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BAMB EXTRAIT DES MINUTES DU GREFFE

REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE


Union-Discipline-Travail
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COUR D’APPEL DE COMMERCE AUDIENCE PUBLIQUE ORDINAIRE DU MERCREDI
D’ABIDJAN 21 AVRIL 2021
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RG N°810/2020 La Cour d’Appel de Commerce d’Abidjan, en son audience
-------------- publique ordinaire du mercredi vingt et un avril deux mil vingt
ARRÊT CONTRADICTOIRE et un tenue au siège de ladite Cour, à laquelle siégeaient :
21 AVRIL 2021
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4ème CHAMBRE
MONSIEUR KACOU BREDOUMOU FLORENT, Président
-------------- de Chambre, Président ;

A F F A I R E: Messieurs DOUGNON DAVIDE, BONI KOUANDE


LEONARD, KOPOIN ALLEPO SYLVAIN, CISSE
SOCIETE DES TRANSPORTS
ABIDJANAIS dite SOTRA
ABDOUL KADER, tous Conseillers à la Cour, Membres ;
(SCPA DOGUE, ABBE-YAO et
Associés) Avec l’assistance de MAÎTRE DOUMBIA MANDE
Contre OUSMANE, Greffier ;
MONSIEUR P. C.O
(Cabinet DAKO & GUEU)
-------
A rendu l’arrêt dont la teneur suit dans la cause ;
ARRÊT
------- ENTRE :
CONTRADICTOIRE
LA SOCIETE DES TRANSPORTS ABIDJANAIS dite
Statuant publiquement, contradictoirement et en
dernier ressort ; SOTRA, société anonyme à participation financière publique
majoritaire, au capital de 3.000.000.000 F CFA, dont le siège
Reçoit la Société des Transports Abidjanais dite
SOTRA en son appel; social est à Abidjan-Vridi, Zone Portuaire, Rue des Pêcheurs,
01BP 2009 Abidjan 01, Tel : 21 75 71 00, fax : 21 25 97 21,
L’y dit cependant mal fondée ;
agissant aux poursuites et diligences de son Directeur Général,
L’en déboute ; Monsieur MEITE Bouaké, demeurant ès qualités audit siège ;
Confirme le jugement RG N°2332/2020 rendu le
24 novembre 2020 par le Tribunal de Commerce APPELANTE ;
d’Abidjan par substitution de motifs en ce qui les
dispositions relatives à la recevabilité de la
requête aux fins d’injonction et en ses autres Représentée et concluant par le canal de la SCPA DOGUE,
dispositions ;
ABBE-YAO et Associés, Avocats près la Cour d’Appel d’Abidjan,
Condamne la SOTRA aux dépens ; y demeurant 29, Boulevard Clozel, 01 BP 174 Abidjan 01, Tel :
20 22 21 27/ 20 21 70 55/ 20 21 74 49/ Cel : 07 20 33 30, e-
mail : dogue@aviso.ci ;

D’UNE PART ;
Et :

MONSIEUR P. C.O, né le 08 août 1978 à Anambra, Etat


d’Okoro, République fédérale du Nigeria, de nationalité
nigériane, exerçant sur la dénomination commerciale de ST
PAUL PIECES AUTO chez CHIDI dit SIRAK, inscrit au RCCM
sous le N°3767, CC N°1222144Z, Tel : 05 76 60 09/ 48 08 46
50, S/C de KOUA Michel, 06 BP 6375 Abidjan 06, domicilié à
Abidjan Cocody, Dokui Olympe ;

INTIME ;

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Représenté et concluant par le canal du Cabinet DAKO &
GUEU, Avocats près la Cour d’Appel d’Abidjan, y demeurant
Abidjan Cocody, Cité des Arts, 323 Logements, Rue des
Bijoutiers, près de l’Eglise UEESO, derrière la Pharmacie
Comoé, face au groupe EDHEC-Abidjan, Immeuble C, Escalier
C, appartement N°1, 28 BP 80 Abidjan 28, Tel : 22 44 60 32/ 87
17 99 11/ 44 95 07 32, e-mail : cabinetdakoetgueu@gmail.com ;

