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I
CONTROLE INTERNE ETAUDIT INTERNEDES MARCHES
PUBLICS.
« La facilitation et la communication seront des valeurs de plus en plus essentielles pour
l’audit du XXI siècle »
Introduction :
Si le contrôle interne a pour objectif la maîtrise des activités avec efficacité des opérations et
efficience des ressources de l’entité ; l’audit interne a pour objectif l’amélioration du
fonctionnement de toute l’entité.Aussi, si lecontrôle interne est assuré par un membre de
direction ou par un salarié délégué ; l’audit interne est assuré par un auditeur compétent
(normes, règles et guides). Il est important de savoir que ces deux concepts
ne doivent jamais être confondus car ils ont des missions, des intérêts, des champs
d’applications et des finalités différentes.
Le contrôle interne estl’ensemble des outils, des règles, des doctrines, des procédures, des
statuts, des documents et des guides à la fois élaborés et mis en œuvre par chaque entreprise
afin de maitriser toutes ses activités avec efficacité et efficience. Il évolue dans le temps et
dans l’espace en réponse aux diverses attentes et exigences des citoyens tant physiques que
moralesafin d’améliorer la croissance, la concentration et la compétitivité de l’entreprise.
Nous nous limiterons à quatre définitions pour montrer l’évolution de ce concept comme suit :
1.1. Première définition :
Selon la définition du COSO 1en 1992 : « Le contrôle interne est un processus mis en œuvre
par le conseil d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation ; destiné à
fournir une assurance quant à la réalisation des objectifs suivants : la réalisation et
l’optimisation des opérations ; la fiabilité des informations financières et la conformité aux
lois et aux règlements en vigueur ».
1
Selon les statuts de l’IFACI2 ayant comme référentiel(COSO) : « Le contrôle interne est un
processus mis en œuvre par les dirigeants et le personnel d’une organisation, à quelque
niveau que ce soit destiné à leur donner en permanence une assurance raisonnable que les
opérations réalisées sont sécurisées, optimisées et permettent ainsi à l’organisation
d’atteindre ses objectifs de base, de performance, de rentabilité et de protection du
patrimoine, que les informations financières sont fiables, que les lois, les règlements et les
directives de l’organisation sont respectées».
Selon l’OECCA3 en 1977 : « le contrôle interne est l'ensemble des sécurités contribuant à la
maîtrise de l'entreprise. Il a pour but d'un côté d'assurer la protection, la sauvegarde du
patrimoine et la qualité de l'information, de l'autre l'application des instructions de la
direction et de favoriser l'amélioration des performances. Il se manifeste par l'organisation,
les méthodes et les procédures de chacune des activités de l'entreprise, pour maintenir la
pérennité de celle-ci »
Selon la CNCC4 en 1984 : « Le contrôle interne est constitué par l'ensemble des mesures de
contrôle comptables et autres que la direction définit, applique et surveille sous sa
responsabilité, afin d'assurer : La protection du patrimoine ; la régularité et la sincérité des
enregistrements comptables et des comptes annuels qui en résultent ; La conduite ordonnée et
efficace des opérations de l'entreprise et la conformité des décisions avec la politique de la
direction ».
2
L’IFACI Institut Français de l’Audit et du Contrôle Internes, une Association Française à but non lucratif régie
par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901, ayant pour rôlecomme Institut National Français,
adhéré à The Institute of InternalAuditors aux Etats-Unis d’adopter le cadre de référence professionnel de l’audit
interne. C’est un interlocuteur clé des pouvoirs publics, des organisations professionnelles, des institutions
réglementées et des régulateurs pour leurs missions d’audit et du contrôle internes.
3
Le Conseil de l'Ordre des Experts Comptables agrée.
4
La CNCC, la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes.
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Conformément aux définitions citées ci-dessus, l’objectif principal du contrôle interne
consiste à maîtriser les tâches accomplies avec efficacité5 et efficience6.A partir de cette
finalité, on peut tirer plusieurs objectifs spécifiques exigeant d’être : clairs, précis, partagés,
réalistes, évaluables et déterminés dans le temps.
6
Efficacité : c’est une règle de bonne gestion assurant l’atteinte des objectifs ou des rendements fixés.
Efficience : c’est une règle insistant sur la meilleure utilisation des ressources humaines, matérielles et
financières(les intrants) afin de d’obtenir la maximisation de la qualité et de la quantité des biens et des
services(les extrants).
3
3. Principes du Contrôle Interne :
Selon l’OECCA 7: « le contrôle interne repose sur les principes d’organisation, d’intégration,
de permanence, d’universalité, d’indépendance, d’information et d’harmonie ».
Il s’agit d’une organisation bien définie afin de distribuer les rôles selon les postes de façon
logique et flexible à tout moment.
