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INTRODUCTION GENERALE

La notion d'audit est le résultat d'une évolution historique qui a entraîné l'émergence d'une
activité bien définie, une activité qui devient aujourd'hui à la mode, et qui se distingue d'autres
activités voisines (notamment le contrôle de gestion).

[1]Les premières démarches de contrôle et de normalisation remontent à l'antiquité. En effet


les sumériens du 2ème millénaire avant JC avaient déjà compris l'utilité d'établir une
information objective entre les partenaires économiques, ainsi le fameux code de
Hammourabi ne se contentait pas seulement de définir les lois commerciales et sociales
générales mais il mentionnait aussi l'obligation d'utiliser un plan comptable et de respecter les
normes de présentation afin d'établir un support fiable de communication financière.

Plus tard dès le III ème siècle avant JC, les gouverneurs romains ont nommés des questeurs
qui avaient pour mission de contrôler les comptabilités de toutes les provinces et à cette
époque qui apparut le terme audit  du latin « audir ».

En effet jusqu'à la fin du 19 ème siècle, la finalité d'audit était la détection des fraudes sous la
demande des pouvoirs publics, ainsi les modes de contrôle se basaient sur la vérification
détaillée et exhaustive des pièces comptables.

A partir du début du 20 ème siècle, on a assisté à des nouvelles méthodes de contrôle, il


s'agissait des méthodes de sondages sur pièces justificatives. Cette évolution a été due à la
croissance de la taille des organisations contrôlées. Au milieu du 20 ème siècle, la finalité
d'audit était de porter un jugement sur la validité des comptes annuels. Mais suite à
l'importance des procédures de fonctionnement de l'entreprise de nos jours, les auditeurs ont
commencé à rendre compte et d'apprécier l'intérêt de la qualité de ces procédures pour
s'assurer de la fiabilité des informations produites par le système comptable.

On ne peut que dire que l'audit dont on parle actuellement est la résultante de cette évolution
historique.

1
CHAPITRE 1

L’AUDIT

2
1.1 Introduction [2]

Les temps sont révolus où le premier souci de tout investisseur était surtout axé sur sa
capacité de production. En effet, les besoins toujours plus exigeants des consommateurs (la
demande, surtout le marché à l'exportation) et les soucis d'intégration des dimensions
environnementales dans le processus de développement (pour ne citer que cela car d'autres
contraintes externes existent) ont fait que les audits environnementaux ont acquis une
notoriété davantage croissante du côté de l'offre.

1.2DEFINITION AUDIT[3]
 Activité de contrôle assurée par un auditeur qui, après vérification approfondie, délivre à
une organisation, une entreprise ou un service public une assurance sur le degré de maîtrise de
ses opérations et des conseils pour les améliorer.

1. Au niveau de la gestion c’est le contrôle de la bonne application des orientations et


lignes politiques fixées, des procédures, des contrôles de qualité… définis et de leur
conformité aux lois et règlements en vigueur.
o L’Audit : Ses objectifs et son rôle dans la gestion. Une approche de l’audit des
postes ventes et comptes à recevoir. — (Raphaël MREJEN, 1971)
o Lors de son discours du 5 novembre 2007, à l’occasion du bicentenaire de la
Cour des comptes, le Président de la République a appelé à une réforme qui
permette à la France de disposer du grand organisme public d’audit et
d’évaluation dont elle a besoin. — (Exposé des motifs, Projet de loi portant
réforme des juridictions financières, France, 2009)
2. Au niveau de la comptabilité c’est, pour s’en porter garant auprès des divers
partenaires intéressés, la vérification complète des comptes et de la conformité des
écritures avec le plan comptable et, plus généralement, à porter un jugement sur la
qualité et la rigueur de la gestion et les capacités de l’entreprise à générer de la valeur
ajoutée.
o Certains actionnaires ont sollicité l’intervention d’un audit pour établir
l’estimation comptable du futur apport en capital.

(En langage technocratique propre à la haute administration) Processus systématique,


indépendant et documenté permettant de recueillir des informations objectives pour
déterminer dans quelle mesure les éléments du système cible satisfont aux exigences des
référentiels du domaine concerné.

 [4] L'Audit est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée.

L'audit aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche
systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de
gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.

1.3 Définition de l’objectif ou des objectifs [5]

Les objectifs sont généralement exprimés par rapport à la conclusion que l’audit est censé
formuler quant à l’exécution d’une activité par l’entité. Ils sont fondés sur les questions
3
auxquelles l’audit cherche à répondre concernant l’exécution d’une activité ou d’un
programme, par exemple « l’entité a-t-elle mis en place des procédures efficaces pour gérer
son programme? ».

Les objectifs peuvent traiter d’un seul secteur du programme ou d’une série de
responsabilités. Ils peuvent viser un secteur du mandat d’une seule entité ou de plusieurs. Les
objectifs doivent être basés sur les exigences de la législation, de la réglementation et des
politiques pertinentes. Ils doivent également découler de l’article 7 de la Loi sur le
vérificateur général visant à déterminer si les fonds publics ont été dépensés avec l’égard
voulu quant à l’économie, à l’efficience et à l’incidence sur l’environnement, et si l’entité
dispose de procédures satisfaisantes pour mesurer son efficacité. Les objectifs doivent se
concentrer sur les points qui sont importants pour le Parlement.

Les objectifs de l’audit doivent être réalistes et atteignables et donner suffisamment


d’information à l’entité et autres parties prenantes concernant l’objet de l’audit.

L’idéal serait que chaque audit comporte un objectif duquel découle un objet clair de l’audit.
Pour les audits complexes, plusieurs objectifs pourraient s’avérer nécessaires, en nombre
limité cependant. En présentant les objectifs d’une manière la plus claire et concise possible,
l’équipe d’audit évite d’entreprendre un travail d’audit inutile ou trop ambitieux.

1.4 Formulation de l’objectif ou des objectifs[5]

Un objectif d’audit est l’hypothèse qui sera vérifiée par la collecte et l’analyse des éléments
probants. Il doit être formulé de manière à ce que la conclusion soit claire et univoque, c’est-
à-dire indiquant si c’est une réussite ou un échec (l’entité satisfait ou pas à la norme de
performance établie).

Un objectif doit être axé sur les résultats plutôt que sur les moyens et les méthodes, et doit être
présenté sous forme de déclaration de la manière suivante : « L’objectif de l’audit est de
déterminer si l’entité a... ». L’objectif ne doit pas être formulé de manière peu concluante,
comme « L’objectif de l’audit est d’évaluer dans quelle mesure... », Car il est ainsi impossible
de formuler une conclusion claire indiquant une réussite ou un échec.

Les objectifs doubles, dans lesquels plusieurs questions sont posées, doivent être évités de
manière à pouvoir formuler des conclusions claires.

En général, les objectifs doivent contenir au plus  de 20 à 30 mots et ne doivent pas comporter
de sous-objectifs, de critères, de jargon, d’objectifs de programme ou d’autres éléments qui ne
sont pas nécessaires. Ils comprennent habituellement un déterminant (p. ex. géré
adéquatement) qui doit être défini dans les critères. Les pratiques exemplaires ont
démontré que plus l’objectif est court, plus il est facile à comprendre. Un objectif d’audit
concis doit être défini plus précisément dans les critères. Par exemple :

L’audit avait pour objectif de déterminer si Environnement Algérie assurait une application
adéquate de la Loi Algérienne sur la protection de l’environnement. 

Le nom de chaque entité doit être précisé dans l’objectif de l’audit. Si de nombreuses entités
sont concernées, l’expression « entités sélectionnées » peut être utilisée. Les objectifs de
l’audit doivent être exprimés au passé, concernant la période examinée. À titre d’exemple :
4
L’objectif est de déterminer si le ministère de la santé avait géré de manière cohérente et
suivant les plans et procédures établis, les situations d’urgence liées à la grippe aviaire, en
2007 et en 2009.

Si l’audit traite d’un programme continu, l’objectif peut être formulé de la manière suivante :
« ...a géré... ». À titre d’exemple :

L’objectif de l’audit est de déterminer si les entités fédérales sélectionnées ont géré
adéquatement les programmes choisis du Plan d’action économique d’Algérie en mettant en
œuvre des méthodes de gestion appropriées et en exécutant, en temps opportun, les
programmes au profit des bénéficiaires admissibles.

Occasionnellement, le présent est le temps le plus approprié, mais il doit être utilisé avec
précautions. Il ne doit pas être utilisé dans un contexte où la certification sur des activités
futures pourrait être réduite. Voici ci-après un exemple de bonne utilisation du présent :

L’audit avait pour objectif de déterminer si l’administration algérienne utilise des pratiques
adéquates pour gérer la qualité du service offert aux particuliers.

1.5 Travaux de suivi et nouveaux travaux d’audit [5]

L’équipe d’audit dont le chapitre comporte des éléments de suivi peut s’inspirer des objectifs
de l’audit original. Entre le moment de l’audit original et le moment de l’audit de suivi, le
contexte peut évoluer beaucoup : les recommandations peuvent devenir obsolètes si les
priorités du gouvernement ou d’autres facteurs contextuels ont subséquemment changé. Le
cas échéant, si les questions envisagées présentent toujours un intérêt pour le Parlement ou
comportent des risques significatifs, elles peuvent être redéfinies ou de nouveaux objectifs
peuvent être élaborés afin de bien les évaluer, ou les deux. Il faut préciser dans le chapitre si
les objectifs sont repris dans le cadre de l’audit de suivi ou s’il s’agit de nouveaux travaux
d’audit. L’équipe doit consigner les raisons pour lesquelles des questions ont été sélectionnées
pour faire l’objet d’un suivi.

1.6Étapes suivantes [5]

Une fois les objectifs de l’audit déterminés, l’étendue (Étendue de l’audit) et les critères
(Critères de l’audit) sont définis. Ils sont intégrés à la grille logique d’audit (Élaboration de la
stratégie d’audit : grille logique d’audit), qui comprend aussi les secteurs d’intérêt, les
questions d’audit, les sources de données et d’autres informations. Une fois finalisés et
approuvés, les objectifs sont intégrés au sommaire du plan d’audit, qui sera envoyé à l’entité
afin de discuter ou résoudre tout problème, et obtenir l’approbation de l’entité (Acceptation
des responsabilités de la direction de l’entité : sommaire du plan d’audit). Tout changement
subséquent apporté aux objectifs doit être approuvé par le vérificateur général adjoint, discuté
avec l’examinateur de la qualité et communiqué à l’entité.

1.7L’AUDIT ENVIRONNEMENTAL
1.7.1 DEFINITION[6]
L'audit environnemental désigne un instrument de gestion comprenant une évaluation
systématique, documentée, périodique et objective de l’efficacité de l’organisation, du
5
système de gestion et des procédures destinées à la protection de l’environnement.
On distingue deux types d'audits:
- Audits externes réalisés par des entités externes à l'entreprise auditée, à la demande ou pas
de ladite entreprise, en appliquant ses propres critères quant à la portée, l'organisation et la
réalisation de l'audit ou, au moins, quant aux deux derniers aspects.
- Audits internes réalisés par le personnel de l'entreprise ou par des entités externes à
l'entreprise auditée, à la demande de ladite entreprise, et en appliquant des critères propres en
ce qui concerne la portée, l'organisation et la réalisation de l'audit.

1.7.2 DEMARCHE GENERALE D'UN AUDIT [2]


La démarche d'audit environnemental ne se limite pas à la seule élaboration du document
correspondant: elle intègre aussi la mise en œuvre, le suivi et le marketing permanents des
actions. Elle s’accomplit généralement en trois phases, conformément au schéma ci-dessous:

DEFINIR LES BESOINS ACTEURS


- prise de conscience chez les dirigeants de
l'entreprise
- recueil des données de base
- analyse des impacts (sur les données réelles INTERNE ET EXTERNE (de
recueillies) préférence: équipe mixte)
- plan d'actions
- évaluation préliminaire des gains

CONNAITRE ET DEMARRER LES ACTIONS EN REGIE (éventuellement,


- détailler les différentes analyses solliciter un appui externe)
- hiérarchiser
- mettre en œuvre
- suivre, contrôler, évaluer, corriger

SE FAIRE CONNAITRE (IEC) En régie ou non


- sensibiliser le personnel
- former le personnel
- se faire connaître auprès des partenaires
extérieurs

FIGURE 1: DEMARCHE GENERALE D'UN AUDIT

1.7.2.1. PHASE 1: PRISE DE CONSCIENCE ET DEFINITION DES


BESOINS
Cette prise de conscience doit faire l'objet d'une démarche organisée et structurée. Il s'agit
durant cette première phase de:
Mener un pré-audit

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- recueillir les données existantes et leur localisation (renseignements généraux,
consommations, description du site, …)
- récapituler la politique environnementale de l'entreprise
- recueillir les textes réglementaires
- identifier les interlocuteurs (aussi bien à l'intérieur de l'entreprise qu'à l'extérieur)
- fixer le planning
Le pré-audit permet de mieux orienter l'audit proprement dit (appelé aussi audit de site) et de
disposer des données nécessaires dans les plus brefs délais.
Mener un audit de site proprement dit
Il s'agira durant l'audit de site de:
- recueillir les impacts réels
- identifier les points faibles
- faire une première évaluation des impacts
- identifier les actions d'amélioration immédiates et les objectifs correspondants
- évaluer les gains (financiers ou autres)
Les objectifs visés tendent à initier, à rassembler les informations, à évaluer et à fixer les
objectifs à court terme (immédiats). Les principaux résultats attendus de ces activités sont
alors de pouvoir identifier et réaliser les actions immédiates.
Cette première phase permettra donc aussi d'identifier, outre les améliorations immédiates, les
insuffisances en matière d'informations, de données d'impact environnemental et de nouvelles
améliorations à court terme.
En résumé, durant un audit, il s'agit durant la première phase de mener méthodiquement les
actions suivantes:
Tableau 1 : les étapes de la première phase
1ère étape Collecte de données:
􀂃préparer l'audit proprement dit
􀂃 recueillir les données existantes
􀂃 mener une analyse des impacts
􀂃 identifier les actions d'amélioration immédiates et les objectifs y
afférents
2ème étape Organisation des actions
􀂃 classer les actions suivant les incidences financières (ASIF, AIF)
􀂃 évaluer les gains financiers
􀂃 en faire ressortir les actions réalisables immédiatement, les AIF pouvant
nécessiter des études techniques approfondies.
3ème étape Approfondissement du calcul des coûts et des gains escomptés
4ème étape Etablissement des modalités de mise en œuvre.
Pour chaque action:
􀂃 préciser le phasage
􀂃 identifier les tâches à entreprendre
􀂃 lister les moyens à mobiliser
􀂃désigner des responsables de la réalisation des actions
􀂃 mettre un délai de réalisation
Ce tableau contient les étapes de la première phase (collecte de données ; organisation des actions
et établissement des modalités de mise en œuvre).
1.7.2.2. PHASE 2: CONNAITRE POUR DECLENCHER
Cette deuxième phase concerne l'approfondissement des investigations concernant les
insuffisances et les améliorations pour mieux connaître tous les paramètres environnementaux
et pour faire progresser le programme d'actions. Cette phase permet déhiérarchiser les actions,

7
d'apporter les corrections nécessaires aux actions engagées, de mettre en place un système de
suivi, déréalisation, d'évaluation du programme d'actions, de motiver et démobiliser le
personnel pour l'innovation.
Tableau 2 : Objectifs et Résultat Attendu
Objectifs Connaissance plus approfondie des impacts, identification des
nouvelles améliorations, hiérarchisation des mesures proposées,
mise en œuvre, suivi, évaluation et correction.
Résultat Attendu Mise en œuvre de dispositifs permettant d'anticiper sur la
réglementation (en cas de besoin) et de mieux gérer les ressources
de
l'entreprise.
Ce tableau contient le résultat attendu à partir des objectifs
1.7.2.3. PHASE 3: SE FAIRE CONNAITRE
Afin d'entretenir et d'améliorer son image de marque, l'entreprise gagnera à faire connaître ses
performances à tous ses partenaires (communications):
- au niveau du personnel pour le sensibiliser
- auprès de l'Administration
- auprès des autres partenaires (clients, banquiers, fournisseurs et autres)

1.7.3. OUTILS ET METHODOLOGIE POUR REALISER LES


TRAVAUX D'AUDIT
La réalisation d'un audit impose la mise à disposition des informations nécessaires. A ce titre,
divers outils sont nécessaires; à défaut, les enregistrements futurs de l'entreprise seront
modifiés de telle sorte qu'à l'avenir, ces données soient disponibles au format voulu et
traçables.
La méthodologie de réalisation d'un audit repose aussi fortement sur une implication
maximale des dirigeants afin de faciliter l'accès aux données et de placer les décisions au plus
haut niveau (condition essentielle pour la mise en œuvre effective du plan d'actions)

