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D’UNE PART ;
Et :
INTIME ;
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Représenté et concluant par le canal du Cabinet DAKO &
GUEU, Avocats près la Cour d’Appel d’Abidjan, y demeurant
Abidjan Cocody, Cité des Arts, 323 Logements, Rue des
Bijoutiers, près de l’Eglise UEESO, derrière la Pharmacie
Comoé, face au groupe EDHEC-Abidjan, Immeuble C, Escalier
C, appartement N°1, 28 BP 80 Abidjan 28, Tel : 22 44 60 32/ 87
17 99 11/ 44 95 07 32, e-mail : cabinetdakoetgueu@gmail.com ;
D’AUTRE PART ;
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condamnée à payer à Monsieur P. C.O, la somme de 65.092.236
FCFA à titre de créance ;
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Que c’est donc à tort que le Tribunal de Commerce d’Abidjan a
rejeté le moyen tiré de l’irrecevabilité de la requête aux fins
d’injonction de payer pour violation du texte précité ;
Que le jugement attaqué mérite donc infirmation sur ce point ;
Que statuant à nouveau, la Cour doit déclarer la requête aux fins
d'injonction de payer présentée par Monsieur P. C.O irrecevable
pour violation de l'article 4 de l'Acte Uniforme portant
organisation des procédures simplifiées de recouvrement et
voies d'exécution ;
Que par ailleurs, la SOTRA a procédé à plusieurs paiements
reçus personnellement par Monsieur PAULINAUX Chidi ;
Qu’en outre, elle a effectué d’autres paiements à la Recette des
Impôts Divers de Williamsville qui lui ont délaissé un avis à
tiers-détenteur portant sur le recouvrement de la somme de
13.988.383 F CFA due à l’administration fiscale par Monsieur
P. C.O;
Que le quantum de la créance réclamée ne prend en compte
qu'une partie des règlements effectués ;
Que la requête aux fins d'injonction de payer présentée par
Monsieur P. C.O ayant ainsi manifestement sous-estimé les
paiements effectués à l’administration fiscale, une reddition de
compte doit être ordonnée par la Cour à l'effet d'évaluer le
montant exact de la créance ;
Qu’ainsi, la créance réclamée n’est pas certaine, de sorte que
Monsieur P. C.O est mal fondé à solliciter le paiement de la
somme de 65.092.236 F CFA ;
Que la SOTRA sollicite également l’infirmation du jugement sur
ce point ;
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Considérant que la profession de Monsieur P. C.O n’est pas
expressément indiquée dans ladite requête aux fins d’injonction
de payer ;
Que toutefois, aux termes de l’article 59 alinéa 1er de l’Acte
Uniforme portant droit commercial général, « Toute personne
immatriculée au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier
est présumée, sauf preuve contraire, avoir la qualité de
commerçant au sens du présent Acte uniforme (…) » ;
Qu’en l’espèce, il est clairement mentionné dans la requête aux
fins d’injonction de payer que Monsieur P. C.O, exerçant sous la
dénomination commerciale de ST PAUL PIECES AUTO CHEZ
CHIDI dit SIRAK, est immatriculé au Registre du Commerce et
du Crédit mobilier (RCCM) sous le N°3767-CC N°1222144 Z ;
Qu’il en résulte que la profession de commerçant exercée par
Monsieur P. C.O se déduit valablement de cette mention
relative à son inscription au RCCM, de sorte que le moyen tiré
du défaut d’indication de la profession du requérant n’est pas
fondé, d’autant moins que la SOTRA ne rapporte pas la preuve
que l’intimé n’est pas commerçant ;
Qu’il y a lieu de confirmer le jugement entrepris sur ce point par
substitution de motifs ;
Sur le recouvrement de la créance
Considérant que la SOTRA fait grief au jugement attaqué de
l'avoir condamnée à payer à Monsieur P. C.O, la somme de
51.103.853 F CFA à titre de créance alors que cette créance n'est
pas certaine et liquide ;
Qu’en effet, elle explique qu’elle a effectué des paiements à
l'administration fiscale pour le compte de Monsieur P. C.O en
exécution d’un avis à tiers-détenteur en date du 21 août 2019
portant sur la somme de 13.988.383 F CFA due par celui-ci ainsi
que d’autres paiements directement entre les mains de
Monsieur P. C.O aux fins d’apurement de sa dette ;
Qu’elle soutient que la requête aux fins d'injonction de payer n’a
pas tenu compte des tous ces paiements, de sorte qu’une
reddition de compte doit être ordonnée pour déterminer le
montant exact de la créance de Monsieur P. C.O;
L’en déboute ;
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