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TD : INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE CREDIT.

PROFESSEUR : A ALLALI

Travaux dirigés : Instruments de paiements et de crédit

Documents n° 1 :
Jugement du tribunal d’instance :
-Refus de la banque de payer un chèque non restitué après la clôture du compte sur lequel ce
chèque a été tiré

Documents n° 2 :
Cas pratique :
Examen de la Session normale - 2018

Documents n° 3:
Cour de cassation- Chambre commerciale Audience publique du 25 mars 1991

-Refus de la banque de payer un chèque pour indisponibilité de la provision.


-Pour la banque, la provision qui trouve son origine dans un crédit immobilier est destinée à financer la
construction d’une maison et non l’achat d’une voiture

Documents n° 4 :
Arrêt de la cour de cassation n° 246 du 14/05/2015/ Maroc ( En arabe)
Paiement de chèques volés comportant des fausses signatures.
Non-opposition sur chèques pour vol ou perte.
Arts: 217&309 Code du commerce
TD : INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE CREDIT. PROFESSEUR : A ALLALI

Documents n° 1 :

Jugement du tribunal d’instance :


Faits : Monsieur X. vendait du matériel vidéo et son acheteur lui remettait un chèque en date
du 20 mai 2015, d’un montant de 6.100 euros, n°6505970, tiré sur le compte de la société
Sidibay à la banque Le Crédit Lyonnais. Cependant, le 3 juin 2015, la société LCL refusait le
paiement dudit chèque, le compte sur lequel il était tiré étant clôturé le jour de la présentation
du chèque.

Lors de la séance précédente du TD, les étudiants étaient invités à développer les arguments
de chacune des parties au procès : Le bénéficiaire du chèque Monsieur X et le tiré la banque
Le Crédit Lyonnais.

Voici la suite du procès :

En application des dispositions de l’article L131-73 du Code monétaire et financier, lorsqu’il refuse le
paiement d’un chèque pour défaut de provision suffisante, le banquier tiré doit enjoindre au titulaire du
compte de restituer les formules en sa possession, outre que, selon les dispositions de 1’article L131-
81 du même code, le banquier tiré devra payer, nonobstant l’absence, l’insuffisance ou l’indisponibilité
de la provision, tout chèque émis au moyen d’une formule dont il n’a pas obtenu la restitution dans les
conditions prévues à l’article L131-73, sauf s’il justifie qu’il a mis en oeuvre les diligences
prévues par cet article. (Chercher dans le code du commerce marocain les articles correspondant aux
articles L131-73 et L131-81 du Code monétaire et financier Français)

Ainsi, si la banque a omis de réclamer à son client la restitution des formules de chèques, elle devra
payer le chèque émis sur 1’une de ces formules.

En l’espèce, alors qu’il appartient à la banque de démontrer qu’elle a satisfait à son obligation, force est
de constater que celle-ci se limite à produire aux débats un courrier prétendument adressé à la société
Sidibay en recomnandé avec accusé de réception, sans en communiquer le bordereau de dépôt, ni
l’accusé de réception. Il s’en déduit, la banque ne démontrant pas qu’elle a satisfait à
l’obligation légale de réclamer à la société Sidibay dont le compte avait été clôturé, la restitution des
formules de chèques, qu’elle devra payer à monsieur X. le chèque émis à son profit sur l’une de ces
formules, soit la somme de 6.100 euros.

Il est fait droit à l’essentiel des prétentions de monsieur X. dont la procédure ne saurait évidemment
être considérée comme abusive. En conséquence, la banque LCL sera déboutée de sa demande de
dommages et intérêts.

Rien ne justifie par ailleurs 1’exécution provisoire de la présente décision, dont la demande sera rejetée.

Il serait inéquitable de laisser à la charge de monsieur X. les frais par lui exposés et non compris dans
les dépens. En conséquence, la banque LCL, qui sera elle-
même déboutée de sa demande sur le même chef, sera condamnée à lui payer la somme de 800
euros sur le fondement des dispositions de 1’article 700 du Code de procédure civile.

Enfin, la banque LCL sera condamnée à payer les dépens de l’instance.


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DECISION

Le tribunal, statuant publiquement en premier ressort par décision contradictoire

-Condamne la société LCL Le Crédit Lyonnais à payer à monsieur X. la somme de 6.100 euros

-Déboute monsieur X. pour le surplus ;

-Déboute la société LCL Le Crédit Lyonnais de sa demande de dommages et intérêts


pour procédure abusive ;

Documents n° 2 :

(Travail à effectuer)
Traiter les cas pratique en répondant aux questions ci-dessous :
Cas pratique :
Monsieur Madani gère un magasin de commercialisation des produits de l’artisanat à la ville de
Casablanca. Lors de son voyage à la ville de Fès afin d’approvisionner son magasin, il tire un chèque
barré d’un montant de 35 000 dhs au profit de son fournisseur Monsieur Andalossi en date du 5 mai
2018. Le chèque a été endossé le jour même à la banque BNCI pour encaissement. Cependant, quelques
jours après, Monsieur Andalossi reçoit un appel de sa banque BNCI l’informant que la banque SGI a
refusé le paiement du chèque de 35 000 dhs au motif que le tireur du chèque Monsieur Madani est
décédé le 7 mai 2018 dans un accident de voiture lors de son retour à la ville de Casablanca. Monsieur
Andalossi appelle immédiatement son avocat qui lui confirme que la banque ne peut juridiquement
refuser le paiement du chèque pour ce motif au risque d’engager sa responsabilité.