1.7.3.1. DEMARCHE METHODOLOGIQUE ET OUTILS POUR LA


PHASE 1
1.7.3.1.1. Informations générales
Les éléments suivants seront triés en fonction du type de l'entreprise:
(a) Fiches par étape ou par processus (voir annexe 2)
(b) FICHES DONNEES GENERALES (page 43)
FICHES PROCESS
FICHES EAU
􀁷Approvisionnement
􀁷Postes d'utilisation
􀁷Évolution des consommations
􀁷Ratios de consommation
􀁷Plan de distribution de l'eau
􀁷Schéma du circuit de l'eau
FICHESS MATIERES
􀁷Matières premières et additifs
􀁷 produits ou services
FICHES ENERGIE
􀁷Sources
􀁷Consommations
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FICHESS AIR/EMISSIONS ATMOSPHERIQUES
􀁷Inventaire des sources d'émission
􀁷 rose des vents
􀁷Zones sous influence (cartes)
FICHES EXTRANTS
FICHESS DECHETS SOLIDES
􀁷Inventaire (emballages divers)
􀁷Caractéristiques
􀁷Cartographie
FICHES CONTRAINTES ADMINISTRATIVES
􀁷Réglementation
􀁷Exigences des partenaires
FICHES EFFLUENTS LIQUIDES
􀁷Inventaire des points de rejet
􀁷Caractéristiques des rejets
􀁷Schéma d'assainissement
􀁷Volume des rejets
􀁷Système de traitement (schéma d'épuration)
FICHES BILAN MATIERES
FICHES EQUIPEMENTS A RISQUES
FICHES BRUIT
􀁷Sources
􀁷Bruits dans l'enceinte et dans le voisinage
FICHES SUBSTANCES DANGEREUSES OU TOXIQUES
􀁷Consommations
􀁷Stockage
􀁷 fiches toxicologiques et écotoxicologues
FICHES DE SYNTHESE DES IMPACTS
(c) Documents et plans de l'entreprise:
􀂃Documents d'urbanisme (POS, plan de masse, plan de situation, autres)
􀂃 Schéma d'assainissement du site et des unités de production
􀂃 Schéma de distribution de l'eau
􀂃 Instructions techniques d'exploitation des installations de production
􀂃 Instructions techniques d'exploitation des installations d'épuration
􀂃 Rapport de contrôle technique des installations
􀂃 Bulletins d'analyse
􀂃 Rapports d'accident
􀂃 Plaintes de voisinage
􀂃 Plan d'intervention en cas d'accident ou d'accident technologique
􀂃 Autres documents: factures d'eau, factures énergétiques, etc.
Exemple: le réseau d'assainissement (collecte et évacuation) peut ne pas avoir été réactualisé,
ce qui pourrait générer d'autres problèmes: épuration rendue difficile par la complexité des
charges polluantes, surcharge de la station d'épuration par les volumes des portions d'eau usée
non contaminées, surcharge du réseau d'assainissement, etc., ce qui risque de causer des
surcoûts d'exploitation.
(d) Résultats du contrôle opérationnel
(e) Documents réglementaires
(f) Entretiens avec le personnel et observation des pratiques
(g) Consommations en eau et en énergie (à rapporter à l'unité de matière première utilisée ou
de produit fini)
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(h) Consommation de matières premières (à ramener à l'unité de produit - contrôle et
comparaison des valeurs de référence – élaboration du tableau de bord))
(i) Mode de gestion des déchets
Souvent, le simple fait de séparer les déchets permet leur valorisation, leur vente à des
entreprises spécialisées et ainsi de mieux gérer les DIS (stockage, contrôle, données d'hygiène
et de sécurité).
Le mieux, quand l'espace est disponible, est de créer une aire de stockage rendue étanche et à
l'abri des intempéries dans l'enceinte de l'entreprise.
(j) Fiches toxicologiques pour les substances dangereuses/toxiques
􀂃Caractéristiques physico-chimiques du produit
􀂃Récipients
􀂃Méthode(s) de détermination
􀂃 risques en cas d'incendie ou d'explosion
􀂃Pathologie, toxicologie, valeurs limites d'exposition
􀂃Hygiène et sécurité du travail
􀂃Transport, stockage, manipulation
􀂃Intervention en cas de déversement ou d'accident

1.7.3.1.2. Observations pratiques et concertations avec les responsables de


l’entreprise
L'observation des pratiques courantes devrait permettre de détecter d'éventuelles anomalies.
En traduisant ces observations relatives aux activités courantes sous forme de tableau, on
visualisera alors mieux les pratiques constatées et on formulera plus facilement les
recommandations y afférentes.
Exemple:

Volet (a) non connaissance des (d) faire un inventaire des sources
approvisionnement soucis d'approvisionnement
d'approvisionnement (e) mettre en place des mesures
(b) pas de mesure des permettant de prendre en compte
quantités d'eau les quantités d'eau approvisionnées
consommées (f) identifier les pertes, significatives.
(c) pertes importantes sur
le réseau
d'approvisionnement
(canalisations, bassins,
etc.)

FIGURE 2 : exemple sur les observations et recommandations

1.7.3.1.3. Analyse des impacts


Cette partie concerne:
􀂃L’identification des impacts actuels et de leurs sources
􀂃L’évaluation de l’importance des impacts
10
􀂃La description des enjeux
􀂃Les mesures de correction

1.7.3.1.4. Détermination des enjeux environnementaux


Un enjeu environnemental est une problématique qui peut nuire à la viabilité de l'entreprise
elle-même. Le recueil et l'analyse des impacts permettent de mettre en évidence les enjeux
environnementaux qui constitueront les bases de la politique ou de la stratégie
environnementale de l'entreprise (au cas où cela n'est pas encore disponible au sein de
l'entreprise ou dans le cas où une mise à jour s'avère nécessaire): les regrouper par thème et
reporter les impacts potentiels correspondants.
1.7.3.1.5. Evaluation des risques et des dangers
L'évaluation des risques et des dangers dont il est question ici n'est qu'une partie de l'analyse
classique des risques et des dangers.
Rappelons que le risque est une notion probabiliste tandis que le danger est une propriété
inhérente à une substance ou à un équipement donné.
􀂃 inventorier et cartographier les installations à risques (explosion, incendie, rupture et
déversement, crue, …): citernes, réservoirs, équipements électriques aux PCBs, etc.
􀂃identifié les mesures précises pour atténuer les risques
􀂃 faire la synthèse du plan d'intervention en cas d'incendie ou d'explosion
􀂃 cartographier les zones à risques
Suivant les domaines considérés, la démarche peut inclure des normes particulières comme le
HACCP, l'analyse du cycle de vie, etc.
1.7.3.2. DEMARCHE METHODOLOGIQUE ET OUTILS POUR LA
PHASE 2
1.7.3.2.1. Inventaire des actions déjà réalisées
Souvent, des actions ont déjà été menées afin de minimiser les impacts environnementaux:
durant l'audit, il s'agira aussi d'en évaluer les performances et, au besoin, de les rectifier.
1.7.3.2.2. Actions d'amélioration préconisées
Les actions à mener doivent être structurées. A titre non limitatif, on peut dresser le tableau
type suivant :
Tableau 3 : exemple de tableau d’actions d'amélioration préconisées
N° Action d'amélioration Situation actuelle Résultats attendus

Ce tableau représente un exemple d’un tableau des actions d’amélioration préconisé


1.7.3.2.3. Classement des actions en fonction des incidences financières
Très souvent, les besoins financiers relatifs aux mesures préconisées constituent un élément
de décision: une simple classification permet alors de mieux orienter les décideurs.

1.7.3.2.4. Classement des actions par ordre de priorité


Il est clair que les priorités varient en fonction de divers facteurs qui constituent les principes
de base de la politique environnementale de l'entreprise
1.7.3.2.5. Modalités de mise en œuvre
Chaque action doit être organisée en étapes (phasage) en fonction de la complexité de sa mise
en œuvre: étude de faisabilité, essais (expérimentations), définition des sources de
financement, travaux de réalisation de sous-traitance, etc.

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1.7.3.3. DEMARCHE METHODOLOGIQUE ET OUTILS POUR LA
PHASE 3
1.7.3.3.1. Gains et coûts environnementaux
Dans cette partie, on regroupe les informations relatives aux investissements déjà consentis
dans le cadre de la protection de l'environnement et à celles relatives aux actions
programmées.
Les gains attendus ou réalisés y figureront aussi de façon à en faire ressortir des éléments de
motivation du personnel et de communication aux partenaires (internes et externes) afin de
rehausser l'image de marque de l'entreprise.
1.7.3.3.2. Indicateurs environnementaux
Les indicateurs sont des paramètres observables dans le temps en valeur calculée à partir de
facteurs mesurés dans le temps et donnants des indications sur l’état et les tendances des
phénomènes observés, de l’Environnement ou d’une zone géographique; ce sont des
grandeurs qui ont donc une portée supérieure aux informations directement liées à la valeur
d’un paramètre. Entre autres, ce sont des paramètres qui permettent de:
- représenter et d'exprimer en valeur une nuisance induite par
- et de régler les activités au niveau de certaines étapes du procédé. Les indicateurs
environnementaux sont un outil de gestion.
Leur comparaison avec des valeurs de référence, des objectifs ou simplement les valeurs de la
période précédente permet d'identifier les anomalies de production (surconsommations, etc.).
Des indicateurs environnementaux seront alors définis au moins pour les volets suivants:
• EAU
• ENERGIE
• EMISSIONS, etc.
Exemples de grandeurs pour lesquelles des indicateurs sont à définir:
• Consommation d'eau par unité, exemple: consommation d'eau industrielle par unité de
produit
• Taux de recyclage
• Consommation par unité de produit
• Pourcentage de réalisation d'économie (récupération)
• Émissions: quantité, volume, concentration
• Eau domestique: consommation par jour par poste d'utilisation
• Charges de pollution; exemple: g de DBO/j/capita
EXEMPLES D'INDICATEURS ENVIRONNEMENTAUX
Tableau 4 : exemples d'indicateurs environnementaux
INDICATEUR Expression utilisation
externes - débit du cours à l'étiage - impacts sur lemilieu
- débit moyen - surveillance dumilieu
- niveau hydrostatique de la nappe (renforcement
phréatique delasurveillance ensaison
de pluiepour les eaux
INDICATEUR

souterraines et enétiage
pour les cours d'eau)
internes - consommationtotale - maîtriser
- consommation/unité de produit lesconsommations
ouconsommation/quantité de - détecter

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matièrespremières ouconsommation lessurconsommations
par quantité deproduit - économiser l'eau
-consommation/j/emploi
- pourcentage derecyclage deseaux
Effluent Débit - m3/jour Contrôle des rejets et des
sliquides - m3/j/quantité deproduit charges
- m3/quantité de matière première
Charges - kg de polluant majeur/quantité de Comparer avec les
polluant produit ou de matière première objectifs de qualité fixés
es - kg de polluant par la réglementation
majeur/j
Déchets - kg de déchets/quantité de produit ou - gestion et valorisation
de matière première des déchets
- kg de déchets récupérables/kg de - anomalies dans la
déchets total production de déchets:
- kg de DIS/kg de déchet total dysfonctionnement(s) du
procédé
Matières premières - kg de matières premières/kg de Gestion et économie de
produit fabriqué matières premières
- kg de matière recyclée/kg de
matières premières
air - vents dominants (direction, vitesse, Contrôle et surveillance
fréquence) des charges polluantes
- kg de polluant émis/quantité de émises
produit fini ou de matières premières
Energie - consommation/quantité de produit Contrôle des
fini ou de matière première consommations et
- consommation maximale, durée et économie d'énergie
période
ce tableau contient des exemples d'indicateurs environnementaux, leurs expressions et leurs
utilisations
INDICATEURS DES CHARGES POLLUANTES
- produits pétroliers: DCO, DBO, HC, phénols, etc.
- galvanoplastie: Chrome (VI), Cuivre, Zinc, etc.
A partir des indicateurs environnementaux et des pratiques passées, il est souvent très pratique
de fixer des valeur-objectif à atteindre sous la forme d'un tableau de bord et de suivre les
performances y afférentes.

1.7.3.3.3. Communications des résultats de l’audit


Les entreprises gagneront à communiquer les résultats de l’audit, aussi bien en interne qu’en
externe :
- communications intra-muros : les employés doivent connaître les performances
environnementales de l’entreprise afin qu’ils puissent y adhérer davantage ;
- communications extra-muros : les performances environnementales d’une entreprise
constituent de plus en plus un puissant outil de marketing.

1.7.3.4. MISE EN OEUVRE DE L’ENSEMBLE


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1.7.3.4.1. Tableau de bord
C'est un document présenté sous forme de fiche qui exprime quotidiennement l'activité de
production par les indicateurs sus mentionnés.
Pour une meilleure compréhension et une intervention plus efficace au niveau des différentes
étapes de production, des valeurs de référence sont nécessaires. Si ces valeurs ne sont pas
disponibles, l’entreprise peut les fixer après une étude statistique: prendre par exemple à partir
d'une série de données (journalières, mensuelles ou annuelles) la valeur la plus basse d'un
indicateur donné (exemple: consommation d'eau, consommation d'énergie, etc.). Cela
nécessite des connaissances particulières du phénomène considéré.
Le tableau de bord comporte aussi quelques éléments sur les anomalies de fonctionnement
ayant entraîné des purges, des ratés de production, des déversements massifs, les fuites dans
les réseaux et installations, etc.

1.7.3.4.2. Description du Programme environnemental de l'entreprise


Le programme d'actions pour la protection de l'environnement est établi à partir des enjeux
environnementaux et des actions d'amélioration préconisées. Le programme doit au moins
comporter les rubriques suivantes:
􀂃Améliorations, résultats attendus, échéance
􀂃Moyens (humains et financiers)
􀂃Incidences économiques et financières Pour mieux organiser la collecte d'informations, il
faut identifier d'avance quelles sections seront visitées et quelle sera la démarche à adopter
pour disposer des informations suivantes:
􀂃Plan de situation: cours d'eau, zone(s) d'habitation, aires protégées, etc.
􀂃Régime des vents (pour prévoir d'éventuelles évacuations): rose des vents
􀂃Plan de masse général avec toutes les installations existant dans l'entreprise (dépôts de
produits, surtout ceux dangereux)
􀂃Cartographie des nuisances
􀂃Superficie du site
􀂃 données hydrogéologiques (eaux souterraines car l'entreprise peut posséder des réservoirs
enterrés, etc.)
􀂃 données de voisinage et voies d'accès. Exemple: incompatibilité avec une unité riveraine,
etc. Inventorier tous les écosystèmes: lacs, rivières, etc.
􀂃Schéma d'assainissement de l'unité: chercher à séparer les
Différents effluents car ils peuvent ne pas nécessiter les mêmes traitements. De cette façon, on
peut déjà diminuer le volume des effluents à traiter.
􀂃Plan de sécurité (incendie, accidents), installations de sécurité,
description/plan des installations électriques (PCBs et autres). Il est important de noter que si
les transformateurs fonctionnent encore aux PCBs, il faut éviter les flammes et les surcharges
sinon, il y a risque d'apparition de dioxines/furanes qui sont plus toxiques que les PCB.
􀂃Mesurages complémentaires sur le terrain.

1.7.3.4.3. Hygiène et sécurité


L'Homme étant la composante la plus importante de l'Environnement, l'hygiène fait partie
intégrante d'un document d'audit: il faudra décrire d'une manière suffisamment claire mais
brève tous les aspects y afférents (œuvres sociales, hygiène et assainissement, existence d'un
comité pour l'Hygiène et la Sécurité etc.)
Le volet sécurité peut couvrir des domaines variés tels que:
􀂃Le plan de sécurité en matière d’Environnement. Exemple:
vidange brusque d'une matière inflammable (voir aussi Plan d'urgence)
􀂃Le plan d’intervention en cas d’incident technologique :
14
- court-circuit (exemple: quels circuits débrancher en premier lieu quoique il y ait des
disjoncteurs?)
- arrêt brusque des machines
- accident de travail, etc.
􀂃Le répertoire des équipements à risque
Un plan de sécurité doit définir les attributions du personnel et, au besoin, le plan de
formation y afférent (exemple: extinction de feu)
1.7.3.4.4. Plan d'urgence
Les impacts d'un incident donné peuvent être de différentes natures:
􀂃Perte de production
􀂃Rejet massif ponctuel de substance dans le réseau (spillageou déversement)
􀂃 émission massive brusque de polluants dans l'atmosphère
􀂃Fuites dans les réseaux: vapeurs, eau, produit, etc.
􀂃Divers
Il est donc important de disposer d'un plan d'urgence qui définit, entre autres, les rôles et
responsabilités de chaque employé.
1.7.4 CONTENU ET STRUCTURE D'UN DOCUMENT D'AUDIT
1.7.4.1 CONTEXTE ET JUSTIFICATIONS DE LA DEMARCHE
Un audit, pour être justifié, doit obtenir l'adhésion préliminaire des dirigeants. Cette partie
exposera brièvement les tenants et aboutissants de l'étude.
1.7.4.2 DESCRIPTION ET ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE
1.7.4.2.1 Description de l'entreprise
Cette description inclura, à titre non limitatif:
􀂃 Les composantes du projet et ses infrastructures techniques
􀂃 Les ressources (notamment humaines et matérielles)
􀂃 Les modes d’exploitation et de traitement
􀂃 Les pollutions et nuisances potentielles directement causées par le projet
1.7.4.2.2. Description de l'environnement
La description de l'Environnement comprend au moins :
􀂃 La délimitation de la zone d'étude
􀂃 La description des composantes du milieu récepteur (air, eau, sol, populations humaines,
espèces biologiques) les plus pertinentes (préciser les statuts particuliers de certaines espèces
quand cela existe)
1.7.4.2.3 Analyse des impacts
Cette partie concerne:
􀂃L’identification des impacts actuels et de leurs sources
􀂃L’évaluation de l’importance des impacts
􀂃La description des enjeux
􀂃Les mesures de correction

1.7.4.2.4. Analyse des risques et des dangers


Vu que les travaux se font sur des données réelles, l'analyse des risques et des dangers est
limitée aux volets suivants:
􀂃 analyse des risques d'accident : description des accidents passés et de leurs bilans,
description des accidents susceptibles de se passer, autres
􀂃 mesures de sécurité
􀂃Plan d'urgence
Pour la maîtrise des risques alimentaires, il est recommandé de mettre à profit la disponibilité
d’outils comme le HACCP.
15
1.7.4.2.5. Programme d'actions
􀂃 Programme de surveillance
􀂃 Programme de suivi
􀂃 Programme d'amélioration des performances

