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LISTEDES TABLEAUX
Tableau 1 Cout total prévisionnel de mise en oeuvre de la SNATFE pour 5 ans ................................. 14
Tableau 2 Les Sites d’intervention du Programme pour l’Abandon à Toutes Formes d’Excision (CGC,
Johanitter et INMP) – Source : MPF, 2015............................................................................................ 17
Tableau 3 Estimation du nombre de la population sensibilisée à l'abandon totale à toutes formes
d'excisions ............................................................................................................................................. 19
Tableau 4 Facteurs internes affectant les résultats de la mise en œuvre de la SNATFE ...................... 27
Tableau 5 Facteurs externes affectant la mise en œuvre de la SNATFE............................................... 28
Tableau 6 Bilan de l'évaluation des 4 composantes de la SNATFE ....................................................... 30
Tableau 7 La prévision des taux de prévalence MGF/E, fin année 2015 .............................................. 34
Tableau 8 Les taux d'accroissement des filles non excisées âgées de 6 à 8 ans, selon les Régions de
2012 à 2015........................................................................................................................................... 35
Tableau 9 Tendance de la situation des MGF sur les filles âgées moins de 12 ans dans 9 localités de
Djibouti – Source : Enquêtes Evaluation de la SNATFE, Avril-Mai 2015. .............................................. 36
Tableau 10 Synthèse des résultats de les campagnes de sensibilisation dans 6 villages – Source :
Rapport final du Projet « Promotion des droits de la Femme à travers l’abandon des MGF/ The
Johanniter, Avril 2015 ........................................................................................................................... 36
Tableau 11 Estimation de l’évolution du nombre des filles non excisées âgées entre 6 et 8 ans par
Région de 2012 à 2015 – Sources : EDIM 2006, PAPFAM 2012, Enquêtes Avril-Mai 2015, Calculs, nos
soins. ..................................................................................................................................................... 40
Tableau 12 Financement et comparaison du Coût prévu et coût réel de la mise en œuvre de la
SNATFE .................................................................................................................................................. 43
Graphe 1 La population connaissant les conséquences des MGF sur les femmes et filles par Ville ou
chef lieu de Région................................................................................................................................ 16
Graphe 2 Résultats de la composante II :"Education formelle et non formelle" ................................. 21
Graphe 3 L'évolution du taux de prévalence des MGF à Djibouti de 2006 à 2012 – Sources : EDIM
2006, PAPFAM, 2012, Enquêtes Avril-Mai 2015. Calculs, nos soins. .................................................... 34
Graphe 5 Evolution du nombre des filles non excisées âgées entre 6 et 8 ans par Région de 2012 à
2015 ...................................................................................................................................................... 40
5
REMERCIEMENTS
Les Evaluateurs adressent leurs remerciements à tous ceux qui leur ont aidé à réaliser ce travail,
Madame HasnaBarkatDaoud
Madame Halo AboubakerHoumid
Madame Fozia Ali Osman
Madame Zamzam Hassan
Monsieur Ahmed Houmed M.
Ministère de la Santé
Madame Warhis Ibrahim
I. SOMMAIRE EXECUTIF
L’Evaluation a été dirigée par Rakoto Yvon Namelankafatra assisté par les Evaluateurs
Abdillahi Ismaël et Fatouma Barkhat Daoud.
L’objectif de l’évaluation, selon les TdR4, c’est de mesurer l’atteinte des objectifs fixés dans
la SNATFE. Notamment pour - Voir quels ont été les résultats et objectifs qui ont été atteints
et ceux qui n’ont pas été atteints et les raisons pour lesquelles les objectifs n’ont pas été
atteints - Tirer des leçons de la mise en œuvre de la stratégie de 2007 à 2011 - Formuler des
recommandations pour l’élaboration d’une nouvelle stratégie holistique relative aux normes
sociales pour 2014-2018.
Les résultats attendus à ce rapport d’évaluation consiste d’apporter des réponses aux
questions posées dans les TdR (Cf. TdR en Annexe), suivant des critères d’évaluation bien
définis : la pertinence, l’efficacité, l’efficience, la durabilité et l’Impact.
1
Stratégie Nationale pour l’Abandon Totale de Toutes Formes d’Excision
2
Comité National pour l’Abandon Totale de Toutes Formes d’Excision, créé par Décret présidentiel au Mois de
Février 2009, in La Nation, Edition N°27, Mercredi 18 Février 2009 ;
3333
Suivi et Evaluation
4
Termes de référence
8
-Une analyse documentaire a été effectuée ; des entretiens de groupes ont été effectués
auprès des Parents (essentiellement des mères de famille), des fillettes âgées entre 5 et 12
ans, les membres des CGC5 et les membres de l’UNFD6.
Des entretiens de type semi-directif7ont été effectués auprès des Responsables partenaires
de la mise en œuvre de la SNATFE, UNICEF et UNFPA ; l’ONG The Johanniter International
Assistance ; des exciseuses, leaders communautaires (Chef de village, chefs religieux), etc.
-L’Observation afin de voir, in visu, l’état des lieux sur terrain, le mécanisme du fonctionnement
de la structure organisationnelle et les rapports entre les parties prenantes.
Le taux de prévalence des MGF/E des filles âgées moins de 12 ans a sensiblement diminue
dans les villages et quartiers visités
Recommandations principales
Segmenter les cibles et les bénéficiaires directs du Programme pour l’Abandon à toutes
formes d’excision
Rationaliser les stratégies à appliquer selon les contextes et selon les régions (Une stratégie
plus souple et facilement adaptable à différents contextes)
Instituer une organisation formelle de mise en œuvre (Type, Organigramme, TdR des
Responsables, Manuel des procédures d’utilisation des matériels et équipements du
Programme…)
5
Comité de Gestion Communautaire.
6
Union Nationale des Femmes Djiboutiennes
7
Pourquoi un entretien semi-directif ? Pour deux raisons : il est beaucoup plus souple qu’un entretien formel
(qui est rigide et nécessite un ajustement continuel) ; c’est aussi moins couteux, parce que un entretien formel
nécessite un temps suffisant (au moins deux mois), un ou plusieurs groupes d’évaluateurs, superviseurs
d’enquête et Chef d’évaluation– Il est le mieux adapté au contexte.
9
Faire un plaidoyer auprès du Ministère des Affaires Musulmanes leur sollicitant de décréter
un Fatwa interdisant la pratique des MGF/E.
Augmenter l’effectif des religieux qui prêchent en faveur de l’abandon à toutes formes
d’Excisions ;
Créer des bureaux (un petit local) des CGC équipés des mobiliers décents pour leur permettre
d’assumer leur responsabilité dans une condition normale ;
Vulgariser les textes qui répriment la pratique des MGF/E en expliquant aux citoyens leur
teneur et leur raison d’être
Former les citoyens, les ONG, les Associations, les CGC sur la question comment faire un
signalement ou une dénonciation auprès de l’Autorité Judiciaire en cas des MGF/E ;
Appliquer la Loi à l’endroit de tous ceux qui commettent l’infraction de MGF/E, tout en
préservant l’intérêt de l’enfant de son milieu parental.
i. Objet de l’évaluation
Les quatre composantes de la SNATFE seront toutes évaluées. Il s’agira de savoir dans
quelle proportion la population connaît les conséquences de toutes les formes d’excision sur
la santé des femmes et des filles.
Elle s’intéressera aussi aux aspects juridiques des MGFs. Elle cherchera à savoir la mesure
dans laquelle les dispositions juridiques ont été appliquées dans le pays et des appuis
juridiques ainsi qu’une prise en charge ont été apporté aux personnes victimes des MGFs.
Les mesures dans lesquelles.
Enfin l’évaluation cherchera à savoir la mesure dans quelles les dispositifs institutionnels ont
été mis en place et fonctionné durant la mise en œuvre de la stratégie et quelle était leurs
rôles dans le suivi et la mobilisation des fonds.
L’évaluation de la SNATFE se fera sur la base des principaux critères d’évaluation adoptés
par l’OCDE et qui sont explicités dans les guides d’évaluation de l’UNEG notamment les cinq
principaux critères suivants : la pertinence, l’’efficacité, l’efficience, la durabilité et les impacts.
Ils sont de deux ordres, les Ressources Humaines, notamment les Consultants, d’une part et
les documents écrits (SNATFE, différents Rapports, Thèse de Recherche ; etc.),
d’autre part.(Cf. détails en Annexes)
-un rapport initial (inception report) de l’évaluation dans laquelle l’équipe de consultants ou le
consultant en chef détaillera sa compréhension des TdR et les propositions de méthodologie
pour la réalisation de l’évaluation y compris les méthodes de collecte des données ainsi que
les outils qui l’accompagnent. Ce rapport doit comprendre aussi un calendrier d’exécution
-Le rapport final reflétant les commentaires du comité de pilotage avec les leçons tirées et
recommandations pour l’élaboration d’une stratégie holistiques sur les normes sociales
Djibouti figure parmi les Pays qui ont le taux de prévalence des MGF8les plus élevés en
Afrique de l’Est: 93,1% en 2006.9
En 1984, un ancien mouvement des femmes qui ont lutté pour l’Indépendance de Djibouti et
surtout aux droits de la Femme, devenu plus tard l’UNFD10, pionnière de la lutte contre les
MGF, a décidé de créer le Comité National de lutte contre les pratiques traditionnelles
néfastes. Pendant 10 ans l’UNFD ne cessait de plaidoyer auprès des preneurs de décisions
pour dénoncer les méfaits de cette pratique.
8
Mutilations génitales des femmes et filles
9
Source : EDIM 2006
10
Cf. Préambule de la SNATFE, P. 4.
12
Suite à ses actions, en 1995, les MGF sont devenues une infraction pénale. Depuis, les
dirigeants politiques et la société civile rejoignent cette initiative de l’UNFD.
Ainsi, l’élaboration d’une stratégie nationale commença en 2006, incluant cette fois-ci
plusieurs partenaires nationaux et internationaux.
viii. La SNATFE
La SNATFE s’inscrit dans la mission du MPF et de la SNIFD11, cela dans le cadre des actions
menées par le CNLPTN12 regroupant différents Ministères, respectivement, le Ministère de
la Santé, Ministère de la Justice et Ministère de l’Education Nationale, d’une part, ainsi que
l’UNFD, d’autre part.
L’élaboration de la SNATFE est marquée par les appuis technique et financier de l’UNICEF.
Objectif spécifique
11
Stratégie Nationale d’Intégration de la Femme dans le Développement
12
Comité National de Lutte contre les Pratiques Traditionnelles Néfastes
13
Tostan, mot Wolof qui signifie « éclosion », est une ONG créée au Sénégal en 1991 ; cette ONG a pour mission
de contribuer au renforcement des capacités des communautés pour un développement durable dans le respect
des droits humains –Le Programme Tostan est mené dans 8 Pays Africains, dont le Sénégal, Mauritanie, Gambie,
Guinée Konakry, Guinée Bissau, Somalie, Soudan, Djibouti et Mali - in Wikipédia.