D’AUTRE PART ;

Sans que les présentes qualités puissent nuire ni préjudicier en


quoi que ce soit aux droits et intérêts respectifs des parties en
cause, mais au contraire et sous les plus expresses réserves des
faits et de droit ;

Le Tribunal de Commerce d’Abidjan statuant en la cause en


matière ordinaire a rendu le 224 novembre 2020 le jugement
RG N°2332/2020 en ces termes :
- Déclare recevable l’opposition de la Société des Transports
Abidjanais dite SOTRA ;
- L’y dit partiellement fondée ;
- Dit la demande en recouvrement de Monsieur P. C.O
partiellement fondée ;
- Condamne la Société des Transports Abidjanais dite SOTRA à
lui payer la somme de 51. 103. 853 F CFA au titre de sa créance ;
- Condamne la société des Transports Abidjanais dite SOTRA
aux dépens ;

Par exploit du 23 décembre 2020 de Maître DADIE Digra


Sylvain, Commissaire de justice près la Cour d’Appel d’Abidjan,
la Société des Transports Abidjanais dite SOTRA a interjeté
appel du jugement sus énoncé et a, par le même exploit, assigné
Monsieur P. C.O à comparaître par devant la Cour de ce siège à
l’audience du jeudi 28 janvier 2021 pour s’entendre infirmer le
jugement querellé en toutes ses dispositions ;

Enrôlée sous le numéro 810/2020 du rôle général du greffe de


la Cour, l’affaire a été appelée à l’audience du jeudi 28 janvier
2021, puis renvoyée au 03 février2021 devant la 4ème Chambre
pour attribution. Ensuite, la Cour a ordonné une mise en état
et renvoyé la cause à l’audience publique du 03 mars 2021.
Enfin, l’affaire a été mise en délibéré pour le 21 avril 2021 ;

Advenue cette audience, la Cour a vidé son délibéré comme


suit :
LA COUR
Vu les pièces du dossier ;
Ouï les parties en leurs demandes, fins et conclusions ;
Après en avoir délibéré conformément à la loi ;
FAITS, PROCÉDURE, PRÉTENTIONS ET MOYENS
DES PARTIES
Par ordonnance d’injonction de payer n°2348/2020 rendue le
1er juillet 2020 par la juridiction présidentielle du Tribunal de
Commerce d’Abidjan, la Société des Transports Abidjanais a été

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condamnée à payer à Monsieur P. C.O, la somme de 65.092.236
FCFA à titre de créance ;

L’ordonnance d’injonction de payer sus indiquée a été signifiée


à la SOTRA suivant par exploit de commissaire de justice en
date du 10 juillet 2020 ;

La SOTRA a formé opposition à ladite ordonnance devant le


Tribunal de Commerce d’Abidjan par exploit de commissaire de
justice en date du 23 juillet 2020 ;

Vidant sa saisine, cette juridiction a rendu le jugement RG


N°2332/2020 en date du 24 novembre 2020 dont le dispositif
est ainsi libellé :
« Par ces motifs ;
Statuant publiquement, contradictoirement et en premier
ressort ;
Déclare recevable l'opposition de la Société des Transports
Abidjanais dite SOTRA ;
L'y dit partiellement fondée ;
Dit la demande en recouvrement de Monsieur P. C.O
partiellement fondée;
Condamne la Société des Transports Abidjanais dite SOTRA à
lui payer la somme de 51.103.853 FCFA au titre de sa créance;
Condamne la Société des Transports Abidjanais dite SOTRA
aux dépens.» ;

Par exploit de commissaire de justice en date du 23 décembre


2020, la SOTRA a interjeté appel du jugement RG
N°2332/2020 en date du 24 novembre 2020 sus indiqué ;

