


cache des merveilles au font d’elle et quand le soleil
offre ses rayons, elle offre son sourire et l'arc-en-ciel
apparaît, dissipant sa splendeur où il veut. Ses
brouillards font d’elle, un paradis imaginaire où ne vit
que ce qui est pur et sans taches.

18. LA CLOCHE DE KASESO

La cloche de Kaseso, offerte aux habitants du


village Sambwe, non loin de Sampwe, fut à la base de
la discorde entre les deux villages. La guerre éclata
entre ces deux communautés. Mais la compréhension

174
fût installée et ils baissèrent les armes et rayonnèrent
de la paix.

19. LES RACINES D’UN POÈTE

Outre ce que la femme peut offrir au cœur du


poète, l’inspiration de celui-ci peut aussi provenir des
douleurs et déceptions de toutes sortes. Tout le
monde a un côté poétique en lui et ne le découvre
que par de multiples questions secrètes qu’il se pose
en silence et dans la solitude.

20. LE BRUIT DU VINGT MAI

Un évènement inoubliable ! Une histoire d’un


peuple ! Un accueil d’un fils, Moïse Katumbi, dernier
gouverneur du Katanga, après ses trois ans d’exil.

Une histoire dont les nuages


blancs marchaient dans les firmaments du sol
des ancêtres, arrosé de joie et de paix
incommensurables.

Dans ce retour triomphal, Katumbi pleura de


joie !

21. PARMI LES BÊTES

Il s’établit toujours une différence entre les


riches et les pauvres qui se traduit par une certaine
forme de discrimination gênante où les pauvres sont
observés avec mépris. Ce poème fait appel à la bonne

175
conscience des hommes riches en leur demandant de
faire preuve de mansuétude à l’égard des pauvres.

22. LES CHAUVE-SOURIS DE TUENDELEE

Comment faire pour protéger les espaces


occupés par des inciviques et qui menacent la
paisible population et qui insécurisent nos enfants et
même de grandes personnes des jours comme des
nuits ?

D’où viennent ces chauves-souris


qui couvrent l’arbre de Tuendelée et quelle
langue parlent-elles pour qu’on leur fasse accéder à
une société réaliste et digne qu’est la nôtre ?

Actes et signes sont leur langue. Actes et


signes doivent être aussi notre langue parlée pour les
transformer et investir en eux.

Ici, Tuendelée peut être tout endroit occupé


par les inciviques. C’est un phénomène que l’on
observe chaque jour sur la ville de Lubumbashi en
particulier et dans le Haut-Katanga en général et qui
fait effet négatif sur la population.

23. UNE HEURE SUR KUNDELUNGU

Les yeux qui voient ce que l’homme fait


témoignent toujours même après des siècles.
Mufunga Sampwe reconnaît ses enfants par leur
bravoure et leur amour du travail.

176
24. A LA QUÊTE DE MON ÂME-SŒUR

L’amour est plus fort que le cœur qui le porte.


Il gouverne tout dans l’homme et donne force et
espérance selon sa grandeur. Il rend possible ce qui
se révèle parfois impossible.

L’homme est à la quête de l’amour de sa vie dans


toutes les contrées.

25. LA FÊTE DES BAYEKE

Mwami M’siri Mwenda wa Bayeke, l’un des


hommes les plus forts qui ont lutté pour la liberté des
katangais face au mauvais traitement des
colonisateurs belges.

Tous autour de la fête du vingt décembre


dans le village Bunkeya pour pérenniser son histoire.
26. LA NUIT DES TERMITES AILÉS

Les termites ailés et les autres espèces


proches constituent un repas délicieux que nous offre
la nature quand viennent les premières pluies. La
présence des termitières dans tous les villages des
Sanga, n’est pas un hasard mais une merveille
considérable.

177
27. LES MERVEILLES DES MONTAGNES

Chaque montagne a toujours ce qu’elle


donne à son peuple.
Elle sème fruits et légumes, nourrit des
animaux pour que le peuple ne meurt de faim. Elle
vomit des pierres précieuses et des minerais et donne
des réponses aux questions selon notre manière de
les poser. Elle élève l’homme.

28. LES PAS DE DEUX FRÈRES

Ce poème parle de l’amour entre deux frères


alimenté par la même souffrance, la même sagesse et
les mêmes sacrifices.

29. LE SON DU TAM-TAM

Le tam-tam est un moyen de communication


dans nos villages et un bel instrument de musique qui
honore Dieu et les ancêtres dans la profondeur des
chants.

