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Juin 2022
Cette étude a été réalisée conjointement par la Direction de l’audiovisuel et la Direction des études,
des statistiques et de la prospective
Méthodologie ..................................................................................................................... 5
Synthèse ............................................................................................................................. 6
Les chiffres-clés de 2021 .................................................................................................. 9
IV. Le documentaire........................................................................................................ 41
A. Volume de production du documentaire .............................................................................. 41
B. Financement prévisionnel du documentaire ........................................................................ 41
C. Politique d’investissement des chaînes en documentaire ................................................... 43
D. Les thématiques de documentaires..................................................................................... 47
E. Les formats de documentaire .............................................................................................. 48
F. Le documentaire selon le coût horaire ................................................................................ 49
G. Les dépenses de production de documentaires .................................................................. 50
Les résultats relatifs à la production audiovisuelle 2021 concernent les œuvres qui ont obtenu un
premier soutien financier du CNC au cours de l’année 2021. En raison de l’effet calendaire, ils ne
reflètent pas totalement l’ensemble des productions réalisées pour les diffuseurs chaque année. En
effet, le dépôt des dossiers relevant des producteurs et devant, au maximum, intervenir un mois
avant la fin du tournage, les statistiques présentées dans ce bilan regroupent des œuvres à
différents stades de production. Certains dossiers sont déposés avant tournage (pour une diffusion
dans plusieurs mois) et d’autres après le début du tournage (pour une diffusion relativement proche).
Ces données sont en décalage avec les statistiques publiées par les diffuseurs ou par d’autres
organismes comme l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et
numérique).
Les compléments d’aide à la production qui peuvent être attribués après la première décision d’aide
sont comptabilisés de façon distincte dans les tableaux de financement par genre.
Pour la fiction, le documentaire, le spectacle vivant et le magazine, cette modification implique en
général une diminution de la part de financement assumée par les producteurs français ou, plus
ponctuellement, une évolution des devis totaux. Les valeurs de complément d’aides du CNC
affichées pour 2021 correspondent à du soutien demandé non encore versé au moment du bilan de
la production audiovisuelle aidée.
Pour l’animation, compte tenu de la durée de production de ces œuvres, les aides sont généralement
débloquées en plusieurs étapes. Les versements différés d’aide à la production d’animation sont
pris en compte dans le devis et figurent en complément des aides du CNC dans le tableau de
financement du genre. Cette méthodologie permet notamment d’afficher une représentation plus
précise de l’implication du CNC dans le financement des programmes d’animation. Par rapport aux
études publiées les années précédentes, l’ensemble des données relatives aux devis et coûts
horaires des œuvres d’animation est susceptible d’être modifié.
Les analyses portent sur la production aidée par le CNC dans l’année, genre par genre.
Il est rappelé que les pourcentages d’évolution sont calculés à partir des valeurs exactes.
Les évolutions calculées ici sont à mettre en regard de la crise sanitaire qui a largement impacté la
production audiovisuelle en 2020, notamment le documentaire et le spectacle vivant. L’arrêt des
tournages pendant près de 3 mois en 2020 a engendré un retard des productions qui ont été
repoussées, pour certaines, en 2021.
Un renforcement des aides du CNC en 2021 pour soutenir la production audiovisuelle face à
la crise sanitaire
En 2021, le CNC a soutenu la production de 4 548 heures de programmes audiovisuels français
pour un total des devis qui atteint 1,9 Md€. Ce volume progresse de 21,1 % par rapport à 2020,
année marquée par la crise sanitaire et l’arrêt des tournages, et de 7,0 % par rapport à 2019.
Toutefois, le nombre d’heures aidées en 2021 atteint un niveau plus faible que la moyenne annuelle
des dix dernières années (4 736 heures).
Le montant des aides allouées à la production de programmes audiovisuels en 2021 s’élève à
267,4 M€ (y compris compléments et aides à l’écriture), en hausse de 23,7 % par rapport à 2020 et
le plus haut niveau historique derrière 2017 (268,9 M€). Afin de rattraper le retard dans la production
audiovisuelle induit par la crise sanitaire et les mesures de restriction, qui ont conduit au décalage
des productions dans tous les genres, un plan de relance a été adopté par le CNC à l’automne 2020.
Ce plan de relance s’est décliné en différentes mesures destinées à stimuler la production
audiovisuelle afin que celle-ci puisse exercer un effet d’entraînement pour l’ensemble de la filière.
Ces mesures mises en application en 2021 ont permis d’une part le renforcement des enveloppes
budgétaires de dispositifs préexistants à la crise, tels que les avances à la production audiovisuelle
et les aides sélectives. D’autre part, la prise en compte d’œuvres livrées (PAD) a été accordée aux
producteurs dans le calcul du soutien automatique généré en 2021. Enfin, une majoration de la
mobilisation de soutien automatique à la production audiovisuelle (entre janvier et juin 2021) a
également été octroyée. L’ensemble de ces mesures a permis d’accompagner les entreprises de
production fragilisées par les surcoûts liés à la crise sanitaire, les retards de livraison et de diffusion
des œuvres, tout en favorisant la production d’œuvres nouvelles.
La fiction reste le genre le plus soutenu par le CNC avec 104,9 M€, devant le documentaire à
70,6 M€, l’animation à 61,3 M€, le spectacle vivant à 26,8 M€ et le magazine d’intérêt culturel à
3,8 M€.
Un niveau de production d’animation dans le cycle haut et des apports étrangers en nette
hausse
En 2021, le volume de production d’animation augmente de 21,0 % par rapport à 2020 à 357 heures
(+62 heures), soit un niveau supérieur au volume de production moyen de la décennie (315 heures).
La production d’animation est marquée par des cycles de production de 2 ou 3 ans, ce qui explique
généralement les variations annuelles des volumes comptabilisés ; 2021 est dans le cycle haut. Le
montant des devis augmente de 28,3 % en 2021 à 314,5 M€, soit un niveau record historique.
Bien qu’en léger recul, la part des dépenses de production des programmes d’animation en France
demeure à un niveau élevé à 80,7 %. Ce maintien des dépenses sur le territoire confirme l’impact
positif conjugué de la réforme du soutien à l’animation et du crédit d’impôt audiovisuel entrés en
vigueur en 2016.
L’apport horaire du CNC en animation s’établit à 162,2 K€, soit +17,2 % par rapport à 2020
(138,4 K€). L’animation est un genre qui s’exporte bien et même de mieux en mieux. La hausse des
apports étrangers dans le financement des productions d’animation française ne fait que confirmer
cette tendance. En 2021, nos partenaires étrangers apportent 91,2 M€, soit +31,9 % par rapport à
2020 et une multiplication par plus de 2 en 10 ans. Ils assument 29,0 % du total des devis, soit le
plus haut niveau depuis 2007 (30,3 %) et surtout un niveau bien supérieur à la moyenne annuelle
des dix dernières années (24,8 %).
1
Y compris compléments d’aide, aide à la préparation.
Les évolutions sont calculées par rapport à 2020.
Apport des diffuseurs dans le financement des programmes audiovisuels aidés (M€)
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 évol.21/20 (%)
fiction 467,5 500,9 483,85 462,5 535,97 491,5 534,4 583,7 511,9 644,5 +25,9
documentaire 223,3 243,0 204,28 209,7 204,57 195,3 189,2 168,2 157,9 167,0 +5,7
animation 49,7 58,0 46,71 43,3 61,50 63,7 48,1 49,1 51,7 67,6 +30,6
spectacle 32,5 35,9 42,44 46,0 42,26 42,8 43,0 32,5 28,7 40,9 +42,4
magazine 24,7 24,9 16,00 22,4 18,54 19,6 21,9 16,9 14,4 17,3 +20,5
total 797,6 862,6 793,28 784,0 862,84 812,9 836,6 850,3 764,7 937,2 +22,6
La mission principale du dispositif est d’accompagner les auteurs tout au long de la création de leur
projet, en favorisant différents types de collaboration artistique. En animation et en fiction, le montant
de ces aides est forfaitaire, et varie en fonction du format de l’œuvre et du type de collaboration
envisagé (de 7 500 € à 10 000 € pour une aide au concept, de 7 500 € à 30 000 € pour l’écriture, de
L’aide au concept (fiction/animation) vise à solidifier le concept du projet (sujet, arène -pour une
série-, personnages point de vue, thématiques).
L’aide à l’écriture (fiction/animation) vise d’une part à distinguer la qualité du projet et le travail déjà
accompli, et d’autre part à encourager son auteur à mener à bien et à retravailler le projet afin
d’aboutir à une version plus avancée.
L’aide à la réécriture (fiction/animation) vise à financer un retravail sur une version déjà avancée
qui pose aux auteurs principaux un certain nombre de problèmes à régler avant sa présentation au
marché. Ce forfait finance un travail collectif entre auteur(s) et collaborateur(s) – professionnel
expérimenté en matière d’écriture.
L’aide à la co-écriture de coproductions internationales de séries (fiction) vise à accompagner
l’écriture de séries de fiction qui ont vocation à devenir de futures coproductions et qui reposent sur
une collaboration d’auteurs de nationalités différentes.
L’aide à l’écriture et au développement (documentaire de création) soutient les auteurs dès
l’ébauche du projet et leur permet ensuite de trouver un producteur.
En 2021, l’aide au concept a été octroyée à 17 projets d’animation et 30 projets de fiction. L’aide à
l’écriture a accompagné 20 projets d’animation, en incluant les courts-métrages, pour un montant
moyen de 9 703 € par projet et 37 projets de fiction, pour un montant moyen de 26 824 € par projet.
Par ailleurs, 6 projets d’animation ont été aidés à la réécriture, pour un montant moyen de 7 917 €
par projet et 4 projets de fiction, pour un montant moyen de 15 000 € par projet.
En 2021, 48 projets de documentaire ont reçu une aide à l’écriture, pour un montant forfaitaire de
7 500 € par projet.
Les aides au développement et au pilote visent à soutenir les producteurs audiovisuels dans la
phase la plus risquée du développement du projet. L’aide contribue à financer les travaux créatifs
nécessaires permettant de présenter le projet à différents partenaires financiers et de convaincre les
diffuseurs de s’y engager. En fiction et en animation, l’aide peut notamment financer la fabrication
d’un teaser ou pilote.
En 2021, 46 projets d’animation ont été aidés au titre de l’aide au développement/pilote pour un
montant moyen par projet de 18 957 €. 8 projets de fiction ont reçu une aide au développement,
pour un montant moyen par projet de 15 000 €. 48 projets de documentaire ont bénéficié d’une aide
au développement pour un montant moyen de 13 083 € par soutien.
1Y compris les compléments d’aide, mais hors fonds d’aide à l’innovation audiovisuelle et aide sélective aux projets pour les nouveaux
médias.
fiction
animation fiction
37,5
20,3 39,2
animation
22,9
documentaire
documentaire
32,0
26,4
¹ Aides à la préparation + aides à la production.