1.7.4.3. EXEMPLE D'UN AUDIT ORIENTE VERS L'ELABORATION


D'UN PGEP (PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL DU PROJET)
Le document d'audit ainsi produit peut prendre différentes dénominations suivant les auteurs:
Classeur environnemental, PEE, autres. C'est un document structuré, organisé et utilisable à
tout moment et à tous les niveaux de l'entreprise et qui contient un PGEP. Rappelons qu'un
PGEP consiste en un programme de gestion environnementale renfermant:
- les activités qui tendent à supprimer/réduire et éventuellement à compenser les
conséquences dommageables du projet sur l'Environnement;
- le plan de mise en œuvre;
- le plan de surveillance y afférent
Ce document constitue un véritable outil d'aide à la décision, un outilde communication avec
les partenaires externes (ONG, Administration, partenaires commerciaux, etc.) et un outil de
gestion de l'environnement.
Habituellement, un tel document comprend au moins les volets suivants:
(1) Profil environnemental de l'entreprise
Les éléments qui doivent y figurer comprennent:
Identification de l'entreprise
Activité(s)
Nombre d'emplois
Fonctionnement (rythme de travail)
Politique environnementale de l'entreprise et ses objectifs environnementaux: la politique
environnementale d'une entreprise ne peut se baser uniquement sur une liste d'objectifs ou
d'actions, elle regroupe les orientations globales de ladite entreprise, les objectifs et les
moyens à mettre en œuvre.
Situation géographique
Milieux récepteurs sensibles:
􀂃Rivière (en tant que source d'eau d'alimentation par exemple)
􀂃 nappe
􀂃Atmosphère
􀂃Habitat riverain
􀂃 Production
􀂃 Matières premières
􀂃 Transport des matières premières et des produits finis
􀂃 Eau: source(s), consommation, comptage
􀂃 Effluents liquides
􀂃 Energie
􀂃 Déchets
􀂃 Emissions atmosphériques
(2) Recueil de textes réglementaires
(3) Recueil d'impacts
(4) Plan de gestion environnemental du projet
􀂃 Programme environnemental (actions à court terme et à moyen terme à entreprendre)
􀂃 Programme d'actions d'amélioration (amélioration des performances des installations)
􀂃 Programme de surveillance
􀂃 Modalités de mise en œuvre et contrôle opérationnel
16
(5) Manuel d'organisation du travail:
􀂃 chiffrer le temps et le budget prévu
􀂃 identifier les différents responsables (par exemple afin de pouvoir identifier le premier
responsable d'un éventuel accident)
􀂃 spécifier le plan de formation du personnel
􀂃 organiser les travaux de réalisation et définir les compétences au sein de l'entreprise afin de
se fixer sur la nécessité ou non d'un appui extérieur.
(6) Gains et coûts environnementaux (analyse coûts-avantages)
(7) Suivi des améliorations/performances
􀂃 se réunir régulièrement
􀂃corrigé
􀂃Etc.
Définir les outils pour réunir les informations, analyser les impacts,
... car l'un des objectifs d'un audit orienté vers l'élaboration d'un
PGEP est de se conformer aux exigences des objectifs de développement durable.
Notes:
􀂃 Ces rubriques sont données à titre indicatif. On pourrait également y inclure la
sensibilisation du personnel, la communication, etc. 􀂃 Il convient de rappeler que le principal
objectif d'un tel audit est de connaître les impacts d'une activité donnée et d'identifier les
actions d'amélioration des performances dans un souci économique et environnemental, ce qui
constitue le déclenchement de la prise de conscience de l'entreprise: connaître pour mieux agir
et anticiper est une démarche volontaire interne à l'entreprise. Les résultats doivent être
diffusés pour une meilleure image de marque.

1.8 CONCLUSION :
L’audit est aussi un formidable outil de sensibilisation du personnel à la démarche
environnementale initiée au sein d’un organisme. En effet, l’audit permet aux audités de
s’impliquer et d’améliorer leurs pratiques. Un système de management environnemental ne
saurait être efficace sans l’implication du personnel concerné.

17
CHAPITRE 2
PRESENTATION DE LA
STATION DE POMPAGE
SP4 BOUMEGUEUR

18
2.1Introduction
Un ensemble de 4 stations de pompage et un pipeline de 34 pouces (ROK1) du réseau RTE
permet le transfert du pétrole brut depuis le terminal de départ à Haoud El Hamra dans le sud
au terminal pétrolier de Skikda dans le nord.
La distance de 645 km qui sépare les points de départ et d’arrivée, induit des pertes de charge
dans le pipeline. Les stations de pompage implantées sur le réseau permettent d’assurer le
débit de transport en fonction de la demande en aval.
Cette activité est complétée par la conduite et la maintenance des machines ainsi que par la
protection et la sécurité du site.

2.2LesObjectifs de notre audit


Les objectifs de notre audit environnemental sont les suivants :
􀁹 Identifier et documenter le statut des installations de l’entreprise. Les audits d’entreprise ne
se limiteront pas à relever les différences ou défauts qui pourront être observés sur les sites ;
ils mentionneront de la même manière les secteurs de performance exemplaire. Par ailleurs,
l’étude comprendra une évaluation des modèles défaillants susceptibles de se développer au
sein de l’entreprise et dans le temps.
􀁹 Améliorer la performance globale en matière d’environnement sur les sites. Des audits
planifiés régulièrement auront un caractère fortement incitatif à la résolution définitive des
questions liées à l’environnement. En outre, ils fourniront un outil d’identification et
d’amélioration continuelle à tous les niveaux de l’activité.
􀁹 Faciliter la gestion des sites. En plus de vérifier le statut des installations du site, les audits
peuvent permettre à la direction de comprendre et d’interpréter les règlements ou politiques en
cours ou à venir. Ils peuvent également aider à identifier les problèmes de conformité,
indiquer des solutions rentables, et permettre d’identifier les besoins en formation des
employés. De plus, les informations fournies dans les protocoles et listes de contrôle
développés par les groupes d’audit peuvent aider les établissements à améliorer la gestion de
leur activité.
􀁹 Développer la sensibilisation à l’environnement à travers l’entreprise. Le programme
d’audit décrit l’engagement de la direction en matière de conformité aux normes de protection
de l’environnement. Par sa nature, le programme d’audit va davantage développer la
sensibilisation à l’environnement sur le lieu de travail. Le résultat de cette sensibilisation
accrue à l’environnement influencera les employés et se traduira également par leur
implication à tous les niveaux de l’organisation.
􀁹 Identifier et mesurer les risques en matière d’environnement. Les audits mesureront les
risques réglementés et non réglementés qui sont liés aux incidents. Ils proposeront des
mesures à prendre afin de parvenir au contrôle, à la réduction, voire l’élimination des risques.
Enfin, les audits s’attacheront à évaluer les éventuelles conséquences matérielles
significatives pour l’entreprise.
􀁹 Optimiser les ressources. L’identification des activités et méthodes environnementales
conjointe à une enquête sur la consolidation des ressources et technologies entraîne le
développement de stratégies de management plus efficaces et plus rentables.
􀁹 Fournir des garanties à la direction. Les audits environnementaux apportent à la direction la
garantie que les questions liées à l’environnement sont traitées avec efficacité. En outre, ils
réduisent au minimum les risques encourus par l’entreprise, y compris les risques encourus
par les hauts responsables, relatifs aux questions de conformité et les risques identifiés.
L’objectif à long terme de l’audit d’environnement en entreprise est d’apporter une base qui
permettra d’évaluer et d’améliorer les systèmes de gestion, et aussi d’identifier et de résoudre
les questions liées à l’environnement, avant que ces dernières ne deviennent des problèmes,
des dangers potentiels, voire des risques.[7]
19
2.3 PRESENTATION DE LA SOCIETE [8]
2.3.1 LE GROUPE SONATRACH
2.3.1.1 Présentation
L’aventure de l’exploration pétrolière en Algérie remonte au dernier quart du 19ème siècle,
avec les premières explorations dans le Nord, en 1877, dans la région d’AinZeft, près de
relizane, dans l’Ouest de l’Algérie.
Depuis, le potentiel en hydrocarbures de l’Algérie, n’a cessé de montrer ses richesses, à
travers son développement dans le Sahara et aujourd’hui dans le Nord, avec les promesses
offertes par l’exploration, qui trouve un nouvel élan dans cette région
La création de SONATRACH en 1963, constitue dans cette grande aventure, un moment
fondateur, puisque la société est depuis cette date, le moteur du développement des richesses
du sous-sol algérien.
Suite à la nationalisation des hydrocarbures en 1971, l’entreprise publique algérienne
SONATRACH a développé ses activités pour exploiter et commercialiser les ressources en
hydrocarbures du pays.
Aujourd’hui, SONATRACH est la plus importante compagnie d’hydrocarbures en Algérie et
en Afrique. Elle intervient dans l’exploration, la production, le transport par canalisations, la
transformation et la commercialisation des hydrocarbures et de leurs dérivés.
Adoptant une stratégie de diversification, SONATRACH se développe dans les activités de
génération électrique, d’énergies nouvelles et renouvelables, de dessalement d’eau de mer, de
recherche et d’exploitation minière.
Poursuivant sa stratégie d’internationalisation,
SONATRACH opère en Algérie et dans plusieurs régions du monde : en Afrique (Mali,
Niger, Libye, Égypte), en Europe (Espagne, Italie, Portugal, Grande Bretagne), en
Amérique Latine (Pérou) et aux USA.
Avec un chiffre d’affaires de près de 64,975 milliards de US$ réalisé en 2008, SONATRACH
est classée :
1ère Compagnie Africaine,
12ème Compagnie pétrolière Mondiale,
13ème Compagnie Mondiale concernant les hydrocarbures liquides (réserves et production)
6ème Compagnie Mondiale en matière de Gaz Naturel (réserves et production)
25ème Compagnie pétrolière sur le plan des effectifs.
5ème exportateur mondial de Gaz Naturel
4ème exportateur mondial de GNL
3ème exportateur mondial de GPL
Le groupe SONATRACH a divisé ses activités opérationnelles en 4 activités :
L’activité Amont, AMT (recherche, exploration et production)
L’activité transport par canalisation (TRC) des hydrocarbures liquides et gazeux
L’activité Aval (raffinage, pétrochimie)
L’activité Commercialisation (COM)

2.3.1.2 Filiales et Participations


SONATRACH exerce également ses activités à travers de nombreuses filiales et
participations dans différents domaines du secteur de l’énergie et des mines, au niveau
national et international.
SONATRACH dirige ses filiales nationales à travers les 5 holdings suivants qui dépendent de
ses Activités.
Le Holding Services Pétroliers et Parapétroliers dépendant de l’Activité Amont.
Le Holding SONATRACH Investissement et Participation dépendant de l’Activité
20
Transport par canalisation.
Le Holding Raffinage et Chimie des Hydrocarbures dépendant de l’Activité Aval.
Le Holding SONATRACH Valorisation des Hydrocarbures dépendant de l’Activité
Commercialisation.
Le Holding SONATRACH Activités Industrielles Externes (AIE) qui a en charge les activités
hors hydrocarbures.
SONATRACH emploie environ 50.000 salariés (120.000 avec ses filiales) et produit
annuellement 232,3 millions de TEP (2005), dont 11,7 % (24 millions de TEP) pour le
marché intérieur.
2.3.1.3 HSE et Développement durable
Attachée aux principes de développement durable, SONATRACH conjugue croissance
économique du Groupe et engagements en faveur de la sécurité des hommes et des biens. Elle
demeure également engagée à réduire les impacts de ses activités sur la santé de ses employés
et celle des populations riveraines à ses installations.
De nombreuses actions ont été menées pour limiter, voire éliminer les impacts des activités de
SONATRACH sur l'environnement, particulièrement en réduisant les émissions de gaz à effet
de serre et tout autre polluant de l'atmosphère. Ainsi, des investissements considérables ont
étéconsentis pour la réduction des gaz torchés. Bien que le volume de gaz associés produits ait
été quadruplé ces 30 dernières années, le ratio gaz associés torchés sur gaz produits est passé
de 80% en 1970 à 7% en 2007. L'objectif de SONATRACH est d'arriver à l'élimination de la
majorité du torchage à compter de 2010.
Pour ce qui est de la réduction d'émission de CO2, SONATRACH, en partenariat avec BP et
StatoilHydro, procède à la réinjection de CO2 au niveau du champ de Krechba dans le
gisement d’In Salah.
Étant depuis longtemps, un principe directeur et un objectif stratégique de ses activités, le
développement durable constitue pour SONATRACH un engagement responsable concret et
particulièrement envers les générations futures.
La volonté du Groupe SONATRACH de hisser les domaines de la Santé de son personnel, de
la Sécurité de ses installations et de la protection de l’Environnement au rang de
préoccupations majeures de l’Entreprise, est traduite par la mise en place en 2001, de la
Direction Centrale HSE dont la dimension s’intègre dans les processus décisionnels
stratégiques du Groupe SONATRACH.
Globalement, la stratégie de SONATRACH en matière de HSE et de Développement Durable
s’appuie sur la maitrise des risques en termes de Santé, de Sécurité et de protection de
l’Environnement et sur le développement ainsi que la valorisation des compétences dans le
domaine du HSE. Elle s'articule aussi autour de la participation de SONATRACH au bien-
être des populations riveraines et aux actions d'envergure nationale dans le domaine de la
protection de l’environnement.
Le management intégré HSE constitue le noyau de cette stratégie. Il a été formalisé en avril
2004, date à laquelle la politique HSE du Groupe SONATRACH a été signée par le Président
Directeur Général.
Depuis, l’activité HSE a connu une dynamique remarquable, marquée par le lancement de
plusieurs projets à l’échelle de l’entreprise, à l’instar du Système de Management HSE.
Des améliorations continues et substantielles ont été réalisées grâce aux investissements
importants consentis et au développement de la culture HSE, qui se met progressivement en
place, gagnant ainsi l’adhésion de l’ensemble des catégories de travailleurs.
2.3.1.4 Faits marquants en HSE
Dans le cadre de l’amélioration des performances HSE, la Direction Centrale HSE de
SONATRACH a procédé, le 24 Juin 2008, à la signature d’un contrat avec la Société
Générale de Surveillance (SGS France).
21
Ce contrat, d’une durée de 24 mois, porte sur l’accompagnement dans la mise en place d’un
système de management HSE pour le Groupe. Le projet a été lancé officiellement en
Septembre 2008.
2.3.1.5 Politique HSE
La politique HSE du groupe SONATRACH présentée ci-dessous est issue du rapport annuel
HSE 2008.

Figure 3 : Politique HSE de SONATRACH (Sonatrach, Rapport HSE 2008)


22
2.3.1.6 Stratégie HSE
La stratégie de SONATRACH dans le domaine du HSE présentée ci-dessous est issue du
rapport annuel HSE 2008 ; elle est basée sur les axes suivants

2.3.1.6.1 La conformité aux exigences légales et réglementaires


Dans ce cadre, le Groupe SONATRACH a mis en place un processus de veille permanent
concernant l’évolution du cadre législatif et règlementaire régissant le domaine du HSE.
La mise en conformité des activités et installations constitue une priorité première pour
l’entreprise.

2.3.1.6.2 Maitrise des risques HSE induits par les activités du Groupe
Le Groupe SONATRACH a placé la sécurisation de toutes ses activités au cœur de sa
stratégie. L’évaluation des risques se fait de manière permanente; elle couvre aussi bien les
risques auxquels sont exposés les travailleurs que ceux susceptibles de toucher les riverains,
l’environnement ainsi que le patrimoine industriel.
Les actions et mesures engagées dans ce domaine ciblent les trois dimensions suivantes : la
technique, l’organisation et l’homme, avec comme objectifs :
1. La sécurisation des travailleurs, des installations et des ouvrages,
2. La réduction de l’impact des activités sur la santé des travailleurs et les populations
riveraines ainsi que l’environnement,
3. La maitrise des situations de crises et de catastrophes.
2.3.1.6.3 L’amélioration des performances HSE par la mise en place d’un
Système de Management intégré Santé, Sécurité et Environnement (HSE-
MS)
La mise en place d’un système de management intégré HSE pour le Groupe SONATRACH
constitue une priorité absolue du management à différents niveaux. Il s’agit par cette action de
mettre en œuvre les engagements de la politique HSE du Groupe. Le processus, déjà entamé,
permettra une meilleure évaluation des performances HSE du Groupe.
Les ambitions du projet portent également sur :
1. La maîtrise globale du risque HSE au sein du Groupe et la réduction progressive des
accidents, incidents et maladies professionnelles,
2. La cohérence et l’harmonie dans la stratégie de gestion des risques liés à la santé, à la
sécurité ou à l’environnement;
3. La définition claire des tâches et responsabilités à différents niveaux hiérarchiques,
4. L’uniformisation des pratiques de gestion HSE (standards, procédures, règlements, etc..);
5. L’optimisation des ressources et la réduction des coûts,
6. L’évaluation périodique et le suivi des indicateurs de performance.

2.3.1.6.4 Développement et valorisation des compétences dans le domaine


du HSE
Les ressources humaines constituent le levier principal de l’adaptation du Groupe à la
nouvelle configuration de l’économie nationale et à l’environnement international où les
évolutions s’apprécient à l’aube de la performance, de la compétitivité et de la création
continue de richesses ainsi que de la préservation de la santé et de la sécurité des travailleurs
et de l’outil de production.
La stratégie de SONATRACH dans ce domaine repose essentiellement sur la modernisation
des processus de formation et de développement des compétences avec l’introduction de
référentiels de compétences pour les métiers clés (dont celui du HSE).

