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KF/BZS/AMM

REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE


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COUR D’APPEL DE COMMERCE
D’ABIDJAN
--------------- AUDIENCE PUBLIQUE ORDINAIRE
RG N° 814/2021
DU JEUDI 23 DECEMBRE 2021
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ARRÊT CONTRADICTOIRE -----------------------
du 23/12/2021
-------- La Cour d’Appel de Commerce d’Abidjan, en son audience
1ÈRE CHAMBRE publique ordinaire du jeudi vingt-trois décembre de l’an deux
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mil vingt et un tenue au siège de ladite Cour, à laquelle
Affaire :
------------ siégeaient :

LA BANQUE NATIONALE Docteur KOMOIN François, Premier Président de la Cour


D’INVESTISSEMENT dite BNI d’Appel de Commerce d’Abidjan ;
(SCPA BILE-AKA-BRIZOUA-BI &
Assocciés)
Madame RAMDE Assetou épouse OUATTARA,
Contre Messieurs DELAFOSSE René, BERET-DOSSA Adonis
et NIAMKEY Kodjo Paul, Conseillers à la Cour, Membres ;
1-LA SOCIETE LOUIS KAC
CONSTRUCTION SARLU
Avec l’assistance de Maître KOUAME Kouamé Narcisse,
(SCPA N’GORAN-KAMA, Avocats
Associés) Greffier ;

2-LA BANQUE POPULAIRE DE CÔTE A rendu l’arrêt dont la teneur suit dans la cause ;
D’IVOIRE
ENTRE :
------------
ARRÊT
------------ LA BANQUE NATIONALE D’INVESTISSEMENT dite
Contradictoire BNI, Société Anonyme, société à participation financière
------------ publique au capital de 23.385.850.000 F CFA, régie par la loi
2020-886 du 21 octobre 2020, relative aux sociétés à
Rejette l’exception de nullité de l’exploit de
signification de l’ordonnance RG N° participation financière publique, le décret N° 98-11 du 14
1380/2021 rendue le 06 mai 2021 par la janvier 1998 et les statuts de ladite société tels que modifiés
juridiction présidentielle du Tribunal de par le décret N° 2004-188 du 19 février 2004, dont le siège est
Commerce d’Abidjan soulevée par la à Abidjan Commune du Plateau, avenue Marchand, immeuble
Banque Nationale d’Investissement dite
SCIAM, 01 B.P. 670 Abidjan 01, immatriculée au RCCM
BNI ;
d’Abidjan sous le N° CI-ABJ-1998-B-229343, agissant aux
Dit que cet exploit de signification est poursuites et diligences de son représentant légal Monsieur
valide ; Youssouf FADIGA, Directeur Général de ladite société, de
nationalité ivoirienne, demeurant es-qualité audit siège ;
Déclare en conséquence irrecevable l’appel
de la BNI relevé de ladite ordonnance pour
cause de forclusion ; Appelante représentée et concluant par son conseil, la
Société Civile Professionnelle d’Avocats BILE-AKA,
Condamne l’appelante aux dépens de BRIZOUA-BI & Associés, sise au 7, boulevard Latrille,
l’instance ; Abidjan-Cocody, 25 B.P. 945 Abidjan 25, Tél : (225) 27 22 40
64 30, Fax : (225) 22 48 89 28 ;

1
D’UNE PART ;

ET ;

1-LA SOCIETE LOUIS KAC CONSTRUCTION SARLU,


au capital social de 1.000.000 F CFA, dont le siège social est à
Abidjan Cocody Angré Bessikoi, 9ème tranche, non loin de la
GESTOCI, sur Y4, immatriculée au RCCM sous le N° CI-ABJ-
201B-8466, 06 B.P. 759 Abidjan 06, Tél : 27 22 00 38 83 / 27
22 49 44 01, prise en la personne de son représentant légal,
demeurant es qualité audit siège ;

Intimée représentée et concluant par son conseil, la Société


Civile Professionnelle d’Avocats N’GORAN-KAMA, Avocats
Associés près la Cour d’Appel d’Abidjan, y demeurant Abidjan
Cocody, Cité des Arts, 323 logements, 2ème étage,
appartement 15 ;

