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I- Objectif du cours : Permettre aux étudiants de pouvoir maîtriser les concepts fondamentaux,
les techniques et les outils les plus efficaces en audit (Audit financier, audit interne) leur
permettant d’acquérir la méthodologie de conduite des missions d’audit, dans le respect des
normes internationales (ISA) définies par l’international Fédération of accountants (IFAC).
« Audit » vient de l’expression « Audire » en Latin qui signifie « écouter » ; du verbe anglais
« to audit » qui renvoie à l’action de vérifier, surveiller, inspecter. D’après le dictionnaire
Larousse, l’audit est le contrôle de la comptabilité et de la gestion d’une entreprise. C’est aussi
l’étude systématique des conditions de fonctionnement d’une entreprise (Audit marketing).
L’auditeur, dans le cadre de notre formation, est un professionnel compétant ayant reçu une
formation particulière et dont les charges peuvent être supporté par l’entreprise ou par l’organe
externe qui l’a désigné.
4) Pourquoi est-il devenu important et même obligatoire pour les entreprises d’être
soumises à la mission d’Audit?
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La mission d’audit conduit à exprimer une opinion sur les comptes conformément au référentiel
comptable utilisé : les comptes devant exprimer sincèrement dans tous leurs aspects
significatifs, la situation financière de l’entité et les résultats de ses opérations. L’auditeur doit
dans sa démarche porter un jugement sur :
La démarche d’audit est une démarche à la fois spécifique et itérative. Elle est spéciale en ce
sens qu’elle nécessite une connaissance minimale de l’entreprise à auditer, et itérative parce
qu’elle sera précisée et complétée au fur et à mesure que seront obtenues les conclusions des
premiers travaux.
L’efficacité d’une mission d’audit est relative aux différents outils et techniques employés, qui
trouvent à s’appliquer soit lors de certaines phases (évaluation du contrôle interne), soit à
certains postes particuliers du bilan, soit enfin dans des environnements particuliers
(l’utilisation de l’informatique comme moyen de révision).
INTRODUCTION GENERALE
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CHAPITRE III : L’APPROCHE PAR LES RISQUES ET LES SYSTEMES
Section 1 : Cadre conceptuel des notions de Contrôle Interne / Audit Interne de l’entreprise
Section 2 : Démarche de l’Audit Interne
Références
1- R. Jacques, « Théorie et pratique de l’audit interne », 7ème édition, édition d’organisation,
1995
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INTRODUCTION GENERALE
La comptabilité et l’audit sont des disciplines dont l’existence est approximée à plus de cinq
siècles aujourd’hui. En effet, Luca Pacioli avait publié en 1494, un ouvrage intitulé « Summa
de Arithmetica, Geometria Proportioni et Proportionalita ». Cette petite encyclopédie de
Sciences Mathématiques dont l’un des chapitres a pour titre : « Tractatus Particularis de
Computis e Scripturis » était consacrée à la comptabilité. Pour la réalisation de son ouvrage,
Pacioli s’était inspiré d’une part, de la pratique des marchands de l’époque (comptabilité dite
des « parties doubles selon la mode de Venise »). D’autre part, l’auteur s’était servi des manuels
manuscrits qui étaient utilisés dans l’enseignement des maîtres des écoles de comptabilité de
Venise.
A contrario, c’est à partir de l’ordonnance de Philippe V le Long que l’audit voit le jour. Ce
dernier codifia en 1319 ce qui devint la Cour des Comptes, où la fonction d’auditeur désignait
le premier grade de la hiérarchie.
Bien qu’elles soient anciennes, ces deux disciplines s’inscrivent de plus en plus dans la pratique
des sociétés modernes. En effet, les conséquences du développement des échanges
économiques et sous l’effet de l’importance prise par les marchés financiers, la comptabilité est
devenue le langage fondamental de la communication financière et l’audit l’instrument qui
assure à la comptabilité la fiabilité nécessaire. Dès lors, la mondialisation de l’économie a
emmené les acteurs à utiliser un langage commun. L’IASC (International Accounting Standard
Committee) créée en 1973, devenue IASB (International Accounting Standard Board) et
l’IFAC (International Federation of Accountants) créé en 1977 ont conduit à l’adoption d’un
langage commun accepté partout dans le monde, pour la comptabilité et l’audit.
Par ailleurs, la connaissance de l’information financière de l’entité est fondamentale en matière
de gestion d’entreprise. L’IASB est un cadre conceptuel pour la préparation et la présentation
des états financiers. Pour cette institution, l’information financière comprend d’abord les états
financiers (bilan, compte de résultat, état des variations de capitaux propres, tableau de flux de
trésorerie, notes annexes) y compris les états financiers consolidés. Ces états sont préparés et
présentés au moins une fois par an et visent à satisfaire les besoins d’information communs à
un nombre important d’utilisateurs. Ceux-ci peuvent cependant avoir des besoins spécifiques
qui nécessitent une information supplémentaire.
L’objectif des états financiers est de fournir des informations sur la situation financière, la
performance financière et les flux de trésorerie de l’entité qui soient utiles aux utilisateurs pour
la prise de décisions économiques. Les états financiers montrent également les résultats de la
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gestion par la direction quant aux ressources qui lui sont confiées. Ils permettent de porter un
diagnostic (en termes de forces et faiblesses) sur la situation et la performance financière de
l’entité (sociétés et groupes).
Les états financiers sont le plus souvent établis selon la méthode du « coût historique ». Or,
depuis 1995, l’IASB a introduit dans ses normes un concept appelé « juste valeur ». Cette
dernière est ainsi défini : « la juste valeur est le montant pour lequel un actif pourrait être
échangé ou un passif éteint, entre des parties bien informées et consentantes dans le cadre d’une
transaction effectuée dans des conditions de concurrence normale ». Il s’oppose au concept du
« coût historique ». L’évaluation financière des sociétés et des groupes ne doit pas se limiter à
une évaluation au coût historique, elle doit prendre en compte les concepts qui lui permettent
d’approcher cette juste valeur.
A cet effet, la réalisation d’une mission d’audit nécessite une connaissance particulière de
l’entité. Car les entreprises ou les groupes sont appelées à communiquer un certain nombre
d’informations financières (états financiers et autres informations), que ce soit au niveau des
relations avec les actionnaires, au niveau de la gouvernance des sociétés et des groupes, ou au
niveau d’opérations avec les marchés financiers. Cette communication à toutes les parties
prenantes de l’entreprise est régie notamment par des directives internationales, des articles du
Code de commerce et le règlement général de l’Autorité des marchés financiers.
En somme, la notion d’audit malgré ses origines lointaines, est devenue en vogue depuis la
deuxième moitié du dix-neuvième siècle. C’est à cette date que les sociétés commerciales ont
pris l’habitude de soumettre leurs comptes à la vérification d’experts étrangers à l’entreprise.
Cette pratique s’est répandue d’abord en Grande-Bretagne, puis aux Etats-Unis, en Allemagne
et enfin en France.
De nos jours, ces missions de contrôle, appelées « missions d’audit » ont pris une importance
fondamentale. De plus, la survenance d’un certain nombre d’affaires, comme en 2001 l’affaire
Enron aux Etats-Unis, ont montré l’utilité des règles qui s’attachent à ces missions.
