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Contrats / Commande publique CONCLUSIONS 2068

2068 Le délai de contestation de la validité d’un contrat


pour les membres de l’organe délibérant

L’affaire soumise à la cour administrative d’appel de Nantes par trois membres du conseil
municipal de Tilly-sur-Seulles contestant la validité d’un avenant à un marché de maîtrise d’œuvre
conclu par la commune soulève une question inédite relative au délai de recours qui leur est
opposable, en l’absence d’accomplissement des mesures de publicité appropriées. Dès lors qu’ils
ont été mis à même de s’informer des principales caractéristiques de cet avenant à l’occasion de la
séance où a été discutée et adoptée la délibération approuvant sa conclusion, ils doivent être
regardés comme en ayant eu connaissance à la date de cette délibération. Ils disposaient ainsi d’un
délai de deux mois à compter de cette date pour saisir le tribunal administratif.

CAA Nantes, 13 nov. 2023, n° 22NT01435, J. c/ Cne Tilly-sur-Seulles et sté Mme A.,M. C. et M. D.,conseillers municipaux de la commune de
VRD Services, C + : JCP A 2023, act. 707 Tilly-sur-Seulles, opposés à la conclusion de cet avenant, ont saisi le
tribunal administratif de Caen, le 22 janvier 2021, afin d’en contester
[...]
la validité.
4. Il ressort des pièces du dossier que les trois requérants ont été régulière-
ment convoqués. M. D... et Mme A... étaient présents à la séance du conseil Le président du tribunal a rejeté leur requête comme manifeste-
municipal du 13 novembre 2020 où il a été décidé, après en avoir délibéré, ment irrecevable par une ordonnance n° 2100154 du 6 mai 2022
d’une part, d’accepter l’avenant n°1 au contrat de la société VRD Services prise sur le fondement des dispositions du 4° de l’article R. 222-1 du
relatif à l’aménagement des espaces extérieurs du PSLA portant le nouveau Code de justice administrative.Il a,pour ce faire,estimé que les requé-
montant du marché, d’un montant initial de 9 990 euros hors taxes (HT), à 16 rants, membres du conseil municipal, avaient eu connaissance de
890 euros HT, d’autre part, d’autoriser le maire ou son représentant à signer l’avenant en litige lors de la séance du 13 novembre 2021 au cours de
cet avenant ainsi que tous documents s’y rapportant pour leur exécution. laquelle sa conclusion a été approuvée, et que leur demande, présen-
M. C... avait, quant à lui, donné pouvoir à Mme A... pour le représenter. Il tée devant le tribunal plus de 2 mois après cette date, était dans ces
résulte des points 2 et 3 que les requérants disposaient d’un délai de deux conditions tardive.
mois à compter de la délibération du 13 novembre 2020 pour introduire, en Mme A., M. C. et M. D. relèvent appel de cette ordonnance.
leur qualité de membres du conseil municipal, un recours en contestation de Le litige qui vous est soumis vous conduira à vous prononcer sur
validité de l’avenant, alors même que celui-ci n’a été signé que le 20 novembre l’articulation des principes définis par la décision « Département de
2020. Leur requête ayant été enregistrée au greffe du tribunal administratif de Tarn-et-Garonne » (CE, 4 avr. 2014, n° 358994, Dpt de Tarn-et-
Caen le 22 janvier 2021, ils ne sont pas fondés à soutenir que c’est à tort que, Garonne : Lebon ; JCP A 2014, act. 325 ; JCP A 2014, 2152 ; JCP A 2014,
par l’ordonnance attaquée, le président du tribunal administratif de Caen a 2153 ; Dr. adm. 2014, comm. 36 ; Contrats-Marchés publ. 2014, étude
rejeté leur demande pour tardiveté.
