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Mise 

en œuvre du Contrôle interne  une 
responsabilité des dirigeants 
d’associations

Janvier 2015

Expertise‐comptable – Audit – Conseil


Sommaire

 Définitions du contrôle interne

 Revue des principaux risques


Protection du patrimoine
Respect de la réglementation et fiabilité des comptes
Maîtrise le l’activité

 La mise en œuvre pour l’atteinte des objectifs des associations : questions à se poser,
procédures à mettre en place

 L’évaluation de l’efficacité du contrôle interne : quels contrôles opérer ?

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CONTEXTE GENERAL

3
Contexte général

 Le contrôle interne est un concept ancien, cependant l’évolution économique, les scandales
financiers, ont confirmés la nécessité d’une meilleure maitrise des risques.

 Ces évolutions qui visent à améliorer la transparence des activités sociales et économiques
ont pour conséquence une professionnalisation et une responsabilisation des organes de
Direction et d’Administration mais aussi de l’ensemble des salariés et bénévoles.

 La mise en place de procédures de contrôle interne, est bien de la responsabilité des


dirigeants (directeurs, administrateurs…) :

 Diriger c’est prévoir. Cela passe par prévenir les risques qui peuvent remettre en cause l’activité d’une
entité.

 Identifier les risques c’est identifier les points d’attention dont la direction doit assurer le pilotage.

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DEFINITIONS DU CONTRÔLE INTERNE

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Définition du contrôle interne

 Définition du COSO (référentiel de contrôle interne américain)

« Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le Conseil d’Administration, les dirigeants et le
personnel d’une organisation afin de fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation, dans le
cadre de la mission de cette organisation des objectifs suivants :

o La réalisation et l’optimisation des opérations


o La fiabilité des informations financières
o La conformité aux lois et aux réglementations en vigueur. »

 Définition de l’Ordre des Experts comptables

« Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maitrise de l’entreprise. Il a pour but
d’un coté d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre,
l’application des instructions de la Direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il se
manifeste par l’organisation des méthodes et procédures de chacune des activités de l’entreprise pour
maintenir la pérennité de celles‐ci »

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Les composantes du contrôle interne
 Le COSO définit 5 composants constitutifs du contrôle interne :

PILOTAGE

COMMUNICATION 
ET INFORMATION

ACTIVITES DE CONTROLE

EVALUATION DES RISQUES

ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT 

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Les composantes du contrôle interne 

 L’Environnement de contrôle
Il reflète la culture d’une organisation. Il détermine le niveau de sensibilisation de son personnel
au besoin de contrôle. Il constitue le fondement de toutes les autres composantes du contrôle
interne.

 L’Evaluation des risques


La gestion des risques est le processus qui consiste à identifier et à analyser les risques pertinents
susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs de l’organisation et à déterminer la réponse à
apporter. Cette étape doit conduire à établir une cartographie des risques

IDENTIFICATION  ANALYSE DES  DEGRE  REPONSES A 


DES RISQUES RISQUES D’AVERSION AU  APPORTER 
RISQUE AUX RISQUES

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Les composantes du contrôle interne : activités de contrôle 

 Les Activités de contrôles


Correspondent à l’ensemble des politiques et des procédures mises en place pour maitriser les
risques et réaliser les objectifs de l’association

Les procédures d’autorisation et d’approbation


La séparation des fonctions entre autorisation, traitement, enregistrement et vérification
Les contrôles portant sur l’accès aux ressources et aux documents
Les vérifications
Les réconciliations
Les analyses d’opérations, de processus et d’activités

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Les composantes du contrôle interne : information et 
communication

 L’Information et sa communication
L’information pertinente est identifiée, communiquée sous une forme et un délai qui permettent
à l’ensemble du personnel et dirigeants d’exercer leurs responsabilités en matière de contrôle
interne et de réaliser leurs autres tâches et responsabilités pour l’atteinte des objectifs.

