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Cour d'appel de Paris, 27 septembre 2012, n°

10/22410

Chronologie de l'affaire

TGI Melun
29 août 2010
> CA Paris
Infirmation
26 septembre 2012

Sur la décision

Référence :CA Paris, 27 sept. 2012, n° 10/22410


Juridiction :Cour d'appel de Paris
Numéro(s) : 10/22410
Décision précédente :Tribunal de grande instance de Melun, 30 août 2010, N° 10/01230

Sur les personnes

Avocat(s) :Bernard DUMONT


Cabinet(s) :CABINET DBCJ - SOCIETE D'AVOCATS ET/OU SELARL DUMONT BORTOLOTTI COMBES JUNGUENET & ASSOCIES
Parties :SA BANQUE POPULAIRE DE BOURGOGNE FRANCHE COMTE

Texte intégral

DUMONT), avocat au barreau de FONTAINEBLEAU


Grosses délivrées RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
INTIMÉ
aux parties le : AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
Monsieur Z Y
COUR D’APPEL DE PARIS
XXX
Pôle 5 – Chambre 6
XXX
ARRÊT DU 27 SEPTEMBRE 2012
Non constitué
(n° , 4 pages)
COMPOSITION DE LA COUR :
Numéro d’inscription au répertoire général : 10/22410
En application des dispositions de l’article 786  du
Décision déférée à la Cour  : Jugement du code de procédure civile, l’affaire a été débattue le
30  Août  2010 -Tribunal de Grande Instance de 28 Juin 2012, en audience publique, les avocats ne s’y
MELUN – RG n° 10/01230 étant pas opposés, devant Madame Marie-Paule
MORACCHINI, Présidente, chargée d’instruire
APPELANTE
l’affaire.
SA BANQUE POPULAIRE DE X FRANCHE COMTE,
Ce magistrat a rendu compte des plaidoiries dans le
agissant poursuites et diligences de son Directeur
délibéré de la Cour, composée
Général domicilié en cette qualité audit siège
de :
XXX
Madame Marie-Paule MORACCHINI, Présidente
XXX
Madame J K, Conseillère
XXX
Madame D E, Conseillère
Représentée et assistée par  : la SCP DUMONT-
BORTOLOTTI-COMBES & ASS. (Me  Bernard
Un rapport a été présenté à l’audience dans les GAEC DES ROCHES portant sur un montant de
conditions de l’article 785  du Code de Procédure 13.000 €, remboursable en 84  mensualités de 195,67
Civile € chacune, moyennant un taux d’intérêt de 5,25%. et
ayant pour objet l’acquisition d’un tank à lait ; que, par
Greffier, lors des débats : M. H I la suite, Monsieur F Y et Monsieur Z Y ont décidé de
procéder à la liquidation du GAEC DES ROCHES ;
ARRÊT :
qu’un acte de partage de l’actif et du passif entre les
associés avec attribution à chacun de biens
— réputé contradictoire
représentant ses droits a été dressé par Maître C,
— rendu publiquement par mise à disposition de l’arrêt notaire, le 23 mai 2007 ; que parmi les dettes reprises
au greffe de la Cour, les parties en ayant été par Monsieur Z Y figure le solde débiteur du compte
préalablement avisées dans les conditions prévues au professionnel ouvert dans les livres de la Banque
deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure Populaire par le GAEC ainsi que les deux prêts ; que le
civile. capital restant dû au titre des deux prêts avait été
rendu exigible du fait que des échéances avaient été
— signé par Madame Marie-Paule MORACCHINI, impayées ; que par courrier en date
président et par M.  H I, greffier présent lors du du11  septembre  2007, la BANQUE POPULAIRE DE X
prononcé. FRANCHE-COMTE s’est rapprochée de Monsieur Y
afin de connaître les modalités du remboursement de
************ ces dettes ; que ce courrier est demeuré sans réponse
de même que celui adressé par courrier recommandé
Vu l’appel interjeté par la société BANQUE avec accusé de réception en date du
POPULAIRE de X FRANCHE-COMTE à l’encontre du 12  décembre  2007, dans lequel la banque lui
jugement, réputé contradictoire, rendu le
demandait comment il comptait honorer ses
30/8/2010  par le tribunal de grande instance de engagements et lui indiquait, qu’à défaut de réponse
Melun qui l’a déboutée de sa demande et l’a sous huitaine, elle serait contrainte d’engager à son
condamnée aux dépens ;
encontre une procédure judiciaire; qu’après avoir reçu
de multiples correspondances de relance, et par
Vu les conclusions signifiées le 21/3/2011  par
l’appelante qui demande à la cour d’infirmer dans courrier en date du 4 décembre 2008, Monsieur Z Y a
toutes ses dispositions le jugement déféré, statuant à avisé la BANQUE POPULAIRE du fait qu’il ne pouvait
nouveau, de condamner Monsieur Z Y à lui payer la honorer ses dettes et que ses biens immobiliers étaient
en cours de vente, un accord préalable avec un
somme de 22.911,95 €, arrêtée au 31/1/2010  au titre
du découvert du compte professionnel, acheteur devant être signé dans les semaines à venir;
n°  25021623522  outre les intérêts au taux de 6,95  % qu’il demandait à la banque de faire preuve de
patience ;
jusqu’à complet règlement, 14.538,94 € arrêtée au
31/1/2010  au titre du prêt n°04013418  outre les
Considérant que sans nouvelles de son client et la
intérêts au taux de 5,10% jusqu’à complet règlement, dette n’étant toujours pas réglée, la banque a, par acte
10.238,31 € arrêtée au 31/1/2010  au titre du prêt en date du 19  mars  2010, fait assigner Monsieur Z Y
n°  04022236, outre les intérêts au taux de 5,25%