5 ; Europe 2014, chron. 4) quant aux conditions d’exercice du recours
[...]
en contestation de la validité d’un contrat, avec ceux résultant des
solutions jurisprudentielles élaborées, plus largement, en matière
d’opposabilité et de point de départ des délais de recours contentieux.
CONCLUSIONS Le recours formé par Mme A., M. C. et M. D. s’inscrit ainsi dans le
La communauté de communes Seulles Terre et Mer, située dans le cadre du recours de pleine juridiction en contestation de la validité
département du Calvados, a entendu procéder à la construction d’un d’un contrat administratif, dont cette décision définit les conditions
pôle de santé libéral et ambulatoire,sur le territoire de la commune de d’exercice. Ouvert à tout tiers susceptible d’être lésé dans ses intérêts
Tilly-sur-Seulles. Afin de permettre la construction du nouveau bâti- de façon suffisamment directe et certaine par sa passation ou ses
ment, la commune a fait procéder à la démolition des bâtiments exis- clauses, notamment aux membres de l’organe délibérant de la collec-
tants sur le terrain destiné à l’accueillir, qu’elle a ensuite cédé à la tivité territoriale concernée, ce recours doit être exercé, y compris si le
communauté de communes. Elle a, par ailleurs, engagé un projet contrat contesté est relatif à des travaux publics,dans un délai de deux
d’aménagement des espaces extérieurs aux abords du pôle de santé,et mois à compter de l’accomplissement des mesures de publicité ap-
a, dans ce cadre, conclu le 5 avril 2019 avec la société VRD Services un propriées, notamment au moyen d’un avis mentionnant à la fois la
marché de maîtrise d’œuvre, pour un montant de 6 900 € HT, le conclusion du contrat et les modalités de sa consultation dans le res-
montant des travaux étant fixé provisoirement à 100 000 € HT. pect des secrets protégés par la loi.
Le maire de Tilly-sur-Seulles a toutefois proposé aux membres du En l’espèce, il résulte de l’instruction que l’avenant n° 1 au marché
conseil municipal, réuni le 13 novembre 2020, de conclure un ave- de maîtrise d’œuvre en litige n’a fait l’objet d’aucune mesure de pu-
nant n° 1 audit marché de maîtrise d’œuvre portant la rémunération blicité.
du maître d’œuvre à 16 890 € HT, afin de tenir compte de l’évolution Le Conseil d’État a récemment précisé les principes applicables
du projet. Le conseil municipal a, par une délibération du même jour, lorsque les mesures de publicité appropriées ne sont pas intervenues,
adopté l’avenant n° 1 et autorisé le maire à le signer. L’avenant a été qu’elles aient été inexistantes ou seulement incomplètes, par sa déci-
signé le 24 novembre 2020. sion « Société Seateam aviation » (CE, 19 juill. 2023, n° 465308 :

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Lebon T.), rendue en matière de recours en contestation de la validité de deux mois ouvert aux membres du conseil pour contester le
du contrat par un concurrent évincé, aux conclusions éclairantes sur contrat devant la juridiction administrative court à compter de la
ce point de M. Nicolas Labrune,et s’inscrivant dans la continuité de la date de la séance au cours de laquelle celui-ci s’est prononcé.
