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Cadre Général de l’Audit

Présenté par :
Mohamed Lamine BAMBA
Auditeur Interne
Membre de l’IFACI (Institut Français de
l’Audit et du Contrôle Internes - France)
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PLAN
 Introduction

 Objectifs

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PLAN (Suite)

Partie I : Généralités sur l’audit

I- Le contrôle interne

I.1- Définition du contrôle interne

I.2-Objectifs du contrôle interne

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PLAN (Suite)
Partie I : Généralités sur l’audit (suite)
II- L’Audit

II.1- Définitions de l’audit

II.2- Objectifs de l’audit

II.3- Les différents audits et leurs acteurs

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PLAN (Suite)
Partie I : Généralités sur l’audit (fin)

III- La perception de l’audit par le public

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PLAN (Suite)

Partie II :
Cadre conceptuel de l’audit :
Processus de conduite d’une mission
d’audit

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PLAN (Suite)

I- Processus de conduite d’une mission d’Audit


Comptable et Financier
I.1- La préparation de la mission ou travaux préliminaires
I.2- L’évaluation du contrôle interne
I.3- La phase de déroulement : L’examen des comptes
I.4- Phase de conclusion

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PLAN (Suite)
II- Processus de conduite d’une
mission d’audit interne
II.1- Phase de préparation de la mission
II.2- Phase de réalisation de la mission
II.3- Phase de conclusion de la mission

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PLAN (Suite)
Partie III : Les normes et les outils de
l’Auditeur
III.1- Les normes IIA

III.2- les outils utilisés en audit

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PLAN (Fin)
 Conclusion
 Bibliographie

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Introduction
 Au cours de ces dernières années, les mutations géopolitiques et
économiques ont contribué à l’augmentation des risques au sein des
organisations. Ainsi, en période de croissance, comme de crise, la
conduite d’une organisation qu’elle soit publique ou privée exige la mise
en place de dispositifs de contrôle adaptés afin d’optimiser l’efficience,
l’efficacité et l’économie de la gestion afin d’éviter de graves défaillances
telles que les détournements, les pertes ‘’inexpliquées’’ du chiffre
d’affaires, de la clientèle, de la production, les banqueroutes et les
fraudes.

 Sur ces points, des exemples quelques entreprises comme Barings Bank
(London & Singapour), Enron et World Com (USA), Air Afrique, BNDA
(Côte d’Ivoire), Air Sénégal International (Sénégal), etc. peuvent être
cités.

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Introduction (Suite)
 Pour pallier d’une part et résoudre d’autre part ces faiblesses, le
management des affaires devra désormais imposer une véritable culture
de contrôle. Cette culture de contrôle contribuera au renforcement de la
pérennité et du dynamisme de l’organisation dans une période où la
recherche de productivité et d’économies de coûts incitent à l’allègement
des structures administratives.

 En effet, tous les ‘‘stakeholders’’ de la vie économique d’une organisation


sont directement ou indirectement concernés par les types et la qualité
des contrôles mis en place au sein de cette organisation. Ces contrôles
permettent normalement de réduire les risques précités plus haut et
d’optimiser l’efficacité des opérations.

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Introduction (Suite)
 Les contrôles se présentent sous plusieurs dénominations, nous avons
sans tomber dans l’exhaustivité, le contrôle interne, l’audit (externe ou
interne), le contrôle de gestion, le contrôle qualité, l’inspection, le
contrôle fiscale… Ils sont recommandés par les usages des bonnes
pratiques, par les lois et normes de la profession, par le conseil
d’administration, etc.

 Les objectifs de ces contrôles sont le plus souvent corollaires avec les
objectifs des fondateurs, dirigeants et dans une moindre mesures des
autres ‘’stakeholders’’.

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Introduction (Suite)
 Le Contrôle dont il est question est l’audit (externe et interne), mais
dans ce cours, il s’agira du cadre général de l’audit.

 La première partie abordera les généralités sur l’audit notamment le


contrôle interne, l’audit (externe et interne), les différents types
d’audit et leurs acteurs ainsi que des perceptions de l’audit par le
public.

 La seconde partie traitera du cadre conceptuel de l’audit. Il sera


essentiellement question de la méthodologie de l’audit autrement
dit, des différentes étapes du déroulement d’une mission d’audit
comptable et financier ainsi que celles relatives à une mission
d’audit interne.

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Introduction (Fin)

 La dernière partie est dédiée aux normes et aux


outils utilisés par l’auditeur.

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Objectifs
1- Amener les étudiants à comprendre l’audit :
 En sachant les définitions de l’audit,
 En connaissant les objectifs et les typologies de l’audit.
2- Amener les étudiants à être capable de mener une mission
d’audit :
 En connaissant les différentes étapes de déroulement d’une mission
d’audit ;
 En identifiant les objectifs d’audit d’une mission par l’utilisation des
outils de l’auditeur.

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Partie I : Généralités sur l’audit

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I- Le Contrôle Interne

 Les managers d’entreprises, petites ou grandes ; publiques ou


privées, à but lucratif ou non, ont de nos jours pour préoccupation
permanente de mieux cerner, contenir voire maîtriser les activités
dont ils ont la responsabilité. Ainsi, des systèmes de contrôle
interne sont mis en place afin de prévenir, pallier, limiter et/ou
détecter, en temps voulu, tout dérapage ou aléas par rapport aux
objectifs de rentabilité ou de performance visés par l’entreprise.

 Ces dispositifs permettent aux dirigeants de maîtriser l’évolution


rapide de l’environnement économique concurrentiel, des besoins et
des priorités des clients, et de procéder à temps aux adaptations
nécessaires à la croissance de l’activité. Ils contribuent enfin à
promouvoir l’efficacité, à protéger les actifs, à garantir la fiabilité
des états financiers et la conformité aux lois et règlements.

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I- Le contrôle interne (suite)

On peut alors se poser ces questions suivantes :

 Qu’est ce que le Contrôle Interne ?

 Quels sont ses objectifs et particularités ?

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I- Le contrôle interne (suite)

I.1- Définition du contrôle interne


Avant tout, il convient de préciser que le contrôle interne comme on
l’entend, a deux sens.
Dans un premier sens qui dérive de l’interprétation typique en français,
le mot ‘’contrôle’’ signifie ‘’vérification’’.
Par contre, dans un second sens, ce mot signifie ‘’maîtrise’’, il est
l’interprétation rationnelle de l’anglais ‘’control’’ en français.
Les deux significations retiendront notre attention pour le reste de notre
développement.

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I- Le contrôle interne (suite)

I.1- Définitions du contrôle interne (suite)


Plusieurs définitions ont été données au contrôle interne. Cependant, la
définition du COSO sera retenue pour ce cours.
En 1985, aux USA, la ‘‘Treadway Commission’’ constitue un groupe de
travail réunissant des représentants de grandes entreprises, de cabinets
d’audit ainsi que des membres d’organisations professionnelles dont l’IIA
(Institue of Internal Auditors) et l’AICPA (American Institue of Certified
Public Accountants) afin de préparer une étude sur le contrôle interne
pour en définir les nouveaux concepts et l’approche de référence.
C’est la naissance du COSO (Commitee of Sponsoring Organization of the
Treadway Commission).