LA BANQUE POPULAIRE DE CÔTE D’IVOIRE dite


BPCI, anciennement dénommée Caisse Nationale des Caisses
d’Epargne de Côte d’Ivoire (CNCE), Société d’Etat au capital
de 40.000.000.000 F CFA créée par décret N° 98-378 du 30
juin 1998, modifié par N° 2004-565 du 14 octobre 2004, régie
par la loi N° 97-519 du 04 septembre 1997, immatriculée au
RCCM d’Abidjan-Plateau sous le N° CI-ABJ-1998-B-233922,
CCN° 9909042 Q, inscrite sur la liste des Banques et
Etablissements Financiers de Côte d’Ivoire sous le N° CI 155,
ayant son siège social à Abidjan-Plateau, 11 avenue Joseph
Anoma, immeuble SMGL, 01 B.P. 6889 Abidjan 01, prise en la
personne de son Directeur Général, Monsieur ISSA TANOU
FADIGA ;

D’AUTRE PART ;

Sans que les présentes qualités puissent nuire ni préjudicier


en quoi que ce soit aux droits et intérêts respectifs des parties
en cause, mais au contraire et sous les plus expresses réserves
des faits et de droit ;

La juridiction présidentielle du Tribunal de Commerce


d’Abidjan a rendu le 06 mai 2021 une ordonnance RG N°
1380/2021 dans laquelle elle a statué en ces termes :
« Statuant publiquement, contradictoirement, en matière
d’exécution et en premier ressort ;
Déclarons l’action de la société l’action de la société Banque

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Nationale d’Investissement dite BNI SA ;
L’y disons cependant mal fondée ;
L’en déboutons ;
Laissons les entiers dépens de l’instance à sa charge » ;

Par exploit du 15 octobre de Maître M’BESSO ADEPO Victor,


Commissaire de Justice à Abidjan, la Banque Nationale
d’Investissement dite BNI a interjeté appel contre
l’ordonnance sus énoncée et, par le même exploit, assigné la
SOCIETE LOUIS KAC CONSTRUCTION et la BANQUE
POPULAIRE DE CÔTE D’IVOIRE à comparaître par devant la
Cour de ce siège à l’audience du 02 novembre 2021 pour
s’entendre infirmer l’ordonnance ci-dessus ;

Enregistrée sous le N° 814/2021 du rôle général du Greffe de


la Cour, l’affaire a été appelée à l’audience du 02 novembre
2021 et renvoyée aux 04 novembre 2021 devant la Première
Chambre 2021 et 11 novembre 2021 pour toutes les parties et
retenue.

À cette date, la cause a été mise en délibéré le 23 décembre


2021 ;

Advenue cette audience, la Cour a vidé son délibéré en


rendant l’arrêt suivant :

LA COUR

Vu les pièces du dossier ;

Ouï les parties en leurs demandes, fins et conclusions ;

Après en avoir délibéré conformément à la loi ;

FAITS, PROCÉDURE, PRÉTENTIONS


ET MOYENS DES PARTIES

Par exploit de Commissaire de Justice du 15 octobre 2021, la


Banque Nationale d’Investissement dite BNI, ayant pour
conseil, la SCPA BILE-AKA, BRIZOUA-BI et Associés,
Avocats à la Cour, a relevé appel de l’ordonnance RG N°
1380/2021 rendue le 06 mai 2021 par la juridiction
présidentielle du Tribunal de Commerce d’Abidjan, laquelle
l’a déboutée de sa demande en mainlevée de la saisie-
attribution de créances pratiquée à son préjudice par la
société Louis KAC Construction Sarlu le 04 mars 2021 ;

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Au soutien de son appel, la BNI soulève l’exception de nullité
de l’acte de signification de l’ordonnance querellée daté du 14
juillet 2021, motif pris de ce qu’il y est indiqué comme délai
du recours en appel, le délai de huit (8) jours prévu par les
dispositions du code de procédure civile, commerciale et
administrative, alors que seules les prescriptions de l'article
172 de l’acte uniforme portant organisation des procédures
simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution sont
applicables en l’espèce ; lesquelles dispositions prévoient
plutôt un délai de quinze jours à compter de la notification de
la décision pour faire appel ;