décision « Czabaj » (CE, 13 juill. 2016, n° 387763 : Lebon ; JCP En effet, dans une telle hypothèse, non seulement le conseil muni-
A 2016, act. 638 ; JCP A 2016, 2238 ; JCP A 2021, 2240 ; Dr. adm. 2016, cipal a nécessairement eu connaissance des éléments essentiels du
comm. 63 ; Procédures 2016, comm. 312),rendue en matière de recours contrat tels que son objet,son prix et l’identité du cocontractant,mais
pour excès de pouvoir dirigé contre une décision individuelle. en outre, sa décision autorisant le maire à signer le contrat impose à
Le recours ne peut, dans une telle hypothèse, être présenté au-delà celui-ci de le signer. Vous verrez, pour un a contrario, la décision
d’un délai raisonnable à compter de la date à laquelle il est établi que le « Commune d’Aix-en-Provence et M. Joissains (CE, 2 févr. 2015,
requérant a eu connaissance, par une publicité incomplète ou par n° 373520, Cne Aix-en-Provence et M. Joissains : Lebon, rendues aux
tout autre moyen, de la conclusion du contrat, c’est-à-dire de son concl. éclairantes de M. Vincent Daumas : JCP A 2015, act. 161 ; JCP A
objet et des parties contractantes. En règle générale et sauf circons- 2015, 2246 ; Contrats-Marchés publ. 2015, comm. 102 ; Contrats-
tance particulière dont se prévaudrait le requérant, un délai excédant Marchés publ. 2015, chron. 6 ; Procédures 2015, comm. 141), rendue en
un an ne peut être regardé comme raisonnable. matière de contrat de recrutement des agents publics non titulaires,
Les délais dans lesquels les membres de l’organe délibérant d’une relevant du contentieux de l’excès de pouvoir.
collectivité peuvent contester les décisions de celui-ci devant la juri- Vous relèverez, il est vrai, que la décision « Société Seateam
diction administrative relèvent toutefois d’un régime spécifique. aviation », précédemment citée, permet, en l’absence de mesures de
Ils sont, en effet, réputés avoir eu connaissance de ces décisions, à publicité appropriées,la contestation de la validité du contrat dans un
l’élaboration et l’adoption desquelles ils ont participé, avant même délai raisonnable d’au plus un an, sans distinguer les membres des
leur publication ou leur notification, lors de la séance au cours de assemblées délibérantes des collectivités des autres tiers intéressés.
laquelle elles ont été adoptées. La simple connaissance de fait de ces Vous pourriez ainsi estimer qu’en l’absence de mesures de publi-
décisions suffit alors à déclencher le délai de recours, et la date de cette cité appropriées, les requérants disposaient d’un délai raisonnable
séance constitue dès lors le point de départ du délai de recours de droit d’un an à compter de la date à laquelle ils ont eu connaissance de la
commun de deux mois, à la condition qu’ils y aient été régulièrement conclusion du contrat,c’est-à-dire de son objet et des parties contrac-
convoqués (CE, 4 août 1905, Martin : Lebon ; CE, 24 mai 1995, tantes,pour présenter leur recours,et que cette date correspond à celle
n° 150360 et 153859, Ville de Meudon : Lebon). Les recours des de la séance du 13 novembre 2021 au cours de laquelle ils ont adopté
membres des assemblées délibérantes constituent ainsi l’une des dé- l’avenant n° 1 et autorisé le maire à le signer. Cette solution serait plus
sormais très rares hypothèses dans lesquelles la théorie de la connais- favorable pour les intéressés, dont le recours devant le tribunal serait
sance acquise subsiste. ainsi recevable.
Cette théorie s’appliquait encore récemment en matière contrac- Toutefois, la décision « Société Seateam aviation » n’exclut pas
tuelle, lorsque les tiers au contrat pouvaient attaquer par la voie du non plus qu’un sort différent soit réservé aux membres des assem-
recours pour excès de pouvoir les actes détachables de ce contrat. Il en blées délibérantes, sur lesquels elle ne se prononce pas expressément,
allait ainsi du recours présenté par un conseiller municipal contre les de sorte que la question reste à trancher.
décisions du maire de signer des avenants à une convention, dont il a Votre lecture des solutions jurisprudentielles que nous avons
été délibéré au cours d’une séance du conseil municipal (CE, 31 juill. mentionnées doit en outre être guidée par les finalités qu’elles pour-
2009, n° 296964 et 297318, Ville de Grenoble, Sté Gaz Electricité de suivent, et chercher, ainsi, le nécessaire équilibre entre d’une part, la
Grenoble : Lebon T. sur un autre point ; JCP A 2009, act. 1038 ; Dr. adm. garantie du droit au recours et, d’autre part, les impératifs de la sécu-
2009, comm. 150 ; Contrats-Marchés publ. 2009, comm. 331 ; RJEP rité juridique.