23
2.3.1.6.5 Développement d’une culture HSE
Le développement d’une culture HSE au sein du Groupe SONATRACH est considéré comme
l’un des principaux axes de la stratégie de l’entreprise. Il concerne l’ensemble du personnel et
s’appuie sur la formation, l’information et la sensibilisation et tend à développer de nouveaux
réflexes basés sur la prévention et la vigilance.
2.3.1.6.6 Développement de l’information et la communication en matière
de HSE
Le développement de l’information et de la communication en matière de HSE est intégré
dans le cadre de l’amélioration du fonctionnement et des performances du Groupe, il s’appuie
surl’uniformisation, l’organisation, la systématisation et la généralisation du reporting à
travers des moyens modernes et efficaces. La communication HSE est destinée également à
l’amélioration de la circulation de l’information en interne et en externe.
2.3.1.6.7 Participation active à la protection de l’environnement et au
développement des communautés riveraines
L’action du groupe SONATRACH est basée sur les principes suivants :
1. Amélioration des conditions de vie des populations démunies par la résorption des écarts de
développement et la promotion des synergies et de la coopération locale,
2. Contribution active aux programmes visant au développement durable et à la création de
richesses, en privilégiant l’investissement dans la création d’emplois,
3. Consolidation, au sein de SONATRACH, d’une culture de solidarité en agissant
simultanément sur les situations d’urgence et sur le travail à long terme.
2.3.2 TRANSPORT PAR CANALISATION DES HYDROCARBURES
TRC
2.3.2.1 Présentation générale
L’Activité Transport des hydrocarbures liquides et gazeux par canalisations a en charge le
développement, la gestion et l’exploitation du réseau de transport par canalisations, le
stockage et le chargement des hydrocarbures au niveau des terminaux marins.
L’Activité Transport par Canalisations reste l’activité la plus étendue de SONATRACH de
par ses 16.200 km de canalisations reliant les centres de stockage des hydrocarbures du sud et
du nord du pays où sont situées les unités de liquéfaction et de raffinage, ainsi que les ports
pétroliers pour l’évacuation des quantités destinées à l’exportation.
L’Activité Transport par Canalisation assure l’acheminement des hydrocarbures liquides et
gazeux (pétrole brut, gaz naturel, GPL et condensat).
A travers ce réseau d’oléoducs et de gazoducs, 244,5 millions de TEP (tous produits
confondus) ont été transportés en 2007.
Le réseau de transport par canalisation compte 12 gazoducs d'une longueur totale de 7 459
km, avec une capacité de transport de 131 milliards de m3/an dont 39 milliards de m3
destinée à l'exportation.
Depuis la mise en service des 2 gazoducs transcontinentaux, Enrico Matei (reliant l'Algérie à
l'Italie via la Tunisie) et Pedro Duran Farrel (reliant l'Algérie à l'Espagne via le Maroc), de
nouveaux projets de construction de gazoducs sont en cours de réalisation afin de répondre
notamment à une demande croissante du marché européen.
L'activité Transport par Canalisation dispose de :

24
2 réseaux, Est (RTE) et Ouest (RTO), comprenant chacun des canalisations de transport de
différents hydrocarbures, principalement du gaz, du brut et des condensats
79 stations de pompage et de compression équipées de plus de 290 machines principales d'une
puissance totale de plus de 2 millions de CV (soit 1 472 000 KW)
Une capacité de stockage de près de 3,4 millions de m3
Une capacité de chargement portuaire de près de 210 Mt/an
Une infrastructure de maintenance et d'entretien articulée autour de 3 bases principales de
maintenance et 3 bases régionales d'intervention
Un centre national de dispatching gaz (CNDG) à HassiR'mel
Un centre de dispatching des hydrocarbures liquides (CDHL) à Haoud El Hamra.

Figure 4 : Le réseau complet de TRC (source sonatrach)

2.3.2.2 Le réseau RTE


Le réseau de transport Est (RTE), dont la Direction est implantée à Skikda, dessert le terminal
de Skikda.
Pour le transport de gaz, il est composé de :
2 gazoducs de 40 et 42 pouces (GK1 et GK 2), de longueurs respectives 574.87 km et
575.54 Km,
5 stations de compression (SCA, SCB, SCC, SCD et SCE) réparties sur le réseau.
Le gaz est transporté à une pression comprise entre 50 et 70 bars.
Le réseau de transport Est de pétrole brut, d’une longueur de 645 km, est composé de :
1 oléoduc de 34 pouces (ROK1),
1 oléoduc de transport de condensat de 30 pouces (NK1) hors champ de l’étude,
4 stations de pompage (SP1, SP2, SP3/3bis et SP4) réparties sur le réseau.
25
Le pétrole brut est transporté à une pression comprise entre 45 et 80 bars.
Les stations de compression ou de pompage permettent de maintenir la pression et d’assurer
le débit de transport des hydrocarbures en fonction de la demande en aval.

2.4 DESCRIPTION DE LA STATION DE POMPAGE SP4 [8]


2.4.1 SITUATION DU SITE
2.4.1.1 Description générale
La Station de pompage SP4 fait partie du réseau RTE. Elle est située sur le tracé de l’oléoduc
ROK1 reliant Haoud-El-Hamra à Skikda, pour le transport de pétrole brut.
Cet oléoduc ROK1, comprend une canalisation de transport de pétrole d’un diamètre extérieur
de 34” (863,6 mm) et d’une longueur de 645 km, 18 vannes de ligne, 4 stations de pompage
(SP1 terminal de départ à Houad El Hamra, SP2, SP3/SP3bis et SP4) et un terminal arrivée à
Skikda.
Le pétrole est destiné à :
Alimenter la raffinerie de Skikda,
L’export via le port de Skikda.
Le site a pour activité principale d’assurer le transfert par pompage du pétrole brut, en
compensation de la perte de charge dans la canalisation. Elle est complétée par les activités de
conduite et de maintenance des machines ainsi que par la protection et la sécurité du site.
Dans le cas où la demande de pétrole n’est pas importante, en raison de baisse de
l’exportation ou l’arrêt d’une unité de raffinage, la station SP4 peut être by-passée.
2.4.1.2 Localisation
Le site est établi sur le territoire de :
Wilaya : BATNA,
Daïra : N’GAOUS,
Commune : BOUMEGUEUR
Les coordonnées géographiques sont :
Longitude 5.51°
Latitude 35.47°
Altitude 624 m
Point kilométrique 430,2 km

Sp4

Figure 5 : SP4 – Localisation du site(source sonatrach)


26
2.4.1.3 Accès et abords

Figure 6 : SP4 – Vue aérienne de l’accès et abords du site (Google, 2010)

Le site est accessible depuis la route nationale 78 qui relie la ville de Barika au sud-ouest et la
ville de Mezloug au Nord-Nord-Ouest, par un chemin d’accès privé SONATRACH (100
mètres).
Des installations de l’entreprise de maintenance DPO sont voisines du site.

2.4.2 AMÉNAGEMENT DU SITE


2.4.2.1 Vue d’ensemble et plan de masse
Le site de SP4 est constitué par :
Une base technique, station de pompage (pompes, centrale électrique, bâtiments
administratifs, etc..),
La base de vie accueillant le personnel DSP (surveillance) travaillant à la station de pompage
SP4, située de l’autre côté de la RN 78 à 150 m.
La base de vie accueillant le personnel travaillant à la station de pompage SP4 est située à
7 km, à côté du site de la station de compression D,
2.4.2.2 Historique
La construction des premiers bâtiments date du milieu des années 1970. La mise en service
aété réalisée en 1989.
La construction du nouveau bâtiment de contrôle et le changement du système d'exploitation
ont été réalisés en 2004.
Le système de télésurveillance et anti-intrusion a été mis en place en 2009.

27
2.4.2.3 Superficie des terrains
La superficie totale du site est de 4 ha dont 1786 m2 actuellement bâtis.
La superficie imperméabilisée du site est d'environ 2.093 m 2, répartis en 1267 m2de toitures et
3350 m2 en voies de circulation.
2.4.2.4 Description des bâtiments
Le site est constitué de 3 bâtiments principaux et de différents locaux externes.
Un bâtiment administratif comprenant
Une salle de contrôle,
Un atelier
Des bâtiments annexes,
Un poste de sécurité.
Les principales caractéristiques des bâtiments sont :
Tableau 5 : Les principales caractéristiques des bâtiments
Structure Béton
Toiture Terrasse béton imperméabilisé
Murs Parpaing
Sols béton
ce tableau contient les principales caractéristiques des bâtiments. Ils sont généralement
structurés par le béton.
2.5 ORGANISATION DU TRAVAIL [8]
2.5.1 EFFECTIF
Le site de SP4 emploie environ 180 personnes.
Le temps de travail est en rythme journalier ou un fonctionnement par équipe de quart comme
indiqué dans le tableau suivant :
Tableau 6: SP4 – Répartition des effectifs
Fonction Effectifs Rythme de travail
1. exploitation
Chef de station 1 journée
Ingénieur d’exploitation 1 journée
Chef de quart d’exploitation 5 4x4
Technicien exploitation 1 journée
Technicien exploitation 10 4x4
Operateurs 1 4x4
2. HSE
Ingénieur HSE 1 journée
Technicien HSE 10 4x4
Agent d’intervention 6 4x4
Inspecteur prévention 1 Journée
Technicien HSE 2 Journée
Contremaitre HSE 1 journée
3. maintenance
Ingénieur électricité 1 Journée
Ingénieur mécanique 1 Journée
Contremaitre 3 Journée
Techniciens 2 journée
4. administration
Gestionnaire administratif 2 Journée
28
Gestionnaire de stock 1 journée
5. divers
Médecin 1 Journée
Infirmier 3 Journée
Chauffeur 2 journée
Commentaire : ce tableau contient la répartition des effectifs et les rythmes de travail (journée
et 4x4).

2.5.2 ORGANIGRAMME
L'organigramme simplifié du site est le suivant :

Figure 7 : SP4 – Organigramme du site (source SP4)

2.5.3 HORAIRES DE TRAVAIL


Le site fonctionne 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
A l’instar d’autres sites industriels SONATRACH, les installations fonctionnent sur la base
d’équipes résidant sur la base de vie de la station SCD se trouvant à environ 7 km de la
station. En fonction de la nature de leur activité, les équipes fonctionnent généralement selon
un modèle « 4/ 3 » (quatre semaines de travail suivies de trois semaines de repos) ou un
modèle « 4/4 » (quatre semaines de travail suivies de quatre semaines de repos).
2.5.4 SURVEILLANCE
Le site SP4 est doublement protégé contre toute tentative d’intrusion ou de malveillance :
L’ensemble du site, ainsi que la base de vie, sont clôturés et placés sous surveillance de la
DSP avec un régime d’accès restreint,
Le site est muni d’un système anti-intrusion et de télésurveillance.
2.6 Conclusion :
Dans ce chapitre nous avons présenté l’activité de transport par canalisation et la station de
pompage SP4 Boumegueur.

29
CHAPITRE 03

Application de l’Audit environnemental sur la


station SP4boumegueur

30
3.1 Introduction [7]
L’audit environnemental est une démarche visant à déterminer la conformité de nos activités
et pratiques aux exigences réglementaires, aux politiques et procédures de l’entreprise et aux
normes reconnues. Il consiste en une évaluation systématique et objective des activités de
l’entreprise pour une périodicité annoncée, qui s’attache à :
􀁹 Vérifier la conformité aux réglementations sur l’environnement, aux politiques internes et
procédures autorisées.
􀁹 Evaluer l’efficacité des « systèmes de gestion » de l’environnement mis en place, et
􀁹 Identifier et évaluer tout risque raisonnablement prévisible lié à des conditions de risques
attribuables à nos activités, et prévenir ou réduire de tels risques.

3.2 RESSOURCES ET INVESTISSEMENTS LIÉS À LA PROTECTION


DE L'ENVIRONNEMENT [8]
3.2.1 Ressources
L’entreprise s’appuie sur un potentiel très actif en matière de personnel spécialisé dans le
domaine du HSE qu’elle considère parmi ses métiers stratégiques.
Pour la maîtrise de ses installations, le site SP4, bénéficie de plus de 30 ans d’expérience
d’exploitation et de maintenance de ces installations, acquise sur ses sites et de la compétence
¿de ses équipes techniques, qu’elle peut diligenter à tout moment en cas de nécessité. Elle
s'appuie également sur les compétences et les méthodes du service de sécurité qui travaille
pour toute la région.
Aux moyens techniques fixes et mobiles disponibles sur le site SP4 de la société
SONATRACHviennent s’ajouter, le cas échéant, les ressources techniques et humaines
disponibles dans sesautres sites industriels proches, y compris la station de compression D, ou
auprès d’organismes tiers, et éventuellement mobilisables en cas de crise selon le PAM (Plan
d’assistance mutuelle) et/ou le Plan ORSEC (Organisation de la réponse de sécurité civile).
3.2.2 Investissements
Pour la période quinquennale en cours, 1,8 milliard de dollars sont orientés essentiellement
sur les objectifs de maitrise du risque, de gestion des situations de crises et catastrophes, et de
contrôle des impacts des activités sur l’environnement.

3.3 ETAT DE REFERENCE [8]


3.3.1 SITUATION ADMINISTRATIVE
Les actes administratifs précédemment notifiés à l'établissement de SP4 depuis son
implantation n’existent pas : Il s’agit d’une primo demande pour régularisation de la situation,
conformément à l’évolution récente de la réglementation en matière de protection de
l’environnement (cf. décret exécutif n° 06-198 du 31 mai 2006).
3.3.2 RUBRIQUES VISÉES DE LA NOMENCLATURE DES
INSTALLATIONS CLASSÉES
Les rubriques visées de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de
l'Environnement sont précisées dans le tableau ci-après :

31
Tableau 7:SP4 – Tableau des ICPE
Rubrique Intitulé de Caractéristiqu Capacité de Classe Rayon
rubrique es de l’installation ment d’affich
l’installation age
(km)
1514 Gazoduc AM 4
1532-1a Stockage Stockage de 50 000 T- AM 4
liquides brut = 5200 eq>50
inflammable m3 (x10)
s cat A
1532-2a Stockage Stockages 134 m3-eq AW 2
liquides gasoil = 670 >100
inflammable m3 (/5)
s cat C
1611-b Dépôt de Env. 5 m3 5m 3<20 000 APAPC 0.5
bois
1613 Emploi de Quelques kg <20 T APAPC 0.5
brais en futs
1711 Acides Quelques kg <50 T NC
en futs
2530-3 Travail des Env. 10 kW <50 kW D
métaux
2531-a Stockage Env. 100 m2 >50 m2 APAPC 0.5
des métaux
2533-3 Dégraissage Env. 50 L non <200 L APAPC 0.5
fermée
2619 Transport AW 5
de pétrole
2620-2b Pneus Env. 10 m3 <10.000 m3 APAPC 0.5
usagés
2910 Charge 30 kW >10 kW APAPC 0.5
d’accumulat
eurs
2912-1c Réparation Env. 200 m2 <500 m2 D
de véhicules
2914 Combustion 28,17 MW 20<P<100 AW 3
MW
2920 Réfrigératio 20 kW <50 kW NC
n
ce tableau contient Les rubriques visées de la nomenclature des Installations Classées pour la
Protection de l'Environnement(Caractéristiques de l’installation, Capacité de l’installation et
les Classement).
Les établissements industriels classés sont subdivisés en 4 catégories :
Établissement classé de première catégorie (AM): comportant au moins une installation
soumise à autorisation ministérielle.
Établissement classé de deuxième catégorie (AW) : comportant au moins une installation
soumise à autorisation du wali territorialement compétent.
32
Établissement classé de troisième catégorie (APAPC): comportant au moins une
installation soumise à autorisation du président de l'assemblée populaire
communaleterritorialement compétent.
Établissement classé de quatrième catégorie (D) :comportant au moins une installation
soumise au régime de la déclaration auprès du président de l'assemblée populaire communale
territorialement compétent.
Les rubriques non classées sont notées NC
Compte tenu de son classement dans les rubriques 1514 et 1532-1a citées ci-dessus, le site de
SP4 est un établissement classé de première catégorie (AM).
3.3.3 ÉTAT DE RÉFÉRENCE DU MILIEU NATUREL
3.3.3.1 Géographie
Le site est situé dans la wilaya de Batna au cœur de la chaîne de montagnes des Aurès.
La wilaya de Batna s’étend sur une superficie de 12.192 km² pour une population de
1.160.823 habitants.

Figure 8 : SP4 – Wilaya de Batna


La wilaya de Batna est subdivisée en 12 Daïras :
Aïn Touta, Arris, Barika, Menaa, Batna, El Maadher, Marouana, N'Gaous, Ras El
Ayoun, Seriana, Tazoult, Teniet El Abed. Et 61 communes.
3.3.3.2 Topographie
La Wilaya de Batna compte de nombreux monts parmi les plus hauts du pays. A commencer
par le plus fameux d'entre eux, le Chélia, situé à la limite de la Wilaya de
Khenchela et d'une altitude de 2.328 mètres, qui est le plus haut sommet enneigé d'Algérie.
Citons aussi le djebel Lazreg (1.937 m), et le djebel Mahmel (2.321 m).

