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SDE

REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE


------------------- AUDIENCE PUBLIQUE ORDINAIRE DU
COUR D’APPEL DE COMMERCE MERCREDI 16 DECEMBRE 2020
D’ABIDJAN
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RG N° 509/2020
-------- La Cour d’Appel de Commerce d’Abidjan, en son
ARRÊT CONTRADICTOIRE
audience publique ordinaire du mercredi seize décembre
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3ème CHAMBRE de l’an deux mil vingt tenue au siège de ladite Cour, à
Du 16/12/2020 laquelle siégeaient :
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Affaire : Madame TAPE-DJE BI DJE NATHALIE, Présidente
------------ de Chambre à la Cour d’Appel de Commerce d’Abidjan,
LA SOCIETE C.H.D.H Présidente ;
(Me ABIE MODESTE)
Messieurs VAHA NIONAN GNONKONSON
Contre CASIMIR, N’GUESSAN GILBERT, DENNIEL
ALBERT, et KOUAKOU KOUADJO LAMBERT
Monsieur EL HADJ ISSA Conseillers à la Cour, Membres ;
HAMISSOU dit ABOU
-------------- Avec l’assistance de Maître SILUÉ DOGAFOLY
ARRÊT ETIENNE, Greffier ;
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Contradictoire A rendu l’arrêt dont la teneur suit dans la cause ;
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Statuant publiquement, contradictoirement ENTRE :
et en dernier ressort ; LA SOCIETE CHDH, SARL, dont le siège social est sis
à Abidjan Treichville, Rue 11, Avenue 11, 03 BP 1360
En la forme
Abidjan 03 ; agissant aux poursuites et diligences de son
Reçoit la société CHDH et monsieur EL gérant, Monsieur CHOUR Wahel, demeurant ès qualité
HADJ ISSA HAMISOOU en leurs appels au siège social de ladite société ;
principal et incident ;
Appelant ;
Au fond

Les y dit cependant mal fondé et les en Laquelle pour les présentes et les suites a fait élection de
déboute ; domicile au cabinet de Maître ABIE Modeste, Avocats à
la Cour d’appel d’Abidjan demeurant à Abidjan, Plateau
Confirme en conséquence le jugement 31, Angle Boulevard de la République et Avenue du
querellé ;
Docteur Crozet, Immeuble AVS (Ex-SCIA 9), 8ème étage,
Condamne la société CHDH aux dépens. porte 81, 04 BP 2932 Abidjan 04, Tél : 20 21 13 51 ; Fax :
20 21 14 06

D’UNE PART ;

ET ;

1
Monsieur EL HADJ ISSA HAMISSOU, dit
ABOU ; né le 1er janvier 1985 à TANOUT (Niger),
commerçant, de nationalité Nigérienne, demeurant
à Yopougon quartier SICOGI ;

Intimé ;

Lequel pour les présentes et les suites a fait élection


de domicile à l’Etude de Maître KOUADJO
François, Avocat à la Cour d’appel d’Abidjan ; y
demeurant, Angle Avenue Charly Rue Lecoeur,
Immeuble Chardy, Rez-de-chaussée, 01 BP 3701
Abidjan 01, Tél : 20 21 41 93 / 21 21 58 68 / 07 32
20 90
D’AUTRE PART ;

Sans que les présentes qualités puissent nuire ni


préjudicier en quoi que ce soit aux droits et intérêts
respectifs des parties en cause, mais au contraire et sous
les plus expresses réserves des faits et de droit ;

Le Tribunal de Commerce d’Abidjan statuant en la cause


a rendu le 30 janvier 2020 le jugement contradictoire
n°0042/2020 dans lequel, il a :

reçu l’action de Monsieur EL HADJ ISSA HAMISSOU ;


L’y a dit partiellement fondé ;
Condamné la société CHDH lui payer la somme de vingt
millions (20.000.000) de francs CFA à titre de
dommages et intérêts ;
L’a débouté du surplus de sa demande en paiement ;
it n’y avoir lieu à exécution provisoire de la présente
décision ;
Condamné la société CHDH aux entiers dépens de
l’instance ;