Comptabilité et audit sont intimement liés. La comptabilité est la technique qui permet
d’exprimer une image fidèle de la situation financière d’une entité ou d’un groupe
d’entités. L’audit est la technique qui assure la crédibilité de cette image.
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CHAPITRE I : L’INFORMATION COMPTABLE ET SES CARACTERISTIAQUES
De manière générale, une norme est une règle. C’est une loi à laquelle il faut se conformer. Par
conséquent, le conseil de I’IFAC a créée l’IAASB (« Comité des Normes Internationales
d’Audit et de Missions d’Assurance » en anglais « International Auditing and Assurance
Standards Board ») afin d’élaborer et de publier, sous son autorité, des normes de haute qualité
pour les missions d’Audit, d’Assurance et de Services connexes, ainsi que des
Recommandations et des Normes de Contrôle Qualité pour une application au plan mondial.
Ce passage souligne l’importance de l’harmonisation normative au plan mondial garant des
services de qualité.
La qualité recherchée a pour principal fondement la base de la préparation et la diffusion
de l’information comptable. Ceci se justifie par la grande importance de l’information
comptable qui est utile à plus d’un niveau. En effet, l’information comptable doit permettre :
Pour enfin faciliter la prise de décisions de la part des parties intéressées » (Sylvain,
1982).
La comptabilité devrait donc servir : d’une part comme moyen de reddition des comptes (c'est-
à-dire pour rendre compte) et, de l’autre, en tant qu’aide à la prise de décisions économiques.
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Il s’en dégage de ceci que l’information comptable a essentiellement une double utilité :
D’une part, l’information comptable a une utilité contractuelle ;
L’utilité contractuelle se manifeste par la relation qui existe entre un engagement traduit par un
contrat et le respect des termes du contrat en question.
En effet, Si l’on considère que l’entreprise est un ensemble de contrats « formels et informels
» entre différentes parties prenantes (dirigeants, actionnaires, salariés,...), alors et dans cette
perspective, l’information comptable doit fournir des éléments qualitatifs qui permettent aux
diverses parties de s’assurer que les engagements, explicites ou implicites ont été respectés
(Dumontier & Raffournier, 1989).
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Section 2 : Caractéristiques qualitatives et qualité informationnelle de l’information
comptable
La pertinence ;
La fiabilité ;
La comparabilité.
a) L’intelligibilité
L’intelligibilité de l’information comptable est la compréhensibilité de celle-ci par les
utilisateurs.
Pour cela, l’information comptable doit être :
Explicite, (bien exprimé) ;
Claire ;
b) La pertinence
La pertinence de l’information comptable s’apprécie à travers :
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Des valeurs prédictives (avenir), ses valeurs rétrospectives (historique), mais aussi à
travers ;
Donc, l’information comptable est pertinente dans la mesure où elle favorise la prise de
décisions économiques en aidant les utilisateurs :
Soit à évaluer les événements passés, présents ou futurs ;
c) La fiabilité
Une information est fiable lorsqu’elle est impartiale et digne de confiance ; c’est-à-dire qu’elle
n’est pas entachée de biais ou d’anomalies significatives. La fiabilité repose sur :
La vérifiabilité ;
La neutralité et (impartialité) ;
d) La comparabilité
L’information comptable doit permettre des comparaisons dans le temps et l’espace.
Dans le temps, elle doit permettre de suivre l’évolution et tendances des indicateurs de la
situation financière et de la performance de l’entreprise.
Dans l’espace, l’information comptable émanant d’une entreprise doit permettre des
rapprochements et des comparaisons avec des informations comparables issues d’autres
entreprises et du secteur d’activité.
Le problème qui se pose c’est la difficulté d’atteindre ces quatre critères de qualité, c'est-à-dire
qu’il est difficile d’atteindre un niveau de qualité absolue (100%). Il convient donc, de chercher
à atteindre à un niveau global acceptable de qualité. Pour cela, il devient nécessaire de
déterminer l’importance relative de l’information, le seuil de qualité indispensable (exprimé en
pourcentage) et enfin les arbitrages à effectuer.
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Plusieurs recherches empiriques ont été menées pour tester la qualité informationnelle des
divers paramètres comptables. Il semble que seuls les trois paramètres suivants nous
intéressent :
Le résultat comptable ;
Ces deux éléments bien qu’elles satisfassent aux assertions relatives d’intégrité des dirigeants,
d’exhaustivité des transactions, de conformité aux règlements, ce qui très essentiel à la base,
malheureusement, elles ne satisfont pas bien aux attentes essentielles de l’investisseur à savoir
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la capacité de l’entreprise à générer des cash-flows pour assurer la pérennité et la croissance et
qui augmentent la valeur de l’entreprise.
De ce qui précède, nous retenons que l’utilité informationnelle de l’information comptable n’est
pas primordiale.
Par ailleurs, le principal motif lié à la faible utilité informationnelle de l’information comptable,
cité par les auteurs, est le retard dans la divulgation de l’information comptable. Celle-ci
n’apporte ainsi pas d’éléments nouveaux mais confirme ou infirme les anticipations des
investisseurs effectuées sur la base d’autres sources d’informations aussi bien internes
qu’externes. En effet, ce retard va à l’encontre d’une décision pertinente et rationnelle, car il
n’est pas évident qu’une information valable et utile aujourd’hui, peut l’être demain.
Face à ce constat, il est légitime de poser des questions sur le caractère équitable des sanctions
et autres textes répressif prévus à I ’encontre des préparateurs et auditeurs en cas d’existence
d’erreurs dans les états financiers. (Parce que la rapidité peut être à l’origine d’erreurs).
Cela n’empêche d’accélérer davantage les délais de production et de publication des
informations comptables. D’ailleurs, le législateur a multiplié ses exigences en vue d’une
activation de la divulgation des informations comptables. En effet, le droit comptable OHADA,
dans son article 23 a imposé l’obligation d’élaborer et présenter les états financiers au plus tard
dans les quatre mois qui suivent la date de clôture de l’exercice comptable.
De sa part, le droit des sociétés commerciales et de Groupement d’intérêt économique dans son
article 72 (ou article 140 et 288) a exigé qu’à compter de la date de clôture, l’assemblée générale
annuelle soit tenue dans un délai de six mois aussi bien pour les sociétés à responsabilité limitée
que pour les sociétés anonymes.
Par ailleurs, les investisseurs à risque sont considérés par la plupart des normalisateurs
comptables comme les utilisateurs privilégiés de l’information comptable, il est aussi vrai que
celle-ci constitue également un droit légitime pour une gamme très variée d’autres utilisateurs
(bailleurs de fonds, l’Etat, les salariés, les clients, les fournisseurs,...). Il s’ensuit que le manque
d’enthousiasme du marché financier à la publication de l’information comptable n’ôte pas à
celle-ci sa pertinence.
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CHAPITRE II : LES FONDAMENTAUX DE L’AUDIT
Compte tenu de la diversité et du nombre grandissant des cabinets de conseil, il est difficile de
définir les frontières de cette activité en plein développement. Toutefois, il est possible
d’identifier quatre grandes catégories : l’audit, l’expertise comptable, le juridique & fiscal et
les autres types de conseils. De toutes ces catégories, ce chapitre se charge d’apporter un
éclairage sur le concept d’audit.