33
3.3.3.3 Sismicité
3.3.3.3.1 Caractérisation
La tectonique applicable à la situation algérienne est celle de la collision Afrique – Europe.
L’Algérie du Nord a été soumise à de nombreux séismes qui sont majoritairement des séismes
en faille inverse en accord avec le mouvement général de compression à la frontière des
plaques tectoniques Eurasie et Afrique.
Le site SP4 n’en fait pas partie.
Le dernier tremblement de terre majeur en Algérie d’une magnitude supérieure à 7 date du 10
octobre 1980. De magnitude 7,1. Celui-ci avait frappé la région d'El Asnam (anciennement
Orléans ville et désormais appelée Chelef). La ville avait été sévèrement touchée et comptait
près de 5.000 morts. En 1954 la même ville avait été meurtrie par un séisme de magnitude 6,4
qui avait fait plus de 1.000 morts.

Figure 9 : Tectonique euro-méditerranéenne

Figure 10: Sismicité historique

34
3.3.3.3.2 Classification des zones sismiques
Après le séisme d'El Asnam (1980) de nouvelles règles ont été établies sur le modèle
américain. Il s'agit du règlement RPA 99.
Le territoire algérien est divisé en 4 zones de sismicité croissante :
Zone 0 : sismicité négligeable
Zone I : sismicité faible
Zone II : sismicité moyenne
Zone III : sismicité élevée.

Figure 11 : Zonage sismique algérien

3.3.3.3.3 Classification des sites


Les sites sont classés en 4 catégories en fonction des propriétés mécaniques des sols qui les
constituent:
S1 : Site rocheux (Vs > 800 m/s),
S2 : Site ferme : sol raide formé par des dépôts de sables et de graviers très denses et/ou
d'argile sur consolidé sur 10 à 20 m d'épaisseur (Vs > 400 m/s, à partir de 10 m de
profondeur),
S3 : Site meuble : dépôts épais de sables et graviers moyennement denses ou d'argile
moyennement raide (Vs > 200 m/s, à partir de 10 m de profondeur),
S4 : Site très meuble : dépôts de sables lâches avec ou sans présence de couche d'argile molle
(Vs < 200 m/s, dans les 20 premiers mètres), ou dépôts d'argile molle à moyennement raide
(Vs < 200 m/s, dans les 20 premiers mètres),
En première approche, le sol du site SP4 peut être classé en S3 (site meuble).
3.3.3.3.4 Classification des ouvrages
Quatre groupes de construction sont définis en fonction de leur usage avant, pendant et après
un fort séisme :
Groupe 1A : ouvrages d'importance vitale devant demeurer opérationnels après un séisme
majeur (centres de décision, hôpitaux, police, gendarmerie, installations militaires, de
télécommunication, de stockage d'eau...),
Groupe 1B : ouvrage de grande importance (bâtiments publics, scolaires, universitaires,...),
Groupe 2 : ouvrage courant ou d'importance moyenne (habitation, bureaux…),
Groupe 3 : ouvrages de faible importance.
35
Compte tenu de l’activité du site et de son caractère stratégique sans toutefois correspondre à
la définition du groupe 1A, le site SP4 doit être classé en Groupe 1B.

3.3.3.4 Géologie
L'Algérie est divisée en deux unités tectoniques et géologiques majeures séparées par la faille
Sud-atlasique : le Nord de l'Algérie portant l'empreinte de la tectonique alpine, la plate-forme
saharienne, relativement stable, où la tectonique est moins prononcée.

Fig
ure 12 : SP4 – Carte géologique d’Algérie
La station se situe dans le nord de l’Algérie, au-dessus du bassin du Hodna, au sein des Aurès.
La figure ci-dessous présente une stratigraphie-type de celles observables dans la région.
Cette stratigraphie a été définie dans ces domaines à partir des données de terrain et de
sondage.
Cette coupe stratigraphique ne permet pas d’affirmer avec certitude qu’elle correspond à celle
du sous-sol du site.

36
Figure 13 : SP4 – Stratigraphie synthétique du Hodna et du Prétellien (source SONATRACH)

3.3.3.5 Hydrographie
Sur la Wilaya de Batna près d'un milliard deux cent millions de mètres cube d'eau sont captés
chaque année. Plusieurs sources d'eau froide sont exploitées à Batna (Batna Waters) dont la
plus célèbre est l'Eau minérale Batna. Son exploitation a été rachetée par le Groupe Attia.
La Wilaya de Batna dispose à elle seule de 8 sources thermales recensées. Toutes sont des
sources d'eau chaude (l'une serait dite plutôt tiède). Il se pourrait que la Wilaya compte
également des sources non encore répertoriées.

37
Figure 14 : SP4 – Carte hydrographie du Nord de l’Algérie

La station SP4 est localisée dans le Bassin Hydrographique Algérois - Houdna – Soummam.
On note la présence d’un oued, souvent sec, à 110 m à l’ouest du site. Il n’y a pas
d’information concernant la nappe phréatique à proximité du site.
3.3.3.6 Hydrogéologie
Le site est situé au-dessus d’une structure hydrogéologique complexe à karstification locale
issue du continental intercalaire.
3.3.3.7 Climatologie
La station est implantée dans la Wilaya de Batna, situé dans les Aurès.
Un climat méditerranéen couvre le Nord, tandis qu’un climat désertique règne sur le Sud.
En Algérie, le temps est généralement ensoleillé, il avoisine 3.650 heures de soleil par année.
3.3.3.7.1 Températures
Tableau 8 :SP4 – Températures moyennes mensuelles (en °C)
jan fév. mar. avr. mai juin juill. aout sep Oct. nov. déc.
T.moy 7.9 10 13 16.7 21.3 26.7 30.9 29.8 25.3 19.1 13.2 8.6
Dans la zone des Aurès, les hivers sont très froids, la température atteint parfois les -18 °C
sans facteur humide. Les étés sont très chauds. Le thermomètre affiche parfois 50°C à
l'ombre. Les variations de température sont très importantes.
3.3.3.7.2 Précipitations
Tableau 9 :SP4 – Pluviométrie moyenne mensuelle (en mm)
jan fév. mar. avr. mai juin juill. aout sep Oct. nov. déc.
25 24 25 14 21 13 2 3 24 20 30 22
Dans les Aurès, la quantité de pluie indique 100 mm de moyenne annuelle. Cependant, des
pluies diluviennes sont parfois constatées. Les dégâts causés par des crues peuvent être
considérables surtout dans la Wilaya de Batna.

3.3.3.7.3 Brouillard
L’humidité relative varie de 35 à 65 %.
Pas d’information disponible au sujet du brouillard.

38
3.3.3.7.4 Foudre
Le niveau kéraunique du Nord de l’Algérie est compris entre 10 et 20.

Figure 15 : SP4 – Niveaux kérauniques mondiaux

La densité de foudroiement Ng (qui supplante la notion de niveau kéraunique Nk en indiquant


le nombre de coups de foudre au km² par an), est calculée en pratique par la relation Ng =
Nk/10 soit :
1 Ng 2 pour le nord de l’Algérie.

3.3.3.7.5 Vent
Les forces éoliennes ne dépassent pas les 120 km/h. Au Sud, Ils déplacent chaque année entre
10 et 20 millions de tonnes de sable. En été, le Sirocco, un vent très sec et très chaud (dit le
Chehili ou chili), se dirige du sud vers le nord.
Les vents sont souvent orientés du sud vers le nord.
3.3.3.8 Qualité du milieu
3.3.3.8.1 Air
Il n’existe pas de réseau organisé de mesure ni de station de surveillance de la qualité de l’air
dans la région.
3.3.3.8.2 Eaux superficielles
Pas d’information disponible relative à la qualité de l’eau de l’oued qui passe à proximité du
site.
A noter que cet oued était sec lors de la visite du site.
3.3.3.8.3 Eaux souterraines
Le site de SP4 est implanté sur une zone où l’eau se situe à une profondeur de 0 à 10m suivant
le niveau des précipitations. Pas d’information disponible relative à la qualité de cette eau.
3.3.3.8.4 Zones naturelles, faune et flore
Dans le rayon d’affichage du site, il n’y a aucune zone protégée particulière vis-à-vis de la
faune et de la flore, ni de potentiel agricole susceptibles d’être atteints.
À environ 30 km à l’est se trouve le Parc national de Belzma, un des plus beaux d'Algérie
(cèdreraie). La végétation y est dense et diversifiée.

39
3.3.4 ÉTAT DE RÉFÉRENCE DU MILIEU HUMAIN
3.3.4.1 Urbanisation
Le site est situé hors de la zone urbaine, à 7 km au nord de la station de compression SCD
appartenant également à SONATRACH-TRC, à 5,5 km au Sud-ouest du village de
Boumegueur, à 7 km au Nord-ouest du village de Sefiane. À 15 km au Sud-ouest de la ville
de N’Gaous (30.000 habitants), à 17 km au Nord-ouest de la ville de Barika,
Il n’y a donc pas de zone dense de population à proximité immédiate du site. Il existe
deshabitats isolés et deux autres entreprises dans un rayon de 4 km.
3.3.4.2 Établissements sensibles
Il n’existe pas d’établissement sensible à proximité du site, de type hôpital, crèche, écoles,
centre commercial, aire de repos ou de détente.
3.3.4.3 Réseaux
Il n’existe pas d’autre réseau que les gazoducs GK1, GK2 situés à proximité et l’Oléoduc
ROK1 sur lequel est connectée la station.
3.3.4.3.1 Eau
Il n’y a pas de réseau externe à la station. Il existe un réseau d’eau dédié à la station, utilisé à
des fins industrielles et domestiques non alimentaires ; cette eau est livrée par camion-citerne.
Ce réseau est appelé réseau d’eau industrielle.
L’eau alimentaire est livrée en bouteilles.
3.3.4.3.2 Gaz
Il n’existe pas de réseau de gaz public à proximité de la station.
Le seul gaz présent est celui provenant du pipeline GK1 pour alimenter le Skid gaz destiné à
fournir les turbopompes de la station.
3.3.4.3.3 Électricité
L’électricité est fournie par le réseau électrique SONELGAZ qui passe à proximité du site.
La station est alimentée par un transformateur situé à côté de l’accès au site.
3.3.4.3.4 Téléphone
Il existe une ligne téléphonique extérieure permettant de relier la station à la ville de Batna.
3.3.4.4 Voies de communication
3.3.4.4.1 Voies routières
La route nationale 78 (RN78) passe à environ 100 m à l’ouest du site. Elle dessert la ville de
Barika au sud-ouest et la ville de Mezioug au Nord-nord-ouest.
Cette route permet également l’accès à la station SCD qui se trouve à proximité.
3.3.4.4.2 Voies ferrées
Le réseau ferroviaire, qui relie le nord du pays à la région des hauts plateaux et au sud du
pays, traverse la Wilaya de Batna du Nord au Sud sur une longueur de 148 km.
Cette voie passe à 35 km environ à l’est du site.
3.3.4.4.3 Voies navigables
Il n’existe pas de réseau fluvial au nord-est de l’Algérie.
3.3.4.4.4 Voies aériennes
L’aéroport International de Batna (Benbou laid airport), distant de la ville de Batna de 25 km,
se situe à 120 km environ au nord-est du site.
3.3.4.5 Lieux remarquables
3.3.4.5.1 Monuments historiques
Il n’existe pas dans l’environnement proche de la station de monument particulier à protéger.

40
3.3.4.5.2 Sites touristiques
Il n’existe pas dans l’environnement proche de la station de site particulier à protéger.

3.3.4.6 Activités agricoles


3.3.4.6.1 Agriculture
La wilaya de Batna est à vocation agro-sylvo pastorale avec une prédominance pour la
céréaliculture qui est la principale spéculation effectuée dans la Wilaya. La superficie qui lui
est affectée est de 165 810 ha soit 38,08 % de la surface totale de la Wilaya.
À N'Gaous, l'agriculture de l'abricot est la principale source de la région.
Le site étant implanté dans une zone aride, l’environnement agricole proche du site est
quasiinexistant.
3.3.4.6.2 Élevage
L’élevage ovin est conjugué avec l’apiculture et l’aviculture.
Des nomades passent ponctuellement aux environs du site avec des moutons ou des chèvres.
3.3.4.6.3 Chasse, Pêche
Une liste de 73 espèces protégée a été arrêtée par le ministère de l’Agriculture, où figurent la
gazelle et l’outarde.
Le décret algérien n°509/83 du 20 août 1983, relatif à la protection des espèces animales non
domestiques, interdit de les chasser. Le texte précise que ces espèces jouent un rôle dans
l’équilibre naturel. Elles revêtent aussi un intérêt scientifique particulier. Aujourd’hui elles
sont menacées de disparition.
3.3.5 ÉTAT DE RÉFÉRENCE DU MILIEU INDUSTRIEL
3.3.5.1 Environnement industriel
Autour de la station de pompage SP4, on recense la présence : du service DPO mitoyen à la
station SP4, appartenant à RTE, dont l’activité principale est la maintenance des pipelines, un
site de production d’enrobés à environ 300 m de SP4.
3.3.5.2 Nuisances existantes
3.3.5.2.1 Odeurs
Aucune gêne olfactive n’a été relevée aux abords du site.
3.3.5.2.2 Bruit
Le bruit engendré par le trafic des véhicules sur la RN 78 à proximité est audible.

3.4 DESCRIPTION DES ÉQUIPEMENTS DE PRODUCTION [8]


3.4.1 GÉNÉRALITÉS
La Station de pompage 4 (SP4) fait partie d’un ensemble de 4 stations de pompage (SP1, SP2,
SP3/SP3bis et SP4) de l’oléoduc ROK1 34’’qui permettent le transfert du brut depuis
Haoud El Hamra à Skikda. Cet ensemble constitue, pour le pétrole, le Réseau de Transport
Est (appelé par la suite réseau) dont la Direction est implantée à Skikda.
L’oléoduc ROK1 34”, comprend une canalisation de transport de pétrole ayant un diamètre
extérieur de 34” (863,6 mm), une longueur de 645 km, dix-sept vannes de ligne, quatre
stations de pompage, y compris la station de départ de Haoud El Hamra, et un terminal arrivée
à Skikda.
Le pétrole est destiné à : alimenter la raffinerie de Skikda, l’export via le port de Skikda.
Le site de SP4 est constitué de :
La station de pompage, une base de vie pour le personnel DSP séparée de la station de
pompage par la route nationale N78.
3.4.2 PLAN DE MASSE ET SCHÉMA D’ÉCOULEMENT DES FLUIDES

41
Le site SP4 accueille 3 turbopompes, et des stockages d’hydrocarbures. La fonction de la
station est d’assurer la continuité du transport. Avant et après la station, les canalisations de
transport sont enterrées.
Les principaux équipements de la station sont : le circuit pétrole pour les opérations de
pompage, un by-pass de la station équipé d’un clapet anti-retour permettant notamment
l’écoulement libre dans le réseau, 2 gares racleurs entrée/sortie station, le stockage de gasoil
pour le lancement des turbopompes, un skid gaz pour le traitement de gaz nécessaire au
fonctionnement des turbines, le bac de détente.
Les principales étapes pour le pompage de pétrole sont les suivantes : pompage par des
turbopompes,réinjection dans le réseau.

Figure 16 : SP4 – Plan de masse de la station (source Sonatrach)

La figure ci-après présente le schéma d’écoulement des fluides de façon synthétique.