Elle relève que d’une part, l’article 123 dudit code de


procédure susmentionné énonce que la nullité des actes de
procédure est absolue ou relative ; celle-ci étant absolue,
lorsque la loi le prévoit expressément ou que l’acte porte
atteinte à des dispositions d’ordre public, et dans tous les
autres cas, la violation d'une règle de procédure n’entraine la
nullité de l’acte que s’il en résulte un préjudice pour la partie
qui s’en prévaut ; et d’autre part, il ressort de la lecture
combinée des articles 336 et 337 de l’acte uniforme précité
que les dispositions de cet acte uniforme relatives aux délais
et voies de recours sont impératives et d'ordre public ;

Elle précise que la violation de l’article 172 susvisé heurte ses


droits à la défense et lui cause préjudice dans la mesure où
elle s'est crue à tort enfermée dans un délai autre que celui
indiqué par lesdites dispositions ; toute chose qui ne lui
permettait pas de faire appel dans le délai de 15 jours à
compter de la signification de la décision ;

Au fond, elle soutient qu'en vertu du jugement RG N°


2736/2019 rendu le 02 juillet 2020 par le tribunal de
commerce d’Abidjan, la société LOUIS KAC CONSTRUCTION
a entrepris plusieurs exécutions forcées sur ses avoirs, dont la
saisie-attribution de créances en cause ;

Elle ajoute que statuant sur son action en contestation de


ladite saisie, le premier juge a rendu l’ordonnance dont appel,
estimant qu’elle ne peut bénéficier de l’immunité d’exécution
invoquée par elle, du fait de sa forme sociale ;

Or, selon elle, l’article 30 alinéas 1er et 2 de l’acte uniforme


susmentionné prévoit que l’exécution forcée et les mesures
conservatoires ne sont pas applicables aux personnes qui
bénéficient l’immunité d’exécution et, en l’espèce, il a été
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exposé et démontré devant le premier juge qu’elle est une
entreprise publique créée par Décret, dont le capital social est
détenu majoritairement par l'Etat de Côte d'Ivoire et
par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale dite CNPS qui
est un organisme d'Etat ;

Elle fait observer en outre qu’elle est investie d’une mission


de service public, telle que définie et précisée dans ses statuts,
notamment la gestion des financements liés aux accords
bilatéraux et multilatéraux de développement conclus par
l’Etat de Côte d’Ivoire et les pays étrangers, la gestion des
fonds des collectivités locales, etc. ;

Elle estime donc que c’est à tort que le juge de l’exécution lui
dénie la qualité d’entreprise publique, et que ses fonds étant
publics, ils ne peuvent faire l’objet de saisie effectuée par les
tiers ;

Elle sollicite dès lors l’infirmation de l’ordonnance entreprise


et que statuant à nouveau, la Cour d’appel de céans :

- dise qu’elle est couverte par l’immunité de l’exécution


comme le prévoit l'article 30 de l'acte uniforme
susvisé ;

- ordonne en conséquence la mainlevée de la saisie


pratiquée à son préjudice ;
- condamne la société LOUIS KAC CONSTRUCTION
aux dépens de l’instance, à distraire au profit de la
SCPA BILE-AKA, BRIZOUA-BI & Associés;

En réplique, la société LOUIS KAC CONSTRUCTION fait


valoir que le 14 juillet 2021, l’ordonnance entreprise a été
signifiée à la BNI et celle-ci n’ayant pas relevé appel de ladite
décision, un certificat de non appel lui a été délivré le 08
septembre 2021 ; lequel certificat de non appel a été signifié à
ladite société le 05 octobre 2021 ;

