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INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE ET D’ADMINISTRATION

DES ENTREPRISES

CYCLE D’EXPERTISE COMPTABLE

Rapport de stage

Thème traité :

Particularités de l’audit des stocks établis en coûts


standards dans une société de production

Préparé par : Maître de stage :

Melle Najat BOUSKRI M. Mostafa FRAIHA


Contrôleur de stage :

DIPLOME NATIONAL D’EXPERTISE COMPTABLE

RAPPORT SEMESTRIEL DU CONTRÔLE DE STAGE

Période : du 01/10/2004 AU 30/04/2005

Stagiaire : Mlle Najat BOUSKRI


: M. Mostafa FRAIHA
Maître de stage

I- Identité du stagiaire

Nom : BOUSKRI

Prénom : Najat

Date de naissance : 21/10/1979

Lieu de naissance : Casablanca

Situation de famille : Célibataire

Adresse : Dar Lamane « F » Imm 145 n°5 ; Aîn Sebaâ.


Casablanca

Profession : Expert comptable stagiaire

Diplômes : Diplôme de l’ISCAE en 2002

Expérience professionnelle Auditeur chez « FIDUCIA » du 15/10/2002 au


02/09/2003

Auditeur chez « KPMG » depuis le 15/09/2003

II- Déroulement du stage

Date d’inscription à l’ISCAE : Octobre 2002

Date de démarrage effectif du stage : le 15 octobre 2002

Avez-vous rencontré des difficultés pour trouver un Non


maître de stage ?

Avez-vous changé de maître de stage ? Si oui, pour : Oui


quelles raisons ?

traiter des dossiers


d’audit diversifiés

Avez-vous rencontré des difficultés pour suivre les Non


cours à l’ISCAE ? Si oui, de quel ordre ?

Avez-vous rencontré des difficultés pour effectuer les : Non


travaux qui vous ont été confiés par votre Maître de
stage ? Si oui de quel ordre ?

Vos remarques et observations concernant le Indépendance dans


déroulement de votre stage durant le semestre. l’exécution des travaux
et implication profonde
dans la vie du cabinet.

III- Travaux effectués

Nature des travaux Nombre de dossiers Nombre d’heures

1. Pratique de la tenue des Néant


centralisations

2. Etablissement de projets de bilan Néant


et de comptes de résultats après
contrôle

3. Déclarations fiscales liées au bilan, Néant


conseil fiscal

4. Pratique de l’organisation Néant


comptable

5. Pratique du contrôle de gestion Néant

6. Pratique de la révision des comptes Néant


7. Pratique de l’expertise judiciaire Néant

8. Pratique du droit des affaires Néant

9. Informatique Néant

10. Divers (missions spécifiques) Différents dossiers 1500 heurs


d’audit légal et
contractuel

IV- Objet de l’étude traitée

Particularités de l’audit des stocks établis en coûts standards dans une


société de production

V- Appréciation du maître de stage

VI- Appréciation du contrôleur de stage


INTRODUCTION

Le stock est un composant des cycles de production souvent difficile à appréhender


et à cerner au sein de l’entreprise, et appelle de ce fait une attention tout à fait
minutieuse de la part du commissaire aux comptes, tenu à ce propos par l’obligation
de mettre en œuvre un jugement professionnel dans le cadre de sa mission de
certification.

Son importance dans les entreprises de production et de distribution en particulier,


fait que les stocks soient au centre des approches d’audit, au risque d’altérer de
façon significative l’information financière contenue dans les états financiers. Ceci
est dû en partie à la part de subjectivité incluse dans la notion des stocks en terme
notamment de valorisation.

Notre propos a pour objectif de mettre en exergue les points clés nécessaires pour la
conduite d’une mission d’audit des stocks :

 l'importance du composant stocks dans les entreprises de production, les


difficultés techniques et la part de subjectivité incluse dans l'audit des stocks

 les facteurs de risques spécifiques et leurs implications pour l'audit des stocks

 les principales méthodes de valorisation des stocks et leur fondement


économique

 les types de coûts à inclure dans les stocks et la manière de les inclure

 la démarche d'audit des stocks tenus en coûts standards.

