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ACTE D’APPEL

L’AN DEUX MIL VINGT DEUX

ET LE……………..…………………………………………………………………...A……………….. H………………MN

A la requête de la société groupe de construction, entretien et bâtiment dite « GROUPE CEB », née le 02 Juillet
1979 à Yamoussokro, Assistante de direction, de nationalité ivoirienne, domiciliée à Abidjan Cocody
(Anono), laquelle fait élection de domicile en sa propre demeure ;

Signifié, dit et déclaré à :

1) Monsieur NANDJUI ANOMAN HUBERT, Majeur, propriétaire immobilier de nationalité ivoirienne, demeurant à
Abidjan pour qui domicile est élu à l’étude de Maître KOUADIO François, Avocat à la cour d’appel d’Abidjan y
demeurant Angle Avenue Chardy, rue LECOEUR, Immeuble CHARDY, rez de chaussée, 01 BP 3701 Abidjan
01, en son domicile, où étant et partant à :

2) Monsieur le Greffier en chef près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan Plateau, en ses bureaux sis au
Palais de justice de ladite ville, où étant et parlant à :

3) Monsieur le Greffier en chef près la Cour d’Appel d’Abidjan, en ses bureaux sis au Palais de justice de ladite
ville, où étant et parlant à :

Que par les présentes, ma requérante interjette formellement appel de l’ordonnance de référé numéro 180 du 11
Janvier 2022 rendue par le président du tribunal de Première Instance d’Abidjan Plateau, et ce pour les torts et
griefs que lui cause ladite ordonnance ;

Lui déclarant, conformément aux dispositions de l’article 228 du Code de Procédure Civile, que dans un délai de
HUIT (08) JOURS, à compter de la signification de l’appel, les parties doivent, à peine de forclusion, faire
parvenir au Greffier de la Cour :

 Les conclusions et pièces dont elles entendent se servir en cause d’appel.


 Une déclaration faisant connaître si elles entendent présenter ou faire présenter devant la Cour des
explications orales.

Et pour voir statuer sur les mérites de cet appel, j’ai Huissier susdit et soussigné demeurant et élection de
domicile que ci-dessus, donné assignation à Monsieur NANDJUI ANOMAN HUBERT, d’avoir à comparaître et se
trouver présent le ….…………………………………………………………………………………………………., jour et
heures suivants s’il y a lieu par devant Messieurs les Présidents et Conseillers composant la 6 e chambre de la
Cour d’Appel d’Abidjan statuant en matière Civile et administrative séant au Palais de justice de ladite ville ;

POUR

Attendu que par ordonnance de référé n°180 du 11/01/2022, rendue contradictoirement, le juge des référés a
ordonné l’expulsion de Madame SORO YEDE CECILE et autres ;

Attendu qu’en statuant ainsi, le juge n’a pas fait une juste appréciation des circonstances de la cause.

 En la forme

Attendu que l’appel de la requérante sera déclaré recevable pour être intervenu dans les formes et délais
légaux ;

 Au fond

Attendu que la cour, faisant une meilleure appréciation des faits de la cause, infirmera l’ordonnance entreprise
quant à l’expulsion de Madame SORO YEDE MARIE CECILE, et statuant à nouveau fera entièrement droit aux
demandes, fins et conclusions de l’appelante ;

Que pour une meilleure appréciation des circonstances, un bref rappel des faits s’impose ;

I- Des faits et de la procédure antérieure

Attendu que madame SORO YEDE MARIE CECILE est locatrice de Monsieur NANDJUI ANOMAN HUBERT ;

Que sans avoir été régulièrement avisée d’une quelconque assignation en expulsion devant le tribunal de
première instance d’Abidjan plateau ; qu’elle a retrouvé le mardi 02 Mars 2022 le soir en rentrant du travail, sous
sa porte, la signification d’une ordonnance de référé expulsion qui d’ailleurs porte de fausses mentions ;

Qu’il s’agit de l’ordonnance de référé N°180/2021 du 11 Janvier 2022 RG N° 10043/2021 ;

Que dans cette ordonnance, le juge des référés, n’ayant pas eu suffisamment d’éléments pour mieux apprécier
les faits de la cause, a ordonné l’expulsion de Madame SORO YEDE CECILE ;

Que cette décision sera infirmée, pour les raisons ci-après développées ;

II- DISCUSSIONS

A- de l’inexistence de la dette réclamée par Monsieur SYLLA LADJI

Attendu que Monsieur Sylla LADJI réclame le paiement d’une créance de 105 millions qu’elle détiendrait contre
le GROUPE CEB ;
Que le juge du tribunal de première instance dans son jugement a condamné le GROUPE CEB au paiement
d’une dette de 70 Millions sur la base d’une correspondance qu’aurait adressé Maître FOLDAH KOUASSI,
notaire, à Maître DIARASSOUBA Mamadou, conseil de Monsieur SYLLA,

Qu’en l’espèce, une simple correspondance, fut-elle d’un notaire, n’a pas valeur d’acte authentique,

Que cette correspondance ne serait être admise comme preuve irréfutable de l’existence d’une quelconque
dette, surtout que la convention visée dans la correspondance de Maître Foldah-Kouassi n’est ni datée, ni signée
par aucun mandataire du groupe CEB,