Relativement à l’exception de nullité de l’exploit de


signification de la décision querellée soulevée par l’appelante,
elle relève qu’il est constant en droit qu’il n’y a pas de nullité
sans texte et, en l’espèce, aucune disposition textuelle ne
sanctionne de nullité l’exploit de signification pour indication
irrégulière du délai d’appel ; de sorte que ce moyen ne saurait
prospérer ;

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Elle ajoute que pour invoquer la nullité relative, il faudrait
que cette signification ait causé un préjudice à celui qui
l'invoque ; or, en l'espèce, la décharge de la BNI apposée sur
l'acte de signification atteste que l'ordonnance attaquée a été
portée à sa connaissance et, ayant ainsi été mise en position
de se défendre, cette signification ne lui a causé aucun
préjudice ;

Elle estime donc que l’appel de cette dernière intervenu le 15


octobre 2021, soit plus de 3 mois après la signification à elle
faite de ladite ordonnance est irrecevable, car tardif ;

Subsidiairement au fond, elle conclut à la confirmation de


l’ordonnance entreprise et fait valoir à cet effet que
contrairement au moyen exposé par la BNI, la jurisprudence
constante de la Cour Commune de Justice et d'Arbitrage dite
CCJA admet que la constitution sous l'une des formes de
sociétés définies par le droit OHADA est un critère
déterminant pour l’application de toutes les règles
auxquelles les sociétés commerciales de droit privé sont
assujetties ;

Elle considère par conséquent que la BNI étant constituée


sous la forme de société anonyme, elle ne saurait bénéficier de
l'immunité d'exécution prévue par l'article 30 de l'acte
uniforme portant organisation des procédures simplifiées de
recouvrement et des voies d’exécution ; de sorte qu'en
statuant comme il l'a fait, le premier juge n'a pas méconnu la
loi ;

SUR CE

En la forme

Sur le caractère de la décision

Considérant que l’intimée a conclu ;

Qu’il y a lieu de statuer contradictoirement ;

Sur l’exception de nullité de l’exploit de signification


de la décision attaquée

Considérant que la BNI soulève l’exception de nullité de


l'exploit de signification de l’ordonnance querellée, motif pris
de ce que dans cet exploit, il y est indiqué comme délai du

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recours en appel, le délai de huit (8) jours prévu par les
dispositions du code de procédure civile, commerciale et
administrative, alors que seules les prescriptions de l'article
172 de l'acte uniforme portant organisation des procédures
simplifiées de recouvrement et des voies sont applicables en
l’espèce ; lesquelles dispositions prévoient plutôt un délai de
quinze jours à compter de la notification de la décision pour
faire appel ;

Qu’elle ajoute que d’une part, il ressort de la lecture


combinée des articles 336 et 337 dudit acte uniforme que les
dispositions de cet acte uniforme relatives aux délais et voies
de recours sont impératives et d'ordre public ; et d’autre part,
la violation de cet article 172 heurte ses droits à la défense et
lui cause préjudice dans la mesure où elle s'est crue à tort
enfermée dans un délai autre que celui indiqué par lesdites
dispositions ; toute chose qui ne lui permettait pas de faire
appel dans le délai de 15 jours à compter de la signification de
la décision ;

Considérant que la société Louis KAC Construction Sarlu


conclut, pour sa part, au rejet de ladite exception, au motif
qu’il est constant en droit qu’il n’y a pas de nullité sans texte
et qu’en l’espèce, aucune disposition textuelle ne sanctionne
de nullité l’exploit de signification pour indication irrégulière
du délai d’appel, et la décharge de la BNI apposée sur l’acte de
signification atteste que l’ordonnance attaquée a été portée à
sa connaissance, et celle-ci ayant ainsi été mise en position de
se défendre, cette signification ne lui a donc causé aucun
préjudice ;

Considérant qu’aux termes de l’article 123 du code de


procédure civile, commerciale et administrative, « la nullité
des actes de procédure est absolue ou relative.
Elle est absolue, lorsque la loi le prévoit expressément ou que
l’acte porte atteinte à des dispositions d’ordre public.
Dans tous les autres cas, la violation d’une règle de
procédure n’entraîne la nullité de l’acte que s’il en résulte un
préjudice pour la partie qui s’en prévaut.
La juridiction saisie doit soulever d’office la nullité
absolue » ;