L’audit est généralement défini comme étant l’examen critique par un professionnel compétent
d’une situation de fait ou de droit par référence à des normes. Cet examen aboutit à l’émission
d’un rapport résumant les observations d’un spécialiste et éventuellement de ses suggestions.
Ce type de conseil est un grand intérêt dans la mesure où toutes les fonctions et services de
l’entreprise peuvent faire l’objet d’un audit.
Toutefois, le présent chapitre sera consacré exclusivement à un type d’audit bien spécifique. Il
s’agit de l’audit comptable et financier qui regroupe les activités de certification des comptes.
Ainsi, dans une première partie, nous ferons une synthèse historique, nous parlerons de
l’émergence de l’audit, définition et concepts voisins. Dans une seconde partie, nous allons
aborder les normes d’audit et la démarche de l’audit comptable et financier.
A-Définition générale
L’audit financier est sans conteste, l’aspect de l’audit le plus connu et le plus ancien. L’activité
d’audit s’est ensuite étendue à tous les aspects du fonctionnement de l’entreprise : audit social,
audit juridique, audit industriel etc…
L’audit est un processus d’examen critique dont le caractère professionnel se manifeste par :
La compétence du professionnel découlant d’une formation et d’une expérience
pertinente ;
L’utilisation d’une méthodologie, de techniques et d’outils pour conduire l’examen.
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c) L’expression d’une opinion responsable et indépendante
L’opinion formulée par l’auditeur est une opinion responsable car elle l’engage de façon
personnelle. Elle peut être complétée par la formulation de recommandations.
a) Définitions institutionnelles
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d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité du bilan du compte
de résultat et des informations annexes aux comptes annuels d’une entreprise ».
Selon la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) : un audit
consiste à examiner, par sondages les éléments probants justifiant les données
contenues dans les comptes. Il consiste également à apprécier les principes
comptables suivis et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des
comptes et à apprécier leur présentation d’ensemble.
Au plan international, dans les normes de l’IFAC : « L’audit (financier) a pour
objectif de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états
financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un
référentiel comptable défini ».
Dans le contexte français, l’audit financier externe se concrétise dans deux situations distinctes
:
L’audit financier externe contractuel, réalisé à la demande d’une entité, pour des fins
qui sont définies dans le contrat avec l’auditeur.
Le commissariat aux comptes (parfois dénommé audit financier légal), prescrit par la
loi sur les sociétés, qui est constitué de deux éléments distincts :
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personnel de l’entreprise, par opposition à l’auditeur externe (légal ou contractuel) qui est
mandaté par les organes, mais indépendant et non salarié de l’entreprise.
Aussi les diverses recommandations professionnelles prévoient-elles une coordination entre les
travaux réalisés par les auditeurs internes et ceux des auditeurs externes.
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Le contrôle de gestion et l’audit interne sont complémentaires. La validité des contrôles de
performances repose sur la sincérité et la fiabilité des divers systèmes d’information
(comptabilités, budgets, statistiques). Le contrôle de gestion ne saurait fonctionner sans un
minimum de garantie quant à la qualité des informations qui lui sont transmises, ce qui est du
domaine de l’audit. Le contrôle de gestion en tant qu’élément de l’environnement du contrôle
interne sera examiné par l’auditeur.
Le contrôle de gestion examinera pour l’audit interne (comme pour tout service) la validité de
ses budgets et la comparaison avec ses réalisations.
c) Audit de gestion
C’est l’audit probablement le plus connu du grand public compte tenu des révélations qui le
concluent. L’audit de la gestion a pour objectif soit d’apporter les preuves d’une fraude, d’une
malversation ou d’un gâchis, soit de porter un jugement critique sur une opération de gestion
ou les performances d’une personne ou d’un groupe de personnes.
a) Compétence professionnelle
L’équipe d’audit doit posséder collectivement les compétences et les expériences requises : une
formation technique adéquate et une expérience professionnelle suffisante. Des assistants
peuvent participer à une mission d’audit, mais ils doivent être bien sensibilisés aux normes,
supervisés et contrôlés. L’auditeur doit compléter sa formation initiale par une formation
continue contribuant au renforcement de sa compétence.
b) Indépendance
L’auditeur et son équipe doivent être dégagés de toute contrainte et de tout lien d’ordre
personnel, professionnel, financier, voire politique pouvant être interprété comme constituant
une entrave à son intégrité ou à leur objectivité.
c) Secret professionnel
Devoir de discrétion dans l’utilisation de toute information dont ils ont connaissance dans le
cadre de leur mission.
3- Normes de travail
Le travail d’audit doit être effectué avec soin, avec une bonne planification, un respect
scrupuleux des calendriers et supervision des collaborateurs, la tenue correcte des dossiers et
papiers de travail en tant que moyens de preuve des conclusions d’audit. (ISA 220 et 230).
L’audit doit comporter une évaluation du contrôle interne, un contrôle de qualité de la mission
d’audit, la prise en considération des risques de fraudes et erreurs : (ISA 240), des textes
législatifs et réglementaires : (ISA 250), la collecte des éléments probants suffisants etc.
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4- Normes de rapport
- Nécessité de la rédaction de rapports d’opinion (de certification ou non) ;
- Rapport de recommandations sur le contrôle interne et parfois sur la conformité avec
les lois et règlements en vigueur ;
- Rapport spécial pour les missions de commissaire aux comptes ;
- Qualité des rapports : datés et signés et discutés avec les responsables de l’entité auditée.
5- Un travail d’équipe
Toute mission d’audit est effectuée par une équipe de collaborateurs hiérarchisée dirigée par un
responsable mandaté. Chaque collaborateur doit être soucieux de travailler avec les autres
membres en communiquant les points intéressants identifiés et les difficultés rencontrées. La
supervision des tâches des collaborateurs par les supérieurs est nécessaire. La structure d’une
équipe d’audit est la suivante :
- Associé responsable (ou responsable mandaté);
- Superviseur (ou Directeur);
- Chef de mission;
- Collaborateurs;
- Assistants.
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2.2 Présentation de l’approche d’audit
INTERIM
EVALUATION DU CONTROLE INTERNE
ET DU RISQUE DE CONTROLE
Phase 2
TESTS DU FONCTIONNEMENT
DES CONTROLES
FINAL
FINALISATION DE L’AUDIT
Phase 4
a) L’intérim
Une phase préliminaire (dite intérim dans le jargon des auditeurs) recouvre la prise de
connaissance de l’entreprise, l’évaluation du contrôle interne y compris la vérification du
fonctionnement des contrôles mis en place par l’entreprise.
Lorsque c’est possible, cette phase doit avoir lieu suffisamment tôt avant la date de clôture
pour permettre la mise en œuvre des opérations nécessaires à la correction de certaines
anomalies, mais pas trop tôt pour que les conclusions tirées puissent être valables pour tout
l’exercice. Dans tous les cas, cette phase se déroule avant le déclenchement des travaux de
validation (ou de contrôle des comptes).
L’auditeur effectue une intervention ponctuelle à la date de clôture de l’exercice pour certains
travaux spécifiques de fin d’exercice (inventaires, confirmations de soldes des tiers ou
circularisassions…).
b) Phase finale
La phase finale de validation des comptes (dite final), se situe au début de l’exercice suivant la
clôture de l’exercice, quand les comptes annuels sont arrêtés et mis à la disposition du cabinet
d’audit. Cette distinction n’est pas toujours respectée dans la mesure où, selon les missions :
- Certaines étapes se trouvent regroupées ;
- Les travaux de contrôle des comptes ne peuvent être anticipés.