 Le Pilotage
Concerne toutes les activités de suivi – permanentes ou ponctuelles – qui assurent que le système
de contrôle interne en place est efficace et efficient, que les déficiences observées sont
rapportées au niveau approprié et sont corrigées de manière adéquate et à temps.

Évaluation du respect des règles et procédures mises en place


Atteinte des objectifs du contrôle interne
Efficacité et efficience du système
Evaluation permanente

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Les acteurs du contrôle interne
 Rôles et responsabilités
 Chacun, au sein d’une association, a une part de responsabilité dans le contrôle interne.

Conseil 
d’administration

Autres tiers 
Encadrement 
(financeurs, 
/ direction
fournisseurs…)

Contrôle 
Expert 
interne Auditeurs 
Comptable /  internes/ 
Commissaire  Comité 
aux comptes d’audit

Membres du 
personnel

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Les limites du contrôle interne

 Limites
 Le contrôle interne en lui‐même ne peut pas garantir la réalisation des objectifs de
l’association.

 Risque zéro : S’il est mis en place de façon efficace, le contrôle interne peut réduire le risque
de ne pas atteindre les objectifs fixés mais ne peut pas éliminer le risque avec certitude.

 Coût : Les associations sont soumises à des contraintes financières. Il faut qu’il y ait une
proportionnalité entre le coût de la mise en œuvre d’une activité de contrôle et les bénéfices
qui peuvent en découler.

 Environnement interne et externe : les contrôles mis en place dans une grande association ne
peuvent généralement pas être établis de la même manière dans une petite association.

 Facteur humain : le contrôle interne repose sur le facteur humain et peut donc être soumis à :
o Des erreurs de jugement
o Des mauvaises interprétations
o Des manœuvres malveillantes : fraude, détournement, collusion…

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REVUE DES  PRINCIPAUX RISQUES :

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Risques liés à la sauvegarde du patrimoine

14
Risques liés à la protection des actifs et des personnes

incendie

Défaut 
assurance ou 
Protection  Protection Vol
juridique

Destruction 
des outils de 
production

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Risque lié aux compétences du personnel

 La compétence des personnes au sein d’une association est une nécessité qui peut avoir de
graves conséquences pour l’association en cas de défaillance surtout sur les fonctions clés :

 Retard de production de documents réglementaires (budget, comptes administratifs) pouvant


remettre en cause les financements de l’association
 Méconnaissance des spécificités propres au secteur d’activité de l’association (nombreuses
réglementations comme vu précédemment)
 Image de l’association
 Continuité d’exploitation

 Le turnover des fonctions clés est également un risque important


 Perte d’informations
 Maitrise des outils

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Risques liés à la technologie
Systèmes 
informatiques 
ou outils 
vieillissants

Gestion des 
accès  Obsolescence
Risque 
technologique

Maintenance 
Sauvegardes  et MAJ des 
systèmes 

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Risque de fraudes et d’erreur

 L’erreur
" L’erreur " désigne une inexactitude involontaire dans les comptes, y compris l'omission d'un
chiffre ou d'une information. Erreur de saisie des données , Erreur de calcul, Erreur par manque
d’information, Appréciation erronée d’une donnée, Information erronée

 La fraude
" La fraude " désigne un acte intentionnel commis par un ou plusieurs dirigeants, personnes
constituant le gouvernement d'entreprise, employés ou tiers, impliquant des manœuvres
dolosives dans l'objectif d'obtenir un avantage indu ou illégal. Ce mécanisme repose sur un
élément intentionnel, un mode opératoire et une volonté de dissimulation.

Le risque de fraude peut survenir à tout moment suite à la collusion de plusieurs personnes mais
aussi parce que les mesures veillant à prévenir ce risque ne sont pas en place ou ne sont pas
efficaces. La fraude signifie l’échec de toutes les procédures de contrôle interne. Car, lorsqu’au
sein d’une organisation se met en œuvre un mécanisme conduisant à la fraude, c’est que le
contrôle interne n’est pas appliqué ou bien inefficace.