Considérant qu’en l’espèce, dans l’acte de signification de la


décision querellée, il est indiqué ce qui suit : « Leur déclarant
que conformément à l’article 228 nouveau du code de
7
procédure civile, commerciale et administrative, ils disposent
d’un délai de huit (8) à compter de la présente signification
pour interjeter appel s’ils le souhaitent et qu’à défaut, ils
seront déchus de leurs droit d’interjeter appel à l’expiration
dudit délai. » ;

Considérant cependant qu’aucun texte ne prévoit la nullité de


l’exploit de signification d’une décision de justice contenant
une indication erronée du délai pour interjeter appel de ladite
décision ; de sorte que conformément aux dispositions de
l’article 123 précité, il appartient à celui qui s’en prévaut de
rapporter la preuve du préjudice subi par lui de ce fait ;

Considérant qu’en outre, s’il est vrai que la mention contenue


dans cet exploit est erronée, il n’en demeure pas moins
constant qu’il n’en est résulté aucun préjudice pour la BNI,
dans la mesure où il ressort de ses propres écritures qu’elle
n’ignorait pas que le délai pour interjeter appel de ladite
décision était de 15 jours à compter de sa signification,
comme le prévoit l'article 172 de l’acte uniforme précité
invoqué par elle ;

Que de plus, le délai de huit jours prévu par l’article 228 du


code de procédure indiqué dans ledit exploit de signification,
étant inférieur au délai prévu par l’article 172 susvisé, cette
mention n’était nullement susceptible d’entrainer pour
l’appelante, une quelconque forclusion, comme elle le
prétend ;

Que dans ces conditions, il convient de rejeter l’exception de


nullité soulevée par elle comme étant inopérante et déclarer
ledit exploit de signification valide ;

Sur la recevabilité de l’appel

Considérant que la société LOUIS KAC CONSTRUCTION


conclut à l’irrecevabilité de l’appel de la BNI pour être
intervenu plus de 3 mois après la signification à elle faite le 14
juillet 2021 de l’ordonnance attaquée ;

Considérant que l’article 172 de l'acte uniforme portant


organisation des procédures simplifiées de recouvrement et
des voies d’exécution dispose que : « La décision de la
juridiction tranchant la contestation est susceptible d'appel
dans les quinze jours de sa notification.
Le délai pour faire appel ainsi que la déclaration d'appel
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sont suspensifs d'exécution sauf décision contraire
spécialement motivée de la juridiction compétente. » ;

Considérant que pour conclure à la recevabilité de son appel,


la BNI a soulevé l’exception de nullité de l’exploit de
signification à sa personne de la décision querellée ;

Considérant cependant que ladite exception a été rejetée


comme étant inopérante et cet exploit a été déclaré valide ;

Qu’il s’ensuit que l’appel interjeté par la BNI le 15 octobre


2021, soit plus de quinze jours après la signification de la
décision attaquée à elle faite le 14 juillet 2021 est tardif ;

Qu’au regard de tout ce qui précède, il convient de déclarer


son appel irrecevable pour cause de forclusion ;

Sur les dépens

Considérant que la BNI succombe ;

Qu’il échet de la condamner aux dépens de l’instance ;

PAR CES MOTIFS

Statuant publiquement, contradictoirement et en dernier


ressort ;

Rejette l’exception de nullité de l’exploit de signification de


l’ordonnance RG N° 1380/2021 rendue le 06 mai 2021 par la
juridiction présidentielle du Tribunal de Commerce d’Abidjan
soulevée par la Banque Nationale d’Investissement dite BNI ;

Dit que cet exploit de signification est valide ;

Déclare en conséquence irrecevable l’appel de la BNI relevé de


ladite ordonnance pour cause de forclusion ;

Condamne l’appelante aux dépens de l’instance ;

Ainsi fait, jugé et prononcé publiquement les jour, mois et an


que dessus.

ET ONT SIGNÉ LE PREMIER PRÉSIDENT ET LE


GREFFIER./.

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