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A l’attention de Monsieur le Secrétaire général de la

Cour Commune de Justice et d’Arbitrage

IVOIRE CONSTRUCTION

La “Demanderesse”

c.

BAZIN COUTURE

La “Défenderesse”

Collectivement les “Parties”

DEMANDE D’ARBITRAGE
TABLE DES MATIERES

A. NOMS ET ADRESSE DES PARTIES 3

B. CLAUSE COMPROMISSOIRE 3

C. DROIT APPLICABLE A LA PROCEDURE 3

D. DROIT APPLICABLE AU FOND 3

E. SIEGE DE LA PROCEDURE 4

F. LANGUE DE L’ARBITRAGE 4

G. CONTRAT 4

H. FAITS ET MOYENS DE DROIT 4

I. DEMANDES ET SOMMES RECLAMEES 5


J. ARBITRE 5

K. FRAIS D’EXAMEN DE LA DEMANDE 6

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IVOIRE CONSTRUCTION demande qu'une procédure d'arbitrage soit lancée conformément au
Règlement d’arbitrage (ci-après le « Règlement ») de la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (ci-
après CCJA) pour régler le litige qui l’oppose à BAZIN COUTURE dans le cadre de l’exécution du
Contrat de Rénovation de Magasins conclu le 5 janvier 2019, (ci-après le « Contrat »), avec cette
dernière. Les informations requises par l'article 5 du Règlement sont établies ci-dessous :

A. NOMS ET ADRESSE DES PARTIES

1. Les parties à cet arbitrage sont :

Demanderesse

IVOIRE CONSTRUCTION (ci-après la Demanderesse), société anonyme domiciliée au 15 Boulevard


Clozel Abidjan Plateau, Côte d’ivoire, immatriculée au Registre du crédit mobilier et du commerce
n° AB 47520.

Toute correspondance adressée à la Demanderesse devra être adressée à son conseil : la SCPA Bakayoko &
Associés domiciliée au 26 Boulevard Clozel, Abidjan Plateau, Côte d’ivoire.

Défenderesse
BAZIN COUTURE (ci-après la Défenderesse »), société à responsabilité limitée domiciliée au 26 avenue
Modibo Keita à Bamako, Mali immatriculée au Registre du crédit mobilier et du commerce n° GH
24555.

B. CLAUSE COMPROMISSOIRE

2. L'article 17 du Contrat visé ci-dessus stipule :

« Tout différend découlant du présent Contrat ou en relation avec celui-ci sera résolu de manière
suivante :
Chacune des parties pourra informer l'autre partie de l'existence d'un tel différend, auquel cas les parties
tenteront de résoudre le différend par des négociations entre elles de bonne foi dans les 15 jours.

Si un différend n'est pas résolu dans ce délai, chacune des parties a la possibilité de soumettre l'arbitrage à la
Cour d'arbitrage de l’OHADA basée à Yaoundé. L'arbitrage aura lieu à Douala ou dans tout autre lieu sur
lequel peuvent convenir les parties.

L’arbitre ou les arbitres qui auront les pouvoirs d'amiable compositeur ».

3. Les parties se sont accordées dans l'article 17 du Contrat pour fixer le lieu de l'arbitrage à Douala ou

tout autre lieu déterminé par accord des parties. Nous demandons que l'arbitrage ait lieu à Yaoundé.

C. DROIT APPLICABLE A LA PROCEDURE

4. L’article 17 cité au paragraphe précédent visant la Cour d’arbitrage de l’OHADA, la présente


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procédure sera régie par le Règlement d’arbitrage de la CCJA. Il sera complété par l’Acte uniforme

sur l’arbitrage de l’OHADA tel que révisé le 23 novembre 2017.

D. DROIT APPLICABLE AU FOND

5. Conformément à l’article à 17 du Contrat, le tribunal arbitral tranchera le litige en amiable

compositeur.

E. LANGUE DE L’ARBITRAGE

6. Les négociations contractuelles ayant été menées en français et le Contrat rédigé dans la même

langue, la Demanderesse demande que le français soit la langue de la procédure.

F. SIEGE DE L’ARBITRAGE

7. L’article 17 alinéa 3 in fine du Contrat stipule : « L'arbitrage aura lieu à Douala ou dans tout autre lieu sur

lequel peuvent convenir les parties ». Sur la base de cette stipulation, la Demanderesse demande que le

siège de l’arbitrage soit fixé à Yaoundé.

G. CONTRAT

8. La Demanderesse a 15 ans d'expérience dans la construction et la rénovation de locaux commerciaux. La

Demanderesse est spécialisée dans la conception et la rénovation de magasins dans le domaine de la mode. La

Demanderesse a la réputation d’être une entreprise qui porte une particulière attention aux besoins de ses

clients et qui adhère scrupuleusement aux spécifications contractuelles.

9. La Défenderesse est une entreprise de distribution d'articles de mode arrivée récemment au Mali sur ce

marché et ayant connu un développement rapide de son réseau de distribution.

10. Le 18 décembre 2018, les parties se sont rencontrées à Abidjan pour des négociations qui ont abouti à la

signature d'un contrat de rénovation (pièce n° 1).