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I- Le contrôle interne (suite)

I.1- Définitions du contrôle interne (suite)

En 1992, les résultats des travaux du COSO sont publiés par ‘‘l’Internal
Control Integrated Framework’’ avec la définition suivante : « Le
contrôle interne est un processus mis en œuvre par le Conseil
d’administration, les dirigeants et le personnel d’une
organisation, destiné à fournir une assurance raisonnable
quant à la réalisation des objectifs suivants :
 la réalisation et l’optimisation des opérations ;
 la fiabilité des informations financières ;
 la conformité aux lois et aux règlements en vigueur. »

COSO = Committee Of Organizations of the Treadway


Commission
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I- Le contrôle interne (suite)

I.1- Définition du contrôle interne (fin)


Cette définition a vaste champ d’application et repose sur certains concepts
fondamentaux, à savoir :
 le contrôle interne est un processus. Il constitue un moyen d’arriver à
ses fins et non pas une fin en soi ;
 le contrôle interne est mis en œuvre par des personnes, il est l’affaire de
tous les ‘’stakeholders’’ et non de la seule ‘’Direction’’. Ce n’est pas ou
plus simplement un ensemble de manuels de procédures et de
documents, il est assuré par des personnes à tous les niveaux de la
hiérarchie ;
 le management et le conseil d’administration ne peuvent attendre du
contrôle interne qu’une assurance raisonnable, et non une assurance
absolue ;
 le contrôle interne est axé sur la réalisation d’objectifs dans un ou
plusieurs domaine (ou catégories)
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qui sont distincts mais qui se
recoupent. Mohamed Lamine BAMBA 23
I- Le contrôle interne (suite)

I.2- Objectifs du contrôle interne


Les objectifs du contrôle interne sont les suivants :
 la protection et la sauvegarde du patrimoine ;
 la régularité et la sincérité des enregistrements comptables et des
comptes annuels qui en résultent ;
 la qualité de l’information ;
 l’application des instructions de la Direction ;
 l’amélioration des performances ;
 le respect et l’application de la déontologie et de l’éthique en vigueur ;
 la maîtrise et la prévention des risques.

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II- l’Audit

II.1- Définition de l’audit


L'audit est une activité de contrôle et de conseil qui consiste pour un agent
(interne ou externe à l’entité) compétent et impartial à donner un
jugement sur l’organisation (le niveau de sécurité, la procédure, ou sur
une opération quelconque).
L’audit est un examen critique ayant pour but de vérifier la fiabilité des
informations fournies par l’entreprise.
L'audit est surtout un outil d'amélioration continue car il permet de faire le
point sur l'existant (état des lieux) afin d'en dégager les points faibles
et/ou non-conformes (suivant les référentiels d'audit). Cela, afin de
mener par la suite les actions adéquates qui permettront de corriger les
écarts et dysfonctionnements constatés.

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II- L’Audit (suite)

II.1- Définition de l’audit (fin)


Un audit peut se définir comme l’émission d’une opinion motivée sur la
correspondance entre un existant et un référentiel.

L’audit est une mission à l’issue de laquelle une opinion justifiée du niveau
d’adéquation entre une situation et un cadre de référence est fournie.

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II- L’Audit (suite)

II.2- Objectifs
 Prévenir des risques
 Accroître la valeur ajoutée des activités de l’organisation
 Améliorer les processus de l’organisation

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II- L’Audit (suite)

II.3- Les différents audits et leurs acteurs


Il existe principalement deux types d’audit que sont :

- L’audit externe qui pour ce cours se résumera à l’audit


comptable et financier ;

- L’audit interne.

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II- L’Audit (suite)
II.3- Les différents audits et leurs acteurs
(suite)
II.3.1- Généralité sur l’audit comptable et financier
(Définition, Objectifs)
 Définition :
L’audit comptable et financier est un examen critique des
informations comptables et financière d’une entreprise afin de
s’assurer de leurs fiabilité et sincérité dans le but de donner
une opinion motivée.
Il est aussi appelé audit légal car imposé par la loi (Droit
comptable OHADA) et il est exécuté par un commissaire
aux comptes (Art. 140, 376 694, 695, 696 de l’acte uniforme
relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement
d’intérêt économique).
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II- L’Audit (suite)

II.3- Les différents audits et leurs acteurs


(suite)
II.3.1- Généralité sur l’audit comptable et financier
(Définition, Objectifs)
Objectifs :
- Donner un avis (opinion) sur la sincérité et la régularité des
documents financiers ;
- S’assurer du respect des droits fondamentaux des
investisseurs et des tiers (droit notamment à une information
objective).
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II- L’Audit (suite)
II.3- Les différents audits et leurs acteurs (suite)
II.3.2- Généralité sur l’audit interne (Définition,
Objectifs, typologie)
 Définition de l’audit interne :
C’est le 29 juin 1999 que l’IIA donne une définition officielle de l’audit interne.
Cette définition est la suivante «Internal auditing is an independent,
objective assurance and consulting activity designed to add value and
improve an organization's operations. It helps an organization accomplish
its objectives by bringing a systematic, disciplined approach to evaluate
and improve the effectiveness of risk management, control, and
governance processes ». www.theiia.org

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II- L’Audit (suite)

II.3- Les différents audits et leurs acteurs (suite)


II.3.2- Généralité sur l’audit interne (Définition,
Objectifs, typologie)
 Définition de l’audit interne :
Traduite de l’américain en français et approuvée par le conseil
d’administration de l’IFACI le 21 mars 2000, la définition de
vient :

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II- L’Audit (suite)
II.3- Les différents audits et leurs acteurs
(suite)
Définition de l’audit interne :
« L'Audit Interne est une activité indépendante et
objective qui donne à une organisation une
assurance sur le degré de maîtrise de ses
opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée.
Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en
évaluant, par une approche systématique et
méthodique, ses processus de management des
risques, de contrôle, et de gouvernement
d'entreprise, et en faisant des propositions pour
renforcer leur efficacité ».
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II- L’Audit (suite)
II.3- Les différents audits et leurs acteurs (suite)
II.3.2- Généralité sur l’audit interne (Définition, Objectifs,
typologie)
 Objectifs de l’audit interne :
 Objectifs généraux :
- Donner à l’organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses
opérations ;
- Apporter à l’organisation, des conseils pour les améliorer.
 Objectifs spécifiques :
- Evaluer le contrôle interne de l’organisation ;
- Evaluer les risques afférents au management de l’organisation ;
- Evaluer le processus de gouvernement d’entreprise ;
- Vérifier que le système de management est efficient et efficace ;
- Formuler des recommandations appropriées dans le but de l’amélioration
du fonctionnement de l’organisation.
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II- L’Audit (suite)
II.3- Les différents audits et leurs acteurs
(suite)
II.3.2- Généralité sur l’audit interne (Définition, Objectifs,
Typologie)
 Typologie de l’audit interne :
La typologie peut être faite par objectifs ou par nature et par destination.

