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L'AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
1. PRESENTATION
.1- Définition général
.2 Typologie d'audit
2 .PRINCIPES FONDAMENTAUX
3. TECHNIQUES DE CONTROLE
1- Procédure analytique
2- Observation physique
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3- Confirmation directe
4- Sondage
A- Notions Générales
Rappel:
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Exemple: Evaluation de la fonction ACHAT
5. REVISION COMPTABLE
6. REDACTION DU RAPPORT
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INTRODUCTION A L'AUDIT
L'entreprise au travers de son activité, poursuit un certain nombre d'objectifs. leur réalisation
intéresse tous ceux qui contribuent à son financement ou sont intéressés par ses résultats et
performances. Il s'agit notamment :
des dirigeants de l'entreprise qui ont besoin d'informations pour prendre ders décisions et
gérer au mieux son activité ;
de ses propriétaires (actionnaires, associés, etc.), qui souvent éloignés de la conduite des
affaires, sont désireux d'obtenir des informations sur les résultats et sur l'évolution de la
situation financière afin de juger le bien fondé de leur investissement ;
des salariés qui se préoccupent des problèmes relatifs à la gestion pour se rassurer de leur
avenir ;
en fin des tiers qui, en tant que clients, fournisseurs, banques, Etat etc., traitent avec
l'entreprise et s'y intéressent.
Ainsi, l'entreprise est amenée à produire un certain nombre d'informations répondant aux
diverses préoccupations qu'elle suscite. Comme il ne sert à rien de disposer d'informations dont
la qualité est douteuse, on ne peut dissocier l'obligation de produire des informations de la
nécessité de garantir leur qualité, tel est le rôle de l'auditeur.
Historiquement, ce sont les informations comptables et financières qui revêtirent une importance
capitale. Ainsi, le premier type d'audit qui s'est développé est l'audit financier externe dans le
secteur privé. On a en effet coutume de faire remonter l'origine de l'audit (dans son acception
moderne) au XIX siècle, au moment où s'est instaurée la distinction entre les détenteurs des
capitaux et les gestionnaires de ces capitaux. L'auditeur était alors le garant des détenteurs de
capitaux contre les éventuels abus des gestionnaires.
Progressivement il est apparu que l'audit, portant essentiellement sur l'information financière,
pouvait être effectivement appliqué à d'autres types d'informations, voire à toute information.
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auditeurs bien avant le XXème siècle, mais la filiation est lointaine ou indirecte et la crise de
1929 est l'origine réelle de la profession que nous connaissons aujourd'hui. la capitalisme a su
trouver à l'époque 1ers mécanismes de contrôle permettant de protéger l'actionnaire et
l'épargnant et a fait sortir l'audit de la sphère publique pour le faire entrer de plain-pied dans le
monde économique général.
Il est possible de fournir une définition très générale de l’audit qui en reprenne les principaux
concepts permettant de mieux positionner ensuite l’audit financier qui est, aujourd’hui encor, le
type d’audit le plus répandu. Une telle démarche permettra de montrer également les extensions
éventuelles de l’audit.
La définition retenue et qui sera commentée par la suite est la suivante : « l’audit est l’examen
professionnel d’une information, en vue d’exprimer sur cette information une opinion
responsable et indépendante, par référence à un critère de qualité ; cette opinion doit accroître
l’utilité de l’information ».
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Informations internes ou externes à l’entité émettrice,
Informations quantitatives ou qualitatives,
Informations formalisées ou informelles.
La très grande variété des informations qui peuvent être soumises à l’audit montre la très large
ouverture de son champ d’application.
- L’expression d’une opinion responsable et indépendante
L’opinion formulée par l’auditeur est une opinion responsable car elle l’engage de façon
personnelle.
Elle est également indépendante, tant à l’égard de l’émetteur de l’information que à l’égard des
récepteurs.
Ces concepts de responsabilité et d’indépendance trouveront leur application, avec les
adaptations nécessaires dans le statut et l’organisation des auditeurs externes et des auditeurs
internes.
L’opinion de l’auditeur peut se traduire, soit par un simple jugement sur l’information ayant fait
l’objet de l’examen, soit encore être complétée par la formulation d’un certain nombre de
recommandations.
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L’audit doit contribuer à accroître l’utilité de l’information sur laquelle il porte ; le principal
apport de l’audit concerne la crédibilité et la sécurité que l’on peut attacher à l’information. Ces
éléments peuvent être appréciés tant par les utilisateurs internes de l’information que par les
utilisateurs externes.
L’auditeur aura constamment présent à l’esprit cette préoccupation et devra apprécier le rapport
coût/efficacité de son examen, tout en tenant compte des obligations légales, réglementaires ou
contractuelles qui peuvent être mises à sa charge.
Commanditaire de l’audit
Auditeur
Il s’agit de la personne qui se charge de la mission d’audit. Elle peut être : Interne
ou Externe, Publique ou Privée
L’Audité
C’est l’entité qui rend compte. Elle est liée au commanditaire par des liens de contrat,
de mandat, de Responsabilité ou de hiérarchie.
Auditeur
Audit
Rapport d’audit
Information
AUDIT ET CONTROLE
Comparaison entre une prescription et la réalité.
Exp: Contrôle de conformité, Contrôle hiérarchique.
Maitrise d’une situation d’un processus ou d’un système.
Exp: Mise sous contrôle d’un processus de facturation.
Ce qu’on peut dire c’est que le CAC touche un domaine particulier de L’audit à savoir:
l’audit financier en vue de la certification des comptes de l’entreprise.
La mission du CAC comporte certains aspects en plus. Il consiste:
C’est une mission permanente. C’est une conséquences directe du caractère légale de la
mission des CAC.
La possibilité d’informer les actionnaires dans le cadre d’opérations courantes ou
particulières de la vie de l’entreprise
L’obligation pour les CAC de révéler les faits délictueux sous peine de sanctions pénales et
civiles.
AUDIT ET VERIFICATION
La vérification est assimilée à la révision.
« l’examen auquel procède un professionnel compétent en vue d’exprimer une opinion
motivée sur la régularité et la sincérité du bilan et des comptes de résultats d’une
entreprise déterminée. (ce qui rejoint largement la définition de l’audit financier).
AUDIT ET EXPERTISE
Examen détaillé d’une situation donnée par un spécialiste en vue d’obtenir un avis
technique préalable à une décision.
Exp: Un auditeur a la possibilité de recourir à un expert pour se faire assister d’un point
de vue technique.
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Fonction d’ ingénierie des risques consistant à les identifier, les évaluer, définir des
stratégies de gestion insérées dans le dispositif de CI, et piloter au mieux les aléas
résiduels.
AUDIT CG
Action intermittente et peut être Responsabilité permanente
permanente dans le cas d’audit légal
Intervention à posteriori Intervention à priori et à postériori
Fonction de constatation Aide à définir les objectifs à atteindre
Recherche e l’information de façon Réception de l’information et demande de
indépendante l’explication
Objectif: évaluer l’exactitude de flux Objectif: mettre en place un système
d’information et l’efficacité de l’action d’information de la direction et des
services ainsi que les méthodes de
prévision des résultats.
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L’Audit et le CG ont la même vocation: la réduction des risques susceptibles de remettre
en cause l’existence de l’entreprise.
Deux métiers complémentaires: les rapports d’Audit peuvent servir comme sources
d’informations pour le CG
Le CG vérifie, même pour l’Audit, la validité des budgets de l’entreprise, et la
comparaison avec les réalisations.
L’audit interne vérifie l’exactitude des informations fournies par le CG à la direction (tel
que le tableaux de bord). Le service du CG peut, être audité comme tout autre service.
RECAPITULONS
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La mission de l’AI est complémentaire et instrumentale à celle du C de G
Le Contrôle de Gestion peut demander un arrêt sur image, une vue détaillée et sûre
à l’Audit Interne (le navigateur peut demander au mécanicien de régler l’altimètre
et le gyrocompas),
L’Audit Interne peut s’appuyer sur la connaissance du Contrôle de Gestion pour élaborer le
plan d’audit (le navigateur signale les turbulences).
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Régularité Contrôle le respect des règles et leur Contrôle le respect des règles sans
Efficacité pertinence, caractère suffisant,… les interpréter ni les remettre en
cause.
Méthode et Remonte aux causes pour élaborer des S’en tient aux faits et identifie les
Objectifs recommandations dont le but est actions nécessaires pour les réparer
d’éviter la réapparition du problème. et remettre en ordre.
Évaluation Considère que le responsable – le chef- Détermine les responsabilités et fait
est toujours responsable et donc éventuellement sanctionner les
critique les systèmes et non les responsables. Évalue le
hommes : évalue le fonctionnement des comportement des hommes, parfois
systèmes. leurs compétences et qualités.
Service / police Privilégie le conseil et donc la Privilégie le contrôle et donc
coopération avec les audités. l’indépendance des contrôleurs.
Sélection – Répond aux préoccupations du Investigations approfondies et
Sélectivité management soucieux de renforcer sa contrôles très exhaustifs,
maîtrise des opérations, sur mandat de éventuellement sous sa propre
la Direction Générale. initiative.
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mais ne fait pas. méthodes puis les met en place.
Objectifs Détecter et évaluer les risques et Concevoir, réaliser et mettre en
dysfonctionnements, en rechercher les place les moyens adaptés, pour le
causes, faire cesser ces causes. futur immédiat ou plus lointain.
Méthode Compare le réel à un référentiel très Analyse les méthodes et outils de
centré sur le contrôle interne. travail ; analyse des temps plus que
Axés charges : repèrent les sous des francs.
activités. Axés flux : repèrent les goulots.
Responsabilité Laisse la décision et l’action aux Décide et agit avec les intéressés.
audités. Reste indépendant. Est engagé.
Rattachement A la Direction Générale, parfois au A une Direction Opérationnelle
Comité d’Audit. (souvent l’informatique), parfois
répartie à tous niveaux (groupes de
progrès).
- La définition synthétique suivante sera retenue : « l’audit financier est l’examen auquel
procède un professionnel compétent et indépendant, en vue d’exprimer une opinion motivée sur
la fidélité avec laquelle les comptes annuels d’une entité traduisent sa situation à la date de
clôture et ses résultats pour l’exercice considéré, en tenant compte du droit et des usages du
pays où l’entreprise à son siège ».