Source : CNC.
Le montant total des aides à la préparation d’œuvres audiovisuelles s’élève à 9,5 M€ en 2021
(+10,3 % par rapport à 2020). Le nombre de projets aidés en 2021 augmente de 11,3 %. 453 projets
bénéficient d’une aide à la préparation, soit 46 projets de plus qu’en 2020, pour un montant moyen
par projet de 21 012 € (21 205 € par projet en moyenne en 2020). En 2021, les aides à la préparation
représentent 3,6 % de l’ensemble des subventions allouées par le CNC à la préparation et à la
production audiovisuelle (4,0% en 2019).
Les aides à la production attribuées en 2021 se répartissent (hors compléments) entre aides
automatiques (72,1 % en 2021), aides sélectives (15,2 %) et avances (12,7 %).
Le montant des avances versées en 2021 s’élève à 34,0 M€ dont 2,8 M€ concernent des dossiers
de 2020 et 0,4 M€ des dossiers de 2019.
Trois dossiers ont été aidés au premier comité (5 décembre 2021) pour un montant de 1,14 M€.
Netflix a commandé un projet d’animation et une série documentaire, Amazon Prime Vidéo a investi
dans une série de fiction. L’apport moyen sur ces trois projets s’établit à 67 % des devis.
En 2021, la commission d’aide aux vidéomusiques a été dotée d’un budget de 2,8 M€ et s’est réunie
10 fois. Elle a examiné 206 dossiers (+5 % par rapport à 2020) déposés par 141 structures de
production. 102 œuvres ont été soutenues (50 % des dossiers) pour un montant total de 2,61 M€
(+7 % par rapport à 2020). Le soutien du CNC représente en moyenne 36 % de leur budget.
D. Le crédit d’impôt
Le crédit d’impôt en matière audiovisuelle permet à une société de production, sous certaines
conditions, de déduire de son imposition certaines dépenses de production (dépenses dites
éligibles). Depuis le 1er janvier 2021, le crédit d’impôt audiovisuel est égal à 25 % des dépenses
éligibles pour les œuvres de fiction, d’animation et pour les documentaires (contre 20 % pour ce
genre auparavant), et à 10 % pour les adaptations audiovisuelles de spectacles, nouvellement
éligibles. Toutefois, le crédit d’impôt ne peut excéder 1 450 € par minute pour une œuvre
documentaire et une adaptation audiovisuelle de spectacle vivant et 3 000 € par minute pour une
œuvre d’animation. Pour les autres œuvres de fiction audiovisuelles, il existe depuis le 1 er janvier
2016 plusieurs plafonds allant de 1 250 € à 10 000 € la minute selon le coût de production par minute
de l’œuvre.
Les œuvres audiovisuelles de fiction produites dans le cadre d'une coproduction internationale dont
le coût de production est couvert au moins à hauteur de 30 % par des financements étrangers et
dont le coût de production est supérieur ou égal à 35 000 € par minute produite peuvent être
réalisées en langue étrangère. Dans ce cas, elles doivent faire l'objet d'une version livrée en langue
française.
En 2021, 2 138 heures de programmes audiovisuels correspondant à 784 projets obtiennent un
agrément provisoire au titre du crédit d’impôt (205 œuvres de fiction soit 1 145 heures, 529 œuvres
de documentaires soit 753 heures et 50 œuvres d’animation soit 239 heures). Pour rappel,
Le total des dépenses réalisées en France pour ces œuvres est estimé à 1,39 Md€.
Le crédit d’impôt en matière audiovisuelle permet de maintenir des emplois sur le territoire national
et d'éviter les délocalisations des tournages et des dépenses de post-production dans un contexte
de forte concurrence fiscale internationale.
Les projets de fiction agréés au crédit d’impôt audiovisuel en 2021 représentent 8 192 jours de
tournage en France. Les fictions bénéficiant du crédit d’impôt audiovisuel (CIA) réalisent 99 % de
leurs dépenses de tournage en France en 2021, contre 85,4 % pour l’ensemble des fictions en 2004
(année avant la mise en place du crédit d’impôt audiovisuel).
Sur l’ensemble des œuvres agréées au crédit d’impôt audiovisuel en 2021, le taux de dépenses
faites en France est de 95 %.
Ces taux s’expliquent par les aménagements successifs apportés au dispositif, destinés à renforcer
sa compétitivité face aux dispositifs étrangers.
En 2021, les aides à la promotion et à la vente à l’étranger enregistrent une baisse de 15% par
rapport à 2020. 2,2 M€ sont attribués au titre de l’aide à la promotion et à la vente à l’étranger (2,6 M€
en 2020). Les aides baissent de 5% pour l’animation (811 K€ en 2021, contre 851 K€ en 2020), de
4% pour le documentaire (629 K€ en 2021, contre 654 K€ en 2020) et de 12% pour la fiction (665 K€
en 2021, contre 756K€ en 2020).
En 2021, l’animation est le genre le plus soutenu et capte 36 % des aides à la promotion et à la
vente à l’étranger (33 % en 2020). La fiction est le deuxième genre le plus aidé et atteint 30% des
aides (29% en 2021) soit une augmentation de 1 point. La part du documentaire représente 28%
des aides (25% en 2020).
Le Fonds XN poursuit ainsi des objectifs artistiques exigeants mais entend également favoriser la
structuration de cette industrie émergente. Ainsi, les entreprises de production ont la possibilité
d’explorer tous les modèles de financement et de distribution qui permettent de dessiner les contours
de ce nouveau marché.
Le Fonds XN reconduit les mêmes modalités de fonctionnement que l’ancien Fonds Nouveaux
Médias. Il est ouvert aux auteurs et aux producteurs, et peut intervenir sur toutes les phases de
réalisation d’un projet, en écriture, en développement et en production.
En 2021, 62 aides ont été octroyées pour un montant global de 2.5 M€. Le nombre de projets
soutenus est en légère baisse, ainsi que le montant total investi, faisant suite à un soutien
exceptionnel accordé par le CNC l’année précédente à ce secteur très impacté par la crise sanitaire.
L’année 2021 se positionne comme une année de transition vers certains nouveaux modèles de
projets, notamment vers les expositions immersives.
Les œuvres en réalité virtuelle restent majoritaires (57 % des projets soutenus) mais nous observons
un progrès des autres formes de création dédiées aux réalités étendues (AR, Installations
immersives hors casques …) qui représentent près de 23% des soutiens de la commission 2021.
Aides à l’écriture
L’aide à l’écriture est attribuée directement aux auteurs et vise à accompagner le premier travail de
conception et d’écriture du projet. Le montant moyen accordé est de 8 306 € (- 7%). 17 aides aux
auteurs ont été accordées en 2021 (-11%).
Depuis sa création, le fonds Images de la diversité a soutenu plus de 1 800 œuvres de tous secteurs,
genres et formats confondus pour 39 M€. Quatre commissions se sont tenues en 2021 permettant
l’examen de 321 demandes et le soutien de 89 projets ou œuvres, totalisant plus de 1,7 M€. Sur les
156 demandes reçues pour des œuvres audiovisuelles, le fonds a apporté son soutien à 47 œuvres
pour un montant de 749 K€.
L’actuelle génération de convention, courant sur les années 2020-2022, concerne 33 collectivités
territoriales : 17 régions et DROM (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne,
Centre-Val de Loire, Corse, Grand Est, Guadeloupe, Guyane, Hauts-de-France, Ile-de-France,
Martinique, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte
d’Azur, La Réunion), 10 départements (Alpes-Maritimes, Charente, Charente-Maritime, Dordogne,
Drôme, Gironde, Haute-Savoie, Landes, Lot-et-Garonne, Seine-Saint-Denis), 4 agglomérations et
métropoles (Eurométropole de Strasbourg, Agglomération de Valence Romans, Toulouse
Métropole, Bordeaux Métropole) et deux communes (Paris, Bordeaux).
(heures) (K€)
1 200 1 400,0
1 232,4
1 189,2
1 000 1 052,3 1 082,0 1 200,0
958,5 992,4 963,3
935,5 932,3 919,5 1 000,0
800
958,3 800,0
869,5 909,5 868,6 886,2
859,3 826,5 855,9 851,9
600 800,8
600,0
400
400,0
200 200,0
768 782 748 743 897 871 995 1 040 930 1 281
0 0,0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
volume coût horaire coût horaire (hors feuilletons quotidiens)
Source : CNC.
B. Financement de la fiction
En 2021, les financements français pour la fiction (1 018,4 M€) augmentent de 33,1 % par rapport à
2020 et les financements étrangers (72,4 M€) sont en hausse de 23,0 %. Ils atteignent leur plus haut
niveau depuis 2000 (première année des statistiques détaillées). Cette hausse résulte, d’une part,
La part des diffuseurs atteint en 2021 son plus bas niveau depuis 2000 (première année des
statistiques détaillées). Cette part est en recul constant depuis 2015 et elle s’accompagne d’une
hausse de la part des producteurs qui passe de 9,0 % en 2015 à 19,1 % en 2021.
autres autres
étranger 3,5 producteurs étranger 5,9 producteurs
7,1 français 6,6 français
17,9 19,1
CNC¹
9,4 CNC¹
9,3
diffuseurs diffuseurs
62,1 59,1
1
Y compris les compléments d’aides.
Source : CNC.
En 2021, la part des apports étrangers dans le financement de la fiction recule de 0,5 point par
rapport à 2020 à 6,6 %. Les apports en coproduction diminuent de 32,5 % à 26,9 M€, en raison d’un
montant exceptionnel concernant la superproduction européenne le Tour du monde en 80 jours en
2020. Les préventes (y compris minimums garantis) établissent au contraire un nouveau record à
45,5 M€ (19,0 M€ en 2020). Le volume horaire total des programmes bénéficiant d’un financement
étranger augmente de 40,3 %. 697 heures de fiction sont financées avec des partenaires étrangers
en 2021, soit 54,4 % du volume horaire total de fiction (497 heures, soit 53,4 % en 2020). En 2021,
687 heures d’œuvres majoritaires françaises sont produites avec un apport étranger de 61,1 M€
(18,0 M€ d’apports en coproduction et 43,1 M€ de préventes - y compris minimums garantis) et
10 heures de programmes minoritaires français ont bénéficié d’un apport étranger de 11,3 M€
(8,9 M€ d’apports en coproduction et 2,4 M€ de préventes - y compris minimums garantis). Pour
rappel, en 2020, 486 heures d’œuvres majoritaires françaises avaient été produites avec un apport
étranger de 29,3 M€ (16,9 M€ d’apports en coproduction et 12,4 M€ de préventes - y compris
minimums garantis) et 10 heures de programmes minoritaires français avaient bénéficié d’un apport
étranger de 29,5 M€ (22,9 M€ d’apports en coproduction et 6,6 M€ de préventes - y compris
minimums garantis).