La classification par nature ou objectif prend en compte :


 L’ audit de régularité : la tâche de l’auditeur consiste à vérifier la
bonne application des règles, procédures, descriptions de poste,
organigrammes, systèmes d’information,…A ce stade, il ne fait que
comparer ce qui est à ce qui devrait être, donc il travaille en fonction
d’un référentiel.
 L’audit de conformité : certains praticiens ne fond pas de distinction
avec l’audit de régularité, par contre d’autres trouvent une différence.
Pour ces derniers, cet audit consiste tout simplement à comparer la
réalité au référentiel proposé.
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II- L’Audit (suite)
II.3- Les différents audits et leurs acteurs
(suite)
II.3.2- Généralité sur l’audit interne (Définition, Objectifs,
Typologie)
 Typologie de l’audit interne :
L’audit d’efficacité ou de performance : en plus de la conformité et de
la régularité, l’auditeur devra apprécier la qualité du référentiel proposé.
Il se doit de répondre à un certain nombre de questions comme « telle
procédure est-elle opportune ? superflue ? désuète ? compliquée à
appliquer ? inutile ? incomplète ? inexistante ? ». A ce stade, il n’y a
pratiquement pas de référentiel, l’auditeur est guidé par un souci de
performance et c’est son expérience et sa bonne connaissance de
l’organisation qui le guident dans sa démarche. La conception anglo-
saxonne de la performance est la mieux indiquée. En effet, l’efficacité
qui se traduit par ‘’doing the right things’’ et l’efficience ‘’doing the
things right’’ sont les composantes de la performance.
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II- L’Audit (suite)
II.3- Les différents audits et leurs acteurs
(suite)
II.2.3- Généralité sur l’audit interne (Définition, Objectifs,
Typologie)
 Typologie de l’audit interne :
La classification par nature ou objectif prend en compte (fin)
L’audit de management avec l’audit de la stratégie, ces deux
nouvelles dimensions de l’audit sont en pleine évolution. L’audit de
management n’a pas pour objectif d’audit la Direction Générale mais de
s’assurer que les responsables des différentes structures ont une assez
bonne maîtrise des missions qui leurs sont assignées. Aussi, s’assure t-il
que la politique élaborée par les responsables des structures est en
phase avec la stratégie de l’entreprise.

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II- L’Audit (suite)
II.3- Les différents audits et leurs acteurs (suite)
II.3.2- Généralité sur l’audit interne (Définition, Objectifs,
Typologie)
 Typologie de l’audit interne :
La classification par destination
La classification par destination se résume au regard de la vérification sur les
fonctions ou activités de l’entreprise. Pour exemple, on a :
 L’audit de la fonction achat,
 L’audit de la paie,
 L’audit du service recrutement,
 L’audit du cycle achat/fournisseur,
 L’audit du cycle ventes/clients,
 Etc….
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Entreprise Alpha Audit interne par Nature ou Objectif

Fonctions Régularité Conformité Performance Management Stratégie

Achats

Vente

Formation

Audit
Interne Trésorerie
Par destination

Informatique

Sécurité, Hygiène,
Environnement

Juridique

Recrutement

Production

Maintenance,
Entretien
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II- L’Audit (fin)
II.3- Les différents audits et leurs acteurs (fin)
II.3.2- Généralité sur l’audit interne (Définition,
Objectifs, Typologie)

 Typologie de l’audit interne :

L’audit opérationnel : c’est un examen systématique des activités d’une


organisation en vue d’évaluer les réalisations et de formuler des
recommandations pour améliorer ses opérations. La réalisation de l’audit
opérationnel prend en compte les prérogatives de tous les types d’audit
précités.
L’audit opérationnel est aussi chargé de l’examen de la performance des
tâches spécifiques et du processus qui les organise.
Il structure l’emploi des ressources et informations nécessaires, le contrôle
opérationnel, dont il s’assurerait de la pertinence et de la qualité des
effets réels.
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III- La perception de l’audit par le
public
1- Les perceptions de l’audit en Afrique
francophone
Les praticiens (auditeurs internes et CAC) comprennent
l’importance de l’audit.
La compréhension est mitigée chez certains managers
(responsable des entreprises).
L’audit est galvaudé par les responsables politiques
(confusion entre inspection et audit, utilisation de l’audit
pour des règlements de comptes).

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III- La perception de l’audit par le
public (suite)

2- Les perceptions de l’audit en France et dans


le monde
 Peur de l’audit : il sert de révélateur d’erreurs, de fraudes,
de malversations en tout genre.
 Acceptation de l’audit : il est sollicité pour ses
recommandations qui permettent aux responsables de
progresser par une meilleure maîtrise de leur activité.

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III- La perception de l’audit par le
public (suite)
 La conception « policière » : conduit à faire fonctionner
les services d’audit interne avec des cadres très confirmés,
dotés de solides compétences professionnelles. Certains
cadres dans ce cas sortent de la philosophie de l’audit en se
comportant comme de véritable gendarme ou policier.
Certains voient même des fraudes, vols et risques partout.

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III- La perception de l’audit
par le public (suite)
 la démarche de « conseil » et de « consultant » :
conduit plutôt à affecter à l’audit interne de jeunes cadres à
haut potentiel, qui quitteront l’audit interne dès qu’ils auront
tiré le maximum de profit de l’exercice de la fonction :
acquisition d’une parfaite connaissance de l’entreprise dans
toutes ses dimensions et acquisition d’une méthodologie
permettant d’assumer des responsabilités avec sécurité et
efficacité.

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III- La perception de l’audit par le
public (suite)

3- Analyses des résultats des études de l’IIA et


de l’IFACI
 CBOK – Common Body Of Knoledge (page 78 à 85), IFACI
juillet 2011
 L’audit interne en France et dans le monde cbok 2007 (page
1 à 19), IFACI juin 2008
 Internal Audit Practices in France- 2005, IFACI décembre
2005

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Partie II :
Cadre conceptuel de l’audit :
Processus de conduite d’une mission
d’audit

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I- Processus de conduite d’une mission d’Audit
Comptable et Financier

I.1- La préparation de la mission ou travaux


préliminaires
 La lettre d’engagement ou lettre de mission : document
indispensable dans lequel le client et le cabinet se mettent d’accord sur un
ensemble de tâches à accomplir. Ce contrat doit être clair et définir les
travaux à réaliser de façon précise. C’est une garantie pour les deux
parties. Cependant, ce contrat ne peut en aucun cas diminuer le champ
de contrôle fixé par la loi.
 La constitution de l’équipe : le choix des membres de l’équipe
dépendent de la nature du travail à accomplir. En fonction de la nature du
travail et de son importance, on trouvera dans l’équipe, des auditeurs
expérimentés, spécialistes ou débutants. Tout cela se fait au cabinet et
par le partner (Associé) ou le superviseur.

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I- Processus de conduite d’une mission d’Audit
Comptable et Financier (suite)

I.1- La préparation de la mission ou travaux


préliminaires (suite)
 La prise de connaissance de l’activité du client : avant la réalisation
de la mission, il est important de comprendre le secteur d’activité et
l’activité du client (marché, fiscalité, concurrence, règlementation, etc.).
Certains cabinets disposent des informations dans ce domaine à cause de
la récurrence des missions. Par contre lorsqu’il s’agit d’une première
mission dans un domaine, il conviendra de rechercher la documentation.
Dans certains cabinets et pour la particularité de certains dossiers, une
visite est nécessaire chez le client.

NB : Toutes ces opérations sont réalisées avant la clôture de


l’exercice.

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I- Processus de conduite d’une mission d’Audit
Comptable et Financier (suite)

I.1- La préparation de la mission ou travaux


préliminaires (fin)
 La revue analytique : examen global qui consiste à évaluer la qualité
des états financiers en les étudiant et en comparant les relations entre un
ensemble de données financières et non financières. Un bonne revue
analytique résulte de deux analyses que sont le diagnostic financier et le
diagnostic opérationnel.
 Le dossier de travail : permet de centraliser tout le travail effectué par
l’auditeur. Il permet de disposer à tout moment d’informations sur
l’entreprise. Il permet au nouveau auditeur de mieux connaître
l’entreprise. Le dossier de travail est constitué du dossier permanent, du
dossier administratif du dossier de contrôle interne et du dossier de travail
annuel.