.2 Typologie d'audit
- Audit opérationnel :L’audit opérationnel est l’examen des activités d’une entité en fonction de
sa finalité et ses objectifs en vue d’évaluer les réalisations, en identifiant les pratiques non-
économiques, improductives et inefficaces, dans le but d’émettre des recommandations
d’amélioration. On peut distinguer différents domaines couverts par l’AO selon l’approche
adoptée :
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Approche fonctionnelle (ex : Audit marketing, audit de la production , audit des ressources
humaines);
- Audit financier interne: L’audit financier tel qu’il a été défini peut être réalisé par un
professionnel interne à l’entité sur l’information financière de laquelle l’opinion est exprimée.
La limite d’utilisation de l’audit financier interne résulte naturellement de la position de
l’auditeur interne dans l’organigramme de l’entité, position qui est l’un des éléments garantissant
son indépendance.
Dans certaines organisations, on a tenté de développer très largement l’utilisation d’un véritable
« certificat interne » délivré par le service d’audit interne sur les informations financières de
l’organisation.
Dans d’autres entités, les objectifs assignés à l’audit interne sont à la fois plus restrictifs et plus
extensifs.
Ils sont plus restrictifs, dans la mesure où il ne lui est pas demandé un jugement sur l’intégralité
des informations financières.
Ils sont plus extensifs, dans la mesure où il lui est souvent demandé de dépasser le seul domaine
de l’information financière et de mener ses investigations sur la base de critère d’efficacité
(travaux souvent désignés sous le terme générique « audit opérationnel »).
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1- L’EXISTENCE DES NORMES ET LE CONTROLE DE LEUR APPLICATION
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1-4- Les sources des normes
a- En audit externe
Au niveau international
En France :
Instituée par le décret du 12/08/69, et placée sous la tutelle du ministère de la justice, elle
regroupe les professionnels ayant l’habilité de certification des comptes.
En 1980 elle a établi un recueil intitulé : « Recommandations relatives à l’exercice des
missions ». Celui-ci a un double objectif :
- Servir de guide
- Servir de référence
- OECCA :
Institué par le Décret de 1945 l’OECCA est placé sous la tutelle du ministère du budget.
Au Maroc
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CNC (conseil national de la comptabilité 1986)
Au niveau international
L’IIA (Institute of Internal Auditors) : 1941 à New York
Ses principaux objectifs :
o Développer la recherche par les publications, les conférences et les séminaires etc.
(depuis 1944 « Internal auditor », « Membres news bulletin »).
En France
: IFACI (Institut français des Auditeurs et Consultants Internes) :
- Crée en1965
Au Maroc :
AMACI (Association marocaine des auditeurs et consultants Internes). 1985
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Ses principaux objectifs :
Ilest attendu des auditeurs internes qu’ils respectent et appliquent les principes fondamentaux
suivants:
- Intégrité : L’intégrité des auditeurs internes est à la base de la confiance et de la crédibilité
accordées à leur jugement.
- Objectivité : Les auditeurs internes montrent le plus haut degré d’objectivité professionnelle en
collectant, évaluant et communiquant les informations relatives à l’activité ou au processus
examiné. Les auditeurs internes évaluent de manière équitable tous les éléments pertinents et ne
se laissent pas influencer dans leur jugement par leurs propres intérêts ou par autrui.
- Compétence : Les auditeurs internes utilisent et appliquent les connaissances, les savoir-faire
et expériences requis pour la réalisation de leurs travaux.
Règles de Conduite
1. Intégrité :
Les auditeurs internes :
1.1. Doivent accomplir leur mission avec honnêteté, diligence et responsabilité.
1.2. Doivent respecter la loi et faire les révélations requises par les lois et les règles de la
profession.
1.3. Ne doivent pas sciemment prendre part à des activités illégales ou s’engager dans des actes
déshonorants pour la profession d’audit interne ou leur organisation.
1.4. Doivent respecter et contribuer aux objectifs éthiques et légitimes de leur organisation.
2. Objectivité :
Les auditeurs internes :
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2.1. Ne doivent pas prendre part à des activités ou établir des relations qui pourraient
compromettre ou
risquer de compromettre le caractère impartial de leur jugement. Ce principe vaut également
pour les activités ou relations d’affaires qui pourraient entrer en conflit avec les intérêts de leur
organisation.
2.2. Ne doivent rien accepter qui pourrait compromettre ou risquer de compromettre leur
jugement professionnel.
2.3. Doivent révéler tous les faits matériels dont ils ont connaissance et qui, s’ils n’étaient pas
révélés,
auraient pour conséquence de fausser le rapport sur les activités examinées.
3. Confidentialité :
Les auditeurs internes :
3.1. Doivent utiliser avec prudence et protéger les informations recueillies dans le cadre de leurs
activités.
3.2. Ne doivent pas utiliser ces informations pour en retirer un bénéfice personnel, ou d’une
manière qui contreviendrait aux dispositions légales ou porterait préjudice aux objectifs éthiques
et légitimes de leur organisation.
4. Compétence :
Les auditeurs internes :
4.1. Ne doivent s’engager que dans des travaux pour lesquels ils ont les connaissances, le savoir
faire et l’expérience nécessaires.
4.2. Doivent réaliser leurs travaux d’audit interne dans le respect des Normes pour la Pratique
Professionnelle de l’Audit Interne (Standards for the Professional Practice of Internal Auditing).
4.3. Doivent toujours s’efforcer d’améliorer leur compétence, l’efficacité et la qualité de leurs
travaux. L’auditeur doit avoir une formation technique, une expérience et une compétence
suffisante en audit.
4.4. En outre, il doit améliorer ses connaissances en suivant un programme de formation
continue (30 heures / an au minimum).
Dans sa recommandation n° 3 l’IFAC précise les travaux que doit effectuer l’auditeur dont nous
trouverons :
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Pour pouvoir émettre son opinion, l’auditeur doit recueillir les éléments probants qui
constitueront des preuves qui vont appuyer cette opinion.
Les conclusions aux quelles aboutit l’auditeur, ainsi que l’opinion qu’il émet , font l’objet d‘un
rapport écrit.
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2- PRINCIPES FONDAMENTAUX
L'auditeur doit approfondir, par des procédures d'audit appropriées l'identification et l'évaluation
des risques au niveau des catégories d'opérations, des soldes de comptes, des informations
données dans l'annexe et des assertions, correspondantes pour réduire les risques d'anomalies
significatives à un niveau acceptable faible.
Schéma général présente le modèle d'approche de l'audit par les risques et montre
l'articulation de l'application des nouvelles normes.
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Fig.1 Exemple de mise en œuvre du modèle de risque d'audit et de son caractère itératif.
Les nouvelles normes exigent que l'auditeur acquière une connaissance plus large et approfondie
de l'entité et de son environnement, y compris du CI
L'auditeur devra utiliser les sources et les moyens indiqués par les normes pour accéder au
niveau de compréhension exigé.
Il devra obtenir une compréhension des "risques d'entreprise' pertinents pour l'audit des états
financiers et notamment les risques découlant de facteurs externes ou internes qui pourraient
avoir une incidence négative sur la capacité de l'entité à atteindre ses objectifs et appliquer sa
stratégie.
La démarche de l'auditeur consiste à utiliser les assertions détaillées pour former une base
d'évaluation des risques d'anomalies significatives et pour concevoir et exécuter d'autres
procédures d'audit.
La liste des éléments dont l'auditeur doit impérativement obtenir la compréhension comprend les
objectifs, les stratégies et la gestion des risques d'entreprise. Quelle que soit son activité ou son
importance et même si elle ne le formalise pas, une entité définit ou se voit imposer des objectifs,
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met en œuvre des stratégies pour les réaliser et établit une stratégie de maitrise des risques
inhérents qui pourraient entraver la réalisation de ces objectifs.
La norme ISA 315 impose à l'auditeur d'acquérir une compréhension des objectifs et stratégies
de l'entité et des risques d'entreprise pouvant entrainer des anomalies significatives dans les états
financiers.
- Réunion des éléments probants concernant le traitement de ses risques par l'entité.
Concernant les éléments probants, la norme ISA 500 précise que "afin de tirer des conclusion
raisonnables sur les quelles il pourra fonder son opinion, l'auditeur réunit des éléments probants
en mettant en œuvre des procédures d'audit visant à lui permettre:
L'approche de l'auditeur qui doit: en 1er lieu, apprécier le risque d'anomalies significatives au
niveau des états financiers pris dans leur ensemble, puis rechercher la ou les assertions
susceptibles d'être affectées, comprendre les éventuels contrôles mis en place par l'entreprise et
tester l'efficacité des contrôles appliqués au niveau des assertions pour enfin identifier et évaluer
des anomalies probables au niveau de chacune des assertions.
L'évaluation des risques d'anomalies significatives effectuée par l'auditeur s'opère sur tous les
éléments internes et externes de l'entité.
C'est l'un des éléments fondamentaux de l'évaluation des risques d'anomalies significatives
résultant de la nature des activités ou du degrés de réglementation.
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2- Compréhension de l'environnement légal et réglementaire
Interroger la direction sur les politiques et procédures mises en place par l'entité afin de
garantir le respect des textes législatifs et réglementaires.
interroger la direction sur les textes législatifs et réglementaires susceptibles d'avoir une
incidence significative sur les activités de l'entité.
S'entretenir avec la direction des politiques et des procédures adoptées pour identifier et
évaluer et consigner les litiges et pénalités.
Pour avoir une bonne connaissance de l'environnement, l'auditeur peut lire les procès-verbaux
d'assemblées, de conseils et de comités spécialisés, demander les renseignements à la direction
ou à son conseil relatifs aux procès, contentieux et impositions, ainsi que pratiquer des contrôles
substantifs sur des transactions ou des soldes.
Dans sa quête l'auditeur doit obtenir une compréhension des objectifs et des stratégies de l'entité
et des risques d'entreprise correspondants qui peuvent entrainer des anomalies significatives dans
les états financiers (parg 30 de la norme ISA 315). Il doit aussi évaluer les risques qui menacent
tous les objectifs de l'entité, qu'ils concernent ou non l'audit. Il doit aussi comprendre les
contrôles qu'elle a mis en place pour obtenir une assurance raisonnables que ses objectifs seront
atteints.
La direction, sous la surveillance du gouvernement d'entreprise, est chargée de donner le ton qui
convient pour créer et maintenir une culture d'honnêteté et de valeur morales élevées et de mettre
en place les contrôles appropriées pour prévenir et détecter les fraudes.
