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Préparé par :
Isaac KITSA SIVASIMIRE
Assistant 2
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0. INTRODUCTION
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- Des dirigeants de l'entreprise qui ont besoin d'informations pour prendre des décisions et
gérer au mieux son activité ;
- De ses propriétaires (actionnaires, associés, etc.), qui souvent éloignés de la conduite des
affaires, sont désireux d'obtenir des informations sur les résultats et sur l'évolution de la
situation financière afin de juger le bien fondé de leur investissement ;
- Des salariés qui se préoccupent des problèmes relatifs à la gestion pour se rassurer de
leur avenir ;
- En fin des tiers qui, en tant que clients, fournisseurs, banques, Etat etc., traitent avec
l'entreprise et s'y intéressent.
I- OBJECTIFS DU COURS
a) Objectif général :
Donner aux étudiants les concepts fondamentaux, les techniques et les outils les
plus efficaces en audit (audit financier et audit interne) leur permettant d’acquérir la
méthodologie de conduite des missions d’audit, dans le respect des normes internationales (ISA)
définies par l’International Federation of Accountants (IFAC).
b) Objectifs spécifiques :
Ce cours amène l'étudiant à :
Intégrer et approfondir des connaissances théoriques et techniques en audit ;
Développer les habiletés nécessaires à la planification et à la réalisation d'audits d'états
financiers, par l'utilisation des méthodes et outils appropriés ;
Développer le jugement professionnel afin de prendre des décisions et dégager des
conclusions en matière d'audit et développer la capacité à donner des conseils sur les
besoins de l'entité en matière de certification.
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L’audit est un métier en pleine expansion liée à la nécessité de fiabiliser les
paramètres financiers et les informations à la disposition de ceux qui ont la charge de définir les
orientations de l’entreprise et de la gérer quotidiennement. Les concepts fondamentaux de cette
discipline très technique seront exposés dans le chapitre 1 (définitions, normes internationales,
assertions d’audit, risque d’audit et matérialité).
L’audit se déroule selon une démarche sélective, structurée et progressive qui
permet d’atteindre ses objectifs en allant du général au particulier. Cette démarche sera déclinée
dans ses phases principales : prise de connaissance et orientation de la mission, évaluation du
contrôle interne et élaboration de la stratégie d’audit, exécution des contrôles substantifs et
validation des comptes, finalisation de la mission et rédaction des rapports d’audit (chapitre 2),
avec une focalisation sur les techniques et les outils permettant de mettre en œuvre chaque phase
(chapitre 3).
Le terme "contrôle", compris comme concept signifiant "contre rôle", qui engendra
plus tard l'audit, remonte aux origines de la comptabilité qu'on peut situer à plus de 7 à 8.000 ans
avant Jésus - Christ.
Historiquement, les démarches de normalisation et de contrôle des comptes
remontent à l’Antiquité.
Les Sumériens du IIe millénaire avant Jésus-Christ avaient déjà compris l’utilité
d’établir une information objective entre partenaires économiques. Le fameux code
d’Hammourabi ne se contentait pas de définir des lois commerciales et sociales générales, mais
mentionnait explicitement l’obligation d’utiliser un plan comptable et de respecter des normes de
présentation afin d’établir un support fiable de communication financière.
Plus tard, dès le IIIème siècle avant Jésus-Christ, les gouverneurs romains ont nommé
des questeurs (régisseurs) chargés de contrôler les comptabilités de toutes les provinces. C’est de
cette époque que provient l’origine du terme « audit », dérivé du latin « audire » qui veut dire
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« écouter ». Les questeurs rendaient en effet compte de leur mission devant une assemblée
constituée « d’auditeurs ». (Raffegeau et al. 1994).
Il en découle que l’auditeur devra avoir de gros yeux, de grosses oreilles et une
petite bouche posant des questions.
L’auditeur doit donc être outillé pour susciter des explications à écouter sur les constats qu’il a
relevés.
Les écrits sacrés (la Bible), par le truchement du livre de Genèse, nous éclairent, 1.500
ans avant Jésus - Christ, comment le Pharaon d'Egypte a désigné Joseph pour stocker, pendant la
période des vaches grasses, 20% de la récolte annuelle dans de nombreux entrepôts, et ce, pour
faire face à la période de vaches maigres qui sévit en Egypte.
Les populations venaient de partout pour acheter le blé auprès de l'organisation mise en
place par Joseph. En analysant les procédures mises en place par ce dernier collecte des céréales,
conservation, sécurisation, distribution, ventes, encaissement, etc.), on ne peut imaginer
comment le système mis en œuvre a dû réussir sans mettre en place un système efficace de
contrôle.
Compte tenu de la brillante réussite de l'organisation mise en place sous le contrôle de
Joseph, il est évident d'affirmer que tout ce processus a été soutenu par un système de Contrôle
Interne et d'Audit dont Joseph, « homme intelligent et sage, devenu Premier Ministre en Egypte,
avait seul le secret ».
A travers ces passages bibliques, on se rend compte que l'homme est responsable de la
bonne administration de son patrimoine et porte ainsi, la responsabilité de le contrôler.
Par la suite, le développement des pratiques de contrôle des comptes a accompagné
l’évolution générale des structures économiques et des grandes organisations administratives et
commerciales. Ce n'est cependant qu'à partir du XIXe siècle que ces pratiques se sont
développées de manière systématique – tant dans leur ampleur que dans leurs méthodes – en
parallèle avec l'émergence de l'entreprise moderne. C’est à cette époque que remonte
l’apparition progressive de l’audit sous la forme qu’il connaît actuellement. Ce développement
s’est effectué selon trois grandes phases historiques (Carpenter & Dirsmith 1993) :
- jusqu'à la fin du XIXe siècle, la finalité de l'audit était orientée principalement vers la
recherche de la fraude. Les modes de contrôle étaient donc axés vers la vérification
détaillée, voire exhaustive, des pièces comptables ;
- à partir du début du XXe siècle, la nécessité d'émettre un jugement sur la validité
globale des états financiers apparaît parallèlement à la recherche de fraudes ou
d'erreurs. Les méthodes de sondages sur les pièces justificatives, par opposition à leur
vérification détaillée, font leur apparition. Cette évolution a été imposée par la forte
croissance de la taille des organisations contrôlées qui a augmenté le coût des audits ;
- après le milieu du XXe siècle, la finalité affirmée de l'audit se limite désormais à
l'émission d'un jugement sur la validité des comptes annuels. En outre, l'importance
donnée à la revue des procédures de fonctionnement de l'entreprise s'accroît
progressivement pour devenir aujourd'hui primordiale. En effet, face à l’augmentation
de la taille et de la complexité des entreprises, les auditeurs ont peu à peu assimilé
l’intérêt de la qualité des procédures internes pour s’assurer de la fiabilité des
informations produites par le système comptable.
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Face à l'augmentation de la taille et de la complexité des entreprises, les auditeurs
ont peu à peu assimilé l'intérêt de la qualité des procédures internes pour s'assurer de la fiabilité
des informations produites par le système comptable.
L’audit financier est sans conteste, l’aspect de l’audit le plus connu et le plus ancien.
L’activité d’audit s’est ensuite étendue à tous les aspects du fonctionnement de l’entreprise :
audit social, audit juridique, audit industriel etc…
Le rôle de l’audit moderne, résultat de cette évolution historique, est aujourd’hui
suffisamment stabilisé aux yeux de la profession pour qu’elle puisse en proposer une définition
précise à la lumière des pratiques constatées.
Audit vient du latin "audire" qui signifie "écouter" ; le verbe anglais "to audit" est
traduit par "vérifier, surveiller, inspecter". Les organisations économiques ont toujours été
contraintes à se faire contrôler. D’une manière générale, l’audit consiste en un examen mené par
un professionnel indépendant sur la manière dont est exercée une activité, et sur les informations
élaborées par les responsables, par rapport à des critères d’appréciation relatifs à cette activité.
Quant à WANDJI Augustin, L'audit comptable et financier est un examen des états
financiers d'une entreprise (d'une institution, fondation, association, d'un organisme, etc. ou de
toute organisation disposant d'une comptabilité). Il vise à vérifier la sincérité des comptes, leur
régularité, leur conformité et leur aptitude à refléter une image fidèle de l'état des finances et
actions comptables de l'entité auditée.
Selon l’Ordre des experts-comptables (OEC), l’audit financier est un « examen
auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion
motivée sur la régularité et la sincérité du bilan, du compte de résultat et des informations
annexes aux comptes annuels d’une entreprise ».
Selon la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) : un audit
consiste à examiner, par sondages les éléments probants justifiant les données contenues dans
les comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations
significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur présentation d’ensemble.
Au plan international, dans les normes de l’IFAC : "L’audit (financier) a pour
objectif de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers
ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable
défini."
La définition de l'audit telle qu'elle est proposée par la profession comptable exprime
de façon simple sa finalité : « L'audit financier est l'examen auquel procède un professionnel
compétent et indépendant en vue d'exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité
des comptes d'une entreprise donnée » (Raffegeau et al. 1994).
Il consiste en un examen critique des états financiers qui comprennent le bilan, le
compte de résultat et l'annexe afin d'émettre un jugement à leur sujet.
L’objectif attendu du processus d'audit est la « certification » des comptes annuels
de l'entreprise, c'est-à-dire – si l'on se place dans le contexte terminologique français – la
reconnaissance de leur « régularité » et de leur « sincérité » afin de fournir une « image fidèle »
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des opérations de l'exercice écoulé et de la situation financière à la fin de cet exercice (Mikol
1999) :
La régularité est la conformité des comptes à la réglementation et aux principes
comptables généralement admis. La réglementation se compose des textes
législatifs ou réglementaires, mais aussi des règles fixées par la jurisprudence et
des normes élaborées par les organisations professionnelles ;
La sincérité est l'application de bonne foi des règles et des procédures
comptables en fonction de la connaissance que les responsables des comptes ont
de la réalité. Elle implique l'évaluation correcte des valeurs comptables et une
appréciation raisonnable des risques et des dépréciations ;
Le respect de l'image fidèle consiste à choisir, parmi les méthodes de
présentation ou de calcul envisageables, les mieux adaptées à la réalité de
l'entreprise et à fournir les informations nécessaires à leur compréhension, en
particulier dans le cadre de l'annexe.