2010, comm. 13). Or, la théorie de la connaissance acquise, sur laquelle le Conseil
Certes, elle n’apparaît pas directement transposable en matière de d’État n’est pas revenu en ce qui concerne les membres des orga-
recours de plein contentieux en contestation de la validité du contrat, nismes collégiaux, vise justement, dans les cas où elle trouve à s’appli-
dans la mesure où les membres de l’assemblée délibérante contestent quer, à maintenir l’opposabilité des délais de recours, et donc à
alors le contrat lui-même, qui n’était pas signé et n’existait pas encore préserver la sécurité juridique, lorsque le défaut de publicité de l’acte
à la date de la séance au cours de laquelle la conclusion du contrat a été n’a pas été de nature à priver le requérant de son droit au recours,
décidée. puisqu’il en avait une connaissance suffisante pour le contester.
Pour autant, la connaissance indirecte d’un acte peut, dans cer- Il nous semble ainsi que le recours défini par la décision
tains cas, déclencher elle-même le délai de recours. Ainsi, lorsqu’un « Département de Tarn-et-Garonne » n’a pas nécessairement modi-
acte n’a fait l’objet d’aucune procédure d’information régulière, mais fié,de manière fondamentale,en ce qui concerne le délai de recours,le
que son existence est nécessairement impliquée par la publication, sort à réserver aux membres de l’organe délibérant d’une collectivité,
l’affichage ou la notification d’un acte ultérieur, le délai de recours qui décident de la conclusion du contrat et sont donc parfaitement
ouvert à son encontre est déclenché par la mesure d’information faite informés de ses éléments, et à l’égard desquels, de ce fait, les mesures
pour l’acte qui en révèle l’existence (CE, 25 juin 1954, n° 19781 et de publicité du contrat n’apparaissent pas déterminantes dans leur
19829, Sieurs Fabre et Mercier : Lebon. – CE, 10 oct. 1990, n° 97692, connaissance de l’acte.
min. chargé des Postes et Télécommunications c/ Grandone : Lebon T et Reste un élément qui pourrait vous faire hésiter à faire courir le
CE, 7 août 2008, n° 288408, Peter, concl. M. Emmanuel Glaser : JCP A délai de recours de droit commun de deux mois à compter de la séance
2008, act. 735). au cours de laquelle le conseil municipal a approuvé l’avenant et au-
Or,la théorie de la connaissance acquise peut être combinée avec la torisé le maire à le signer : l’acte attaqué n’avait pas encore d’existence
théorie de la connaissance indirecte, comme l’illustre d’ailleurs la juridique à cette date.