La norme ISA 240 "Responsabilité de l'auditeur dans la prise en compte de la fraude dans un
audit d'états financiers", exige que l'auditeur lors de la planification et l'exécution de la mission et
afin de réduire le risque d'audit à un niveau faible acceptable, prenne en considération le risque
d'anomalies significatives dues à la fraude dans les états financiers.
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l'identification des risques d'anomalies significatives dues à ka fraude. Ces procédures sont les
suivantes:
L'évaluation effectuée par la direction concernant le risque potentiel que les états
financiers comportent des anomalies significatives dues à la fraudes.
La procédure mis en place par la direction pour identifier et répondre aux risques de
fraude dans l'entreprise, y compris tous les risques spécifiques de fraude, ou les soldes de
comptes, les catégories d'opérations et les informations données susceptibles de présenter
un risque de fraude.
des information sur la façon dont la direction communique aux employés ses vues
concernant les procédures de gestion et le comportement éthique.
L'auditeur doit évaluer tous les contrôles mis en place et destinés spécifiquement à lutter contre
les risques de fraude susceptibles d'avoir une incidence significatives sur les états financiers. Ces
incidences peuvent appartenir à l'une de ces cinq composantes du CI qui concerne l'information
financière.
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La direction est responsable du CI relatif à l'information financière de l'E/se. Son rôle consiste
notamment à concevoir et à mettre en place des contrôles qui préviennent et détectent les
fraudes. La direction et le top management doivent créer un environnement de contrôle qui:
Selon le parg 25 de la norme ISA 315, l'auditeur doit acquérir une compréhension de la nature de
l'entité, pour comprendre les catégories d'opérations, les soldes de comptes et les informations
susceptibles d'être données dans les EF.
Pour analyser les risques qui peuvent menacer la nature de lE/se, la norme se réfère:
La parg 28 de la norme ISA 315, impose à l'auditeur de comprendre comment l'E/se a choisi ses
pratiques comptables et les applique et de déterminer si cela est conforme au référentiel
comptable et à la comptabilité applicables au secteur dont relève l'E/se.
Sa compréhension des mesures d'exécution des activités et de leur contrôle lui indique comment
ces mesures d'exécution peuvent créer des pressions sur l'E/se et motiver la direction à améliorer
la mesure de la performance , en établissant EF erronés.
Le parg 14 de la norme ISA 315 exige que les membres de l'équipe d'audit discutent entre eux de
la prépension des EF de l'E/se à contenir des anomalies significatives qui peuvent résulter de
fraudes ou d'erreurs dans les secteurs spécifiques de l'E/se qu'ils contrôlent.
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2- EVALUATION PAR L'AUDITEUR DES RISQUES D'ANOMALIES
SIGNIFICATIVES
La compréhension par l'auditeur de l'E/se et de son environnement, y compris de son CI, a pour
objectif d'identifier les risques que cette E/se échoue dans la réalisation de ses objectifs. S'ils se
concrétisent, ces risques peuvent engendrer des anomalies importantes dans les EF.
La norme 315 donne à l'auditeur un cadre dans lequel il exercera cette recherche d'identification
et d'évaluation des risques.
2-1 Cadre de référence pour l'évaluation des risques significatives dans les EF.
La norme permet d'établir un cadre de référence dans lequel l'auditeur élaborera le plan de l'audit
et exercera son jugement professionnel quant aux risques d'anomalies significatives dans les EF
et à la façon d'y répondre tout le long de l'audit.
Déterminer le caractère significatif au niveau des EF pris dans leur ensemble le seuil
d'anomalie significative et évaluer si son appréciation de ces seuils demeure appropriée
au fur et à mesure du déroulement de l'audit.
apprécier le caractère approprié des choix faits en matière d'application des pratiques
comptables et vérifier si celle-ci recoupent les informations données dans les EF.
Identifier les secteurs où une attention particulière s'impose (telle que le continuité
d'exploitation)
Développer des sondages pour les utiliser lors des procédures analytiques.
Concevoir et exécuter des procédures plus poussées afin de réduire les risques d'audit à
un niveau acceptable
Evaluer si les éléments probants obtenus sont suffisants et appropriés (validités des
hypothèses et justesses des déclarations orales ou écrites de la direction).
LA parg 17 de la norme ISA 315 précise que pour obtenir une compréhension de l'entité et de
son environnement, y compris de son CI, l'auditeur doit mettre en œuvre les procédures
d'évaluation des risques suivantes:
Il peut également interroger d'autres membres du personnel et des employés, à différents niveaux
d'autorité, dont la vision différente lui permettra d'identifier les risques d'anomalies
significatives.
de faire des comparaisons entre les données qui résultent des comptes annuels et des
données antérieures, postérieures et prévisionnelles de l'E/se, ou des données d'E/ses
similaires, et d'établir des relations entre elles.
D'analyser les fluctuations et les tendances.
D'étudier et analyser les éléments inhabituels résultant de ces comparaisons.
Les procédures analytiques restent insuffisantes si sont utilisées seules. Elles peuvent permettre
l'identification d'opérations, d'évènements inhabituels (montants, ratios). Quand cette
comparaison entre les attentes et les montants ou ratios constatés, souligne des anormalités,
l'auditeur utilise ces résultats pour identifier les risques d'anomalies significatives. Voir la norme
ISA 520.
Elle est utilisée pour atteindre la compréhension de l'activité de contrôle, dans le cadre de:
L'activité du contrôle exercée par l'E/se à l'égard de l'information financière peut être préventive
ou détection. Ainsi le CI a pour objectif de:
Prévenir les erreurs et les fraudes dont la survenance pourrait entrainer des anomalies
significatives dans les EF.
Détecter les erreurs et les fraudes qui sont survenues et qui pourraient entrainer des
anomalies significatives dans les EF.
La 1ère étape de la démarche de l'auditeur dans sa mission 'audit des comptes annuels ou
consolidés consiste à planifier l'exécution de ses travaux de façon à réaliser sa mission dans le
respect des normes ISA et avec le meilleur rapport couts/efficacité possible.
La détermination d'une stratégie globale de l'audit des comptes et la planification de cet audit
conditionnent le bon déroulement des étapes suivantes de la mission.
Il pourra déterminer:
L'étendue de la mission.
Le calendrier de la mission.
L'approche de l'audit.
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La détermination des exigences de rapports spécifiques à l'activité.
Identification des lieux d'implantation des composantes de groupe de l'E/se.
b. détermination des objectifs de la mission en matière de rapport, planifier le calendrier de
l'audit et la nature des communications exigées; tel que l'Etat financier.
c. Prendre en considération les facteurs importants qui détermineront les points sur lesquels
se concentrera l'équipe chargée de la mission d'audit, exemple:
La détermination des niveaux du caractère significatif appropriés (norme IAS
320)
L'identification préliminaire des secteurs pouvant comporter les risques les plus
élevés d'anomalies significatives.
L'identification préliminaire des postes et des soldes de comptes significatifs.
Dans l'élaboration de sa stratégie d'audit, l'auditeur tient aussi compte des résultats d'activités
préalables à l'exécution de la mission (examen de la possibilité de poursuivre la mission,
évaluation de la conformité à l'éthique professionnelle, lettre de mission). Lorsque c'est possible,
des résultats de l'expérience acquise lors d'autres missions exécutées pour l'E/se.
L'auditeur doit consigner dans son dossier la stratégie globale de l'audit et le plan de l'audit, y
compris tout changement significatif apporté à ceux-ci au cours de sa mission d'audit.
Il doit notamment consigner dans un mémorandum les décisions importantes, par exemple:
L'auditeur doit élaborer un plan de l'audit spécifique afin que le risque de mission soit ramené à
un niveau suffisamment faible pour être acceptable.
L'audit peut être examiné attentivement et approuvé avant la mise en œuvre des autres
procédures d'audit.
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3-4 Contenu du plan d'audit
EN CONCLUSION
L'une des exigences du modèle d'approche de l'audit par les risques concerne la justification par
l'auditeur de ses diligences, y compris des éléments ayant servi à assoir son jugement
professionnel.
Le pag 122 de la norme ISA 312 exige que l'auditeur documente, c.-à-d. consigne dans son
dossier de travail, surtout les éléments clés obtenus sur sa compréhension de chacun des aspects
de l'E/se et de son environnement, y compris chacun des éléments du CI ayant servi à
l'évaluation des risques d'anomalies significatives dans les EF.
L'auditeur doit également documenter les sources à partir desquelles cette compréhension a été
obtenue et les procédures d'évaluation des risques.
L'émission d'une opinion motivée repose sur la collecte par l'auditeur des éléments probants de
nature à justifier son opinion?
Ce qui donne lieu ç une documentation des travaux qui traduit par l'établissement d'un dossier de
travail.
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Définition
selon la NEP 500, "informations obtenues par les CQC au cours de son audit et lors d'autres
interventions lui permettant de fonder son opinion. Ces informations sont constituées des
documents justificatifs et des pièces comptables ayant servi à l'établissement des comptes et qui
viennent corroborer des informations provenant d'autres sources".
Les éléments probants sont collectés tout au long de la mission d'audit: prise de connaissance,
évaluation du contrôle interne et révision des comptes
la tenue d'un dossier de travail par le CAC résulte d'une obligation réglementaire. Il constitue,
pour chaque entreprise, un dossier contenant tous les documents reçus de l'audité, ceux qui sont
établis par lui, notamment: le palan de la mission, le programme de travail, la date, la durée, le
lieu, l'objet de son intervention ainsi que toutes autres indications permettant le contrôle ultérieur
des travaux accomplis
- -la centralisation ordonnée des feuilles de travail créées tout au long de la mission d'audit
- les dossiers doivent être informatisés. Ils doivent respecter les exigences en matière de
confidentialité et de conservation du dossier
Les dossiers de travail sont conçus et structurés pour chaque missions, selon les
circonstances et les besoin.
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L'utilisation de dossiers standardisés pout améliorer l'efficacité de la préparation et de
leur revu.
La structure du dossier est usuellement fondée sur la distinction entre dossier annuel et
dossier permanent.
Dossier permanent
IL comprend généralement:
les rapports et documents émis par l'auditeur: rapports légaux, note de synthèse de
la mission, plan de la mission...
Dossier annuel
Il regroupe les documents de la mission, feuilles de travail et éléments probants produits
et recueillis pour la réalisation de l'QF d'un exercice donné. Il est généralement composé d'un
dossier général ou de synthèse et d'un dossier de contrôle.
36
- éléments relatifs à la finalisations: notes de synthèse, rapport, lettre de
confirmation...
Dossier de contrôle: peut être organisé par cycle ou en suivant les postes des états
financiers. Il contient les procédures d'audit.