Dans les pays étrangers, les objectifs assignés à l’audit sont généralement similaires
à ceux que nous connaissons en RDC. Aux Etats-Unis, par exemple, « l’objectif de l’examen des
états financiers par l’auditeur est la formulation d’une opinion sur l’image qu’ils donnent de la
situation financière, des résultats des opérations, de l’évolution de la situation financière eu
égard aux principes comptables généralement admis » (AICPA).
On remarque que, dans la plupart des pays, la détection de la fraude ne fait pas partie
des objectifs demandés explicitement à un audit dans le contexte réglementaire actuel. En
particulier, l’auditeur ne doit pas supposer la malhonnêteté des dirigeants de l’entreprise
contrôlée. Cependant, on considère souvent au niveau de la profession que les procédures d'audit
doivent être en mesure de détecter la fraude si elle est significative et a un impact sur les
comptes (Carpenter & Dirsmith 1993).
Un audit a pour mission de contrôler la régularité, la sincérité et la fiabilité des
comptes d'une entreprise par rapport à la législation. Le référentiel comptable pris en compte
pour l’audit des états financiers est constitué́ par les normes comptables
internationales IAS/IFRS.
Outre sa dimension « contrôle », l’audit comptable a aussi une fonction
prévisionnelle.
Il permet par exemple aux dirigeants d’une entreprise de disposer d’une vue d’ensemble
et de construire des tableaux de bord. Ceux-ci leur seront utiles pour mettre en place des
démarches (gestion des coûts, etc.) et garantir la pérennité de leur société.
Dans ce but, l’audit harmonise les procédures, les flux de données et les méthodes
d’écriture comptables afin que les justificatifs de dépenses soient vérifiés au fil du temps
et que les erreurs comptables se raréfient.
Enfin (phase de suivi), l’audit comptable aide le chef d’entreprise à optimiser ses
comptes dans le strict respect des règles comptables et fiscales.
Pour bien comprendre l’audit, il faut l’analyser dans ses cinq volets :
- L’audit est un examen professionnel
- L’audit porte sur des informations
- L’expression d’une opinion responsable et indépendante
- La référence à des critères de qualité
- L’accroissement de l’utilité de l’information
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L’audit est un processus d’examen critique dont le caractère professionnel se
manifeste par :
La compétence du professionnel découlant d’une formation et d’une expérience
pertinente ;
L’utilisation d’une méthodologie, de techniques et d’outils pour conduire
l’examen.
L’opinion formulée par l’auditeur est une opinion responsable car elle l’engage de
façon personnelle. Elle peut être complétée par la formulation de recommandations.
• La sincérité (ou fidélité) avec laquelle les faits sont traduits dans l’information.
C’est l’objectivité et la bonne foi dans l’application des règles et procédures.
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e) L’accroissement de l’utilité de l’information
Le principal apport de l’audit est la crédibilité et la sécurité que l’on peut attacher à l’information
auditée
.
Les entreprises de taille significative ont souvent cherché à renforcer leur propre
dispositif de contrôle en créant en leur sein un service d’audit interne. Celui-ci est rattaché à la
direction générale afin de conserver son indépendance par rapport aux autres services.
Son rôle est de définir, de diffuser et de veiller à l’application correcte des
procédures de contrôle interne au sein de l’entreprise. L’auditeur interne est un cadre faisant
partie du personnel de l’entreprise, par opposition à l’auditeur externe (légal ou contractuel) qui
est mandaté par les organes, mais indépendant et non salarié de l’entreprise.
Aussi les diverses recommandations professionnelles prévoient-elles une
coordination entre les travaux réalisés par les auditeurs internes et ceux des auditeurs
externes.
Le contrôle de gestion a pour but d’apprécier les résultats en fonction des objectifs
qui ont été fixés et de s’assurer que les ressources sont utilisées de manière efficace et efficiente
en vue de la réalisation des objectifs de l’entreprise.
Les responsabilités des services de contrôle de gestion se définissent comme suit :
• Contribuer à la conception de la structure et du système d’information de gestion
de l’entreprise ;
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• Faire fonctionner correctement le système d’information ;
• S’assurer de l’efficience (c'est-à-dire de la productivité) des fonctions de
l’entreprise, apprécier leur efficacité par rapport aux objectifs ;
• Définir des règles, critères de gestion et mesures des performances en utilisant
comme outils : les budgets, les tableaux de bord, et d’’autres outils d’aide à la
décision.
c) Audit de gestion
C’est l’audit probablement le plus connu du grand public compte tenu des
révélations qui le concluent. L’audit de la gestion a pour objectif soit d’apporter les preuves
d’une fraude, d’une malversation ou d’un gâchis, soit de porter un jugement critique sur une
opération de gestion ou les performances d’une personne ou d’un groupe de personnes.
Ainsi, actuellement la finalité affirmée de l'audit est axée, désormais, à l'émission d'un
jugement sur la validité des comptes annuels ou états financiers de synthèse.
En outre, l'importance donnée à la revue des procédures de fonctionnement de l'entité
s'accroît progressivement pour devenir aujourd'hui primordiale.
5- Rôle de l'audit
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produits et services commercialisés, de développer ou maintenir leur notoriété ainsi que
d'accroître ou de préserver leur part de marché.
Ces entreprises doivent également communiquer des informations à caractère financier
(performance de la gestion, situation financière, ...) ; présentation des comptes à l'assemblée
générale, publication des états financiers au greffe du tribunal de commerce, dépôt des comptes
annuels à la Direction Générale des Impôts, à la Centrale Nationale des Bilans, ...
Les tiers concernés, fournisseurs, clients, salariés, banquiers, administration fiscale,
actionnaires, investisseurs, ont besoin de ces informations pour prendre des décisions sur les
relations d'affaires, sur les investissements à réaliser, ...
Chacun privilégie les aspects qui lui semblent les plus pertinents : performances,
potentiel, dividendes et valeur, surface et structure financières, pérennité, maintien de l'emploi,
etc.
Il leur est donc important de savoir si ces informations sont fiables, sincères et
exhaustives, et si tous les éléments importants ont été portés à leur connaissance.
Les destinataires des états financiers peuvent faire certains recoupements entre les
différents états qui leur sont présentés, mais ils ne peuvent être assurés d'aucune manière que le
contenu est en concordance avec la comptabilité et avec les données issues des systèmes
d'information de l'entité, ni acquérir l'assurance que ce contenu est exhaustif et que sa
présentation est conforme aux règles qui la régissent.
Pour assurer la protection des tiers, en matière d'information financière, le législateur a
donc posé des exigences de transparence, mis en place le contrôle légal qu'il a confié à des
professionnels extérieurs à l'entité, les commissaires aux comptes.
Dans le tableau ci-après, nous illustrons les éléments qui intéressent les tierces
personnes au travail de l’audit.
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Tableau 1 : Rôles de l’audit aux tierces personnes
Tien intéressés Avantages de la relation avec Information donnée : maîtrise Intérêt des décisions courantes
l'entité De l'incertitude
&
Actionnaires, apporteurs Rentabilité du capital et Informations financières et non Valorisation des titres et
1 dividendes. financières fiables. revenu.
é
Adhérents d'une entité à Réalisation de l'objet d'intérêt Informations financières et non Collecte de ressources et
2 but non lucratif général. financières fiables, et encouragement du bénévolat
information sur les actions
menées.
é
Collectivités publiques Réalisation d'un service public Information financière fiable et Satisfaction d'un besoin de
3 versant des subventions local et d'activités d'intérêt général compte rendu d'utilisation des service d'intérêt général
non couverts par les entités du fonds publics ou de ceux efficace au moindre coût.
secteur concurrentiel. collectés auprès du public.
é
Personnel (salariés) - Juste rémunération et Informations financières et non Développement des ressources
4 participation aux résultats ; financières fiables relatives à humaines, formation,
- Suivi du risque relatif à la l'évolution de l'entité et la développement des
continuité de l'exploitation. sécurité de l'emploi. compétences, qualification.
Etat,E collectivités locales Impôts, taxes et charges Informations financières et, Transparence.
5 et organismes sociaux obligatoires. déclarations fiables.
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Organismes financiers Transit du chiffre d'affaires, - Informations financières et Garanties et sûretés.
6 services bancaires. non financières fiables.
- Budgets et situations
intermédiaires.
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Organismes régulateurs Régulation du marché financier. Informations financières, non Transparence.
7 économiques financières et spécifiques
fiables.
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Fournisseurs Marge et solvabilité de l'entité. Informations financières et non - Délais de règlements ;
8 financières fiables. - Fidélisation.
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Clients Relation Prix/qualité Modes d'emploi, catalogues, Sécurités des transactions,
9 informations fiables. niveau de service, ...
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5- Limites de l'audit
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une assurance raisonnable, il procède par sondage et peut, en toute bonne foi, passer à côté
d'une anomalie.
Exemple 2
Pour s'assurer que les produits comptabilisés correspondent effectivement à des
ventes de l'exercice, l'auditeur procède au rapprochement des factures avec des bons de
livraison s'y rapportant. Au cours de son processus de sélection des factures à rapprocher, il
peut ne pas retenir la ou les factures qui ne seraient pas conformes au bon de livraison.
Il est donc évident que, comme tout système, l'audit a ses propres limites, qu'il ne
faut pas sous-estimer.
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- Pour les autres éléments (actifs, passifs, charges et produits), la traduction d’opérations
réelles effectuées (par opposition à des opérations fictives).
5- Séparation des exercices (Cut-off) : Il vise une bonne démarcation entre les exercices
successifs. Il s’agit de rattacher à chaque exercice tous les produits et les charges qui le
concernent (nés de l’activité de cet exercice) et ceux-là seulement.