C’est dans cet ordre d’idées que ce rapport propose d’aborder le thème de  « Particularités
de l’audit des stocks établis en coûts standards dans une société de production » selon un
plan scindé en deux partie :
Première partie : Les stocks : concepts de base et stratégie d’audit

Deuxième partie : mise en œuvre de l’approche d’audit des stocks dans le cas d’une societé
de production.
PREMIERE PARTIE : STOCKS : CONCEPTS DE BASE ET STRATEGIE
D’AUDIT

1 RAPPELS DES CONCEPTS DE BASE

1.1 Qu'est-ce qu'un stock ?


Par stocks il faut entendre des biens destinés à être vendus en l'état ou au terme d'un
processus de production à venir ou en cours.

On distingue les marchandises (revente en l'état), les matières premières et


consommables, les encours et produits intermédiaires et les produits finis.

1.2 Distinction immobilisations / stocks


L'intérêt de la distinction est essentiellement d'ordre fiscal : Doivent être
immobilisés des biens acquis par l'entreprise pour être utilisés de façon durable.

1.3 Aspects comptables


Les stocks sont une composante fondamentale de l’actif et peuvent avoir un impact
non négligeable dans la détermination du résultat de l’entreprise. Ci-après le jeu
d'écritures en comptabilité générale faisant intervenir de façon concomitante les
comptes de bilans et le compte de résultat :

- Matières premières, autres approvisionnements, marchandises :

Annulation du stock initial (débit du compte de charge « variation de stocks »)

Constatation du stock final (crédit du compte de charges « variation de stocks »)

- En-cours et stocks de produits (finis, résiduels, intermédiaires) :

Stock de clôture – stocks d’ouverture = Production stockée (compte de produit)

Les stocks sont en fait régis par la relation de base suivante :

Quantité * coût = valeur


1.4 Détermination des coûts

1.4.1 Rappel des différentes méthodes de valorisation des stocks

 Coût moyen pondéré :

Cette méthode est utilisée lorsque les éléments en stock sont interchangeables (choses
de genre ne pouvant pas être unitairement identifiées). A titre d’exemple : Calcin ou
sable dans la production de bouteilles, Articles électroménagers du même modèle...
donc en général lorsqu’il y a une multitude de références à rotation rapide.

Le CMUP est égal au rapport entre le total des coûts d’acquisition (ou de production)
et les quantités acquises (ou produites).

 FIFO :

Egalement utilisée lorsque les éléments en stock sont interchangeables, cette méthode
est plutôt préconisée lorsque le stock a une rotation plus lente.

Dans cette méthode, il est présumé que le premier article sorti est le premier entré ;
toute sortie est en conséquence valorisée au coût d'entrée le plus ancien ; dès lors, le
stock final est évalué aux coûts d'entrée les plus récents, les quantités étant
regroupées par " lots " homogènes quant à leur date d'entrée et à leur valeur.

 Coût réel unitaire

Utilisé lorsque les éléments sont identifiables : articles ou catégories individualisables


de chose de genre qui ne sont pas interchangeables, ainsi que ceux qui sont
matériellement identifiés et affectés à des projets spécifiques ;

Le coût d’entrée peut être déterminé, d’après cette méthode, article par article ou
catégorie par catégorie. Par exemple : voiture chez un producteur, traduction d’un
livre, bouteilles chez un producteur,... il s’agit habituellement d’articles qui font
l’objet d’un processus de fabrication « complexe », à la commande,...
 Autres méthodes :

Ces autres méthodes ne sont pas admises par les règles comptables pour
l’établissement des comptes annuels (idem pour l’administration fiscale). Leur
utilisation en gestion et en comptabilité analytique implique donc des
" retraitements " pour la valorisation des stocks devant figurer au bilan. On citera
essentiellement :

Coût standard : sont habituellement utilisés en cours d’année. Ils doivent être ramenés
au réel en fin d’année. Cette méthode est possible si l’entreprise a une comptabilité
analytique fiable.