Au soutien de son appel, la SOTRA expose que l'article 4 alinéa


2-1° de l'Acte Uniforme portant organisation des procédures
simplifiées de recouvrement et des voies d'exécution exige, à
peine d'irrecevabilité, que la requête aux fins d’injonction de
payer contienne les noms, prénoms, profession et domiciles des
parties ;
Qu’en l’espèce, la requête aux fins d’injonction de payer
introduite par Monsieur P. C.O ne comporte pas l'indication de
la profession exercée par celui-ci ;
Qu’une telle omission viole les dispositions impératives
susvisées ;
Que pour contourner ce moyen, Monsieur P. C.O a plaidé
devant le premier juge que « n’agissant pas en sa propre
personne physique mais sous la dénomination d'une entreprise
individuelle, il n'avait pas besoin d'indiquer expressément sur
la requête, sa profession.» ;
Qu’une telle argumentation ne peut cependant prospérer
puisque l'entreprise individuelle n'est pas une personne
morale ;
Que dès lors, la personne physique agissant au travers de
l'entreprise individuelle est tenue au respect des prescriptions
prévues par l'article 4 alinéa 2-1° précité ;

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Que c’est donc à tort que le Tribunal de Commerce d’Abidjan a
rejeté le moyen tiré de l’irrecevabilité de la requête aux fins
d’injonction de payer pour violation du texte précité ;
Que le jugement attaqué mérite donc infirmation sur ce point ;
Que statuant à nouveau, la Cour doit déclarer la requête aux fins
d'injonction de payer présentée par Monsieur P. C.O irrecevable
pour violation de l'article 4 de l'Acte Uniforme portant
organisation des procédures simplifiées de recouvrement et
voies d'exécution ;
Que par ailleurs, la SOTRA a procédé à plusieurs paiements
reçus personnellement par Monsieur PAULINAUX Chidi ;
Qu’en outre, elle a effectué d’autres paiements à la Recette des
Impôts Divers de Williamsville qui lui ont délaissé un avis à
tiers-détenteur portant sur le recouvrement de la somme de
13.988.383 F CFA due à l’administration fiscale par Monsieur
P. C.O;
Que le quantum de la créance réclamée ne prend en compte
qu'une partie des règlements effectués ;
Que la requête aux fins d'injonction de payer présentée par
Monsieur P. C.O ayant ainsi manifestement sous-estimé les
paiements effectués à l’administration fiscale, une reddition de
compte doit être ordonnée par la Cour à l'effet d'évaluer le
montant exact de la créance ;
Qu’ainsi, la créance réclamée n’est pas certaine, de sorte que
Monsieur P. C.O est mal fondé à solliciter le paiement de la
somme de 65.092.236 F CFA ;
Que la SOTRA sollicite également l’infirmation du jugement sur
ce point ;

En réponse, Monsieur P. C.O explique qu'il exerce sous la


dénomination commerciale de "ST PAUL PIECES AUTO" ;
Que cette mention indiquant sa qualité de commerçant, il
n'avait plus besoin d'indiquer expressément sa profession dans
la requête, de sorte que le moyen fondé sur l'irrecevabilité de
ladite requête pour violation de l’article 4 alinéa 2-1° de l'Acte
Uniforme portant procédures simplifiées de recouvrement et
des voies d’exécution doit être rejeté ;
Que sa créance ne souffre d'aucune contestation car la SOTRA
ne remet pas en cause les factures qui lui ont été délivrées à la
suite de la livraison des pièces autos ;
Que par ailleurs, il n'a jamais été saisi d'un courrier de la Recette
des Impôts Divers de Williamsville l'informant qu'il resterait
devoir des arriérés d'impôts, de sorte que les paiements faits par
la SOTRA ne lui sont pas opposables ;
Que même si la SOTRA avait effectué des paiements, il n'en
demeure pas moins que celle-ci reste lui devoir la somme de
65.092.236 FCFA au moment de l'introduction de la requête
aux fins d’injonction de payer ;
Que si des paiements sont intervenus, ils ont nécessairement
été pris en compte, encore que la SOTRA ne produit aucun
justificatif des prétendus paiements ;
Que de plus, si la Recette des Impôts Divers de Williasmville a
délaissé un avis à tiers-détenteur à la SOTRA, cet acte ne
modifie en rien la certitude de la créance réclamée d'autant
moins que l’appelante n’avait pas porté cette information à sa
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connaissance avant l'introduction de la requête aux fins
d’injonction de payer ;
Qu’en déduisant le montant des impôts dus se chiffrant à
13.988.383 F CFA, la SOTRA reste encore débitrice à son égard
de la somme de 51.103 .853 FCF A ;
Qu’ainsi, la créance réclamée ne souffre d'aucune contestation
en ce qu’elle est certaine, liquide et exigible ;
Que dès lors, il n’y a aucun compte à faire entre les parties ;
Qu’en conséquence, Monsieur P. C.O demande à la Cour de
confirmer le jugement entrepris ;
SUR CE
En la forme
Sur le caractère de la décision
Considérant que Monsieur P. C.O a comparu et conclu ;
Qu’il convient de statuer contradictoirement à son égard ;
Sur la recevabilité de l’appel
Considérant que l’appel de la SOTRA a été interjeté dans les
forme et délai légaux ;
Qu’il convient de le déclarer recevable ;
Au fond
Sur la recevabilité de la requête aux fins d'injonction
de payer
Considérant que la SOTRA fait grief au jugement attaqué
d’avoir déclaré la requête aux fins d’injonction de payer du 1 er
juillet 2020 recevable alors que ladite requête, qui n’indique pas
la profession de Monsieur P. C.O, viole les dispositions de
l’article 4 alinéa 2-1° de l'Acte Uniforme portant organisation
des procédures simplifiées de recouvrement et des voies
d’exécution ;

