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12/02/2024 22:13 Cour de cassation, criminelle, Chambre criminelle, 7 février 2024, 22-85.

787, Inédit - Légifrance

Cour de cassation, criminelle, Chambre criminelle, 7 février 2024, 22-85.787,


Inédit

Cour de cassation - Chambre criminelle Audience publique du mercredi 07 février 2024


N° de pourvoi : 22-85.787 Décision attaquée : Cour d'appel de Riom, du 28
ECLI:FR:CCASS:2024:CR00122 septembre 2022
Non publié au bulletin
Solution : Cassation

Président Avocat(s)
M. Bonnal (président) SCP Marlange et de La Burgade

Texte intégral
RÉPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE, a rendu l'arrêt suivant :

N° B 22-85.787 F-D

N° 00122

SL2
7 FÉVRIER 2024

CASSATION

M. BONNAL président,

RÉPUBLIQUEFRANÇAISE
________________________________________

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS


_________________________

https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000049130206?dateDecision=&isAdvancedResult=&page=2&pageSize=10&pdcSearchArbo=&pd… 1/3
12/02/2024 22:13 Cour de cassation, criminelle, Chambre criminelle, 7 février 2024, 22-85.787, Inédit - Légifrance
ARRÊT DE LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE,
DU 7 FÉVRIER 2024

M. [J] [C] a formé un pourvoi contre l'arrêt de la cour d'appel de Riom, chambre correctionnelle, en date du 28 septembre
2022, qui, pour abus de confiance, l'a condamné à un an d'emprisonnement avec sursis, 2 000 euros d'amende, une
interdiction professionnelle définitive, et a prononcé sur les intérêts civils.

Un mémoire a été produit.

Sur le rapport de Mme Piazza, conseiller, les observations de la SCP Marlange et de La Burgade, avocat de M. [J] [C], et les
conclusions de M. Crocq, avocat général, après débats en l'audience publique du 10 janvier 2024 où étaient présents M.
Bonnal, président, Mme Piazza, conseiller rapporteur, Mme de la Lance, conseiller de la chambre, et Mme Lavaud, greffier
de chambre,

la chambre criminelle de la Cour de cassation, composée en application de l'article 567-1-1 du code de procédure pénale,
des président et conseillers précités, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent arrêt.

Faits et procédure

1. Il résulte de l'arrêt attaqué et des pièces de procédure ce qui suit.

2. M. [J] [C] a été poursuivi par voie de citation directe devant le tribunal correctionnel pour abus de confiance et exercice
illégal de la profession d'avocat.

3. Par jugement du 10 septembre 2020, le tribunal correctionnel l'a relaxé du délit d'exercice illégal de la profession
d'avocat, a écarté le moyen de prescription du délit d'abus de confiance, l'a déclaré coupable de ce délit, l'a condamné à six
mois d'emprisonnement avec sursis et a prononcé sur les intérêts civils.

4. M. [C] a relevé appel du jugement, sauf sur la relaxe partielle et le dispositif civil. Le procureur de la République a relevé
appel incident du dispositif pénal du jugement. La partie civile a relevé appel du dispositif civil du jugement.

Examen des moyens

Sur le premier moyen et le second moyen, pris en ses première et deuxième branches

5. Les griefs ne sont pas de nature à permettre l'admission du pourvoi au sens de l'article 567-1-1 du code de procédure
pénale.

Sur le second moyen, pris en sa troisième branche

Enoncé du moyen

6. Le moyen critique l'arrêt attaqué en ce qu'il a déclaré M. [C] coupable d'abus de confiance, alors :

« 3°/ que dans ses conclusions d'appel (pp. 6 et 28), le prévenu demandait subsidiairement à la cour d'appel d'ordonner un
supplément d'information tendant à la communication des courriers et pièces versés par M. [F] à son établissement
bancaire ; que le prévenu faisait en effet valoir que le règlement litigieux de 17.977,07 euros avait été effectué par chèque de
banque, et que M. [F] avait donc dû adresser à sa banque une demande écrite et un justificatif de la dépense qui auraient
permis de vérifier si les fonds étaient destinés à un placement financier, comme le prétendait la partie civile ; qu'en
omettant de répondre à cette demande de supplément d'information, la cour d'appel a violé l'article 593 du code de
procédure pénale. »

Réponse de la Cour

Vu l'article 593 du code de procédure pénale :

7. En application de ce texte, les juridictions correctionnelles doivent statuer sur l'ensemble des demandes dont elles sont
saisies.

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8. Il résulte de l'arrêt attaqué que la cour d'appel a confirmé le jugement, notamment en ce qu'il a déclaré M. [C] coupable
du délit d'abus de confiance, sans répondre à la demande de supplément d'information contenue dans les conclusions
régulièrement déposées devant elle.

9. En statuant ainsi, la cour d'appel n'a pas justifié sa décision.

10. La cassation est par conséquent encourue.

PAR CES MOTIFS, la Cour :

CASSE et ANNULE, en toutes ses dispositions, l'arrêt susvisé de la cour d'appel de Riom, en date du 28 septembre 2022, et
pour qu'il soit à nouveau jugé, conformément à la loi ;

RENVOIE la cause et les parties devant la cour d'appel de Lyon, à ce désignée par délibération spéciale prise en chambre du
conseil ;

ORDONNE l'impression du présent arrêt; sa transcription sur les registres du greffe de la cour d'appel de Riom et sa mention
en marge ou à la suite de l'arrêt annulé ;

Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, chambre criminelle, et prononcé par le président en son audience publique du
sept février deux mille vingt-quatre.ECLI:FR:CCASS:2024:CR00122

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