NIFO (valeur de remplacement) : les stocks sont évalués à leur valeur de


remplacement. Il correspond au montant que le chef d’entreprise aurait accepté de
payer pour acquérir un bien de substitution permettant d’assurer un flux identique de
biens et services dans les mêmes conditions d’exploitation.

LIFO : les sorties des articles sont valorisées au prix de l’article le plus récent. Le
principe de la méthode est que le revenu est mieux déterminé lorsque l’on associe aux
ventes de l’exercice le coût de remplacement des marchandises vendues.

Finalement, que ce soit l’une ou l’autre méthode, notre but d'audit est de déterminer
que la méthode retenue par la société que nous auditons est EN ACCORD AVEC
LES PRINCIPES COMPTABLES, RAISONNABLE ET COHERENTE
D'UNE ANNEE A L'AUTRE.

1.4.2 Elaboration des coûts des stocks

1.4.2.1 Coûts d'acquisition des matières premières


Il s’agit du coût d’achat en DH des matières premières. Sont déduits les taxes
légales récupérables et les RRR sur factures d’achats. Les escomptes de règlement
constituent un produit financier et ne réduisent pas la valeur des achats.

Formule de base du coût d’acquisition Matières premières et autres


approvisionnements : Prix d’achat + Frais accessoires d’achats

Les frais accessoires les plus fréquemment rencontrés sont les suivants  :

 Commissions et courtages sur achats.

 Frais de transit.

 Assurances sur le transport.

 Frais de transport des marchandises achetés

 Droits de douane à l’importation à inclure.

 TVA non récupérable.

NB : ne sont pas inclus les frais ultérieurs de stockage, les frais de la fonction
approvisionnement, les frais financiers, les frais de distribution engagés
avant la production.

1.4.2.2 Coût d’entrée des en-cours de production et produits finis :

Le coût de production des biens, ou des services en stock est formé de :

1. Coût d’acquisition des matières consommées pour sa production : il s’agit des


coûts d’acquisition des matières premières précédemment définis.

2. Charges directes de production : il s’agit des :

Charges directement affectées : charges opérationnelles ou variables tels


que : les frais de personnel de production rattachés à une production
précise, le coût de l’énergie utilisée pour la fabrication (ie le gaz qui sert à
chauffer les fours pour les bouteilles, les verres de lunettes,...)

Charges rattachées sans ambiguïté, il s’agit à titre d’exemple : les dépenses


d’entretien des machines de production, les amortissements des
immobilisations de production, contrôles qualités sur la chaîne de
production, loyers de l’usine…

3. Charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être


raisonnablement rattachées à la production du bien.

Il n’y a pas de liste exhaustive de ces charges. A priori seules les charges
d’exploitation sont incorporables dans la valeur des stocks.

Toutefois, il y a lieu de noter que :

 les frais financiers ne peuvent pas être pris en compte sauf si le cycle de

production est > 12 mois ;

 les frais de recherche sont exclus sauf s’il s’agit de frais de recherche

engagés à l’occasion d’une commande spécifique ;

 charges de congés à payer de la main d’œuvre de production sont

incorporables ;

 charges (et produits) à caractère social obligatoire peuvent être


incorporées : indemnités de licenciement, salaires en cas de chômage
technique temporaire ;

 l’intéressement : dépend de la base de calcul pour le personnel affecté à la

production (si lié au CA ou résultat net : non incorporable ; si lié à la


productivité du personnel productif : incorporable) ;
 frais administratifs : les frais généraux : sont non incorporable ; de structure

opérationnels : incorporable selon les cas. Ainsi, les frais du siège refacturés
à une filiale ne sont pas incorporables alors que les frais administratifs de
production peuvent être incorporés (à titre d’exemple : salaire du directeur
technique d’une usine et de sa secrétaire). A indiquer en annexe aux états
financiers.

 frais de stockage : incorporables et à mentionner en annexe aux états

financiers.

 frais d’assurance : cela dépend de la nature des biens couverts (matière

première : incorporable ; transports des biens : incorporables ; produits finis :


non incorporable).