30. EN TOI

Le regard de l’homme est capable de percer


les murs du cœur de la femme pour y voir cette
beauté rare, sa beauté intérieure qui n’apparaît que
très rarement et selon l’attention de l’homme.

178
31. LONG VOYAGE

La mort est un long voyage sans bagages. Car


on part comme on vient. Elle emporte l’âme et son
fardeau quel que soit son poids et sans se lasser.
L’homme doit seulement préparer sa mort, car
l’heure et le jour ne sont pas connus.
32. CHEVAL BLANC

Séduisant par sa queue et sa crinière, il


incarne la beauté féminine qui est le symbole de tout
bien.

33. VIE SOLIDAIRE

Vivre ensemble est plus mieux que vivre seul


et isolé. Il est toujours important d’encourager la
communion fraternelle qui est le fruit d’une bonne
réussite.

34. L’OREILLE DU SOIR

Dans nos villages, les soirs sont faits pour se


réunir autour du feu et obtenir des mots sages des
aînés. Des mots qui nous guident tous les jours et
éclairent la vie des enfants. Dans le feu, il y a la
sagesse des vieillards !

35. LE SOIR EN FAMILLE

Dans toutes les familles, il y a toujours un


temps d’ambiance. Le pleur des enfants, le chant du
père et le ménage de la mère en sont les preuves.

179
36. LES MOTS NOIRS

Quand un père meurt, il meurt avec les cours


de ses enfants et emporte avec lui leur attention et
leurs mots, comme des fleurs au printemps.

37. S’UNIR À TOI

Ce poème parle du travail par lequel l’homme


obtient satisfaction de l’âme.

38. J’AI SOIF

Quand le soleil a soif, il ne peut que pleuvoir…

Les hommes pleurent aussi quand l’amour


commence à fondre et à se pulvériser dans
l’atmosphère inconnue.

39. LE TEMPS DES ORAGES

Les orages sont des difficultés que l’homme


rencontre dans sa vie. Aucune difficulté ne reste
éternellement dans la vie de l’homme. Il faut juste
avoir de la patience et croire toujours au bonheur.

40. LES ROUTES QUI PARLENT

Tout ce que l’on rencontre sur le chemin de la


forêt est significatif. Il ne faut jamais menacer un
animal féroce même s’il se déplace sans nous

180
menacer ni s’approcher de nous. Il y a des animaux
qui nous parlent et nous montrent une bonne voie.

41. L’ÂNE QUI OBÉIT

La patience fait boire de l’eau pure. L’eau de


la source. Elle nourrit le cœur de l’homme des
surprises de la nature.

42. DEPUIS TON ENFANCE

Aimer en silence n’existe pas. Les sentiments


et les mots riment ensemble dans la vallée de
l’amour.

L’amour fait souffrir quand on préfère le vivre


en silence. Il faut faire entendre ses sentiments. Il n’y
a pas la poésie des sourds. Il n’y a que la surdité
poétique.

43. OÙ TU ES…

Rien que l’amour !

L’amour peut nous séparer pendant un temps.


Mais il n’est pas synonyme de tout oublier. L’amour
retient tout et se rappelle de tout.

181
44. TESTAMENT

En Afrique, testament veut dire héritage. C’est


un signe d’un départ heureux et un prix qui se paye
dans l'amour et les larmes selon les goûtes des sueurs
versées.

45. PECHE COMMUNAUTAIRE

Chaque année, il s’effectuait une pêche dans


le village Bunkeya au départ de la pluie dans des
boues noires des étangs. C’était de la joie et les
habitants se suffisaient. Cette pêche se faisait au
moyen des mains sans pour autant craindre les
blessures causées par les nageoires des poissons.
C’était la pêche des silures et il y avait de l’ambiance
et la fraternité régnait.

46. JUSTE SEUL

Rien que l’amour et son égoïsme !

Un homme réclame l’amour auprès de son


âme-sœur et veut que tout de son âme-sœur lui
appartienne à lui seul. Ce qui est une évidence pour
tout homme fait de chair et de sang.

47. LE MUR DU CŒUR

Rien que l’amour et ses sentiments

182
48. A TON RÉVEIL

Le courage de se réveiller tôt et l’espoir de


retrouver un jour les choses que l’on désire de tout
cœur définit entièrement l’homme.

49. DIX ANS D’APPARITION

Un père regrette de mourir loin de sa famille


et de ses enfants. Son esprit qui s’agite, ne parvient
pas à reposer en paix. Il fît alors ses apparitions
pendant dix ans.

50. LA DANSE D’UN POLITICIEN

Après élections, fini l’alliance avec la


population… La population n’arrive pas à savoir
pourquoi assister aux élections si le mode de
traitement des citoyens se dégrade de jour en jour et
si l’injustice s’impose dans certains cas.