13
Objectifs spécifiques :
Amener 60% de la population à reconnaître les droits des femmes et des filles
à l’intégrité physique d’ici 2011.
Intégrer dans au moins 3 classes de cycle moyen un module sur toutes les
formes d’excision et l’approche droit d’ici 2011
Objectifs spécifiques :
Objectifs spécifiques :
La structure de mise en œuvre est assurée le Comité National pour l’Abandon de toutes
formes d’Excision ou CNAFE. Sa création est instituée par un Décret présidentiel du mois
de Février 2009.
Ministère de la Jeunesse. – Les rôles et attributions des Responsables sont définis par le
Décret précité/
La SNATFE a une dimension nationale, en ce sens son Exécution s’étend sur tout le territoire
national (Dans les 5 Régions) :
Le cout total prévisionnel de sa mise en œuvre a été estimé à 1 256 900 Dollars US.
Composants Montanten $ US
1 COMMUNICATION ET MOBILISATION SOCIALE 298 500
2 EDUCATION FORMELLE ET NON FORMELLE 143 500
3 MESURES D’ACCOMPAGNEMENT 227 000
4 RENFORCEMENT DES CAPACITES INSTITUTIONNELLES 587 900
TOTAL 1 256 900
Tableau 1 Cout total prévisionnel de mise en oeuvre de la SNATFE pour 5 ans
Parmi d’autres, on peut citer l’UNICEF, le FNUAP, l’OMS, le PAM, la Coopération française,
l’USAID et la Coopération canadienne.
Les questions qui se posent c’est de savoir quels sont les objectifs atteints et ceux qui ne le
sont pas? Quels sont les Résultats attendus effectivement réalisés? Pourquoi les autres
n’ont pas été atteints ?
En retenant comme éléments de base de calcul le nombre estimé des personnes sensibilisées
par les 29 CGC et les 33 religieux, le nombre des habitants de Djibouti14et ses 5 Régions en
2015 (âgés plus de 12 ans), le rayon de zone de diffusion de la Radio et de la Télévision :
Djibouti : 93%
Arta : 36%
Ali-Sabieh : 30%
Dikhil : 38%
Obokh : 33%
Tadjourah : 34%
Les raisons sont nombreuses, mais les plus importantes sont les suivantes ;
Les zones desservies par le Programme se limitent dans les zones habitées par la Population
ordinaire urbaine et une partie de la Population rurale sédentaire – L’autre partie de la
Population rurale sédentaire et toute la Population nomade n’ont jamais été touchées par le
Programme MGF. Or il faut préciser que la Population rurale sédentaire et la Population
nomade représentent15: 56,36% de la population totale d’Ali Sabieh ; 72,42% de la population
totale de Dikhil ; 82,90% de la Population totale de Tadjourah ; 69,06% de la Population totale
d’Obock et 68,71% de la Population totale d’Arta.
14
Voir le nombre d’habitants et structure démographique de Djibouti par Région en Annexe
15
Cf 2ème RGPH 2009.
16
Le rayon des zones de diffusions de la Radio et de la Télévision se limite au niveau des Chefs
lieux des Districts seulement.
Le relief de Djibouti caractérisé par les régions montagneuses, ainsi que l’insuffisance des
relais de transmission des émissions des stations radiophoniques et de télévisions privent les
habitants de ces régions de capter les émissions diffusées.
Dans l’état actuel le taux d’encadrement est d’une Animatrice (ou Animateur) pour 142
d’individus16, alors que dans la sensibilisation d’une communauté une Animatrice devrait
animer une soixantaine de personnes au maximum, sans amplificateur de voix ou
Mégaphone. Au-delà de ce seuil, les résultats et la qualité de la sensibilisation communautaire
pourraient être mauvais.
350000
300000
250000
Nombre
200000
150000
Connaissance en matière
100000 des MGF/E
50000
0
Régions
Graphe 1 La population connaissant les conséquences des MGF sur les femmes et filles par Ville ou chef lieu de Région
16
78 381 individus/ 551
17
Sur les 3 résultats attendus énoncés dans le document de la SNATFE : 2 ont connu de
succès et 1 satisfaisant.17
La population de Djibouti a pu connaître les conséquences néfastes des MGF sur la santé de
la femme avec le CNAFE, par le biais de l’UNFD et ses ramifications dans les villages, du
Ministère des Affaires Musulmanes et du Ministère de la Santé.
Les exécutions des Programmes conjoints par l’UNICEF et UNFPA ont joué le rôle moteur au
financement de la mise en œuvre de la SNATFE
Aussi, les actions réalisées par l’ONG the Johanniter International Assistance, ont
indéniablement des impacts directs et positifs sur les résultats.
Tableau 2 Les Sites d’intervention du Programme pour l’Abandon à Toutes Formes d’Excision (CGC, Johanitter et INMP) –
Source : MPF, 2015
Il faut remarquer que durant la mise en œuvre, les activités de la SNATFE et celles des
Programmes conjoints de l’UNICEF et de l’UNFPA se recoupent dès fois, mais exprimées
avec des termes légèrement différents. Par exemple : l’activité N°1 de la Composante I
17
Satisfaisant pour le premier résultat attendu : « Les résultats des enquêtes nous permettront d’orienter de
manière stratégique et efficace nos actions » ; Succès pour les 2 autres : « Les pairs éducateurs formés créent
des réseaux », « Les pairs éducateurs formés sensibiliseront leurs groupes respectifs - Au moins 20% des
décideurs politiques et leaders religieux s’engagent pour l’abandon total de toutes formes d’excision »
18
souscrite dans la SNATFE, « les Enquêtes sur la prévalence et l’incidence de toutes formes
d’excision » et le PAPFAM dans le Programme Conjoint.
« Amener 60% de la population à connaître les droits des femmes et des filles à
l’intégrité physique d’ici 2011 ».
« Intégrer dans au moins 3 classes de cycle moyen un module sur toutes les
formes d’excision et l’approche droit d’ici 2011 »
Le Programme pour l’Abandon à toutes formes des MGF a dépassé le 1er objectif de la
composante II de la SNTAFE depuis le second semestre 2011.
-12 localités des Régions de l’intérieur des 5 Villes d’Arta, d’Ali-Sabieh, de Dikhil,
de Tadjourah, d’Obokh avec 47 Communautés connectées
-15 Communautés des quartiers avec 15 Communautés connectées, ont fait une
Déclaration publique devant les Autorités Politiques et Religieuses qu’ils
abandonnent définitivement, en toute connaissance de cause, les
pratiques de l’excision sur toutes ses formes.
Aussi, il faut rappeler que 30% de la population représente près de 281 738 environ,
alors que le nombre d’habitants Djibouti-Ville à elle seule atteindra cette année 496
600.
19
de 73 262, dont 92, 38% étaient sensibilisés les CGC et 07,62% par Johanniter. – Elles sont
réparties dans 60 Villages et Quartiers de Djibouti.
Toutefois, ces personnes qui connaissent les droits des Femmes et des Filles à leurs intégrités
ne représentent que 07,80% de la population totale, (Cf. Tableau 3)
Tableau 3 Estimation du nombre de la population sensibilisée à l'abandon totale à toutes formes d'excisions
Actuellement, il n’y a pas d’informations exactes, ni sur les villages et quartiers non couverts
par le Programme pour l’Abandon total des MGF/E, ni le véritable état de connaissance des
gens dans ces zones sur les MGF/E et sur les droits des Femmes ou encore sur les droits
des enfants.
Un fait paradoxal est constaté, le fait de connaître les droits des femmes et des filles à
l’intégrité physique ne signifie systématiquement pas à l’abandon de la pratique des MGM.
Nous avons entretenu avec 2 Leaders Communautaires et 1 Imam20, tout en connaissant
19
Estimation pour certains villages des CGC et source provenant du Rapport d’activité pour Johanniter
20
Entretiens individuels avec 2 Leaders Communautaires et un Imam : Fantahero, Wéa et Mouloud, le 22, 23
et 26 Avril 2015.
20
l’intégrité physique des femmes et filles, ils nous ont livré les motifs à base desquels ils
approuvent, voire encouragent la pratique des MGF en défendant la Sunna.
Le 3ème objectif de la Composante II n’est pas atteint, parce que faute de financement les
activités sur l’intégration d’un module sur toutes les formes d’excision (activité dans l’exécution
incombe au Ministère de l’Education), n’ont pas pu démarrer.
Le 1er résultat énoncé est satisfaisant ; le second a connu un succès et le dernier est
également un succès 21.
Il faut remarquer, qu’iI n’y a pas des relations de cause à effet entre les activités (N°21,22, 23,
24) de la SNATFE avec le résultat attendu énoncé dans le même document et : « Les
communautés reconnaissent les droits des femmes et des filles ». Le succès est dû plutôt aux
effets résiduels des actions antérieurement menées au temps du Comité National de Lutte
contre les pratiques traditionnelles néfastes à Djibouti.
Satisfaisant
33%
Succès
67%
21
Satisfaisant pour le 1er Résultat attendu de la Composante II : « Les résultats des enquêtes nous permettront
d’orienter de manière stratégique et efficace nos actions » - Succès pour les 2ème et 3ème résultats attendus :
« Les communautés reconnaissent les droits des femmes et des filles» / «30% des populations dans les zones
d’intervention abandonnent toutes formes d’excision ».
21
« Assurer un appui juridique et judiciaire d’au moins à 40% des filles et femmes
victimes des pratiques de toutes formes d’excision d’ici 2011 »
Dans la majorité des cas, tous les différends et litiges sociaux sont réglés par la justice
coutumière pour être réglés à l’amiable ; Si aucune des deux parties n’est pas satisfaite de la
délibération de la Justice coutumière, l’affaire sera portée devant un Tribunal compétent.
Ainsi, il est très rare de voir une exciseuse ou infirmière (ou encore une matrone) traduite en
justice pour violation de l’article 333 du Code pénal Djiboutien. De temps en temps, la Justice
coutumière préfère choisir l’arrangement entre les deux parties en litige, à l’exceptions de
deux cas de poursuites judiciaires engagées par les CGC du Quartier 4 (Djibouti) et Mouloud
(Dikhil) contre 2 Exciseuses, à la suite desquelles, elles étaient condamnées avec sursis.
Le 2èmeobjectif est en partie atteint. C’est la prise en charge psychosociale qui n’est pas atteint,
faute de psychologue à recruter.
La plupart des cellules d’écoute créées sont fermées faute de moyen. (Comme celle d’Ali-
Sabieh)
Le premier objectif spécifique est atteint, c'est-à-dire celui lié à la Création du CNAFE et ses
antennes décentralisées.
Le dernier objectif spécifique sur la mobilisation des ressources surtout financières est en
partie atteint – Les activités planifiées dans les Programmes Conjoints sont réalisées.
2 satisfaisants, dont le premier porte sur la création du CNAFE et le second, sur la disponibilité
des ressources ;
2 Insatisfaisants, dont les résultats attendus portent sur l’opérationnalisation d’un Centre de
documentation et l’opérationnalisation du système de Suivi et Evaluation.