Considérant que l'article 4 de l'Acte Uniforme précité dispose


que : « La requête doit être déposée ou adressée par le
demandeur, ou par son mandataire autorisé par la loi de
chaque Etat partie à le représenter en justice, au greffe de la
juridiction compétente.
Elle contient, à peine d’irrecevabilité :
1) les noms, prénoms, profession et domiciles des parties ou,
pour les personnes morales, leur forme, dénomination
et siège social;
2) l'indication précise du montant de la somme réclamée avec
le décompte des différents éléments de la créance ainsi que le
fondement de celle-ci.
Elle est accompagnée des documents justificatifs en originaux
ou en copies certifiées conformes (…)» ;

Considérant qu’en l'espèce, la requête aux fins d’injonction de


payer en date du 1er juillet 2017 indique que cet acte est présenté
par : « Monsieur P. C.O né le 08/08/ 1978 à Anambra, Etat
d’Okoro, République Fédérale du Nigéria, de nationalité
Nigériane, exerçant sous la dénomination commerciale de ST
PAUL PIECES AUTO, CHEZ CHIDI dit SIRAK, inscrit au
RCCM sous le N°3767-CC N°1222144 Z, tel :05 76 60 09/ 48 08
46 50, S/C de KOUA Michel, 06 BP 6375 Abidjan 06, domicilié
à Abidjan Cocody Dokui Olympe » ;

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Considérant que la profession de Monsieur P. C.O n’est pas
expressément indiquée dans ladite requête aux fins d’injonction
de payer ;
Que toutefois, aux termes de l’article 59 alinéa 1er de l’Acte
Uniforme portant droit commercial général, « Toute personne
immatriculée au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier
est présumée, sauf preuve contraire, avoir la qualité de
commerçant au sens du présent Acte uniforme (…) » ;
Qu’en l’espèce, il est clairement mentionné dans la requête aux
fins d’injonction de payer que Monsieur P. C.O, exerçant sous la
dénomination commerciale de ST PAUL PIECES AUTO CHEZ
CHIDI dit SIRAK, est immatriculé au Registre du Commerce et
du Crédit mobilier (RCCM) sous le N°3767-CC N°1222144 Z ;
Qu’il en résulte que la profession de commerçant exercée par
Monsieur P. C.O se déduit valablement de cette mention
relative à son inscription au RCCM, de sorte que le moyen tiré
du défaut d’indication de la profession du requérant n’est pas
fondé, d’autant moins que la SOTRA ne rapporte pas la preuve
que l’intimé n’est pas commerçant ;
Qu’il y a lieu de confirmer le jugement entrepris sur ce point par
substitution de motifs ;
Sur le recouvrement de la créance
Considérant que la SOTRA fait grief au jugement attaqué de
l'avoir condamnée à payer à Monsieur P. C.O, la somme de
51.103.853 F CFA à titre de créance alors que cette créance n'est
pas certaine et liquide ;
Qu’en effet, elle explique qu’elle a effectué des paiements à
l'administration fiscale pour le compte de Monsieur P. C.O en
exécution d’un avis à tiers-détenteur en date du 21 août 2019
portant sur la somme de 13.988.383 F CFA due par celui-ci ainsi
que d’autres paiements directement entre les mains de
Monsieur P. C.O aux fins d’apurement de sa dette ;
Qu’elle soutient que la requête aux fins d'injonction de payer n’a
pas tenu compte des tous ces paiements, de sorte qu’une
reddition de compte doit être ordonnée pour déterminer le
montant exact de la créance de Monsieur P. C.O;