51. LE DISCOURS DES CANDIDATS

Ce poème parle de l’exagération de la


démagogie des candidats Députés pour se faire élire
par la population mal ou moins informée sur le
processus électoral et son droit de vote. Surtout celle
du milieu rural.

52. LA NUIT DES CHÔMEURS

Actuellement, les nuits ne sont


plus gouvernées par un sommeil paisible

183
mais par une insécurité sans précédent. La Province
du Haut Katanga se noie dans ses larmes et crie au
secours auprès de ses gouvernants.

53. LES ENNEMIS DE LWIZI

Chaque village a ses ancêtres qui le protègent


et combattent en sa faveur.

Ce poème parle de la fermeté des rois du


groupement Mufunga Sampwe et tous les villages
qu’il contient contre les ennemis qui voulaient le
conquérir. Mais par pitié, les grands chefs faisaient de
ces ennemis des esclaves du royaume et aucun
enfant âgé de moins de 18 ans ne pouvait le savoir.
Ce grand royaume est une merveille.

54. LE VERBE DE KATUMBI

L’homme qui a rencontré beaucoup des zones


noires mais qu’il traverse grâce à la lumière de la
sagesse du silence qu’il incarne, dans un sacrifice qui
fait les choses selon les attentes de la population. Un
jeune gouverneur dont l’odeur du parfum de ses
qualités se répand jusqu’aux voûtes les plus
éloignées de la ville de Lubumbashi, dans la soif de
toujours servir ses administrés.

184
55. LA RUSE

Ce poème, “La ruse”, parle de la méchanceté


de certains humains dont pardonner n’est plus un
verbe à conjuguer au temps utile, le temps présent.

56. LE LABEUR

Tout travail fait honnêtement est une arme


qui rassure l’avenir de l'homme. Même par le labeur,
l’homme ne lutte que pour sa dignité. Le travail rend
digne et fait respecter l’homme.

57. L’OASIS

Parfois, quand l’homme fait face aux obstacles


majeurs de sa vie, il perd espoir et ne se dispense pas
de tout laisser tomber. Certains vont jusqu’à maudire
leur Dieu Créateur puisqu’ils se voient délaissés et
noyés dans leurs difficultés qu’aucun de leurs
semblables ne leur vienne en aide. Quand la vie
devient dure, même les forêts des terres les plus
fertiles perdent de leur verdure pour certaines
personnes !

58. RIVIÈRE DES SONS NOIRS

Quand on atteint des situations où ce n’est


plus l’homme qui présente ses difficultés mais les
difficultés qui présentent l’homme et le représentent,

185
l’humanisme semble être oublié. Même les vagues de
la plus petite goûte de son bonheur ne fera que
l’éloigner de lui ce qui est essentiel. S’il y a des larmes
pour les plus faibles, il y a aussi des grincements des
dents pour les plus forts. Mais le seul point commun
c’est le chagrin.

59. GAMAËL

Gamaël, est une histoire d’amour qui doit unir


deux cœurs dont un semble n’est pas encore être prêt
pour ce premier départ noble, celui de la princesse
qui ne compte que sur son peuple. Mais en comptant
sur son peuple, sans vouloir lui accorder un sang
royal, c’est le dépouiller de ses héritages nobles.

60. LA CROISETTE DE L’UNITÉ LWANZO

Ce poème parle de l’association


socioculturelle Lwanzo Lwa Mikuba et loue la
détermination du peuple Sanga à unir ses filles et fils
en vue de leur inculquer la bonne culture et les
valeurs que leurs ancêtres incarnaient et que les
vieillards gardent encore dans leur mémoire !

61. LA PAUVRE JEUNESSE

Une jeunesse forcée de descendre sur la rue


pour contester le pouvoir sans lui avouer les vraies
raisons et objectifs pour lesquels elle doit contester,
est une jeunesse qui perd ses valeurs sans le savoir.
Manifester contre une initiative, une loi, un cas de vol

186
ou de viol, doit toujours être accompagné d'un fond
noble du citoyen, la conscience nationale, pour éviter
tout dérapage comme nous le connaissons au siècle
de la politique actuelle, et qui inquiète bon nombre
d’observateurs avérés.

62. LA BALLE PERDUE DE LOFOY

Parmi des citoyens égaux devant la loi, il y a


des leaders inégaux face aux problèmes qui engagent
tout un peuple. Ce poème explique les attaques
contre la résidence d’un des leaders politiques de la
RDC, l’opposant républicain, Moïse Katumbi Chapwe.
Le Congo a des leaders politiques qu’il doit à tout prix
protéger pour son épanouissement.