En effet les activités 48, 49 et 50 de la SNATFE n’ont pas été réalisées. Le Responsable de
Suivi et Evaluation du MPF n’est pas réellement impliqué durant la réalisation de la SNATFE.
Il convient de rappeler que la SNATFE prévoit en sa dernière page, III 7, la mise en place d’un
Système de Suivi et Evaluation dont la responsabilité aurait dû être assumée par le CNAFE,
par le biais d’un personnel d’appui.
Or, ce Système de Suivi et Evaluation n’est pas fonctionnel, c’est la raison pour laquelle, les
retards d’exécution, la non-implication des autres Ministères, les menaces de non-atteintes
de certains objectifs spécifiques, n’ont pas été l’objet des mesures correctives ou de solutions
tout au long de l’exécution.
Cette lacune au niveau du Système de Suivi et Evaluation constitue une grande faiblesse de
la mise en œuvre de la SNATFE.
23
Les deux dernières activités programmées n’ont pas encore été prises en compte, parce
qu’elles seraient exécutées après la présentation et déposition du présent Rapport
d’Evaluation rétrospective.
Certains Extrants relatés ci-après peuvent ne pas figurer dans la SNATFE dans la mesure où
d’autres Organisations Non Gouvernementales y viennent apporter leur contribution
postérieurement à son démarrage effectif.
-33 Centre créés couvrant les 6 régions (y compris Djibouti ville) et répartis entres les
3 communautés linguistiques (Afar, Arabe et Somali).
-Un Guide juridique sur les violences fondées sur le Genre y compris les MGF/E
élaboré et édité avec l’appui du FNUAP
22
Source : MPF
24
-Un Guide des Imams et des Prédicateurs en vue d’accélérer l’abandon des MGF/E
et clarifier les notions de la Santé de la reproduction élaboré et édité par MAM avec
l’appui du FNUAP
-Une stratégie quinquennale globale élaborée avec l’implication des religieux dans la
lutte contre les MGF (en collaboration avec le MAM).
-Manuel de formation destiné aux leaders religieux élaboré pour la sensibilisation des
communautés rurales, en collaboration avec le MAM
-Conseillers régionaux, élus locaux, chefs des postes, préfets des régions OPJ,
formés et sensibilisés sur l’utilisation du Guide Juridique en collaboration avec la
Commission Nationale de droits de l’Homme ;
-Matrones formées sur la prise en charge des accouchements à domicile et sur les
méfaits des MGF/Es
- Documentaires relatant les problèmes occasionnés par les MGF produits et diffusés
en Somali et en Afar ;
- Un Sketch réalisé sur les problèmes occasionnés par les MGFs en différentes
langues locales
1 Les résultats des actions menées par L’impact des mouvements migratoires
The Johanniter. 1 des populations des Pays frontaliers sur
la pratique des MGF (Somalie et
L’appui de l’INMP aux Programmes sur Ethiopie) ; l’inverse est aussi vrai.
2 la Santé de la Femme au Gouvernement
Djiboutien.
(Ethiopie et Somalie)
« Promotion de la Femme à travers l’abandon des MGF », exécuté dans la région de Dikhil et
au Quartier Hayableh de Djibouti-ville (2014):
« Promotion des droits de la femme à travers l’abandon des MGF », exécuté au Quartier
Hayableh, Mindil, Dagadlé, Dadahalou, Alaytolie, Boll, Orobor, Firiris, Oulma et Sedorre
(2015).
L’intervention de l’INMP a débuté en 2012 et ayant pour but de soutenir les politiques de
Gouvernement de Djibouti en matière de Santé de reproduction et de Santé Mère-Enfant.
Les activités de l’INMP sont surtout concentrées dans le secteur de la ville de Djibouti et dans
trois Centres de soins (EL Hanan de Houssina, de Dar et hôpital de Balbala) Néanmoins, la
formation et la mise à niveau du Personnel de santé, de la recherche, de l'information de la
communauté s’étendent dans tout le Pays.
Atteints Non-atteints
2 succès
I 1 - 1 satisfaisant
0 insatisfaisant
30
2 succès
II 1 2 1 satisfaisant
0 insatisfaisant
0 succès
III 1 2 2 satisfaisants
2 insatisfaisants
0 succès
IV 2 1 2 satisfaisants
1 insatisfaisant
4 succès
Total 5 5 6 satisfaisants
3 insatisfaisants
Tableau 6 Bilan de l'évaluation des 4 composantes de la SNATFE
La SNATFE répond au besoin du Pays et aux priorités nationales ; il faut rappeler qu’il s’inscrit
dans la mission du MPF et de la SNIFD, et dans le cadre des actions menées par le Comité
National de Lutte contre les Pratiques Traditionnelles Néfastes à l’intérieur duquel se
regroupent les Départements ministériels tels que la Santé, la Justice, et l’Education
Nationale, ainsi que les ONG, en particulier l’UNFD, pionnière de la lutte contre les MGF.
Etant un Pays ayant ratifié et signé la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et
plusieurs Instruments juridiques internationaux (Convention sur les Droits de la Femme,
Convention sur les Droits des enfants), La République de Djibouti s’est engagé de lutter
pour l’abandon à toutes les formes d’excision des Femmes.
La SNATFE incorpore en son sein, aussi bien des expériences vécues par l’UNFD en matière
de protection des droits de la femme, que des approches de luttes contre les MGF/E dont
l’efficacité fut prouvée dans plusieurs pays de l’Afrique sub-saharienne sur la, dans lesquels
l’UNICEF et l’ONG Tostan ont joué des rôles importants.
Protéger l’intégrité physique des femmes et filles, mobiliser la communauté sur les
conséquences néfastes des MGF/E sur les femmes et les filles, développer l’épanouissement
de la valeur humaine, tels sont en quelques lignes les 3 pierres angulaires où se fonde la
SNATFE.
L’exécution de la SNATFE est substantielle, aussi bien pour la santé des femmes et filles,
mais surtout sur la protection de leurs droits et la jouissance des libertés fondamentales.
31
Il faut deux réponses contradictoires à cette question, la première est affirmative et la seconde
est négative.
Tout d’abord, il s’avère important de rappeler que les MGF/E sont des cultures fortement
enracinées chez les peuples qui occupaient la Corne de l’Afrique (La Nubie) et l’Egypte
Antique depuis plus de 3000 années Av. J.C. Sachant que « la culture est l’existentialisme
profond d’un peuple » comme le disait l’Ethnologue Américain Thomas Mann.
Ainsi, en arrivant à faire baisser le taux de prévalence des MGF/E de 14,7 points, à moins de
10 ans du 2006 (Taux de prévalence = 93,1%) à 2012 (Taux de prévalence = 78,4%, on doit
dire que la SNATFE est efficace.
Par contre, lorsqu’on observe le nombre des objectifs spécifiques atteints des 4 Composantes,
les résultats escomptés, le retard du démarrage, l’absence d’une date d’achèvement réelle,
le mot «Efficace » n’est pas approprié pour faire appréciation du Bilan d’exécution.
C’est dans ce contexte paradoxal, qu’on doit qualifier le résultat de la mise en œuvre de la
SNATFE avec les termes : plus ou moins efficace.
Comme dans le cas précédent, la mise en œuvre de la SNATFE est plus ou moins efficiente.
Si on se réfère à la baisse apparente du taux de prévalence des MGF avec les ressources et
moyens mobilisés, sans aucune ambigüité, on peut dire que l’exécution est efficiente.
Les 96,6% des Ressources Humaines employées (soit 598 Animatrices et Animateurs des
CGC) sont des bénévoles ; un effectif jugé insuffisant parce que cela implique un taux
d’encadrement égal à 1 Animatrice ou Animateur pour 123 individus. Or, pour être efficiente,
une séance d’animation d’une communauté villageoise ne doit compter que 60 individus, Au-
delà de ce seuil, la qualité de l’animation est mise en cause et nécessitera au moins un
amplificateur de voix (Mégaphone) pour l’Animateur/Animatrice.
Il mérite d’être souligné que le Personnel technique affecté par les Partenaires techniques et
financier à la mise en œuvre de la SNAFTE, a une compétence remarquable; cependant, lors
32
qu’on fait le calcul du ratio : coût total réel/Activités effectivement réalisées, on peut apercevoir
que l’exécution de la SNATFE n’est pas efficiente.
Une répartition non équilibrée de l’utilisation des ressources est constatée au niveau des 29
CGC. Or, ces derniers sont les acteurs du premier plan, comme le pignon d’une montre qui
fait tourner ses aiguilles.
D’abord, comme il a été évoqué plus haut, la politique à l’abandon de la pratique des MGF/E
est un besoin, un prioritaire pour Djibouti dont le Gouvernement est fortement engagé – Aussi,
c’est une lutte de longue haleine, nécessitant une intervention permanente et régulière, sans
relâche – Un grand défi, contre une pratique culturelle antique. – Aussi, le respect des Traités
internationaux sur les droits humains oblige.
Ensuite, le MPF, le MAM, le Ministère de la Santé et l’UNFD sont déjà présents dans les 5
Chefs lieux de Région, dans plusieurs villages et quartiers par l’intermédiaire respectivement
et de leurs Directions régionales et les CGC.
Les impacts de la mise en œuvre de la SNATFE peuvent être observés sous plusieurs niveaux
dont les plus importants sont le taux de prévalence et le changement de comportement de la
communauté.
Ainsi, nous allons voir successivement les impacts positifs et les impacts négatifs.
i. L’évolution du taux de prévalence des femmes et des filles victimes des MGF/E
Le taux de prévalence des femmes et filles victimes des MGF diminue progressivement dans
le temps depuis 2006.
33
Ainsi, s’il était près de 93,1% en 200623, il s’est baissé de 78,4% en 201224, soit une
diminution de 14,7 points à l’espace de 7 ans.
Carte 1 Cartographie des taux des MGF/E par Région. Source PAPFAM 2012, UNICEF Djibouti.
23
Source : EDIM 2006
24
Source : PAPFAM, 2012
34
Avec la tendance actuelle, par projection, le taux de prévalence des MGF/E avoisinerait le 71,
05% à la fin de cette année 2015, (Voir Tableau en annexe).
75.95
80.00 73.5
71.05
70.00
60.00
50.00
Courbe de la prévalence des
40.00
MGF/E
30.00
20.00
10.00
-
Année Année Année Année Année Année Année Année Année Année
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Année
Graphe 3 L'évolution du taux de prévalence des MGF à Djibouti de 2006 à 2012 – Sources : EDIM 2006, PAPFAM, 2012,
Enquêtes Avril-Mai 2015. Calculs, nos soins.
ii. L’accroissement du nombre des jeunes filles non excisées âgées entre 6 et 8 ans
-Par ailleurs, des études menées par l’UNFPA tous les 4 ans dans les milieux
scolaires, après des visites médicales, nous conduisent d’admettre que :
-d’abord, le taux de prévalence diminue dans le temps en fonction des âges des
filles : En 2002, sur les filles âgées moins de 25 ans consultées, le taux de
prévalence des filles non-excisées est de 2,2% seulement ; en 2006, pour les filles
moins de 14 ans, le taux de prévalence des filles non excisées est de 14,2% et en
2012, les filles non excisées âgées entre 6 à 8 ans, atteignent jusqu’à 62,6%
des filles consultées.