42
Figure 17 : SP4 – schéma d’écoulements des fluides (source INERIS)

Les caractéristiques des canalisations principales sont présentées dans le tableau suivant.
Tableau10 : Les caractéristiques des canalisations principales
Fonction Equipement concerné Diamètr Pression de Température de
e (en service (en bar service (en °c)
pouces) relatifs)
Pompage Gasoil de lancement 6 7 Max. 45
Gaz pour les turbines 4 17 Max. 45
Collecteur aspiration 32 6- 10 Max. 45
pompes
Aspiration pompes 30 6- 10 Max. 45
Refoulement pompe 30 73 Max. 45
Collecteur refoulement 32 73 Max. 45
pompes
By-pass station ROK1 34 6- 10 Max. 45
et gare racleur
arrivée
Gare racleur ROK1 34 73 Max. 45
départ
Vane de Flex flow (pipe vers bac 30 33 Max. 45
protection de détente s101)
contre le coup
de bélier
Vidange du bac Aspiration des pompes 8 8 Max. 45
de détente
Ce tableau contient Les caractéristiques des canalisations principales
On notera que les canalisations de la station sont enterrées et ne deviennent aériennes qu’au
droit des équipements,
3.4.3 DESCRIPTION DES ÉQUIPEMENTS DE PRODUCTION
3.4.3.1 Pompage
La station est composée de 3 turbopompes (TP1, TP2 et TP3) pouvant fonctionner en série.
En fonctionnement normal 2 turbopompes maximum sont utilisées. Une turbopompe est
toujours conservée en secours.
3.4.3.1.1 Pompe
Les pompes centrifuges employées à SP4 ont un débit nominal de 3 400 m3/h. L’étanchéité
de la pompe est assurée par une garniture mécanique.
Chaque turbopompe a un système de contrôle du débit minimal qui vérifie ponctuellement la
position du point d'opération sur la courbe de fonctionnement de la pompe. Si le débit calculé
est inférieur au débit minimal, le système fait ouvrir la vanne de débit minimal: on établit une
recirculation entre le collecteur de refoulement et celui d'aspiration, augmentant le débit de
pompage. Cette opération est également réalisée lors du démarrage des pompes.
3.4.3.1.2 Turbine
Les turbines sont alimentées à partir d’un piquage gaz en entrée de la station SP4. Le gaz est
détendu à 17 bars, réchauffé, puis séparé à l’entrée de la turbine (voir skid gaz), brûlé dans les
43
6 chambres de combustion axiales. Les chambres de combustion sont implantées dans le
compartiment turbine du casing.
Pour le démarrage, les turbines sont entrainées, dans un premier temps, via un groupe diesel
alimenté depuis les bacs S103 et S104. Quand la turbine à atteint la vitesse de rotation
requise, la combustion du gaz dans les chambres de combustion peut avoir lieu. L’ensemble
de la mécanique d’entrainement est situé dans le compartiment auxiliaire du casing.
Les casings des turbines sont reliés à des aéroréfrigérants qui permettent le refroidissement de
l’huile de lubrification et d’étanchéité des turbopompes. Le stockage de l’ensemble des huiles
se trouve sous le casing des turbines au niveau de la bâche à huile.
3.4.3.2 Skid gaz
Le gaz nécessaire au fonctionnement des turbines est alimenté depuis une canalisation de 4’’
àdepuis le gazoduc GK1.qui passe à proximité de la station.
Au niveau du skid, le gaz arrive à une pression de 56 bars. Il est chauffé, détendu à 17 bars
puis chauffé à nouveau au niveau de la chaudière.
Avant d’entrée dans les chambres de combustion des turbines, le gaz est filtré et séparé dans
un séparateur à cartouche. Les condensats sont collectés dans des pots de garde puis purgés et
dirigés vers le bourbier.
Le réchauffage du gaz est réalisé dans une chaudière alimentée par du gaz depuis un piquage
qui se trouve à l’entrée du skid. L’alimentation en eau de la chaudière se fait manuellement.
3.4.4 GARES RACLEURS
L’oléoduc ROK1 dispose d’une gare racleur entrée et sortie de site. En moyenne, un racleur
de nettoyage est envoyé tous les 5 ans et un racleur instrumenté tous les 10 ans.
Afin de réaliser la mise en œuvre des racleurs, les compartiments d’accueil des instruments
sont purgés préalablement via un évent spécifique.
3.4.5 STOCKAGE
Tableau11: SP4 – Principaux stockages de la station
bac Produits Type de Conditions Capacité Hauteur Diamètre Dimension
stockage de (m3) du bac du bac des
stockage (m) (m) cuvettes
(m)
S101 Pétrole Bac à toit Amb 5231 14.72 21.34 59x59
flottant
S102 Slop Réservoir Amb 80 - - Sans
cylindrique
enterré
S103 Gasoil Bac à Amb 335 7.39 7.62 19x19
écran
flottant
S104 gasoil Bac à Amb 335 7.39 7.62 19x19
écran
flottant
Ce tableau contient les principaux stockages qui se trouvent au niveau de la station
3.4.5.1 Bac de détente
Le bac S101 est un bac de sécurité qui permet de récupérer :
Le pétrole issu de l’ouverture des vannes de protection qui se trouvent à l’entrée de la station
(les Flex-flow). Ces soupapes sont tarées à 33 bars et permettent de protéger le pipeline
(ROK1) des coups de bélier, le pétrole issu de l’ouverture des soupapes au refoulement des
turbopompes, elles sont tarées à 74 bars, le slop à partir du réservoir de purge S102, le pétrole
des turbopompes en phase de démarrage.
44
Le bac S101 est maintenu à un niveau bas par le bais de la pompe P07 qui permet le transfert
du pétrole vers le collecteur d'aspiration des turbopompes. Cette opération se fait
automatiquement sur détection de niveau des bacs ou en manuel depuis la salle de contrôle.
3.4.5.2 Réservoir de purge
Le réservoir de purge S102 permet de collecter, par gravité, les purges des différents
équipements. Ce réservoir est muni d’une pompe immergée P04 qui permet de transférer le
slop depuis ce réservoir vers le bac S101 sur détection de niveau.
3.4.5.3 Bac de gasoil
Les bacs S103 et S104 permettent le stockage de gasoil nécessaire au : lancement des
turbopompes, fonctionnement des groupes électrogènes, des pompes anti-incendie et des
véhicules de fonction.
Le transfert du gasoil depuis ces deux bacs vers ces différents équipements se fait via la
pompe P05 ou P06.
Ces bacs ont été alimentés 1 seule fois depuis le début de l’exploitation de la station.
L’alimentation se fait via des camions-citernes d’une capacité de 27 000 à 30 000 L et le
dépotage se fait par un poste de dépotage se trouvant à l’intérieur du site. Le poste dedépotage
est constitué d’une pompe qui relie le camion-citerne au bac par un flexible. Ce poste de
dépotage n’est pas sous rétention et le démarrage de la pompe se fait manuellement.
3.4.5.4 Huile de lubrification
L’huile nécessaire à la lubrification des différents équipements est stockée dans des fûts de
200l à l’intérieur de la station à même le sol sans rétention.

3.4.6 UTILITÉS ET INSTALLATIONS CONNEXES


L’exploitation de la station est assurée par les équipements et les installations connexes
suivantes :
3.4.6.1 Eau
L’eau distillée d’appoint nécessaire au refroidissement des huiles de lubrification des turbines
est acheminée par citernes.
L’eau industrielle est approvisionnée par citerne depuis un forage se trouvant dans la
commune de Boumegueur à environ 5 km de la station. Cette eau est stockée dans le bac S105
d’une capacité de 250 m3.
3.4.6.2 Électricité
L’électricité nécessaire au fonctionnement des installations est fournie par le réseau
SONELGAZ.
La station dispose également d’un groupe électrogène diesel fonctionnant au gasoil et dont la
puissance unitaire est de 500 kVa.
Le gasoil est stocké dans le réservoir cylindrique S109 alimenté depuis le bac S103 ou S104
par une vanne manuelle. Ce réservoir se trouve en hauteur dans le local GE et n’est pas muni
d’une rétention.
Dans ce même local se trouvent des réservoirs de stockage d’air comprimé nécessaire au GE.
L’air comprimé est produit par les deux compresseurs se trouvant également dans ce local.
3.4.6.3 Air comprimé
L’air comprimé nécessaire au fonctionnement des installations (turbopompes, pompes …) est
produit par un compresseur et stocké dans 3 réservoirs cylindriques d’une capacité unitaire de
2,5 m3 à une pression de 9 bars. La distribution d’air comprimé se fait par un réseau enterré
de 2’’.

45
3.4.6.4 Séparateur
Le site dispose d’un séparateur en limite de site. Il sert à séparer les purges des bacs et des
équipements, la partie huileuse est pompée et stockée, cependant, la partie aqueuse est rejetée
dans la nature.
A noter que les condensats issus du séparateur de gaz se trouvant à l’entrée des turbines sont
rejetés dans la nature.
3.4.6.5 Bourbier
Remarque : La station dispose d’un bourbier de 14 m de long et 5 m de large qui n’est pas
connecté. Il a été mis en place, suite à la fuite qui s’est produite au niveau d’un des bacs, pour
déposer les boues souillées d’hydrocarbures.
3.4.6.6 Bâtiments
Les principaux bâtiments se trouvant sur le site sont les suivants :
Tableau12: SP4 – Les principaux bâtiments
utilités Nbr de personnes présentes
Bureaux administratifs renfermant : la salle 12
de contrôle, un local d’armoires de
commande, un local technique, un local
télécom, un local de stockage des batteries
et un local de stockage des bouteilles CO2
Poste de sécurité industrielle 4
Ancienne salle de contrôle 6
Poste de garde (et chemin de ronde avec 10
miradors)
Atelier d’entretien 4
Poste transformateur Sonelgaz 0
Hangar de stockage de pièces diverses 0
Ce tableau contient les nombres des personnes présentes dans les différents lieux du site.
3.4.7 SOUS-TRAITANCE ET PERMIS
3.4.7.1 Sous-traitance
Certaines activités sont sous-traitées. Les principaux intervenants sont :
Base de maintenance de Laghouat
Base de maintenance de Biskra
SOBAMI, peinture
ETBTLE, commande des vannes
EPEISPA, contrôle technique
SARPI, ABB, CEGELEC, GTP (ex ALTRAN), ALCOTRA, ALCIP, General Electric, pour
la fourniture des équipements.
3.4.7.2 Permis de travail
En fonction des risques identifiés par le responsable HSE ou le responsable du site, des
permis spécifiques sont délivrés :
 l’autorisation de travail et la demande de travaux,
 le permis de travail à chaud (= permis de feu),
 le certificat d’isolement (= consignation et déconsignation),
 le certificat de travail de génie civil (= permis de fouille),
 le certificat de dégazage et le permis de pénétrer dans la zone confinée.
Dès lors qu'un travail est réalisé sur des installations, les mesures de sécurité successives
quisont appliquées sont :établissement d’un plan de prévention avant tout travaux réalisés
par une entrepriseexterneréalisation du permis d'intervention,mise en place de consignes

46
particulières,accord pour démarrage de l'intervention,contrôle pendant
l'intervention,contrôle à la fin de l'intervention avant le redémarrage de l’installation.

3.5 BILAN QUALITATIF ET QUANTITATIF [8]


3.5.1 CONSOMMATIONS - ENTRÉES
3.5.1.1 Énergie
3.5.1.1.1 Pétrole brut
Origine : le brut est transporté dans le réseau ROK1,
Utilisation : pas de pétrole brut consommé en fonctionnement normal,
Impact : quelques mètres cubes par an sont purgés et éliminés en déchets lorsd’opérations de
maintenance.
3.5.1.1.2 Gasoil
Origine : le gasoil est livré par camion de 27 m3, 1 à 2 fois par an,
Utilisation : sert principalement au lancement et au fonctionnement des TP, des GE(groupes
électrogènes), de la pompe incendie et des véhicules.
Impact : faible consommation mais présence dans les bacs de stockage et fuitespossibles lors
des dépotages.
Tableau 13: Consommation Gasoil - Évolution annuelle
Consommation Gasoil - Évolution annuelle
Année 2011 2012 2013
Litres 2509 4391 76400
Ce tableau représente l’évolution annuelle de consommation gasoil du 2011 à 2013, on
remarque la croissance rapide de consommation.
 3.5.1.1.3 Gaz naturel
Origine : le gaz est alimenté depuis une canalisation de 4’’ à partir d’un piquage sur
legazoduc GK1 qui passe à proximité de la station.
Utilisation : l’essentiel de la consommation sert au fonctionnement des turbines,
Impact : consommation d’énergie fossile.
Tableau 14: Consommation Gaz naturel - Évolution annuelle
Consommation Gaz naturel - Évolution annuelle
Année 2011 2012 2013
CM 3
15214160 15180560 14547400
Ce tableau représente l’évolution annuelle de consommation gaz naturel du 2011 à 2013, on
remarque la diminution de consommation.
3.5.1.1.4 Électricité
Origine : l’électricité nécessaire au fonctionnement des installations est fournie par leréseau
SONELGAZ via un transformateur et, en secours, par le groupe électrogèneinternes,
Utilisation : elle est essentiellement utilisée pour le fonctionnement des équipementsde la
station (moteurs et contrôle) et l’éclairage de l’ensemble du site.
Impact : consommation d’énergie fossile pour la produire.
Tableau 15 : Consommation électricité - Évolution annuelle
Consommation électricité - Évolution annuelle
Année 2011 2012 2013
KWh 618417 605270 568062
Ce tableau représente l’évolution annuelle de consommation électricité du 2011 à 2013, on
remarque la diminution rapide de consommation.
47
3.5.1.2 Eau
3.5.1.2.1 Eau potable
Origine : l’eau potable est livrée en bouteilles plastique d’1,5 L,
Utilisation : elle est réservée à la consommation humaine.
Impact : négligeable.
3.5.1.2.2 Eau industrielle
Origine : l’eau industrielle est livrée 2 fois par jour en camion de 28 m3 chargé à la villela
plus proche,
Utilisation : elle est utilisée pour le fonctionnement des équipements (transport dechaleur), la
protection incendie et l’utilisation domestique.
Impact : appauvrissement faible de la ressource vis-à-vis des habitants.

Tableau 16: Consommation eau industrielle - Évolution annuelle


Consommation eau industrielle - Évolution annuelle
Année 2011 2012 2013
M 3
19440 19440 19440
Ce tableau représente l’évolution annuelle de consommation eau industrielle du 2011 à 2013,
la quantité d’eau consommée est constante.
3.5.1.2.3 Eau distillée
Origine : l’eau distillée est acheminée par citerne depuis la raffinerie de Skikda,
Utilisation : l’eau distillée est utilisée pour faire l’appoint nécessaire au refroidissementdes
huiles de lubrification des turbines.
Impact : négligeable.
3.5.1.3 Matières premières et consommables
Les entrées de matières et produits sont comptabilisées par type.
3.5.1.3.1 Air comprimé
Origine : l’air comprimé ne vient pas de l’extérieur. Il est produit sur le site par
1 compresseur,
Utilisation : différentes fonctions des utilités (outillage pneumatique, gonflage, …),
Impact : négligeable. L’énergie utilisée pour le produire est comptabilisée dans larubrique «
électricité ».
3.5.1.3.2 Azote
Origine : quelques recharges azote en bouteilles de différentes capacités,
Utilisation : inertage et extinction.
Impact : négligeable.
3.5.1.3.3 CO2
Origine : 186 bouteilles au niveau de bloc de contrôle et plusieurs au niveau dusystème
d’extinction des turbopompes de 45 kg de CO2, en service sur le site,
Utilisation : agent d’extinction dans les locaux électriques, casing turbines et locaux
debatteries,
Impact : négligeable.

48
3.5.1.3.4 Halon
Origine : 2 bouteilles de 34 kg de Halon 1211 (CF2ClBr), en service,
Utilisation : agent d’extinction de l’ancienne salle de contrôle,
Impact : ce gaz étant interdit à la fabrication depuis 2001 et à l’utilisation en 2010, saprésence
ne peut pas être considérée comme négligeable. Il est en cours desubstitution par le CO2.
3.5.1.3.5 Émulsifiant
Origine : plusieurs types d’émulsifiants sont présents sur le site (Sabo Foam,…),
Utilisation : additif de l’eau incendie,
Impact : réduit ; conditionné aux éventuels départs de feu.
3.5.1.3.6 Huiles et graisses
Origine : TORBA, CHIFFA, TISKA,…
Utilisation : lubrification, rinçage et étanchéité des machines,
Impact : les huiles sont le produit le plus consommé sur le site. Elle est stockée en futsde 200
L sans rétention étanche.
3.5.1.3.7 Produits chimiques
Origine : aérosols, produits de nettoyage, produit de pré nettoyage électronique,
Utilisation : nettoyage, dégraissage, ressuage, maintenance,
Impact : ne représente qu’une quantité négligeable, ne nécessité pas de suiviparticulier.
3.5.1.1 Synthèse « entrants »
Parmi les entrants du site (énergie, eau, matières) on retient les produits présentant
l’impactpotentiel le plus important : gaz naturel, gasoil, huiles.
3.5.2 SORTIES
3.5.2.1 Produits
Le produit de la station SP4 est le pétrole brut remis en pression après pompage.
Il n’est pas censé sortir de la canalisation, en fonctionnement normal.
En conséquence, la station n’est pas un site de production au sein duquel existe un
processusde fabrication ou d’élaboration d’un produit.
Le débit nominal est de 2 400 m3/h. Cette station est la dernière sur le tracé du pipeline
avantla destination finale de SKIKDA. Elle fonctionne pratiquement à temps plein sur
l’année.
3.5.2.1 Sous-produits
La directive du 19 novembre 2008 définit les sous-produits (résidus) comme des substances
oudes objets issus d'un processus de production dont le but premier n'est pas la production du
bien.Ils ne sont pas soumis à la réglementation déchet si les conditions suivantes sont remplies
:leur utilisation est certaine,ils peuvent être utilisés directement sans traitement
supplémentaire autre que lespratiques industrielles courantes,ils sont produits en faisant partie
intégrante d'un processus de production,leur utilisation ultérieure répond à toutes les
exigences réglementaires.
Selon cette définition, et en tenant compte du fait que la station SP4 n’est pas un site
deproduction au sein duquel existe un processus de fabrication ou d’élaboration d’un
produit,aucun élément ne peut être considéré comme sous-produit.
3.5.3 REJETS
3.5.3.1 Rejets atmosphériques
Les contrôles sur les rejets atmosphériques ne sont pas effectués.
3.5.3.1.1 Rejets canalisés
Les sources actuelles de rejets canalisés, dans l'air sont :
Origine 1 :
o lancement des TPs par combustion de gasoil,

49
o fonctionnement des TPs par combustion de gaz,
o gaz de combustion issus du fonctionnement du groupe électrogène
o fonctionnement des véhicules et engins par combustion de gasoil,
Impact 1 : rejet de produits de combustion par les échappements. Le deuxième postegénère le
plus fort impact. En fonction des consommations déclarées et des
valeurslimitesréglementaires du § 3.5.1.1.1, on peut estimer les flux de polluants rejetés par
lastation, pour une combustion stœchiométrique selon la formule :
CH4+2(O2+3.78N2) →CO2+2H2O+7.56N2, aux valeurs ci-dessous :

Tableau 17 : Rejets canalisés


Valeur limites (mg/nm3) cas général Flux annuels (kg/an)
Co2 195000
Poussières 100 15000
So2 500 75000
Nox 500 75000
Cov 200 30000
Ce tableau contient les valeurs limites des rejets canalisés de CO2, poussières, SO2, NOx, et
COV, et les flux annuels en kg/an
Origine 2 : respiration des bacs, émanations de vapeurs d’huile à travers les reniflards,
Impact 2 : émanation de COV par les reniflards, négligeable pour des bacs de faiblecapacité.
3.5.3.1.2 Rejets diffus
Les sources actuelles de rejets diffus, dans l'air sont :
Origine1 : fuite au niveau des brides et des accessoires de tuyauteries du skid gaz,
Impact 1 : émanation de CH4 dans l’atmosphère en faible quantité.
Origine 2 : Les fuites aux joints des bacs de stockage,
Impact 2 : émanation de COV, négligeable compte tenu de la faible capacité et du peude
mouvement de fluide.
Origine 3 : fuites potentielles au niveau des installations de climatisation,
Impact 3 : émanation éventuelle de CFC dans l’atmosphère en faible quantité.
3.5.3.2 Rejets liquides
La station SP4 n’est pas un site de production au sein duquel existe un processus defabrication
ou d’élaboration d’un produit, aucun élément ne peut être considéré comme sous-produit.
En conséquence, la station SP4 ne génère pas de rejet liquide direct en fonctionnement
normal.
Les contrôles sur les rejets liquides ne sont pas effectués.
Les rejets liquides du site sont :
Origine 1 : fuites et égouttures d’hydrocarbures et huiles au niveau des équipements,
Impact 1 : épandage au sol de la part aqueuse et infiltration.
Origine 2 : eaux domestiques usées (sanitaires, lavage des locaux, …),
Impact 2 : collecte vers une fosse à l’écart du site sans traitement ni surveillance de niveau,
puis infiltration.
Origine 3 : eaux usées industrielles,
Impact 3 : collecte dans le séparateur puis épandage au sol de la part aqueuse.
Origine 4 : purges issus de la filtration du gaz et des gares racleurs (condensats),
Impact 4 : collecte dans le séparateur puis épandage au sol de la part aqueuse.
Origine 5 : eaux d'extinction, en cas d'incendie,
Impact 5 : épandage au sol et infiltration ou vers décanteur si épandage sur une zone disposant
de rétention.
Origine 6 : eaux pluviales (toitures, voiries et parking),
Impact 6 : lessivage des hydrocarbures répandus au sol et infiltration.
50
Nota : Les hydrocarbures récupérés dans le séparateur sont dirigés vers le bac S102.