L’existence de systèmes informatisés ne change rien à la démarche générale de l’audit telle que
décrite dans ce cours.
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CHAPITRE III : L’approche par les risques et les systèmes
L’une des définitions généralement admise de la notion de Risque est : « Tout évènement, action
ou inaction de nature soit à empêcher une organisation d’atteindre ses objectifs (de façon
implicite ou explicite), soit à altérer sa performance, soit enfin une perte d’opportunités. De ce
fait, l’univers des risques est constitué de risques liés au domaine de la stratégie ; de la finance ;
des opérations effectuées par l’entreprise avec son environnement ; à la connaissance des
systèmes, gestion de l’information et propriété intellectuelle.
Les facteurs d’un risque sont constitués de : la probabilité de se réaliser, de se manifester ; du
type de menace ; de la nature de l’impact engendré (financier, etc., immédiat ou différé) ; la
gravité ; la durée de l’impact ; absence ou non de contrôle pour l’identifier.
L'ensemble des travaux effectués par l’auditeur financier a pour objectif premier de limiter le
risque d’émettre une opinion erronée sur les comptes soumis à la certification, dans la limite
des outils d’importance relative. Pour des raisons d’efficacité, l’auditeur financier à intérêt à
orienter ses travaux sur les aspects les plus sensibles de l’entreprise et par cela, identifier les
zones de risques.
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Les risques liés au système d’information, c’est à dire le système comptable, le système
informatique, le système de gestion commercial, de production, de personnel…
Les risques liés aux éléments financiers, c’est à dire les risques liés à l’importance et
aux variations des postes des comptes.
Le risque de non-détection peut être défini comme le risque que les procédures mises en œuvre
par l’auditeur ne lui permettent pas de détecter d’autres erreurs significatives. Ce risque est lié
à l’importance du programme de contrôle des comptes annuels mis en place par l’auditeur.
L’auditeur évalue le risque inhérent et le risque de contrôle afin de déterminer le degré de risque
de détection requis pour minimiser le risque global de la mission et le ramener à un niveau
acceptable. L’auditeur se fixe un risque d’audit acceptable : il ne lui reste plus qu'à évaluer
chacune des composantes (il est à noter qu’il y a souvent corrélation entre le risque lié au
contrôle).
Le modèle de gestion du risque global d’audit est donné par le tableau ci-après, aboutissant au
même résultat que ci-dessus :
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Evaluation du risque inhérent à Evaluation par l’auditeur du risque lié au contrôle
l’auditeur
Elevé Moyen Faible
L’approche d’audit ainsi développée est qualifiée d’approche par les risques ou « Risk Based ».
L’auditeur ne peut pas se livrer à une vérification de toutes les opérations (full-audit) de
l’entreprise. L’audit a principalement pour objectif d’obtenir une assurance raisonnable que les
états financiers ne contiennent pas d’inexactitudes importantes.
C’est dans cette perspective que l’auditeur doit fixer le seuil de matérialité (ou de signification)
dans le cadre de la conduite de ses travaux.
En audit, le seuil de matérialité se réfère au degré d’information que l’auditeur doit obtenir pour
atteindre un certain niveau de confiance lié au fait que les états financiers ne contiennent pas
d’erreurs importantes.
On dit que le seuil de matérialité est atteint lorsque l’importance d’une omission ou d’une
inexactitude dans une information financière est telle qu’elle pourrait avoir pour conséquence
probable d’influencer le jugement d’un utilisateur des états financiers ou de modifier sa
décision.
L’auditeur apprécie le seuil de matérialité à différents niveaux :
- Lors de la détermination de la nature, de l’étendue et du calendrier de ses travaux d’audit ;
- Lors de l’évaluation de l’incidence des redressements identifiés sur les états financiers ;
- Lors de l’appréciation du caractère appropriée de la présentation des informations financières
(dans les comptes, dans le rapport).
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Section 2 : L’incidence du risque d’audit sur la mission de révision
L'auditeur doit apprécier conjointement le seuil de signification et les différents risques lors de
la préparation du programme de révision et de la détermination de la nature, du calendrier et de
l'étendue des travaux de révision qui sont appropriés au cas particulier de la mission.
Le seuil de signification est la limite en deçà de laquelle une erreur commise de bonne foi par
l’entreprise est sans incidence sur l’image fidèle des comptes annuels, étant entendu que l’image
fidèle ne se résume pas à la seule inscription régulière au bilan, elle dépend également de
l’importance que le lecteur des comptes donne à l'obtention de l'information. Est significative :
Toute information qui, si elle n’était pas communiquée, serait susceptible de modifier
le jugement de l’actionnaire sur les comptes ;
Toute information qui permet de comprendre l'exercice écoulé et d’appréhender un
avenir raisonnablement envisageable ;
Toute information pertinente et utile qui n'apparaît pas clairement au bilan ou au compte
de résultat.
Le seuil de signification est la mesure que peut faire l’auditeur du montant à partir duquel une
erreur, une inexactitude ou une commission peut affecter la régularité et la sincérité des comptes
annuels. C'est l’appréciation que peut faire l’auditeur des besoins des utilisateurs des comptes
annuels. L’auditeur doit orienter ses contrôles de manière à étudier le plus complètement
possible les postes et les opérations dont l’importance est significative et qui sont, à priori, les
plus porteurs de risque. Cette démarche, basée sur l’importance relative des choses, ne doit pas
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conduire l’auditeur à ne faire aucune vérification des postes de faible valeur ou risque ;
simplement l’auditeur concentre ses vérifications sur les éléments les mieux susceptibles de lui
permettre de fonder l’opinion qu’il doit donner sur l'image fidèle des comptes.
Il existe toujours un risque de non-détection d’une erreur parce qu’il est toujours possible que
l’auditeur choisisse une procédure de contrôle inadapté. L’existence d'un risque de non-
détection d’une erreur est indissociable de la nature même du travail de l’auditeur, laquelle
consiste à travailler par sondage.
En résumé, la fixation de seuil de signification permet :
De mieux orienter et planifier la mission en concentrant les travaux sur les éléments
significatifs et sur les chiffres qui dépassent le seuil de signification ;
D’éviter les travaux inutiles lors de la recherche d'élément probant, par exemple éviter
de longue recherche sur un post qui peut receler des erreurs peu significatives ;
De justifier les décisions concernant l’opinion émise : fidélité ne signifie pas exactitude,
et des comptes peuvent donner une image fidèle même s’ils contiennent des erreurs dont
le cumul est inférieur au seuil de signification.
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- Qui modifie le résultat précédent ≥ 10%
- Qui modifie le montant du poste concerné ≥ 10%.
Ces seuils peuvent être abaissés ou relevés compte tenu des montants en jeu.
La littérature professionnelle retient souvent comme seuil de signification une fourchette se
situant entre 5 et 10%. Ainsi, plusieurs erreurs ou inexactitudes cumulées seront en général
jugées non significatives si elles présentent moins de 5% des montants de référence et jugées
significatives au-delà de 10%, l’intérieur de la fourchette constitue une zone d’incertitude.