Les apports étrangers se concentrent sur un nombre limité de programmes et de territoires. En
termes de territoires, cinq pays (Belgique, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Allemagne, Japon)
représentent près de 85 % des apports étrangers en 2021. En termes de programmes, les dix
premiers titres totalisent en 2021 plus de 70 % des apports étrangers totaux (plus de 80 % du
montant des préventes et près de 90 % des apports en coproduction). Plusieurs séries, diverses en
termes de genres et de publics, démontrent leur attractivité à l’international avec des préventes ou
des apports en coproduction élevés telle que la Jeune Fille et la nuit, nouvelle coproduction de
l’Alliance (France Télévisions, RAI, ZDF), la série biographique Bardot, l’adaptation du manga
japonais les Gouttes de Dieu, la deuxième saison de HPI après le succès international de la première
saison, la nouvelle création originale de Canal+ Marie-Antoinette ou la deuxième saison de la série
de france.tv Parlement.
En 2021, les chaînes du groupe France Télévisions participent à la production de 576 heures de
fiction (+17,1 % par rapport à 2020) dont 567 en tant que premiers diffuseurs (+18,3 %), pour un
apport total de 308,6 M€ (+12,7 %). France Télévisions représente ainsi 47,9 % des investissements
totaux des diffuseurs dans la production de fiction en 2021 (53,5 % en 2020). Le groupe apporte
541,7 K€ par heure de fiction initiée (-4,8 %). Son taux de couverture des devis en tant que premier
diffuseur s’établit à 61,3 % (-0,2 point). Le volume de fiction initiée par France Télévisions est
composé à 77,6 % de séries (75,4 % en 2020), soit 44 séries. Le groupe commande notamment la
nouvelle série Vortex (6x52’ - Quad Drama) et les Particules élémentaires (2x60’ - Incognita
Télévision, Storia Télévision). Les feuilletons représentent 41,3 % du volume de fiction initiée par le
groupe (40,2 % en 2020). Les investissements en fiction destinée aux services numériques du
groupe ont quasiment doublé chaque année entre 2017 et 2021 et représentent 4,5 % des apports
totaux du groupe à la fiction en 2021.
En 2021, le groupe TF1 apporte 193,2 M€ (+23,9 % par rapport à 2020) à la production de
443 heures de fiction, toutes en tant que premier diffuseur (+41,4 %). En plus des conséquences de
la crise sur la production, l’augmentation du volume de fiction commandée par le groupe s’explique
essentiellement par la progression du volume des feuilletons (notamment première année complète
d’Ici tout commence). Le groupe représente 30,0 % des investissements totaux des diffuseurs dans
la production de fiction en 2021 (30,5 % en 2020). Il couvre 60,3 % des devis de ses programmes
(-2,3 points). Son apport horaire moyen s’établit à 436,2 K€ en 2021 (-12,0 %). La baisse de l’apport
horaire moyen du groupe était observée avant l’arrivée des feuilletons quotidiens, elle s’est
accélérée avec leur arrivée. Le volume de fiction commandée par le groupe TF1 est composé à
93,6 % de séries (89,3 % en 2020), soit 21 séries. Il initie notamment la nouvelle série Syndrome E
(6x52’ - Escazal Films) et le Colosse aux pieds d’argile (2x52’ - Make It Happen Studio). Les
feuilletons représentent 70,3 % du volume de fiction commandée par le groupe (62,7 % en 2020).
En 2021, le groupe Canal+ investit 50,1 M€, en totalité pour la chaîne Canal+ (19,6 M€, en quasi-
totalité pour la chaîne Canal+, en 2020), dans la production de 50 heures de fiction, toutes en tant
que premier diffuseur (25 heures en 2020). La contribution du groupe à la production de fiction est
équivalente, en volume horaire et en investissements, à la moyenne annuelle des dix dernières
années (50 heures pour 47,6 M€). En 2021, son apport horaire s’établit à 992,9 K€ (793,6 K€ en
2020). Le groupe Canal+ finance ses programmes à hauteur de 47,2 % des devis (68,0 % en 2020).
En volume horaire, les séries représentent 96,5 % des programmes initiés par le groupe (92,9 % en
2020). Le groupe commande notamment les nouvelles séries Toutes ces choses qu'on ne s'est pas
dites (10x30’ - Toutes ces choses) et Infiniti (6x52’ - Empreinte Digitale).
En 2021, le groupe M6 finance 109 heures de fiction, toutes en tant que premier diffuseur, pour un
investissement de 44,3 M€ (50 heures pour 25,9 M€ en 2020) dont 10,9 M€ sur des fictions de
première partie de soirée hors déclinaisons des séries d’avant-soirée (10,5 M€ en 2020). Le groupe
M6 finance ses devis de fiction à 68,6 % (71,3 % en 2020). Son apport horaire moyen s’établit à
405,0 K€ (-22,4 %). En volume horaire, les séries représentent 95,5 % des fictions commandées par
le groupe (81,6 % en 2020). En 2021, les séries de format court, qui expliquent la quasi-totalité de
l’augmentation du volume et de l’investissement du groupe dans la fiction, constituent 87,6 % de ce
volume (71,1 % en 2020). Le groupe commande notamment la nouvelle série la Cour des grands
En 2021, Arte France participe à la production de 53 heures de fiction, toutes en tant que premier
diffuseur (+55,0 % par rapport à 2020), pour un apport total de 29,6 M€ (+31,9 %). En moyenne,
Arte investit 553,6 K€ par heure de fiction soutenue par le CNC (-14,9 %). En tant que premier
diffuseur, la chaîne finance ses programmes à hauteur de 53,7 % (+1,3 point). Le volume de fiction
commandée par Arte est composé à 81,4 % de séries (82,6 % en 2020). La chaîne commande
notamment la 2e saison de la série En thérapie (35x26’ - Les Films du Poisson) et la nouvelle série
les Papillons noirs (6x52’ - GMT Productions).
En 2021, le groupe Orange commande 39 heures de fiction, toutes en tant que premier diffuseur
(28 heures en 2020), pour un investissement de 12,6 M€ (+0,5 %). Orange commande
huit séries pour OCS dont Toutouyoutou (10x26’ - Ex Nihilo).
En 2021, les séries composent 86,3 % du volume de fiction aidée par le CNC (+4,4 points par rapport
à 2020), contre 13,7 % pour l’ensemble de la production unitaire, y compris les collections et courts
métrages. Les feuilletons constituent le premier format de fiction avec 42,6 % du volume total
(41,9 % en 2020), devant les séries de 52 minutes, les séries de format court, les séries de
26 minutes, les unitaires et les collections.
unitaires unitaires
8,3 7,4 collections
collections
9,6 6,3
séries de séries de
format format
feuilletons* court feuilletons* court
41,9 8,6 42,6 12,2
séries de séries de
26 mn 26 minutes
7,9
séries de 5,6 séries de
52 mn 52 minutes
25,7 23,5
* Quelle que soit la durée par épisode.
Source : CNC.
En 2021, le volume d’unitaires et collections augmente de 5,2 % par rapport à 2020 à 175 heures.
France Télévisions en est le principal commanditaire (127 heures, contre 117 en 2020) devant le
groupe TF1 (28 heures, contre 33 en 2020) et Arte (10 heures, contre 6 en 2020). Cette catégorie
est composée de :
81 heures de collections (-9,6 %). Deux groupes commandent des fictions de ce format :
France Télévisions, qui présente un volume en baisse (65 heures, contre 76 heures en
2020), poursuit notamment la collection Meurtres à…, et le groupe TF1, qui affiche un volume
en augmentation (16 heures, contre 13 heures en 2020).
En 2021, la production des séries augmente de 45,1 % par rapport à 2020 à 1 105 heures
(761 heures en 2020). France Télévisions est le principal commanditaire de séries (440 heures,
contre 361 heures en 2020), devant le groupe TF1 (415 heures, contre 280 heures en 2020) et le
groupe M6 (105 heures, contre 40 heures en 2020). Cette catégorie se décompose de la manière
suivante :
301 heures de séries de 52 minutes (+26,0 %). Le volume augmente notamment pour le
groupe TF1 (+20,0 %), France Télévisions (+9,8 %) et le groupe Canal+ (19 heures, contre
7 heures en 2020). En 2021, France Télévisions (125 heures) est le groupe qui commande
le plus de fictions de cette catégorie devant le groupe TF1 (100 heures).
157 heures de séries de format court (+95,1 %). La croissance du volume s’explique
essentiellement par la progression des commandes du groupe M6 (96 heures, contre
35 heures en 2020) et de France Télévisions (+41,5 %). M6 est le groupe qui commande le
plus de séries de format court (61,2 % des heures totales de fiction de ce format).
102 heures de séries de 26 minutes (+93,7 %). Le volume des séries de ce format
progresse notamment pour France Télévisions (+56,9 %), le groupe Canal+ (22 heures,
contre 9 heures en 2020) et Arte (18 heures, contre 5 heures en 2020). France Télévisions
est le principal commanditaire de séries de 26 minutes (essentiellement pour ses antennes
non linéaires) devant le groupe Canal+ et Orange.
En 2021, le coût horaire de la fiction s’établit en moyenne à 1 593,6 K€ pour les séries de
52 minutes, 1 414,9 K€ pour les collections, 1 390,6 K€ pour les unitaires, 862,8 K€ pour les séries
de 26 minutes, 396,8 K€ pour les feuilletons et 385,8 K€ pour les séries de format court. Il atteint en
moyenne 1 401,8 K€ pour les unitaires et collections, contre 764,7 K€ pour l’ensemble des séries.
En 2021, 36,3 % des heures aidées ont un coût horaire moyen supérieur à 900 K€. Cette part recule
sur la période. L’essor des feuilletons quotidiens ces dernières années entraîne une modification de
la structure des heures selon le coût horaire, près des deux tiers de ces programmes dégageant un
coût horaire moyen entre 300 K€ et 500 K€.
100%
Source : CNC.
Les rémunérations représentent le premier poste de dépenses des producteurs de fiction (56,6 %
du total en 2021), devant les frais de tournage (35,4 %) et les frais techniques (8,0 %). Le poids des
rémunérations est en recul continu au cours des six dernières années.
Depuis 2012, les frais de tournage progressent de 79,1 % (+170,1 M€). Cette hausse est portée par
celle des frais généraux (+114,1 %, soit +47,6 M€), le transport (+76,7 %, soit +46,3 M€) et les
décors et costumes (+72,7 %, soit +40,9 M€).
100%
32,3 32,1 32,7 31,7 31,4 32,3 33,5 34,3 35,1 35,4
75%
9,0 8,6 8,6 8,4 8,9 8,6 8,3 8,1 7,5 8,0
50%
58,7 59,3 58,7 59,9 59,7 59,1 58,2 57,6 57,4 56,6
25%
0%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
¹ Rémunérations : droits artistiques + personnel + interprétation + charges sociales ; technique : moyens techniques, laboratoires ;
tournage : décors et costumes + transport, défraiement, régie + assurance, divers + frais généraux + imprévus.