Par exploit en date du mercredi 05 Août 2020 LA


SOCIETE C.H.D.H, a interjeté appel contre le
jugement sus-énoncé et par le même exploit, assigné
Monsieur EL HADJ ISSA HAMISSOU, dit ABOU à
comparaître par devant la Cour d’Appel de Commerce
d’Abidjan à l’audience du jeudi 15 octobre 2020 pour
s’entendre :

- Déclarer recevable en son appel régulièrement


intervenu dans les formes et délais légaux ;
- L’y dire bien fondé ;
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- Infirmer le jugement querellé en toutes ses
dispositions ;
- Dire la société CHDH Sarl bien fondée en sa
demande reconventionnelle ;
- Condamner Monsieur EL HADJ ISSA HAMISSOU
dit ABOU à payer à la société CHDH Sarl, la
somme de dix millions sept cent huit mille six cent
deux (10.708.602) francs CFA au titre des factures
impayées des marchandises en sa possession et
celle de dix millions (10.000.000) francs CFA en
réparation du préjudice moral ;
- Le condamner aux entiers dépens de l’instance
distraits au profit de Maître ABIE Modeste,
Avocats à la cour, aux offres de droit ;

Enregistrée donc sous le n°509/2020 du rôle général du


greffe de la Cour, l’affaire a été appelée à l’audience du 15
octobre 2020 et a été renvoyée au 21 octobre 2020 devant
la troisième chambre pour attribution ;

A cette audience, la Cour a ordonné une mise en état et la


cause et les parties ont été renvoyées à l’audience
publique du 18 novembre 2020 pour retenue après la
mise en état ;

A ladite audience, l’affaire a été mise en délibéré pour le


16 décembre 2020.

Advenue ladite date, la Cour a rendu un arrêt comme


suit :

LA COUR,

Vu les pièces du dossier ;


Oui les parties, en leurs conclusions, fins et moyens ;
Et après en avoir délibéré conformément à la loi ;

FAITS-PROCEDURE-PRETENTIONS ET
MOYENS DES PARTIES

Suivant acte de commissaire de justice en date du 05 août


2020, la CHDH, SARL dont le siège social est à Abidjan,
commune de Treichville, Rue 11Cocody, 03 BP 1960
Abidjan 03, agissant aux poursuites et diligences de son
représentant légal, monsieur CHOUR Wahel, gérant, par
l’organe de son conseil, Maître ABIE Modeste, Avocat à la
Cour, a relevé appel du jugement contradictoire RG N°
0042/2020 rendu le 30 janvier 2020 par le Tribunal de

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Commerce d’Abidjan qui l’a condamnée à payer la somme
de 20 000 000 francs CFA à monsieur EL HADJ ISSA
HAMISSOU ;

A l’appui de son recours, la société CHDH expose, que


dans le cadre de leurs relations professionnelles, elle a
livré à crédit à monsieur EL HADJ ISSA HAMISSOU le
1er janvier 2020, des marchandises à hauteur de la somme
de 20 021 200 francs, réduite à 16 837 452 francs à la date
du 29 avril 2019 consécutivement à plusieurs paiements ;

Elle indique, que monsieur EL HADJ ISSA HAMISSOU


ne parvenant pas à régler sa dette malgré plusieurs
relances, les parties ont convenu verbalement comme
d’usage entre elles, de procéder à la réduction de la dette
par la reprise d’une partie des marchandises évaluées à
6 128 850 francs de sorte que sa créance est de
10 708 602 francs CFA tel que cela résulte de l’extrait de
l’ « EDITION GRAND LIVRE AUXILIAIRE » ;

Elle était dans l’attente du paiement de cette somme,


lorsque son débiteur dit-elle, a obtenu d’une part, une
ordonnance du juge des référés datée du 05 mai 2020 lui
faisant injonction de restituer les marchandises sous
astreinte comminatoire de 100 000 francs par jour de
retard et d’autre part, une décision du Tribunal de
Commerce d’Abidjan la condamnant à lui payer la somme
de 20 000 000 francs à titre de dommages et intérêts en
vertu de l’article 1382 du code civil pour ce motif qu’elle (
la société CHDH) a commis une voie de fait constitutive
d’une faute, qui a empêché son débiteur d’exercer ses
activités commerciales ;