Toutefois, il faut préciser qu’aucun pourcentage ne saurait constituer une référence absolue.
Les pourcentages mentionnés sont à titre indicatif car c’est à l’intérieur de cette fourchette que
les décisions sont complexes.
Critères qualitatifs
- Caractéristiques de l’environnement (contexte politique socio-économique).
- Caractéristiques de l’entreprise (nature des opérations, tendances des résultats).
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CHAPITRE IV : Connaissance de l’entreprise
L’objectif de l’auditeur est de se familiariser avec l’activité de l’entreprise. Recueillant dans un
premier temps des informations générales sur son environnement, il pourra ensuite s'informer
ses aspects techniques commerciaux et juridiques.
- Nationalité ;
- Siège social ;
- Objet social
- Etc.
Il s'agit de connaître les événements majeurs qui ont jalonné la vie de l'entreprise durant les
cinq dernières années :
- Augmentation du capital ;
- Diversification des produits ;
- Evolution de son activité (CA, part du marché…) ;
- Changement de la forme juridique ;
- Changement de l’équipe dirigeante ;
- Introduction en bourse ;
- Etc.
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1.3- Situation de l’entreprise dans la branche d’activité économique
29
Section 2 : Les caractéristiques techniques
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2.4- Moyens mise en œuvre pour l’exploitation
L’auditeur pourra chercher à s’informer sur les machines, sur leur nombre, leur type, leur
marque, l’ordre de grandeur de leur coût, leur valorisation, les expertises effectuées, leur état
général, leur âge moyen, leur taux d'amortissement, etc. Il se fera préciser les investissements
qui ont augmenté la capacité de production au cours des cinq dernières années.
3.2- La concurrence
L’étude de la concurrence permet de situer l'entreprise dans son secteur. Elle est précieuse à
l’auditeur pour connaître les normes de la profession, tant sur le plan de la croissance que sur
celui du développement technologique. Il est important de regarder l’évolution de la part du
marché détenue par l'entreprise. A cet égard, si cet élément, un tableau comparatif sur plusieurs
années pour les principales entreprises du secteur lui sera souvent profitable pour apprécier les
progrès ou les reculs de son client.
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3.3- Examen des procédures de tarification
Deux préoccupations animent l'auditeur à ce niveau :
- La première est de déterminer les éléments constitutifs du prix de vente ;
- La seconde est de s'assurer que l'entreprise définit une politique des réductions
accordées aux clients. En d'autres termes est ce que l'entreprise définit clairement les
conditions d'octroi des réductions commerciales et financières qu'elle pourra accorder à
ses clients ?
L’étude du cadre juridique de l'entreprise est très importante pour l’auditeur. Les contraintes
qui en découlent constituent une armature dans laquelle se déploie l’activité de l’entreprise. Il
est donc indispensable que l’auditeur ait une connaissance solide des principales sources de
réglementation avant même de commencer sa mission. Il lui reste, au niveau de l'approche
générale, à passer en revue les principales contraintes qui pèsent de façon spécifique sur la
société.
32
4.3- Les principaux contrats et conventions
L’auditeur se fera communiquer par l'entreprise la liste des principaux contrats et conventions
signés par l'entreprise. La lecture des procès-verbaux des conseils d'administration lui permettra
éventuellement de la compléter. L’analyse de des contrats permettra à l'auditeur de connaître
les engagements de l’entité vis-à-vis des tiers et d’évaluer les risques potentiels qui pèsent sur
cette dernière. L'auditeur devra s'assurer que ces contrats sont signés dans les normes et avec la
transparence nécessaire.
33
Au cours de l’entretien, l’auditeur va recueillir les ordres de grandeur qui lui permettront de
faire une première estimation de la nature des travaux à effectuer. Les exemples suivants
permettront de préciser le type de questions que l’auditeur pourra poser :
- Pour les achats :
Le nombre de factures mensuelles ;
Le nombre de comptes fournisseurs ;
Les modes de paiements retenus ;
Les effectifs du service achat ;
Les effectifs du service fournisseur ;
etc.
L’auditeur examinera la progression de ces valeurs et les comparera utilement avec les résultats
des entreprises de même nature.
35
CHAPITRE V: CONTROLE INTERNE / AUDIT INTERNE DE L’ENTREPRISE
Le chapitre précédent nous a permis de voir les différents aspects pouvant donner une
connaissance de l’entreprise. Ainsi, l’auditeur dès son arrivée dans l’entreprise, s’engage à
recueillir des informations générales ; des caractéristiques techniques ; commerciales ;
juridiques ; comptables et financières. Ces éléments sont des données et jugements sur lesquels
l’auditeur s’appuiera pour effectuer ses contrôles. Il va chercher à comprendre comment chacun
de ces éléments est généré par le système d’information de l’entreprise. A l’issue de cette
recherche, l’auditeur peut déjà identifier les contrôles pertinents mis en place par la direction
de l’entreprise pour prévenir la survenance des erreurs, des anomalies et des fraudes. De plus,
cette prospection permet d’identifier les risques d’erreurs. L’objectif de ce chapitre est de
pouvoir établir une différence entre les notions de contrôle interne et Audit Interne puis de
pouvoir spécifier son évaluation. A cet effet, dans les sections suivantes, nous voulons tout
d’abord étudier le cadre conceptuel du contrôle interne et Audit interne, ensuite montrer le
processus d’évaluation de l’audit interne.
36
matière d’information financière, une évolution rapide des structures et la naissance de
nouveaux risques, une responsabilité accrue des dirigeants), l’entreprise fait face à de nouvelles
attentes (Organisme publiques, Direction générale, Actionnaires, opérationnels). D’où le besoin
de contrôle et de conseil pour une aide à la décision.
Ce nouveau contexte avec de nouveaux besoins implique une double réponse. D’une part, il
s’agit la création de services spécifiques (risk management). D’autre part, elle consiste en la
prise en charge de ces nouvelles missions par les services d’audit interne (Capitaliser sur ses
qualités traditionnelles : méthode, indépendance, flexibilité… ; pour assurer de nouvelles
missions).
Approche traditionnelle Approche par les risques
Analyse des risques Risques comptables Risques business
Procédure Transactions routinières et non Business process
routinières
Rapport Observations et recommandations Analyse du business et
recommandations d’actions
Revue analytique Ratios financiers Indicateurs de performance
Observations Tests de détail Evaluation
37
- fiabilité des informations financières (rapports annuels et annexes ; trimestriels ; semestriels),
- conformité aux lois et aux règlementations en vigueur ;
- sécurité des actifs.
Objectifs du Contrôle Interne
Les objectifs du dispositif de Contrôle Interne d’une entreprise peuvent se résumé en 5 points :
Assurer la protection et la sauvegarde du patrimoine y compris la prévention de la
fraude;
- Eviter la perte des ressources
- Eviter les catastrophes (incendie, explosion, …)
Respecter la conformité aux différentes lois et réglementations applicables ;
- Lois et règlements : LSF, NRE, Sarbanes Oxley, protection de
l’environnement…
Assurer le respect constant des instructions et des règles de gestion définies par la
direction ;
- Politique groupe : investissements, maitrise des frais impayés, qualité, éthique…
Assurer la diffusion d’une information financière et comptable fiable et rapidement
disponible ;
- En interne (performance, budget)
- En externe (AMF, analystes, actionnaires, tiers…)
Assurer le développement de la rigueur et l’amélioration des performances
- efficacité opérationnelle (maximiser l’efficience en termes de rapport
qualité/coût)
- rationalisation des tâches (limiter les coûts et le délai de réponse aux
changements de situation).