11. Le Contrat prévoyait la rénovation simultanée de cinq boutiques de la Défenderesse du 04 mai 2019 au 04
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juillet 2019, sous réserve de retards dans la réalisation causés par des conditions imprévisibles au-delà du

contrôle de la Demanderesse. Pour sa part, la Défenderesse s'engageait à payer la Demanderesse en 2

versements, le dernier à la Date d'Achèvement des Travaux.

H. FAITS ET MOYENS DE DROIT

1. Circonstances du litige

12. La Demanderesse a livré les boutiques rénovées le 21 août 2019, le retard étant dû au fait que la Défenderesse

n'a fourni les carreaux adaptés que 20 juin 2019. Or, il était prévu au Contrat que, les carreaux devaient être

livrés sur le chantier par la Défenderesse le 08 juin 2019 au plus tard. Malheureusement, suite à la livraison de

carreaux inadéquats le 04 juin 2019, la Demanderesse a été obligée de saisir la Défenderesse afin de l’informer

qu’une nouvelle livraison s’imposait (pièce n° 2).

13. Considérant le retard dans la fourniture d'équipements nécessaires à la Demanderesse, et conformément au

Contrat, la Demanderesse a envoyé à la Défenderesse une notification écrite des retards et a demandé un

report de 3 semaines de la Date d'Achèvement des Travaux (pièce n °3). La Défenderesse n'a pas accepté le

report de la Date d'Achèvement des Travaux bien qu'elle soit responsable de ce report (pièce n° 4). Les

chantiers ont été achevés dans le délai prévu, soit le 10 juillet 2019.

14. La Défenderesse a considéré que ces retards étaient dus à l'incapacité de la Demanderesse de l'informer des

spécifications requises pour les carreaux. L'affirmation de la Défenderesse est erronée, puisque que la

Demanderesse n'a pas été consultée sur les carreaux que la Défenderesse s'était engagée à fournir.

2.. Manquements de la Défenderesse

15. L'obligation de la Demanderesse d'assurer l'achèvement des travaux au 04 juillet 2019 était sous réserve de retards

imprévisibles au-delà du contrôle de la Demanderesse. La Demanderesse était dans l'impossibilité

d'achever les travaux en raison de retards clairement imputables à la Défenderesse.

16. Précisément, la Défenderesse n'a pas fourni dans les temps les carreaux nécessaires à la Demanderesse pour

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l’habillement du sol des boutiques à rénover. C'est en raison du manquement de la Défenderesse de fournir

ces carreaux à temps que la rénovation a été retardée.

17. L'article 2 du Contrat prévoyait que la Demanderesse doit fournir une notification écrite des retards à la

Défenderesse, dans l'optique de reporter la date d'Achèvement des Travaux. La Demanderesse a respecté

cette procédure et a agi de bonne foi en informant la Défenderesse de ces retards.

18. La Défenderesse a refusé l'extension du délai prévu au Contrat (pièce n° 4). La Demanderesse affirme qu'elle

a été sincère et honnête au cours des négociations précontractuelles avec la Défenderesse et qu'elle a rempli

ses obligations contractuelles à tout moment avec un grand professionnalisme.

19. Suite à plusieurs demandes infructueuses en vue du paiement du dernier versement, la Demanderesse a envoyé

le 25 octobre 2019 une dernière lettre à la Défenderesse par laquelle il informait la Défenderesse de son

intention d'intenter une action en vue du paiement, en l'absence de réponse de la Défenderesse (pièce n° 5).

20. L'attitude de la Défenderesse a obligé la Demanderesse à déposer la présente Demande d'Arbitrage.

I. DEMANDES ET SOMMES RECLAMEES

21. En conséquence, la Demanderesse sollicite qu'il plaise au Tribunal arbitral :

- De déclarer que le retard de la Date d'Achèvement des Travaux est imputable à la Défenderesse,
qui n'a pas fourni en temps utile à la Demanderesse les équipements nécessaires ;

- De condamner la Défenderesse au paiement du dernier versement de 15. 000.000 FCFA à la


Demanderesse, avec intérêts au taux légal à compter de la présente demande jusqu'au complet
paiement ;

- De condamner la Défenderesse au paiement des dommages et intérêts pour inexécution fautive de ses
obligations contractuelles. La Demanderesse se réserve le droit d'évaluer son préjudice ;

- De condamner la Défenderesse à payer tous les frais d'arbitrage et autres frais engagés par elle
pour sa défense ;

- De prononcer l'exécution provisoire de la sentence à intervenir.

J. ARBITRE

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22. Considérant la nature de ce litige, nous sommes d'avis que cet arbitrage devrait être conduit par trois arbitres et

nous nommons en qualité de co-arbitre Monsieur Théodore AKA.

K. DROIT D'OUVERTURE

23. Ci-joint est inclus le chèque de deux cent cinquante mille (250 000) FCFA en paiement des frais

d’examen de la demande d’arbitrage conformément à l’Annexe III du Règlement.

Fait à Abidjan, le 20 janvier 2020.

(signature)

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