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La fraude

 Le contexte de la fraude

Affirmation n°1 : Réponse : 


La fraude concerne peu de structures Une entreprise sur deux affirme avoir été 
victime de fraude 

Affirmation n°2 : Réponse :
Seules les petites entreprises sont visées Selon la taille, les entreprises ne 
présentent pas les même faiblesses. Mais, 
toutes sont concernées
Affirmation n°3 :  Réponse :
Le coût de la fraude est faible pris  Ce qui coûte c’est la durée de la fraude. 
isolément En moyenne une fraude s’étale sur 3 ans.

Affirmation n°4 : Réponse : 
Les fraudes sont simples Oui les mécanismes de fraude sont plutôt 
simples. Elles peuvent être complexes de 
part leur environnement.
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Quelques chiffres sur la fraude

Fraudes reportées par les entreprises entre 2003 et 2011
80%
72%
70%
70% 67%
62%
60%
60%

50%

40% 38%

30%
30% 27% 27%
24% 24% 24% 24%

20%
14%
10%
10%

0%
Détournement d'actifs Fraude comptable Corruption
2003 2005 2007 2009 2011

Source: enquête PWC 2011

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Quelques chiffres sur la fraude

Mode de détection
17%
Autres 20%
23%
33%
22%
Culture d'entreprise (système d'alerte) 34%
43%
31%
2%
Rotation du personnel 5%
3%
3%
5%
Politique de sécurité interne 5%
4%
4%
18%
Identification de transactions inhabituelles 5%
4%
0%
10%
Evaluation du risque de fraude 14%
4%
3%
14%
Audit interne 17%
19%
20%
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45%
2011 2009 2007 2005

Source: enquête PWC 2011

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La fraude et l’erreur

 Certains process sont plus susceptibles d’être concernés par la fraude et/ou l’erreur :

 Achats
 Trésorerie
 Charges de personnel
 Ventes

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Process achats 

 Process achats et risques associés :

Commande 
Expression du 
(engagement  Réception
besoin
de la dépense)

Paiement  Facture 

o Achats ou engagements d’achats non justifiés et/ou non autorisés


o Fournisseur ou facture fictifs
o Non réception ou réception partielle
o Paiement en double ou détournement de moyens de paiement
o Paiement de marchandises non reçues
o Mauvais ou non enregistrement comptable
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Process Trésorerie

 Trésorerie : Erreur/Vol / Détournement


o espèces : caisses, argent de poche…
o moyens de paiement (chèques, cartes bleues…)
o Signatures bancaires non mises à jour (personnes parties)

Quelques situations concrètes :


 Détournement d’espèces dans la caisse, laquelle ne fait pas l’objet d’un comptage et d’un
rapprochement régulier
• Détournement de sommes directement dans la/les caisse(s)
• Absence de justificatifs des dépenses décaissées
• Absence de justificatifs des recettes encaissées : pas de récépissé signé des sommes reçues.
Comment s’assurer que les sommes ont bien été reçues et concernent la bonne personne ?
• Accès libre de la caisse à l’ensemble des salariés et des personnes reçues.
• Encaissements ou décaissements non comptabilisés.

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Process Trésorerie

Quelques situations concrètes :


 Moyens de paiement
• Accès non sécurisé de certains moyens de paiement : chéquiers, cartes bancaires
• Aucun plafond ou restrictions sur des retraits d’espèces par CB
• Chèque falsifié ou virement frauduleux
• Pas d’attribution claire des CB et utilisation commune

 Signatures bancaires non régulièrement mises à jour notamment en cas de départ de


personnes signataires.

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Process ventes

 Ventes

Expression du 
Commande  Livraison
besoin client

Paiement  Facture 

o Ventes ou commandes non justifiées


o Clients ou factures fictifs
o Absence de livraison des produits
o Mauvais ou non enregistrement comptable

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Risques liés à la  conformité aux lois, réglementations et à 
la fiabilité des comptes

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Risques de non respect des lois propres au secteur 
associatif

 Le nom respect des lois et règlementations propres au secteur associatif peut avoir de
nombreuses conséquences sur une association

 Remise en cause des décisions prises par les organes décisionnels

 Remise en cause des financements obtenus par l’association

 Remise en cause de la gestion désintéressée et donc de la non‐lucrativité de l’association

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Non respect des lois et règlementations sectorielles

 Réglementations propres applicables à certains secteurs d’activité et particulièrement dans


le secteur social et médico‐social fortement réglementé qui pourrait avoir des
conséquences sur la continuité d’exploitation ou sur le financement des activités.

