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SOMMAIRE

INTRODUCTION :

I- LES ETAPES DE LA PLANIFICATION D’UNE MISSION D’AUDIT


1. BESOINS ET ATTENTES DU
CLIENT………………………………………………………………..…..……..3
2. CONNAISSANCE GENERALE DE
L’ENTITE…………………………………………………..……………..3
3. ÉVALUATION DES SYSTEMES COMPTABLES ET DE L'ENVIRONNEMENT DE
CONTROLE INTERNE
………………………………………………………………………………………..
……….5
4. DETERMINATION DES SEUILS DE SIGNIFICATION ET DES COMPTES
SIGNIFICATIFS…6
5. CONCLUSIONS DE LA REVUE ANALYTIQUE GLOBALE DES ETATS FINANCIERS
INTERIMAIRES……………………………………………..
………………………………………………………..……….8
6. POINTS D’AUDIT ET COMPTABLES IMPORTANTS………………………..
……………………..……….8
7. NATURE, CALENDRIER ET ETENDUE DES PROCEDURES
D’AUDIT……………………………..8
8. COORDINATION, DIRECTION, SUPERVISION ET REVUE DE LA MISSION
…………………….8

II- CAS PRATIQUE : PLAN DE MISSION DE LA SOCIETE ‘’SOX’’

CONCLUSION
Introduction

La planification d’une mission d’audit est d’une importance capital pour définir la stratégie d’audit ,
mettre en œuvre les différents moyens et ressources pour y parvenir et pour respecter les exigences du
client en terme de deadline. La planification peut se subdiviser en plusieurs étapes :

 Une prise de connaissance de l’activité du client, des données macros et micros relatives aux
secteurs, de la réglementation en vigueur et de l’organisation de la société en cas de nouvel
mandat
 Une mise à jour de cette même connaissance, donc l’identification des changements intervenus
dans la vie de l’entreprise et de son environnement depuis notre dernière intervention, quand il
s’agit d’une mission récurrente

La planification revêt aussi une importance capital en terme d’identification des risques et d’échange
entre les différents membres de l’équipe sur les questions suivantes :
 Quelles sont les attentes du client ?
 Quels sont les risques inhérents et business de la société ?
 Les deadlines imposées et le calendrier d’intervention ?
 Résultat des dernières interventions ou conclusions du confrère en charge de la mission avant ?
La phase de la planification initiale dépend de plusieurs facteurs à savoir : l’objectif de la mission,
l’étendu des travaux, la taille de l’entreprise auditée, la complexité des opérations réalisées et l’expérience
acquise par l’équipe chargée de sa réalisation.

Le chargé de missions prépare une synthèse de la réunion d’échange permettant de restituer l’information
pertinente et utile à la réalisation de la mission, de les décliner en demande de documents et programme
de travail. Cette synthèse est communément appelé plan de mission.

Nous présenterons, dans un premier temps, les différentes étapes de planification d’une mission d’audit
que nous illustrerons par des explications et un cas pratique dans une seconde partie.

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I- Les étapes de la planification d’une mission d’audit

1. Besoins et attentes du client

Le client étant le principal concerné, il est primordial et déterminent pour l’équipe d’audit ( Généralement
chargé de mission , Manager et associé) de fixer une réunion avec le management de la société auditée
pour la compréhension des différents besoins et attentes du client. Cette organisation permet dans un
premier temps une prise de contact efficace et dans un second temps d’anticiper la nature des travaux à
effectuer et d’optimiser le temps nécessaire par intervention (Contrôle interne, revue limitée, pré final ,
Inventaire physique , Final , audit des événements subséquents, revue de la liasse, émission des
rapports … ) . L’anticipation des besoins client passe par  la prise en considération des éléments
suivants :

 Respect des deadlines : Contrainte légale réglementaires ( Société côtée, publication ), ou pour
un besoin de Reporting très fréquent chez les multinationales ou à une exigence interne
(consolidation).
 L’assistance à l’inventaire physique 
 Des travaux supplémentaires à la demande du client : L’équipe d’audit effectue ses travaux
conformément aux normes d’audit. Toutefois il arrive que le client demande des travaux
supplémentaires orientés vers des domaines de gestion ou des parties de l’activité bien
spécifiques.
 Les livrables : Dépendent essentiellement de la lettre de mission et des caractéristiques propres
à chaque client, le dénominateur commun entre l’ensemble des sociétés sont le rapport général et
le rapport spécial pour une mission d’audit légal.