Source : CNC.
En 2021, les dépenses en France augmentent de 37,3 % par rapport à 2020 alors que les dépenses
à l’étranger sont en baisse de 25,5 %. Le recul des dépenses à l’étranger est lié notamment à la
production, en 2020, de la série internationale le Tour du monde en 80 jours, tournée quasi
intégralement à l’étranger. En 2021, les dépenses en France représentent 95,6 % des dépenses
totales (92,1 % en 2020).
75%
25%
0%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
France étranger
Source : CNC.
En 2021, le montant des devis et le coût horaire des programmes d’animation atteignent leur plus
haut niveau historique. Les devis augmentent de 28,3 % par rapport à 2020 à 314,5 M€, soit un
niveau supérieur à la moyenne des dix dernières années (228,6 M€). En parallèle, le coût horaire
de l’animation atteint 879,9 K€ (+6,1 % par rapport à 2020). Entre 2012 et 2021, le coût horaire
moyen des programmes d’animation s’établit à 726,3 K€. En 2021, l’apport horaire moyen du CNC
(compléments d’aides inclus) s’établit à 162,2 K€ (138,4 K€ en 2020).
(heures) (K€)
400 879,9 1 000,0
805,2 829,7 900,0
761,9 726,7 800,0
300 654,3 684,8 660,1
609,2 633,7 700,0
600,0
200 388 500,0
353 357
298 326 400,0
285 289 295 295
260 300,0
100
200,0
100,0
0 0,0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
volume coût horaire
Source : CNC.
B. Financement de l’animation
a. Les financements français
La structure du financement reste stable et évolue peu sur les 15 dernières années.
producteurs producteurs
français français
étranger étranger 21,4
23,7
28,2 29,0
autres diffuseurs
autres
10,3 diffuseurs 21,5
9,6
21,1
CNC¹ CNC¹
16,7 18,4
1
Y compris les compléments d’aides.
Source : CNC.
En 2021, la part des apports étrangers dans le financement des programmes d’animation s’élève à
29,0 % (28,2 % en 2020). Les financements étrangers, qui atteignent leur plus haut niveau depuis
En 2021, le groupe France Télévisions, premier financeur du genre, initie 37,5 % du volume horaire
total d’animation mis en production (54,3 % en 2020) et apporte 39,8 % des investissements de
l’ensemble des chaînes (53,6 % en 2020). Il participe à la production de 139 heures d’animation (-
21,9 % par rapport à 2020) dont 134 en tant que premier diffuseur (-16,4 %). Le volume d’heures
initiées par le groupe se situe ainsi au niveau de la moyenne annuelle des dix dernières années.
Son apport total s’établit à 26,9 M€ (-3,1 %) et son apport horaire en tant que premier diffuseur à
199,5 K€ (+16,5 %). Le coût horaire moyen des programmes d’animation que le groupe initie atteint
un record, à 915,7 K€ (+12,5 %). En 2021, France Télévisions initie la production de
24 séries d’animation dont Anna et ses amis (78x7’ - Superprod) et The Coop Troop (52x11’ -
Technicolor Animation Productions).
En 2021, la contribution du groupe TF1 pour l’animation s’établit à 9,6 M€ (+1,3 % par rapport à
2020) pour 69 heures de programmes (+11,6 %) dont 60 en tant que premier diffuseur (stable). Le
groupe apporte en moyenne 157,6 K€ par heure d’animation initiée (-0,5 %) dont le coût horaire
En 2021, l’apport du groupe M6 dans l’animation s’élève à 9,1 M€ (+51,0 % par rapport à 2020)
pour 78 heures de programmes (+31,2 %) dont 59 en tant que premier diffuseur (+50,6 %). Le
volume d’animation initiée par le groupe est identique au volume annuel moyen de commande
cumulé du groupe M6 et de l’ex-pôle jeunesse du groupe Lagardère (intégré au groupe M6 en
septembre 2019) au cours des dix dernières années. Le groupe apporte en moyenne 115,2 K€ par
heure d’animation initiée (-12,0 %). Le coût horaire moyen de ses programmes s’établit à 782,9 K€
(-10,1 %). Le groupe M6 initie six séries dont Shaker Monster (52x11’ - GO-N Productions).
En 2021, Netflix commande la série Trico (78x7’ - Xilam Animation). Il s’agit du premier projet
d’animation bénéficiaire du fonds sélectif plateforme (FSP), mis en place par le CNC en 2021.
séries de séries de
11 à 13 11 à 13
minutes minutes
56,8 63,3
Source : CNC.
Les programmes français d’animation se déclinent majoritairement en séries (346 heures sur 357
en 2021). En 2021, le volume horaire des séries de moins de 8 minutes (+42,5 % à 88 heures) et
des séries de 11 à 13 minutes (+34,8 % à 226 heures) est en hausse par rapport à 2020, alors que
le volume des séries de 23 à 26 minutes (-47,9 % à 31 heures) diminue. Le coût horaire de
l’animation s’établit à 827,9 K€ pour les séries de 11 à 13 minutes (+1,9 % par rapport à 2020), à
400
39
40 11 3 31
300
91 28 19 31 60
80
70 229
200 206 226
91 171 161
160 165
113 168
100
125 119 105 105 88
65 75 85 85 62
0 2 9 2 1 2 2 4 2 2 12
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
0%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Source : CNC.
En 2021, les dépenses techniques (moyens techniques, frais de laboratoires) augmentent de 34,1 %
par rapport à 2020, les dépenses de rémunération (droits artistiques, personnel, interprétation,
charges sociales) sont en hausse de 19,2 % et les autres dépenses (décors et costumes, transport,
défraiement, régie, assurance, divers, frais généraux, imprévus) progressent de 37,5 %.
75%
32,2 39,8 38,8 33,5 42,5 40,2
40,9 40,2 43,9 42,0
50%
0%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
¹ Rémunérations : droits artistiques + personnel + interprétation + charges sociales ; technique : moyens techniques, laboratoires ;
autres : décors et costumes + transport, défraiement, régie + assurance, divers + frais généraux + imprévus.
Source : CNC.
En 2021, les dépenses augmentent de 25,8 % en France par rapport à 2020 et de 39,8 % à
l’étranger. La progression des dépenses à l’étranger est liée principalement à l’augmentation des
dépenses de rémunération. La part des dépenses de production des programmes d’animation en
France est en recul pour la troisième année consécutive. Elle s’établit à 80,7 % en 2021 (82,2 % en
2020).
100%
20,2 19,4 15,6 13,6 15,5 17,8 19,3
24,1 25,6 25,4
75%
50%
79,8 80,6 84,4 86,4 84,5 82,2 80,7
75,9 74,4 74,6
25%
0%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
France étranger
Source : CNC.
(heures) (K€)
3 500 250,0
200,2 197,0
3 000 185,0
179,9 175,4 181,9 200,0
158,3 165,0
2 500 149,9 153,9
2 000 150,0
0 0,0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
volume coût horaire
Source : CNC.
En 2021, les devis des documentaires progressent légèrement moins rapidement que le volume
horaire, à 368,2 M€ (+5,1 %). Par conséquent, le coût horaire moyen recule de 1,6 % à 197,0 K€,
mais constitue le deuxième plus haut niveau depuis 1994 (224,9 K€) après celui constaté en 2020
(200,2 K€). Entre 2012 et 2021, le coût horaire moyen des programmes documentaires s’élève ainsi
à 171,9 K€ et augmente de 3,1 % par an en moyenne sur la décennie.
Les subventions versées par le CNC aux producteurs français de documentaires s’élèvent à 68,3 M€
(+1,6 % par rapport à 2020). L’apport horaire du CNC, en hausse constante depuis 2012, connait
pour la première fois une légère baisse en atteignant 36,6 K€ en 2021 (-4,8 % par rapport à 2020).
L’apport horaire du CNC en 2020 était au plus haut, notamment en raison de la mise en place des
mesures d’urgences dues à la crise sanitaire.
Les financements français couvrent 93,5 % des devis des programmes documentaires aidés par le
CNC en 2021 (92,2 % en 2020).
étranger étranger
producteurs
7,8 producteurs 6,5
autres autres français
français
12,2 12,5 17,1
15,7
CNC1 CNC1
19,2 18,5
diffuseurs diffuseurs
45,1 45,4
1
Y compris les compléments d’aide.
Source : CNC.
En 2021, les investissements des chaînes publiques (Groupe France Télévisions et Arte France)
représentent 73,8 % des investissements de l’ensemble des chaînes dans le documentaire (70,7 %
en 2020).
En 2021, le groupe France Télévisions (chaînes linéaires et services en ligne) augmente son
volume de commandes de documentaires à 858 heures (+7,3 %) dont 800 en tant que premier
diffuseur (+6,8 %). Les apports financiers du groupe dans le genre augmentent à 84,7 M€ (+3,5 %).
En 2021, France Télévisions initie 42,8 % du volume horaire total de documentaires mis en
production (stable par rapport à 2020) et apporte 50,7 % des investissements de l’ensemble des
chaînes dans le genre (51,8 % en 2020).
En termes d’investissements, France 2 est la chaîne du groupe qui a le plus investi en 2021 avec
20,4 M€, en progression de 13,4 %. France 2 investit en moyenne 196,3 K€ par heure en tant que
premier diffuseur, un montant en hausse de 2,4 % par rapport à 2020. Le volume total de
En 2021, les antennes régionales de France 3 investissent 10,5 M€ dans 232 heures de
programmes documentaires, dont 210 en tant que premiers diffuseurs (9,0 M€ dans 202 heures,
dont 182 en tant que premiers diffuseurs en 2020). En moyenne, les investissements des antennes
régionales de France 3 progressent de 16,7 % entre 2020 et 2021. A 48,7 K€ en moyenne (48,2 K€
en 2020), l’apport horaire moyen des antennes régionales de France 3 reste très en deçà de celui
du groupe France Télévisions au global (67,0 K€). France 3 Bourgogne investit notamment dans la
Malédiction de l’Yonne (8 x 35’ – Agence Méditerranéenne de Développement Audiovisuel) et
France 3 Hauts de France dans Alexandre Dumas, un homme en colère (52’ – Camera Lucida).
France 3 s’implique dans 138 heures de documentaires au total, dont 127 en tant que premier
diffuseur (142 heures dont 134 en tant que premier diffuseur en 2020). Les investissements de la
chaîne diminuent de 8,1 %, à 19,2 M€. En 2021, France 3 assure 7,5 % des commandes de
documentaires (8,4 % en 2020) et 11,8 % des financements des diffuseurs consacrés au genre (13,6
% en 2020). Le coût horaire moyen s’élève à 226,3 K€ en 2021, soit le plus faible niveau de la
décennie après 2014 (225,5 K€). En 2021, la chaîne finance notamment des unitaires tels que Une
journée particulière – juillet 1942, la Rafle du Vel d’Hiv (90’ – Roche Productions) et le Siècle des
couturières (90’ – Eléphant Adventures).