Il s’agit de l’intégrité du personnel du contrôle interne compétent et fiable afin d’aboutir à des
résultats désirés.
Il s’agit d’un système de contrôle interne continu, permanent et sécurisé afin d’assurer la vie
de l’entreprise.
Il s’agit du contrôle interne autonome, loin de toute influence afin d’assurer la transparence
d’exécution des activités.
Il s’agit d’une information répondant à certains critères tels que la pertinence, l’utilité,
l’objectivité, la communicabilité et la vérifiabilité.
7
L’OCECCA, l’Ordre des Experts Comptables et Comptables Agrées en France.
8
Article 1, Titre 1, Dispositions générales, Constitution Marocaine, 2011.
4
4.Avantages et limites du Contrôle Interne :
Le contrôle interne tant qu’examen discontinu, à base des sondages et à approche par risque
présente comme limites :
L’absence de la garantie absolue d’atteinte des objectifs fixés ;
La contrainte du rapport : coût/avantage ou coût/efficacité suite aux risques
faibles ;
Les erreurs humaines comme sources de dysfonctionnements sont inévitables
comme fatigue et la non concentration ;
La dépendance entre plusieurs services fait échouer la mission du contrôle interne ;
La non-compétence du responsable du contrôle interne est une charge coûteuse ;
Le terme audit vient du latin « audire » qui signifie “écouter” .C’est un concept à la fois
ancien remontant au 3ème siècle avant Jésus-Christ chez les gouvernements romains et récent
remontant à la crise économique de 1929 aux États-Unis.
Nous proposons trois définitions pour montrer l’évolution de ce concept comme suit :
5
1.1. Première définition :
Selon Renard Jacques 9 : «l’audit interne est un dispositif interne à l’entreprise qui vise à
apprécier l’exactitude et la sincérité des informations notamment comptables, assurer la
sécurité physique et comptable des opérations, garantir l’intégrité du patrimoine et juger
l’efficacité des systèmes d’informations. »
Selon E. Barbier : « Mieux piloter et mieux utiliser l’audit, l’apport de l’audit aux entreprises
et aux organisations », édition Maxima, 1999 :«L’audit interne réalisée par un service de
l’entreprise consiste à vérifier si les règles édictées par la société elle-même sont respectées».
Selon l’Institut International d’Audit Interne 10(l'IIA, 29juin 1999) :« L'Audit Interne est une
activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de
maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de
la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une
approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle,
et de gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité».
En conclusion,la première définition n’arrive pas à distinguer entre le Contrôle Interne tant
qu’un dispositif « assurer et garantir» et l’Audit Interne tant qu’une fonction « apprécier et
juger » ; la deuxième définition plus restrictive limite le rôle de l’Audit Interne dans le simple
contrôle de conformité des règles de l’entreprise et la troisième définition plus complète en
renfermant les normes internationales à respecter.
9
Théorie et pratique de l’audit interne, éditions d’organisation, (2006 2° tirage).p 50 et 51
10
L’Institut International d’Audit Interne (l'IIA, 29juin 1999) ; approuvée par le Conseil d'Administration de
l'Institut de l’Audit Interne (IFACI, 21mars2000) et adoptée en octobre 2000 par l’Union Francophone de
l’Audit Interne (UFAI, Octobre 2000)
6
Les auditeurs Marocains, comme leurs homologues dans le monde entier tant en secteur privé
que public doivent respecter les principes fondamentaux suivants :
3.1. Intégrité :
L’intégrité des auditeurs internes est marquée par la raison, l’honnêteté, la logique, la
transparence, la confiance, la responsabilité et la crédibilité accordées à leurs jugements.
3.2. Objectivité :
L’objectivité professionnelle des auditeurs internes est marquée par la compatibilité entre la
collecte, l’analyse et de la communication des informations relatives à l’activité ou au
processus audités en toute transparence et en toute autonomie.
3.3. Confidentialité :
3.4. Compétence :
7
Phases Etapes / Opérations
Réception de l’ordre de mission / lettre de mission : objectifs,
faisabilité étendue, nature, délais et auditeurs responsables
Prise de connaissance / plan d’approche ou récolte des
1 .Phase de Préparation informations : entretiens, examen des résultats et analyse des
(stade d’ouverture de la documents)
mission d’audit) Identification et évaluation des risques : le diagnostic identifie les
forces et les faiblesses afin d’élaborer un tableau des risques
Définition des objectifs /rapport d’orientation : le rapport entre les
audités et le service audit avec respect des dits référentiels
Réunion d’ouverture / programme de travail (Kick of meeting) :
2 .Phase de travaux d’audit demandés et techniques ou outils à utiliser.