Le plan de mission récapitule l’ensemble des travaux à réaliser sur la durée globale de la mission, il
permet de recadrer et de délimiter le scope d’intervention. Il comprend donc aussi les attentes du client et
les livrables à remettre tout en tenant compte des deadlines réglementaires et celles imposées par le client.

2. Prise de connaissance de l’environnement du client

Une démarche d’audit ne peut être complète si elle ne tient pas compte de l’environnement où évolue
l’entreprise, l’auditeur se doit donc de parfaire sa connaissance de la société via des entretiens ciblés avec
le management et via un suivi régulier de l’actualité économique. Cette démarche est essentielle pour
cerner les différents risques d’audit et pour la compréhension du business de la société.

La connaissance de l’entité suppose la compréhension des éléments suivants :


- les principales caractéristiques de l'entité : son secteur d'activité, sa structure organisationnelle,
principaux clients, etc…
- Conjoncture économique et évolution du secteur.
- Changement organisationnelle et/ou stratégique important (Changement du top management,
abandon d’activité, projet de fusion, changement de SI)

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- Changement réglementaire externe (Nouvelles lois, révision de normes.. )
- Système d’information de l’entreprise.

Pour les missions récurrentes, cette étape peut être définie comme une mise à jour des connaissances
préalablement acquises sur l’entreprise.

L’auditeur se doit de maitriser au maximum les facteurs externes et internes suivants pour parfaire sa
connaissance de son client :

2.1 Facteurs externes

L’entreprise baigne dans un environnement qu’elle se doit de connaitre et de maitriser, les interactions
peuvent prendre différents formes à savoir :
 Facteurs économiques :

Tout développement passe par une connaissance de l’environnent macro-économique, elle doit donc tirer
profit de l’ensemble des changements économiques impactant son secteur d’activité et se doter des
moyens lui permettant de se prémunir des risques auxquels elle s’expose.
 L’environnement concurrentiel :
L’étude des concurrents doit faire l’objet d’une attention particulière, en effet l’auditeur doit analyser
l’évolution des principaux concurrents. Cette démarche est généralement associée à l’analyse dite de type
SWOT. Aussi, une attention doit être portée aux entreprises ayant des difficultés ou disparues opérant
dans le même secteur ou dans un secteur complémentaire (principaux client, principaux fournisseurs, sous
traitants…)
 L’environnement légal :
Etudier les contraintes et avantages offerts par les différents textes légaux marocains (fiscalité, code de
commerce, douanes, charte d’investissement…)

2.2 Facteurs internes

L’auditeur doit orienter sa mission tenant compte des éléments suivants (Liste non exhaustive) :
 L’environnement de contrôle :
L’environnement de contrôle revêt une importance capital dans l’appréciation du risque dans toute
société, ce dernier peut être apprécié grâce à différents éléments ( Type de mangement, implications du
management, notoriété de la société, affiliation à un groupe important, existence de procédures écrites…)
 Taille de l’entreprise :
La taille de l’entreprise déterminera de façon quasi automatique l’importance des travaux à réaliser et
donc les ressources à planifier sur la mission. La taille s’entend aussi via un bon nombre d’agrégats
financiers et non financiers (Ventes, nombres de points de vente, …), Ces éléments sont généralement
pris en considération dans l’élaboration des budgets et donc des honoraires facturés.
 Situation financière de l’entreprise :

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L’auditeur peut procéder à une analyse des performances historiques de la société sur un horizon de 3 à 5
ans afin d’avoir une idée sur l’évolution des différents agrégats de la boite ( Résultat d’exploitation,
marge brute, niveau du BFR….)

3. Évaluation du système d’information et de l'environnement de contrôle interne

3.1 Evaluation des systèmes comptables

Il incombe à l’auditeur de faire ses diligences pour procéder à la compréhension des différentes sources
d’information et d’évaluer leurs complexités. Cette étape passe par l’identification et la compréhension :

 des sources d’information répétitives et non répétitive (Interface, saisie manuelle …)


 Gestion des accès et des changements informatiques. 
 Fréquences des arrêtés comptables
 Systèmes informatiques existant et évaluation de leur fiabilité.

3.2 Evaluation de l’environnement de contrôle.

L’environnement du contrôle est défini comme étant l’attitude générale, l’importance donnée aux
contrôles dans les politiques et la prise de décision, les procédures, les méthodes et le type de
management de l’entreprise.