 Sous-activité : le principe est simple, si l’on se place dans le cadre d’une

structure identique, la baisse du niveau d’activité implique une


surpondération des coûts fixes intégrés dans le coût de production, or ces
coûts supplémentaires ne confèrent aucune valeur ajoutée au produit
fabriqué, d’où l’intérêt de les éliminer du coût de production.

Exemple : en moyenne une machine produit 100 unités par an pour un coût
fixe de 100 DH sur l’année (soit 1DH par unité). En n, la machine ne
produit que 5 unités pour un coût fixe de 100 DH (soit 20 DH par unité).
Ainsi, la valeur du stock augmente de 19 DH à cause des problèmes de
quantités produites (et donc d'un problème d'absorption des coûts) et non
par une amélioration de la valeur ajoutée. Ainsi, la valeur du stock doit être
corrigée pour éliminer l’impact de la sous activité et se conformer à la
réalité économique (soit 19DH par unité en stock à la clôture).

NB :cette correction n’a lieu que si l’entreprise est en coût réel et non en coût
standard.
2 STRATEGIE D'AUDIT ET OBJECTIFS D'AUDIT

2.1 OBJECTIFS D'AUDIT


Nous rappelons ci-après les objectifs d’audit liés à l’audit des stocks :

 Exhaustivité : toutes les transactions et événements qui se sont produits et qui


auraient dû être enregistrés l'ont bien été.

 Exactitude : les transactions enregistrées sont arithmétiquement correctes

 Séparation des exercices : les transactions ont été enregistrées dans la bonne
période.

 Existence : les actifs et les passifs existent à la date de clôture

 Occurrence : les transactions enregistrées au compte de résultat correspondent à


des événements économiques qui se sont produits pendant la période

 Valorisation : les éléments financiers sont correctement évalués

 Droits et obligations : les actifs et les passifs de l'entreprise correspondent


respectivement aux droits et obligations de l'entreprise à la date de clôture

 Présentation et information : les états financiers sont correctement présentés


(y compris l'information en annexe)

2.2 STRATEGIE D'AUDIT


L'objectif n'est pas de reprendre ici toute la théorie sur la stratégie d'audit selon les
standards internationaux d’audit et de révision. Il s'agit seulement de situer l'audit
des stocks dans la cadre des outils de contrôles de pilotages mis en place par les
organes de gestion, étant donné que cette composante est d’une importance telle
qu’elle est au cœur de l’activité de l’entreprise d’où l’intérêt qu’y portent les
directions et les organes de pilotage.

On parlera tout particulièrement de la notion de contrôles de pilotage ou de


monitoring controls (MC).
Monitoring controls : La détermination de la stratégie d'audit dépend notamment
de l'évaluation des Monitoring Controls (Peut-on oui ou non s'appuyer sur les
Monitoring Controls ?)

Les monitorings controls sont les moyens que le management d'une entreprise
utilise pour piloter le business et en contrôler les risques, soit de façon continue tout
au long de l'année, soit de façon ponctuelle. Ils sont un préalable à la présomption
de la bonne qualité et de la fiabilité des contrôles informatiques généraux et
des contrôles sur les applications.

Les principales caractéristiques des monitorings controls sont les suivantes :

 Ils doivent s'apprécier au niveau d'un cycle ;

 Ils sont détecteurs plutôt que préventifs et s'apparentent à des contrôles de


cohérence, de vraisemblance, des procédures analytiques, revue par exception…

 les objectifs des MC sont variés et ne visent pas nécessairement des objectifs
financiers. Ils fournissent une assurance indirecte sur l'environnement de
contrôle mais ne fournissent pas un niveau de confiance aussi élevé que les
contrôles d'application.

 un niveau de confiance très variable car cela dépend de la qualité de


l'information utilisée, de l'utilité réelle du contrôle effectué, de la personne qui
effectue ce contrôle …

Exemples de monitoring controls sur le cycle stocks :

 Comparaison mensuelle du niveau de stocks de produits finis par rapport au


budget et à l'année précédente ;

 Analyse du niveau de stock par rapport à un effet saisonnalité (si applicable) ;

 Comparaison des coûts de revient mensuels des produits finis pour les références
significatives par rapport à l'exercice précédent …
Aussi importants soient-ils, les monitoring controls ne devraient pas faire perdre de
vue les autres aspects de contrôles, à savoir les contrôles applicatifs et les contrôles
informatiques :

Contrôles d'application : il s'agit des procédures mises en œuvre pour s'assurer de


la fiabilité des enregistrements comptables.