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I- Processus de conduite d’une mission
d’Audit Comptable et Financier (suite)
I.2- L’évaluation du contrôle interne
Cette phase permet à l’auditeur d’évaluer les procédures et systèmes,
manuels ou informatisés, utilisés par l’entreprise.
Durant cette phase, l’auditeur approfondit sa connaissance des risques
inhérents à l’activité de l’entreprise. Il statue définitivement sur les risques
de non-contrôle, c’est-à-dire, sur la capacité des procédures mises en
place pour neutraliser les risques de perte de patrimoine.

L’évaluation du contrôle interne se fait à l’aide d’entretien, de flow-chart, etc.

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I- Processus de conduite d’une mission d’Audit
Comptable et Financier (suite)
I.3- La phase de déroulement : L’examen des comptes
A cette phase de la mission, les auditeurs sont chez le client pour un certain
nombre de jours. Les contrôles sont effectués selon le planning élaboré et
adopté au cabinet.
Cette phase est réalisée après l’arrêté des comptes, c’est-à-dire pour certains
cabinets ou compte tenu de la complexité de certains dossiers, à partir du
mois de janvier de l’année N+1.
Dans la pratique, c’est au cours de cette phase que le contrôle des compte
est effectué.
Pour un meilleur déroulement des contrôles, le client doit fournir au cabinet,
les états financiers et précisément la dernière balance après inventaire.
L’auditeur utilise les outils de confirmation et de contrôle comptable.
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I- Processus de conduite d’une mission d’Audit
Comptable et Financier (suite)

I.4- Phase de conclusion


A cette étape, l’auditeur remet un rapport provisoire au client qui prend
connaissance avant le débriefing.
Le client intègre certaines recommandations faites par les auditeurs et
l’auditeur tient compte des explications et justifications pertinentes du
client.
L’auditeur (commissaire aux comptes) dépose alors le rapport définitif à la
direction générale de l’entreprise qui le transmet au conseil
d’administration.
Dans les règles de bonne pratique, la remise du rapport définitif doit se
faire dans un délais de 45 jours au moins avant la session du conseil
d’administration.
NB : Conf. Art. 694 et suivants de l’acte uniforme sur les droits des
sociétés commerciales et GIE du traité de l’OHADA
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II- Processus de conduite d’une mission
d’audit interne
Tiré du latin « Mittere » qui signifie fonction temporaire, une mission d’audit
est un travail temporaire que l’auditeur est chargé d’accomplir dans
l’intention de la Direction Générale.
Pour y parvenir, certains auteurs comme J. Renard (2002 : 183), trouvent
qu’il y a quatre (4) principes fondamentaux pour réussir une mission
d’audit.
 Simplicité : une bonne méthode est une méthode simple. Pour dire
que la méthodologie de l’audit doit être simple et facile d’assimilation
tant pour l’auditeur que pour la structure auditée.

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II- Processus de conduite d’une mission
d’audit interne (suite)
 Rigueur : Le déroulement d’une mission d’audit interne exige la plus
grande rigueur et pour s’appliquer celle-ci doit obéir à des règles. Il a
été vu plus haut que la fonction d’audit interne devait respecter les
Normes professionnelles, ces normes ne définissant pas de
méthodologie précise mais imposent d’en avoir une (cf. Normes de
fonctionnement).
 Relativité du vocabulaire : des termes fondamentaux sont admis et
reconnus par tous. Toutefois, dès que l’on se rapproche des pratiques
quotidiennes dans les organisations, on rencontre des appellations
différentes. Ces appellations signifient souvent les mêmes choses.
L’auditeur doit s’imprégner de la culture de l’entreprise mais ne doit
par oublier son sens de rigueur, savoir s’adapter au vocabulaire et
adapter son vocabulaire sans pour autant tomber dans la médiocrité.

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II- Processus de conduite d’une mission
d’audit interne (suite)

 Adaptabilité : l’auditeur étant dans un milieu de travail avec ses


collègues doit utiliser une méthode adaptable à ce milieu. La
méthodologie proposée ci-après décrit que les principes à respecter ; la
latitude est laissée à la structure de l’audit interne de les appliquer
avec rigueur ou avec souplesse. Notons que dans la pratique, il y a des
interprétations différentes mais avec le temps les meilleures pratiques
émergent et s’imposent.
NB : Les Normes professionnelles de l’audit énoncent en général des
principes mais se gardent bien de dire comment s’y prendre pour
les appliquer, réservant ces règles aux modalités pratiques
d’application (MPA) non obligatoires, mais faisant autorité.

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II- Processus de conduite d’une mission
d’audit interne (suite)
II.1- Phase de préparation de la mission
Cette phase désigne l’ouverture de la mission d’audit. Elle exige des
auditeurs une capacité importante de lecture, de recherche documentaire,
d’attention et d’apprentissage.
Aussi, exige t-elle une aptitude à apprendre et à comprendre car le contrôle
de chaque structure est une expérience nouvelle. L’auditeur doit avoir une
bonne connaissance de l’entreprise ou de la structure à contrôler, il doit
savoir où trouver la bonne information et avec qui la trouver.
C’est à cette étape aussi que l’ordre de mission, la prise de connaissance,
l’identification des risques et des objectifs d’audit sont élaborés.
C’est aussi à cette étape que l’auditeur élabore le référentiel de contrôle
interne et le programme de travail.

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)
II.1- Phase de préparation de la mission (suite)
 L’ordre de mission
L’ordre de mission formalise le mandat donné par la Direction Générale à
l’Audit Interne. L’ordre de mission est différent de la lettre de mission
comme certains théoriciens et praticiens ont tendance à le croire. La lettre
de mission est la matérialisation d’un contrat entre une entreprise et une
structure d’audit externe. L’ordre de mission est important pour les
raisons suivants :
- l’Audit Interne ne peut pas s’autosaisir pour l’exécution des missions. Il
n’est pas un gendarme, il réalise les missions qui lui sont confiées par la
hiérarchie ;
- l’ordre de mission doit toujours émaner d’une Autorité compétente, de la
plus Haute Hiérarchie au sein de l’organisation. Il émane de la Direction
Générale ou du Comité d’audit, tout dépend de la configuration de
l’organe de décision au sein de l’organisation ;
- l’ordre de mission permet d’informer tous les responsables concernés de la
réalisation d’une mission d’audit.
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II- Processus de conduite d’une mission
d’audit interne (suite)
II.1- Phase de préparation de la mission (suite)
L’ordre de mission comporte les mentions obligatoires et facultatives. Les
mentions obligatoires sont les suivantes :
 La désignation précise du mandant,

 La signature du mandant,

 Les noms et prénoms des membres de l’équipe d’audit à commencer par


le Chef de la mission,
 L’objet de la mission.

Les mentions facultatives sont :


 Le champ d’application de la mission,

 Les modalités d’intervention sur le terrain,

 Les lieux à visiter ainsi que les moyens logistiques,….