Qu’en outre, l’ex-gérant du groupe CEB, prétendument négociant est décédé le 02 Mai 2017, sans avoir la
possibilité de confirmer ou d’infirmer les déclarations contenues dans la correspondance de maître Foldah
Kouassi,

Attendu que Monsieur SYLLA LADJI fonde sa créance sur une prétendue accumulation de loyers,

Attendu

Qu’aussi, Maître Foldah Kouassi ne peut produire devant la Cour, aucun mandat donné par le Groupe CEB ou
par son ex Gérant à l’effet de négocier une quelconque dation en paiement,

Qu’elle dispose de toutes les quittances prouvant les payements de loyers des mois évoqués par l’intimé,
notamment les quittances de paiement de loyers des mois d’octobre, de novembre et de décembre 2021 ;

Pièce 1 : quittance de loyer d’octobre 2021


Pièce 2 : quittance de loyer de novembre 2021
Pièce 3 : quittance de loyer de décembre 2021

Que ces loyers ont été payés après consommation de chaque mois concerné comme cela est de coutume
depuis qu’elle loue l’appartement ;

Qu’elle ignore les motivations de Monsieur NANDJUI ANOMAN HUBERT qui l’emmène à réclamer des loyers
qu’il a déjà perçu par le biais de l’agence immobilière qu’il a mandaté pour gérer son bien immobilier ;

Qu’en outre, elle n’a jamais eu la possibilité de se défendre et présenter ses preuves devant le tribunal de
première instance d’Abidjan plateau car n’ayant pas été régulièrement avisée de l’assignation comme le
préconise les articles 247 à 253 du code de procédure civile ;

Que la cour, après vérification des quittances, constatera en effet, que Madame SORO YEDE MARIE CECILE a
belle et bien réglée les loyers évoqués et qu’à ce jour, elle reste ne devoir aucun loyer à Monsieur NANDJUI
ANOMAN HUBERT qui voudra bien interroger son agence de gestion ;

Qu’il s’agit ni plus, ni moins que d’une grave erreur de jugement dont la portée menace la tranquillité de
l’appelante ;

B- Madame SORO YEDE MARIE CECILE n’ayant aucun impayé de loyers, l a cour infirmera l’ordonnance
N°180 du 11/01/2022 en ses dispositions ordonnant l’expulsion de Dame SORO YEDE CECILE

Attendu que l’appelante n’a aucun loyer impayé à ce jour,

Qu’elle dispose de toutes les preuves afférentes,

Que les différentes quittances ont été délivrées par l’agence immobilière qui assure la gestion de la propriété de
Monsieur NANDJUI ANOMAN HUBERT, l’agence EGIMAS-CI ;
Que madame SORO YEDE MARIE CECILE est l’objet d’une erreur d’appréciation judiciaire qui menace
sérieusement sa quiétude ainsi que celle de sa famille,

Que la cour infirmera donc l’ordonnance numéro 180 du 11/01/2022, rendue par le juge des référés et
maintiendra, par conséquent, l’appelante dans les lieux ;

PAR CES MOTIFS

Qu’il plaise à la cour :

En la forme

Déclarer recevable l’action de madame SORO YEDE MARICE CECILE ;


Au fond

L’y dire bien fondée

 Constater que Madame SORO YEDE MARIE CECILE dispose de toutes les quittances des loyers
évoqués par le propriétaire ;

DECRET N°2019-567 du 26/06/2019  Constater que madame SORO YEDE MARIE CECILE ne doit pas
ARTICLE 37
NOMBRE DE ROLE : 03 les loyers évoqués ;
NBRE DE COPIES DE PIECES : 01
DECRET N°2013-279 DU 24/04/2013  Dire et juger qu’il y a eu une méprise de la part du Premier juge à
Relatif aux tarifs des huissiers de Justice
COUT ordonner l’expulsion de Madame SORO YEDE MARIE CECILE ;
Em. Fixe F. (Art. 81) 35 000
Copie Acte (Art. 82) 10 000 En conséquence,
Visa autorités (Art. 81-3)
Copie suppl. (Art. 81-4)  Infirmer l’ordonnance de référé numéro 180 en date du 11/01/2022
Papt. Corresp. (Art.83-1) 6 000
Vacation Art. (81-5)
par le président du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau ;
Pièces annex. (Art. 87-b) 50 000
LR/AR (Art. 83-3)  Ordonner le maintien de Madame SORO YEDE MARIE CECILE
Référé sur PV (Art. 81-7) dans les lieux ;
Indem. Km Art. (90-a)
Indem Séjour (Art. 90-b)
Emol. de criée (Art. 89) Condamner Monsieur NANDJUI ANOMAN HUBERT aux dépens.
Enregistrement
Débours SOUS TOUTES RÉSERVES A CE QU’IL N’EN IGNORE
Timbre
TVA 18 180
TOTAL Et je lui ai étant et parlant comme ci-dessus, remis et laissé copie du présent
119 180
exploit dont le coût en ce qui me concerne est de : CENT UN MILLE F CFA +
TVA 18% (18 180) F CFA = CENT DIX NEUF MILLE CENT QUATRE VINGT

LE COMMISSAIRE DE JUSTICE

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