35
Concernant les filles qui sont nées après 2008, c'est-à-dire après les années qui suivent le
démarrage effectif du Programme pour l’abandon à toutes formes d’excision, les résultats sont
positifs dans la plupart des villes et villages où interviennent les CGC et l’ONG Johanniter ;
encourageant dans certains villages, demeure inquiétant sur les restes des villages enclavés
dans les montagnes.
Si en 2012, les filles non excisées âgées entre 6 et 8 ans atteignent jusqu’à 62,6% des filles
Consultées (Source : UNFPA) – Cette année, les filles non excisées dans cette tranche d’âges
avoisinent le 77,89 %, soit un gain de 15,29 points en 3 ans et demi.
Le taux d’accroissement des filles non excisées appartenant à cette tranche d’âges est
de15,64 % en 3, 5 ans, soit environ 4,46% par an.
Cependant, l’accroissement du nombre des filles non excisées appartenant à cette tranche
d’âges n’est pas unanime dans les Régions.
-On a constaté des accroissements élevés des filles non excisées âgées entre 6
et 8 ans) dans les Régions Dikhil (+34%) et Ali Sabieh (+31%) ;
-Par opposition, les taux d’accroissement des filles non excisées âgées entre 6 et
8 ans sont en reculs à Obokh (-14%) et à Tadjourah (-3%), comme il est synthétisé
dans le tableau ci-dessous.
Tableau 8 Les taux d'accroissement des filles non excisées âgées de 6 à 8 ans, selon les Régions de 2012 à 2015
Au point de vue qualitative, la baisse du taux de prévalence des MGF/E chez les jeunes
filles ne peut signifier qu’une génération de jeunes couples ou de jeunes mères commençaient
à abandonner la pratique des MGF et arrivèrent à résister à la pression de leurs parents,
grands-mères…pour le moment, ils sont considérés par leur communauté comme des « hors
la loi ».
36
« Mes deux jeunes filles ne sont pas excisées et je ne les exciserai jamais !» nous murmura
à voix basse une jeune femme, après une séance de Focus groupe des parents à Oueah,
comme si elle avait peur que les autres puissent l’entendre. « Nous sommes 5 mères ici, leurs
filles aussi ne sont pas excisées » continua t-elle.
iii. La situation des MGF/E sur les filles âgées entre 5 et 12 ans au mois d’avril 2015
La synthèse des résultats de notre investigation en Avril 2015 sur un petit échantillon de 5 à
10 filles à chaque localité 25 , peut-être résumée dans le tableau suivant :
Tableau 9 Tendance de la situation des MGF sur les filles âgées moins de 12 ans dans 9 localités de Djibouti – Source :
Enquêtes Evaluation de la SNATFE, Avril-Mai 2015.
Par ailleurs ; d’autres données statistiques émanant de l’ONG The Johanniter confirmera
diminution de la pratique des MGF chez les jeunes filles nées après 2008.
En voici la synthèse des résultats des campagnes de sensibilisation menées par cette ONG
dans 6 villages depuis Avril 2014 :
Tableau 10 Synthèse des résultats de les campagnes de sensibilisation dans 6 villages – Source : Rapport final du Projet
« Promotion des droits de la Femme à travers l’abandon des MGF/ The Johanniter, Avril 2015
Selon toujours ce rapport, à Firiris par contre, toutes les filles sont excisées.
25
Dans le Quartier 4, une mère s’est déclarée avoir une fille non excisée, mais elle est entrain d’y réfléchir même
si son mari ne veut pas que sa fille soit excisée. De même, une mère du village de Fantahero a une fille non
excisée, et a dit qu’elle restera non-excisée si on l’apporte des preuves et avantages aux filles non excisées !
37
Pourquoi y a-t-il d’énorme différence sur l’accroissement du nombre des filles non-
excisées entre les Régions ?
Quelle serait la probabilité de chance des filles non excisées moins de 12 ans dans les
années à venir ? En d’autres termes, sont-elles exposées à des risques d’excision dans
le futur ?
Primo : Les raisons pourraient être nombreuses, mais les plus déterminantes sont les
suivantes :
D’abord, chez les Communautés Afars les filles sont excisées à bas âges, quelques
semaines après leur naissance. – Or, la Stratégie actuelle ne peut pas être adaptée à ce
genre de contexte.
L’harmonie d’esprit entre les membres et le compact du groupe comptent sur les
résultats, c'est-à-dire cette volonté et solidarité d’agir dans une même direction ; cette qualité
est présente dans la Communauté de Balbala 11 et pouvant expliquer la réussite
extraordinaire de leur CGC. – Ce qui n’est pas le cas, dans les autres CGC où des fausses
notes sont entendues entre les membres. On a remarqué une fausse campagne lancée, selon
laquelle la Sunna est autorisée parce qu’elle n’a pas de conséquence néfaste sur la santé de
la femme, (Ce qui avait affecté les résultats à Obokh et à Tadjourah).
L’équivocité à l’interprétation du Coran à propos des MGF, rend difficile les tâches des
Animatrices et Animateurs des CGC sur terrain. – Certains Leaders communautaires ne
sont pas impliqués dans le Programme (3 cas sont enregistrés sur lesquels les Leaders
Communautaires de 3 villages se sont opposés au Programme : Assamo, Fantahéro et
Mouloud).- La discordance à l’interprétation des MGF entre les Imams, en l’occurrence, à
propose de la Sunna, constitue un obstacle énorme à la communauté villageoise dans la prise
de position ; « Nous sommes des croyants, qu’ils (les Réligieux) s’arrangent entre eux d’abord
et parlent d’une même voix, parce que nous ne savons plus qui la quelle des deux tendances
devrons nous obéir ? ».
Les différences entre les moyens et ressources dont disposent les CGC 26 ont un rapport
avec leurs performances ; les CGC ne disposant pas du local et des équipements matériels
pour travailler, ont des énormes difficultés pour mettre en exécution leurs activités.
L’implication des hommes (Individus de sexe masculin) âgés apporte des effets positifs
indéniables pour certaines communautés: cas de Mouloud et Balbala 11 ; ce qui n’était le cas
dans les villages de la Régions d’Obokh et de Tadjourah, où les hommes et les garçons
adolescents ne sont pas intéressés au Programme pour l’abandon à toutes formes d’excision.
Les filles non excisées dans la plupart des cas sont issues des jeunes couples ou des mères,
ayant un niveau éducationnel plus ou moins élevé, c'est-à-dire à Djibouti-ville et dans les
Chefs lieux de Région.
26
Cf. Rapport sur l’Evaluation externe du PCPD, 2011, P. 25.
38
Secundo : l’analyse et l’interprétation des données statistiques sur les MGF depuis 2006,
nous conduisent d’admettre que plus on descend du Pyramide des âges des Femmes, plus
le nombre des Femmes ou des filles qui n’ont pas subi d’excision augmente ?
Toutefois, Il n’est pas impossible que certaines filles âgées moins de 12 ans non excisées les
seraient dans l’avenir. La période la plus vulnérable chez les filles Somalis se situe à leur âge
d’adolescence ou la période pré-mariage. Aussi, il y a d’autres raisons pouvant expliquer
pourquoi certaines ne sont pas encore excisées ; selon les résultats de nos enquêtes, soit
parce qu’il n’y a pas d’exciseuse au village ; soit les parents attendent les prochaines
vacances pour exciser les leur en Ethiopie ou en Somalie ; soit encore, la mère n’a pas encore
d’argent, bien que bon nombre d’exciseuses fassent l’excision gratuitement. Dès fois, c’est la
fille elle-même qui sollicite d’être excisée pour des raisons personnelles ou d’un problème de
crédulité.
Quel sort réserverait l’avenir aux filles moins de 12 ans non-excisées issues des
couples mixtes (père Somali et mère Afar ou l’inverse ou tout autre scénario possible :
père arabe et mère Afar…) ? Les réponses sont très complexes, mais dans tous les cas, le
sort de ces filles dépendront de la capacité des deux parents, ou de l’un des deux de résister
à la pression et contraintes exercées par leurs familles ascendantes (de la lignée maternelle
ou de la lignée paternelle) ou de la communauté. Un énorme défi.
39
Carte 2 Cartographie de l'accroissement du nombre des filles âgées entre 6 et 8 ans non excisées selon les Régions, de
2012 à 2015
40
Tableau 11 Estimation de l’évolution du nombre des filles non excisées âgées entre 6 et 8 ans par Région de 2012 à 2015
– Sources : EDIM 2006, PAPFAM 2012, Enquêtes Avril-Mai 2015, Calculs, nos soins.
Tadjourah
Obokh
Dikhil 2015
2012
Ali-Sabieh
2006
Arta
Djibouti
Graphe 4 Evolution du nombre des filles non excisées âgées entre 6 et 8 ans par Région de 2012 à 2015
Actuellement, il n’est plus rare de voir au sein d’une même famille où l’une partie de leurs filles
âgées plus de 21 ans sont excisées et l’autres groupes âgés moins de 15 ans ne le sont pas.
Ce sont les différents messages contre les MGF/E diffusés à travers les supports médiatiques
et les différentes sensibilisations qui ont produit leurs effets.
41
L’impact des effets peut être observé dans un temps relativement court à Djibouti ville ou dans
les chefs lieux de Région, ou encore chez les familles appartenant à une catégorie socio-
professionnelle plus ou moins élevée ou encore chez une famille ayant un niveau éducationnel
non négligeable.
Dans les villages et faubourgs plus enclavés, le changement est beaucoup plus lent, pour
plusieurs raisons : insuffisances des campagnes et sensibilisations, pas de radio ni de
télévision pour véhiculer les messages en IEC…
Quoi qu’il en soit une nouvelle génération s’émerge, partout, en ville comme en brousse. On
entend maintenant de temps en temps un père de famille qui dit à son épouse « qu’on n’excise
pas ma fille ! » ou une jeune mère qui s’oppose catégoriquement à la proposition de sa mère,
ou de sa grand-mère ou encore desa Belle-mère pour exciser sa fille.
Dès fois, un Religieux qui s’était opposé catégoriquement au Programme pour l’abandon à
toutes formes d’excision, a changé d’opinion après avoir effectué des recherches
personnelles sur le Coran et sur les MGF/E, tel est le cas du Leader religieux de Tadjourah,
devenu actuellement membre le plus actif du CGC de cette ville.
Bon nombre des Exciseuses ont déjà abandonné leur métier alors qu’aucun emploi plus
intéressant n’est même pas en vu pour le substituer…Certaines parmi elles ont rejoint les
CGC de leur quartier :
« Dieu a crée l’Homme, en une créature parfaite, qu’aucun individu n’ait le droit ni de rajouter
ni d’enlever une partie de son corps », voilà ce que nous a appris une ancienne Exciseuse de
Balbala 11.