Il convient de noter que l’insertion de ces mentions dans l’ordre de mission


tend à limiter les manœuvres de l’équipe d’audit.
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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.1- Phase de préparation de la mission (suite)


 La prise de connaissance
Cette étape est d’une importance capital pour le bon déroulement et la
réussite de la mission. En effet, la prise de connaissance permet de :
- avoir une vision d’ensemble de l’organisation objet de la mission et des
contrôles internes mis en place pour la maitriser ;
- identifier les risques ;
- préparer les entretiens ;
- définir les objectifs de la mission ;
- organiser et planifier la mission ;
- estimer le budget temps et le coût de la mission ;
- permettre à l’auditeur de mieux s’imprégner dans la mission en donnant le
maximum de lui-même et en y mettant du professionnalisme dans son
travail.
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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)
II.1- Phase de préparation de la mission (suite)
La prise de connaissance s’avère nécessaire car on ne peut contrôler une
structure dont on a une méconnaissance. L’auditeur pour y arriver doit
avoir une grande capacité de lecture et un bon esprit de compréhension et
de synthèse. Il doit disposer aussi d’une bonne capacité à organiser son
travail et d’une méthodologie adaptée. Enfin, l’auditeur doit avoir une
culture générale assez satisfaisante.
En théorie comme dans la pratique, c’est le pré-audit qui détermine la durée
de la phase de réalisation et des points de contrôle, tout dépendra de la
complexité de la mission.
La prise de connaissance se fait à l’aide du Questionnaire de Prise de
Connaissance (QPC) en fonction des acquis et de l’expérience de
l’auditeur. Ces questions sont orientées selon les objectifs visés par
l’auditeur. Cependant, les questions portent généralement sur le contexte
socio-économique, l’organisation, les méthodes et procédures, etc.
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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.1- Phase de préparation de la mission (suite)


 L’identification des risques
Appeler aussi l’identification des zones à risque, c’est à cette étape que
l’auditeur identifie les endroits où les risques sont susceptibles de se
réaliser. Ensuite, le programme de travail de l’auditeur sera réalisé en
tenant compte des risques encourus et en fonction du dispositif qui a été
mis pour y faire face.

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.1- Phase de préparation de la mission (suite)


 Le Référentiel de Contrôle Interne (RCI)
Le RCI permet à l’auditeur interne de déterminer les objectifs d’audit, lesquels
se retrouveront dans le programme de travail. La démarche doit permettre
à l’auditeur d’organiser sa mission en identifiant les points qu’il devra
approfondir et a contrario ceux sur lesquels il pourra passer rapidement
voire même faire l’impasse.
Le RCI devra être un inventaire le plus complet possible et tendre à
l’exhaustivité :
- des objectifs d’un processus audité ;
- des risques associés à ces objectifs ;
- des conséquences associées à ces risques ;
- des dispositifs de contrôle interne destinés à maîtriser ces risques.

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.1- Phase de préparation de la mission (suite)


Toutefois, l’élaboration du RCI n’est pas obligatoire ou nécessaire, si le sujet
de la mission est simple ou si les risques sont déjà identifiés dans l’ordre
de mission. Le RCI doit être validé par le responsable de l’audit interne.

Les étapes de la mise en œuvre d’un RCI sont :


 Première étape
- découper le processus en activités ou opérations élémentaires (1)
- indiquer en face de chaque activité son but ou objectif. On se pose donc la
question à quoi sert-elle ? (2)

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.1- Phase de préparation de la mission (suite)

Deuxième étape
Déterminer les risques encourus c'est-à-dire tout événement qui empêche la
réalisation des objectifs. Il s’agit tout simplement de reprendre les risques
essentiels attachés à l’activité et non chercher à identifier tous les risques
susceptibles de se manifester (3)
Troisième étape
Déterminer les causes des risques (4)
Quatrième étape
Déterminer les conséquences des risques (5)

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.1- Phase de préparation de la mission (suite)

Cinquième étape
Indiquer les dispositifs de contrôle interne que l’on devrait trouver en bonne
logique normalement pour faire échec au risque identifié (6)
Sixième étape
Indiquer si le dispositif de contrôle interne identifié existe (oui) ou n’existe
pas (non). On ne regarde que l’existence du dispositif et non son
fonctionnement (7).

Exemple de RCI : Processus d’organisation de formations

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Activités (1) Objectifs ou Risques (3) Causes (4) Conséquences Contrôle Existence
But (2) (5) interne (6) du DCI (7)
Préparation Mettre en Tarif non Veille Perte Mettre en place oui
des œuvre les concurrentiel concurrentielle d’inscriptions une veille
formations formations inefficace concurrentielle
efficace
Réalisation Mettre en Défaillance Maladie Annulation de la Prévoir un non
des œuvre les d’un formateur formation formateur
formations formations remplaçant
Evaluation Améliorer Traitement Délai de Organisation de Mettre en place non
des les différé dans le traitement trop formations sans un échéancier
formations formations temps de important prendre en pour le
l’évaluation de compte les traitement des
la satisfaction points à évaluations
des participants améliorer/
mauvaise image
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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)
II.1- Phase de préparation de la mission (suite)
 Le Programme de travail
Il est aussi appelé programme d’audit ou programme de vérification ou
encore planning de réalisation. Il s’agit d’un document interne au service
et dans lequel on va procéder à la détermination et à la répartition des
tâches. Dans certaines structures, le programme de travail est validé par
la hiérarchie.
Le PT contient l’indication des travaux préliminaires à accomplir pour mettre
en œuvre les techniques et outils d’une part et la nature des techniques
et outils à utiliser.
Le programme de travail est réalisé par l’équipe sous la supervision du Chef
de la mission. Il répond à 6 objectifs :
1- document contractuel : il va lier l’équipe de mission à la hiérarchie.
Quelles que soient les modifications apportées sur le terrain, il constitue la
référence utilisée pour apprécier le travail effectué. C’est pour cela qu’il
faut toujours l’accord de la hiérarchie avant d’y apporter des
modifications.
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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.1- Phase de préparation de la mission (fin)


2- Planning de travail : On répartit les tâches entre les différents
membres de la mission (les tâches élémentaires aux auditeurs juniors, les
analyses complexes aux auditeurs séniors, les tâches spécifiques aux
auditeurs spécialistes.).
Le PT permet d’organiser le travail en fonction des compétences, dans le
temps et l’espace.
3- Fil conducteur : c’est la feuille de route pour chaque auditeur, ce qui
évite aux auditeurs d’aller en aventure. Il permet ainsi d’éviter les pertes
de temps et de faire des travaux inutiles dans le cadre de la mission.

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.1- Phase de préparation de la mission (suite)


4- Point de départ du QCI: le PT indique le détail de ce qu’il convient de
faire pour explorer les différentes zones à risque identifiées lors de la
phase de préparatoire. En d’autres termes, c’est à partir du PT et
parallèlement à son élaboration que se construit, dans tous ses éléments
de détail, le Questionnaire de Contrôle Interne.
5- Suivi du travail : le PT permet au Chef de la mission de suivre avec
efficacité le travail des auditeurs. Le suivi lui permet de s’assurer du
déroulement normal des opérations dans le temps et don d’anticiper les
avances ou retards par rapport au planning préétabli. Il lui permet de
savoir où en est chaque auditeur dans les tâches qui ont été assignées
(cela permet d’apprécier la contribution individuelle des auditeurs et de
situer aussitôt les causes des avances, retards et éventuellement d’y
porter des remèdes.)
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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.1- Phase de préparation de la mission (suite)


6- Documentation : L’existence d’un PT précis pour chaque thème ou sujet
d’audit constitue un modèle pour les audits à venir surtout lorsqu’il s’agit
d’une mission d’audit portant sur un thème ou un sujet déjà traité. Le PT
fait parti des documents considérés comme la mémoire du service d’audit
compte tenu que les acteurs partent et l’entreprise évolue.