décision que nous avons précédemment citée Ville de Grenoble et Pour autant, même non signé, l’avenant était bien approuvé par le
Société Gaz Electricité de Grenoble, pour considérer que, lorsqu’un conseil municipal et l’accord de volonté entre les cocontractants
conseil municipal décide d’approuver un contrat et d’autoriser le s’était manifesté. En outre, l’inexistence de l’avenant ne privait pas les
maire à le signer, et indépendamment des mesures de publicité le cas membres du conseil municipal de la possibilité de saisir le juge du
échéant effectuées après la conclusion du contrat, le délai de recours contrat dès l’issue de la séance du 13 novembre 2021, puisqu’ils pou-

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vaient produire le contrat par la suite ou, le cas échéant, demander au qui régissent la passation des contrats de la commande publique. Si
juge du contrat d’en ordonner la production (CE, 27 oct. 1989, l’évolution du montant d’un marché de maîtrise d’œuvre est pos-
n° 70549, De Peretti : Lebon T.). sible, elle est toutefois encadrée par les dispositions de la loi n° 85-704
Le risque d’une limitation excessive du droit au recours des du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d’ouvrage publique et à ses
membres de l’assemblée délibérante contre un contrat conclu par la rapports avec la maîtrise d’œuvre privée (JO 13 juill. 1985) et des
collectivité, du fait des conditions que nous vous proposons de rete- articles 139 et 140 du décret n° 2016-360 du 25 mars 2016 relatif aux
nir,ne se manifesterait,finalement,que dans l’hypothèse d’un contrat marchés publics (JO 27 mars 2016) applicables au marché litigieux
effectivement signé plusieurs semaines, voire plusieurs mois après dont la procédure de passation a été engagée avant l’entrée en vigueur
que sa signature ait été autorisée. Or, nous ne pensons pas que ce cas du Code de la commande publique. Or, en l’espèce, alors que le prix
de figure doive déterminer la solution que vous allez être amenés à initial n’était pas annoncé comme un prix provisoire, la commune ne
arrêter, le principe d’un délai de deux mois courant à compter de la justifie pas des modifications apportées au programme des travaux,
date de la séance de l’assemblée délibérante n’excluant pas de poten- qui lui auraient permis de modifier le marché initial ainsi par suite
tielles réserves, telles que l’inopposabilité de ce délai en l’absence de que la rémunération du maître d’œuvre, alors que l’augmentation de
production par la collectivité du contrat signé malgré une demande cette rémunération excède le plafond de 50 % du montant du marché
du juge en ce sens.
initial autorisé. Elle aurait dû, dans ces conditions, engager une nou-
L’ensemble de ces éléments nous conduit ainsi à vous proposer de
velle procédure de publicité et de mise en concurrence, pour la
considérer que, malgré l’absence de mise en œuvre de mesures de
conclusion d’un nouveau marché.
publicité,Mme A.,M. C. et M. D. disposaient d’un délai de deux mois
à compter de la séance du conseil municipal du 13 novembre 2021, à Nous vous proposerons quoiqu’il en soit de rejeter les conclusions
laquelle ils ont eu connaissance de la conclusion de l’avenant n° 1 au de Mme A., M. C. et M. D. tendant à l’annulation de l’ordonnance
contrat de maîtrise d’œuvre, pour le contester. attaquée ainsi que de l’avenant n° 1 au marché de maîtrise d’œuvre
C’est par suite, selon nous, à bon droit que le président du tribunal relatif à l’aménagement des espaces extérieurs du pôle de santé.
administratif de Caen a regardé la requête introduite le 22 janvier Vous devrez, dans ces conditions, rejeter leurs demandes présen-
2022 comme tardive, et l’a rejetée comme manifestement irrecevable tées au titre de l’article L. 761-1 du Code de justice administrative, et
sur le fondement des dispositions du 4° de l’article R. 222-1 du Code pourrez mettre à leur charge le versement à la commune de Tilly-sur-
de justice administrative, étant précisé qu’il n’existait aucun doute Seulles d’une somme totale de 1 500 € sur le fondement de ces dispo-
sur les éléments factuels qui aurait pu être éclairé par un débat contra- sitions.
dictoire entre les parties. Et par ces motifs, nous concluons :
Vous n’aurez pas, dans ces conditions, à examiner l’argumenta- ‰ au rejet de la requête de Mme A., M. C. et M. D. ;
tion développée par les requérants, tendant à démontrer l’illégalité ‰ et à ce que soit mise à la charge des requérants le versement à la
affectant l’avenant en litige.
commune de Tilly-sur-Seulles d’une somme totale de 1 500 € au titre
La légalité de cet avenant, qui portait le montant initial du marché
de l’article L. 761-1 du Code de justice administrative.
de maîtrise d’œuvre de la somme de 6 900 € HT à celle de 16 890 €
HT, soit une augmentation de 145 %, posait pourtant question, il est Violette Rosemberg,
vrai, au regard des règles de transparence et de mise en concurrence rapporteure publique

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