1- Pourquoi Monsieur Andalossi a endossé le chèque à sa banque BNCI et quelle est la nature de
cet endossement ?
2- Expliquer le raisonnement qui a conduit l’avocat à affirmer cette solution.
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Documents n° 3:
(Travail à effectuer)
Etablir une fiche de l’arrêt suivant

Cour de cassation- Chambre commerciale Audience publique du 25 mars 1991

LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE COMMERCIALE, FINANCIERE ET ECONOMIQUE, a rendu


l’arrêt suivant :

Attendu, selon l’arrêt attaqué (Poitiers, 21 décembre 1988) que la caisse régionale de Crédit Agricole
Mutuel de la Vienne (la caisse) a consenti un prêt à M. H... et à Mme F..., titulaires d’un compte joint
ouvert dans les livres de cette banque ; que M. H... à tiré sur ce compte un chèque au bénéfice de M.
X... ; que la caisse a refusé de payer cet effet et a “bloqué” le compte ;

Que M. X... a assigné la caisse en référé en demandant qu’elle soit condamnée à lui payer le montant
du chèque ; que, pour s’opposer à cette demande, la caisse a soutenu que le prêt accordé était destiné
à financer la construction d’une maison, les fonds étant versés sur le compte par tranches succesives,
sur présentation d’états d’avancement des travaux, et devant servir à régler exclusivement les factures
correspondant aux travaux, et qu’ainsi le chèque émis par M. H... qui devait servir à règler l’achat d’un
véhicule automobile, était dépourvu de provision ;

Attendu que la caisse fait grief à l’arrêt d’avoir accueilli la demande de M. X..., alors, selon le pourvoi,
que, d’une part, la créance constitutive de la provision doit non seulement exister, mais être disponible,
que la disponibilité de la créance dépendait de l’accord conclu entre la banque et son client, que la
caisse avait crédité le compte de M. H... d’une partie du prêt conventionné qu’elle lui avait accordé pour
la construction d’une maison, sur présentation de factures et d’attestations d’avancement des travaux,
qu’ainsi, la provision était affectée au financement de ces travaux et n’était pas disponible pour
l’acquisition d’un véhicule automobile, d’où il suit qu’en déboutant la caisse de sa demande, sans statuer
sur la disponibilité de la créance, la cour d’appel a violé l’article 3 du décret du 30 octobre 1935, et n’a
pas légalement justifié sa décision en violation de l’article 455 du nouveau Code de procédure civile ;
alors que, d’autre part, en décidant que le compte n’avait pas d’affectation, sans rechercher, comme
elle y était invitée par les conclusions de la caisse, si l’affectation de la créance à la construction d’une
maison n’avait pas eu pour conséquence d’exclure la créance du compte, même si elle y figurait sur le
plan comptable, la cour d’appel n’a pas légalement justifié sa décision au regard des articles 3 du décret
du 30 octobre 1935 et 455 du nouveau Code de procédure civile ; et alors, enfin, que le juge des référés
ne peut, sans excéder les pouvoirs qu’il tient de l’article 808 du nouveau Code de Procédure civile,
passer outre à la contestation portant sur la disponibilité de la provision et condamner la banque au
paiement, tranchant par là-même la contestation ;

Mais attendu que la cour d’appel a relevé que, lors de la présentation du chèque, le compte présentait
un crédit suffisant pour permettre le paiement de cet effet, dont la provision avait été transmise au
bénéficiaire ; qu’en retenant en outre que le compte litigieux était sans affectation spéciale, elle a exclu
toute distinction entre les fonds déposés sur celui-ci, dès lors que la caisse en remettant un carnet de
chèques à ses clients leur avait donné le moyen d’en disposer et que l’accord qui serait intervenu entre
la caisse et les titulaires du compte joint n’était pas opposable à un tiers bénéficiaire d’un chèque tiré
sur le compte et dont la provision était disponible ; qu’ayant ainsi effectué la recherche prétendument
omise, répondant aux conclusions invoquées et sans trancher une contestation sérieuse, elle a
légalement justifié sa décision ; que les moyens ne sont fondés en aucune de leurs branches ;
PAR CES MOTIFS : REJETTE le pourvoi ;
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Documents n° 4 :
Arrêt de la cour de cassation : 14/05/2015/ Paiement de chèques volés comportant des fausses
signatures/ Non-opposition sur chèques pour vol ou perte/ Arts: 217&309 Code du commerce
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