6- Droits et obligations : Les actifs ou les dettes se rapportent à l’entité à une date donnée (en
vertu de droits réellement acquis ou d’obligations effectivement à sa charge. (Vérifier les
titres de propriété, les actes et conventions).
7- Présentation et information : Cet objectif de présentation et d’information signifie que les
opérations sont présentées dans les comptes conformément aux règles comptables
généralement admises en la matière, appliquées de façon constante. En outre, il signifie
que les états financiers sont accompagnés de toutes les informations :
- Requises par les textes, et
- Nécessaires à leur compréhension.
La figure ci-dessous résume les assertions de l’audit :
La réalisation de toute mission d’audit, quels qu’en soient les objectifs, implique
l’existence au préalable de règles précises, formalisées, connues et acceptées des émetteurs et
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des récepteurs de l’information soumise à l’audit : les normes. L’IFAC a édicté des normes
internationales d’audit (ISA) appelées à s’imposer sur le plan mondial à l’audit des états
financiers et à l’audit d’autres informations et aux services connexes.
Les principales normes utilisées par les auditeurs sont :
- Les normes générales ou de comportement
- Les normes de travail (qui régissent la nature et l’étendue du travail)
- Les normes de rapport
• Les normes de l’information financière ou principes comptables ;
• Eventuellement des normes spécifiques à certains secteurs : banques,
assurances, etc.
a) Compétence professionnelle
b) Indépendance
L’auditeur et son équipe doivent être dégagés de toute contrainte et de tout lien
d’ordre personnel, professionnel, financier, voire politique pouvant être interprété comme
constituant une entrave à son intégrité ou à leur objectivité.
c) Secret professionnel
3- Normes de travail
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Le travail d’audit doit être effectué avec soin, avec une bonne planification, un
respect scrupuleux des calendriers et supervision des collaborateurs, la tenue correcte des
dossiers et papiers de travail en tant que moyens de preuve des conclusions d’audit. (ISA 220
et 230).
L’audit doit comporter une évaluation du contrôle interne, un contrôle de qualité
de la mission d’audit, la prise en considération des risques de fraudes et erreurs : (ISA 240),
des textes législatifs et réglementaires : (ISA 250), la collecte des éléments probants suffisants
etc.
4- Normes de rapport
5- Un travail d’équipe
Toute mission d’audit est effectuée par une équipe de collaborateurs hiérarchisée
dirigée par un responsable mandaté. Chaque collaborateur doit être soucieux de travailler avec
les autres membres en communiquant les points intéressants identifiés et les difficultés
rencontrées. La supervision des tâches des collaborateurs par les supérieurs est nécessaire. La
structure d’une équipe d’audit est la suivante :
• Associé responsable (ou responsable mandaté)
• Superviseur (ou Directeur)
• Chef de mission
• Collaborateurs
• Assistants.
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• L’examen d’informations prévisionnelles ISA 810 ;
• Les missions d’audit spéciales ISA 800 ;
• Les missions de compilation d’informations financières ISA 930.
Dans une mission d’audit, l’auditeur exprime une assurance élevée (raisonnable,
mais non absolue). Cette assurance est formulée de façon positive (ex. les états financiers
donnent une image fidèle (ou présentent sincèrement dans tous leurs aspects significatifs,
l’image fidèle) de la situation financière.
L’ISA 120 définit la mission d’audit des états financiers comme ayant « pour
objectif de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états
financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un
référentiel comptable identifié ».
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L’auditeur peut être un auditeur du secteur public ou un professionnel
indépendant (commissaire aux comptes).
L’auditeur met en œuvre des procédures d’audit définies d’un commun accord
entre l’auditeur, l’entité et les tiers concernés pour communiquer les constatations résultant de
ses travaux.
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Dans les missions de procédures convenues, l’auditeur n’exprime aucune
assurance. L’auditeur établit simplement un rapport sur les faits relevés (ou observations
factuelles), complété par la formule ci-après :
« Compte tenu du fait que les procédures mentionnées ci-dessus ne constituent
ni un audit, ni un examen limité effectué selon les normes internationales d’audit, nous ne
pouvons vous donner l’assurance que les problèmes qui auraient pu être décelés par un audit
ou un examen limité selon les normes internationales d’audit, ont tous été identifiés ».
Les utilisateurs eux-mêmes évaluent les procédures mises en œuvre et les faits
présentés et tirent leurs propres conclusions.
Dans une mission de compilation aucune assurance n’est exprimée. L’opinion est exprimée
avec les termes ci-après : « Sur la base des informations fournies par la direction, nous
avons préparé le bilan de la société ABC au 31 décembre 20xx. La préparation de ces
états a été effectuée selon la norme internationale d’audit relative aux missions de
compilation d’information financière. La direction est responsable de ces états
financiers qui n’ont fait l’objet ni d’un audit, ni d’un examen limité de notre part. Nous
ne donnons, par conséquent, aucune assurance sur ces derniers. »
L’ISA 800 établit des procédures et des principes fondamentaux pour des
missions d’audit spéciales portant sur :
• Des états financiers établis selon un référentiel comptable différent des
Normes Comptables Internationales ou des Normes Nationales ;
• Des comptes ou rubriques d’états financiers ;
• Le respect de clauses contractuelles, et
• Des états financiers condensés.
L’auditeur doit collecter et examiner les éléments probants pouvant servir de base
à son opinion.
Le référentiel comptable de base pour l’audit des états financiers est constitué par
les Normes Comptables Internationales IAS/IFRS. Des états financiers peuvent être préparés
pour répondre à d’autres objectifs particuliers et s’appuyer sur un référentiel comptable
différent, à savoir :
Celui utilisé par une entité pour établir ses déclarations fiscales ;
Celui de la comptabilité sur la base des encaissements / décaissements ;
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Les dispositions édictées par une autorité gouvernementale.
Il peut être demandé à l’auditeur d’exprimer une opinion sur une ou plusieurs
rubriques des états financiers, par exemple les créances clients, les stocks, le calcul d’une
participation aux bénéfices versée à un employé, une provision pour impôt sur les bénéfices.
Le rapport doit indiquer le (ou les) rubriques concernées. Il doit prendre en
compte les rubriques des états financiers interdépendantes, susceptibles d’avoir une incidence
significative sur les informations concernées par son opinion. Par exemple les ventes et les
créances clients, les stocks et les dettes fournisseurs.
Pour éviter de donner à l’utilisateur l’impression que le rapport porte sur
l’ensemble des états financiers, l’auditeur informera le client que son rapport sur la rubrique
auditée ne peut être joint aux états financiers de l’entité.
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e) Les missions d’examen d’informations financières prévisionnelles
La norme ISA 810 s’applique à l’examen de l’information financière
prévisionnelle et non à l’examen d’informations exprimées en des termes générale ou
narrative (Allocutions de la direction, analyses contenues dans le rapport annuel).
Dans une mission d’examen d’informations financières prévisionnelles,
l’auditeur doit réunir des éléments probants suffisants lui permettant d’apprécier si :
a) Les hypothèses retenues par la direction ne sont pas déraisonnables et que les
hypothèses théoriques sont cohérentes avec l’objectif ;
b) Les informations financières prévisionnelles sont préparées de manière
satisfaisante sur la base des hypothèses retenues ;
c) Les informations financières prévisionnelles significatives sont correctement
décrites en notes annexes et s’il est indiqué qu’il s’agit d’hypothèses les plus
plausibles ou d’hypothèses théoriques ; et
d) Les informations financières prévisionnelles sont préparées de manière
cohérente avec les états financiers historiques.
Lorsqu’il émet une opinion sur les comptes annuels, l’auditeur court le risque que
l’un des objectifs précédemment définis ne soit pas (en totalité ou partiellement) rempli et
qu’il en résulte une erreur significative non décelée.
Ce risque est dû, d’une part aux particularités de chaque entreprise, d’autre part à
l’auditeur lui-même.
Le risque final d’audit décrit le risque qu’a l’auditeur d’exprimer une opinion
inappropriée sur les états financiers. C’est le risque que des erreurs significatives subsistent
dans les comptes et que l’auditeur, ne les ayant pas détectées, formule une opinion erronée.
Par exemple, l’auditeur ne formule pas de réserve dans son rapport (ou certifie) des états
financiers comportant des inexactitudes importantes.
1- Le risque inhérent (RI) : C’est la possibilité que le solde d’un compte ou une catégorie
d’opérations comportent d’inexactitudes du fait :
• De la nature (complexe) de l’activité et du secteur d’activité de l’entreprise,
exemple, cas d’une banque ou d’une société d’assurances ;
• De son environnement et des règlementations qui lui sont applicables.
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2- Le risque de contrôle (RC) : C’est la possibilité que le solde d’un compte ou une
catégorie d’opérations comportent d’inexactitudes matérielles que le
système de contrôle interne de l’entreprise ne peut prévenir ou détecter
en temps opportun. Le risque de contrôle est fonction de l’efficacité du
contrôle interne de l’entreprise. Si le système de contrôle interne est
performant, le risque de contrôle est par conséquent réduit.
3- Le risque de détection (RD) : C’est la possibilité que les procédés auxquels l’auditeur a
recours ne lui permettent pas de déceler des inexactitudes qui sont
présentes dans le solde d’un compte ou dans une catégorie d’opérations,
(inexactitudes pouvant être importantes). Ce risque est fonction du
niveau d’efficacité des procédés de vérification de l’auditeur.
L’approche d’audit ainsi développée est qualifiée d’approche par les risques ou
« Risk Based ».
L’auditeur ne peut pas se livrer à une vérification de toutes les opérations (full-
audit) de l’entreprise. Il a principalement pour objectif d’obtenir une assurance raisonnable
que les états financiers ne contiennent pas d’inexactitudes importantes.
C’est dans cette perspective que l’auditeur doit fixer le seuil de matérialité (ou
de signification) dans le cadre de la conduite de ses travaux.
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En audit, le seuil de matérialité se réfère au degré d’information que l’auditeur
doit obtenir pour atteindre un certain niveau de confiance lié au fait que les états financiers ne
contiennent pas d’erreurs importantes.