Ces procédures doivent donner lieu à des explications détaillées et faire apparaître
notamment:
la NEP 500 précise que le CAC peut choisir parmi les techniques suivantes:
L'inspection des actifs corporels, qui correspond a un contrôle physique des actifs
corporels;
37
L'observation physique qui consiste ç examiner la façon dont une procédure est exécutée
au sein de l'entité;
-la demande d'information, qui peut être adressée a des personnes internes ou externes
l'entité;
La demande de confirmation des tiers, qui consiste a obtenir de la part des tiers une
déclaration directement adressée au CAC concernant une ou plusieurs informations;
La réexécution du contrôle, qui peuvent sur des contrôles réalises a l'origine par l'entité;
Procédures analytique
Observation physique
Confirmation directe
38
PROCEDURES ANALYTIQUE
Les procédures d'examen analytique présentent la caractéristique de pouvoir être utilisées à
divers niveaux de la mission du commissaire aux comptes ainsi que le prévoient les normes de la
C.N.C.C :
Au cours de la mission du commissaire aux comptes, l'examen analytique sert donc à la fois pour
:
appréhender les éléments significatifs de l'entreprise,
contrôler certains comptes,
vérifier globalement la cohérence des comptes annuels.
39
OBSERVATION PHYSIQUE
L'auditeur n'est pas quelqu'un qui reste dans son bureau, il saisit toutes les occasions pour aller
sur le terrain et pratiquer l'observation physique. Aller sur le terrain ce peut faire par un saut dans
une usine, visiter un secteur commercial ou visiter un autre bureau ; dans tous ces cas, il ne
procède pas seulement à des interviews, il va également observer.
L’observation physique vise à vérifier que les éléments portés à l’actif du bilan de l’entreprise
ont une existence physique réelle. Il s’agit d’une technique à laquelle est attachée, par nature,
une force probante importante.
Celle-ci s’applique le plus souvent à des biens matériels , les stocks ou les immobilisations
corporelles , mais peut également trouver son application dans le contrôle d’autres éléments
de l’actif ,comme les espèces en caisse ou les effets de commerce, ou autres éléments .
1 - l'observation ne doit pas être clandestine : on applique ici également la règle générale de la
transparence, l'auditeur prévient donc les responsables concernés pour les informer de sa visite et
de ses intentions
2 - L'observation ne doit pas être ponctuelle: ou bien elle dure un certain temps, ou bien elle
est répétée à plusieurs reprises. l'observation sera toujours suffisamment complète pour saisir le
phénomène dans sa réalité.
3- l'observation doit être toujours validée car elle est incertaine, sauf le cas où elle est elle-
même une validation. en effet, non seulement elle peut être incomplète, mais elle peut également
être réalisée à un moment peu propice, alors que le phénomène observable ne se manifeste pas.
Cette technique est très importante et demande une attention particulière , ainsi on peut constater
que l'observation physique peut porter non seulement sur les biens mais aussi sur d'autres
éléments.
40
Au cours de ces observations l'auditeur ne sera ni un guetteur ni un espion. les acteurs sont
au courant de son observation: si elle est attentive, il décèlera aisément les insuffisances ou les
dysfonctionnements.
L’observation élémentaire des biens, c'est l'inventaire. mais il n'y a pas que l'observation
quantitative des biens, il y a aussi l'observation qualitative. on constate par exemple que telle
installation d'une usine ne fonctionne plus alors qu'elle n'a pas été désaffectée. il y a là un
dysfonctionnement, révélateur d'un manque de maîtrise, d'une faiblesse de contrôle interne dont
il faudra rechercher les causes.
Là encore la gamme des observations possibles est quasi infinie: depuis les documents
comptables, qui sont les premiers auxquels on pense, jusqu'aux notes, procédures et papiers
divers, le nombre est infini. est ceci veut dire que l'auditeur ne se contente jamais de s'entendre
affirmer ou expliquer que telle est la règle, il demande toujours à observer le document.
Le comportement des gens au travail: ainsi l'auditeur observe que personne ne présente sa carte
d'identification à l'entrée des bureaux; ou encore que le port du casque, ou l'interdiction de fumer
dans des lieux dangereux ne sont pas respectés, ou encore qu'une entreprise ramasse les déchets
dans l'usine alors qu'un contrat forfaitaire a été conclu avec une autre.
La question qui se pose maintenant est comment observer l'élément choisi ? En effet il existe
deux grandes catégories d'observation : l'observation directe et l'observation indirecte
41
CONFIRMATION DIRECTE
La confirmation par des tiers figure parmi les outils obligatoires, efficace, rapides et
extrêmement probants utilisés par les auditeurs. Elle a pour but de confronter les montants
affichés par l'entreprise auditée avec ceux connus par des tiers ayant des relations économiques
avec cette même entreprise. Cette technique est également appelée, dans le jargon des auditeurs,
«circularisation ».
La confirmation consiste donc à chercher l'information exacte auprès des partenaires externes de
l'entreprise : fournisseurs, clients, institutions, administration...; les auditeurs l'utilisent souvent
dans la mesure où elle constitue une preuve de la certification qu'ils fournissent. Cette
confirmation peut être sollicitée auprès de tous les tiers avec lesquels l'organisation est en
relation. On peut citer à titre d'exemples:
La confirmation négative du style "merci de confirmer que vous n'avez aucune créance
sur Monsieur Y "
42
43
44
45
46
SONDAGE
En raison de l’impossibilité matérielle de vérifier l’exhaustivité des opérations, l’auditeur met en
œuvre tous les moyens qui lui permettent d’acquérir une assurance raisonnable ; dès lors, le
sondage a une place primordiale dans son travail. La sélection des éléments à analyser est à la
fois fondée sur l’expérience de l’auditeur et la technique du sondage, qui doit s’inscrire dans le
cadre d’une démarche méthodique
Le sondage consiste à appliquer une procédure de contrôle à une partie limitée (l ‘échantillon)
d’un ensemble d’éléments (la population). La population peut être, en audit, un solde de
comptes ou toute autre catégorie d’objets. Les résultats obtenus sur l’échantillon contrôlé doivent
être susceptibles d’être extrapolés à l ‘ensemble de la population, objet du contrôle, pour aboutir
à une conclusion sur le risque d’erreur.
Les sondages sont utilisés dans les deux grandes phases de l’audit que sont l’évaluation du
contrôle interne et le contrôle des comptes
Les sondages sont parfois controversés an audit. La fausse querelle qui leur est faite repose sur
l'existence de fichiers informatiques et de logiciels d'extraction et d'analyse. Pourquoi donc,
déclare-t-on réaliser un sondage statistique alors que l'on dispose de fichiers informatiques
pouvant être analysé dans leur intégralité ? D’où la conclusion rapide que le sondage statistique
est un outil obsolète. ce raisonnement est erroné :
Tous les ensembles que l'auditeur souhaite observer ne se retrouvent pas nécessairement
dans les fichiers informatiques
Et quand bien même la population à observer serait inventoriée dans un fichier est
exhaustif et à jour
Enfin la finalité du sondage statistique pour l'auditeur est à ce point élémentaire que la
réponse cherchée ne nécessite que la mise en oeuvre de programmes d'extraction et
d'analyse. En effet ce qu'attend le plus souvent l'auditeur d'un sondage est une
information simple : ayant rencontré au cours de ses tests un phénomène, une erreur, un
47
dysfonctionnement il veut connaître rapidement l'ampleur de ce phénomène, de cette
erreur, s'agit-il de quelque chose de tout à fait exceptionnel ou bien le phénomène s'est-il
déjà produit à plusieurs reprises?
48
5.4 DEROULEMENT DE L'AUDIT FINANCIER
A- Notions Générales
A- Procédures Analytiques
B- Confirmations directes
4- FINALISATION DE LA MISSION
A- Contrôle de l'annexe
D- Emission de l'opinion.
50
I- PRISE DE CONNAISSANCE ET PLANIFICATION DE LA
MISSION
L'audit financier ne peut être mis en œuvre auprès d'une entreprise ou d'un groupe d'une manière
efficace et pertinente, qu'après une adaptation aux spécificités et particularités de l'entreprise
contrôlée.
Secteur de l'activité
Les activités exercées par les entreprises soumises à l'audit financier présentent des
profils très différents. Certaines activités, bien que la même catégorie peuvent présenter
des caractéristiques différentes selon la durée du cycle d'activité. (exp activité de
tourisme: activité saisonnière)
51
L'auditeur a besoin d'une connaissance sectorielle du marché pour déterminer si celui-ci
est globalement en développement, en récession, ou stable. il s'interroge également sur la
place de l'entreprise auditée au sein du marché, sur son évolution récente par rapport à la
concurrence et enfin sur ses perspectives prévisibles.
Environnement règlementaire
Certaines activités font l'objet de réglementation très particulières faisant peser sur les
intervenants.
Caractéristiques de l'entreprise
Etc....
cette évaluation porte sur les principaux systèmes comptables et de contrôle interne existant à
l'entreprise.
52
Environnement de contrôle: Selon la NEP 315, l'environnement de contrôle est un
élément déterminant pour évaluer le risque lié au contrôle: il se traduit par les
comportement de la direction et des personnes constituant le gouvernement d'entreprise,
et notamment par leur degré de sensibilité et par les actions qu'ils mènent en matière de
CI. Il es va de même pour les moyens mis en place par l'entreprise pour définir les actions
à mettre en œuvre pour répondre à ces risques
Degrés d'informatisation: L'auditeur doit procéder dans le cadre de ses contrôles, à des
vérifications portant à la fois sur les risques de perturbation de l'activité de l'entreprise
liés à des pannes informatiques et sur la fiabilité des applications et des traitements
informatisés
53
Les outils utilisés par l'auditeur lors de la pise de connaissance diffèrent selon qu'il s'agit de
collecter des informations sur les enjeux économiques du secteur ou des informations concernant
directement l'entreprise auditée concernant directement
Plusieurs techniques peuvent être utilisées par l'auditeur e vue d'obtenir des informations sur
l'entreprise contrôlée.
Entretien avec les dirigeant: les entretiens ont pour Object d'obtenir une première
description du positionnement de l'entreprise et de sa stratégie, de son organisation
interne et des ses moyens humains, matériels et informatiques. Ils sont également un
élément indispensable de l'évaluation par l'auditeur du risque de fraudes et d'erreurs.