 Quelques exemples :
 Renouvellement des autorisations
 Respect des conventions pluriannuelles : CPOM, Conventions tripartites…
 Suivi du plan pluriannuel d’investissement
 Respect de l’autorisation des frais de siège et de leur mode de répartition (autorisation valable
pour 5 ans)
 Respect des règles de remise des documents prévus aux autorités de tarification et de
contrôle
o Budget N+1 avant le 31/10/N
o Comptes administratifs N avant le 30/04/N+1
 Principes retenus et acceptés par le financeur pour la répartition des charges de
fonctionnement entre les sections tarifaires (EHPAD)
 Respect des conditions prévues pour la gestion de l’aide sociale
 Argent de poche et participation des résidents

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Non respect des lois propres au secteur associatif
 Dépôt des comptes et publicité sur le site internet (Journal Officiel) leurs comptes annuels
et le rapport du commissaire aux comptes
La publication des comptes annuels doit s'effectuer dans les trois mois de leur approbation par
l'assemblée générale annuelle.

 Registre spécial des décisions


Registre obligatoire (L. 01.07.1901 art. 5 et D. 16.08.1901 art. 6) qui doit être conservé pendant
toute la vie de l’association, au siège de l’association, pour pouvoir le présenter aux autorités
administratives ou judiciaires chaque fois qu’elles en feront la demande.
Mentions obligatoires : Modifications apportées aux statuts, Nouveaux établissements fondés,
Changement d’adresse du siège social, Les changements de personnes chargées de
l’administration ou de la direction, ainsi que la date des récépissés délivrés par la préfecture lors
du dépôt des déclarations modificatives.

 Nomination CAC

 Respect de la procédure d’approbation des conventions règlementées

30
Non respect des lois et règlementations sectorielles

 Affectation des résultats sous contrôle :


o Distinction du résultat de la gestion propre et du résultat de la gestion conventionnée
o Le résultat de la gestion conventionnée est soumis au financeur qui décidera de son
affectation
 Accueil du public
 Etablissement d’un compte emplois ressources / CER (association faisant appel à la générosité
publique à l’échelon national)

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Non respect des règles comptables

 Plan comptable CRC 99‐01


 Plan comptable ESS (M22)
 Non établissement des comptes
 Cette sanction est financière “Est puni d’une amende de 9000 euros le fait, pour le président,
les administrateurs ou les directeurs généraux d’une société anonyme, de ne pas, pour chaque
exercice, dresser l’inventaire et établir des comptes annuels et un rapport de gestion.”
 Méthode préférentielle : IDR

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Non respect des lois fiscales et sociales

 Risque de non fiscalisation à tort (redressement par l’administration fiscale)


 Les associations ne sont en principe pas fiscalisées sauf si elle ne respecte pas les critères de
non‐lucrativité.
 L’association doit veiller à respecter les critères de non lucrativité : règles des 4 P
o Produit
o Prix
o Public
o Publicité

 Mauvaise application de la fiscalité


 Absence de déclaration d’IS sur les revenus mobiliers (déclaration annuelle 2070)
 Option fiscale pour la TVA (ESAT) pour la part commerciale
 Non prise en compte des évolutions légales en matière d’impôts et taxes

 Règlementation sociale particulière et propre à chaque secteur

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Non fiabilité des comptes

 La non fiabilité des comptes peut être due à :

Méconnaissance des lois comptables

Incompétence des services comptables

Erreurs d’imputation

Existence de fraude

Existence de justificatifs non éligibles

Volonté d’occulter la réalité des comptes

Système d’information défaillant

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Risques liés à la maîtrise de l’activité et l’amélioration des 
performances