On dit que le seuil de matérialité est atteint lorsque l’importance d’une omission
ou d’une inexactitude dans une information financière est telle qu’elle pourrait avoir pour
conséquence probable d’influencer le jugement d’un utilisateur des états financiers ou de
modifier sa décision.
L’auditeur apprécie le seuil de matérialité à des différents niveaux :
- Lors de la détermination de la nature, de l’étendue et du calendrier de ses
travaux d’audit ;
- Lors de l’évaluation de l’incidence des redressements identifiés sur les états
financiers ;
- Lors de l’appréciation du caractère appropriée de la présentation des
informations financières (dans les comptes, dans le rapport).
Le seuil de matérialité est défini par rapport à son impact sur les états financiers.
1- Critères quantitatifs : Il consiste à mesurer l’impact d’un élément par rapport à une base
de référence.
Quelques références :
• Résultat final ou intermédiaire (bénéfice net, bénéfice brut, total actif).
• Résultat retraité (bénéfice compte non tenu des éléments extraordinaires et
exceptionnels).
• Résultat moyen ou résultat normal (bénéfice net moyen des cinq (05) derniers
exercices).
• Un poste d’un état financier auquel l’élément est associé (chiffre d’affaires par
exercice).
• Le solde du compte auquel appartient l’élément.
• L’effet de l’élément sur certains coefficients financiers (FR, bénéfice net par
action).
Peut être considéré comme significatif, tout élément seul ou avec d’autres :
• Qui modifie le résultat précédent ≥ 10%
• Qui modifie le montant du poste concerné ≥ 10%.
Ces seuils peuvent être abaissés ou relevés compte tenu des montants en jeu.
2- Critères qualitatifs :
24
• Caractéristiques de l’environnement (contexte politique, socio-économique).
• Caractéristiques de l’entreprise (nature des opérations, tendances des
résultats).
25
Schéma 2 : Approche de l’Audit
26
contrôle interne dans le but d’évaluer le risque de contrôle et de déterminer le niveau adéquat
de contrôles de validation à exécuter.
La phase 3 : exécution des contrôles substantifs comprend conformément à la
stratégie définie à la phase précédente :
Des tests de vérification du fonctionnement des contrôles ;
Des tests de validation des comptes ;
Des procédés de revue analytique.
POSITIONNEMENT STRATEGIQUE
Identifier le positionnement stratégique
Identifier les axes prioritaires
L’étalement dans le temps de ces étapes, conduit à distinguer deux grandes phases
:
a) L’intérim
Une phase préliminaire (dite intérim dans le jargon des auditeurs) recouvre la
prise de connaissance de l’entreprise, l’évaluation du contrôle interne y compris la vérification
du fonctionnement des contrôles mis en place par l’entreprise.
27
Lorsque c’est possible, cette phase doit avoir lieu suffisamment tôt avant la date
de clôture pour permettre la mise en œuvre des opérations nécessaires à la correction de
certaines anomalies, mais pas trop tôt pour que les conclusions tirées puissent être valables
pour tout l’exercice. Dans tous les cas, cette phase se déroule avant le déclenchement des
travaux de validation (ou de contrôle des comptes).
L’auditeur effectue une intervention ponctuelle à la date de clôture de l’exercice
pour certains travaux spécifiques de fin d’exercice (inventaires, confirmations de soldes des
tiers ou circularisassions…).
b) Phase finale
Les normes d’audit prévoient que « l’auditeur doit connaître suffisamment les
affaires de l’entreprise pour être en mesure de comprendre les circonstances, les opérations et
les pratiques qui, selon lui, devraient être prises en considération dans la vérification des états
financiers ».
28
D’identifier les systèmes et les domaines significatifs, afin de déterminer les
éléments sur lesquels il va concentrer ses travaux ;
de rédiger un plan de mission, afin de préciser et de formaliser la nature,
l’étendue et le calendrier des travaux.
29
• Analyser les données financières récentes et les tendances découlant des états
financiers des années précédentes : examen analytique, études de ratios, consultation
des statistiques officielles des états financiers intermédiaires et comparaisons avec les
budgets ;
• Se documenter sur les principes comptables et les règlementations spécifiques à
l’entreprise à vérifier.
30
SECTION 3 : EVALUATION DU CONTROLE INTERNE ET ELABORATION DE
LA STRATEGIE D’AUDIT
1.1. Définition
1.2. Responsabilité
L’examen du contrôle interne par l’auditeur externe vise deux buts essentiels :
31
alors étendre et approfondir ses propres contrôles jusqu’à ce qu’il ait acquis
une opinion sur la qualité des comptes et des états financiers.
32
A) Structure organisationnelle, répartition des rôles et responsabilités des
dirigeants
33
Lorsque l’environnement de contrôle est défavorable, les procédures de
contrôle interne ont peu de chances d’être efficaces.
C’est le processus adopté par la direction pour identifier, analyser et maîtriser les
risques provenant tant de facteurs externes qu’internes auxquels l’entreprise est exposée. Il est
de la responsabilité de la direction d’étudier même à l’avance ces risques et d’élaborer des
mesures alternatives dans le cadre d’un scénario de crise (mécanismes de détection et de
surveillance des risques).
34
3.5. La structure pilotage du dispositif (le monitoring)
35
4- METHODES D’EXAMEN DU CONTROLE INTERNE
L’examen de chaque cycle passe par une prise de connaissance effectuée à la fois
par la consultation des manuels de procédures internes à l’entreprise (s’il en existe) et par des
entretiens avec chaque membre du personnel de l’entreprise ayant un rôle dans le déroulement
du cycle concerné. Le but est d’analyser les circuits d’informations et de données depuis
l’existence d’une transaction avec un tiers jusqu’à sa saisie comptable et sa restitution dans les
comptes.
On distingue généralement :
36
Chacun des cycles produisant des données répétitives peut être découpé en sous-
systèmes.
Les différents types de données traitées par chaque système (ex : système paie,
sous-systèmes ouvriers et employés) sont identifiés et l’auditeur détermine autant de sous-
systèmes qu’il existe de circuits différents.
Il relit, synthétise ses notes et rédige des narratifs décrivant chaque cycle
d’opérations.
Il peut représenter ces cycles par des diagrammes de circulation "flow chart".
L’avantage de ce procédé réside dans le fait qu’il permet de découvrir par exemple
rapidement, dans un département ou chez un employé, la concentration des tâches et
fonctions inconciliables. La description des cycles, qu’elle soit sous forme narrative ou
graphique doit être accompagnée de copies de divers documents utilisés (spécimen de
documents). La technique de description des cycles est développée au chapitre 3 section 2
consacré aux techniques d’audit.
L’auditeur utilise comme guides les grilles d’évaluation (voir annexe). Les
avantages qu’offre cette méthode sont :
37
a) Recherche des points faibles
b) Recherche des contrôles mis en place par l’entreprise (points forts potentiels)
Après avoir identifié les points du circuit où des contrôles sont nécessaires pour
remplir les objectifs, l’auditeur recherche ceux (manuels ou informatisés) qui ont été mis en
place par l’entreprise. Il remplit les différents guides qui sont classés au dossier de l’exercice.
Chaque fois, il est indiqué de procéder à des renvois à des feuilles de travail. Les contrôles
ainsi identifiés sont résumés sur les feuilles spéciales (relevés des points forts à tester).
Les points forts mis en évidence à partir des manuels de procédure et des
entretiens et les contrôles décrits comme existants, peuvent ne pas se trouver confortés par la
réalité. Aussi, l’auditeur vérifie par lui-même, à l’aide de sondages, la réalité de ces points
forts. Une procédure, correcte dans sa description théorique, peut, dans son application
pratique, comporter des faiblesses.
Pour juger de l’utilité des contrôles dans le cadre de sa mission, l’auditeur doit se
demander si :
- Ils sont vérifiables : un contrôle non matérialisé ne peut pas être vérifié à
posteriori ;
- Ils méritent d’être vérifiés.
38
fonctionnement. L’auditeur doit, dans ce cas, chercher s’il n’existe pas un autre moyen plus
efficace pour vérifier que l’objectif est atteint.
Certains contrôles n’ont pas, par ailleurs, une force probante suffisante.
Par exemple, la seule existence du visa d’un employé sur un document, n’est pas
nécessairement suffisante pour prouver qu’un contrôle a été effectué et bien effectué.
Pour les objectifs d’audit couverts par l’évaluation du contrôle interne, les travaux
de validation consisteront normalement en une combinaison appropriée de tests de détail et de
procédures de revue analytique. La pondération entre ces deux techniques dépendra d’une
appréciation fine du risque de contrôle, le degré d’assurance obtenu grâce aux tests de détail
étant d’autant moins nécessaire que le risque de contrôle est plus faible.
39
Risque de contrôle jugé faible
a) Objectifs
Le M.S.A. est un document établi par l’auditeur, chef de mission pour synthétiser
par cycle (ou groupe de comptes) :
a) Modèle du M.S.A.
Présentation du client
- Dénomination
- Registre du commerce, code INSAE
- Historique
- Activité : principale, secondaires
- Actionnariat
- Localisations, adresse
40
Nature de la mission et calendrier
- Fonctionnement interne
- Gestion des finances
- Nature et raison des ajustements
- Tendances lourdes
- Transactions inhabituelles
Risques inhérents
Chiffres significatifs
41
b) Exemple de MSA
La société TACC a soumis ses comptes annuels le 3 Février 2019 à notre audit.
Conformément aux normes professionnelles auxquelles nous sommes astreints, notre cabinet
a la responsabilité d’effectuer un audit complet des états financiers de cette société et de
délivrer une opinion sur la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes.
Notre rapport sur l’examen des comptes est attendu pour le 15 Mars 2019.
Compte tenu de ce délai, les sommaires des points relevés (SPR) devraient être finalisés pour
le 25 Février 2019 suivis de la réunion de synthèse et de discussion avec l’entreprise le 28
Février. Un rapport de recommandation doit être émis le 7 mars 2019.
