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Document n°9 : Civ. 1ère, 30 oct. 2007, pourvoi n° 06-19.390, Bull. civ. 2007, n° 328
; D. 2008. 2820, obs. Delebecque.
Cet arrêt est rendu par la Première chambre civile de la Cour de Cassation le 30 octobre
2007. Il a été publié au Bulletin. Cet arrêt concerne les contrats et la charge de la preuve.
En l’espèce, une entreprise a engagé des poursuites pour obtenir réparation à l'encontre
d'une exploitation agricole à responsabilité limitée (EARL) ainsi que de son assureur. L'entreprise
affirme que sa jument, hébergée dans le haras de l'EARL, a été victime d'un accident dont la
responsabilité incombe à cette exploitation, entraînant ainsi un préjudice justifiant une
indemnisation.
Les parties forme un pourvoi en cassation car ils ne sont pas d’accord avec la décision rendu
par la Cour d’Appel. Celle-ci a correctement jugé que ces clauses imposaient à juste titre à
l'entreprise requérante le fardeau de prouver les manquements qu'elle reprochait à l'EARL. De
manière tout aussi justifiée, les juges d'appel ont conclu que la preuve de ces manquements n'avait
pas été fournie.
Quels sont les conditions pour ce prévaloir d’un manquement du dépositaire à l’obligation
de moyens qui lui incombe la preuve de son manquement ?
La Cour de Cassation rend un arrêt de rejet. Elle rejette les prétentions des parties et s’aligne
avec la décision de la Cour de Cassation. Elle précise que le contrat de pension rémunérée d'un
cheval est qualifié de contrat de dépôt salarié. Dans le cadre de ce contrat, les parties ont la liberté
de convenir que la charge de la preuve concernant le manquement du dépositaire à son obligation de
moyens revient au déposant, s'il souhaite invoquer ledit manquement.
Exercice 2