Contrôles informatiques généraux : il s'agit des procédures relatives à (au)

 la maintenance des systèmes

 développement de nouveaux systèmes ou à la modification de systèmes existants

 la sécurité de l'information

 opérations informatisées

Parmi les contrôles mis en place par l'entreprise, seuls nous intéressent les contrôles
clés qui :

 sont la combinaison des 3 types de contrôles mis en œuvre par les entreprises

 permettent d'atteindre les objectifs de contrôle

 peuvent être testés (le commissaire aux comptes)

 permettent d'alléger les contrôles du réviseur

En définitive, les grandes étapes de la stratégie applicable à l’audit des stocks se


résument comme suit :

 Identification et évaluation des monitorings controls ;

 détermination de la stratégie d'audit sur le cycle stocks par objectif d'audit en


fonction du niveau d'appui sur les contrôles ;
Deuxième partie : MISE EN ŒUVRE DE l’APPROCHE D’AUDIT DES
STOCKS DANS LE CAS D’UNE SOCIETE DE PRODUCTION

1. Présentation de la société  «OMEGA »

OMEGA S.A est une société anonyme filiale à 100% d’une société allemande. Son
activité est la fabrication de moules en plastqiues. La société existe depuis une
trentaine d’années et le système comptable a évolué en un système assez
sophistiqué.

La société fait des bénéfices et offre des gammes de produits s’adressant à différents
marchés :

 Caisses de transport et d’entreposage

 Produits pour l’horticulture

 Produits pour animaux domestiques

 Ameublement

 Poubelles

Tous les produits sont fabriqués par la société, à l’exception de ceux destinés à
l’ameublement et des poubelles, achetés pour une grande part auprès de
fournisseurs étrangers, italiens et allemands.

Le cycle de production est tel que les opérations de finition sont très peu
importantes et que par conséquent, il n’y a pas d’en-cours en fin de mois.

La société utilise deux coûts standards par an, au 1er janvier et au 1er juillet.
2. Notes sur le système de coûts relatif aux stocks

1. Matières premières et marchandises :

 valorisées au FIFO,

 incorporation des frais de transport pour les matières premières,

 incorporation des droits de douane pour les marchandises,

2. Produits finis

 valorisées au coût standard,

 les standards sont révisés tous les 6 mois, l’intervention sur les standards
élaborés au 1er juillet N, n’a révélé aucune anomalie d’ordre significatif.

3. Travaux suggérés sur l’audit de l’élaboration des coûts

Les travaux d’audit sur les stocks

1. Effectuer une revue analytique globale des stocks par nature et produits et
expliquer les variations par rapport à l'année précédente (en valeur et
quantité) ;

2. Comparer les coûts standards de cette année par rapport à ceux de l'année
dernière pour les 10 plus gros montants en stocks pour vérifier la cohérence
des valorisations et leur caractère raisonnable ;

3. Vérifier que le principe d'incorporation des coûts de main d'oeuvre et de frais


généraux dans les stocks est en accord avec la loi et que ce principe est
correctement appliqué ;

4. Revoir le niveau des écarts générés dans l'année pour déterminer le caractère
raisonnable des standards ;
5. Vérifier que les standards ont été élaborés de manière cohérente avec les
années passées.

6. Vérifier qu'il n'y a pas de coûts de sous-activité dans les stocks.

Matières premières et Marchandises

7. Pour dix articles, vérifier à partir des dernières factures d’achat, que les
quantités en stock au 31 décembre sont correctement valorisées.