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Suivi de l’activité

 Un risque clé qui peut être partiellement appréhendé au sein des associations : Absence de
suivi de l’activité et des prévisions

 Absence ou mauvais processus d’élaboration des budgets

 Absence ou contrôle budgétaire défaillant

 Mauvais suivi des indicateurs stratégiques


o Mise en œuvre de tableaux de bord et d’indicateurs d’activité : indicateurs clés en fonction
des activités des associations
 Nb de journées facturées
 Effectifs et évolution des charges de personnel
 CA réalisé (ESAT, EA)
 Participations des résidents
 Niveau de trésorerie
 ….

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LA MISE EN ŒUVRE DU CONTRÔLE INTERNE POUR 
L’ATTEINTE DES OBJECTIFS DES ASSOCIATIONS 

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Questions

 Quelle est l’approche de votre association en matière de contrôle interne?

 Existe‐t‐il des procédures permettant de réduire les risques identifiés?

 Que devriez‐vous ou pourriez‐vous mettre en place pour réduire ces risques ?

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Mise en œuvre 

 Vous devez vous assurez


 De disposer des compétences nécessaires au sein de l’association à l’accomplissement des
objectifs de l’association
 Les rôles et responsabilités de chacun soient délimités et définis
 Les délégations de pouvoir soient définies de manière claire et non équivoque
 Des lignes de communication soient mises en place.

 Vous devez informer et communiquer

 Mettre en place des procédures de contrôle proportionnelles aux risques encourus afin de
prévenir et réduire les risques.

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Système d’information 

 Communication entre tous les acteurs


 Nécessaires
 formalisée

 Organisation et circulation des informations

 Constitution d’un classement homogène permettant de retrouver les éléments annuels


mais aussi permanents

 Mettre en place des procédures écrites sur tous les process clés mais aussi sur
l’organisation de l’association.
Importance des procédures écrites :
 Conformes aux exigences et aux axes stratégiques décidés par la gouvernance
 Validées
 Diffusées et acceptées par les salariés
 Mises à jour

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Mise en œuvre / risques opérationnels

 Suivi de l’activité

 Il est indispensable d’élaborer chaque année un budget prévisionnel ainsi qu’un budget de
trésorerie

 Actualisation et suivi des budgets le plus régulièrement possible


o Identification et explication des écarts
o Mesures correctives

 S’assurer que toutes les transactions sont enregistrées le plus tôt possible pour un suivi
budgétaire efficace

 Mettre en place un ou des tableaux de bords (définir des indicateurs)

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Mise en œuvre / risques opérationnels

 Compétences du personnel
 Établir des fiches de postes + délégations claires et sans équivoque pour le personnel
nouvellement engagé et le personnel déjà en place
 Chaque individu doit avoir des objectifs
 Mettre en place un processus d’évaluation du personnel
 Programme de formation
o répondant aux différents besoins
o mises à niveau des compétences en matière légale et réglementaire
 Processus de gestion des ressources humaines et de recrutement transparent et objectif

 Dédoublement et polyvalence des fonctions

 Revue des contrats de façon régulière

 Suivi de la performance

 Mesures préventives contre le vol et l’incendie

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Mise en œuvre / risques opérationnels

 Risque technologique

Systèmes informatiques  • Vérifier l’utilisation régulière et l’adaptation des outils sur des 
ou outils vieillissants versions plus récentes

• Vérifier au moins une fois par an l’état des outils, systèmes
Obsolescence • Rapprochement avec les évolutions légales et/ou normatives 
(Fichier FEC)

Maintenance et MAJ des  • Conserver un service de maintenance et de MAJ des outils 
systèmes notamment progiciels

• Prévoir impérativement des sauvegardes des systèmes
• Conserver les sauvegardes dans des lieux autres que ceux de 
Sauvegardes l’association
• À faire régulièrement

• Veiller à ce que les accès soient limités aux attributions et 
Gestion des accès fonctions de chacun
• Actualisation des mots de passe

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Mise en œuvre / risques opérationnels