42
• La marge commerciale connaît une réduction dramatique au cours de la
dernière année sous-revue, malgré l’accroissement observé au niveau du
chiffre d’affaires. Une attention doit être accordée par la mission quant à la
vérification approfondie de la bonne séparation des opérations d’achats et de
ventes entre l’exercice clos et l’exercice suivant.
43
Faible pour les
objectifs d’intégralité
d’exactitude et
Tests détaillés des contrôles
d’existence.
identifiés d’intégralité
Modéré pour les
d’exactitude et d’existence et
Dettes fournisseurs objectifs de droits et
Achats (intégralité droits et obligation.
Achats obligations.
Recherche étendue des passifs
Maximum pour les
non enregistrés
objectifs de
Tests limités sur les comptes
valorisation de
présentation et de
droits et obligations.
Faible pour les
objectifs d’intégralité
d’exactitude et
Tests détaillés des contrôles
d’existence.
identifiés
Stocks Maximum pour les
Stocks Revue analytique des comptes et
Stocks vendus objectifs de
tests étendus de Cutoff sur les
valorisation,
comptes
d’exhaustivité de
présentation et de
droits et obligations.
Faible pour les
objectifs d’intégralité
d’exactitude et
d’existence.
Salaires à payer Maximum pour les Principalement procédés de
Paie
Frais de personnel objectifs de revue analytique
valorisation,
d’exhaustivité de
présentation et de
droits et obligations.
Signatures
Associés……………………………………………………………………..
Manager ……………………………………………………………………..
44
SECTION 4 : EXECUTION DES CONTROLES SUBSTANTIFS
Comme montré au chapitre précédent, l’approche des contrôles varie selon que
l’on peut, ou non, s’appuyer sur les contrôles mis en place par l’entreprise. On distingue :
- Les tests de vérification du fonctionnement des contrôles
- Les tests de validation des comptes.
Les contrôles (ou points forts) à tester dans le fonctionnement des procédures sont
ceux qui lui paraissent :
- Répondre aux objectifs de contrôles ;
- Utiles à sa mission.
Les sondages sur les procédures ont pour objectif de s’assurer que les contrôles
ont fonctionné pendant toute la période. Leur nature de ces sondages est principalement
fonction du cycle d’opération à vérifier. On distingue les techniques de vérification ci-après :
45
Rédaction du programme
PROGRAMME D’AUDIT
46
4- VERIFICATION DE L’EXECUTION
Vérifier pour chaque marché sélectionné l’existence au
dossier :
- des PV de visites de chantier exploités
- les notifications des malfaçons aux entrepreneurs
- composition de l’équipe de la commission de
réception
- PV de réception provisoire / définitive Procéder à
l’observation physique des biens, rapprocher les PV
de réception avec les résultats de l’observation
physique pour identifier les éventuelles disparitions.
Recourir à des techniciens indépendants pour l’appréciation
de la qualité des ouvrages à observer. Vérifier le stade
d’avancement des ouvrages avec les documents permettant
de suivre l’évolution des chantiers.
Pour la réalisation des sondages mentionnés dans les programmes, l’auditeur peut
utiliser les méthodes empiriques ou les méthodes statistiques. Il appartient, toutefois, à celui
qui rédige le programme de fixer l’étendue des sondages à effectuer et les périodes qui
doivent être couvertes (Scopes).
Les conclusions détaillées sur les feuilles de travail sont synthétisées sur une
feuille de travail (conclusions des Tests).
47
L’auditeur se retrouve alors au même stade que pour les contrôles inexistants ou
inutiles pour sa mission. Il doit donc évaluer l’incidence des défaillances et proposer la
rédaction d’un point à insérer dans le rapport de recommandations sur le contrôle interne. La
structure de rédaction de chaque point est la suivante :
description de la faiblesse
référentiel qui justifie la faiblesse
cause de la faiblesse
impact sur l’entreprise et ses états financiers
recommandation
observation du client
La qualité de cette démarche est très importante car il est souvent sujet à
discussions.
l’observation physique ;
la confirmation directe ;
l’examen des documents reçus par l’entreprise ;
l’examen des documents créés par l’entreprise ;
les contrôles arithmétiques ;
les analyses, estimations, rapprochements et recoupements entre les
informations obtenues et les documents examinés ;
48
les informations verbales obtenues des dirigeants et employés de
l’entreprise.
L’auditeur doit choisir celles qui lui apportent la valeur probante suffisante dans
les meilleures conditions de coût et de temps.
Après avoir procédé au contrôle des comptes, l’auditeur réalise les travaux de fin
de mission suivants :
Le contrôle des comptes se déroule dans les mois qui suivent la date de clôture de
l’exercice.
Entre la date de clôture des comptes et la date de signature du rapport d’audit, des
événements peuvent se produire qui ont une incidence significative sur la situation financière
et / ou les résultats de l’entreprise.
On distingue généralement :
- Les événements qui trouvent leur origine avant la date de clôture (par
exemple : la faillite définitive d’un client douteux), qui fournissent donc des
éléments complémentaires pour l’évaluation des comptes, et qui peuvent
entraîner des ajustements.
49
L’auditeur doit poursuivre la recherche des événements postérieurs au bilan
jusqu’à la date de signature effective du rapport.
2- LETTRE D’AFFIRMATION
Il s’agit d’une lettre par laquelle la direction confirme avoir mis toutes les
informations disponibles à la disposition des vérificateurs. Cette mesure est destinée à limiter
les risques d’éléments volontairement soustraits au contrôle par la direction. C’est un
engagement formel que les comptes et informations communiqués sont exhaustifs, sincères et
exacts.
4- NOTE DE SYNTHESE
- la liste des points en suspens qui doivent être réglés avant d’émettre le
rapport (Ex. documents restant à recevoir, confirmations attendues…) ;
50
L’auditeur prépare les projets des différents rapports à émettre en prenant en
considération :
Ces projets sont discutés avec l’associé et sont, ensuite, soumis à la procédure de
revue indépendante par un autre associé.
Outre les rapports d’audit (opinion), les problèmes rencontrés lors du contrôle des
comptes peuvent faire l’objet d’un rapport de recommandations sur le contrôle interne. Il faut
évoquer le rapport spécial sur les conventions entre la société et ses dirigeants.
51
CHAPITRE 3 : ORGANISATION DE LA PROFESSION COMPTABLE
SECTION 1 : ORGANISATION DE LA PROFESSION COMPTABLE
1. Introduction
Les comptes d'une entité sont généralement tenus par des comptables qui sont
souvent des salariés de la structure qui les utilise. Mais lorsque l'entité a l'habitude de recourir
aux services d'un tiers non salarié, soit pour une assistance comptable (soit tenir sa
comptabilité ou accompagner ou surveiller la bonne tenue de cette comptabilité), ce dernier
est appelé « Expert-comptable » et doit, en principe, être inscrit dans le tableau de l'Ordre des
Experts-comptables de l'Etat partie ou du pays.
L'expert-comptable peut également mener, en sus des missions de tenue et de
surveillance des comptes, d'autres missions contractuelles liées à des conseils, à l'évaluation
des entreprises, à la conception et mise en place des manuels de procédures, et de manière
générale, des missions liées à l'amélioration des performances de son client.
Par contre, l'auditeur externe, bien que sa mission implique des avis, des
recommandations, et des conseils, est dans l'obligation de respecter la règle de « non
immixtion dans la gestion », et ne peut, de ce fait, fournir à la société qui l'a chargé de
certifier les comptes, des conseils ou autres prestations de services n'entrant pas dans les
diligences directement liées à sa mission.
Il sied de noter qu'il n'existe pas d'incompatibilité entre la qualité d'auditeur externe
et celle d'expert-comptable, dans la mesure où le titulaire du diplôme d'expertise comptable
peut, à la fois, s'inscrire dans le tableau de l'ordre des commissaires aux comptes et auprès de
l'ordre national des experts-comptables.
Il est toutefois important de souligner que les fonctions de commissaire aux comptes
sont incompatibles (exclusives) de toute autre personnes d'une même société (ou entité).
2. Rapprochement Expert-comptable et Auditeur externe
- l'expert-comptable est celui qui fait profession habituelle de réviser et
d'apprécier les comptabilités des entités et organismes auxquels il n'est pas lié
par un contrat de travail. Il est aussi habilité à attester la régularité et la
sincérité des états financiers annuels de synthèse.
De même, il peut organiser les comptabilités et analyser, par les procédés de
la technique comptable, la situation et le fonctionnement des entités, sous
leurs différents aspects économique, juridique et financier.
- L'auditeur financier externe est celui qui, en principe, procède à l'examen
critique des états financiers annuels de synthèse d'une entité dans le but
d'exprimer une opinion motivée selon laquelle ces derniers ont été établis
conformément à un référentiel comptable identifié, dans tous leurs aspects
significatifs. Lorsqu'il exerce son mandat dans le cadre légal, on l'appelle
"Commissaire aux comptes".
3. Conditions et modalités d'accès à la profession d'auditeur, d'expert-
comptable ou de reviseur
L'accès à la profession d'auditeur externe ou de réviseur d'entreprises, repose en
pratique, sur le diplôme d'expertise comptable obtenu dans le respect des conditions fixées par
les corporations et/ou les dispositions légales en vigueur dans le pays. Une formation, de
52
niveau universitaire (BAC+5) en sciences économiques et de gestion, sciences
commerciales et financières, en administration des affaires, etc., suivie d'un stage
professionnel d'une durée de trois (3) ans, s'achevant sur un examen d'aptitude
professionnelle (devant un jury composé des professionnels de la comptabilité), est souvent
exigée pour accéder à la profession et être inscrit sur la liste ou le tableau de l'ordre des
experts-comptables.
Dans chaque pays, les auditeurs externes et les experts-comptables s'organisent
souvent en corporations (ordre national), pour défendre leurs intérêts, organiser la profession,
préserver l'honneur et l'image de la profession à l'égard de l'opinion publique, des tiers,...
4. Organisation de la profession comptable au niveau international
La profession comptable comprend, du sommet à la base, l'organe faitier, sur le
plan international, (l'I.F.A.C), l'ordre des experts comptables ; au niveau des différents
pays, les cabinets d'audit, les cabinets d'expertise comptable, les experts comptables, les
commissaires aux comptes, personnes physiques, ...