8. Par cohérence, valider le taux d’incorporation des frais de transport.

9. S’assurer que l’incorporation des droits de douane n’a été réalisée que pour les
seules marchandises achetées à l’étranger

Produits finis

11. Pour dix articles en stock, vérifier que le coût standard utilisé est celui
déterminé au 1er juillet.

12. En utilisant les comptes rendus de production, calculer le nombre de mois de


production en stocks de produits finis au 31 décembre.

13. En utilisant l'étape précédente, calculer le montant des écarts de production


(inclus dans le compte en-cours) qui devrait être réintégré en stock au 31
décembre.

14. Calculer le montant d'écart sur prix de matières premières qui devrait figurer
en stock de produits finis au 31 décembre.
4. Audit des standards élaborés par la société
Dans ce qui suit, nous proposons :

 d’auditer le coût standard et proposer des ajustements éventuels ;

 expliquer les différences entre le coût standard et le coût réel.

Pour rappel, un coût standard n’est rien d’autre que :

 la somme des éléments incorporables dans le stock ;

 évalués sur une base prévisionnelle ;

 ramenée sur une base unitaire ;

 utilisé de façon standardisée durant toute l’année ;

 cette méthode permet un suivi fiable à moindre coût ;

L’intervention peut se dérouler en deux temps :

Phase 1 : préfinal  Une revue analytique a déjà été réalisée sur les stocks (quantités,
standards n/n-1,....) et a révélé une incohérence sur le coût standard des « Caisses de
Transport » et sur le coût standard « Animaux domestiques ».

Phase 2 : final Au cours de la revue analytique le directeur de la production nous informe
que seules 1,8 millions d’unité de « Caisses de transport » ont été produites contre une
capacité normale de 2 millions d’unités.

OMEGA S.A Valorisation des stocks

Ci-dessous

 Extrait de la balance générale de OMEGA SA sur les stocks de produits finis


ainsi que sur certains autres comptes de résultat.

 Informations sur des éléments se rapportant à la société (Annexe 1 au 31


octobre ; Annexe 2 : 31 décembre).
ANNEXE 1 : au 31 octobre

 Extrait de la balance générale KDH

3111 Caisses de transport 2 004


3112 Horticulture 287
3113 Animaux domestiques 129
3114 Ameublements 205
3115 Poubelles 654
3 279

6112 Achats de carton 2 555

61212 Transports sur Carton 262

61911 Dotation aux amortissements


outils de productions des cartons 3 526

 Méthodes de valorisation des coûts standards pour les Caisses de transport est la
suivante :
Unités Valeur DH

Caisses de transport 299 104 6,70

Ouvrier 1 mn 1,33
Carton 1 m² 2,50
Transport carton - 0,25
Amortissement base 2 millions unités 2,12
Frais administratifs usine base 2 millions unités 0,50

 La masse salariale se décompose de la façon suivante : K DH

Salaires administratifs 1 420


Salaires production « Caisses de transport » 2 100
Salaires production « Horticulture » 550
Salaires production « Animaux domestiques » 435
Salaires production « Ameublement » 176
Salaires production « Poubelles » 798
Charges diverses exceptionnelles 755
6 234
 Il y a 25 salariés productifs rattachés à la production des caisses de transport. Les
salaires sont versés sur 12 mois. Le nombre d’heures dans un mois est de 160.

 OMEGA SA n’utilise pas de sous-traitants ni d’intérimaires.

 Les dernières factures d’achat de carton se décomposent de la façon suivante :

m² Prix unitaire TTC RRR Prix Total TTC DH

50 000 2,49 15 % 105 825


35 000 2,52 10 % 79 380
80 000 2,50 23 % 154 000

 La comptabilité analytique nous indique que le coût administratif de la


production de caisses de transport s’élève à 840 KDH.

 La base de calcul des coûts fixes est de 2 millions d’unités produites.


ANNEXE 2 : au 31 décembre

 Extrait de la balance générale K DH

3111 Caisses de transport 1 650


3112 Horticulture 256
3113 Animaux domestiques 133
3114 Ameublements 201
3115 Poubelles 703
2 943

61912 Dotation aux amortissements


outils de productions des cartons 4 231

 Production réel est de 1,8 million d’unité contre 2 millions de production


« normale ».