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)
II.1- Phase de préparation de la mission (fin)
 Le Questionnaire de Contrôle Interne (QCI)
C’est un document que l’on a déjà commencé à élaborer avec le
découpage en tâches élémentaires puisque lui aussi comme le tableau
des risques part de ce découpage fondamental.
Le QCI est le guide de l’auditeur sur le terrain et permet de réaliser le PT.
Pour bâtir un bon QCI, il convient de se poser les 5 questions
fondamentales à savoir : Qui? Quoi? Où? Quand? Comment?
Dans la pratique, il y a autant de QCI que de missions à réaliser mais il
convient tout simplement de compléter ou de mettre à jour les anciens
QCI.

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.2- Phase de réalisation de la mission


A cette étape, l’auditeur n’est plus dans son bureau, il passera tout le temps
sur le terrain à faire des entretiens, des sondages, des revues littéraires,
des circularisations et d’autres des tests.
La phase terrain commence toujours par une réunion d’ouverture et se
termine par une réunion de clôture dans certains cas.
 La réunion d’ouverture
C’est une réunion symbolique qui se tient généralement dans les locaux de la
structure auditée. Cette importante réunion permet aux auditeurs de
connaître ou de se faire connaître des interlocuteurs que sont les audités.
L’ordre du jour de cette réunion doit être transmis à la structure auditée au
moins dix (10) jours avant sa tenue. Les points à aborder sont :

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.2- Phase de réalisation de la mission (suite)


- La présentation des membres de la mission. Cette présentation est
obligatoire même si les auditeurs sont connus des membres de la
structures auditées ;
- Le rappel sur l’audit interne. A cette phase, le Chef de la mission doit faire
une brève présentation sur l’audit interne en insistant sur son importance
pour une entreprise et particulièrement sur la structure auditée ;
- Les rendez-vous et les contacts. Il est important que le Chef de la mission
demande les noms, les localisations des bureaux et numéros de téléphone
des personnes désignées par les responsables de la structure auditée. Les
personnes désignées sont généralement les responsables des structures
concernées par la mission ;

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.2- Phase de réalisation de la mission (suite)


- La logistique de la mission. Il convient pour l’équipe d’audit de connaître les
bureaux dans lesquels, ils seront installés. Dans certains cas, une visite
est réalisée pour s’assurer des conditions ergonomiques. En plus, les
auditeurs doivent s’assurer que le bureau dispose d’un minimum de
sécurité, de connexion téléphonique et internet, de photocopieuse,
d’imprimante, etc ;
- Le rappel sur la procédure d’audit. Il est important pour le Chef de la
mission d’expliquer la méthodologie de travail aux audités car les audités
n’ont pas forcement connaissance des procédures internes de la structure
en charge de l’audit.

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)
II.2- Phase de réalisation de la mission (suite)
 La mise en œuvre du programme de travail
Elle consiste à mettre en œuvre les contrôles qui ont été programmés et
validés par le Chef de la mission au cours de la phase de pré-audit.
Au cours de cette phase, l’auditeur va procéder au déroulement de son QCI
à travers des entretiens, des vérifications physiques ou documentaires,
des inventaires, des tests de conformités et de régularités. Il effectue
aussi des visites de site et fait recourt à des circularisations.
Les résultats des investigations sont consignés sur les papiers de travail qui
font l’objet d’un référencement adéquat.
Les problèmes jugés importants sont transcrits sur un document appelé
« Feuille de Révélation et d’Analyse de Problème ou FRAP ».
La FRAP a été mise en forme par l’IFACI dans le but de se conformer à la
Norme 2320.
Exemple de FRAP :
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II- Processus de conduite d’une mission d’audit interne
(suite)

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.2- Phase de réalisation de la mission (suite)


Toutefois, il convient de savoir qu’il existe plusieurs types de documents de
reporting autre que la FRAP. En effet, ce modèle à fait l’objet d’adaptation
et d’enrichissement au sein des entreprises à travers le monde.
Les papiers de travail et les FRAP doivent être soumis au Chef de la mission
pour observation et avis. Le Chef de mission à travers ses orientations
peut demander des contrôles supplémentaires ou des informations
complémentaires. C’est la Revue Qualité.
Elle commence depuis le pré-audit et s’accentue à la phase terrain. Le Chef
de mission dans son rôle de coordination de la mission supervise, contrôle
les travaux des auditeurs et les oriente à l’aide de son expérience.

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.2- Phase de réalisation de la mission (suite)


Après avoir fini de déroulement tous les points d’audit ou de contrôle, le
Chef de mission doit s’assurer que tous les constats ont fait l’objet de
validation auprès du responsable de la structure auditée.
L’auditeur doit toujours disposer de Preuve. Selon la Norme 2310, un
constat peut être considéré comme prouvé, donc valable si les
informations réunies présentent les quatre caractéristiques prévues par la
MPA 2310-1. A savoir :
- l’information doit être nécessaire donc indispensable ;
- l’information doit être fiable donc permet d’aboutir à une conclusion
précise ;
- l’information doit être pertinente c'est-à-dire en rapport avec les
observations et recommandations et conforme aux objectifs de la
mission ;
- l’information doit être utile donc doit permettre d’atteindre un meilleur
niveau de contrôle interne.
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II- Processus de conduite d’une mission
d’audit interne (suite)

II.2- Phase de réalisation de la mission (suite)


Selon L. Sawyer, il y a quatre catégories de Preuve en audit interne. La
preuve doit être :
- Physique, c'est-à-dire visible, palpable. C’est la meilleure des preuves car
le plus souvent non discutable ;
- Testimoniale, c’est la plus fragile des preuves selon certains puristes. En
effet, comment se fier au témoignage d’autrui, frappé d’un double aléa
(constat fait par autrui et la façon dont il est rapporté) ;
- Documentaire, elle se présente sous forme de tout support physique sur
lequel est gravé des écritures (pièces comptables, procédures écrites,
comptes rendus, notes, courriers, plans, rapports, etc.). Malgré sa force
toute sa force de l’écrit, elle est frappée d’un double aléa (lié à la qualité
du document et lié à la façon dont on effectue la lecture ou le
déchiffrage) ;
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II- Processus de conduite d’une mission
d’audit interne (suite)

II.2- Phase de réalisation de la mission (fin)


- Analytique, c’est celle qui résulte de calculs, de rapprochement,
déductions et de comparaisons diverses. Il est frappé aussi d’un double
aléa (source des documents et informations servant de bases et erreurs
dans le traitement de l’information).
Au regard de ces incertitudes, l’auditeur interne doit pour avoir une
assurance raisonnable procéder toujours à la VALIDATION des
constats avec l’audité.