France.tv est le premier diffuseur en ligne en 2021 en termes de montant total investi avec 1,8 M€,
un montant multiplié par deux depuis 2020 (0,9 M€). Il finance 28 heures de programmes, la totalité
en tant que premier diffuseur. France.tv finance notamment les web-séries documentaires Revenge
(5x12’ – Zed Zooethnological Documentarie) et la Grande Explication (10x50’ – Institut National de
l’Audiovisuel).
Arte France (hors Arte.tv) investit au total dans 277 heures de documentaires dont 271 en tant que
premier diffuseur, soit 52 heures de plus qu’en 2020. Sa participation financière s’élève en 2021 à
38,2 M€, en progression par rapport à 2020 (29,5 M€). En 2021, le coût horaire moyen des
documentaires financés par la chaîne s’élève à 342,1 K€, contre 326,4 K€ en 2020. Arte est à
l’initiative de 15,9 % des heures de documentaires aidées en 2021 et de 23,3 % de l’ensemble des
apports des diffuseurs dans le genre (respectivement 13,7 % et 19,1 % en 2020). La chaîne investit
en 2021 dans Des femmes au service du Reich (90’ – Hauteville Productions) et Le Vatican et les
femmes (90’ –Cinéphage).
Arte.tv investit 0,4 M€ dans 6 heures de programmes, la totalité en tant que premier diffuseur
(5 heures, toutes en tant que premier diffuseur en 2020). Elle contribue à deux mini-
séries documentaires : les Idées larges (14x24’ – Upian.com) et Dead Zone : le retour du vivant
(6x6’ – Squaw) et à un unitaire It’s Yours, the story of Hip Hop and Internet (54’ - Kidam).
En 2021, le groupe Canal+ participe au financement de 224 heures (218 heures en 2020) dont
217 heures en tant que premier diffuseur (202 heures en 2020). Sur la décennie, le volume horaire
total est divisé par 2,2 (498 heures en 2012), notamment en raison de l’arrêt des commandes des
chaînes Planète+ A&E et Planète+ Thalassa. La participation financière du groupe s’élève à 14,8 M€
en 2021, un montant en progression par rapport à 2020 (12,6 M€).
Le groupe TF1 investit en 2021 4,8 M€ dans 125 heures de programmes, dont 102 en tant que
premier diffuseur (4,5 M€ pour 108 heures, dont 69 en tant que premier diffuseur en 2020).
Le volume horaire de documentaires financés par la chaîne TF1 recule de 36,4 % à 21 heures en
2021, toutes en tant que premier diffuseur (34 en 2020). Les apports de la chaîne diminuent de
32,8 % à 2,1 M€, soit 1,3 % des investissements de l’ensemble des chaînes nationales gratuites en
2021 (2,1 % en 2020). TF1 investit dans Familles de criminels (56’ – Les Productions du moment)
et Prostitution : ados en danger (52’ – Elephant Adventures).
Le volume d’heures de documentaires financé par Histoire baisse de 14,7 % par rapport à 2020 à
38 heures, malgré des investissements en progression de 8,3 % à 0,7 M€.
Le volume d’heures de documentaires financés par Ushuaïa TV est multiplié par plus de deux à 59
heures, 44 heures en tant que premier diffuseur (27 heures, dont 15 en tant que premier diffuseur
en 2020). Ses investissements sont également en hausse à 1,2 M€, soit une progression de 177,8 %
par rapport à 2020. La chaîne investit en 2021 notamment dans la série documentaire le Cœur de
l’Océan (4x52’ – Les Gens Bien Production) et l’unitaire les Avocats de la Terre (60’ – TV Presse
Productions).
Le groupe M6 finance un total de 53 heures de documentaires (46 heures en 2020), dont 52 heures
en tant que premier diffuseur (42 heures en 2020). Les investissements du groupe dans le genre
progressent de 42,6 % pour s’établir à 5,5 M€ (3,9 M€ en 2020).
En 2021, M6 participe au financement de 33 heures de documentaire aidé, toutes en tant que
premier diffuseur (23 heures toutes en tant que premier diffuseur en 2020). Les investissements de
la chaîne progressent de 52,9 % à 4,3 M€. En 2021, M6 finance 58,2 % des devis de production de
ses documentaires (52,3 % en 2020). Parmi les documentaires commandés par la chaîne figurent
notamment l’unitaire la Face Cachée de l’Ecologie (100’ – Ligne de Front), La Grande Histoire du
Petit Nicolas (55’ – C. Productions) et Taïwan, l’île assiégée par le géant chinois (51’ – Premières
Lignes Télévision).
Le groupe Mediawan Thematics investit au total dans 28 heures de documentaires dont 15 en tant
que premier diffuseur en 2021, contre 52 heures dont 31 en tant que premier diffuseur en 2020. Sa
participation financière s’élève en 2021 à 0,7 M€, en baisse de 20,3 % par rapport à 2020. Le coût
horaire moyen des documentaires financés par le groupe recule de 17,2 %, à 119,0 K€.
Au sein du groupe, Toute l’histoire commande le plus d’heures de documentaires : 19 heures en
2021 dont 6 en tant que premier diffuseur (33 heures dont 14 en tant que premier diffuseur en 2020),
avec une participation financière de 0,3 M€ (-40,1 %).
La chaîne OCS est l’unique chaîne du groupe Orange à investir dans des documentaires en 2021.
OCS investit à hauteur de 0,5 M€ (+91,0 % par rapport à 2020) pour un volume de 15 heures
(8 heures en 2020), toutes en tant que premier diffuseur (8 heures en 2020).
En 2021, ViàVosges est la plus active des chaînes locales dans le financement des œuvres de
documentaire audiovisuel. Ses investissements augmentent de 25,6 % à 0,4 M€, pour un volume
horaire total en progression de 25,7 % (33 heures dont 22 en tant que premier diffuseur en 2021,
contre 27 heures dont 22 en tant que premier diffuseur en 2020). Elle investit notamment dans Aux
Sources de la Fantasy (4x26’ – Cerigo Films). En deuxième position, Wéo finance 18 heures de
documentaires dont 15 en tant que premier diffuseur, pour un apport total de 0,4 M€. La chaîne initie
entre autres l’unitaire le Temps est venu (52’ – Les Productions Cercle Bleu).
En 2021, douze services en ligne (y compris les services en ligne de France Télévisions et d’Arte)
investissent dans la production de documentaires aidés par le CNC (9 en 2020). Ils financent un
volume en baisse par rapport à 2020 (68 heures dont 63 en tant que premiers diffuseurs en 2021
contre 81 heures dont 68 en tant que premiers diffuseurs en 2020), pour un montant total de 4,4 M€
(3,3 M€ en 2020).
En 2021, Arte apparaît comme la chaîne qui commande la plus grande variété de thématiques au
sein du documentaire avec 9 des 26 thématiques répertoriées.
Entre 2020 et 2021, plusieurs thématiques de documentaires enregistrent de fortes baisses comme
celles traitant du cinéma, de la géographie et des voyages ou encore du spectacle vivant. La
situation sanitaire a conduit à un certain nombre de restrictions dont la fermeture de nombreux lieux
et à la limitation des déplacements des équipes de tournage, ce qui a eu un impact sur la production
de documentaires en lien avec ces thématiques. En 2021, plusieurs thématiques enregistrent au
contraire des progressions relativement importantes. Les commandes de documentaires traitant de
l’environnement et de la nature sont ainsi en hausse de 44,7 % à 95 heures, les commandes de
documentaires animaliers progressent de 16,6 % à 31 heures comme celles de documentaires
traitant de cuisine (de 48,6 % à 9 heures).
60-79
60-79 minutes
minutes 45-59 9,2
13,3 45-59
minutes minutes
59,5 62,4
Source : CNC.
Source : CNC.
En 2021, 1 026 œuvres documentaires unitaires de 45 à 59 minutes sont aidées (+10,8 % par
rapport à 2020) pour un coût horaire moyen de 160,9 K€ (158,3 K€ en 2020). 81 œuvres de ce
format sont des séries, dont le coût horaire moyen est de 264,8 K€ (259,4 K€ en 2020).
Le coût horaire des documentaires augmente avec la durée de l’œuvre. Les programmes de
80 minutes ou plus atteignent un coût horaire nettement plus important que les autres formats :
293,4 K€ en moyenne pour les documentaires de 92 minutes ou plus et 268,3 K€ pour les
documentaires entre 80 et 92 minutes. A l’inverse, les œuvres de moins de 24 minutes (41 œuvres
en 2021) affichent un coût horaire de 130,9 K€, soit le coût horaire le plus faible.
Formats de documentaires
unitaires séries total
2020 2021 2020 2021 2020 2021
heures
moins de 24 minutes 4 2 44 59 48 61
24 minutes à 44 minutes 15 15 81 111 96 126
45 minutes à 59 minutes 805 893 237 273 1 042 1 166
60 minutes à 79 minutes 201 127 31 45 232 173
80 minutes à 92 minutes 194 225 9 13 203 238
92 minutes ou plus 90 73 39 33 129 106
total 1 309 1 335 441 534 1 750 1 869
coût horaire (K€)
moins de 24 minutes 186,3 184,6 145,1 129,1 148,4 130,9
24 minutes à 44 minutes 158,1 173,8 185,5 138,0 181,1 142,2
45 minutes à 59 minutes 158,3 160,9 259,4 264,8 181,3 185,3
60 minutes à 79 minutes 181,6 187,0 176,4 170,7 180,9 182,7
80 minutes à 92 minutes 306,6 272,4 122,1 199,3 298,3 268,3
92 minutes ou plus 266,4 305,0 270,5 267,6 267,6 293,4
total 191,4 190,2 226,6 214,1 200,2 197,0
Source : CNC.
Depuis 2012, la structure des heures de documentaire aidé selon le coût horaire montre un
glissement des programmes aidés vers les tranches de coût les plus élevés. 46,3 % du volume
horaire affichait un coût inférieur à 150 K€, en recul de 17,4 points par rapport à 2020. La part des
heures à 200 K€ ou plus progresse de 12,9 points sur la période et celle des heures entre 150 K€
et 200 K€ progresse de 4,5 points.
100%
22,3 24,1 23,5 26,5 29,7 29,6 30,5 30,1 33,9 35,2
80%
14,0 13,5 13,8
16,1 15,0 16,5
60% 19,6 18,9
20,3 18,5
40%
63,7 62,4 62,7 57,4 55,2 54,0 49,8 51,0
20% 45,8 46,3
0%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
inférieur à 150 K€ 150 K€ à 200 K€ supérieur à 200 K€
Source : CNC.