La durabilité des effets repose sur une nouvelle génération consciente des conséquences des
MGF, qui éclaircira à leur tour leurs descendants, ainsi se produiront les effets synergiques
des sensibilisations...
les Droits des Enfants, la Santé de Reproduction, le Microcrédit, l’AGR, les techniques
d’animation, les communications (interpersonnelle ou impersonnelles) …tout cela non
seulement du côté théorique, mais également et surtout du côté pratique et pragmatiqu..
Quelques effets revers du Programme ont été constatés dans certains sites, en particulier
dans les milieux ruraux, où les membres des CGC en sont particulièrement visés :
« Ce Programme vient de l’Occident pour détruire notre culture et on vous paie uniquement
pour ça ! » ; ce fait social explique la non adhésion et la réticence de certaine communauté
au Programme pour l’abandon à toutes formes d’excision
Enfin, d’autres déviations méritent d’être signalées. Depuis que les Exciseuses étaient sous
les projecteurs de la société et de la loi, les matrones et les paramédicaux en prennent le
relais et souvent ils s’échappent à toute suspicion et à la vigilance des Autorités.
La « Sunna » est devenue l’idéal refuge des partisans de la continuation de la pratique des
MGF, en arguant soit à l’interprétation du Coran, soit « c’est la culture de nos Ancêtres depuis
la Nuit des Temps ».
L’existence de 3 ans minimum aux associations, requise par la Loi pour exercer leur droit se
constituer Partie Civile contre un auteur d’infraction de MGF, pourrait entraver la poursuite
judiciaire.
43
- La lenteur de l’exécution (plus l’exécution des activités connait des retards plus
le coût augmente dans le temps) ;
La lenteur de
l’exécution ;
UNFPA - 43,93% -
% Rajouts d’autres
activités
postérieures à
l’élaboration de la
Gouvernement SNATFE;
Djiboutien Non disponible -
Calcul erroné de la
prévision ;
Tableau 12 Financement et comparaison du Coût prévu et coût réel de la mise en œuvre de la SNATFE
44
La plupart des objectifs spécifiques énoncés dans la SNATFE sont atteints avec une certaine
difficulté.
V. CONCLUSIONS
Malgré le problème de coordination et du S&E, le taux de prévalence des MGF/E des filles
moins de 12 ans diminue sensiblement, c'est-à-dire chez les filles qui sont nées après l’année
de démarrage réel du Programme (2008). A titre d’exemple, on peut citer parmi d’autres :
dans le Quartier 4, Balbala 11, Mouloud, Hawableh, où aucune fille n’est excisée. Bien sûr
qu’on ne peut pas généraliser ces cas, mais le rapport entre la baisse du taux de prévalence
des MGF des filles appartenant à la classe d’âge de 2008 et suivant, avec la campagne de
sensibilisation faite par les CGC, est établi.
Aussi, les résultats des visites médicales systématiques faites par l’UNFPA et le Ministère de
la Santé en milieu scolaire tous les 4 ans, ont abouti dans la même conclusion, c'est-à-dire,
un abandon progressif de la pratique de l’infibulation au profit de la Sunna.
Le PAPFAM 2012, relate les mêmes faits en se référant le nombre des Femmes excisées
suivant le Pyramyde des âges des Femmes.– Plus on descend des tranches d’âges du
Pyramide des âges des femmes, plus le nombre des femmes et filles non excisées
augmentent.
Le MPF qui a piloté le Programme pour l’abandon à toutes formes d’excision dans son
ensemble.
Le cout total de la réalisation est égal 3,198, 230 $ US, dont Contribution de l’UNICEF
représente 56,07% du Cout total et celle de l’UNFPA en représente 43,93%.
VI. RECOMMANDATIONS
45
i. Préalables
Avant de procéder à l’élaboration d’une nouvelle Stratégie, il est souhaitable que les
Parties prenantes procèdent à la réalisation d’un(e) :
Segmentation des cibles et bénéficiaires directs du Programme pour l’Abandon des MGF
Il serait plus efficace et plus efficient d’orienter les interventions à l’endroit des groupes
rationnellement choisis, plus ouverts à d’autres valeurs culturelles et susceptibles de
rayonner à leur tour à la communauté l’intérêt et l’avantage à l’Abandon de toutes formes
d’excision.
A titre d’exemple :
- Les Exciseuses27
27
Les expériences des autres pays comme le Mali, par exemple, démontrent l’importance et l’efficacité de
l’intégration des Exciseuses dans le Programme : Elles sont les seules personnes qui ont vu le sang couler des
filles excisées, entendu leurs cris ; elles ont témoigné la fuite des mères qui ne veulent pas entendre leurs filles
pleurées - Une fois intégrée dans le Programme, ces Exciseuses formées reconnaissent les « délits » commis aux
filles du village ; et le seul moyen de racheter leurs erreurs c’est de conscientiser la communauté les méfaits des
MGF, aussi bien à la santé féminine qu’aux droits fondamentaux. Dans la majorité des cas, les anciennes femmes
exciseuses sont les éléments les plus motivés au sein d’un Comité villageois
46
En se référant aux expériences vécues, on peut remarquer que les Régions d’Obokh et
Tadjourah ont une certaine particularité, d’où la nécessité d’élaborer des stratégies plus
adaptées à leur environnement :
A titre d’exemple : augmenter le nombre des CGC dans ces Régions ; restructurer leur
composition; augmenter la fréquence de sensibilisation ; équiper les membres des CGC des
Kits d’animation adéquats ; la catégorie des gens ciblés ; peut-être des techniques de
sensibilisation spécifiques à leur communauté, etc.
28
L’âge des personnes joue un rôle prépondérant dans une société lignagère où l’on rencontre la
prédominance des aînés sur les cadets.
47
b) Structure organisationnelle
Le CNAFE
Les modifications apportées ne devraient pas affecter le But, les Objectifs globaux, les
Objectifs spécifiques et les Stratégies initialement fixés dans la Stratégie Nationale.
Les CGC
- Créer des bureaux (un petit local) des CGC équipés des mobiliers décents pour
leur permettre d’assumer leur responsabilité dans une condition normale ;
- Introduire des échanges périodiques entre les CGC en vue de partage de points
de vue et d’expériences à des différents cas vécus. (entre les plus performants
avec ceux qui rencontrent fréquemment de problèmes).
Stratégies de communication
29
Les effets des campagnes de sensibilisation menées à une communauté villageoise est semblable aux effets
des publicités diffusées à l’endroit des éventuels consommateurs (clients) : Le comportement des hommes ou
ses réaction sous les effets d’une campagne se manifestent en 4 phases :1) l’Attention ;2) l’Intérêt ; 3) la
Décision et 4) l’Action (ou AIDA)°. Il faut une certaine continuité pour qu’on soit arrivé à la Décision
(d’abandonner la pratique des MGF/E dans notre cas) et à l’Action ? Si on lâche la campagne, il n’y aura pas
changement de comportement. A la prochaine campagne, les cibles reviendront de nouveau au stade
d’Attention ou au state de l’Intérêt
49
- Elaborer des messages en IEC dont sa force persuasive et son efficacité sont
dûment testées (à un échantillon ayant les mêmes les caractéristiques que les
groupes cibles) avant sa diffusion, utilisant les couleurs préférentielles de la
communauté et en langue locale, Somali, Afars et Arabe suivant les cas)
- Vulgariser les textes qui répriment la pratique des MGF/E en expliquant leur
teneur et leur raison d’être
- Former les citoyens, les ONG, les Associations, les CGC sur la question
Comment faire un signalement ou une dénonciation auprès de l’Autorité Judiciaire
en cas des MGF/E ;
Les partenaires
- Uniformiser la forme et l’approche (Gestion Axée sur les Résultats) des dossiers
des projets ayant pour but de contribuer au Programme pour l’abandon de toutes
formes d’excision ;
30
Les causes basiques ou structurelles de la pratique tournent autour du respect de culture ancestrale et de la
religion musulmane – Mais, derrière il y d’autres causes sous-jacentes où les hommes se cachaient : comme
« Une femme non excisée ne reste pas dans son foyer » ou encore « une femme non excisée empêche les
hommes de dormir », ou encore, « une femme non excisée rend malade son mari ou son partenaire » ; « Nous
les hommes, nous voulons que nos femmes restent vierges le plus longtemps possible ! », etc.
50
- Introduire des échanges entre les ONGs qui œuvrent dans la lutte contre les
MGF/E pour partage d’expériences (entre UNFD et The Johanniter International
Assistance par exemple)
Autres recommandations
- Eliminer tous les facteurs internes affectant négativement les résultats (Détaillés
dans le Tableau 4, P 27 du présent rapport)
- Engager des coopérations interrégionales avec les Pays frontaliers dans la lutte
contre les MGF/E – Les efforts réalisés pendant plusieurs années à Djibouti
peuvent être facilement annihilés par d’autres croyances et opinions apportées
par les immigrés venant des autre frontières somaliennes ou éthiopiennes.
- La réussite durable de la lutte contre les MGF/E se trouve entre les mains d’une
nouvelle génération consciente.
51
ANNEXES
52
Contexte et justification
La Stratégie Nationale pour l’Abandon Total de Toute Forme d’Excision (SNATFE) a pour
objectif général de promouvoir l’abandon total de toute forme d’excision pour le respect de
l’intégrité physique et la promotion de la santé des femmes et des filles. Elle a pour axes
stratégiques la recherche, le renforcement des capacités, le plaidoyer et la sensibilisation,
ainsi que la mise en place d’un cadre protecteur.
- D’amener 30% de la population à abandonner les pratiques de toutes les formes d’excision
dans les zones d’intervention;
53
- D’amener 60% de la population à reconnaître les droits des femmes et des filles à
l’intégrité physique ;
- D’intégrer dans au moins 3 classes du cycle moyen un module sur toutes les formes
d’excision et l’approche par les droits.
- D’assurer un appui juridique et judiciaire à au moins 40% des filles et femmes victimes des
pratiques de toute forme d’excision ;
- D’assurer une prise en charge psychosociale et médicale à au moins 50% des personnes
souffrant de séquelles liées aux pratiques de toute forme d’excision ;
- D’atteindre au moins 30% de poursuites judiciaires des cas de violation de l’article 333 du
Code Pénal.
- D’assurer la coordination et le suivi des actions visant l’abandon total de toutes les formes
d’excision;
Objet de l’évaluation
La stratégie nationale pour l’abandon total de toutes les formes d’excision est arrivée à
terme en 2011 mais les questions relatives aux MGFs sont plus que jamais d’actualité et le
Ministère de la Promotion de la Femme (MPF) voudrai mener une évaluation externe de la
stratégie nationale 2007-2011 avant d’élaborer une nouvelle stratégie.