63. LES AMOURS QUI TUENT

L’amour qui voit tout dans le noir est parfois


aveugle en plein jour. Mais un cœur plein d’amour,
même dans le creux de l’ombre verra tout par la
lumière de son silence qui le rend plus fort et plus
sage.

64. MERE INSPIRATION

L’inspiration ne dépend pas de la position de


l’homme pour lui permettre de parler de quoi que ce
soit. Elle s’impose juste et lui dicte toutes les paroles.
Elle fait de l’homme un pauvre instrument à qui elle
confère ses noblesses.

187
65. LA RAIE DE LUMUMBA

L’indépendance de la RD Congo a un père.


Patrice Emery Lumumba, un homme sans peur, un
homme digne de ce grand pays par qui le Congo a
trouvé non seulement ses rayons de liberté et de
dignité, mais aussi un moyen pour vivre sa
souveraineté nationale et écrire sa vraie histoire à
l’ancre de la sueur de ses ancêtres qui ont tant
souffert et qui ont subi des coups extrêmement durs
de fouet, dont la douleur et le sang ont laissé des
traces sur le sol congolais. Par Lumumba, le Congo en
avait assez !

Voilà pourquoi, il est impératif de se souvenir


aussi dans la poésie de cet homme à la chevelure de
raie qui est la voie la plus sûre, la voie droite sur
laquelle tout congolais met ses pieds pour exprimer
ses valeurs.

66. LES LARMES DU LÉOPARD

Les nuits d’hommes forts n’existent que


lorsqu’ils ont le plein pouvoir de régner selon la voix
de la loi. Mais quand il faut faire face à sa propre fin,
même le plus grand dictateur se réalise qu’il doit
rendre compte à tout un peuple.

Mobutu Sese Seko, Jadis l'homme le plus fort


du Congo mais qui voit un jour ses larmes ruisseler

188
sur ses joues de léopard, les joues d’homme fort et
puissant.

67. SOLDAT DU PEUPLE

Après son indépendance, déclarée le 30 juin


1960, le Congo a vécu une autre forme de
dépendance sous le règne du maréchal Mobutu, qui
imposa sa force et son pouvoir sur toute l’étendue du
territoire national. En dépit de la dictature instaurée
par le régime Mobutu, l’inefficacité de l’opposition de
cette époque et la peur d’agir de tout le peuple
congolais, jadis zaïrois, un homme se lava avec les
épaules coincées dans la misère de ses concitoyens
pour redonner l’espoir à ce très cher et beau pays.
M’zée Kabila, cœur de fer, homme sans peur, surprise
éternelle d’une Nation aussi grande que le monde.

68. LA VILLE DE KASEBA

Ce poème parle du brave KASEBA MAKUNKO


dans sa gestion de la ville de Lubumbashi et sa
tolérance par laquelle il a su renforcer des liens entre
les communautés venant d’autres provinces et celles
du Katanga en faisant de Lubumbashi une ville de
paix. Par son amour infini du travail, feu Augustin
Kaseba, a su rendre la ville de Lubumbashi très propre
et digne d’être habitée. L’homme du Bulaya 2000…

189
Il ne fût qu’une des figures les plus
importantes que la RDC n’ait jamais connue surtout
quand il fallait mettre en valeur la culture de son pays.

69. LA CALEBASSE GRISE

Dans un pays où séjourne le tribalisme, on ne


peut en aucun cas compter sur son développement.
Pendant longtemps, le tribalisme a parlé de lui au
Congo. Aujourd’hui, il nous est favorable de parler de
lui, dans le seul souci de trouver des solutions le plus
tôt pour éviter toute forme de crise
intercommunautaire.
La calebasse a perdu sa tête pour vivre et
servir des peuples selon leurs coutumes. Et en
acceptant de perdre sa tête, elle a ouvert ses yeux
pour voir des peuples s’unir et faire vivre la joie de
leurs ancêtres selon son pouvoir naturel.

70. L’AIGLE DE MWAISENI

Cette pièce de poème fait appel à l’auto prise


en charge de la population surtout dans le domaine
de l’agriculture.

71. LES HIRONDELLES DE FAUX PALMIERS

Dans ce poème, nous fustigeons l’attitude de


certaines personnes qui se disent serviteur de Dieu
mais qui sont à l’origine de division des beaucoup de
familles et qui sèment la haine parmi les fidèles de

190
Dieu en contribuant sensiblement au malheur des
beaucoup des personnes.

72. LA FLEUR DU MAL

Ce poème parle de la COVID-19, cette


pandémie qui a touché le monde entier en laissant
des traces douloureuses dans les cœurs des hommes.