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.3- Phase de conclusion de la mission


A cette phase de la mission, l’auditeur rédige le projet de rapport qu’il doit
soumettre au responsable de la structure auditée pour validation.
Cette validation à lieu à la réunion de clôture.
 Le projet de rapport d’audit interne : il est ainsi nommé pour trois
raisons.
- Les observations (problèmes, constats, causes,…) n’ont pas encore été
validées par la hiérarchie de l’entreprise malgré leurs validations avec les
responsables des structures opérationnelles ;
- C’est un document incomplet car les recommandations ne sont pas
accompagnées les réponses officielles de la structures auditées.
Toutefois, la norme 2410 ne rend pas cet acte obligatoire ;

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)
II.3- Phase de conclusion de la mission
- Il ne comprend pas encore le plan d’action qui est un document joint au
Rapport définitif et sur lequel le responsable de la structure auditée
indique quand et par qui seront mises en œuvre les recommandations qu’il
a acceptées. Ce point est rendu obligatoire par la norme 2410.
Il y a deux pratiques en la matière :
- Le plan d’action est joint au rapport d’audit. Cette pratique est usitée aux
USA et dans de grandes entreprises ou dans des entreprises qui ont des
responsables pragmatiques.
- Le plan d’action est rendu ultérieurement, c’est-à-dire après la publication
du rapport d’audit. C’est la pratique dans des entreprises en Afrique et
dans le monde francophone.
NB : la norme 2410 retient la première pratique.
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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.3- Phase de conclusion de la mission


 La réunion de clôture
C’est l’étape qui déclenche le départ des auditeurs des locaux de la
structure auditée.
Cette séance réunit les mêmes participants que la réunion d’ouverture.

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.3- Phase de conclusion de la mission (suite)


 L’organisation et le déroulement de la réunion
Le Chef de mission communique le projet de rapport au responsable de la
structure auditée et convient avec lui de la date et l’heure de la réunion
de validation.
Cette réunion a lieu dans les locaux de la structure auditée, avec un seul
ordre du jour qui l’examen du projet de rapport.
Le Chef de mission et les auditeurs internes doivent bien préparer cette
réunion.

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.3- Phase de conclusion de la mission (suite)


 L’organisation et le déroulement de la réunion (suite)
La préparation consiste a :
- Élaborer les diapositives si possible,
- Classer les papiers de travail et y aller avec à la réunion,
- Connaître le contenu des travaux des autres collègues,
- Etre ponctuel à la réunion,
- Organiser la prise de parole.

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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.3- Phase de conclusion de la mission (suite)


 L’organisation et le déroulement de la réunion (fin)
La contestation a lieu lorsque le responsable de la structure ou un de ses
collaborateurs n’est pas d’accord avec un constat. Dans ce cas, l’auditeur
dispose de tous les éléments de preuves et la contestation prend fin ou il
n’est pas en mesure de fournir les éléments de preuves. Car il a mal
organisé ses éléments de preuves ou il a tirer des conclusions hâtives.
Dans ce cas de figure, il convient au Chef de mission de mettre fin de
manière subtile au débat et passer à un autre point.
Les auditeurs doivent prendre des notes et exigé la rédaction d’un compte
rendu ou un PV de réunion par la structure auditée. Ou le faire dans le
cas échéant.
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II- Processus de conduite d’une mission d’audit
interne (suite)

II.3- Phase de conclusion de la mission (fin)


 Le rapport d’audit interne
La rédaction du rapport de mission et sa communication sont régies par la
norme 2400 (Voir Normes 2400 de l’IIA).
Le rapport doit être rédigé dans un français clair et concis.
Le rapport d’audit est un document d’information pour le responsable du
service d’audit et pour le responsable de la structure auditée.

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Partie III : Les Normes et les outils de
l’Auditeur

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Mohamed Lamine BAMBA 88
I- Les Normes
I.1- Les normes professionnelle de l’IIA

Les normes de l’audit interne ont été élaborées par l’IIA et traduite de
l’américain par l’IFACI. Les normes définissent les règles applicables à
une large éventail d’activités d’audit interne et utilisables pour
l’évaluation de ses performances.
Les Normes ont pour objet :
1. de définir les principes de base que la pratique de l’audit interne doit
suivre ;
2. de fournir un cadre de référence pour la réalisation et la promotion d’un
large éventail d’activités d’audit interne apportant une valeur ajoutée ;
3. d’établir les critères d’appréciation du fonctionnement de l’audit interne ;
4. de favoriser l'amélioration des processus organisationnels et des
opérations.

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I- Les Normes (suite)

I.1- Les normes professionnelle de l’IIA (suite)

 Les Normes se composent des Normes de Qualification, des


Normes de Fonctionnement et des Normes de Mise en Oeuvre.
 Les Normes de Qualification énoncent les caractéristiques que doivent
présenter les organisations et les personnes accomplissant des activités
d’audit interne.
 Les Normes de Fonctionnement décrivent la nature des activités d’audit
interne et définissent des critères de qualité permettant d'évaluer les
services fournis.

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I- Les normes (fin)
I.1- Les normes (professionnelle de l’IIA) (suite)
 Tandis que les Normes de Qualification et les Normes de Fonctionnement
s’appliquent aux travaux d’audit interne en général, les Normes de Mise en
Oeuvre s’appliquent à des types de missions spécifiques.

 Alors qu'il existe un seul ensemble de Normes de Qualification et de


Normes de Fonctionnement, il peut exister différents ensembles de
Normes de Mise en Oeuvre, correspondant chacun à un grand type
d'activité d'audit interne.

 Les Normes de Mise en Oeuvre concernent les activités d’assurance


(indiquées par la lettre "A" après le numéro de la Norme, par exemple
1130.A1) et les activités de conseil (indiquées par la lettre "C" après le
numéro de la Norme, par exemple 1130.C1).

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Mohamed Lamine BAMBA 91
II- Les outils de l’auditeur

Les outils de l’audit (interne ou externe) peuvent être regroupés en deux (2)
grands groupes :
- Les outils d’interrogation ;
- Les outils de description.
II.1- Les outils d’interrogation
Ces outils aident l’auditeur à formuler des questions ou à répondre à des
questions qu’il se pose.
 Les sondages statistiques ou échantillonnages sont une méthode
qui permet à partir d’un échantillon prélevé de façon aléatoire dans une
population de référence, d’extrapoler à la population, les observations
faites sur l’échantillon.

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II- Les outils de l’auditeur (suite)
II.1- Les outils d’interrogation (suite)
Contrairement aux autres disciplines, il n’est pas nécessaire d’exiger des
niveaux de confiance très élevés en audit interne. Dès l’instant qu’un
phénomène n’est pas exceptionnel, il mérite d’être approfondi.
On peut avoir :
- des sondages de dépistage qui est considéré comme un test, une
recherche permettant de déceler des dysfonctionnements (erreur sur
facture, des inexactitudes de données dans la paye, des omissions des
mesures,…).
- Des sondages pour acceptation qui permettent d’apprécier l’ordre de
grandeur du dysfonctionnement (dans quelle proportion une procédure
est-elle ou n’est-elle pas appliquée? Est-ce que la procédure de sécurité
est connue ou pas?

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II- Les outils de l’auditeur (suite)

II.1- Les outils d’interrogation (suite)


- Des sondages pour estimation des attributs qui sont pour la plupart du
temps purement informatifs (estimation par exemple des employés ayant
plus de 10 ans d’ancienneté).
 Les interviews qui consiste à avoir un entretien avec un interlocuteur de
la structure contrôlée. L’interview n’est ni une conversation ni un
interrogatoire. Pour réussir un bon interview, l’auditeur interne doit
toujours aviser le supérieur hiérarchique de son interlocuteur, rappeler les
objectifs de la mission, éviter les pertes de temps, savoir écouter,
reformuler les questions, reprendre les réponses, respecter son
interlocuteur, s’entendre avec son interlocuteur sur les réponses,….