La société CHDH fait grief au jugement déféré, d’avoir fait


application des dispositions de l’article 1382 du code civil,
alors que s’agissant d’une cause relevant du domaine de
la responsabilité en matière de vente commerciale, seuls
sont applicables les articles 280 et suivants de l’Acte
Uniforme relatif au droit commercial ;

Elle allègue en tout état de cause, que les marchandises


reprises dont le prix n’a pas été acquitté par monsieur EL
HADJ ISSA HAMISSOU, demeurent sa propriété jusqu’à
complet paiement ;

Rappelant en outre, que sa créance à l’égard de EL HADJ


ISSA HAMISSOU est de 10 708 606 francs déduction
faite du montant de 16.837.452 francs représentant les
marchandises reprises, elle en conclut que ce dernier
détenant le stock de marchandises de cette valeur, ne peut
prétendre que son magasin a été fermé ;

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Ainsi pour elle, l’intimé n’ayant subi aucun préjudice
résultant de la reprise de stock de marchandises dont il
n’est pas propriétaire, ne peut valablement réclamer des
dommages-intérêts de sorte que c’est à tort, que le
premier juge lui a alloué la somme de 20.000.000 francs
à ce titre ;

Elle sollicite reconventionnellement la condamnation de


l’intimée au remboursement du coût des marchandises
susdites restées en sa possession et dont le recouvrement
est menacé eu égard aux difficultés qu’il allègue
(cessation d’activité) et au paiement de la somme de
10.000.000 francs à titre de dommages et intérêts pour
résistance abusive et vexatoire à lui payer sa créance ;

Dans ses écritures en défense, monsieur EL HADJ ISSA


HAMISSOU explique, qu’ayant payé des acomptes
ramenant à la somme de 10 000 000 francs les
marchandises à crédit d’un montant de 20 000 000
francs reçues de la société CHDH, il en est devenu
propriétaire conformément aux dispositions de l’article
275 de l’acte uniforme sur le droit commercial qui dispose
que la prise de livraison opère transfert à l’acheteur de la
propriété des marchandises vendues;

C’est donc contre toute attente, ajoute-t-il, que cette


dernière se présentant à son magasin, a emporté la quasi-
totalité des marchandises s’y trouvant ainsi qu’il a été
constaté par Maître Assémien Agaman, commissaire de
justice, suivant procès-verbal et d’audition en date du 02
mai 2019 ;

Selon lui, c’est à tort que l’appelante, soutient que la cause


relèverait du domaine commercial et serait applicable
l’article 281 de l’acte uniforme précité qui est relatif à la
rupture d’un contrat pour inexécution totale ou partielle
des obligations, alors qu’il l’a assignée devant le tribunal
le 26 décembre 2019 en paiement et en dommages-
intérêts pour détention illégale de marchandises
constitutive d’une voie de fait ;

Il rappelle, qu’en retenant les marchandises qui sont sa


propriété nonobstant l’ordonnance du juge des référés du
tribunal de commerce d’Abidjan ordonnant leur
restitution et signifiée depuis le 02 août 2019, l’appelante
commet une voie de fait qui lui est préjudiciable, son
magasin étant fermé depuis plus de six mois et ses
marchandises confisquées de sorte que, dans
l’impossibilité d’honorer ses engagements à l’égard des
autres fournisseurs, notamment la société DIMABA
Group à laquelle il reste devoir la somme de 24 535 827
francs, il est harcelé par ses autres fournisseurs dont les

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marchandises ont été emportées, dans le cadre du
recouvrement de leurs créances;

Aussi, par appel incident, il sollicite la condamnation de


la société CHDH à lui payer à titre de dommages et
intérêts la somme de 100.000.000 francs, dont
50.000.000 francs au titre du préjudice financier et
50.000.000 francs au titre du préjudice moral ;