4.1. L’1.F.A.C.
L'I.F.A.C. (International Federation of Accountants) est une organisation
internationale constituée le 07 octobre 1977. Elle regroupe 159 organisations professionnelles
représentant 2,5 millions d'auditeurs et de comptables salariés ou libéraux, du secteur privé et
du secteur public, à travers le monde (124 pays).
Son objectif est de « favoriser le développement d'une profession comptable
homogène, utilisant des normes harmonisées ».
Son siège est à NEW YORK.
Son rôle, dans le domaine de l'audit, est proche de celui qu'a, en matière
d'harmonisation internationale comptable, 1'I.A.S.B., qui émet les normes internationales
d'information financière (I.F.R.S.).
En matière d'harmonisation comptable internationale, il sied de rappeler ce qui suit :
- l'I.A.S.B. (International Accounting Standards Board) a adopté, en 2001, toutes les
normes comptables internationales, les normes IAS (International Accounting
Standards) et les interprétations SIC (Standing Interpretation Committee) existantes
au 1er avril 2001 et décidé que toutes les nouvelles normes émises par l'IASB
s'appelleraient désormais IFRS, les interprétations s'y rapportant étant depuis mars
2002 du ressort de l'IFRIC (International Financial Reporting Interpretation
Committee) ;
- 1'I.F.A.C. met à disposition, sur son site (www.ifac.org), le téléchargement gratuit
des normes internationales d'audit, en sigle, I.S.A. (International Standards on
Auditing), des I.A.P.S (International Auditing Practice Statements) et du code
d'éthique professionnelle publié par 1'I.A.A.S.B (International Auditing and
Assurance Standards Board).
L'I.FA.C. a constitué des commissions permanentes dans les domaines suivants :
• Formation (Education Committee) : qui édicte les normes IES : International
Education Standards ; il s'agit des normes internationales de l'enseignement et de la formation
professionnelle.
Les IES traitent des aspects liés :
53
o à l'enseignement (formation initiale) ;
o à l'expérience pratique (le stage) ;
o à la formation professionnelle continue.
Les normes IES mettent l'accent sur les connaissances professionnelles, l'aptitude
professionnelle, l'éthique et les comportements professionnels.
L'ordre national de chaque pays doit assurer la compétence de ses membres et a l'obligation
d'informer les autorités locales et réglementaires des normes internationales de formation.
Les IES distinguent bien les capacités et la compétence car les capacités sont
constituées des connaissances professionnelles, des aptitudes professionnelles et valeurs,
l'éthique et des comportements professionnels nécessaires pour faire preuve de compétence.
Par contre, la compétence consiste à être en mesure d'accomplir une tâche
professionnelle suivant un standard défini, en référence à des environnements de travail réels.
• Ethique (Ethics Committee)
Cette commission est chargée du code d'éthique de l'IFAC.
Les principes de base du code d'éthique sont :
o Intégrité (honnêteté) ;
o Objectivité (Absence de préjugés) ;
o Compétence et conscience professionnelle ;
o Confidentialité (secret professionnel) ;
o Comportement professionnel (respect des normes).
Ce code comprend trois parties essentielles :
- Partie A : application générale du code (cadre conceptuel, principes généraux) ;
- Partie B : professionnels comptables libéraux. Elle contient les principes généraux
applicables aux professionnels comptables libéraux.
- Partie C : contient les principes généraux applicables aux professionnels
comptables salariés comme le chef comptable, le directeur financier, l'auditeur
interne travaillant en entreprise.
• Pratiques d'audit
Avec le conseil des Normes Internationales d'audit et d'assurance (IAASB),
l'International Auditing and Assurance Standards Board assure l'émission de normes de
qualité, en toute indépendance et sous sa propre autorité, concernant l'Audit, contrôle qualité,
et divers services : il s'agit des normes I.S.A. (International Standards on Auditing).
L'I.A.A.S.B est donc chargée d'arrêter et de publier des recommandations sur la
démarche générale de l'Audit et les missions connexes.
4.2. Membres de 1'I.FA.C.
L'IFAC comprend 159 institutions, membres et associées, dans 124 pays dont
notamment :
1) Etats-Unis
Sont membres :
- AICPA : American Institute of Certified Public Accoutants ;
- IMA : Institute of Management Accountants.
2) Canada
54
Les structures professionnelles suivantes sont membres effectifs :
- l'Association des Comptables Généraux accrédités du Canada ;
- l'Institut Canadien des Experts Comptables Agréés.
3) Belgique
Les cabinets d'audit sont organisés au sein de l'Institut des Reviseurs d'Entreprises
(I.R.E). Les experts comptables sont réunis au sein de l'Ordre des Experts Comptables et
Conseillers Fiscaux (O.E.C.).
4) France
En France, il existe deux professions réglementées, l'une, celle d'expertise
comptable (bénéficiant d'un monopole : missions contractuelles, menées par des experts-
comptables, d'établissement et de contrôle des comptes et missions connexes), qui est
sous la tutelle du ministre des finances, l'autre, celle du contrôle légal des comptes,
réservée aux commissaires aux comptes et qui est placée sous la tutelle du Garde des
sceaux, ministre de la justice.
Le corps professionnel n'est pas strictement le même : 70 à 75% des membres de
l'ordre sont commissaires aux comptes, et moins de 5% des commissaires aux comptes ne
sont pas membres de l'ordre.
Les normes de l'IFAC, concernant l'audit (ISA), ont été adaptées, transposées sous
forme de "Normes d'Exercice Professionnel (N.E.P.).
Le mot « auditeur » y est très logiquement traduit, soit par « expert-comptable », soit
par « commissaire aux comptes ».
Les missions contractuelles sont, par essence, différentes des interventions effectuées
au titre de la mission de contrôle légal, dans leurs contenus, leurs conditions, leurs modalités
et leurs objectifs. Les termes et conditions des missions contractuelles d'audit ou d'examen
limité de comptes annuels ou d'interventions définies de gré à gré, sont propres à chaque
accord de mission, et, sont négociés et définis d'un commun accord, au cas par cas.
Si les termes et conditions de la mission de contrôle légal, prise dans sa globalité,
sont adaptés, cas par cas, à la nature et à l'ampleur des travaux et aux qualifications
correspondant à la nature et aux conditions d'exercice de l'activité, la charge d'intervention et
le volume d'honoraires relèvent, le cas échéant, de l'appréciation souveraine de la chambre de
discipline, et le cas échéant, en appel, du H3C (Haut Conseil du Commissariat aux Comptes).
Il existe donc :
- la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (C.N.C.C.) ;
- l'Ordre des Experts Comptables (O.E.C.), dirigé par le conseil supérieur de
l'ordre.
5) Haïti : Dans ce pays, les professionnels sont réunis au sein de l'Ordre des
Comptables Professionnels (O.C.P.).
6) Luxembourg : Institut des Réviseurs Comptables.
7) Suisse : les professionnels de la comptabilité sont membres de l'une de ces
deux structures suivantes :
o Chambre Fiduciaire ;
o Institut Suisse des Experts Comptables et Conseillers Fiscaux.
55
8) Sénégal : pour exercer la profession comptable, les professionnels doivent
être membres de l'Ordre National des Experts Comptables et Comptables
Agréés.
9) Maroc : Il existe, au Maroc, l'Ordre des Experts du Royaume du Maroc.
10) Cameroun : Ordre National des Experts Comptables et Comptables Agréés
(ONECCA).
11) Côte d'Ivoire : Ordre des Experts Comptables et Comptables Agréés de Côte
d'Ivoire (ONECCA).
56
du 12 février 2015
L'Ordre National des Experts Comptables (ONEC) est doté de la personnalité
juridique. Il a son siège établi à Kinshasa.
La loi n° 15/002, en son article 3, définit les termes Expert-comptable, Révision
Comptable, Commissaire aux Comptes et Certification des Comptes, comme suit :
- Expert-comptable : toute personne dont la profession
habituelle est d'organiser, d'apprécier et de réviser les comptabilités des
entreprises et organismes auxquels il n’est pas lié par un contrat de travail.
- Certification des comptes : c'est un examen auquel procède
un Expert-comptable en vue d'exprimer une opinion motivée, sur la
régularité et la sincérité des états financiers.
- Révision Comptable : c'est un examen des états financiers de
l'entreprise, visant à vérifier leur sincérité, leur régularité, leur
conformité et leur aptitude à refléter une image fidèle.
- Commissaires aux Comptes : c'est l'Expert-comptable dont le mandat ou la fonction est
d'effectuer, en vertu des dispositions légales, réglementaires, statutaires et des décisions des
instances judiciaires, des missions de vérification des états financiers des tiers, en vue de leur
certification.
2. Organes de l'ONEC
L'Ordre National des Experts-comptables (ONEC-RDC) est constitué des organes suivants :
- L'Assemblée Générale ;
- Le Conseil National ;
- Les Assemblées Provinciales ;
- Les Conseils Provinciaux.
L'Assemblée Générale est l'organe suprême d'orientation et de décision de l'ordre. Elle est
composée de tous les membres inscrits au tableau de l'Ordre.
Ele se réunit deux fois par an, en session ordinaire, le premier mercredi du mois de mai et du
mois de novembre, à la diligence du Président du Conseil National, et en non extraordinaire,
chaque fois que de besoin.
3. Missions de l'Ordre National des Experts-comptables
L'ordre a pour mission d'assurer la promotion et de défendre l'honneur et
l’indépendance de ses membres.
A cet effet, il est tenu notamment de :
- veiller au respect des règles d'éthique et de déontologie professionnelle ;
- veiller au bon accomplissement des missions confiées à ses membres ;
- défendre les intérêts de la profession auprès des pouvoirs publics ;
- promouvoir le bien-être social de ses membres ;
- édicter des mesures visant à améliorer l'exercice de la profession ;
- autoriser l'exercice de la profession d'Expert-comptable ;
- décider de son adhésion, à toute organisation concourant à la réalisation de sa
mission ;
57
- contribuer à l'amélioration et au développement de la doctrine comptable ;
- veiller à l'organisation et à la formation permanente d'un corps des professionnels
capables d'exercer la profession d'Expert-comptable avec toutes les garanties
requises du point de vue de la compétence et de l'indépendance.