Considérant que l'article 1er de l'Acte Uniforme portant


organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des
voies d'exécution dispose que : « Le recouvrement d'une
créance certaine, liquide et exigible peut être demandée
suivant la procédure d'injonction de payer. » ;

Considérant qu’en l’espèce, la créance réclamée par Monsieur


P. C.O est matérialisée par vingt-cinq (25) factures d’un
montant total de 67.499.000 F CFA relatives à des pièces autos
de rechange vendues à la SOTRA ;
Que la SOTRA a effectué un paiement partiel de 2.500.000 F
CFA, de sorte qu’elle lui reste à payer la somme de 65.092.236
F CFA ;

Considérant qu’il s’évince des pièces du dossier que pour le


recouvrement forcé de la somme de 13.988.383 F CFA due par
Monsieur P. C.O à l’administration fiscale, celle-ci a remis un
avis à tiers-détenteur à la SOTRA, débitrice de l’intimé ;
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Que dès lors, en vertu de cet avis à tiers-détenteur, la SOTRA
est tenue de verser la somme sus indiquée à la Recette des
Impôts Divers de Williasmville pour le compte de Monsieur P.
C.O;
Qu’il en résulte que l’avis à tiers-détenteur rend indisponible la
somme de 13.988.383 F CFA qui ne peut être réclamée par
Monsieur P. C.O;
Que c’est donc à bon escient, qu’après avoir retranché la somme
de 13.988.383 F CFA, saisie par l’administration fiscale au
préjudice de Monsieur P. C.O entre les mains de la SOTRA en
vertu de l’avis à tiers-détenteur, du montant de la créance se
chiffrant à 65.092.236 F CFA, le Tribunal de Commerce
d’Abidjan a jugé que le montant de la créance poursuivie est de
51.103.853 F CFA ;

Considérant que la SOTRA prétend avoir effectué des


paiements entre les mains de Monsieur P. C.O en apurement de
sa dette sans toutefois en rapporter la preuve ;
Qu’il en résulte que le premier juge a fait une bonne application
de la loi en la condamnant à payer à celui-ci, la somme de
51.103.853 F CFA à titre de reliquat de créance ; cette créance
remplissant les conditions de certitude, de liquidité et
d’exigibilité prescrites par l’article 1er de l'Acte Uniforme
portant organisation des procédures simplifiées de
recouvrement et des voies d’exécution ;
Qu’en conséquence, il y a lieu de confirmer le jugement attaqué
sur ce point ;
Sur les dépens
Considérant que la SOTRA succombe à l’instance ;
Qu’il y a lieu de la condamner aux dépens ;
PAR CES MOTIFS
Statuant publiquement, contradictoirement et en dernier
ressort ;

Reçoit la Société des Transports Abidjanais dite SOTRA en son


appel;

L’y dit cependant mal fondée ;

L’en déboute ;

Confirme le jugement RG N°2332/2020 rendu le 24 novembre


2020 par le Tribunal de Commerce d’Abidjan par substitution
de motifs en ce qui les dispositions relatives à la recevabilité de
la requête aux fins d’injonction et en ses autres dispositions ;

Condamne la SOTRA aux dépens ;

Ainsi fait, jugé et prononcé publiquement les jour, mois et an


que dessus ;
Et ont signé, le Président et le Greffier ;

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