3.5.3.2.1 Les impacts sur le réseau d'eau industrielle


Le réseau d’eau industrielle est dédié à la station. Il n’y a pas de risque d’interférence avec
d’autres utilisateurs.
3.5.3.2.2 Les impacts sur le réseau d'assainissement
Le réseau des eaux usées est dédié à la station. Il n’y a pas de risque d’interférence avec
d’autres utilisateurs. Les conséquences de son exploitation sont décrites dans les impacts sur
le sol et sous-sol.
3.5.3.2.3 Les impacts sur les eaux superficielles
Le niveau des eaux est proche du niveau du sol sur le site. SONATRACH a donc fait creuser
7 puits, dans lesquels sont installées des pompes électriques qui récupèrent l’eau et la rejettent
à l’extérieur du site, via des tuyauteries, dans un oued créé à cet effet au sud-ouest du site.
Ce système ne comporte pas de filtre, décanteur et autres permettant de séparer l’eau et les
éventuels résidus d’hydrocarbures.
3.5.3.2.4 Les impacts sur le sol, sous-sol et eaux souterraines
Les principaux équipements sont posés sur des dalles en béton, ce qui limite les infiltrations
dans le sol.
Néanmoins, des fuites d’hydrocarbures ont été constatées en différents endroits sur des sols
nus sans imperméabilisation.
Ces impacts sont à prendre en compte car : il n’y a pas de recueil systématique des fuites et
égouttures avec rétention étanche, l’étanchéité des canalisations vers le séparateur n’est pas
vérifiée, il n’est pas effectué de mesure des polluants sur les rejets,
o ni pour le bourbier,
o ni pour la fosse d’eaux usées.
3.5.4 LES DÉCHETS
Les déchets produits par l’établissement sont présentés dans les tableaux récapitulatifs ci-
après qui listent :
Le classement en déchet dangereux ou non dangereux,
Le code de la nomenclature et la désignation du déchet définie dans le décret exécutif n°
2006-104 du 29 Moharram 1427 correspondant au 28 février 2006,
Le volume produit pour l’année et les conditions de stockage,
Le transporteur, la société chargée de l’élimination et le mode d’élimination actuel.
De nombreux déchets sont posés à même le sol.
De nombreux équipements et déchets sont entreposés dans le hangar situé le long de la voie
d’accès à la station. Dans ce bâtiment, il a été repéré des équipements qui pourraient contenir
des PCB-PCT (ex : transformateur), des fûts contenant de l’huile usagée, des pneus et des
batteries.
Une attention particulière devra être apportée au stockage des huiles dans la deuxième
partiedu hangar car de nombreuses traces au sol témoignent de pollution.
Il n’a pas été repéré de matériaux susceptibles de contenir de l’amiante, lors de l’audit.
3.5.4.1 Déchets dangereux

Tableau 18 : Déchets dangereux


CODE désignation source t/an(ou vol) état Eliminateur
5.1.5 Purges Réseau Bac
5.1.5 Condensats filtration du Bourbier
gaz et gares
racleurs,
51
incident retour
brut
13.2.5 Huiles usagées vidange 4900 Futs 200 L NAFTAL
litres/an
14.1.1 CFC, HCFC Agent 2x34 kg En service
d’extinction
16.1.4 Filtres usagés Machine et
véhicules (air
ou huile)
16.2.1 Transformateur Réseau 3 Sur site et
PCB électrique hangar
16.6.1 Batteries Equipement >45 unités Sur parcet Sous-traitant
(acides et hangar
plomb)
16.5.3 Produits Consommables
chimiques
18.1.3 Déchet de infirmerie 1.5 kg
soins
Ce tableau contient les codes, les désignations, les sources, et les quantités des déchets
dangereux générés par la station.
3.5.4.2 Déchets non dangereux
Tableau 19 : Déchets non dangereux
CODE désignation source t/an(ou vol) Etat
15.1.1 Papier, carton Bureaux, emballages 240 kg
15.1.4 Fûts Véhicules 200 kg
16.1.1 pneus Emballages 30 à 40 unités Hangar
15.1.3 Bois Equipement obsolètes Sur parc et hangar
16.1.14 Métaux ferreux Chutes, démontage Sur parc et hangar
16.2.8 Câbles électriques obsolètes Hangar
14.4.10 Equipements Bouteilles, eau, Hangar
électriques emballages
15.1.2 Plastique Bouteilles Eparts
15.1.7 Verre Imprimantes
8.3.4 Cartouches chantiers
d’encre
17.8.1 Inertes de
combustion
Ce tableau contient les codes, les désignations, les sources, et les quantités des déchets non
dangereux générés par la station.
3.5.5 NUISANCES
3.5.5.1 Le bruit
3.4.5.1.1 Contexte réglementaire
Les dispositions réglementaires applicables au site sont fixées par le décret exécutif n°93-184
du 27 juillet 1993 réglementant l’émission des bruits en application de l’article 121 de la loi
Algérienne n°83-03 du 5 février 1983 relative à la protection de l’environnement. Cette
réglementation fixe dans les zones d’habitation ainsi que dans les voies et les lieux publics ou
privés, les niveaux sonores seuils suivants :
Tableau20 :les niveaux sonores seuils
période Jour (6h – 22h) Nuit (22h – 6h)
52
Niveaux sonores maximums 0 dB (A) 5 dB (A)
autorisés

Commentaires :
L’application directe de la réglementation algérienne conduit à retenir comme indicateur de
niveau sonore le niveau LAeq (niveau sonore équivalent pondéré A). Cet indicateur prend
encompte l’ensemble des bruits enregistrés, y compris les bruits ponctuels, comme les
passages de véhicules, les aboiements de chiens, ou autres sources de bruit ponctuelles non
liées à l’activité du site.
La réglementation algérienne se base uniquement sur des niveaux sonores maximums et ne
tient pas compte des éventuelles activités génératrices de bruit aux alentours du site étudié ni
de la typologie des zones faisant l’objet d’étude (résidentielle, rurale, artisanale, industrielle,
etc.).
En revanche, l’article 119 de la loi n°83-03 du 5 février 1983 précise que « Les immeubles,
les établissements industriels, artisanaux ou agricoles et autres édifices, les animaux, les
véhicules et autres objets mobiliers possédés, exploités ou détenus par toute personne
physique ou morale sont construits, exploités ou utilisés de manière à satisfaire aux
dispositions prises en application de la présente loi afin d'éviter l'émission de bruits
susceptibles de causer une gêne excessive de nature à éviter d'incommoder la population ou
de nuire à sa santé ». Il semblerait donc que la prise en compte de la nuisance et de la gêne
de la population représente l’élément le plus sensible pour l’analyse de l’impact sur
l’environnement et pour le choix des points de contrôle pour l’application du critère des
niveaux limites.
La réglementation française a également été prise en compte : la norme française de mesurage
du bruit dans l’environnement NF S 31-010 pour la réalisation des mesures acoustiques et
l’arrêté du 23 janvier 1997 pour compléter l’interprétation des mesures.
L’arrêté du 23 janvier 1997 introduit notamment la notion d’émergence (différence entre
niveau sonore installations en fonctionnement et niveau sonore installations à l’arrêt) ainsi
que l’utilisation de l’indicateur statistique L50 (L'indice statistique L50 correspond au niveau
de bruit dépassé pendant au moins 50% du temps de la période considérée.), permettant de
s’affranchir dans certains cas des évènements apparaissant ponctuellement.

Le choix de l'indice LAeq ou L50 dépend de la différence (LAeq-L50). Si cette différence est
inférieure à 5 dB(A), le niveau LAeq est conservé. Cela signifie que le niveau mesuré est
stable et peu perturbé par des événements ponctuels. Dans le cas contraire, le niveau L50 est
retenu.
A titre d’illustration,

53
Figure 18 : les écarts entre les indicateurs LAeq et L50
Ce graphe montre les écarts pouvant être constatés entre les indicateurs LAeq et L50 et la
pertinence de retenir dans certains cas les niveaux sonores L50

Les niveaux sonores fixés par l’arrêté du 23 janvier 1997 sont les suivants :
Tableau21 : Les niveaux sonores fixés par l’arrêté du 23 janvier 1997
période Période de jour 7 H à 22 H Période de nuit 22 H à 7 H
sauf dimanches et jours ainsi que les dimanches et
féries jours fériés
EMERGENCE ADMISSIBLE
Niveau de bruit ambiant 6 dB (A) 4 dB(A)
existant dans les zones à 5 dB (A) 3 dB(A)
émergence réglementée
(incluant le bruit de
l'établissement) (*)
Supérieur à 35 dB(A) et
inférieur ou égal à 45 dB(A)
Supérieur à 45 dB(A)
Niveau de bruit à ne pas dépasser en limites de propriété de l'établissement
Assurant le respect des valeurs d'émergences admissibles
Valeurs fixées par l'arrêté Valeurs fixées par l'arrêté
d'autorisation sans pouvoir d'autorisation sans pouvoir
excéder 70 dB(A) excéder 60 dB(A)
Ce tableau contient les niveaux sonores fixés par l’arrêté du 23 janvier 1997 selon les périodes
de travail (jour et nuit)
(*) On appelle zones à émergence réglementée : voir définition ci-après
Les différentes définitions correspondant aux termes utilisés dans cette partie sont les
suivantes
Niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A "court" LAeq
Niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A obtenu sur un intervalle de
temps "court". Cet intervalle de temps, appelé durée d'intégration a pour symbole. Le L Aeq
court est utilisé pour obtenir une répartition fine de l'évolution temporelle des évènements
acoustiques pendant l'intervalle de mesurage. La durée d'intégration retenue dépend de la
54
durée des phénomènes que l'on veut mettre en évidence. Dans notre cas, elle est d’une
seconde.
Niveau acoustique fractile LAN
Par analyse statistique de LAeq, on peut déterminer le niveau de pression acoustique pondéré
A qui est dépassé pendant n% de l'intervalle de temps considéré, dénommé "niveau
acoustique fractile". Son symbole est LAN par exemple, LA90, 1s est le niveau de pression
acoustique continu équivalent pondéré A dépassé pendant 90% de l'intervalle de mesurage,
avec une durée d'intégration égale à 1s.
Intervalle de mesurage
Intervalle de temps au cours duquel la pression acoustique quadratique pondérée A est
intégrée et moyennée. Dans notre cas, il est de 1 heure pour les mesures en limite de propriété
et quelques minutes pour les mesures à la source.
Bruit ambiant
Bruit total dans une situation donnée pendant un intervalle de temps donné. Il est composé de
l'ensemble des bruits émis par toutes les sources proches et éloignées.
Bruit particulier
Composante du bruit ambiant qui peut être identifiée spécifiquement et que l'on désire
distinguer du bruit ambiant notamment parce qu'il est l'objet d'une requête.
Bruit résiduel
Bruit ambiant, en l'absence du (des) bruit(s) particulier(s), objet(s) de la requête considérée.
Zone à Émergence Réglementée (Z.E.R)
L’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers existants à la date de l’arrêté
d’autorisation de l’installation et leurs parties extérieures les plus proches (cour, jardin,
terrasse);
Les zones constructibles définies par les documents d’urbanisme opposables aux tiers et
publiés à la date de l’arrêté d’autorisation ;
L’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers qui sont implantés après la date de
l’arrêté d’autorisation dans les zones constructibles définies, ci-dessus, et leurs parties
extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin, terrasse), à l’exclusion de celles des
immeubles implantés dans des zones destinées à recevoir des activités artisanales ou
industrielles.
3.5.5.1.2 Points de mesure
Le site SP4 étant situé au milieu d’une zone quasi désertique, éloigné de plusieurs kilomètres
de toute habitation, les mesures acoustiques ont été réalisées uniquement sur le site, en limite,
de propriété.
Les mesures ont été effectuées le 22 mars 2010, en période diurne, en 3 points localisés ainsi :
Un point fixe en limite de propriété à l’Ouest (P1) ;
Un point fixe en limite de propriété au Nord-Ouest (P2) ;
Un point fixe en limite de propriété au Nord-Est (P3) ;
3.5.5.1.3 Conditions météorologiques selon la norme NFS 31-010
.
Tableau22: les conditions météorologiques rencontrées au cours des campagnes de mesures.
Paramètres météorologiques Lundi 22 mars entre 14h et 17h30
Temps Ensoleillé
Vent Faible à modéré
Température 25 °c
Précipitation Nulles
Ce tableau présente les conditions météorologiques rencontrées au cours des campagnes de
mesures. Ces relevés météorologiques, issus des constats réalisés sur site durant la campagne

55
de mesures, respectent les exigences de la norme française NFS 31-010, selon leur incidence
sur la propagation sonore en chacun des points de contrôle.

3.5.5.1.4 Conditions de fonctionnement du site


Les sources de bruit dominantes de la station de pompage sont les 3 turbopompes de la station
Au cours de la campagne de mesures, aucune turbopompe n’a été démarrée.
L’activité maximale du site correspond au fonctionnement de deux turbopompes en
simultané.
Cependant, au cours de la campagne de mesures, il n’a pas été possible de reproduire le
fonctionnement maximal du site car tout le procès en aval en aurait été impacté.
3.5.5.1.5 Résultats
Les tableaux suivants donnent les niveaux sonores en dB(A) mesurés en période diurne ainsi
que les niveaux minimum, maximum et les niveaux acoustiques fractiles L50 et la différence
(LAeq – L50).
Les évolutions temporelles des niveaux sonores pour chaque point à des heures différentes
sont données au paragraphe 8.5.1.8 ainsi que les niveaux acoustiques fractiles LA50, LA90 et
LA10.

Tableau 23 : Niveaux sonores relevés en période diurne en dB(A)


22 mars 2010
points Horaires 8.5.1.5.1.1.1 LAeq Lmax L50 LAeq –
Début fin Description L50
Point 1 14:00 14:56 LP* 72 69.4 2.6
Point 2 15:15 16:15 LP* 77.8 60 75 2.8
Point 3 16:30 17:14 LP* 73.5 73.4 0.1
Ce tableau contient les niveaux sonores relevés en période diurne et les déférences Laeq-L50
3.5.5.1.6 Commentaires
Par comparaison avec la règlementation française, on peut constater que les niveaux sonores
sont stables pendant la période diurne: la différence (LAeq – L50) est comprise entre 0,1 et
2,8 dB(A) pour les 3 points de mesure.
Le niveau sonore mesuré en limite de propriété varie de 72 à 77,8 dB(A) en fonction de la
localisation des points de mesure. Les différences observées proviennent principalement du
passage de véhicules sur la route, de l’intensité et de la direction du vent et de la réverbération
sur les bâtiments.
Il n’a pas été possible de faire fonctionner 2 turbopompes simultanément c’est-à-dire de
réaliser les mesures en situation d’activité maximale du site car tout le procès en aval en aurait
été perturbé.
Les niveaux limites admissibles autorisés dans les zones habitées, voies et les lieux publics ou
privés les plus proches sont de 70 dB(A) le jour et 45 dB(A) la nuit. En période diurne, ce
niveau est dépassé en limite de propriété quel que soit le point de mesure alors qu’aucune
installation n’est en fonctionnement. De plus, les zones réglementées et notamment les zones
habitées par des tiers sont très éloignées des limites de propriété du site. Il est difficile de faire
une extrapolation entre les niveaux sonores mesurés en limite de propriété et ceux qui seraient
constatés en zone habitée, cependant, nous pouvons penser qu’étant donné l’éloignement des
zones habitées, elles sont non impactées par ces installations.