4. Conditions d'admission à l'ordre des Experts-Comptables
Pour être admis à l'Ordre des Experts-Comptables, le candidat doit remplir les
conditions suivantes :
- être détenteur, d'au moins, d'un diplôme de maîtrise en sciences économiques, en
sciences de gestion, en sciences commerciales et financières, ou tout autre
diplôme jugé équivalent ; réussir au test d'admission au stage ;
- effectuer un stage probant de trois (3) ans dans un cabinet inscrit au tableau de
l'ordre ;
- formuler une demande d'inscription au tableau.
Toutefois, une personne justifiant d'une expérience et d'une compétence avérée, en
matière de révision comptable, peut solliciter son inscription au tableau de l'Ordre.
Hormis ces conditions de fond, le candidat Expert-comptable doit, au préalable,
remplir les conditions de forme ci-après :
- être domicilié en République Démocratique du Congo ; être âgé de 25 ans, au
moins ;
- jouir de la plénitude de ses droits civiques et politiques ; ne pas se retrouver dans
une situation de déconfiture ;
- n'avoir pas été condamné avec interdiction de gérer et d'administrer les
sociétés ;
- n'avoir pas été condamné pour infraction intentionnelle à une peine de servitude
pénale principale ;
- n'avoir pas été condamné pour des infractions ayant trait à la tenue obligatoire de
la comptabilité, aux comptes annuels des entreprises et à la législation fiscale.
Remarque :
Toute personne admise à l'ordre prête, devant la cour d'appel du ressort, le serment
suivant :
« Je jure obéissance à la constitution et aux lois de la République Démocratique du Congo, de
remplir fidèlement et loyalement les missions qui me sont confiées en qualité d’Expert-
comptable de l'Ordre National des Experts Comptable »
5. Actes professionnels à accomplir par l'Expert-comptable
Selon les dispositions des articles 43 et 44 de la loi n° 15/002 portant création et
organisation de l'Ordre National des Experts Comptables (ONEC), l'Expert-comptable, dans
le cadre de sa profession, est habilité à :
- tenir, organiser et redresser la comptabilité des tiers ;
- assurer l'expertise dans le domaine de l'organisation comptable des entreprises et
l'analyse du fonctionnement des entreprises du point de vue de leur crédit, de leur
rendement et de leurs risques ; organiser des services comptables et administratifs
58
des entreprises et fournir des conseils en matière comptable et administrative des
entreprises ;
- accomplir des missions de certification des états financiers et des missions
d'assurance-qualité de ces derniers, auprès des petites et moyennes entreprises ;
- réviser les états financiers sur la base des procédures comptables pour exprimer
une opinion d'audit ; donner les avis se rapportant à toutes les matières fiscales ;
- assister les contribuables dans l'accomplissement de leurs obligations fiscales ;
- s'assurer que la déclaration fiscale des tiers est correctement établie.
L’Expert-comptable peut aussi :
- participer à l'enseignement dans les établissements publics ou privés agréés ;
- procéder à des travaux et études statistiques et économiques, pour le compte des
entreprises privées et des organisations professionnelles ;
- assumer la fonction d'arbitre dans des entreprises dans lesquelles il n'a pas mandat.
Remarque :
La profession d'Expert-comptable peut s'exercer, de manière indépendante, à titre
individuel, en qualité de salarié d'un Expert-comptable indépendant ou d'une société
d'expertise comptable, ou en tant que société d'Experts-comptables (selon l’article 45 de la loi
n° 15/002 portant création et organisation de l'Ordre National des Experts-comptables).
L’Expert-comptable exerçant sa profession à titre indépendant, doit le faire sous son
propre nom, à l'exclusion de tout pseudonyme.
6. Droits, obligations et incompatibilités
Droits
L'Expert-comptable reçoit, pour les travaux qu'il effectue, des honoraires qui sont
exclusifs de toute autre rémunération, même indirecte, d'un tiers, à quelque titre que ce soit.
Les honoraires doivent être équitables et constitués de la juste rémunération du
travail fourni comme du service rendu.
Le montant des honoraires est convenu librement avec le client dans les limites des
règlements et usages tenant compte de la nature de prestations, du temps requis, des risques et
responsabilité assumés et de qualification des membres de l'ordre, intervenant sur la mission.
Les honoraires ne peuvent, en aucun cas, être calculés d'après les résultats financiers
obtenus par le client.
Obligations
- L'Expert-comptable est civilement responsable de ses actes dans
l'accomplissement de sa mission professionnelle, conformément au droit
commun ;
- Il est tenu, pour garantir cette responsabilité civile, de souscrire
une police d'assurance ;
- Il est tenu au secret professionnel, sauf en cas d'information
ouverte contre lui ou des poursuites engagées à son encontre par le pouvoir
public ;
- Il est astreint à la loyauté, à l'impartialité et au service de ses
clients ;
59
- Il doit observer les dispositions légales et réglementaires régissant
la profession.
Incompatibilités
L'Expert-comptable ne peut :
- Exercer des activités incompatibles avec la dignité, l'indépendance ou le
caractère libéral de la profession ;
- Accepter tout emploi salarié, sauf chez un autre membre de l'ordre ;
- Exercer une profession libérale autre que celle d'Expert-comptable ;
- Poser des actes de commerce ou d'intermédiaire autre que ceux comportant
l'exercice de la profession ;
- Exercer des activités commerciales, ni des fonctions d'administrateur, de
gérant des sociétés commerciales ou sociétés à forme commerciale autres que
celles d'Expert-comptable qu'avec l'autorisation préalable et révocable de
l'ordre ; toutefois, il peut exercer ces fonctions lorsqu'elles lui sont conférées
par un tribunal ;
- Exercer une charge d'officier public ou ministérielle ou tout emploi salarié
dans la fonction publique ;
- Exercer le mandat d'administrateur dans une entreprise dans laquelle il est
Expert-comptable
60
SECTION 3 : ORGANISATION STRUCTURELLE DES CABINETS D'AUDIT
1. Note introductive
Actuellement, on assiste à une tendance à la concentration de la profession
d’auditeur, dans le sens du regroupement des cabinets d'audit, constituant un quasi-oligopole
et ce, à la suite des scandales des années 2000 ; ce qui a conduit à Hégémonie des « fat four »,
c'est-à-dire, des quatre plus grands réseaux internationaux.
Les « Big four », nés à la suite de fusions commerciales des huit (8) cabinets d'audit
anglo-saxons les plus importants, se présentent comme suit :
- KPMG (fusion de Peat Marwich Mitchell avec autres) ;
- PriceWaterhouse & Coopers (fusion de PriceWaterhouse avec Coopers &
Lybrand) ;
- Deloitte & Touche (fusion de Deloitte Haskins & Sells, et Touche Ross) ;
Ernst and Young (fusion de Ernst & Whinney avec Arthur Young).
Il existe, cependant, d'autres cabinets internationaux comme MAZARS, MOORE
STEPHENS, ...
Ces quatre (4) grands cabinets d'audit sont présents en République Démocratique du
Congo et interviennent dans le domaine de l'Audit des entreprises et diverses organisations,
surtout celles bénéficiant des interventions financières des organismes internationaux.
A côté de ces cabinets, il a été constaté l'émergence de nouveaux cabinets constitués
par des experts comptables nationaux. Il s'agit notamment de : STRONG-NKV, AFT, ACF,
AACF,...
2. Hiérarchie des grades dans les cabinets d'audit
Les cabinets d'audit sont caractérisés par une structure hiérarchisée, de sorte qu'à
chaque niveau, correspond non seulement des attributions spécifiques, déterminées dans le
cadre de la réalisation technique des missions d'audit, mais aussi des comportements et des
modes de pensée qui traduisent une socialisation progressive.
A chaque grade correspondent un certain niveau de travail et une certaine forme de
comportement, de sorte qu'on change de grade après avoir intériorisé les expériences du
niveau précédent ; ce qui permet une évolution progressive de l'auditeur.
Au moment du recrutement dans un cabinet d'audit, l'auditeur est engagé, à l'entrée,
en qualité d'assistant. Généralement, après une période d'activité réussie de deux ans (voire
trois ans dans certains cabinets), l'assistant peut être promu au grade de "senior". Au bout de
cinq à six ans, si les cotations sont excellentes, le senior devient chef de mission, puis
"manager".
Le directeur de mission, "Manager", travaille de plus en plus au cabinet où il se
consacre à la gestion des missions d'audit et à des tâches relatives à l'organisation du cabinet
d'audit.
La désignation ou la cooptation comme "associé" s'effectue avec l'accumulation de
l'expérience, au bout de quelques années, selon les statuts du cabinet.
La structure d'un cabinet d'audit se présente, généralement, comme suit :
Au sommet, on a l'associé - gérant, à la base, se trouve l'assistant (junior). D'où le
triangle ci-après :
61
Figure n°3 : Structure d'un cabinet d'audit
62
Inversement, pour les petites missions d'audit, des assistants expérimentés (staff
accountant) peuvent jouer le rôle de responsable ou de chef de mission, sous la responsabilité
directe d'un manager.
Actuellement, dans certains cabinets, il a été introduit le grade de "superviseur",
intermédiaire entre le senior et le manager.
L'introduction de ce grade, a été rendue nécessaire, compte tenu de la problématique
liée à la gestion des flux de personnel (notamment limitation de l'accès au grade de manager
en raison de l'arrêt de la forte croissance des cabinets,..), plutôt qu'à une nécessité liée à la
pratique de l'audit.
On peut donc assimiler les superviseurs, soit à des seniors, soit à des managers, en
fonction du rôle qu'ils jouent dans une mission donnée d'audit.
Il est donc évident que l'impact de la structure hiérarchique soit renforcé par le
principe du « up or out » qui implique que les collaborateurs dont leur hiérarchie estime qu'ils
ne sont plus capables de passer au grade supérieur soient « invités » à quitter l'organisation.