Entretiens avec les principaux cadres: l'auditeur doit décrocher un rendez-vous avec les
principaux cadres en vue d'acquérir une connaissance des fonctions et des cycles clés,
qu'il doit identifier.
Visites des locaux: permet à l'auditeur d'avoir une première vision de l'organisation
industrielle de l'entrepris et d'appréhender la qualité apparente de l'organisation de ses
services. C'est un excellent indicateur de l'ambiance qui règne au sein de l'entreprise.
Met en évidence les fluctuations observés d'une période à l'autre, les écarts avec
les prévisions budgétaires ainsi que les grandes tendances d'évolution de la
formation du résultat et des postes bilanciels.
54
Examen des principaux documents juridiques: Il s'agit des document régissant la vie
juridique de l'entreprise.( documents contractuels liant l'entreprise à ses fournisseurs, ses
clients, son personnel...
Les travaux de prise de connaissance relatifs à l'entreprise donnent lieu à la constitution des
dossiers permanents
a fin de veiller à l'exhaustivité de la prise de connaissance, certain cabinets d'audit utilisent des
questionnaires de prise de connaissance qui couvrent l'ensemble des cycles d'acrtivité eds
entreprises et adaptés aux différents secteurs d'activité.
- finalise l'approche des risques par l'élaboration d'un plan de mission et d'une lettre de
mission.
au niveau des assertions pour les catégories d'opérations, les soldes des
comptes et informations fournies dans l'annexe des comptes;
55
Les travaux de finalisation de la prise de connaissance et d'approche par les risques
comprennent:
Y a pas de structure imposée pour le plan de la mission. Il peut comprendre, à titre indicatif:
- une définition de la mission (rappeler le contexte dans lequel prend place l'AF: légal ou
contractuel. Sont également à rappeler les attentes de la société contrôlée.)
- Les orientations données à la mission: Seront d'une part définis les points
caractéristiques de l'approche risque au regard des risques identifiés et d'autres part
précise en tant que de besoin les compétences et le temps nécessaire à la mise en œuvre
de diligences appropriées.
56
L'élaboration d'un programme de travail
Le programme de travail définit la nature et l'étendu des diligences estimées nécessaires, au
cours de l'exercice , à la mise en œuvre du plan de mission, compte tenu des prescriptions légales
et les normes d'exercice professionnel: il indique les nombre d'heures de travail affectées à
l'accomplissement de ces diligences et les honoraires correspondants.
- la nature et l'étendue des interventions qu'il entend mener conformément aux normes
d'exercice professionnel;
- le rappel des informations et documents que la personne ou l'entité doit lui communiquer
ou mettre à sa disposition;
57
- le souhait de recevoir une confirmation écrites aux organes dirigeants de la personne ou
de l'entité pour ce qui concerne les déclarations faites aux CAC en lien avec sa mission;
58
II- EVALUATION DU CONTROLE INTERNE
1- NOTIONS GENERALES
L'approche de la notion du CI peut être effectuée:
Il existe plusieurs du CI. Les définitions qu'on va présenter, font ressortir les principaux objectifs
poursuivis par ma mise en place du CI.
Définitions:
Définition de l'OEC: "Le CI est l'ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise.
Il a pour but, d'un côté, d'assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de
l'information, de l'autre, l'application des instructions de direction et de favoriser l'amélioration
des performances. Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et procédures de chacune des
activités de l'entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci"
Selon la CNCC, " le système de CI est l'ensemble des politiques et procédures (CI) à mises en
œuvre par la direction d'une entité en vue d'assurer, dans la mesure du possible, la gestion
rigoureuse et efficace de ses activités. Ces procédures impliquent le respect des politiques de
gestion, la sauvegarde des actifs, la prévention et la détection des irrégularités et inexactitudes,
l'exactitude de l'exhaustivité des enregistrements comptables et l'établissement en temps voulu
d'informations ou comptable fiable. Le système de CI s'entend au-delà des domaines liés au
système comptable. Il comprend:
59
l'environnement général de CI qui est l'ensemble des comportements, degrés de
sensibilisation et actions de la direction (y compris le gouvernement d'entreprise)
concernant le système de CI et son importance dans l'entité;
les procédures de contrôle qui désignent les politiques et procédures définies par la
direction afin d'atteindre les objectifs spécifiques de l'entité complémentaires à
l'environnement général de CI"
Principaux objectifs:
- l'amélioration de la performance;
B- ELEMENTS CONSTITUTIFS DU CI
Le CI est constitué:
Les principes fondamentaux du CI constituent des conditions préalables à la mise en place d'un
CI permanant. Le non-respect ou l'absence de ces principes à pour conséquence la déficience du
CI, quelle que soit la qualité des procédures mises en place.
60
les éléments de base généralement retenus comme conditionnant la qualité du CI comprennent:
L'organisation doit également être adaptée aux objectifs et doit évoluer en fonction de ces
objectifs.
OUTILS ET TECHNIUES DE CI
Séparation des fonction: C'est une règle primordiale qui contribue à garantir un bon
niveau du CI en atténuant les risques de fraudes, d'erreurs ou de négligences
la formalisation de délégations;
61
Supervision des délégations: La mise en place d'une supervision permettant au
délégaaire de s'assurer que la délégation est exercée conformément à ce qui a été défini;
Piste d'audit: Au niveau du CI, l'existence de la piste d'audit repose sur la possibilité de
valider une information ou une procédure en remontant à sa source. Elle implique donc
un enregistrement, une formalisation, une numérotation des pièces et un classement
rendant accessible et vérifiable cette opération ou information.
LIMITES DU CI
Absence de garantie absolue: Le système du CI, quelle que soit sa qualité, ne fournir
une garantie totale. Il peut toujours exister des défaillances humaines, des erreurs
d'appréciation, de mauvaises compréhensions d'instruction.
Coût du CI: Plus les procédures du CI sont développées et plus les risques potentiels
sont couverts. Mais il faut comparer le coût des contrôles avec les avantages attendus.
62
2-METHODOLOGIE D'EVALUATION DU CI
Les phases dans l’évaluation du contrôle interne :
63
EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE
INSTRUMENT
Description du système
TESTS DE CONFORMITE
MEMORANDUM OU
(compréhension du système)
DIAGRAMME
Première évaluation du système
Forces Faiblesses
QUESTIONNAIRE
théoriques théoriques
TESTS DE PERMANENCE
FORCES FAIBLESSES
EVALUATION DEFINITIVE DU
CONTROLE INTERNE
64
I- DESCRIPTION DES SYSTÈMES ET DES PROCÉDURES
1. Le mémorandum
Une première approche possible du contrôle interne est la description narrative, à laquelle on
donne traditionnellement le nom de mémorandum. L’auditeur fait la synthèse écrite des
entretiens qu’il a avec les responsables intéressés et des documents qu’il a pu réunir.
Le premier travail de l’auditeur sera d’identifier, sur la description qu’il entend contrôler,
les principaux cycles d’opérations à tester.
Elle consiste à entrer en contact avec les différents exécutants qui interviennent dans la
procédure contrôlée, afin d’une part de s’en faire confirmer le déroulement, et d’une autre
part, de vérifier l’existence des éléments matériels qui sont impliqués par sa mise en
œuvre (par exemple un visa). Tout en lui présentant la procédure qu’il veut se faire
confirmer, l’auditeur lui demandera de voir les différents fichiers, classements, tampons
qu’il est amené à utiliser.
65
2.2- L’observation a posteriori
Ces tests permettent en effet de corriger deux types d’erreurs très fréquentes :
En analysant les procédures, l’auditeur cherche à dégager les forces et les faiblesses
théoriques du système. Pour cela, deux méthodes sont à sa disposition :
66
Ces questions sont, en général, rassemblées dans les questionnaires, qui, par opposition
aux questionnaires ouverts, sont appelés questionnaires fermés. Ce type de questionnaire
se caractérise en ce qu’il est formulé de telle manière que les seules réponses possibles
sont, soit « oui » soit « non », la réponse négative traduisant dans la plupart des cas une
faiblesse du système étudié.
Les questionnaires fermés sont généralement établis à partir d’un « guide opératoire »,
sorte d’aide-mémoire souvent volumineux qui réalise une compilation des problèmes qui
peuvent se poser les plus fréquemment dans une entreprise.
Certains auditeurs utilisent le questionnaire fermé à la fois pour saisir le contrôle interne
et pour en effectuer l’évaluation. En d’autres termes ils limitent l’évaluation du contrôle
interne à l’utilisation de ce questionnaire.
Cette manière de faire doit à notre avis être évitée dans la mesure du possible :
Nous nous bornerons à illustrer le questionnaire fermé sur un aspect particulier du circuit
des achats. Envisageons, par exemple, la réception par l’entreprise des factures de ses
fournisseurs. L’auditeur devra répondre aux questions par oui ou par non :
1. Les doubles des factures sont-ils, dès leur réception ou dès leur tirage, marqués
« Duplicata » ?
(Risque : Double comptabilisation et double règlement)
2. Les doubles des factures non employés dans le circuit des achats sont-ils détruits ?
(Risque : Double comptabilisation et double règlement)
3. Les quantités facturées sont-elles bien celles qui ont été reçues ? Y a-t-il
rapprochement, sur ce point, entre facture et bon de réception (ou de livraison) visé
par le magasinier ?
(Risque : Inscription de charges non conformes à la réalité)
67
3. Etablissement d’un document de synthèse : évaluation préliminaire
Les tests de permanence sont mis en œuvre pour déterminer si les points forts du système
ont fonctionné effectivement tout au long de l’exercice. Les tests doivent être mis en
œuvre pour détecter les déviations de procédures qui auraient pu se produire.
Elle consiste à contrôler après coup, à partir des éléments matériels laissés par l’exécution
de la procédure, que celle-ci s’est déroulée effectivement.
On testera :
68
L’objectif de ces tests étant de prouver le fonctionnement des procédures, on ne peut de
toute évidence se contenter de l’examen d’une ou deux opérations. Au moins faudra-t-il
étendre les tests sur une période suffisamment longue pour prouver véritablement la
« permanence » d’application de la procédure.
Ce principe étant posé, il faut encore rappeler les bases sur lesquelles l’auditeur peut
arrêter le nombre de tests à effectuer :
l’utilisation des techniques statistiques pour déterminer l’étendue des sondages ; elle est
souhaitable lorsque, d’une part, ces techniques sont applicables (population homogène,
etc.) et que, d’autre part, elles ne conduisent pas l’auditeur effectuer des travaux
excessifs en égard aux circonstances particulières de l’espèce.
le jugement de l’auditeur ; celui-ci reste le critère fondamental en tenant compte du
risque relatif et du seuil significatif.