 Veiller aux séparations des fonctions


 Séparation des fonctions suffisante et adéquate même dans les petites associations entre
commande (engagement), réception, enregistrement comptable et paiement.
o Contrôle des paiements en fonction des bons de commandes et la réception
o Paiements non autorisés, acceptés et enregistrés
 La séparation des fonctions permet le contrôle.
 Rôle important de la direction particulièrement dans les petites structures.
o Nécessité de veiller au comportement intègre et éthique du dirigeant (CA)

Organisation des pouvoirs  Séparation des tâches au sein 


autour de 5 fonctions de chaque service
Décision Accès aux pièces
Détention des biens Accès aux valeurs
Détention des valeurs Exécution
Enregistrement Enregistrement 
Contrôle  Contrôle 
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Mise en œuvre contre la Fraude

 Seule une action conjointe permet de diminuer le risque de fraude. Cela va porter à la fois:

• Stoppe la fraude avant qu’elle n’arrive
• Gouvernance
PREVENTION • Contrôle interne
• Politique, éthique
• Formation, communication , RH

• Empêche la fraude de se produire par la 
DISSUASION perception que des contrôles sont en place

• Reconnaît si une fraude a eu lieu
• Indicateurs d’activité
DETECTION • Reporting
• Dispositifs d’alerte

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Application aux process

 ACHATS : Afin de limiter les risques identifiés, certaines mesures peuvent être mises en
œuvre tout au long du process

• Formaliser les besoins ainsi que l’autorisation d’engagement de 
Expression du  dépenses 
• Possibilité de fixer des seuils
besoin • Mettre en concurrence plusieurs fournisseurs et revoir régulièrement 
les contrats pluriannuels.

• Nécessité d’avoir une liste restrictive de personnes autorisées à 
Commande  engager des dépenses 
(engagement  • Fixer éventuellement des seuils 
de la dépense) • Formaliser les commandes : bon de commande numéroté, daté, signé…

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Application aux process

 ACHATS (2/2)

• Rapprochement de la réception avec la commande en quantités
• Formaliser le contrôle
Réception

• Rapprochement de la facture avec le bon de réception.
Facture  • Formaliser le contrôle
• Enregistrement comptable le plus tôt possible

• Autorisation du paiement au vue de la facture validée
• Formaliser le bon à payer (BAP)

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Application aux process

 TRESORERIE

 Signatures bancaires limitées et mises à jour régulièrement


 Conserver les caisses et tout moyen de paiement dans des lieux sécurisés où l’accès est limité
à un nombre restreint de personnes autorisées
 Etablir et contrôler régulièrement les inventaires de caisses et les états de rapprochement
bancaires (double contrôle).
 Placement de la trésorerie dans des valeurs non risquées
 Tout sortie ou entrée d’espèces doit être justifiée par une pièce;
 Mettre en œuvre des procédures claires avec les banques : fixation de seuils pour les
virements, double signature, virement à l’étranger autorisé, retrait d’espèces…
 Encaisser les chèques sans délai dès leur arrivée

48
Application aux process

 SOCIAL / PERSONNEL

 Attention particulière sur les notes de frais des salariés et des dirigeants
 Procédure de validation pour l’ensemble des salariés par une personne ayant un lien
hiérarchique y compris les dirigeants
 Fixer des seuils

 Charges de Personnel
 Nécessité de contrôle de l’évolution de l’ensemble des rémunérations ;
 Contrôler la liste des virements de paie et leur adéquation avec les fiches de paies ;
 Contrôler la rémunération du directeur et ses frais, et leur adéquation avec la convention
collective ;
 Suivre les congés des salariés et dirigeants et s’assurer qu’ils sont pris régulièrement;
 Fixation des rémunérations, évolutions, éléments variables…

49
Application aux process

 VENTES
 L'analyse du système de contrôle interne de la fonction ventes‐clients doit permettre de
s'assurer que :



Les séparations de fonctions sont suffisantes.
Tous les produits expédiés ou services rendus sont facturés et enregistrés sur la bonne


période.