La stricte discipline qu'implique cette situation rend particulièrement contraignant
l'environnement dans lequel évolue l'auditeur.
Chaque jour, l'auditeur de terrain se trouve pris (ou séquestré) dans un réseau de
contraintes qu'il se doit de maîtriser en vue de réaliser une performance reconnue comme
satisfaisante par ses supérieurs et qui lui permet de progresser hiérarchiquement au sein du
cabinet.
Chef de mission
Commentaires :
L'organisation d'une mission d'audit dépend des considérations suivantes :
- la taille de l'entreprise ;
- le volume des travaux et le délai à respecter ;
- la complexité des travaux et des problèmes à résoudre (car certains travaux
peuvent nécessiter un recours à des spécialistes).
Cet ensemble d'éléments suppose un travail en équipe et aussi des délégations.
Cependant, le commissaire aux comptes :
- ne peut tout déléguer ;
63
- doit superviser les travaux délégués ;
- peut se faire assister ou se faire représenter par des collaborateurs ou un expert
indépendant.
En effet, la certification est un travail d'équipe et un engagement personnel du
commissaire aux comptes.
Parmi les travaux ne pouvant être délégués, on peut citer :
- l'arrêté du plan de mission ;
- la désignation des collaborateurs ;
- l'appréciation des grandes options prises par la société ;
- la supervision des travaux délégués ;
- les relations avec le procureur de la cour d'appel.
La hiérarchie qui existe dans les cabinets d'audit est variable suivant leur taille, la
nature de leur clientèle et la stratégie de leur direction.
Chaque organisation applique la formule qui correspond, au mieux, à ses besoins et à
sa politique.
On peut distinguer, au sein de chaque cabinet d'expertise comptable, trois (3) grandes
catégories d'intervenants :
- les experts comptables ou les associés : ce sont les décisionnaires ;
- les cadres, chefs de groupes, quels que soient les titres ou dénominations qu'ils
reçoivent, sont responsables d'un ou de plusieurs autres collaborateurs : ce sont
les niveaux hiérarchiques et/ou techniques intermédiaires ;
- les collaborateurs, les assistants ou les aides comptables : ce sont surtout des
exécutants.
Ce sont ces trois (3) catégories d'acteurs qui gèrent, en définitive, les trois (3)
dimensions du métier (l'axe technique, l'axe management et l'axe commercial).
Cependant, on distingue fondamentalement quatre (4) échelons dans la plupart des
cabinets d'audit :
o le niveau du signataire ;
o le niveau de chef de mission ;
o le niveau des réviseurs principaux ;
o le niveau des réviseurs assistants.
Rôle du signataire du dossier
L'organisation mise en place, fait des commissaires aux comptes, des Expert -
Comptable et des Associés, des hommes qui occupent généralement le grade le plus élevé
dans la hiérarchie du cabinet : ils sont signataires de dossiers.
Responsable des travaux effectués par ses collaborateurs dans les différentes
entreprises, le signataire se trouve simultanément à la tête de plusieurs missions.
Dans le cadre de chacune de ces missions, son intervention revêt quatre aspects
principaux.
a) Il gère le contact direct avec le client
64
Le cabinet d'audit est représenté auprès de l'entité auditée par le signataire du dossier.
Ce faisant :
- il vise personnellement tous les rapports et toute la correspondance échangée avec
le client ;
- il établit les relations entre le cabinet et la direction de l'entité auditée au plus haut
niveau car la responsabilité de l'opinion, à émettre sur les états financiers, est celle
du signataire.
b) Il assure la conduite générale de la mission
En effet :
il définit et dirige l'exécution de la mission ;
il accepte ou refuse la mission ;
il définit le projet d'intervention et règle, avec le client, le problème du budget ;
il constitue l'équipe d'audit qui est chargée d'exécuter la mission de contrôle.
c) Il est responsable de la supervision des travaux
65
o il vérifie la qualité du travail effectué par les assistants en supervisant, dans le
détail, les papiers de travail ;
o il assure la formation des réviseurs et intervient suffisamment tôt pour éviter
des travaux inutiles et fixer l'attention sur les travaux à accomplir.
Rôle des réviseurs principaux
- il examine les travaux effectués par les réviseurs assistants et s'assure qu'ils sont
conformes au programme élaboré ;
- il résout les difficultés pratiques rencontrées par les réviseurs assistants ; il reprend les
conclusions partielles pour en faire des conclusions claires à l'intention du chef de
mission.
Rôle des réviseurs assistants
Ce sont des exécutants. Ils travaillent sur la base d'instructions précises et très
détaillées du chef de mission ou de réviseur principal. Ils doivent systématiquement, pour tout
problème, ou pour toute suggestion, en référer au réviseur principal, qui, lui-même en réfère, à
son tour, au chef de mission.
66
CONCLUSION GENERALE
Avant d’établir sa stratégie d’audit et de planifier les travaux, l’auditeur externe remplit,
à titre préliminaire, ses obligations relatives à l’acceptation ou à la poursuite de la mission
imposée par la norme ISA 220, ainsi qu’à l’évaluation du respect, par l’ensemble des
participants, des obligations déontologiques, notamment en matière d’intégrité, d’objectivité et
d’indépendance telles qu’exigées par les articles 9 à 13 de la même norme 220.
Cette norme exige également de l’auditeur qu’il planifie la nature, le calendrier et
l’étendue des activités de direction de le mission d’audit, de supervision et de révision du travail
des membres de l’équipe d’audit.
Le paragraphe 5 de la norme ISA 300 précise qu’avant d’aborder l’identification et
l’évaluation des risques d’anomalies significatives et d’exécuter d’autres procédures d’audit,
l’auditeur externe doit planifier :
- La discussion entre les membres de l’équipe de mission, conformément aux paragraphes
14 à 19 de la norme ISA 315, relative à l’obtention d’une compréhension approfondie de
l’entité, et aux paragraphes 27 à 32 de la norme 240, relative à la responsabilité de
l’auditeur en matière de fraude ;
- Les procédures analytiques à mettre en œuvre pour l’appréciation des risques ;
- L’acquisition d’une compréhension générale du référentiel règlementaire applicable à
l’entité et la vérification que l’entité s’y conforme ;
- La détermination de l’importance relative ;
- L’intervention d’experts ;
- La mise en œuvre d’autres procédés d’appréciation des risques.
Comme l’indique la norme ISA 500, les procédures d’audit mises en œuvre pour obtenir
une compréhension de l’entité et de son environnement, y compris de son contrôle interne, sont
qualifiées de « procédures d’évaluation des risques ». Les informations recueillies lors de
l’exécution de ces procédures peuvent être utilisées par l’auditeur comme éléments probants lui
permettant de corroborer ou non son évaluation des risques d’anomalies significatives. Cette
compréhension de l’entité est un processus continu et dynamique qui permet de recueillir,
d’actualiser et d’analyser l’information tout au long du déroulement de l’audit.
En exécutant ces procédures, l’auditeur peut obtenir des éléments probants concernant
l’efficacité des controles des catégories d’opérations, des soldes de comptes, des informations ou
éléments connexes tels que les assertions, même si ces procédures d’audit n’ont pas été
spécifiquement prévues comme des procédures substantives ou des tests de contrôle tout en
procédant à l’évaluation des risques.
En effet, l’auditeur cherche à comprendre comment l’entité gère les risques
d’entreprise, en fonction des contrôles qu’elle a mise en place pour obtenir une assurance
raisonnable que ses objectifs seront atteints. Ensuite, il identifie le lien existant entre les objectifs
et les risques correspondants qui peuvent l’intéresser pour son audit.
Les risques retenus par l’auditeur, qu’il considère comme pouvant avoir une incidence
sur les catégories d’opérations, els soldes de comptes et l’information donnée, sont susceptibles
d’entraîner des anomalies significatives dans les états financiers.
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L’auditeur externe, dans sa démarche, prend ses marques pour anticiper les difficultés et
les anomalies comptables. Il prémédite ses actions et ses interventions. Il s’adapte pour gérer en
continu une vue d’ensemble par rapport à laquelle, au vu de constatations qu’il situe les unes par
rapport aux autres, se construit progressivement son opinion motivée dans un rapport général.
Il opère, de manière méthodique et pragmatique, au mieux de son jugement
professionnel et dans le respect des normes internationales d’audit (ISA), sans s’éloigner des
dispositions légales édictées par l’Acte Uniforme relatif au Droit des Sociétés Commerciales et
du Groupement d’intérêt Economique.
Il est donc évident que le commissaire aux comptes, en sa qualité d’auditeur extrerne,
pour mener correctement une mission d’audit, s’inscrit dans un schéma précis avec :
- Un cadre conceptuel ;
- Une démarche générale faite d’étapes successives construites autour d’objectifs
progressifs et dont chacune est le préalable à l’autre ;
- Des objectifs cohérents exprimés par rapport au référentiel dont le respect est examiné ;
- Des outils constituant une palette de moyens d’investigation dont les propriétés
répondent aux besoins ;
- Des normes d’exercice professionnel imposées à l’auditeur ; et
- Un code d’éthique qu’il doit respecter.
Au terme de sa mission, il émet un rapport général dit « Rapport du commissaire aux
comptes sur les états financiers annuels », à l’Assemblée Générale Ordinaire, éventuellement
un rapport spécial sur les conventions réglementaires (ou sur les vérifications spécifiques,…).
Dès lors que le terme « certifier » a disparu de l’Acte Uniforme relatif au Droit des
Sociétés Commerciales, le commissaire aux comptes, dans son rapport à l’A.G.O, à la lumière
des faits probant obtenus :
1. Soit, conclut que les états financiers sont réguliers et sincères et donnent une image
fidèle du résultat des opérations écoulées ainsi que de la situation financière et du
patrimoine de la société à la fin de cet exercice ;
2. Soit, exprime, en la motivant, une opinion avec réserves ou défavorable ou indique
qu’il est dans l’impossibilité d’exprimer une opinion.
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