69
Outre les travaux d'enregistrement et de classement des faits de manière chronologique
et purement mécanique au cours de l'année des travaux spécifiques doivent être
réalisés à la fin de l'exercice, à l'occasion de l'arrêté des comptes, notamment les
opérations d'inventaire.
1
La date de clôture des comptes est celle prévue dans les statuts de la société et représente la fin de
l’exercice social. Lorsque l’exercice social correspond à l’année civile, cette date est le 31 décembre.
70
répartir les charges et les produits dans le temps : en effet, pour connaître le
résultat d'un exercice, il faut y rattacher les charges et les produits le concernant,
sans tenir compte du fait que les dettes et les créances correspondantes sont ou
non payées ou encaissées ;
apprécier, en fonction de l'évolution des faits économiques, les augmentations de
valeur ou les dépréciations subies qu'il faut constater au cours de la période où
elles se sont produites ;
Les règles d’ajustement des comptes à la clôture touchant les différents cycles
d’opérations homogènes qui interviennent dans l’entreprise sont présentées dans
l’ordre suivant :
71
1 Capitaux propres et assimilés
2 Dettes de financement
4 Immobilisations / investissements
5 Production / stocks
6 Ventes / clients
8 Achats / fournisseurs
10 Dettes fiscales
11 Groupe et associés
12 Comptes de régularisation
13 Trésorerie
72
Capitaux propres et assimilés
Bilan :
Capital (111)
Primes d'émission, de fusion, d'apport (112)
Ecart de réévaluation (113)
Réserves (114-115)
Report à nouveau (116)
Résultat net en instance d'affectation (118)
Résultat net de l'exercice (119)
Subventions d'investissement (131)
Provisions réglementées (135)
CPC :
111. CAPITAL
Points de contrôle
Si la situation nette est inférieure au quart du capital social, vérifier que les
obligations légales qui en découlent ont été respectées.
73
En cas de distribution de dividendes ou d'inscription en comptes courants, s'assurer
de l'imposition des sommes à la retenue à la source (ex-TPA) et que la déclaration
annuelle correspondante a été déposée dans les délais.
Points de contrôle
Vérifier le montant des primes avec les décisions prises en Assemblée, les contrats
de fusion ou d'apport.
S'assurer que la prime d'émission a été libérée pour sa totalité dans les sociétés par
actions.
Rechercher les utilisations irrégulières, notamment les prélèvements pour constitution de provisions
pour dépréciation du portefeuille-titres.
113. ECART DE REEVALUATION
Points de contrôle
Vérifier qu'un état annexe récapitulant les valeurs (valeurs historiques, valeurs
nettes comptables, valeurs réévaluées) et faisant ressortir l'écart de réévaluation a
bien été joint à la déclaration fiscale de l'exercice. Cette obligation est requise dans
le seul cas où l'opération est effectuée sous le régime fiscal institué par l'article 8 de
74
la loi de finances pour l'année 1997/1998 et prorogé sur les exercices 2000 et 2001
par l'article 9 de la loi de finances pour l'année 2000 (et non pas en cas de
réévaluation en dehors du dispositif fiscal actuel).
S'assurer que :
114-115. RESERVES
Points de contrôle
Vérifier que la dotation de la réserve légale est conforme aux prescriptions de la loi.
S'assurer que la société a réalisé le prélèvement de 10% au titre de l'ex-TPA sur les
distributions de réserves.
Points de contrôle
75
118. RESULTAT NET EN INSTANCE D'EFFECTATION
Points de contrôle
Point de contrôle
S'assurer que les dividendes attribués aux personnes physiques résidentes ou non
ainsi qu'aux sociétés actionnaires n'ayant pas présenté une attestation d'imposition
à l'IS ont été soumis à l'ex-TPA au taux de 10%.
Points de contrôle
S'assurer que l'imposition de ces subventions a été effectuée en conformité avec les
règles applicables selon la nature des biens qui sont acquis en leur utilisation :
imposition intégrale ou étalement sur 5 ans maximum.
Points de contrôle
76
Vérifier que ces provisions ont été constituées en conformité avec les règles qui leur
sont applicables :
Vérifier que les provisions pour amortissements dérogatoires portent sur des biens
éligibles, et que leur traitement fiscal est correct.
77
Dettes de financement
Bilan :
CPC :
Points de contrôle
Vérifier que les intérêts versés à des personnes résidentes (physiques ou morales)
au cours de l'exercice ont subi la retenue à la source au taux de 20% ou 30% et à
une TVA au taux de 7%.
Vérifier que les intérêts transférés au profit de personnes non-résidentes ont été
soumis à la TVA au taux de 7% et à la retenue à la source de 10%, en tant que
produits bruts versés à des sociétés étrangères (article 12 de la loi 24-86 relative à
l'IS - article 19 de la loi 17-89 relative à l'IGR).
78
1481. EMPRUNTS AUPRES DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT
Points de contrôle
S'assurer que les intérêts versés à des organismes de financement étrangers ont
été soumis à la retenue à la source de 10%, notamment lorsque la durée de
l'emprunt n'excède pas 10 ans.
Points de contrôle
79
Provisions pour risques et charges
Bilan :
CPC :
Points de contrôle
80
S’assurer que :
- les risques et charges sont individualisés (impossibilité de constituer des
provisions globalement pour des risques non définis) ;
- la provision a été évaluée de manière précise ; à défaut, le recours aux
méthodes forfaitaires ou statistiques est autorisé dans la mesure où il est fait
référence à des données propres à l'entreprise (historique, statistiques internes,
…).
Porter une attention particulière au risque de double emploi avec des sommes
figurant déjà dans les dettes de l'entreprise : c'est le cas par exemple d'une facture
dont l'entreprise refuse de payer le montant, il convient de s'assurer que la dette
correspondante ne figure pas déjà en compte de tiers.
Points de contrôle
Points de contrôle
Points de contrôle
81
S'assurer que la provision portant sur des impôts non déductibles a été réintégrée sur
le tableau de passage du résultat comptable au résultat fiscal.
Points de contrôle
S'assurer que chaque provision a fait l'objet d'une documentation détaillée (dossier
technique, évaluation précise des dépenses d'entretien, …).
Vérifier que le risque fiscal inhérent à cette provision a été pris en compte,
notamment par rapport au risque de requalification en immobilisations par
l'administration fiscale des dépenses portées en charges d'entretien.
82
Immobilisations / investissements
1. IMMOBILISATIONS EN NON-VALEURS
Bilan :
CPC :
Points de contrôle
S’assurer que les honoraires portés dans ce compte ont été intégralement déclarés
en tant que rémunérations allouées à des tiers.
83
Vérifier au niveau du passage du résultat comptable au résultat fiscal que la fraction
du déficit correspondant aux amortissements de ces frais est reportée dans la limite
de 4 ans.
Points de contrôle
Points de contrôle
84
2. IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Bilan :
CPC :
Points de contrôle
Points de contrôle
S'assurer que les formalités de dépôt des marques et de brevets auprès de l'OMPIC
(Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale) ont été correctement
85
effectuées et que l'amortissement est pratiqué en liaison avec la durée de protection
accordée.
Vérifier que la société effectue une évaluation de ces éléments et qu'en cas de
dépréciation probable, une provision est dotée et est dûment justifiée.
S'assurer que tous les éléments incorporels comptabilisés sous cette rubrique font
l'objet de documentation justifiant leur valeur immobilisée.
Points de contrôle
Vérifier qu'au poste "Fonds commercial" n'a pas été portée la valeur d'un fonds créé
par l'entreprise.
86
3. IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Bilan :
Terrains (231)
Constructions (232)
Installations techniques, matériel et outillage industriels (233)
Matériel de transport (234)
Mobilier, matériel de bureau et aménagements divers (235)
Autres immobilisations corporelles (238)
Immobilisations corporelles en cours (239)
Avances et acomptes versés sur commandes d'immobilisations
corporelles en cours (2397)
Amortissements des immobilisations corporelles (283)
CPC :
87
23. IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Règles communes
Points de contrôle
Vérifier que les biens acquis à titre onéreux au cours de l'exercice sont inscrits à leur
coût d'acquisition qui comprend le prix d'achat majoré des frais d'achat et frais
accessoires qui comprennent les charges directement ou indirectement liées à
l'acquisition pour la mise en état d'utilisation du bien : fraction de TVA non
récupérable, droits de douane à l'importation, frais de transport, d'installation, de mise
en service,…
Porter une attention particulière aux immobilisations produites par l'entreprise pour
elle-même en s'assurant qu'elles ont été imposées à la TVA.
S'assurer que les montants sont immobilisés en conformité avec les principes
comptables et les règles fiscales, notamment :
88
- Immobilisation des frais accessoires (frais de transport,
d'installation et de montage, droits de douane, ...) ;
- Non-immobilisation des taxes récupérables ;
- Enregistrement au cours du jour des immobilisations acquises en
devises ;
- Comptabilisation au coût réel de production pour les
immobilisations créées par l'entreprise ;
- Evaluation à leur valeur actuelle des immobilisations reçues
gratuitement.
89
231. TERRAINS
Points de contrôle
232. CONSTRUCTIONS
Points de contrôle
S'assurer que les constructions destinées à la revente sont inscrites en stocks et non
en immobilisations.
Points de contrôle
S'assurer que la nature des travaux réalisés sur ces biens constituent des charges ou
des dépenses à immobiliser.
Points de contrôle
S'assurer que les véhicules de tourisme sont amortis sur une base maximale de
200.00 DH TVA comprise sur une durée de cinq ans pour le calcul du résultat fiscal
de l'exercice.
90
Vérifier que les tableaux des immobilisations et des amortissements de l'ETIC ont
bien été correctement renseignés (B2 et B2 bis).
4. IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Bilan :
CPC :
91
241. PRETS IMMOBILISES
Points de contrôle
S'assurer que les prêts octroyés par l'entreprise sont dûment autorisés et font l'objet
de conventions probantes avec les bénéficiaires.
Points de contrôle
S'assurer que les titres sont évalués conformément aux principes comptables
généralement admis, appliqué de façon constante :
Production / stocks
92
PRINCIPAUX COMPTES CONCERNES
Bilan :
Marchandises (311)
Matières et fournitures consommables (312)
Produits en cours (313)
Produits intermédiaires et produits résiduels (314)
Produits finis (315)
Provision pour dépréciation des stocks (391)
CPC :
93
311. MARCHANDISES
Points de contrôle
Calculer le taux de rotation des stocks de marchandises (par type de produits, par
famille homogène,…) et le comparer avec l'exercice précédent et avec le budget.