devant le tribunal de grande instance de MELUN afin
jusqu’à complet règlement, ainsi que la somme de d’obtenir sa condamnation au paiement de :
2.000€ au titre de l’article 700 du code de procédure
civile; —  22.911,95 € au titre du découvert du compte
professionnel 25021623522, outre intérêts au taux
Vu l’assignation délivrée le 3/5/2011 à Monsieur Y par conventionnel de 6,95 %,
acte signifié à sa personne, non suivie de constitution
d’avocat ; —  14.538,94 € au titre du prêt 04013418, outre les
intérêts au taux de 5,10%,
SUR CE
—  10.238,31 € au titre du prêt 04022236, outre les
Considérant que, suivant acte sous seing privé en date intérêts au taux de 5,25 %,
du 18  décembre  1996, Monsieur F Y a formé une
société dénommée EARL DES ROCHES ; que le le 1 er —  1.000 € sur le fondement de l’article 700  du Code
juin 1997, Monsieur Z Y, fils du premier nommé, a été de procédure civile ;
agréé comme associé de I’EARL; que suivant acte reçu
par Maître B C, notaire, le 20 juin 1997, Monsieur F Y Considérant que Monsieur Y n’a pas comparu; que
et Monsieur Z Y ont décidé de transformer I’EARL DES c’est dans ces circonstances et conditions qu’est
ROCHES en un Groupement Agricole d’Exploitation en intervenu le jugement déféré, les premiers juges ayant
Commun Reconnu (GAEC) DES ROCHES ayant pour débouté la Banque Populaire de l’intégralité de sa
objet l’exploitation des biens agricoles apportés par les demande, au motif qu’elle ne rapportait pas la preuve
associés ; que le GAEC DES ROCHES a ouvert un de l’inexécution de ses obligations contractuelles par
compte professionnel dans les livres de la banque le le GAEC ;
22  août  2000, sous numéro n°25021623522; que
Considérant qu’est versée aux débats devant la cour la
suivant contrat en date du 29  août  2000, la BANQUE
lettre de mise en demeure datée du 2  mars  2005  que
POPULAIRE X FRANCE-COMTE a consenti un prêt au
la Banque Populaire X Franche Comte a adressée au
GAEC DES ROCHES d’un montant de 156.000 Francs,
GAEC DES ROCHES l’informant que la position du
soit 23.782,056 €, remboursable sur 7 ans moyennant
compte n’avait pas permis l’imputation des échéances
un taux d’intérêts de 5,10  %, qui avait pour objet de
du prêt en janvier et février, l’invitant à lui faire
financer l’acquisition d’une mélangeuse FP 10 ; que le
parvenir la somme de 17.407,48 € avant le
6  décembre  2001, un autre prêt a été consenti au
2  avril  2005  au titre du solde débiteur du compte
n°25021623522, les termes impayés à hauteur de Considérant qu’aucune considération d’équité ne
388,74 €, la provision du terme de mars, 194,37 €, commande la condamnation de Monsieur Y sur le
outre des frais de correspondances ; qu’il était spécifié fondement de l’article 700  du code de procédure
en caractères gras, apparents et soulignés que si le civile ;
nécessaire n’était pas fait à bonne date, la déchéance
du terme serait aussitôt acquise et que la banque se PAR CES MOTIFS
prévaudrait alors des clauses et conditions du contrat
qui avait été signé et exigerait le remboursement Infirme le jugement déféré en toutes ses dispositions,
intégral des sommes restant dues ; qu’il était en outre Statuant à nouveau et y ajoutant ,
indiqué qu’il lui appartiendrait de couvrir la banque à
la date du 15/09/05  de 4.224,80 € correspondant au Condamne Monsieur Z Y à payer à la BANQUE
prêt 04013418  et au 25/11/05  de 5.859,31 € POPULAIRE X FRANCHE- COMTE les sommes de :
correspondant au prêt 07018874, à défaut de quoi la
déchéance du terme serait aussitôt -22.911,95 € arrêtée au 31  janvier  2010  au titre du
découvert du compte professionnel
prononcée ; n°25021623522  outre les intérêts au taux de 6,95%
jusqu’à complet règlement,
Que sont également produites les lettres de relance
postérieures adressées à Monsieur Z Y, qui aux termes -14.538,94 € arrêtée au 31  janvier  2010  au titre du
de la dissolution et de l’acte de partage intervenu a prêt n°04013418 outre les intérêts au taux de 5,10 %
repris les dettes du GAEC LES ROCHES ; jusqu’à complet règlement,
Considérant que Monsieur Y non seulement n’a jamais -10.238,31 € arrêtée au 31  janvier  2010  au titre du
contesté sa dette mais s’est dit expressément dans prêt n°04022236, outre les intérêts au taux de 5,25 %
l’incapacité de l’honorer en demandant à la banque de jusqu’à complet règlement,
patienter dans l’attente de la récupération du prix de
vente ; Rejette la demande formée au titre de l’article 700 du
code de procédure civile,
Considérant que la banque apporte, d’une part, la
preuve de la défaillance du GAEC LES ROCHES, puis Condamne Monsieur Z Y aux dépens de première
de Monsieur Z Y dans l’exécution de leurs obligations, instance et d’appel qui seront recouvrés conformément
d’autre part, établit le montant des sommes qu’elle aux dispositions de l’article 699 du code de procédure
réclame ; civile.

Considérant en conséquence que le jugement déféré Le Greffier Le Président


sera infirmé et qu’il sera fait droit aux demandes de la
banque ;

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