100%
23,4 24,1 23,5 23,0 24,3 26,6 26,7 27,5 27,3 28,3
80%
20,3 20,0 19,8 18,1 17,3 16,5 16,8 16,9 18,4 16,9
60%
40%
56,4 55,9 56,8 58,9 58,4 56,9 56,5 55,6 54,3 54,8
20%
0%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
rémunérations technique tournage
1
Rémunérations : droits artistiques + personnel + interprétation + charges sociales ; technique : moyens techniques, laboratoires ;
tournage : décors et costumes, transport, défraiement, régie + assurance, divers + frais généraux + imprévus
Source : CNC.
80%
60%
93,5 91,7 93,6 92,2 89,7 92,0 91,9 91,2 90,9 91,3
40%
20%
0%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
France étranger
Source : CNC.
Après une année 2020 marquée par le début de la crise sanitaire, la fermeture des salles de
spectacle a été prolongée durant une partie de l’année 2021, entraînant ainsi l’annulation de
nombreux événements culturels. Pour la deuxième année consécutive, ce contexte a limité les
possibilités de captations ou recréations de spectacles vivants, qui retrouvent malgré tout un niveau
de production élevé et même supérieur à 2019.
(heures) (K€)
1 200 136,8 140,0
135,2
1 000 131,7 131,4 135,0
129,9
127,9 130,0
800
122,3 122,7 125,0
600 117,8
115,8 120,0
400
115,0
200 110,0
697 793 976 1 082 954 1 033 939 693 514 742
0 105,0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
volume coût horaire
Source : CNC.
La participation des producteurs français augmente de 42,1 % en 2021 à 26,4 M€. Leur part dans
les devis de production s’établit à 26,3 % (26,4 % en 2020). Les subventions versées par le CNC (y
compris les compléments d’aides) sont en hausse de 43,6 % à 26,8 M€ en 2021. Leur contribution
aux financements d’adaptations audiovisuelles de spectacle vivant atteint 26,7 % des devis du genre
(26,6 % en 2020), pour un apport horaire de 36,1 K€ en moyenne (-0,6 % par rapport à 2020). La
part des aides du CNC est inférieure à celle des diffuseurs pour 63,5 % des programmes de
spectacle vivant en 2020 (61,1 % en 2020).
Au total, les financements français consacrés aux adaptations audiovisuelles de spectacle vivant
progressent de 44,5 % en 2021. Ils représentent toujours près de la totalité du financement du genre
(97,8 % du total).
CNC1 CNC1
26,6 26,7
diffuseurs diffuseurs
40,8 40,7
1
Y compris les compléments d’aide.
Source : CNC.
En 2021, les apports étrangers reculent pour la quatrième année consécutive. Ils baissent de 8,0 %
à 2,2 M€. Leur part dans le total des devis diminue à 2,2 % des financements totaux des adaptations
audiovisuelles de spectacle vivant (3,4 % en 2020). Les apports en coproduction sont en baisse à
2,1 M€ (-7,6 %). Ils sont principalement financés par des producteurs étrangers de spectacles et des
En 2021, les chaînes publiques représentent 61,4 % des investissements de l’ensemble des chaînes
dans l’adaptation audiovisuelle de spectacle vivant (69,5 % en 2020).
En 2021, le groupe France Télévisions (chaînes linéaires et services en ligne) augmente son
volume de commandes de spectacle vivant à 327 heures (+33,2 %) dont 283 en tant que premier
diffuseur (+33,2 %). Les apports financiers du groupe dans le genre augmentent de 40,2 % pour
atteindre 22,37 M€, plus haut niveau enregistré depuis 2007 (première année des statistiques par
chaîne). France Télévisions a renforcé son soutien au secteur du spectacle vivant avec le lancement
de la chaîne Culturebox le 1er février 2021 (44 heures financées dont 37 en tant que premier diffuseur
pour un montant total de 2,36 M€). Prévue initialement jusqu’à la réouverture des salles à la fin du
mois d’avril 2021, la chaîne a par la suite été pérennisée.
En 2021, le volume de programmes de spectacle vivant financé par France 2 est stable à 36 heures
(+1 heure par rapport à 2020), toutes en tant que premier diffuseur (comme en 2020). Les apports
financiers de la chaîne progressent de 46,6 % pour atteindre 7,5 M€. En moyenne, France 2 apporte
206,5 K€ par heure de programme en tant que premier diffuseur, contre 145,3 K€ en 2020. Le coût
horaire moyen des programmes initiés par France 2 est en nette hausse à 392,7 K€ (278,0 K€ en
2020), soit le plus haut niveau enregistré. La chaîne finance, en 2021, deux programmes de musique
classique pour lesquels son apport horaire dépasse les 500 K€ : Femmes d’avenir, le concert de
Paris 2021 (106’ – Election Libre Productions et De Père En Fils Productions) et Liberté, concert de
Paris 2021 (116’ – Electron Libre Production et Image & Compagnie).
France 3 (y compris les antennes régionales de France 3) double son apport à 4,2 M€ en 2021
(+96,4 %). La chaîne France 3 nationale apporte 3,0 M€ (+62,1 % par rapport à 2020) à la
production de 16 heures dont 14 en tant que premier diffuseur (14 heures, toutes en tant que premier
diffuseur en 2020).
Le volume horaire de programmes de spectacle vivant financé par Arte France (y compris Arte.tv)
progresse de 21,4 % à 128 heures en 2021, dont 111 heures en tant que premier diffuseur. Le
groupe augmente son apport financier global à 5,1 M€ (+27,5 %) et couvre 12,4 % des
investissements totaux réalisés par l’ensemble des chaînes dans le genre (13,9 % en 2020). Le
volume d’heures initiées par le groupe est en hausse de 16,7 % en 2021, de même que le montant
de ses apports en tant que premier diffuseur, qui progresse de 27,6 %. L’apport horaire en tant que
premier diffuseur passe de 40,4 K€ à 44,2 K€ (+9,4 %). Le coût horaire moyen d’une adaptation de
spectacle vivant commandée par Arte France augmente de 3,4 % à 127,0 K€.
La chaîne Arte apporte 4,7 M€ (+38,4 %) dans 112 heures de programmes dont 100 heures en tant
que premier diffuseur alors que la plateforme Arte.tv investit 0,4 M€ (-37,5 %) dans 15 heures dont
11 en premier diffuseur.
Le groupe TF1 diminue son investissement de 60,6 % en 2021 et apporte 0,5 M€ dans 14 heures
de programmes, dont 12 en tant que premier diffuseur (1,4 M€ pour 16 heures, dont 12 en tant que
premier diffuseur en 2020). La chaîne TF1 finance 12 heures, dont 10 en tant que premier diffuseur
à hauteur de 0,3 M€ (-16,9 % par rapport à 2020). TMC investit 0,2 M€ (-77,5 %) dans deux heures
de programmes, pour lesquelles la chaîne est le premier diffuseur (neuf heures, toutes en tant que
premier diffuseur en 2020).
Le groupe Canal+ augmente ses apports de 54,7 % en 2021 à 5,8 M€ et finance 202 heures
d’adaptation audiovisuelle de spectacle vivant aidée par le CNC dont 117 en tant en premier
diffuseur (137 heures dont 99 en tant que premier diffuseur en 2020). La chaîne payante Canal+
apporte 0,7 M€ dans 12 heures dont neuf en tant que premier diffuseur (1,3 M€ dans 35 heures dont
23 en tant que premier diffuseur en 2020). C8 investit 1,2 M€ dans 13 heures de programmes dont
neuf en tant que premier diffuseur (0,5 M€ dans huit heures de programmes, dont cinq en tant que
premier diffuseur en 2020).
Mezzo (Groupe Canal+ / Les Echos-Le Parisien) redevient le diffuseur le plus actif en volume en
2021 avec un nombre d’heures d’adaptation audiovisuelle de spectacle vivant en hausse de 34,7 %
à 121 heures, dont 55 en tant que premier diffuseur (90 heures dont 56 en tant que premier diffuseur
en 2020). La chaîne augmente légèrement son apport à 1,4 M€ (+4,7 % par rapport à 2020). Le coût
horaire moyen des œuvres financées par Mezzo passe de 109,8 K€ à 113,5 K€ par heure de
programme. Son apport horaire en tant que premier diffuseur recule de 4,7 % à 18,0 K€. Son taux
de couverture s’établit à 15,9 % des devis en 2021 (-1,3 point).
Les apports de la chaîne Comédie+ doublent en 2021 et atteignent 1,3 M€ (+108,3 %) pour
40 heures de spectacles, humoristiques pour l’essentiel, dont 21 en tant que premier diffuseur
(24 heures dont 15 en tant que premier diffuseur en 2020). Le taux de couverture de la chaîne
augmente de 4,8 points à 28,3 % en 2021.
Télé Grenoble devient en 2021 le chaîne locale la plus active avec 0,8 M€ d’apports (+58,6 % par
rapport à 2020) dans 44 heures de programmes de spectacle vivant dont 13 en tant que premier
diffuseur (32 heures dont trois en tant que premier diffuseur en 2020). ViàVosges investit 0,7 M€,
soit des apports en hausse de 140,5 % par rapport à 2020, dans 31 heures dont 19 en tant que
premier diffuseur (15 dont huit en 2020)
Autres diffuseurs locaux actifs dans le financement des adaptations audiovisuelles de spectacle
vivant, TV Rennes investit 0,6 M€ dans 28 heures dont 10 en tant que premier diffuseur tandis que
La Chaîne normande (LCN) apporte 0,5 M€ dans 39 heures dont 25 en tant que premier diffuseur.
En 2021, 12 services en ligne (y compris ceux des groupes France Télévisions et Arte) financent
des adaptations audiovisuelles de spectacle vivant et investissent 7,0 M€ (+36,3 %) dans 270
heures, dont 194 heures en tant que premiers diffuseurs (189 heures dont 126 en tant que premiers
diffuseurs en 2020). Les services en ligne n’appartenant pas aux groupes précédemment cités
apportent 4,3 M€ (0,5 M€ en 2020) pour 184 heures de programmes de spectacle vivant dont 114
en tant que premiers diffuseurs (60 heures de programmes de spectacle vivant dont dix en tant que
premiers diffuseurs en 2020).
Ces services en ligne initient 15,3 % du volume horaire total de spectacle vivant aidé en 2021 (1,9 %
en 2020) et fournissent 10,5 % des investissements totaux des diffuseurs dans le genre. Le CNC
consacre 13,0 % de ses aides aux adaptations audiovisuelles de spectacle vivant aux programmes
initiés par les services en ligne, 3,5 M€ (1,3 % et 0,2 M€ en 2020).
a. Musique
En 2021, 555 heures d’adaptation audiovisuelle de spectacles musicaux aidées par le CNC sont
produites (+45,6 % par rapport à 2020). Leur coût horaire moyen progresse de 4,4 % par rapport à
2020 à 126,0 K€, soit le niveau le plus élevé depuis 2010 (132,5 K€).