Calculer le taux de marge brute par catégorie de produit et le comparer avec celui
de l'exercice précédent.
S'assurer que la séparation des exercices relativement aux stocks, livraisons est
correctement appliquée.
312. MATIERES ET FOURNITURES CONSOMMABLES
Points de contrôle
S'assurer que la séparation des exercices relativement aux stocks, livraisons est
correctement appliquée.
Vérifier que les méthodes de valorisation des sorties et des quantités en stocks
correspondent au coût moyen pondéré ou FIFO.
94
313. PRODUITS EN-COURS
Points de contrôle
Comparer les quantités produites selon les rapports de production avec les
réceptions de produits finis comptabilisées en magasin.
Comparer les coûts de revient par type de produits avec les mêmes éléments des
périodes précédentes et les données des budgets.
Points de contrôle
Apprécier le bien fondé des provisions constituées sur les marchandises en stock :
références aux normes et règles applicables.
S'assurer dans ce cas que le cours du jour est calculé net de la totalité des frais
restant à supporter pour parvenir à la réalisation de la vente et qu'il diffère de la
valeur actuelle.
95
Ventes / Clients
Bilan :
Clients (3421)
Clients - retenue de garantie (3423)
Clients douteux ou litigieux (3424)
Clients, effets à recevoir (3425)
Clients, factures à établir et créances sur travaux non encore
facturables (3427)
Provisions dépréciation des comptes clients (3942)
CPC :
3421. CLIENTS
Points de contrôle
96
Comparer par rapport à la période précédente les créances clients en pourcentage
du chiffre d'affaires et apprécier le caractère raisonnable du ratio.
Passer en revue la balance clients et identifier les comptes ayant des libellés
anormaux, des soldes incohérents,…
S'assurer que les soldes clients créditeurs sont justifiés et correspondent bien à des
avances ou acomptes reçus.
Points de contrôle
97
3424. CLIENTS DOUTEUX OU LITIGIEUX
Points de contrôle
Points de contrôle
Points de contrôle
98
Points de contrôle
Justifier les provisions pour dépréciation et s'assurer qu'elles sont calculées sur les
créances hors taxes.
S'assurer que les règles fiscales généralement admises sont respectées (justification
du caractère déductible par l'introduction d'un recours judiciaire).
99
Bilan :
CPC :
Points de contrôle
S'assurer que les titres sont évalués conformément aux principes comptables :
les obligations et autres titres à revenus fixes : intérêts courus à l'achat exclus et
intérêts courus à la vente exclus ;
les actions et autres titres : frais d'achats et de ventes en charges.
100
S'assurer que les produits qui ont subi la retenue à la source au titre de l'ex-TPPRF
sont enregistrés à leurs montants bruts et que les montants des retenues sont portés
au compte Etat-débiteur (créance sur l'Etat) à imputer sur l'impôt de l'exercice.
Points de contrôle
Achats / fournisseurs
101
Bilan :
Fournisseurs (4411)
Fournisseurs - retenue de garantie (4413)
Fournisseurs - effets à payer (4415)
Fournisseurs - factures non parvenues (4417)
CPC :
4411. FOURNISSEURS
Points de contrôle
Passer en revue la balance fournisseurs et identifier les soldes ayant des libellés
anormaux, des mouvements incohérents, …
Comparer la balance des comptes individuels avec celle des périodes précédentes et
enquêter sur les changements (changement dans les fournisseurs principaux, dans la
proportion des soldes débiteurs, dans l'ancienneté des soldes, …).
S'assurer que les gains de change latents découlant de cette conversion ont été
intégrés dans la base imposable à l'IS.
102
4413. FOURNISSEURS - RETENUE DE GARANTIE
Points de contrôle
Rapprocher le solde de ce compte avec l'état des retenues de garantie établi par le
service achats.
Points de contrôle
Pointer le solde du compte effets à payer avec l'échéancier des effets à payer.
Points de contrôle
103
PRINCIPAUX COMPTES CONCERNES
Bilan :
CPC :
Points de contrôle
S'assurer fiscalement que les prêts au personnel pour une durée supérieure à un an
sont générateurs d'intérêts ou, à défaut, que cet avantage est soumis à l'IR.
Points de contrôle
104
S'assurer que les avances et acomptes n'ont pas fait l'objet de comptabilisation en
charges et qu'ils ont été déduits du montant du salaire à payer.
Points de contrôle
Points de contrôle
Vérifier que le calcul de la provision pour congés payés est suffisamment détaillé et
conforme à la législation sociale en général et au livre des congés payés tenu par
l'entreprise.
105
Points de contrôle
Justifier le solde des comptes d'organismes sociaux avec les déclarations sociales.
Comparer le ratio des charges sociales par rapport aux charges de personnel avec
celui de la période précédente.
Dettes fiscales
106
Bilan :
CPC :
Points de contrôle
S'assurer que les acomptes provisionnels sont correctement calculés par référence
à l'impôt de l'exercice précédent : vérifier que le taux de l'impôt appliqué pour le
calcul de la base correspond à celui de calcul de l'impôt de référence.
En cas d'imputation de la retenue sur les produits de placement à revenus fixes (ex-
TPPRF) sur les acomptes, vérifier que cette taxe a été retenue à la même période
que celle des acomptes concernés.
107
Contrôler le calcul de l'impôt : vérifier la détermination de la base imposable et le
calcul de la cotisation minimale et contrôler les imputations faites sur l'impôt dû :
crédit de cotisation minimale, acomptes, ex-TPPRF.
Vérifier les régularisations des impôts sur la base des éléments précédents.
S'assurer que la déclaration du résultat fiscal (déclaration bleue) a été faite d'après
les données comptables et suite aux retraitements divers prévus au titre du passage
du résultat comptable au résultat fiscal, ainsi que la détermination de la base
imposable à la cotisation minimale.
3455.4455. ETAT - TVA
Points de contrôle
Vérifier que les taxes grevant les charges visées par le texte et réglées autrement
que par chèque barré non endossable, effet de commerce, virement, moyen
magnétique, lorsque leur montant facturé est égal ou supérieur à 10.000 DH, ne
sont déduites qu'à concurrence de 50% de leurs montants.
Vérifier que les opérations exonérées de TVA remplissent les conditions légales et
réglementaires y afférentes : attestations d'exonération à la disposition de la société,
…
S'assurer que les livraisons à soi même sont taxées à la TVA selon les règles
applicables à ces opérations.
108
S'assurer que les taxes récupérables ne contiennent pas celles qui ne bénéficient
pas du droit à déduction.
Vérifier la réalisation du reversement de TVA dans les cas prévus par la loi :
S'assurer que la société "retient" la TVA sur les rémunérations de personnes non-
résidentes, dans le cas où elles n'ont pas accrédité un représentant domicilié au
Maroc auprès du Ministre des Finances.
Points de contrôle
Vérifier que les déclarations produites par la société sont conformes aux données
comptables :
109
Vérifier que les éléments retenus correspondent à ceux qui sont prévus par la loi
(évaluation de l'assiette, de la valeur locative, exclusion des éléments exonérés
temporairement, …).
Groupe et associés
Bilan :
CPC :
Points de contrôle
110
Rapprocher le solde de compte avec les décisions des organes de gestion
intervenues au cours de l'exercice.
Points de contrôle
Faire une conciliation des soldes de ces comptes figurant chez le chef de file et les
participants non gérants.
Points de contrôle
Points de contrôle
Points de contrôle
111
S'assurer que les comptes courants ont donné lieu à la constatation comptable
d'intérêts.
Points de contrôle
Vérifier que la retenue à la source sur les dividendes a été opérée au moment de
leur paiement ou de leur inscription en compte (fait générateur) et versée dans le
mois qui suit.
Comptes de régularisation
112
PRINCIPAUX COMPTES CONCERNES
Bilan :
CPC :
Points de contrôle
Comparer les soldes avec ceux de l'exercice précédent et enquêter sur les
changements.
Points de contrôle
Vérifier avec les pièces justificatives, les imputations aux comptes de produits
constatés d'avance effectuées au cours de l'exercice.
113
4493. INTERETS COURUS ET NON ECHUS A PAYER
Points de contrôle
Points de contrôle
Trésorerie
114
PRINCIPAUX COMPTES CONCERNES
Bilan :
CPC :
Points de contrôle
115
Points de contrôle
Points de contrôle
5141/5541. BANQUES
Points de contrôle
Analyser l'évolution des soldes bancaires par rapport à l'exercice précédent et/ou
prévisions de trésorerie.
5161. CAISSE
Points de contrôle
116
S'assurer que le solde du compte caisse est systématiquement débiteur.
Vérifier que tous les documents présentés en justification du solde de la caisse ont
été régulièrement approuvés.
Points de contrôle
Points de contrôle
Points de contrôle
117
Individualisation de la provision destinée à faire face à une dépréciation que des
événements en cours à la clôture de l'exercice rendent probables ;
Estimation précise du montant de la provision.
118
I Le projet de rapport d'audit
II La réunion de clôture
A Les 4 principes
A Les principes
B La forme
C Les opinions
PHASE DE CONCLUSION
119
L’Auditeur va rédiger un Projet de Rapport d’audit pour permettre la validation générale, lors de
la réunion de clôture et de validation afin d’aboutir au Rapport d’Audit en son état final.
C’est déjà le Rapport d’Audit, à ces 3 différences près, c’est pourquoi on le nomme « provisoire
»:
II LA REUNION DE CLOTURE
Elle réunit exactement les mêmes participants que la réunion d’ouverture. On va donc retrouver
l’audité, ses collaborateurs et éventuellement sa hiérarchie.
Il est fondamental. C’est l’affirmation que rien ne saurait être écrit dans le Rapport d’Audit avant
qu'il soit au préalable présenté et commenté aux audités.
Le principe du « ranking »
Les recommandations des auditeurs figurant dans le Projet de Rapport sont présentées en
fonction de leur importance. On effectue donc un classement des constats à partir de l’analyse
des conséquences.
120
Dès que l’audité est informé, on va l’encourager - sans attendre la publication du Rapport officiel
- à prendre immédiatement des mesures correctives, s’il en a les moyens. Si tel est le cas, le
Rapport mentionne que des dispositions ont été prises aussitôt et ont déjà porté leurs fruits.