Le contrôle interne est un processus évolutif car il doit être remis en cause en permanence pour
s’adapter à la vie de l’entreprise
Les Atouts d’un contrôle interne fort
Les atouts d’un contrôle interne fort Les risques d’un contrôle
interne défaillant :
- Risques identifiés et maîtrisés - Risque de fraude accru
- Confiance accrue des investisseurs - Etats financiers faux
- Conformité avec la loi et les règlementations
- Réduction du risque de perte
38
- Harmonisation / homogénéisation des - Impact négatif sur
procédures l’Image de l’entreprise
- Décisions managériales optimisées, prises écornée
sur la base d’une information de qualité - Impact négatif sur la
constamment mise à jour valeur actionnariale
- Visibilité accrue sur les zones d’inefficacité - Sanctions des régulateurs
opérationnelle - Procès d’actifs
- Minimisation des « opérations pompiers » - Décisions managériales
hasardeuses
L’environnement de contrôle
L’environnement de contrôle comprend les mécanismes de base, la qualité des structures et des
hommes, et les comportements dont l’existence et la mise en œuvre constituent le fondement
sur lequel s’exercent les procédures de contrôle interne.
Il comprend les points ci-après :
A) Structure organisationnelle, répartition des rôles et responsabilités des dirigeants
- Adéquation de la structure organisationnelle aux activités ;
- Qualité du gouvernement d’entreprise : compétence et indépendance des administrateurs par
rapport à la direction ;
- Type et qualité des relations entre la direction et le personnel ;
- Qualité de la circulation de l’information ;
- Existence et efficacité du comité d’audit ;
- Exercice de la responsabilité
40
B) Intégrité et valeur éthiques
- Comportement éthique, intégrité et rigueur des responsables ;
- Niveau d’intégrité ou de corruption des responsables et du personnel clé ;
- Place et perception accordée à la comptabilité et au contrôle interne par les responsables ;
- Attitude et réactions face aux violations des règles et procédures : impunité, laxisme ;
- Actualité et fiabilité des états financiers.
41
- sont enregistrées correctement et exhaustivement dans les comptes ;
- sont bien évaluées.
Les procédures de contrôles comprennent :
- les contrôles de supervision ou de pilotage ;
- les contrôles d’autorisation ou approbation ;
- la sécurité des actifs et des enregistrements ;
- la séparation des tâches ;
- documentation et enregistrements corrects.
42
1.2.1 Généralité sur l’Audit Interne
Management
Risques, Création de
valeur et Productivité
Actionnaires,
Unités
Etat, Comité
Opérationnelles
d’audit
Risques, Business Plan,
Création de Audit Interne Risques
Valeur Business
- L’Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation
une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour
les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée (qui s’entend comme une
meilleure efficacité et accroissement de performance).
- Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant ; par une approche
systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et
de gouvernement d’entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur
efficacité.
- En termes d’Indépendance et objectivité : l’audit interne ne saurait subir d’influences
ou de pressions susceptibles d’aller à l’encontre des objectifs qui lui sont fixés. Il doit
par ailleurs être indépendant à l’égard de son sujet. Enfin la limite de son indépendance
se situe au niveau du respect des normes d’audit interne.
43
- Pour ce qui est de l’assurance : l’obligation de l’audit interne ne saurait être qu’une
obligation de moyens.
- Suivant le degré de maîtrise de ses obligations : l’objectif est d’aider à l’amélioration
de la performance vers l’atteinte d’une cible et non pas de juger la performance. L’audit
interne ne doit pas juger les hommes.
- Quant aux Conseils : l’audit interne est porteurs de recommandations devant améliorer
la performance.
- L’audit interne contribue à créer de la valeur ajoutée : De par son action, l’audit interne
optimise le profit et est donc créateur de valeur ajoutée.
Contrôle interne
Audit interne
Un dispositif : ensemble
Une fonction de l’entreprise
de mesures et contrôles
L’audit interne est en quelque sorte le contrôle du contrôle interne. En effet, si chaque
organisation est responsable, de manière continue, du contrôle interne de ses activités, l’audit
interne doit être, dans l’exercice de ses missions, le promoteur du contrôle et de son efficacité
au meilleur coût.
. Préventif ou détecté
44
Contrôle interne Audit interne
Sécuriser Identifier
Garantir Evaluer
Maîtriser Recommander
L’audit interne renforce et améliore les dispositifs du contrôle interne. L’auditeur dans sa
mission compare les lois, normes, procédures à la réalité observée. Auditer c’est contrôler
l’application des règles internes ou externes. C’est aussi vérifier la conformité à un référentiel
pré - établi. D’où l’Audit de conformité et l’audit de régularité.
La méthodologie de l’audit interne est spécifique et l’analyse des différentes étapes d’une
mission d’audit est un des points essentiels de la pratique. Plus que de la théorie, on s’efforcera
donc de décrire ce qui est plutôt que ce qui devrait être par crainte de tomber dans l’abstraction.
- Définir les principes de base que la pratique de l’audit interne doit suivre.
- De fonctionnement (nature des activités et critères de qualité permettant d’évaluer les services
fournis ; normes 2000 et suite)
45
- Et de normes de mise en œuvre. Ces normes de mise en œuvre sont insérées dans les normes
de qualification et de fonctionnement, et concernent soit les activités d’assurance soit les
activités de conseil.
La nature de travail Norme 2100 : « l’auditeur interne doit évaluer les processus de management des risques, de contrôle
de l’auditeur interne de gouvernement d’entreprise et contribuer à leur amélioration sur la base d’une approche système et
méthodique ».
Les missions, Norme 1000 : « la mission, les pouvoirs et les responsabilités de l’audit interne doivent être
pouvoirs et formellement définis dans une charte, être cohérents avec les normes et dûment approuvés par le
responsabilités conseil »
La charte d’audit doit être approuvée par le plus haut niveau hiérarchique de l’organisation, en
l’occurrence pour une entreprise, par son conseil d’administration.
. Norme 1110 : Indépendance dans l’organisation « Le responsable de l’audit interne doit relever d’un
niveau hiérarchique permettant aux auditeurs internes d’exercer leurs responsabilités ».
. Norme 1120 : Objectivité individuelle « les auditeurs internes doivent avoir une attitude impartiale
et dépourvue de préjugés, et éviter les conflits d’intérêts ».
Compétence et Norme 1210 Compétence et conscience professionnelle « les missions doivent être remplies avec
conscience compétence et conscience professionnelle ».
professionnelle
. Norme 1210 Compétence « les auditeurs internes doivent posséder les connaissances, le savoir-faire
et les autres compétences nécessaires à l’exercice de leurs responsabilités individuelles. L’audit
interne doit posséder ou acquérir collectivement les connaissances, le savoir-faire et les autres
compétences nécessaires à l’exercice de ses responsabilité ».