Musique classique
Avec 175 heures en 2021 (+29,2 % par rapport à 2020), la musique classique demeure le premier
genre musical aidé devant l’opéra et la variété / rock. Le nombre d’œuvres aidées est également en
hausse de 14,7 % et passe de 95 à 109 programmes. La musique classique représente 23,6 % du
total des heures aidées de programmes de spectacle vivant et affiche un coût horaire moyen en
hausse en 2021 (+21,2 % à 144,0 K€), plus haut niveau depuis 2007 (178,5 K€). L’apport horaire
des diffuseurs est également en hausse de 69,6 % à 62,3 K€.
La chaîne France 3 investit 2,3 M€ dans 8 heures de programmes de musique classique, dont sept
en tant que premier diffuseur en 2021 (aucun apport dans le genre en 2020), dont le programme
Musiques en fête en direct des Chorégies d’Orange (1x158’ – Morgane Production). En volume,
c’est la chaîne payante thématique Mezzo qui reste le premier diffuseur de programmes financés
avec 40 heures, dont 22 en tant que premier diffuseur en 2021, pour un apport total de 0,6 M€
(40 heures, dont 30 en tant que premier diffuseur pour un apport de 0,8 M€).
La chaîne Arte apporte 1,1 M€ dans 24 heures de programmes, dont 21 en tant que premier
diffuseur (1,5 M€ dans 34 heures de programmes de musique classique, dont 33 en tant que premier
diffuseur en 2020). La chaîne finance notamment le Concert féérique Tchaïkovski à Radio France
(1x78’ – Camera Lucida Productions) ou encore la Folle Journée 2021 Bach et Mozart à la Cité des
Opéra
En 2021, le nombre d’heures d’adaptation audiovisuelle d’opéra produites augmente fortement à
98 heures (+48 heures par rapport à 2020), soit 17,7 % des heures de programmes musicaux aidées
dans l’année (13,2 % en 2020). Le nombre d’œuvres soutenues double et passe de 23 à 48 œuvres.
Le coût horaire est en hausse de 4,8 % à 146,7 K€.
En 2021, Arte est la première chaîne contributrice en apports avec 0,8 M€ investis dans 19 heures
de programmes d’opéra dont 16 en tant que premier diffuseur (0,3 M€ dans six heures, toutes en
premier diffuseur). La chaîne franco-allemande finance les Noces de Figaro au Festival d’Aix (1x189’
– Camera Lucida Productions) et Aïda (Opéra National de Paris, 1x160’ – Aubes Productions). La
chaîne Mezzo demeure la première chaîne contributrice en volume avec 0,5 M€ dans 34 heures de
programmes, dont 22 en premier diffuseur (0,4 M€ investis dans 24 heures de programmes, dont 16
en tant que premier diffuseur en 2020). Mezzo participe au financement du Concert Franco Fagioli
au Festival de Bayreuth (1x85’ – Ozango). Le service en ligne Museec finance 17 heures de
programmes d’opéra, dont 11 en premier diffuseur, pour un total de 0,2 M€.
Variété / rock
En 2021, 90 heures de variété / rock sont aidées par le CNC, soit huit heures de plus qu’en 2020.
Le segment est le troisième genre musical avec 16,1 % des heures de musique. Le coût horaire des
programmes s’établit à 140,1 K€ (+2,6 % par rapport à 2020).
France 2 apporte 1,8 M€ dans 14 heures de programme, toutes en tant que premier diffuseur
(1,5 M€ d’apports dans 11 heures de programmes, toutes en tant que premier diffuseur), et finance
notamment la série de concerts Basique (concerts de 60’ – Morgane Production). Arte, premier
diffuseur en volume commandé, investit dans 22 heures de programmes de variété / rock en 2021,
toutes en tant que premier diffuseur, à hauteur de 1,1 M€ (15 heures de programmes, toutes en tant
que premier diffuseur pour un investissement total de 0,8 M€ en 2020). Parmi les adaptations
financées, la chaîne diffuse le Hellfest from Home 2021 (9x56’ – Sombrero & Co) et l’Hommage à
Leonard Cohen (Philharmonie de Paris, 1x79’ - La Blogothèque Productions).
Plusieurs chaînes locales contribuent également au genre dont TV Rennes (0,3 M€ dans 14 heures,
dont cinq en tant que premier diffuseur), Télé Grenoble Isère (0,3 M€ dans 14 heures, dont quatre
en tant que premier diffuseur) ou encore La Chaîne normande (0,2 M€ dans 13 heures dont neuf
en premier diffuseur).
Jazz
Le volume de production de programmes de jazz double en 2021 et atteint 77 heures (+102,5 %).
Le jazz représente 10,4 % des heures de spectacle vivant aidées. En moyenne, le coût des
programmes de jazz recule à 82,4 K€ par heure, en baisse de 25,4 % par rapport à 2020.
Premier diffuseur en volume, la chaîne Mezzo finance 32 heures de programmes de jazz, dont six
en tant que premier diffuseur, pour un investissement total de 0,2 M€ (0,1 M€ dans 14 heures de
programmes, dont six en tant que premier diffuseur). Mezzo participe au financement de Belmondo
Quintet (Festival Jazz à Vienne – 1x60’ – Sequence). En apports, c’est la plateforme France.tv qui
b. Théâtre
121 heures d’adaptation audiovisuelle de théâtre sont aidées par le CNC en 2021, soit une hausse
de 26,0 % par rapport à 2020, et le plus haut niveau depuis 2017 (129 heures). Le genre représente
16,3 % des heures aidées de programmes de spectacle vivant, contre 18,7 % en 2020. Le coût
horaire des œuvres s’établit à 173,2 K€ en 2021, en baisse de 5,8 % par rapport à 2020.
Les investissements de France 2 dans le genre s’établissent à 2,6 M€ dans neuf heures
d’adaptations audiovisuelles de théâtre, toutes en tant que premier diffuseur (2,8 M€ dans 10 heures
de programmes, toutes en tant que premier diffuseur en 2020). Deuxième contributeur au genre,
France 5 apporte 2,1 M€ dans 27 heures, dont 26 en premier diffuseur (2,1 M€ dans 19 heures de
théâtre, dont 18 en tant que premier diffuseur). Les pièces financées incluent la Double Inconstance
(Théâtre de la Cité, Toulouse, 1x127’ – La Compagnie des Indes) et Iphigénie (Odéon Théâtre de
l’Europe, 1x131’ – Agat Films & Cie).
La chaîne thématique Olympia TV, lancée en 2020, est le premier diffuseur du genre en 2021 avec
36 heures de programme, dont neuf en tant que premier diffuseur, pour un investissement total de
0,7 M€. Comédie+ reste également un diffuseur important de théâtre avec 1,0 M€ apporté dans
34 heures de programmes, dont 17 en tant que premier diffuseur (0,5 M€ apportés à l’enregistrement
de 18 heures de théâtre, dont 12 en tant que premier diffuseur en 2020).
c. Danse
En 2021, 41 heures de programmes de danse sont commandées par les diffuseurs (21 heures en
2020). Le genre représente 5,5 % du volume total de programmes de spectacle vivant aidé. Le coût
horaire des programmes de danse recule de 17,8 % à 137,2 K€.
En 2021, la chaîne France 5 finance 0,6 M€ dans la production de quatre programmes de danse,
dont trois en tant que premier diffuseur, dont Roméo et Juliette à l’Opéra National de Paris (1x150’
d. Cirque
En 2021, cinq programmes de cirque sont aidés par le CNC, pour un volume total de six heures
(sept heures en 2020). Le genre est faiblement représenté dans le volume total d’adaptation
audiovisuelle de spectacle vivant (0,8 % en 2021). Malgré un coût horaire en baisse de 23,6 % par
rapport à 2020, le cirque demeure le genre le plus cher à produire en 2021 à 211,0 K€ par heure.
Les diffuseurs apportent 70,5 K€ par heure de programme en moyenne en 2021.
Arte est la première chaîne sur le segment, avec un programme de cirque financé en tant que
premier diffuseur, à hauteur de 0,2 M€. La chaîne locale ViàVosges finance également un
programme en tant que premier diffuseur pour un apport de 0,1 M€.
Etant donnée l’hétérogénéité des financements selon les types de chaînes, les cases horaires de
diffusion et les genres de spectacle, les données moyennes présentées ci-après sont à considérer
avec précaution. Elles apportent néanmoins un éclairage sur l’allocation des ressources financières
en fonction des coûts de production des œuvres.
En 2021, les adaptations audiovisuelles de spectacle vivant au devis inférieur à 100 K€ par heure
progressent de 125 heures (+47,8 %). Les adaptations au devis supérieur à 100 K€ ont également
connu une nette augmentation de 103 heures (+40,9 % par rapport à 2020). En 2021, 30,2 % des
heures aidées d’adaptation audiovisuelle de spectacle vivant ont un coût horaire inférieur à 80 K€,
soit une hausse de 2,7 points par rapport à 2020, mais un niveau qui reste inférieur à la moyenne
de ces dix dernières années (35,4 %).
En 2021, 22,0 % des heures de programmes de spectacle vivant aidées par le CNC sont produites
à un coût horaire moyen compris entre 80 K€ et 100 K€ en moyenne (23,4 % en 2020). Les œuvres
correspondantes captent 12,9 % des apports des diffuseurs et 16,7 % des aides du CNC allouées
au genre en 2021 (respectivement 14,3 % et 18,4 % en 2020).
Les œuvres dont le coût horaire est supérieur à 200 K€ représentent 14,1 % des heures du genre
et captent 44,2 % des investissements des diffuseurs (respectivement 15,0 % et 43,4 % en 2020).
100%
60%
20,1 23,1
25,5 25,1 18,6 24,5
18,8 16,4
40% 23,4 22,0
Source : CNC.
Avec 25,7 % des coûts totaux en 2021, les frais techniques demeurent le principal poste de
dépenses d’adaptation audiovisuelle de spectacle vivant (+0,9 point par rapport à 2020). Le
deuxième poste est celui du personnel (17,9 %). Troisième poste de coût, les droits artistiques
représentent 17,1 % des devis totaux en 2021.
En 2021, la part des dépenses réalisées à l’étranger s’établit à 1,0 % des dépenses totales
(-0,2 point).
100%
22,2 21,9 21,4 19,9 23,8 23,2 24,9 24,9 26,6 25,4
80%
40%
49,9 48,1 47,1 48,7 47,9 46,8 45,6 48,1 48,6 48,8
20%
0%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
¹ Rémunérations : droits artistiques + personnel + interprétation + charges sociales ; technique : moyens techniques, laboratoires ;
tournage : décors et costumes + transport, défraiement, régie + assurance, divers + frais généraux + imprévus.