Enfin, il conclut à l’irrecevabilité de la demande


reconventionnelle en paiement de la somme de
10 000 000 francs à titre de dommages et intérêts de la
société CHDH, comme étant nouvelle pour n’avoir pas été
soumise au Tribunal ;

Dans leurs conclusions ultérieures, les parties reprennent


leurs précédents arguments ;

Elles ont produit des pièces au dossier ;

DES MOTIFS
EN LA FORME
Sur le caractère de la décision

Considérant que l’intimé ayant conclu, il sera statué


contradictoirement ;

Sur la recevabilité des appels principal et


incident

Considérant que l’article 175 du code de procédure civile,


commerciale et administrative dispose que « il ne peut
être formé en cause d’appel aucune demande nouvelle à
moins qu’il ne s’agisse de compensation, ou que la
demande ne soit une défense à l’action principale ;

Considérant qu’aux termes de l’acte d’assignation en date


du 26 décembre 2019 monsieur EL HADJ ISSA
HAMISSOU a saisi le tribunal pour voir juger que la
rétention de ses marchandises nonobstant une décision
de justice ordonnant leur restitution est une voie de fait
et a sollicité en réparation de son préjudice la
condamnation de la société CHDH à lui payer la somme
de 150 000 000 francs à titre de dommages-intérêts ;

Considérant que la demande reconventionnelle de la


société CHDH qui tend à obtenir le prix desdites
marchandises dont il se dit propriétaire et des
dommages-intérêts pour résistance abusive et vexatoire
de l’intimé à lui payer sa créance, doivent être regardés
comme des défenses à l’action principale ;

6
Par suite, il sied de recevoir tant l’appel principal que
celui incident respectant les prescriptions légales ;

AU FOND
Sur l’appel principal

Considérant que pour s’opposer à la demande en


réparation formulée par l’intimée, l’appelant argue que
non seulement les marchandises litigieuses lui
appartiennent, leur prix n’ayant pas été entièrement
acquitté, mais aussi, que la reprise des marchandises en
partie évaluée à 6 128 850 francs a été consentie par
l’intimée dont la magasin n’a pu être fermé dans la
mesure où le reste du stock est d’une valeur de plus de
10 000 000 francs;

Considérant qu’il est constant, comme reconnu par


l’appelant, qu’il a vendu des marchandises à crédit pour
un montant de 20 000 000 francs à l’intimé, qui lui a
versé plusieurs acomptes ;

Considérant cependant, qu’il ressort des productions


notamment du procès-verbal en date du 02 mai 2020
dressé par maître ASSEMIAN AGAMAN, commissaire de
justice, que celui-ci a constaté que le magasin de
monsieur EL HADJ ISSA HAMISSOU, vidé de la quasi-
totalité de son contenu le 29 avril 2019 était fermé, tandis
que monsieur MOHAMED, le gérant de CHDH, reconnaît
avoir emporté les marchandises afin selon lui d’obtenir de
son client, le paiement de l’acompte de 5 000 000 de
francs ;

Qu’il a répondu en effet au commissaire de justice


instrumentaire de l’acte ceci: « c’est bien moi qui ai
transporté les marchandises jusqu’à mon entrepôt ici en
zone industrielle. Je l’ai fait parce monsieur HAMISSOU
Issa reste me devoir la somme de 20 000 000 francs
depuis deux mois et n’a pas respecté son engagement de
payer intégralement l’acompte de 5 000 000 francs ; j’ai
ramassé les marchandises pour qu’il me paye ce qu’il me
doit » ;

Que contrairement aux allégations de la société CHDH,


les marchandises vendues à crédit et livrées à monsieur
EL HADJ ISSA HAMISSOU qui lui a payé des acomptes,
sont la propriété de ce dernier en vertu de l’article 275 de
l’acte uniforme portant vente commerciale qui dispose
que « La prise de la livraison opère transfert à l’acheteur
de la propriété des marchandises vendues » ; que de
même, à la question de savoir s’il a procédé à un
inventaire contradictoire de la marchandise enlevée,
monsieur MOHAMED a répondu par la négative ;
7
Qu’au reste, la société CHDH ne prouve pas l’accord
supposé des parties pour la reprise d’une partie des
marchandises ;