La planification des Norme 2010 : « Le responsable de l’audit interne doit établir une planification fondée sur les risques
missions fondée sur afin de définir les priorités cohérentes avec les objectifs de l’organisation ».
les risques
Communication et Norme 2020 : « le responsable de l’audit interne doit communiquer à la direction générale et au conseil
approbation des son programme et ses besoins, pour examen et approbation, ainsi que tout changement important
travaux d’audit susceptible d’intervenir en cours d’exercice. Le responsable de l’audit interne doit également signaler
l’impact de toute limitation de ses ressources ».
La surveillance des Norme 2500 : Le responsable de l’audit interne doit mettre en place et tenir à jour un système
actions de progrès permettant de surveiller la suite donnée aux résultats communiqués au management ».
Les travaux « à l’initiative des auditeurs » constituent un gage de leur autonomie et de leur
indépendance dans la programmation des missions.
Ils sont complémentaires avec les travaux « sur commande », qui répondent à la demande de l’autorité
sous laquelle est placée l’audit interne en fonction des préoccupations stratégiques du moment ou aux
constats locaux de dysfonctionnements.
46
2.2. Organisation de l’audit interne
Plan d’audit prépare par les auditeurs internes sur la base d’une analyse des risques
Complété par les constats locaux de dysfonctionnement et missions demandées
explicitement par l’autorité de tutelle de l’audit interne : fonction de préoccupations
stratégiques du moment
Plan d’audit soumis régulièrement (1 fois l’an) à un Organe de contrôle pour validation
- Déterminer et apprécier les zones de risques
- Fixation des orientations en matière de CI
- Planification des missions d’audit
- Suivre la mise en œuvre des plans d’actions des missions précédents.
47
2.4. Ressources et profils des auditeurs internes
Le nombre d’auditeurs interne est en forte progression ces dernières années. L’audit interne
ayant vocation à évaluer le dispositif de contrôle interne, ceci s’explique dans le secteur privé
par les lois relatives au renforcement du contrôle interne (loi de sécurité financière du 1 er Août
2003 en France et Sarbanes-Oxley en 2002 aux Etats-Unis).
A titre indicatifs, en 2002 le nombre moyen d’auditeurs pour 1000 salariés était de :
48
CHAPITRE VI : LE COMMISSAIRE AUX COMPTES COMME ACTEUR DE
L’AUDIT EXTERNE
D’après l’économiste YVAN PESQUEUX, les entreprises doivent rendre des comptes tant sur
le plan politique que social. En effet, l’Audit naît de la nécessité du contrôle des résultats des
firmes. Il est donc devenu très important pour la maison mère de se rassurer de tout ce qui est
relatif au contrôle des informations éditées par ces firmes.
A cet effet, toute une série de lois régissant les entités économiques et financières opèrent d’une
certaine manière à assurer la crédibilité et l’authenticité de l’information issue de l’entreprise.
Pour pouvoir parvenir à ses fins, la loi exige l’intervention d’un commissaire aux comptes.
Cette personne, ayant des qualités singulières, et désignée légalement, a pour mission, tout en
étant un acteur extérieur de l’entreprise, de contrôler la sincérité et la régularité des comptes
annuels établis par une société ou autres institutions, et cela pour faire un audit comptable et
financier.
Pour accomplir ses missions, il procède à des méthodes adéquates lui garantissant un jugement
crédible sur la qualité et la rigueur de sa gestion. La désignation d’un commissaire aux comptes
passe par le mécanisme de désignation, le profil auquel il doit correspondre, les responsabilités
qu’il va assumer, en plus des missions à accomplir, la durée de validité jusqu’à arriver à la
cessation.
Le commissaire aux comptes est une personne exerçant à titre libéral une profession
réglementée avec le rôle de contrôler la régularité des écritures comptables des sociétés et la
véracité de leurs constatations au regard des documents qui les justifient.
Les commissaires aux comptes sont des professionnels chargés de contrôler la comptabilité des
sociétés d’en certifier la régularité et la sincérité et de vérifier que la vie sociale se déroule dans
des conditions normales.
Les actionnaires-Fonds de Participation- de par leur nombre et le temps dont ils disposent et
parce qu’ils sont appelés à approuver les comptes en Assemblée Générale, ne sont pas en
mesure de vérifier que ceux-ci reflètent l’état des affaires sociales. Leur intervention
individuelle et répétée constitue un risque d’entrave à la gestion courante de la société. Afin de
49
pouvoir remplir leur droit d’information, mandat de vérification est donné à un spécialiste
agissant en leur nom et dans leur intérêt.
L’avis de ce professionnel leur permet de voter l’approbation des comptes-ou leur rejet- et d’une
manière générale de se fier aux informations communiquées par les dirigeants. De par son
aspect censorial, les contrôles du commissaire aux comptes peuvent avoir une portée
pédagogique pour les dirigeants notamment ceux chargés d’établir les comptes car un relevé
d’inexactitudes ou d’irrégularités sur la tenue des comptes est toujours positif.
Il peut même constituer une motivation supplémentaire à établir des états financiers et
comptables, conformes à la règle comptable.
Hormis l’impact des contrôles vis-à-vis des actionnaires, et des dirigeants, il convient de citer
celui exercé auprès des tiers en général et particulièrement auprès des bailleurs de fonds pour
lesquels les crédits sont souvent justifiés par la crédibilité des états financiers et comptables qui
certifiés régulières et sincères gagnent en force probante.
53
Ce droit d’investigation s’applique à la société contrôlée, mais aussi aux sociétés possédant plus
de moitié du capital de la société contrôlée.
54
Cette responsabilité est de nature contractuelle à l’égard de la société contrôlée et de ses
actionnaires, et de nature délictuelle à l’égard des tiers.
Outre qu’au titre de la responsabilité civile, le commissaire est directement concerné par les
nombreux délits énumérés par le code de commerce, en raison de ses obligations de :
- Révéler au procureur de la république les faits délictueux dont il a eu connaissance
(article 830 du code de commerce) ;
- Révéler dans son rapport à l’assemblée générale, les infractions commises par les
administrateurs (article25 du projet de loi sur le commissariat aux comptes, article 680
du code de commerce) ;
- De signaler à la proche assemblée générale les infractions relevées au cours de votre
mission (article 25 du projet de loi sur le commissariat aux comptes).
Il peut être engagé pénalement, soit en tant qu’auditeur direct ou en tant que complice des
administrateurs.
b. La responsabilité pénale
En tant qu’auditeur direct :
- S’il a commis une infraction relative au contrôle (article 829 du code de commerce
«acceptation, exercice, conservation des fonctions de commissaires aux comptes,
nonobstant les incompatibilités ;
- S’il a, sciemment, donné ou confirmé des informations mensongères sur la situation de
la société (article 830 du code de commerce)
- S’il ne révèle par les faits délictueux dont il a eu connaissance ;
- S’il viole le secret professionnel (article 830 du code de commerce) ;
- S’il a commis une infraction relative aux modifications du capital social ;
- En donnant ou confirmant, sciemment des indications inexactes dans les rapports à
l’assemblée générale appelée à décider de la suppression du droit préférentiel de
souscription des actionnaires (article 825 du code de commerce) ;
- S’il a commis une infraction relative aux filiales et participations en mentionnant pas
dans son rapport, les prises de participation dans une société ayant son siège en Algérie
ou l’acquisition de plus de la moitié du capital d’une telle société. (Article 837 du code
de commerce) ;
En tant que complice des administrateurs :
- Pour les délits relatifs au maniement des fonds ;
- Pour les délits spéciaux au droit des sociétés.