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II- Les outils de l’auditeur (suite)

II.1- Les outils d’interrogation (fin)


 Les outils informatiques sont essentiellement composés de logiciels
informatiques qui permettent le traitement de texte, de faire des dessins,
des flow-charts, des tableaux, des calculs, des figures, de gérer des
bases de données, de réaliser des FRAP, etc.
 Les vérifications, les analyses et les rapprochements sont des
procédés utilisés par l’auditeur sur le terrain. On par exemple, les calculs
arithmétiques, les ratios, le cross control, rapprochement bancaire,
confirmations des tiers (confirmation positive fermée, confirmation
positive ouverte, confirmation négative).

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II- Les outils de l’auditeur (suite)

II.2- Les outils de description


 L’observation physique qui consiste à faire des constats visuels d’une
situation afin d’en tirer des conclusions. Une bonne observation
nécessite la transparence, la répétition et la validation. L’observation
peut être directe ou indirecte (prise en compte par l’auditeur interne des
résultats d’une circularisation des dettes et créances transmises aux
commissaires aux comptes).

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II- Les outils de l’auditeur (suite)
II.2- Les outils de description (suite)
 La narration consiste à écouter et noter les propos d’un interlocuteur.
 L’organigramme fonctionnel, construit par l’auditeur à partir des
informations recueillies par observations, interviews, narrations. Il facilite
la compréhension du problème de la séparation des tâches.
 La grille d’analyse des tâches, est une photographie à un instant T de
la répartition de travail dans une organisation. Elle relie l’organigramme
fonctionnel à l’organigramme hiérarchique et justifie les analyses des
postes. La grille d’analyse des tâches permet de déceler les manquements
à la séparation des tâches afin d’y apporter des corrections.

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II- Les outils de l’auditeur (suite)

II.2- Les outils de description (suite)


 Le diagramme de circulation ou flow chart permet de représenter la
circulation des documents entre les différentes fonctions et centres de
responsabilité. Il indique l’origine et la destination des documents et donne
donc une vision complète du cheminement des informations ainsi que
leurs supports.
 La piste d’audit ou chemin d’audit est une méthode que s’appuie sur un
document ou résultat final et permet de remonter à la source en passant
par toutes les phases intermédiaires. C’est retracer toutes les opérations
qui ont concouru à la production d’un document ou résultat. Elle permet
de s’assurer que les dispositifs de contrôle interne ont été appliqués tout
au long du processus et ont bien atteint leurs objectifs.

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II- Les outils de l’auditeur (suite)

II.2- Les outils de description (fin)


La revue analytique : examen global qui consiste à évaluer
la qualité des états financiers en les étudiant et en
comparant les relations entre un ensemble de données
financières et non financières. Un bonne revue analytique
résulte de deux analyses que sont le diagnostic financier et
le diagnostic opérationnel.

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II- Les outils de l’auditeur (suite)
II. 3 Le dossier de travail : Outil de centralisation de tout le travail
effectué par l’auditeur. Il permet de disposer à tout moment
d’informations sur l’entreprise. Il permet au nouveau auditeur de se mieux
connaître l’entreprise. Le dossier de travail est constitué du dossier
permanent, du dossier administratif du dossier de contrôle interne et du
dossier de travail annuel.
 Le dossier permanent : c’est le dossier qui matérialise la
connaissance générale que l’on doit avoir de l’organisation. Il contient
les statuts de l’organisation, l’historique, les conventions, règlements
intérieurs, informations économiques (activités, marchés, produits,
organigrammes, implantations, dirigeants, actionnaires, avocats,
notaires, banques, procédures, systèmes comptable et informatique,
évaluation globale du contrôle interne, description des fonctions, états
financiers, principaux contrats, et rapports du CAC, PV des AGO, AGE
et autres documents légaux.

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II- Les outils de l’auditeur (suite)

 Le dossier administratif : ce dossier contient le suivi administratif


de la mission. On y trouve la lettre de mission, la planification de
l’audit, les courriers, le compte rendu des réunions avec les
administrateurs, le budget, le programme d’audit, les contacts des
principaux responsables et partenaires de l’entreprise, le QCI, les
flow-charts, les mémos et autres analyses.

 Le dossier de travail ou dossier annuel : il contient les preuves


d’audit pour l’exercice en cours. Généralement c’est sur dossier que
les auditeurs débutants travaillent. On y trouve les feuilles de travail
classées selon la procédure de classement du cabinet.

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II- Les outils de l’auditeur (fin)

 Les feuilles ou papiers de travail : supports permettant de révéler les


problèmes rencontrés, les décisions prises par rapport à ces problèmes,
les preuves justificatives de l’opinion émise. Ils révèlent aussi le niveau
de la qualité de l’audit. Le PT doit être clairs, concis, complets, propres,
documentés et référencés.
Un PT doit représenter une pièce d’un élément complet, c’est-à-dire que l’on
doit pouvoir l’exclure et l’utiliser comme un document fini avec des
références croisées, permettant de de connaître son rattachement aux
autres pièces du dossier.
Le PT peuvent être manuels ou magnétiques (informatisés).
L’analyse du PT doit prouver que le point de contrôle a été traité par
l’auditeur.

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Exercices & Cas Pratiques

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BIBLIOGRAPHIE
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processus Mode d’emploi, Editions d’Organisation, Paris, p.142.
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9- Contrôle de gestion, Epreuve N° 7, Manuel & Applications, Claude
ALAZARD & Sabine SEPARI
10- Contrôle de gestion et management, Editions montchrestien, Paris, p.
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11- Le Contrôle de gestion bancaire et financier, Revue Banque Edition,
4ème édition, p. 375, Michel ROUACH et Gérard NAULLEAU
12- Contrôle de gestion et planification de l’entreprise, édition
Economica, Paris, M. GERVAIS (1990)

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14- GRAND Bernard & VERDALLE Bernard (1999), Audit comptable et
financier, Economica, Paris, p.112.

15- HENRY A. & MONKAM-DAVERAT I. (1998), Rédiger les procédures de


l’entreprise, Editions d’Organisation, Paris, p.181.

16- IFACI (2006), Le dispositif de Contrôle Interne : Cadre de référence,


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17- IFACI & PricewaterhouseCoopers (2005), Le Management des risques


de l’entreprise, COSO II Report, , Editions d’Organisation, Paris, p..
18- KREBS Géneviève et MOUGIN Yvon (2003), Les nouvelles pratiques de
l’audit qualité interne, 2ème édition, AFNOR, Paris, p. 245..
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BIBLIOGRAPHIE
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20- MITONNEAU Henri (2006), Réussir l’audit des processus, 2ème
édition, AFNOR, Paris, p. 114.
21- RATLIFF R. & Al. (1996), Internal auditing principles and
techniques, édition Altamonte springs, 1996, p. 1105.

22- RENARD Jacques (2010), Théorie et pratique de l’audit interne, 7 e


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Fédéral des Finances, 2003, Mise en place d’un système de
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27- Bernard GRAND & Bernard VERDALLE (1999), Audit comptable et
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