Tous les avoirs à émettre sont comptabilisés sur la bonne période.


Toutes les ventes (retours) sont réelles.


Les prix pratiqués (brut, remises, ristournes...) sont dûment autorisés.


Les ventes enregistrées sont correctement évaluées.


Tous les risques de pertes sur vente sont provisionnés.


Toutes les ventes (avoirs) enregistrées sont correctement imputées.
Les créances sont recouvrées avec célérité.

50
Application aux process

 VENTES

 Vérification que ce qui est facturé (d’après les logiciels de facturation) correspond à ce qui a
été encaissé et figure en comptabilité ;
 Soumettre les avoirs à des règles
 Contrôler les passages en pertes régulièrement et de façon générale l’antériorité des écritures
 Limiter l’accès aux stocks
 Rapprochement des données issues des outils de facturation (gestion commerciale, suivi de
l’activité…) avec la comptabilité
 Rapprochement systématique : commande/bon livraison/facture
 Contrôle et suivi de la facturation des usagers en instance d’autorisation

51
Application aux process

 AUTRES ACTIFS

 Procéder à un inventaire physique des actifs ayant une valeur importante ou fongibles

 SUBVENTIONS ET PRODUITS

 Analyser de façon précise les conventions de financement et s’assurer que les conditions de
réalisation sont bien respectées
 Contrôle de cohérence des produits facturés avec les tarifications
 Vérifier qu’un même projet ne fait pas l’objet d’un double financement

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Mise en œuvre / risque de non‐conformité

Compétences 

• Les dirigeants doivent s’assurer des compétences / connaissances 
suffisante de leur personnel en matière légale, fiscale, budgétaire, 
juridique…

Mise à niveau des compétences / connaissances

Documentation à jour

Faire appel à un expert

• Profession comptable : expert‐comptable, commissaire aux comptes
• Avocat
• Fédération 
• ….

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Mise en œuvre / risque de non fiabilité

 Enregistrement de toutes les transactions à temps :


 Permet également une exhaustivité des transactions
 Enregistrement à date de facture ou de réalisation de la prestation

 Séparation entre les comptes de l’association et ceux des bénéficiaires


 En cas de dépôt d’avoirs relatifs à un bénéficiaire
 Enregistrement de manière distincte, claire et certaine. Tout mouvement sur ces comptes
doivent faire l’objet d’une autorisation et être documenté (pièces justificatives)

 Limitation des accès aux comptes et aux pièces

 Modalités d’arrêté des comptes : Qui fait quoi? Qui valide? Quand?

 Appel à un expert

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L’EVALUATION DE L’EFFICACITE DU CONTRÔLE INTERNE :
QUELS CONTROLES OPERER

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Comment s’assurer que le système fonctionne?
 S’assurer que le système de contrôle interne fonctionne
 Évaluation de l’efficacité du système
 Si le personnel et les dirigeants respectent les règles et procédures mises en place

 S’assurer que les procédures écrites sont encore actuelles et applicables


 Changement d’organisation ou structurel
 Changement de logiciel de gestion

 Evaluation ponctuelle mais continue


 Tests d’échantillonnage sur les transactions
 Revue des procédures
 Questionnaires et entretiens

 Rôle des dirigeants et administrateurs

 Recours à un contrôleur externe (expert‐comptable, commissaire aux comptes,


fédérations…)

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Tests d’échantillonnage

 Tests sur les transactions effectuées – exemples :


 Sélectionner de façon aléatoire des dépenses effectuées et vérifier
o La réalité : comparaison facture/ bon de réception/ commande
o Approbation des dépenses : Visa BAP?

 Même démarche pour les ventes et contrôle des avoirs émis

 Rapprocher l’état des virements avec les bulletins de paie / liste du personnel / mouvement
du personnel et par rapport au mois précédent.

 S’assurer que les ERB et inventaires de caisse sont faits et contrôlés

 Les tests sont sélectionnés de façon aléatoire ou selon des critères propres
o Montant > x €
o Un tiers précis
o Un mois précis
o …

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