Objectifs de l’évaluation
- Voir quels ont été les résultats et objectifs qui ont été atteints et ceux qui n’ont pas été
atteints et les raisons pour lesquelles les objectifs n’ont pas été atteints
Portée de l’évaluation
Elle s’intéressera aussi aux aspects juridiques des MGFs. Elle cherchera à savoir la mesure
dans laquelle les dispositions juridiques ont été appliquées dans le pays et des appuis
juridiques ainsi qu’une prise en charge ont été apporté aux personnes victimes des MGFs.
Les mesures dans lesquelles.
Enfin l’évaluation cherchera à savoir la mesure dans quelles les dispositifs institutionnels ont
été mis en place et fonctionné durant la mise en œuvre de la stratégie et quelle était leurs
rôles dans le suivi et la mobilisation des fonds.
Critères de l’évaluation
Pertinence
1. Les objectifs de la stratégie sont–ils compatibles avec les différentes politiques nationales
et les besoins des populations visées ?
2. Les objectifs répondent-ils aux problèmes identifiés dans l’analyse et dans quelle mesure
ces problèmes sont-ils liés aux perceptions des populations visées ?
3. Est-ce que l’exécution du plan d’action de la SNATFE a été compatible avec les
croyances et pratiques socio-culturelles de Djibouti ? Est-ce qu’il a été faisable aux regards
de la situation géographique et contextuelle de Djibouti ?
L’efficacité
1. Les objectifs visés par la stratégie ont-ils été totalement ou partiellement atteints?
55
2. Les produits atteints grâce à la mise en œuvre du plan d’action de la stratégie ont-ils eu
une influence sur la réalisation des objectifs de la stratégie ?
L’efficience
Les activités ont-elles pu être menées dans les temps, et dans les limites du budget imparti
?
est-ce que tous les objectifs de la stratégie ont été suffisamment financés?
Est-ce que ces ressources auraient pu être utilisées de manière plus efficace pour atteindre
les résultats?
Durabilité
Quelles sont les capacités des institutions existantes (Ministère assurant la coordination et
partenaires), sont-elles capables de continuer à mettre en œuvre le plan d’action après la fin
de l’intervention des partenaires techniques et financiers.
Est-ce que les mesures législatives qui ont été prises en faveur de la lutte contre les MGFs
ont été suffisantes ? Dans quelles mesures sont-elles mises en application?
Existe-t-il un mécanisme national pour la mobilisation des fonds pour la lutte contre les
MGFs
Impact
Y’ a-t- il eu une baisse enregistrée et documentée dans la pratique des MGF sur le plan
national et dans les communautés ciblées par des programmes d’accélération de l’abandon
des MGFs
Y’a-t- il eu une quelconque évolution par rapport aux différents objectifs quantifiés des 4
composantes de la stratégie
Les activités menées ont-elles permis d’atteindre des objectifs non-explicités au départ
56
Méthodologie de l’évaluation
L’évaluation débutera par une analyse de la documentation disponible sur les MGFs
notamment les statistiques et les données relatives aux MGFs, elle suivra ensuite une
démarche participative et concertée, en impliquant les partenaires de la mise en œuvre de la
SNATFE. Le consultant effectuera, avec l’appui de l’équipe nationale qu’il recrutera à cet
effet, des visites de terrain afin d’observer les activités de différents Programme pour
l’abandon à toutes formes d’excision. Des approches qualitatives sont recommandées
notamment les focus group, les entretiens individuels, les études de cas, les histoires
d’intérêts humain etc. Le consultant collectera en outre les informations fournies par les
partenaires au niveau institutionnel et communautaire. Cependant il sera demandé au
consultant de soumettre une proposition technique décrivant la méthodologie de l’évaluation
qui incluera les indicateurs pour mesurer les critères énumérés ci-dessus. Cette dernière
fera partie des critères d’évaluation de l’offre.
L’évaluation suivra les normes standards pour les évaluations de l’UNEG ainsi que la
guidance concernant l’éthique des évaluations.
MGFs
œuvre de la
SNATFE/UNICEF,
du MPF
57
Gestion de l’évaluation
Un/une consultant (e) international (le)sera recruté (e) pour mener l’évaluation de la
stratégie nationale d’abandon total de toute forme d’excision. Il contractera avec des
consultants nationaux pour l’assister dans le processus de collecte des données. Pour ce
faire le bureau de l’Unicef collectera des CVs des consultants nationaux qu’il partagera avec
le consultant international afin que ce dernier puisse mener les interviews et procéder au
recrutement.
Le/la consultant (e) sera accueilli par le MPF qui lui fournira tous les moyens logistiques
(bureaux, moyens de déplacements). Aussi le Ministère s’occupera des autorisations pour
les déplacements à l’intérieur du pays, arrangera les rencontres avec les parties prenantes
de l’évaluation pour pouvoir mener à bien cette dernière. Dans le cas où le Ministère
engagera des frais pour la logistique de l’évaluation, le paiement de ces frais se fera par un
paiement direct, c’est-à-dire que le MPF contractera les services préalablement convenus
avec L’UNICEF et les fournisseurs seront directement payés par l’Unicef. L’Unicef établira le
contrat du consultant qui devra lui rendre compte de l’avancement des travaux.
L’évaluation sera menée en application des approches basées sur les droits humains et
l’égalité genre
58
Produits de l’évaluation
ntes.
leçons tirées et recommandations pour l’élaboration d’une stratégie holistiques sur les
normes sociales
un diplôme universitaire de 3e cycle au minimum dans l’une de ces branches ou une autre
relevant des sciences sociales.
particulier les droits de l’enfant et la Protection de l’Enfant ainsi que les approches
théoriques et pratiques pour l’abandon des MGF
quantitatives
Individus interviewés
-Membres de l’UNFD
Protocol to the African Charter on Human and Peoples Rights on the Rights of Women in
Africa
PTA Biannuel, 2014-2015 – Programme conjoint pour l’Abandon total de toutes formes
d’Excision – MGF, UNICEF-UNFPA
Annexe 5 Méthodologie
Les démarches méthodologiques que le Consultant compte poursuivre se divisent en trois (3)
phases:
PHASE I
Cette phase est constituée à son tour de 2 (deux) étapes: l’échantillonnage etla collecte des
informations
PHASE II
La seconde phase est celle où le Consultant consacrera son temps à l’analyse, interprétation
et la rédaction du rapport.
PHASE III
C’est la phase de la restitution. Elle est précédée de la présentation d’un premier Draft afin de
recueillir les observations, critiques et remarques de la part de l’UNICEF et du MPF. Par la
suite, la version finale dument corrigée est présentée et déposée auprès de l’UNICEF et du
CNAFE.
Avoir une
responsabilité dans
mise en œuvre du
Programme conjoint
Résident(e) s
Connaissances sur la dans le village
6 Comité de Gestion SNATFE ou Chef lieu de 6 à 8
Communautaire Membres pleins et actifs District
de CGC31 bénéficiaire du
Programme
Les techniques de recueil des informations utilisées se divisent en (3) trois catégories,
respectivement :
31
Comité de Gestion Communautaire
65
Les Recherches des informations de source secondaire, c'est-à-dire qui ne nécessite pas
des recherches particulières, mais qui existe par sa nature, et générées de façon régulière
et périodique en général. Elles peuvent-être internes ou externes ;
Les Recherches des informations de source primaire, qui est nécessaire pour répondre à
des questions spécifiques liées à la mission d’évaluation, en particulier aux Termes de
référence.
Ces informations de source primaire ne peuvent être obtenues que par le biais des
entretiens ou interviews (Focus group ou entretiens de groupes, entretiens formels et
structurés ; entretienssemi -directifs ou entretiens libres…) ;
L’enjeu linguistique : suivant l’appartenance ethnique des habitants des villages où les
Consultants se sont rendus, Afars ou Somalis(oumélange des 2), il y a toujours un
traducteur ou une Traducteur qui interpose le Consultant interviewer avec l’individu ou le
groupe de personnes interviewé. La traduction et assurée soit par un membre de l’UNFD,
soit par les Consultants nationaux eux-memes.
Pourquoi ?
Or, les interviews semi-directifs sont très souples et flexibles, facile à manier suivant
l’attitude et comportement de la personne interviewée. La forme des questions peuvent être
reformulées suivant la réaction des personnes interviewées, etc.
66
Ce sont les documents produits par le Plan lui-même (par exemple, le document de la
SNATFE), souvent de façon périodique et régulière (par exemple, les Rapports trimestriels
ou annuels, etc.)
En principe, elles sont extérieures au projet, mais leur consultation est fondamentale dans la
mesure où elles ont des rapports avec le projet en question.
On peut citer à ce titre : les rapports de la Direction des Statistiques de Djibouti ; Ouvrages
scientifiques ou Anthropologiques sur les MGFs
Par ailleurs, figurent parmi ces sources secondaires externes les textes réglementaires et
législatifs qui répriment ceux ou celles les enfreignent
Celles-ci sont la base de collecte d’informations qui se veut être scientifique. On fait recours
aux recherches d’informations pour répondre à des questions spécifiques à la mission des
Consultants et insérées dans leurs TdR.
Ce sont les entretiens semi-directifs. Des questionnaires et une fiche d’évaluation seront
élaborés en ce sens.
Certaines informations sont obtenues, cependant à partir des questions fermées, surtout
lorsque l’interviewer (le Consultant) souhaite obtenir des réponses sans ambigüité ni
d’équivocité.
Aucune question tendancieuse ni suggestive seront posées aux enfants, et cela dans le but
de veiller à l’objectivité des réponses fournies.
La technique de l’observation
67
Avec les amasses d’informations collectées, très disparates, on doit procéder à leur triage.
Les informations inutiles et qui ne serviront pas à l’évaluation sont mises à côté.
C’est ainsi qu’on obtient les informations raffinées, plus cohérentes et logiques. On les
appelle en général, base de données.
La base de données facilite les tâches du Consultant dans les phases suivantes : l’analyse
et l’interprétation.
Le calcul du nombre des habitants d’une année à une autre se fait par projection, en
multipliant le nombre d’habitants en cours par le taux de croissance,
Ainsi, le nombre des habitants de l’année suivante peut être calculé par la formule
suivante :
Par ailleurs toutes les données quantitatives qui figurent dans cette étude ont été
calculées à partir de la pondération d’un nombre par un coefficientα :
Si par exemple, dans le village de Fantahéro, 12 filles âgées entre 6 et 8 ans ont été
tirées au hasard comme échantillon de groupe des filles à interviewer – Les entrevues
de groupes révèlent que 9 d’entre-elles ne sont pas excisées –le coefficient des filles
non excisées à utiliser pour le village de Fantahéro est égal à 0, 75 (obtenu en divisant
9 par 12).
En ce sens, si le village compte 150 filles âgées entre 6 et 8 ans, le nombre des filles
non excisées appartenant dans cette tranche d’âges est estimé à 113 (obtenu en
tranchant 150 par 113),d’où la formule :
L’INTERPRETATION ET L’ANALYSE
l
A chaque question que suscite cette mission d’évaluation, les bases de données sont
consultées, des vérifications sont opérées (par la technique de recoupement des
informations) – et une foule de questions doivent se poser : Pourquoi ? Comment ?
Quand ? Par Qui ? De quelle manière ?