L’environnement du contrôle peut être apprécié par les éléments suivants:


 la sensibilité de la direction au contrôle interne et son approche 
 Les points de contrôle et les mécanismes assurant le respect des procédures.
 L’influence et l’implication de la direction dans la prise de décision.
 L’existence de procédures formalisées.
 L’existence d’une fonction d’audit interne et de contrôle de gestion efficaces.
 les mécanismes de contrôle mis en place pour garantir l’efficacité des contrôles spécifiques
implantés.

L’évaluation des systèmes d’information et du contrôle interne sont appuyés par des séries de test et
d’entretien. Les travaux de l’auditeur doivent le mener à conclure sur l’efficacité des procédures et
contrôles mis en place par la société afin d’orienter et de délimiter l’étendu des travaux sur les comptes.

4. Détermination des seuils de signification et des comptes significatifs

4.1 Seuils de signification

Le seuil de signification est défini comme étant le montant à partir duquel des omissions ou inexactitudes,
isolées ou cumulées, auraient pour effet, compte tenu des circonstances, de modifier ou influencer le
jugement d’une personne raisonnable se référant aux états financiers.

Les seuils normalement déterminés par un auditeur sont les suivants :

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 Planning materiality : premier seuil calculé par l’auditeur et qui permet à l’auditeur de vérifier
la teneur de son opinion au vu des anomalies relevées. En d’autres termes, c’est le montant
maximal acceptable d’erreurs cumulées. Lorsque ces erreurs ou omissions cumulées dépassent
ce seuil, l’interprétation qu’a un lecteur des états financiers pourrait changer. Pour cela,
l’auditeur doit formuler une réserve ou un refus de certifier car il y a altération de l’image fidèle.

 Erreur Tolérable: Ce seuil est souvent associé à la détermination du contenu des travaux.
L’auditeur peut ainsi décider au vu de ce seuil de ne pas contrôler tel compte ou groupe de
comptes dont le solde comptable est inférieur à ce seuil.

 Seuil de remontée des ajustements  : Il doit être déterminé pour éviter toute surcharge de la
synthèse de l’audit. Les ajustements en dessous d’un certain montant ne sont pas pris en compte
dans la synthèse globale. C’est le cas pour l’audit des sociétés ou groupes de sociétés de
certaines tailles.

Il n’existe pas de norme spécifique pour la détermination du seuil de signification. Par ailleurs, l’auditeur
se fie des agrégats financiers. Ces grandeurs ne sont pas considérées de manière absolue. Elles doivent
être combinées à des critères qualitatifs relatifs aux caractéristiques de l’entreprise (activité, moyens de
financement…).

Les grandeurs généralement retenues sont :

 Le résultat avant impôt  Les capitaux propres


 Le résultat net comptable  Le chiffre d’affaires
 Le résultat d’exploitation  La marge brute

Parmi celles-ci, l’auditeur doit faire preuve d’esprit critique afin de choisir la grandeur qui répond le
mieux aux préoccupations des utilisateurs des états financiers.

Dans un second temps, des taux sont appliqués aux grandeurs significatives retenues. Des propositions de
seuils sont ainsi calculées. Les taux appliqués ne sont pas des taux standard, mais l’auditeur se fie à son
jugement professionnel. Toutefois, la règle générale consiste à ce que le seuil de signification soit
inversement proportionnel à l’évaluation des risques possibles. Ainsi, plus le risque d’audit est élevé, plus
le seuil de signification déterminé est faible dans l’objectif de délivrer un niveau d’assurance raisonnable.
Les fourchettes usuellement pratiquées pour le calcul du seuil de signification sont les suivantes :

 5 à 10% du résultat avant impôt


 0,5 à 1% du chiffre d’affaires
 1 à 2% de la marge brute
 0,5 à 1 % du total bilan
 1 à 5 % des capitaux propres

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Dans un troisième temps, l’auditeur procède à l’arbitrage entre les propositions de seuils retenues. Le
montant à retenir doit être celui traduisant au mieux le montant des anomalies non acceptables par le
lecteur des états financiers. Ce choix doit être bien sûr documenté dans le plan de mission.

Cette évaluation du seuil de signification ne demeure qu’une évaluation préliminaire. En effet le seuil de
signification peut être revu entre la phase de planification et l’évaluation des résultats issus des travaux
sur le contrôle Interne.