On pleure ceux qui partent, on protège ceux


qui restent et on compte sur l’apport de tous pour
combattre ce fléau et redonner au monde son sourire
authentique. C’est possible.

191
TABLE DES MATIERES

1. FILLE DE CŒUR, REINE DE LOYAUTÉ ..................... 169


2. TROIS ANS D’EXIL ....................................................... 169
3. CETTE VIERGE ............................................................... 169
4. L’AFRIQUE À PARTAGER............................................ 169
5. SERMENT ....................................................................... 170
6. LE CŒUR DE LA RUE................................................... 170
7. CE QUE CA FAIT… ........................................................ 170
8. MARÂTRE ....................................................................... 171
9. NDELA BANA ................................................................ 171
10. MPEBA NOTRE, LE CHAMP DU POTIER ............. 171
11. SANS FEMME, SANS POÈTE ................................... 172
12. LES ESPRITS DE PROFONDEUR ............................. 172
13. LES LARMES D’UN PRÊTRE ..................................... 172
14. SAISON DE CHASSE ................................................. 173
15. LE KIPANGO................................................................ 173
16. CHERE MÈRE ............................................................... 174
17. LES AILES DE KYUBO ................................................ 174
18. LA CLOCHE DE KASESO .......................................... 174
19. LES RACINES D’UN POÈTE ..................................... 175
20. LE BRUIT DU VINGT MAI ........................................ 175

192
21. PARMI LES BÊTES ...................................................... 175
22. LES CHAUVE-SOURIS DE TUENDELEE ................ 176
23. UNE HEURE SUR KUNDELUNGU .......................... 176
24. A LA QUÊTE DE MON ÂME-SŒUR ...................... 177
25. LA FÊTE DES BAYEKE ................................................ 177
27. LES MERVEILLES DES MONTAGNES .................... 178
28. LES PAS DE DEUX FRÈRES ...................................... 178
29. LE SON DU TAM-TAM ............................................. 178
30. EN TOI .......................................................................... 178
31. LONG VOYAGE .......................................................... 179
32. CHEVAL BLANC ......................................................... 179
33. VIE SOLIDAIRE ............................................................ 179
34. L’OREILLE DU SOIR ................................................... 179
35. LE SOIR EN FAMILLE ................................................ 179
36. LES MOTS NOIRS ...................................................... 180
37. S’UNIR À TOI .............................................................. 180
38. J’AI SOIF ....................................................................... 180
39. LE TEMPS DES ORAGES ........................................... 180
40. LES ROUTES QUI PARLENT .................................... 180
41. L’ÂNE QUI OBÉIT ....................................................... 181
42. DEPUIS TON ENFANCE ........................................... 181
43. OÙ TU ES… .................................................................. 181

193
44. TESTAMENT ................................................................ 182
45. PECHE COMMUNAUTAIRE..................................... 182
46. JUSTE SEUL.................................................................. 182
48. A TON RÉVEIL ............................................................. 183
49. DIX ANS D’APPARITION.......................................... 183
50. LA DANSE D’UN POLITICIEN ................................. 183
51. LE DISCOURS DES CANDIDATS ............................ 183
52. LA NUIT DES CHÔMEURS....................................... 183
53. LES ENNEMIS DE LWIZI ........................................... 184
54. LE VERBE DE KATUMBI ............................................ 184
55. LA RUSE........................................................................ 185
56. LE LABEUR ................................................................... 185
57. L’OASIS ......................................................................... 185
58. RIVIÈRE DES SONS NOIRS ...................................... 185
59. GAMAËL ....................................................................... 186
60. LA CROISETTE DE L’UNITÉ LWANZO .................. 186
61. LA PAUVRE JEUNESSE ............................................. 186
62. LA BALLE PERDUE DE LOFOY ................................ 187
63. LES AMOURS QUI TUENT ....................................... 187
64. MERE INSPIRATION.................................................. 187
65. LA RAIE DE LUMUMBA ............................................ 188
66. LES LARMES DU LÉOPARD ..................................... 188

194
67. SOLDAT DU PEUPLE ................................................. 189
68. LA VILLE DE KASEBA ................................................ 189
69. LA CALEBASSE GRISE ............................................... 190
70. L’AIGLE DE MWAISENI............................................. 190
71. LES HIRONDELLES DE FAUX PALMIERS ............. 190
72. LA FLEUR DU MAL .................................................... 191

195

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