Ce n’est qu’après l’analyse et l’interprétation des bases de données que la phase de
rédaction puisse débuter.
LIMITES DE LA METHODOLOGIE
Etant une évaluation externe, la présente méthodologie trouve sa limite non seulement dans
le délai accordé au Consultant, mais surtout dans la possibilité de rétention d’informations de
part et d’autres des parties interviewées32.
Quoi qu’il en soit, afin de combler cette lacune, la vérification des informations reçues par la
technique de recoupement d’information est systématique.
32
Ce fait est une tendance universelle et ce qui diffère l’évaluation externe à l’évaluation interne. Un
responsable interviewé, lors d’une évaluation externe, a la tendance de ne pas délivrer que les informations
qui lui sont favorables.
69
Les principaux avantages de cette méthode de calcul réside sur sa simplicité, son
efficacité et ses coûts (elle n’est pas coûteuse et ne nécessite pas l’intervention de
plusieurs enquêteurs) et rapide, c’est la raison pour laquelle elle est fréquemment utilisée
dans différentes disciplines démographie, Statistiques, Economie, Marketing,
Météorologie, Finances, etc.
Elle ne peut établir avec précisions quel type d’excision est le plus pratiqué dans telle ou
telle localité – tenant compte du caractère encore tabou de ce genre de thème dans les
villages. Aussi, les personnes concernées sont des filles.
70
I. IDENTIFICATION ET PREPARATION
Conclusions
1. Comment la SNATFE a t-elle été préparée? Pertinence
3. Les actions prévues à réaliser pendant 5 ans sont- La planification des actions était-
elles détaillées et planifiées à l’avance? elle correcte?
Oui □ Non □
Raisons :
Des retards sont-ils enregistrés
Raisons :
VII. PARTENARIAT
VIII. EXECUTION
Remarque :
19. Le Programme Conjoint à t- il reproduit Intégral □
intégralement la SNATFE ?
Une partie □
20. Si non, quelles sont les qui n’ont pas été reprises
et/ou actions qui n’ont pas été prises en compte33 Donner le taux de progression de la
Expliquez. réalisation en avril 2015
IX. INDICATEURS
23. FACTEURS INTERNES INFLUANT POSITIVEMENT LES 24. FACTEURS INTERNES INFLUANT NEGATIVEMENT LES
RESULTATS RESULTATS
- -
- -
- -
- -
- -
- -
33
Demander la liste des activités non réalisées
73
25. FACTEURS EXTERNES INFLUANT POSITIVEMENT LES 26. FACTEURSEXTERNES INFLUANT NEGATIVEMENT LES
RESULTATS RESULTATS
- -
- -
- -
- -
- -
- -
Mariée :
1. Situation matrimoniale Célibataire:
Mères-filles:
Veuves:
< à 5:
2. Taille de famille 5>; <à 9
Sans:
3. Niveauéducationnel: Primaire:
Secondaire:
Lycée et plus
Garçonsenmoyenne :
4. Nombred’enfants FillesenMoyenne:
-
5. Professions -
-
-
Oui, toutes :
6. Les filles sont-elles excisées Certaines :
Aucune
Garçons:
13. Nombremoyen des collatéraux Filles:
Oui :
14. Les filles sont-elles scolarisées: Non :
-
16. De quelle catégorie d’excision s’agit-elle ?: -
-
Oui
17. Les sœurs sont-elles aussi excisées
Non
Aînées :
18. S’il y en a, veuillez les préciser
Cadettes:
19. Les filles âgées entre 8 et 12 ans savent –elles les Oui :
conséquences néfastes de la pratique des MGF sur la
santé de la femme? Non :
76
Mariée :
1. Situation matrimoniale Célibataire:
Mères-filles:
Veuves:
Sans:
3. Niveau éducationnel: Primaire:
Secondaire et plus
4. Nombre d’enfants: Garçons:
Fille:
-
5. Professions -
Annéed’opérationalisation:
1. Quand et comment est né votre CGC ?
Contexte:
-
2. Quelle est la mission attribuée aux CGC ? -
-
3. Combien compte les membres actifs de votre CGC ? Effectif:
Est-ce suffisant pour couvrir la circonscription Oui: □
administrative où l’on vous a confiée ? Non:………………………………….□
-
6. Veuillez citer les différents types de vos -
interventions( l’impact sur la santé était)il -
développé?)
Favorable :……………………………..□
7. Comment, voyez-vous la réaction de la communauté Non favorable…………………….....□
de vos interventions Moyennement favorable……..…□
I. INFORMATIONS PREALABLES
Domaines de compétence
4. Quel est son principal rôle dans la communauté ? -
-
Décision unilélatérale: .□
5. Décide t-il seul ou délibère avec d’autres membres de Délibération consensuelle:………□
la communauté ? L’une et l’autre (dépend de la
situation) :………………………….......□
I. INFORMATIONS PREALABLES
1. Donner les raisons pour lesquelles la mise en œuvre de la SNATFE a connu un retard d’une année?
-
-
-
2. Pourquoi le Programme quinquennal n’a pas été clôturé en 2008 ?
3. Donner le montant total de la contribution financière effective des différents Ministères (Jusqu’en Avril 2015):
4. Expliquer pourquoi certains Ministères cités dans la SNATFE ne sont pas assez impliqués durant la mise en Œuvre ?
-
-
-
5. Selon vous, la coordination de la mise en œuvre était :
Difficile et complexe ? □
Veuillez expliquer :
80
EXECUTION
Composante I : « Communication et mobilisation sociale » - Objectif spécifique d’ « Amener 90% de la population à connaître les conséquences de toutes les formes d’excision sur la santé
des femmes et des filles d’ici 2011 »
Faire l’appréciation des résultats escomptés après vérification des activités réalisées et les activités non réalisées?
Num Activités énoncées dans la SNATFE Réalisées Non Réalisées Résultatsattendus Résultatsescomptés Veuillezcocher
1 Enquêtes sur la prévalence et Les résultats des enquêtes Succès
l’incidence de toutes formes d’excision nous permettront
2 Enquêtes CAP d’orienter de manière Satisfaisant
3 Enquête « déviance positive » stratégique et efficace nos
4 Enquêtes sur l’impact des actions Insatisfaisant
interventions
5 Atelier pour l’étude/révision des
modules existants
Atelier d’élaboration de modules sur Succès
6 les droits humains adaptés à chaque
groupe cible
7 Traduction et production de ces
modules Les pairs éducateurs Satisfaisant
8 Identification des représentants des formés créent des réseaux
groupes cibles
9 Atelier de formation d’un pool de
formateurs Insatisfaisant
10 Ateliers de formation des pairs
éducateurs par groupe cible
11 Atelier d’élaboration de messages
adaptés par grpe cible Succès
12 atelier d’élaboration et production de
supports écrits adaptés Les pairs éducateurs formés
13 atelier d’élaboration et production de sensibiliseront leurs groupes
supports audio-visuels respectifs Satisfaisant
14 séances de sensibilisation par groupe
cible Au moins 20% des décideurs
diffusion des supports écrits et politiques et leaders
15 audiovisuels : articles, reportages, religieux s’engagent pour
documentaires, émissions, débats, etc l’abandon total de toutes Insatisfaisant
16 organisation de spectacles itinérants formes d’excision
17 ateliers de plaidoyer des décideurs
politiques et religieux
81
Num Activités énoncées dans laSNATFE Réalisées Non Réalisées Résultatsattendus Résultatsescomptés Veuillezcocher
Enquêtes sur la prévalence de toutes Les résultats des enquêtes Succès
18 formes d’excision au sein de la population nous permettront d’orienter Satisfaisant
des filles de 8-12 ans de manière stratégique et Insatisfaisant
efficace nos actions
19 Atelier de formation des facilitateurs du
programme basé sur les droits humains
Organisation de cours d’éducation sur les Succès
20 droits humains
Elaboration de messages adaptés au
21 curricula scolaire et programme Les communautés
d’alphabétisation reconnaissent les droits des Satisfaisant
Intégration des messages dans les femmes et des filles
22 curricula scolaires et programme
d’alphabétisation
Elaboration des modules de formation
23 destinés aux enseignants (enseignement
fonda., second) Insatisfaisant
Ateliers de formations des enseignants
24 (EF/ES)
25 organisation de réunionsvillageoises Succès
26 organisation de réunions inter-villageoises 30% des populations dans les
27 organisation de déclarationspubliques zones d’intervention Satsfaisant
abandonnent toutes formes
28 ateliers de sensibilisation des d’excision
responsables de l’Education Nationale
29 création de clubs extrascolaires « pour Insatisfaisant
l’abandon total de toutes formes
d’excision »
82
Objectifs spécifiques :
Assurer un appui juridique et judiciaire à au moins 40% des filles et femmes victimes des pratiques de toutes formes d’excision d’ici 2011.
Assurer une prise en charge psychosociale et médicale à au moins 50% des personnes souffrant de séquelles liées aux pratiques de toutes les formes d’excision d’ici 2011.
Atteindre au moins 30% de poursuites judiciaires des cas de violation de l’article 333 du Code Pénal d’ici 2011.
Faire l’appréciation des résultats escomptés après vérification des activités réalisées et les activités non réalisées?
Num Activités énoncées dans laSNATFE Réalisées Non Réalisées Résultatsattendus Résultatsescomptés Veuillezcocher
30 Enquêtes sur la prévalence des séquelles Succès
de toutes formes d’excision Les résultats des enquêtes
31 Etude qualitative FNUAP/UNICEF nous permettront d’orienter Satisfaisant
de manière stratégique et
32 Organisation de voyage d’études sur la efficace nos actions Insatisfaisant
prise en charge psychosociale
33 Atelier pour l’étude/révision des modules
existants
Atelier pour élaboration des modules sur Succès
34 l’assistance psychosociale et la prise en
charge des cas ayant des séquelles
Intégration de modules adaptés dans 40% des femmes et filles
35 toute formation aux ASC et autres agents sont encadrées et conseillées
communautaires Satisfaisant
Atelier de formation du personnel des
36 cellules d’assistance psychosociale,
Ateliers de formation du personnel de
37 santé à la prise en charge des filles et Insatisfaisant
femmes ayant des séquelles
38 Mise en place de cellules d’assistance Succès
juridique et psychosociale 30% des femmes sont prises
39 Création d’un numérovert en charge Satisfaisant
psychologiquement et
40 Prise en charge sanitaire des femmes médicalement Insatisfaisant
ayant des séquelles
83
Objectifs spécifiques : Mettre en place un cadre institutionnel chargé de la mise en œuvre du plan d’action
Assurer la coordination et le suivi des actions visant l’abandon total de toutes formes d’excision
Mobiliser des ressources pour la réalisation du plan d’action
Faire l’appréciation des résultats escomptés après vérification des activités réalisées et les activités non réalisées?