Qu’en emportant du magasin de l’intimé les


marchandises qui ne sont plus sa propriété et qu’il détient
jusqu’à ce jour au mépris d’une ordonnance de référé ou
décision de justice lui enjoignant de les restituer,
l’appelante a commis indubitablement une voie de fait
comme l’a relevé le tribunal ;

Que cette voie de fait constitutive de faute engage sa


responsabilité sous le fondement de l’article 1382 du code
civil ;

Qu’il importe de confirmer le jugement querellé qui a


retenu sur cette base la responsabilité de l’appelante ;

Sur la demande reconventionnelle de la société


CHDH

Considérant que la société CHDH demande à la cour, de


condamner monsieur EL HADJ ISSA HAMISSOU à lui
payer la somme de 10 708 602 francs au titre des
marchandises restées dans le magasin de l’intimé qui a
reconnu d’ailleurs lui devoir cette somme et celle de
10 000 000 francs à titre de dommages et intérêts pour
préjudice moral résultant de « la résistance abusive et
vexatoire du requis à satisfaire le prix des marchandises
reçus » ;

Considérant que si l’intimé a reconnu d’abord, devoir la


somme de 10 000 000 francs au titre de marchandises
reçues, il a fait valoir ensuite, qu’il n’a pu exercer ses
activités du fait de la fermeture de son magasin
consécutive à l’enlèvement des marchandises s’y
trouvant ;

Considérant qu’il a été sus-relevé, qu’au vu des


déclarations attribuées à l’appelante et aux constatations
du commissaire de justice ayant instrumenté le procès-
verbal et dont les mentions n’ont pas été contestées, la
quasi-totalité des marchandises ont été emportées par la
société CHDH ce qui a conduit à la fermeture du
magasin ;

Considérant qu’en l’état du dossier, la cour ne détient pas


d’éléments suffisants, pour déterminer l’existence d’une
créance supposée que détiendrait la société CHDH à
l’égard de l’intimé ;
8
Qu’en outre, étant l’auteur de cette situation constitutive
de voie de fait, c’est vainement qu’il invoque un préjudice
moral découlant d’une résistance abusive et vexatoire non
établie du reste;

Qu’il convient de la débouter de ses prétentions comme


mal fondées ;

Sur l’appel incident

Considérant que monsieur EL HADJ ISSA HAMISSOU


sollicite la condamnation de la société CHDH à lui payer
la somme de 100 000 000 de francs à titre de dommages
et intérêts soit 50 000 000 de francs au titre du préjudice
moral et 50 000 000 de francs au titre du préjudice
financier en raison de l’impossibilité d’honorer ses
engagements à l’égard des autres fournisseurs et de la
fermeture du magasin ;

Considérant que les pièces produites aux débats, ne font


pas la preuve que les marchandises dont s’agit se
trouvaient dans le magasin et ont été emportées par
l’appelant ;

Que la cour estime, compte tenu des éléments du dossier


que la somme de 20 000 000 francs fixée par le premier
juge, constitue une juste réparation toutes causes de
préjudices confondus ;

Qu’il convient par suite, de déclarer mal fondé l’appel


incident et d’approuver ce chef du jugement entrepris ;

Sur les dépens


Considérant que la CHDH succombe, il lui faut supporter
les dépens ;

PAR CES MOTIFS

Statuant publiquement, contradictoirement et en


dernier ressort ;

En la forme

Reçoit la Société CHDH et monsieur EL HADJ ISSA


HAMISSOU en leurs appels principal et incident ;

Au fond

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Les y dit cependant mal fondés et les en déboute ;

Confirme en conséquence le jugement querellé en


toutes ses dispositions ;

Condamne la Société CHDH aux dépens ;

Ainsi fait, jugé et prononcé publiquement les


jour, mois et an que dessus ;

Et ont signé le président et le greffier./.

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