56
3.5.5.1.7 Conclusion
Ce diagnostic acoustique montre que, durant la campagne de mesure, il n’a pas été possible de
caractériser l’impact acoustique du site puisqu’aucune turbopompe ne fonctionnait. Le site
étant situé en zone désertique, on peut tout de même penser que l’impact sur les riverains les
plus proches, situés à plusieurs kilomètres, est faible.
Au vu des résultats précédents, les installations du site n’ont qu’un faible impact acoustique
sur l’environnement.
Toutefois, à proximité, leur niveau sonore est tout de même élevé. Ainsi, une exposition
prolongée du personnel à ces niveaux de bruit sans protection peut engendrer des lésions plus
ou moins importantes. Une étude complémentaire sur l’exposition au bruit des travailleurs
permettrait de déterminer les mesures de prévention et de protection à mettre en place,
répondant ainsi à la volonté forte d’amélioration continue des systèmes de sécurité issue de la
politique HSE du groupe SONATRACH.

3.5.5.1.8 Évolutions temporelles des niveaux sonores

57
Figure19 : Évolutions temporelles des niveaux sonores

Figure 20 : Évolutions temporelles des niveaux sonores

58
Figure 21 :Évolutions temporelles des niveaux sonores
ce graphe représente les évolutions temporelles des niveaux sonores dans la station le
22/03/2010 de 14:00 à 17:14
3.5.5.2 Les odeurs
Il n’a pas été relevé d’odeur générée par les activités du site pouvant porter atteinte à
l’environnement.
Il n’existe pas de mesure quantitative des odeurs.
3.5.5.3 Les poussières
Les seules activités susceptibles de générer des envols de poussières sont liées aux
terrassements et donc très peu fréquentes : leur impact est négligeable.
Il n’existe pas de mesure quantitative des envols de poussières.
3.5.5.4 La gêne visuelle
Le site se trouve éloigné de cibles pour lesquelles sa présence serait gênante.
3.5.5.5 Les émissions lumineuses
Le site se trouve éloigné de cibles pour lesquelles l’éclairage serait gênant.
Les mesures d’intensité lumineuse de l’éclairage n’ont pas été réalisées.

59
3.5.5.6 Le trafic engendré par l'installation
Le trafic est principalement lié :
o aux personnels lors des changements d’équipes ; ils viennent de la base de vie située à 7 km
du site.
o aux livraisons d’eau, soit 2 camions par jours.
Impact : faible.
3.5.5.7 Impacts sur la faune et la flore
Le site se trouve éloigné de zones de protection faune ou flore : son impact est
doncnégligeable dans ces domaines.
3.5.5.8 Synthèse nuisances
En l’absence de proche voisinage (habitat humain), de faune ou flore ou d’intérêt particulier à
protéger, l’impact des nuisances générées par la station SP4 peut être considéré comme
négligeable.

3.6 SYNTHÈSE ET COMPARAISON AUX NORMES


La quantification des impacts environnementaux n’est pas possible dans la mesure où il existe
peu de données sur les consommations ou d’étude de pollution ou de rejets à proximité des
installations.
Néanmoins, Nous avons retenu les principaux impacts identifiés en mode normal et éliminé
ceux considérés comme négligeables.

Tableau 24: SP4 – Aspects environnementaux du site


Aspect environnemental Impact environnemental
Consommation d’hydrocarbures : Épuisement des ressources énergétiques
Gaz (principalement), gasoil
Consommation d’électricité Épuisement des ressources énergétiques
Consommation d'eau industrielle Épuisement des ressources en eau
Consommation d’huile Épuisement des ressources
Émission de produits de Pollution de l’air
combustion
Rejet, fuite d’hydrocarbures Pollution du sol et du sous-sol
Rejets d'eau polluée Pollution du sol et du sous-sol
d’hydrocarbures
Déversement d’huile Pollution du sol et du sous-sol
Rejets d’eaux usées Pollution du sol et du sous-sol
Production de déchets dangereux Impacts multiples liés à la collecte, et à l’élimination
des déchets
Production de déchets banals Impacts multiples liés à la collecte, et à l’élimination
des déchets
Ce tableau contient les principaux aspect et impacts identifiés en mode normal et éliminé ceux
considérés comme négligeables.
3.6.1 REJETS ATMOSPHÉRIQUES
Pour chaque source de rejet, et principalement pour les turbopompes, RTE devra mener des
analyses des composés des rejets atmosphériques pour les comparer aux valeurs-limites
normalisées suivantes (valeurs anciennes industries), fixées par le décret algérien 06-138 du
15 avril 2006 réglementant les rejets dans l’atmosphère.
RTE devra confirmer auprès des autorités, quelles sont les valeurs qui lui sont applicables :
cas général ou, cas des installations de transformation des produits pétroliers.

60
3.6.1.1 Valeurs-limites des rejets atmosphériques
3.6.1.1.1 Cas général

Tableau 25 : Valeurs-limites des rejets atmosphériques


Valeurs anciennes industries (mg/Nm³)
Poussières 100
SO2 500
NOX 500
COV 200
ce tableau contient les valeurs limites des rejets atmosphériques (poussières, SO2, NOx, et
COV)
3.6.1.1.2 Cas des installations de transformation des produits pétroliers

Tableau 26 : Cas des installations de transformation des produits pétroliers


Valeurs anciennes industries (mg/Nm³)
SO2 1000
NOX 300
CO/CO2 200
COV 200
Acide de soufre 10
Poussières 50
Ce tableau contient les valeurs limites des rejets atmosphériques (poussières, SO2, NOx, et
COV) cas des installations de transformation des produits pétroliers.

3.6.1.2 Autres rejets atmosphériques


Concernant les halons, en vertu du Protocole de Montréal de 1992, les pays industrialisés
devaient cesser la production de halon dès le début de 1994. Mais les pays en voie de
développement conservaient le droit d'en fabriquer jusqu'à 2010. Les mesures suivantes
sontapplicables :
Dès 1994, récupération obligatoire des halons lors de la maintenance ou du démantèlement
des installations et équipements, en vue de leur destruction, recyclage ou régénération ;
Interdiction à compter du 1er janvier 2003 de la mise sur le marché des halons et de la
recharge des systèmes de protection contre l'incendie contenant des halons ;
Démantèlement avant le 1er janvier 2004 des systèmes de protection contre l'incendie
contenant des halons (pendant un an, entre le 1er janvier 2003 et le 1er janvier 2004, les
systèmes pourront donc rester en place à condition qu'il n'y ait aucune fuite).
3.6.2 REJETS LIQUIDES
Pour la totalité du rejet, RTE devra mener des analyses des composés du rejet pour les
comparer aux valeurs-limites normalisées suivantes (valeurs anciennes industries), fixées par
le décret algérien 06-141 du 19 avril 2006 réglementant les rejets d’effluents liquides.

61
3.6.2.1 Valeurs-limites des rejets liquides - Cas général
Tableau 27 : Valeurs-limites des rejets liquides - Cas général
Valeurs anciennes industries
Température 30 °C
PH 6,5-8,5
Valeurs anciennes industries (mg/L)
MES 40
Azote Kjeldahl 40
Phosphore total 15
DCO 130
DBO5 40
HCT 15
Huiles et graisses 30
Métaux lourds totaux 12.55

Ce tableau contient un cas général des valeurs limitent des rejets liquides (valeurs anciennes
industries).

3.6.3 BRUIT
La synthèse et la comparaison aux normes est totalement intégrée au § 3.5.5.1
Les mesures de bruit réalisées montrent un niveau de pression acoustique en limite de
propriété, supérieur aux normes. Ceci est à relativiser compte tenu de l’absence de cibles à
proximité de l’installation.
Une mesure du niveau de bruit et de l'émergence doit être effectuée au moins tous les 3 ans.
3.6.4 DÉCHETS
Il n’existe pas de texte réglementaire concernant les déchets ; RTE devra s’appuyer sur les
Bonnes Pratiques en la matière.
Toutes dispositions doivent être prises pour limiter les quantités de déchets produits et pour
assurer l'évacuation régulière des déchets produits, notamment en effectuant toutes les
opérations de valorisation possibles,
Les diverses catégories de déchets doivent être collectées séparément puis stockés dans des
conditions limitant les risques de pollution (prévention des envols, des infiltrations dans le sol,
des odeurs),
La quantité de déchets stockés sur le site ne doit pas dépasser la capacité mensuelle produite
ou un lot normal d'expédition vers l'installation de valorisation ou d'élimination, dans des
installations appropriées,
Les conditions de stockage des huiles usagées ne répondent pas aux normes : les futs ne sont
pas posés sur des cuvettes de rétention étanches,

3.7 PLAN D’ACTION


Les tableaux récapitulatifs ci-dessous présentent les actions à mener classées par domaine.
3.7.1 REJETS ATMOSPHÉRIQUES
Tableau 28 : rejets atmosphériques
action Commentaire
Remplacer l’énergie gasoil par une énergie Remplacement par le gaz ou l’électricité sur
plus propre pour le lancement des turbines démarreur et turbine
Cette solution permet également de
supprimer les rejets diffus de COV sur les
bacs et les éventuelles fuites
62
d’hydrocarbures pouvant polluer les sols
Installer un recyclage des vapeurs d’huile du Sur séparateur d’huile de lubrification des
reniflard turbines ceci présente le triple avantage vis-
à-vis de la pollution de l’air (envols) et des
sols (retombées) et des consommations
d’huile
Engager une surveillance des paramètres des Analyse en continu ou périodiquement sur
rejets atmosphériques échappements de chaque moteur à
Réaliser les analyses des rejets combustion et turbine.
atmosphériques et les comparer aux valeurs Pour chaque source de rejet atmosphérique,
réglementaires les paramètres réglementaires suivants
doivent être mesurés en (mg/Nm³) : SO2,
NOx, CO/CO2, COV, Acides de soufre,
Poussières
Vérifier et maintenir en bon état de Sur les bacs
fonctionnement les joints de toit flottant Nota : C’est également une disposition de
(S103, S104) sécurité contre les risques d’explosion
Éliminer les gaz à effet de serre (Halon et Remplacer les fluides (ou l’équipement de
CFC) selon la réglementation en vigueur climatisation) par un fluide recommandé
Maintenir en bon état de fonctionnement les Entretien périodique programmé
véhicules
Réduire ou substituer des matières utilisées Les possibilités de substitution des matières
utilisées concernent principalement les
solvants et produits de nettoyage ainsi que
les fluides frigorigènes.

3.7.2 REJETS LIQUIDES


Tableau 29 : rejets liquides
action Commentaire
Maintenir la fosse septique en bon état de A l’écart du site
fonctionnement
Engager une surveillance des paramètres des Analyse en continu ou périodiquement, aux
rejets principaux points de rejet des eaux : fosse
Réaliser les analyses des rejets liquides et des eaux usées et bourbier.
lescomparer aux valeurs réglementaires et Pour chaque source de rejet liquide, les
suivant les résultats installer un système de paramètres réglementaires suivants doivent
filtration et être mesurés : Température, pH ainsi que
décantation avant de rejeter ces eaux dans (en mg/L)
l’oued. MES, Azote Kjeldahl, Phosphore total,
DCO, DBO5, HCT, Huiles et graisses,
Métaux lourds totaux
S’assurer de la capacité et de l’étanchéité Bacs, pompes, autres …
des cuvettes de rétention existantes susceptibles de fuites au sol
Créer les cuvettes de rétention manquantes Réservoirs mobiles, futs d’huiles (neuves et
usagées)
S’assurer du dimensionnement, de Programmer les visites d’entretien et de
l’étanchéité et de l’efficacité du séparateur vidange
S’assurer de l’étanchéité des canalisations Par exemple : par caméra endoscopique,
de rejet des cuves et du bourbier (membrane sondages, carottages

63
géotextile) Nota : Les cuves doivent être régulièrement
Inspecter les éventuelles traces de corrosion entretenues et leur étanchéité testée
Surveiller l’évolution des pollutions Au sol et en sous-sol
localisées des sols dues à des déversements Excaver et traiter les terres polluées
ou fuites
Éliminer le bourbier « provisoire »

3.7.3 DÉCHETS
Tableau30 : déchets
action Commentaires
Engager une opération « Ordre et Propreté » La collecte des déchets épars doit englober
Collecte des déchets épars une
Tri par type surface conséquente autour de la station.
Évacuation par filière appropriée Elle devra s’accompagner d’une information
des
personnels du site (SONATRACH, DSP,
…)
Renforcer l’organisation de la collecte et de Harmonisation avec les procédures
l’élimination des déchets produits par le site SONATRACH-RTE et les possibilités
ou locales pour favoriser la récupération ou le
apportés par les entreprises recyclage
Une plateforme de tri des déchets permettant Création d‘une zone dédiée avec ségrégation
la des différents types de déchets
sélection et le stockage « temporaire » des Création d’une procédure de tri des déchets
déchets selon les règles de bonne pratique Adaptée
est à prévoir pour une pratique formalisée du
tri et de
l’élimination systématique des déchets
Assurer la collecte des déchets par les Lors des opérations de maintenance et de
différents modification des installations
intervenants sur chantier (coordination,
surveillance) jusqu’au repli et nettoyage
Valoriser et recycler les sous-produits et Tous les déchets doivent être gérés
déchets quantitativement et qualitativement. Ceci
implique une traçabilité complète depuis
leur lieu de « production » jusqu’à leur
traitement final.
Une attention particulière devra être portée à
la
gestion des déchets dangereux, notamment
pour éviter leur dispersion dans
l’environnement : les déchets à base
d’hydrocarbures, condensats, boues, les
matières plastiques (sacs et bouteilles)

3.7.4 NUISANCES
Tableau31 : nuisances
64
action Commentaires
bruit Compte tenu de la situation géographique et de l’absence de
population à proximité du site, il n’y a pas de mesure particulière à
prendre vis-à-vis du bruit, pour la protection de l’environnement.
Cependant, la pose de panneaux anti bruit autour des turbines ou la
fourniture de protections individuelles serait bénéfique pour la
protection des travailleurs.
Émissions lumineuses La sécurité du site impose un éclairage adapté. Il n’est pas prévu
de le modifier.

3.7.5 ORGANISATION

Tableau32 : organisation
action Commentaire
Compléter le plan de maintenance et le plan Pour mettre en état ou changer les
d’inspection des équipements équipements
avant toute apparition de dysfonctionnement
Constituer avec RTE, un stock de pièces Avec seuil minimal d’alerte et réalimenté
d’usure sur la station régulièrement (joints, vannes, capteurs, …)
Créer ou compléter les procédures Définition des précautions à prendre pour
opérationnelles limiter les impacts, notamment lors des
situations d’urgence en cas de fuite,
épandage, rejet anormal
Sensibiliser les opérateurs et cadres Respect des consignes pour limiter les
exploitation et HSE sur les problèmes de impacts
pollution de l’air, des sols, de l’eau et de sur l’environnement lors des différentes
gestion des déchets opérations
Disposer d’une personne chargée d’effectuer Par type de contrôle et de manière
les contrôles et/ou de rassembler les systématique
résultats des mesures réalisées (et d’une
personne à qui les résultats sont
communiqués pour action)
Faire un bilan énergétique de Optimisation des paramètres de
fonctionnement des turbines fonctionnement : consommation huile et
carburant, rejet
Améliorer la gestion des différents Lors des opérations de maintenance et de
intervenants sur chantier (coordination, modification des installations
surveillance) y compris des entreprises
extérieures

3.8 CONCLUSION :
La mise en place des préconisations détaillées au chapitre « plan d’action », permettra de
limiter l’impact des activités de la Station de pompage SP4 notamment sur l’air et les sols.

65
Conclusion générale

La recherche de sécurité au sens large, qui intègre dans l'aspect respect de l'environnement est
une nécessité même si par le passé elle a souvent été négligée. Les activités effectuées sur la
station pompage SP4 BOUMEGUEUR, ont toujours représenté un risque important, sur le
plan humain, matériel et environnement,tel que la pollution environnemental
L’audit environnemental a permis l’identification d’aspects et d’impacts environnementaux en
mode de fonctionnement normal.
Le plan d’action comprend des mesures compensatoires aussi bien techniques
qu’organisationnelles. Ces mesures doivent être, dans la mesure du possible, préventives
avant d’être correctives ou curatives. Elles s’articulent autour de 3 principes :
Changement des matériels,
Maintien en conditions opérationnelles des matériels,
Surveillance des paramètres réglementaires et analyse régulière des rejets.
Ces mesures doivent impliquer l’ensemble des acteurs, dont les actions ont une incidence sur
l’environnement, tels que l’exploitant, le département HSE et les différents services
administratifs (achats, qualité, RH, …).
C'est ainsi que la préservation de l’environnement sur les chantiers s'est beaucoup améliorée
depuis quelques années et cela grâce à l'effet conjugué des réglementations nationales et
internationales ainsi que de la formation du personnel qui joues un rôle très important dont le
but est d’obtenir des travaux plus propres et cela entre dans le démarche développement
durable.

66
Bibliographie

[1] Kessab Jamal ; Evolution de l'audit mars 2009


[2]Harizo RASOLOMANANA AUDIT ENVIRONNEMENTAL
(GUIDE GENERAL) P 8 et 12-38
[3] TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 
[4] (jobintree.com) 2008-2015 - Jobintree SAS
[5] Définition de l’objectif ou des objectifs www.oag-bvg.gc.ca 4041 Objectifs
de l’audit nov.-2014
[6] Actu-Environnement ; définition audit environnemental v 2003 - 2015
[7] Politique d’audit environnemental Conseil d’Administration de Freeport-
McMoRan Copper & Gold Inc.
[8] fichiers techniques de la station sp4 boumeguer.

67

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