55
c. La responsabilité disciplinaire
Cette responsabilité engagée pour toute infraction ou manquement aux règles professionnelles
est engagée devant l’organisme professionnel du corps.
56
Avant l’entrée en fonction, lorsqu’il est pressenti à un mandat, le commissaire aux comptes ne
doit pas donner son acceptation avec légèreté sans avoir au préalable mis en œuvre certaines
diligences lui permettant :
- D’éviter de tomber sous le coup des incompatibilités et des interdictions légales et
réglementaires ;
- De s’assurer de la fiabilité de la mission tant sur le plan légal et réglementaire que sur
celui des capacités techniques et humaines de son cabinet ;
- De s’assurer que le mandat qui est proposé n’est pas entaché d’irrégularités et de là,
éviter à la société contrôle les risques de nullité des délibérations de son assemblée des
actionnaires.
2.1.1. Acceptation du mandat
Le commissaire aux comptes avant de donner son acceptation au mandat auquel il est pressenti,
met en œuvre les diligences suivantes :
Le commissaire s’assure qu’il ne tombe pas sous le coup des incompatibilités et
interdictions légales et réglementaires prévues notamment par les articles 715 bis 15 du
décret 93-08 du 25/04/93 modifiant et complétant l’ordonnance 75-59 du 26/09/75
portant code de commerce et par les articles 34 et 47 de la loi 91-08 du 27/04/91 relative
à la profession d’Expert-comptable, de commissaire aux comptes et de comptable agréé.
S’il est pressenti en remplacement d’un commissaire aux comptes révoqué, il s’assure
auprès de la société et du confrère sortant que cette révocation n’est pas abusive.
S’il succède à un autre membre de l’ordre il doit s’enquérir auprès de la société des
motifs du départ de son prédécesseur ;
Le commissaire s’assure que les capacités disponibles de son cabinet lui permettent de
prendre en charge et d’exécuter le mandat correctement ;
57
Il doit également s’assurer qu’il pourra accomplir sa mission en toute indépendance
notamment à l’égard des dirigeants de la société.
58
Dans l’exécution de son mandat, le commissaire aux comptes nouvellement désigné,
doit se mettre en contact avec son prédécesseur pour recueillir toute information jugée
nécessaire à la prise en charge correcte et diligente de son mandat
Le commissaire aux comptes sortant doit, en vertu du principe de solidarité entre
confrères, faciliter l’entrée en fonction à son successeur.
En cas de pluralité de commissaires aux comptes, chacun des commissaires doit
respecter les diligences ci-dessus comme s’il agissait individuellement.
61
Intervention et contrôles spécifiques
Recours à des spécialistes Experts.
- Délais d’émission des rapports : liste des rapports à émettre avec leurs dates :
Rapport sur le contrôle interne
Rapport de certification des comptes annuels
Rapports spécifiques
e. L’organisation de la mission :
- Niveau des collaborateurs et constitution de l’équipe d’intervention
- Utilisation des travaux des auditeurs internes, de l’Expert et d’autres
intervenants externes
- Calendrier des interventions
f. Le budget :
- Détermination des heures nécessaires par nature de travaux
- Calcul des coûts estimés en fonction de l’expérience des collaborateurs et experts éventuels
- Calcul des honoraires
- Coordination des travaux avec le co-commissaire le cas échéant.
2.3. Examen et évaluation du contrôle interne :
Le commissaire aux comptes reste limité dans ses moyens matériels en regard du
nombre des faits dont il a à garantir la régularité et la sincérité. Il a par conséquent tout
intérêt à s’assurer au préalable des aptitudes de l’appareil comptable de la société
contrôlée à produire des états financiers fiables.
Pour obtenir de l’appareil comptable (ou organisation comptable et administrative) des
sécurités suffisantes, quant à la régularité et la sincérité des comptes qu’il génère, il
appartient au commissaire aux comptes de porter une attention particulière sur :
- le respect des formes légales et réglementaires
- Le niveau de qualité du contrôle interne.
a. Le respect des formes légales et réglementaires :
- Le commissaire aux comptes doit s’assurer de la tenue, des paragraphes et de la mise à
jour régulière des livres légaux et réglementaires, à savoir :
. Le journal général
. Le livre d’inventaire
. Le livre de paie
. Le livre journal
. Le registre des délibérations des assemblées générales
62
. Le registre des délibérations du conseil d’administration ou de surveillance
. Tout autre registre par les lois et règlements en vigueur.
64
Le commissaire aux comptes peut être amené à ce niveau de la mission à conclure à un
refus de certification des comptes si le contrôle interne comporte des défaillances graves
qui font que les états financiers produits ne sont pas fiables.
2.4. Contrôle des comptes :
Les objectifs de cette étape de la mission sont de réunir des éléments probants suffisants
pour pouvoir exprimer une opinion motivée sur les comptes annuels.
L’étendue et la nature des contrôles à effectuer sur les comptes sont largement
tributaires des deux phases précédentes :
- La prise de connaissance générale de la société ;
- L’appréciation du contrôle interne.
Le programme de contrôle des comptes doit être allégé ou étendu en function du degré
de confiance qu’accorde le commissaire aux comptes à l’appareil comptable, aux
systèmes et procédures en place.
Le programme de contrôle peut être établi sur une feuille de travail spécialisée structurée
comme suit :
- Liste des contrôles à effectuer (classés par rubrique des comptes annuels).
Ces contrôles doivent être détaillés afin de pouvoir être exécutés par les collaborateurs.
- Etendue de l’échantillon en tenant compte du seuil de signification
- L’indication de la date à laquelle le contrôle à été effectué
- Une référence à la feuille de travail où le contrôle est documenté
- Les problèmes rencontrés : leur indication est utile lors de la supervision.
Pour obtenir les éléments de preuves nécessaires à la formulation de son opinion, le
commissaire aux comptes dispose de plusieurs techniques qu’il doit combiner en
fonction du compte ou de la rubrique contrôlée :
- L’inspection physique et l’observation, qui consiste à examiner les actifs, les comptes ou à
observer la façon dont une procédure est appliquée.
- L’examen documentaire
- Les contrôles arithmétiques
- Les analyses, estimations, rapprochements et recoupements
- L’examen analytique
65
Les sondages mis en œuvre peuvent être statistiques ou empiriques fondés sur
l’expérience professionnelle du commissaire aux comptes
Le choix entre les deux types de sondages dépend du jugement professionnel du
commissaire aux comptes et du degré de confiance qu’il veut avoir dans ses conclusions
générales
Le contrôle des comptes doit permettre de s’assurer que tous les éléments qui composent
un compte sont justifiés : le contrôle doit être structuré comme suit :
- Analyse du compte
- Justification du compte
- Constatation des anomalies ou irrégularités
- Conclusion du contrôle
Pour pouvoir porter son opinion, le commissaire aux comptes doit confirmer que les
comptes annuels sont en accord avec ses conclusions et sa connaissance de la société,
qu’ils reflètent correctement les décisions des dirigeants et donnent une image fidèle de
son activité et de sa situation financière
Le bilan, les comptes de résultats et les annexes concordent avec les données de la
comptabilité, sont représentés selon les principes comptables et la réglementation en
vigueur et tiennent compte des évènements postérieurs à la date de clôture de l’exercice.
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