4.2 Les comptes significatifs

Le caractère significatif d’un compte est apprécié en fonction de son aptitude à contenir des erreurs
importantes d’audit. Les autres comptes classés non significatifs doivent faire l’objet d’une revue limitée
et d’une revue analytique .

Les critères retenus pour déterminer si un compte est significatif sont:


 la comparaison du solde du compte à l’ET
 la taille et la nature du compte (prédispositions à des manipulations) et le volume des
mouvements enregistrés par le compte.
 la subjectivité dans la détermination du solde du compte (données estimatives telles que les
provisions)
 l’assujettissement d’un compte à des facteurs externes (situation du secteur et solvabilité es
clients).
 La compétence et le niveau de formation professionnelle du personnel du département financier.
 Compte intégrant des données relatives aux parties liées ( conventions réglementées )

5. Conclusions de la revue analytique globale des états financiers intérimaires

Le plan de mission est établi généralement à l’issue de l’intervention préliminaire. Il est donc important
d’anticiper le contrôle des comptes par une revue analytique globale des états financiers intérimaires
disponibles.

La revue analytique est une technique qui permet à l’auditeur de détecter les anomalies significatives ou
des zones de risques à investiguer d’avantage. Elle permet également d’anticiper les besoins d’analyse et
de faire une demande de document préalable au client.

6. Points d’audit et comptables importants

Cette partie comprend les événements particuliers pouvant avoir un impact sur la stratégie d’audit, en
effet des événements tels que les fusions, abandon d’activité, changement de méthode influencent la
méthodologie de travail de l’auditeur. De plus, le suivi des points d’audit de l’exercice précédent est
incontournable pour évaluer les changements et leur impact éventuel.

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7. Nature, calendrier et étendue des procédures d’audit

Le calendrier d’audit définit les dates et modalités d’intervention prévue ainsi que les déplacements
prévus si l’entreprise dispose de plusieurs sites ( mentions généralement explicitées sur la lettre de
Mission )

8. Coordination, direction, supervision et revue de la mission

Afin de permettre une organisation optimale favorisant l’échange et le partage entre les différents
membres de l’équipe, des réunions sont généralement planifiées :
- Après les premières réunions de prise de contact avec le client
- Avant l’intervention de contrôle interne
- Revue des conclusions du contrôle interne
- Avant l’intervention sur les comptes
- Revue globale du dossier avant l’émission des rapports.
Ces échanges permettent une revue plus approfondies et constructives pour l’ensemble des collaborateurs,
aussi il est important de définir :

- Les modalités d'intervention d'autres professionnels chargés du contrôle des comptes, au sein,
par exemple, de succursales ou de divisions.

- La coordination avec les commissaires aux comptes des filiales ou de la société mère et le co-
commissaire aux comptes pour confirmer la répartition ou les deadlines imposées pour les
besoins de la consolidation.

- Le recours à des experts pour des domaines particuliers tels que la fiscalité, l’audit informatique,
l’actuariat etc.…

- Date des inventaires physiques des stocks.

II- Cas Pratique : Le plan de mission de la société SOX

J’exposerai dans cette partie la stratégie d’audit adoptée dans le cadre d’une mission de commissariats
aux comptes de la société SOX.

Annexe 1 : Plan de mission de la société SOX.

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Conclusion :

La réussite de toute mission d’audit dépend de plusieurs facteurs : Compétence des membres de l’équipe,
Connaissance du dossier, une bonne approche par les risques, etc.
Toutefois le facteur déterminant est l’organisation de la mission et la planification des différentes étapes
en amont. L’élaboration d’un plan de mission doit être appréciée comme une étape cruciale. Tout
investissement dans cette phase est rentable dans la mesure où il permet à l’auditeur d’aller par la suite à
l’essentiel et d’apporter une réelle valeur ajoutée au client par son travail ciblé et orienté vers les risques.
L’impasse sur cette étape et la sous-estimation de son importance entraînent un gaspillage des ressources
par la suite et cantonnent la mission d’audit à une simple révision comptable. Une planification bien
pensée et dans le bon timing est source à la fois d’efficacité, d’efficience dans la réalisation des travaux
d’audit et d’une bonne communication au sein de l’équipe.
La planification de la mission d’audit est donc une étape cruciale et déterminante pour la réussite future
de la mission.

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