 La comptabilité analytique nous indique que le coût administratif de la


production de caisses de transport s’élève à 1 008 KDH.

 La masse salariale production « caisses de transport » est de 2 580 KDH.

 Méthodes de valorisation des coûts standards pour les Caisses de transport est la
suivante :

Unités Valeur DH

Caisses de transport 298 372 5,76

Ouvrier 1,1 mn 0,98


Carton 1 m² 1,70
Transport carton - 0,17
Amortissement base 1,8 million unités 2,35
Frais administratifs usine base 1,8 million unités 0,56

NB les coûts standards obtenus à partir de l’annexe 1 pour les cartons et les coûts
de transport sont égaux aux coûts réels de fin d’année
STOCKS - COUTS STANDARDS

Phase 1 : Préfinal

 Coût d’un ouvrier pour 1 minute de production : DH

Masse salariale Caisses de transport 2 100 000 A


Nombre de salarié moyen 25 B
Nombre de mois 10 C
Nombre d’heures 160 D
Nombre de minute 60 E
Coût 1 minute A/(B*C*D*E) 0,88

 Coût du m² de carton
Moyenne pondérée des achats HT après RRR : DH

Achat 1 105 825


Achat 2 79 380
Achat 3 154 000
Total TTC 339 205 A
TVA 1,206 B
Total HT A/B 281 265 C
m² achetés 165 000 D
Prix au m² C/D 1,70

 Coût unitaire du prix de transport : DH

Charges de transport du carton 262 A


Achats de carton 2 555 B
Taux coût de transport A/B 10 % C

Coût unitaire d’un m² 1,70 D


Coût de transport à incorporer D*C 0,17

 Coût de l’amortissement du matériel productif DH

Dotation aux amortissements 3 526 000 A


Nombre d’unités « normalement » produites
proraté (2 000 000 * (10/12)) 1 666 667 B
Coût unitaire (A/B) 2,12
 Coût des frais administratifs DH

Frais administratifs 840 000 A


Nombre d’unités « normalement » produites
proraté (2 000 000 * (10/12)) 1 666 667 B
Coût unitaire (A/B) 0,50

 SYNTHESE EN DH

OMEGA CAC Ecart

Ouvrier 1 mn 1,33 0,88 0,45


Carton 1 m² 2,50 1,70 0,80
Transport carton - 0,25 0,17 0,08
Amortissement base 2 millions unités 2,12 2,12 0,00
Frais administratifs usine base 2 millions unités 0,50 0,50
0,00
Ecart calcul Plastiproduits en calcul CAC 1,33
Nombre d’unité en stock 299 104
Ajustements à proposer 397 804

Le stock est surévalué de 397 KDH.

Phase 2 : final

 Comparaison des coûts standards aux coûts réels :

CAC OMEGA Ecart

Ouvrier 1 mn / 1,1 mn 0,88 0,98 0,10


Carton 1 m² 1,70 1,70 0,00
Transport carton - 0,17 0,17 0,00
Amortissement - 2,12 2,35 0,23
Frais administratifs usine - 0,50 0,56
0,06
Ecart unitaire 0,39
Nombre d’unité en stock 298 372
Ecart total 116 365
 Explications :

En période de sous-activité le coût unitaire augmente sans pour autant que la


valeur ajoutée soit plus importante. Il convient donc d’annuler l’effet de la sous-
activité dans les stocks. Ainsi, la valeur des stocks au 31 décembre doit être
réduite de KDH 116.

 Le coût d’un ouvrier augmente puisque en moyenne il a passé plus de temps


par produit (1,1 minutes au lieu de 1 minute). Compte tenu de l’absence
d’ouvrier intérimaire, le coût de la main d’œuvre est fixe. Ainsi, en période
de sous-activité le coût horaire/unitaire d’un ouvrier augmente.

 Il en est de même pour les autres coûts fixes incorporés dans le prix unitaire
(dotations aux amortissements de l’outil de production, frais administratifs).

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