Num Activités énoncées dans laSNATFE Réalisées Non Réalisées Résultatsattendus Résultatsescomptés Veuillezcocher
Créer et mettre en place un comité
41 national pour l’abandon total de toutes
formes d’excision Succès
42 Créer une cellule de coordination du plan
d’action
43 Créer des antennesdécentralisées
Recrutement du personnel d’appui de la Le comité (CNAFE) est créé
cellule de coordination : 1 coordinateur, 1 et opérationnel Satisfaisant
44 responsable « Communication », 1 La cellule de coordination et
responsable « Renforcement de capacités les antennes décentralisées
», 1 responsable « Suivi-évaluation », 1 mettent en œuvre le plan
comptable, 1 secrétaire et 1 chauffeur d’action
Equipement des cellules : moyens
45 logistiques, informatiques, bureautiques,
fournitures et consommables
46 Ateliers de formation du personnel Insatisfaisant
d’appui
Indemnités des facilitateurs du
47 programme sur les droits humains
48 création d’une base de données et page Succès
Web
49 Collecte régulière des données Le Centre de documentation Satisfaisant
disponibles (écrits, audio-visuels) est opérationnel
50 Mise à jour de ces données Insatisfaisant
51 identification des indicateurs de suivi et
d’évaluation
52 supervisions des activités, etc. Les actions sont suivies et
évaluées
53 Evaluation des actions menées et leur
impact
54 Ateliers de plaidoyer auprès du
gouvernement pour recherche de fonds Les ressources sont
55 Organisation de tables-rondes avec les disponibles
partenaires au développement
84
Annexe 15 Estimation de l’évolution des taux de prévalence annuels des MGF/E 2006-
2015
ESTIMATION DE L’EVOLUTIONS DES TAUX DE PREVALENCE DES MGF/E PAR AN/ REGION DEPUIS 2006
REGIONS
Djibouti Arta Ali-Sabieh Dikhil Obokh Tadjourah
Année Coeff. de prévalence par 1.0013 0.88 0.89 0.97 1.21 1.09
région
Taux de Prévalence Pays
2006 93.10 93.22 82.18 83.24 90.13 100.00 100.00
2007 90.65 90.77 80.01 81.05 87.76 100.00 98.63
2008 88.20 88.31 77.85 78.86 85.39 100.00 95.96
2009 85.75 85.86 75.69 76.67 83.02 100.00 93.30
2010 83.30 83.41 73.53 74.48 80.64 100.00 90.63
2011 80.85 80.95 71.36 72.29 78.27 97.66 87.97
2012 78.40 78.5 69.2 70.1 75.9 94.7 85.3
2013 75.95 76.05 67.04 67.91 73.53 91.74 82.63
2014 73.50 73.59 64.88 65.72 71.16 88.78 79.97
2015 71.05 71.14 62.71 63.53 68.78 85.82 77.30
85
Annexe 16 Coefficient des filles non excisée âgées de 12 ans et moins, selon les Régions
Annexe 17 Estimation du nombre des filles non-excisées âgées entre 6 et 8 ans, selon les
Régions.
Annexe 18 Coûts totaux annuels de la mise en œuvre de la SNATFE supportés par UNICEF
et UNFPA
UNICEF 212315 248488 274139 307400 213867 180557 201512 15504848 1793326326 56,07
UNFPA 224000 235690 169178 245902 169896 149546 194123 1656969 1404904904 43,93
Total 436315 484178 443317 553302 383763 330103 395635 17161717 3198230230 100,00
86
Rakoto Yvon Namelankafatra est né le 25 mars 1959 à Diégo-Suarez, Madagascar, marié et père d’un
garçon.
Il a commencé ces études primaires à l’Institut Saint-Joseph de Diégo Suarez (1964-1965), puis à
l’Ecole Primaire Public Ambatolampy (Gare) jusqu’en 1972.
Il continue ses études secondaires au Collège d’Enseignement Général de ce faubourg jusqu’en 1977.
Après l’obtention du Diplôme Baccalauréat en 1979 au Lycée Antsirabe, il effectua sa formation militaire
à l’Académie Militaire d’Antsirabe, pendant 3 mois avant de faire son Service National Hors Forces
Armées à Vondrozo(Sud Est de Madagascar), puis à Ambatolampy (Gare) pendant deux ans.
Admis, après Concours, à l’Université Senghor à Alexandrie d’Egypte en 1991, Il a poursuivi ses études
en Administration – Gestion, Cycle Gestion de projets ou il a obtenu son Diplôme d’Etudes Approfondies
Professionnelles du Troisième Cycle en 1993. Son mémoire porte l’Evaluation ex post de l’Agence
Technique Culturelle à Ploërmel de la Région de Bretagne – France.
En matière d’Evaluation (ex ante ou ex post de projet), il a déjà travaillé avec les ONGs Internationales
et les Bailleurs de fonds traditionnels : Coopération Suisse, FNUAP, UNICEF, ONUSIDA, PNUD, John
Snow Inc, Pact Madagascar, GIZ (Coopération Allemande), Korean International Cooperation Agency,
Habitat For Humanity, Handicap International, etc.
De 1997-2000, élu par les Associés, il a dirigé la Société de Main d’œuvre Technique et de Réalisation
(SMTR Sarl) qui travaille dans le secteur technique ferroviaire – La SMTR Sarl réalise des bénéfices
nets de 850 millions FMG après audit externe en 2000.
Au Mois de Juillet 2014, il a fait une Communication à l’Académie Malagasy, une recherche intitulée
« Hypothèse sur l’Origine du peuple Malagasy » avec la combinaison de plusieurs approches
méthodologiques : Biologie (Génétique), Musicologie, Anthropologie et le Linguistique.
4.Si la contribution
certaines activité était
minime, quelles en
étaient les raisons
principales ?
88
Le Programme d’abandon aux MGF/E a atteint tous ses objectifs ou a dépassé ses objectifs
sans difficulté majeure
Le Programme d’abandon aux MGF/E a atteint tous ses objectifs avec difficulté, avec des
impacts positifs
Le Programme d’abandon aux MGF/E a atteint la plupart des ses objectifs et ses impacts sont
positifs
Le Programme d’abandon aux MGF/E a atteint la plupart des ses objectifs avec difficulté et a
des impacts positifs
Le Programme d’abandon aux MGF/E a atteint la plupart des ses objectifs avec difficulté et
n’a pas d’impact positif
Le Programme d’abandon aux MGF/E a atteint certains de ses objectifs et a quelques effets
positifs
Le Programme d’abandon aux MGF/E a atteint certains de ses objectifs, mais n’a aucun effet
positif
Le Programme d’abandon aux MGF/E n’a atteint aucun de ses objectifs et n’a aucun effet
positif
Succès
Satisfaisant
Assez satisfaisant
Echec
91
1. The conduct of evaluators in the UN system should be beyond reproach at all times. Any deficiency in their
professional conduct may undermine the integrity of the evaluation, and more broadly evaluation in the UN or the
UN itself, and raise doubts about the quality and validity of their evaluation work.
2. The UNEG1 Code of Conduct applies to all evaluation staff and consultants in the UN system. The principles
behind the Code of Conduct are fully consistent with the Standards of Conduct for the International Civil Service by
which all UN staff are bound. UN staff are also subject to any UNEG member specific staff rules and procedures
for the procurement of services.
3. The provisions of the UNEG Code of Conduct apply to all stages of the evaluation process from the conception
to the completion of an evaluation and the release and use of the evaluation results.
4. To promote trust and confidence in evaluation in the UN, all UN staff engaged in evaluation and evaluation
consultants working for the United Nations system are required to commit themselves in writing to the Code of
Conduct for Evaluation2 (see Annexes 1 and 2), specifically to the following obligations:
1 UNEG is the United Nations Evaluation Group, a professional network that brings together the units responsible for evaluation in the UN system
including the specialized agencies, funds, programmes and affiliated organisations. UNEG currently has 43 such members.
2 While the provisions of the Code of Conduct apply to all UN staff involved in evaluation, only UN staff who spend a substantial proportion of their
time working on evaluation are expected to sign the Code of Conduct, including staff of evaluation, oversight or performance management units
directly involved in the management or conduct of evaluations. All evaluation consultants are required to sign when first engaged by a UNEG
member.
Independence
5. Evaluators shall ensure that independence of judgement is maintained and that evaluation findings and
recommendations are independently presented.
Impartiality
6. Evaluators shall operate in an impartial and unbiased manner and give a balanced presentation of strengths and
weaknesses of the policy, program, project or organizational unit being evaluated.
Conflict of Interest
7. Evaluators are required to disclose in writing any past experience, of themselves or their immediate family, which
may give rise to a potential conflict of interest, and to deal honestly in resolving any conflict of interest which may
arise. Before undertaking evaluation work within the UN system, each evaluator will complete a declaration of
interest form (see Annex 3).
8. Evaluators shall show honesty and integrity in their own behaviour, negotiating honestly the evaluation costs,
tasks, limitations, scope of results likely to be obtained, while accurately presenting their procedures, data and
findings and highlighting any limitations or uncertainties of interpretation within the evaluation.
Competence
9. Evaluators shall accurately represent their level of skills and knowledge and work only within the limits of their
professional training and abilities in evaluation, declining assignments for which they do not have the skills and
experience to complete successfully.
92
Accountability
10. Evaluators are accountable for the completion of the agreed evaluation deliverables within the timeframe and
budget agreed, while operating in a cost effective manner.
Obligations to participants
11. Evaluators shall respect and protect the rights and welfare of human subjects and communities, in accordance
with the UN Universal Declaration of Human Rights and other human rights conventions. Evaluators shall respect
differences in culture, local customs, religious beliefs and practices, personal interaction, gender roles, disability,
age and ethnicity, while using evaluation instruments appropriate to the cultural setting. Evaluators shall ensure
prospective participants are treated as autonomous agents, free to choose whether to participate in the evaluation,
while ensuring that the relatively powerless are represented. Evaluators shall make themselves aware of and
comply with legal codes (whether international or national) governing, for example, interviewing children and young
people.
Confidentiality
12. Evaluators shall respect people’s right to provide information in confidence and make participants aware of the
scope and limits of confidentiality, while ensuring that sensitive information cannot be traced to its source.
UNEG Code of Conduct (2008) 4
Avoidance of Harm
13. Evaluators shall act to minimise risks and harms to, and burdens on, those participating in the evaluation, without
compromising the integrity of the evaluation findings.
14. Evaluators have an obligation to ensure that evaluation reports and presentations are accurate, complete and
reliable. Evaluators shall explicitly justify judgements, findings and conclusions and show their underlying rationale,
so that stakeholders are in a position to assess them.
Transparency
15. Evaluators shall clearly communicate to stakeholders the purpose of the evaluation, the criteria applied and the
intended use of findings. Evaluators shall ensure that stakeholders have a say in shaping the evaluation and shall
ensure that all documentation is readily available to and understood by stakeholders.
16. Where evaluators find evidence of wrong-doing or unethical conduct, they are obliged to report it to the proper
oversight authority.
UNEG Code of Conduct (2008) 5
I confirm that I have received and understood, and will abide by the United Nations Evaluation Group Code
of Conduct for Evaluation.
Signature: ___________________________________________________________