Source : CNC.
Répartition des dépenses de production d’adaptation audiovisuelle de spectacle vivant selon leur
localisation (%)
100% 2,0 3,4 2,9 2,5 1,9 2,6 2,6 2,4 1,3 1,0
80%
60%
98,0 96,6 97,1 97,5 98,1 97,4 97,4 97,6 98,7 99,0
40%
20%
0%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
France étranger
Source : CNC.
A. Volume horaire
Le CNC apporte un soutien exclusivement sélectif aux magazines d’intérêt culturel, après avis des
commissions compétentes. En 2021, le volume de production aidée de magazine d’intérêt culturel
augmente à 299 heures (+12,1 % par rapport à 2020). 28 magazines sont nouvellement produits en
2021 (81 heures), comme Les contes et comptines de Lili (30x3’ - Bérénice Médias Corp), magazine
qui nous conte les légendes d’Outre-mer ou Termaji (3x50’ - Deffi), émission musicale itinérante qui
parcourt la Bretagne. Le volume de la 69ème saison de Tracks diffusée sur Arte compte 3,5 heures
de plus que la dernière saison.
55 programmes relevant du genre magazine bénéficient d’un soutien financier en 2021 (45 en 2020).
Au global, les devis de ces programmes s’élèvent à 26,8 M€ (+22,1 % par rapport à 2020), soit un
coût horaire moyen de 89,7 K€ (+8,9 %).
300 60,0
467 434
200 372 40,0
353 350 353
267 299
254 263
100 20,0
0 0,0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
volume coût horaire
Source : CNC.
Au global, les financements français consacrés aux magazines d’intérêt culturel aidés augmentent
de 22,3 % en 2021 par rapport à 2020 pour s’établir à 26,8 M€.
En 2021, trois magazines font l’objet d’une coproduction avec l’étranger : In-Flux – saison 2 (6x26’
- Novanima) est préacheté par Marmoka Films (Espagne) et Arena Communication (Espagne),
Philosopher l’histoire d’une vie – Hanna Arendt (1x52’ - D18) est préacheté par ZDF (Allemagne),
RTBF (Belgique), RTS (Suisse) et KAN 11 (Israël) et la Vie secrète des chansons – saison 4 (8x52’
- Morgane Production) est préacheté par Télé-Québec (Canada).
diffuseurs
65,5 diffuseurs
64,6
1
Y compris les compléments d’aides.
Source : CNC.
France 2 reste, en 2021, la première chaîne contributrice du groupe France Télévisions avec
32 heures de magazines d’intérêt culturel (43 en 2020). La chaîne commande six programmes en
2021 (six en 2020) dont notamment Basique (210x23’ - Morgane Production), une émission
quotidienne d'actualité musicale, et la saison 2 de Ouh là l’Art ! (30x2’ – D18), un programme qui se
penche sur un instantané de la vie d’un ou d’une peintre ou d’un ou d’une sculpteur/rice.
La contribution d’Arte France est en hausse en 2021 : 5,2 M€, contre 4,2 M€ en 2020. Son volume
de production en tant que premier diffuseur augmente à 59 heures (+46,1 % par rapport à 2020). La
chaîne Arte continue de programmer Tracks (18x30’ - Program 33), programme consacré aux
OCS est la seule chaîne du groupe Orange à financer le magazine d’intérêt culturel. La chaîne
commande 10 heures (comme en 2020), correspondant à la mise en production d’une nouvelle
saison de Court Central (32x30’ - Moneypenny Productions), magazine consacré à l’actualité du
court métrage.
La participation des chaînes locales au financement des magazines d’intérêt culturel recule entre
2020 et 2021 à 280,0 K€ (+90,2 % par rapport à 2020) pour 99 heures de programmes dont
84 heures en tant que premiers diffuseurs (83 heures dont 68 en tant que premiers diffuseurs en
2020). En 2021, six chaînes participent au financement de magazines d’intérêt culturel en tant que
premier diffuseur, contre six en 2020.
Calédonia investit notamment 117,0 K€ dans la production d’Entre 2 Accords (9x90’ - Zealandia
Productions), magazine musical qui fait se rencontrer deux artistes aux genres musicaux très
différents.
100%
25,6 32,2
80% 37,7 35,8 33,4
1,4
8,2 5,0 4,8
60%
12,2
40% 73,0
59,6 59,2 61,9
50,1
20%
0%
2017 2018 2019 2020 2021
inférieur à 80 K€ de 80 K€ à 100 K€ supérieur à 100 K€
Source : CNC.
40%
57,0 57,2 57,1 54,4 58,1 55,8 56,7 52,4 59,2 54,2
20%
0%
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
rémunérations technique tournage
Source : CNC.
La part des dépenses de production de magazines réalisées à l’étranger est marginale. En 2021,
elle s’élève à 0,7 % des dépenses totales (0,6 % en 2020).
Remarques méthodologiques
Les diffuseurs mentionnés dans cette partie sont uniquement ceux qui ont financé au moins une œuvre
audiovisuelle aidée par le CNC au cours de l’année 2020 et/ou 2021. Le classement distingue les diffuseurs
en fonction, d’une part, de leur actionnariat (public ou privé) et, d’autre part, de leur mode d’accès (gratuit ou
payant). L’ensemble des diffuseurs est divisé en quatre sous-ensembles :
• Les chaînes gratuites regroupent les chaînes publiques ainsi que les chaînes privées à diffusion
nationale, composées des chaînes historiques et des chaînes privées de la TNT gratuite.
• Les chaînes payantes regroupent Canal+ et l’ensemble des chaînes payantes du câble, du satellite,
de l’ADSL/fibre et de la TNT.
• Les services en ligne sur internet, qui proposent des œuvres audiovisuelles à la demande, regroupent
des services liés à des groupes de télévision (publique et privée), à la presse, aux télécoms, aux
institutionnels et des services indépendants.
• Etant donné la spécificité de leur zone de diffusion, les chaînes locales font l’objet d’un groupe distinct.
Les chaînes publiques (France Télévisions et Arte) ont un rôle prépondérant dans la production des
œuvres audiovisuelles aidées par le CNC. En 2021, elles initient 48,6 % du volume horaire total des
programmes audiovisuels aidés par le CNC (tous genres confondus), représentent 54,3 % des
apports totaux des diffuseurs et 50,6 % de l’ensemble des aides du CNC (hors compléments). Les
chaînes privées nationales gratuites sont à l’initiative de 18,6 % des heures aidées et représentent
29,0 % des apports globaux des diffuseurs. Les chaînes payantes (Canal+ et les chaînes
thématiques) commandent 17,4 % des heures aidées et totalisent 12,0 % de l’ensemble des apports
des diffuseurs. La contribution des chaînes locales à la production audiovisuelle aidée par le CNC
constitue 8,1 % des heures totales et 0,8 % des apports des diffuseurs. Les services en ligne
représentent 7,4 % du volume horaire et 3,8 % des apports totaux des diffuseurs dans la production
audiovisuelle aidée.
3,8
0,8 3,3
7,4 6,0
8,1 12,0
16,9
17,4 48,6
50,6
54,3
29,0
23,2
18,6
Le groupe TF1 apporte 208,1 M€ (+21,5 %) pour la production de 651 heures de programmes
(+30,5 %) dont 616 heures en tant que premier diffuseur (+35,8 %). L’augmentation de l’apport du
groupe est liée quasi-exclusivement à la fiction. Les aides du CNC (hors compléments) aux
programmes initiés par le groupe TF1 s’établissent à 39,8 M€ (+19,2 %).
Le groupe Canal+ investit 82,3 M€ (39,4 M€ en 2020) pour la production de 565 heures de
programmes (+27,5 %) dont 473 heures en tant que premier diffuseur (+32,2 %). Les
investissements du groupe sont stables ou en hausse pour tous les genres de programmes. La
fiction et l’animation portent la majorité de la croissance des dépenses du groupe. Les aides du CNC
(hors compléments) aux programmes initiés par le groupe Canal+ s’élèvent à 27,4 M€ (13,2 M€ en
2020).
Arte France apporte 79,1 M€ (+25,0 %) pour la production de 526 heures de programmes (+25,5 %)
dont 503 heures en tant que premier diffuseur (+24,5 %). Arte augmente son apport pour tous les
genres à l’exception de l’animation. Les aides du CNC (hors compléments) aux programmes initiés
par Arte s’établissent à 26,4 M€ (+18,3 %).
Le groupe M6 investit 60,0 M€ (+63,7 %) pour la production de 254 heures (+42,0 %) dont
229 heures en tant que premier diffuseur (+48,7 %). L’augmentation de la contribution du groupe
s’explique majoritairement par la progression de ses commandes en fiction. Les aides du CNC (hors
compléments) aux programmes initiés par le groupe M6 s’établissent à 16,4 M€ (+71,1 %).
Aides du CNC aux programmes commandés par les groupes audiovisuels selon le genre1 (M€)
spectacle
fiction documentaire animation magazine total
vivant
2020 2021 2020 2021 2020 2021 2020 2021 2020 2021 2020 2021
Altice Média - - 3,8 1,8 - - - - - - 3,8 1,8
Arte France 4,2 6,1 12,0 14,5 1,7 0,4 3,4 4,2 1,0 1,3 22,3 26,4
Disney - - - - 0,9 1,7 - - - - 0,9 1,7
Groupe Amaury - - - 0,0 - - - - - - - 0,0
Groupe Canal+ 2,6 5,7 6,5 6,9 0,8 10,7 3,3 3,9 0,1 0,1 13,2 27,4
Groupe France Télévisions 38,2 44,5 28,6 28,7 18,9 18,6 8,9 11,0 1,8 2,0 96,4 104,8
Groupe M6 3,9 7,7 1,5 1,9 3,7 6,5 0,4 0,1 0,1 0,1 9,6 16,4
Groupe Orange 1,9 3,7 0,3 0,4 - - - - 0,1 0,0 2,2 4,1
Groupe TF1 23,9 28,2 2,1 3,5 6,9 7,7 0,5 0,4 - - 33,4 39,8
Mediawan Thematics - - 0,9 0,4 - - - - - - 0,9 0,4
autres chaînes gratuites - - 1,0 1,6 - - 0,0 - - - 1,0 1,6
autres chaînes payantes - 1,4 4,2 3,0 - - 0,1 0,5 - - 4,3 5,0
autres services en ligne - 0,2 1,5 0,8 0,1 1,0 0,2 3,5 0,1 0,1 2,0 5,5
chaînes locales 0,1 0,1 4,5 4,6 - - 1,8 3,2 0,1 0,2 6,4 8,0
total 74,7 97,7 66,6 68,2 33,0 46,6 18,7 26,8 3,2 3,8 196,2 243,1
1
Hors compléments de subvention.
Source : CNC.