L’ordre du jour est constitué par l’examen du Projet de Rapport qui est distribué à chaque
participant, si possible quelques jours avant la réunion afin d’en permettre la lecture. Cet examen
se fait à partir d’une présentation réalisée par les auditeurs, elle permet de régler les contestations
éventuelles.
La présentation
Les points essentiels sont systématiquement illustrés par des constats précis issus des
FRAP : pas d’affirmation, ni de jugement sans exemple tiré des opérations d’audit.
On doit éviter aussi de transformer les auditeurs en statues muettes qui écouteraient discourir le
chef de mission. Chacun doit participer à la présentation à hauteur de sa contribution et de ses
capacités.
Les contestations
En effet, si le travail a été bien fait, si les constats ont été validés pas à pas, la validation générale
ne doit pas poser de problème.
Mais une contestation peut parfois surgir et deux situations sont alors possibles :
- ou l’auditeur est en mesure de fournir l’élément de preuve sur lequel il assoit son affirmation et
la contestation s’éteint aussitôt
- ou bien, il n’est pas en mesure de fournir cet élément et c’est sans doute parce que ses
conclusions ont été trop hâtives ou qu’il n’a pas su préserver et classer ses éléments de preuve.
S’il s’agit toutefois d’un problème essentiel (mais on doit normalement disposer dans ce cas de
tous les arguments) une éventuelle suspension de séance va permettre de réunir les éléments
manquants.
121
III LE RAPPORT D'AUDIT
Le rapport obéit à un certain nombre de principes, il respecte une certaine forme et son
contenu obéit à des normes.
A- Les principes
Le « Je n’ai rien à dire » ou « nous n’avons rien trouvé » n’a pas lieu d’être. Cette
appréciation est donnée même s’il faut conclure que l’ensemble des tests démontre une parfaite
adéquation. Donc un Rapport est indispensable et il est d’autant plus important que les
observations à faire sont nombreuses. Ce document est le dernier acte officiel de la mission
d’audit (c’est le second principe).
Document final
Rappelons que c’est un document final parce que la précaution a été prise, au cours de la
Réunion de clôture, d’en présenter et d’en expliciter le texte. A défaut d’accord, chacun a une
connaissance exacte, et préalable à la diffusion, du contenu du Rapport. Le caractère définitif du
document et sa présentation impliquent un droit de réponse : c’est le quatrième principe.
- de façon écrite et formelle, sur le rapport lui-même (avant sa diffusion, l’auditeur est invité à
communiquer ses « réponses aux Recommandations »).
- qu’il n’a pas de commune mesure entre : l’effort fourni et ce qui est écrit.
122
- l’auditeur n’est pas obligé d’écrire tout ce qu’il sait du sujet.
ses remarques.
B- La forme
Page de garde
- le titre de la mission et la date d’envoi du rapport qui signe la date de clôture de la mission.
- les noms des destinataires du rapport (si des extraits partiels ont été diffusés, on indique
également les bénéficiaires de ces extraits). Il est très important que tout au long de la ligne
hiérarchique, chacun sache très précisément qui a reçu le document.
- une mention de « confidentialité » figure sur la page de garde, ce qui conduit à numéroter les
différents exemplaires et à indiquer le numéro en face du nom de chaque destinataire.
Sommaire
Cet ensemble introductif commence par le sommaire détaillé du Rapport pour qu’on
puisse facilement se reporter à tel ou tel sujet.
L’introduction
- le rappel du champ d’action et des objectifs de la mission rappelant le but recherché et les
limites (dans le temps et dans l’espace) dans lesquelles se sont situées les investigations.
La synthèse
123
- précise et permettre au lecteur d’avoir une opinion.
Le corps du rapport c’est le document intégral destiné en premier lieu à l’audité et qui comporte :
constats, recommandations et réponses aux recommandations, le tout présenté dans l’ordre
logique et cohérent du sommaire.
Conclusion
La véritable conclusion est la note de synthèse, toutefois on peut ouvrir d’autres directions
possibles comme annoncer ou suggérer d’autres missions dont l’intérêt aurait été révélé par la
présente mission d’audit.
Plan d’action
C’est un simple formulaire, qui permet à l’audité d’indiquer pour chaque recommandation qui
fera quoi et quand.
Annexes
- Il faut absolument une adéquation entre ce que l’auditeur veut dire et ce qui est perçu.
- L’ordre du rapport doit être logique sans pour autant être le même que les tests.
- N’écrire que ce qui sert à informer le lecteur ou ce qui est basé sur des faits.
- Le lecteur doit comprendre dès la première lecture si c’est bon ou mauvais (pas d’ambiguïté, ni
de plage d’incertitude).
C- Les opinions
L'image reflétée par l'information financière dans son ensemble est conforme à la
connaissance que l'auditeur a de l'activité de l'organisation ou de l'agence.
124
L'information financière est, dans tous ses aspects significatifs, présentée de façon
appropriée.
Les exigences additionnelles requises dans les termes de référence ont été satisfaites.
Au destinataire
20XX, ainsi que le compte de résultat et les flux de trésorerie pour l'exercice clos à cette date. Ces états
financiers relèvent de la responsabilité de la direction de l'institution.
Notre responsabilité consiste à exprimer une opinion sur ces états financiers sur la base de notre audit.
Nous avons effectué notre audit conformément aux Normes internationales d'audit.
Ces normes requièrent que l'audit soit planifié et réalisé en vue d'obtenir l'assurance raisonnable que les
états financiers ne comportent pas d'anomalie significative.
Un audit consiste à examiner, sur la base de tests, les éléments justifiant les données présentées dans les
états financiers. Un audit consiste également à évaluer les principes comptables appliqués et les
estimations significatives faites par la direction, ainsi que la présentation des états financiers dans leur
ensemble. Nous estimons que notre audit constitue une base raisonnable à l'expression de notre opinion.
À notre avis, les états financiers donnent une image fidèle et sincère de (ou « présentent sincèrement, dans
tous leurs aspects significatifs ») la situation financière de l'institution Essor au 31 décembre 19XX, ainsi
que du résultat de ses activités et des mouvements de trésorerie pour les exercices clos à ces dates,
conformément aux
Nom
Date
Adresse
125
La poursuite de l'activité d'une organisation dans un « avenir prévisible » est présupposée lors de
la préparation des états financiers. L'« avenir prévisible » couvre généralement une période qui
ne doit pas excéder un an à dater de la clôture des états financiers audités. Si cette supposition est
injustifiée, l'organisation peut ne pas être en mesure de réaliser ses actifs à la hauteur des
montants enregistrés, et il peut y avoir des modifications dans le montant et les dates d'échéance
de ses dettes.
Dans ce cas, et en supposant que les informations adéquates soient présentées dans les états
financiers, le rapport d'audit doit comporter un paragraphe d'observation relatif à la continuité
d'exploitation.
(si les informations ne sont pas fournies, l'auditeur doit exprimer une opinion avec réserve ou
une opinion défavorable ; voir ci-dessous).
À notre avis... (le reste de la formule est identique à celle du paragraphe d'opinion)
Sans remettre en cause l'opinion sans réserve exprimée, nous attirons votre attention sur l'annexe
X des états financiers. L'institution a conclu un accord avec les autorités de supervision bancaire
selon lequel elle doit maintenir un ratio d'adéquation des fonds propres de X %.
Une opinion avec réserve doit être exprimée lorsque l'auditeur estime ne pas pouvoir donner une
opinion sans réserve, et que le désaccord avec la direction ou la limitation de l'étendue de l'audit
n'ont pas une importance ou des conséquences telles qu'elles justifieraient l'expression d'une
opinion défavorable ou l'impossibilité d'exprimer une opinion.
Une impossibilité d'exprimer une opinion doit être formulée lorsque la conséquence possible
d'une restriction de l'étendue des travaux d'audit a une importance telle que l'auditeur n'est pas
126
parvenu à obtenir une preuve d'audit suffisante et adéquate pour pouvoir se prononcer sur les
états financiers.
Par exemple, une impossibilité d'exprimer une opinion est justifiée si les auditeurs n'ont pas pu
obtenir la preuve d'audit suffisante sur les crédits, la trésorerie ou d'autres comptes d'une telle
importance.
Si une institution impose de sérieuses restrictions à l'étendue des travaux de l'auditeur au cours
de la phase de planification de la mission d'audit, et si l'auditeur estime que de telles restrictions
justifient une impossibilité d'exprimer une opinion, il doit normalement refuser la mission
d'audit, à moins que son statut ne l'oblige à l'accepter.
Nous avons audité le bilan de l'institution de microfinance Essor au 31 décembre 19XX, ainsi
que le compte de résultat et les flux de trésorerie pour l'exercice clos à cette date.
(Le paragraphe concernant l'étendue des travaux d'audit est soit omis, soit modifié selon les
circonstances)
(Un paragraphe décrivant la limitation de l'étendue des travaux d'audit est ajouté comme suit :)
Nous n'avons pas pu confirmer l'existence d'un nombre significatif de crédits sélectionnés pour
les tests, en raison des limitations imposées à l'étendue de nos travaux par l'institution.
En raison de l'importance des questions exposées dans le précédent paragraphe, nous ne sommes
pas en mesure d'exprimer une opinion sur les états financiers.
5- Opinion défavorable
... doit être exprimée lorsque le désaccord a une conséquence telle que l'auditeur estime qu'une
réserve ne suffirait pas à qualifier la nature incomplète et trompeuse des états financiers.
Une opinion défavorable doit être exprimée si la méthode comptable utilisée est inacceptable et
entraîne une distorsion de l'information financière de l'institution.
- Verbalement ou par écrit, l’audit ne doit pas « dénoncer » que sous condition d’avoir une
intime conviction de ce qu’il a vu, vérifier.
127
Cependant les silences peuvent être productifs lorsque par exemple, l’action entreprise par la
direction permet de résoudre les problèmes soulevés avant que le rapport d’audit ne soit établi, et
lorsque l’audit a une preuve suffisante de l’action entreprise.
D’autre part, l’auditeur n’est pas propriétaire de l’information qu’il a collectée sur les
entreprises, les procédures, les systèmes et leur fonctionnement, il a juste le droit de la savoir, ce
qui nécessite de sa part un degré assez élevé de confidentialité.
Sous peine de distorsions importantes dans les contenus des rapports, qui pourraient conduire le
client à ne pas comprendre le vouloir dire de l’auditeur et les résultats de la mission d’audit, le
respect du client, de sa culture et de son domaine d’action est un facteur déterminant de la
pérennité de l’audit.
128