Réalisation (stade Le questionnaire de contrôle interne (QCI) : le guide de l’auditeur
d’observation, de afin d’évaluer le dispositif de contrôle interne pour tout risque.
dialogue, de Travail sur terrain (Tests) : réponse au QCI allant des observations
communication, à l’analyse des documents, entretiens et réconciliation des données.
d’analyse et de Feuille de révélation et d’analyse des problème/FRAP : document
déduction) synthétique avec mention de tous les erreurs, anomalies et
dysfonctionnements à communiquer aux concernés.
Synthèse / Projets de rapport : avoir une grande capacité de
3 .Phase de synthèse et rédaction.
Conclusion (stade Réunion de validation et de clôture ayant pour objectifs avec
d’une importante présentation et validation des constats ; proposition des
faculté de synthèse et recommandations et des solutions.
d’une aptitude Le rapport d’audit final : un rapport complet, constructif clair et
importante à la précis (titre complet, date, délais, auditeur responsable avec
rédaction. l’ensemble des recommandations et les solutions efficaces.
Plan d’action / suivi des actions : mise en œuvre des
recommandations et solutions pour gérer au mieux les risques.
8
Section 3 : Marchés publics :
En réponse aux besoins et aux attentes accrues des citoyens tant que personnes physiques que
morales, la nouvelle constitution du Royaume de2011 accorde leurs droits à des services
publics représentés par les EEP. En effet, le parlement a voté la nouvelle réforme des
marchés publics (2013) qui « consiste à la mise en œuvre des principes de la transparence, de
la concurrence, de la garantie des droits des concurrents, de l’efficacité et de l’efficience de
la dépense publique afin de lutter contre toute corruption »11. Ainsi, legouvernement élabore
dans sa politique budgétaire « la commande publique comme étant l’ensemble des marchés
publics lancés par l’état, les établissements publics ou les collectivitéslocales pour acquérir
des biens, réaliser des services et des travaux.».12
Soit donc, le marché public est un contrat réglementaire signé entre deux parties lapremière le
maître d’ouvrage – cas de la RAMSA - d’une part et l’entrepreneur, le fournisseur ou le
prestataire de service de l’autre part.
11
Article premier ; Principes généraux. Chapitre premier : Dispositions générales. Règlement relatif aux marchés
publics de la RAMSA(2013).
12
AbdelmjidBoutaqbout, le système des marchés publics du Maroc.10 conférence Bruxelles (6-7 Juin 2006).
13
L’article 3 du décret n° 2/98/482 du 30/12/1998 fixant les conditions et les formes de passation des marchés de
l’Etat ainsi que certaines dispositions relatives à leur contrôle et à leur gestion.
9
3. Passation des marchés par Appel d’Offre :
Les marchés publics sont mis à jour selon diverses procédures telles que : par Appel d’Offre,
sur concours ou selon la procédure négociée.
L’Appel d’Offre est le mode de passation des marchés publics le plus utilisé par les EEP y
compris la RAMSA.
Selon le règlement des marchés de la RAMSA : « la passation des marchés de la Régie obéit
aux principes suivant: L’égalité de traitement des concurrents ;la garantie des droits des
concurrents ; la transparence dans les choix du maitre d'ouvrage et le respect des règles de
bonne gouvernance ; »14
C’est la procédure permettant l’attribution d’un marché public par le maître d’ouvrage (dans
notre exemple, la RAMSA) à un entrepreneur avec le respectdes critères, des normes et des
objectifs communiquésaux candidats intéressés. En effet, le marché est attribué sur décision
de la Commission Appel d’Offres.
Selon le règlement relatif aux marchés publics de la RAMSA : « la procédure de passation
permet de choisir librement entre l’un des types d’Appel d’Offres qui peut être soit national,
international, ouvert, restreint ou avec présélection. »15
Soit donc, l’appel d’offre peut être :
National si la publicité est lancée uniquement en presse nationale ;
International si la publicité est étendue à la presse internationale ;
Ouvert si tout candidat a droit à la consultation et à la candidature ;
Restreint si les candidats ayant droit à la consultation et à la candidature sont limités ;
Présélection si un nombre limité de candidats est sélectionné conformément aux
critères techniques et financiers.
La passation des marchés sur Appel d’Offres conformément au règlement relatif desmarchés
de la RAMSA nécessite le respect d’un ensemble de principes comme suit : « Un appel à la
concurrence ; l’ouverture des plis en séance publique ; l’examen des offres par une
Commission d’Appel d’Offres… »16
14
Article 1 : principes généraux. Chapitre 1 : diapositives générales. Règlement relatif aux marchés publics de la
Régie Autonome Multiservices d’Agadir RAMSA.
15
Idem
16
Idem.
10
3.2.1. Publicité de l’appel d’offre :
Toute personne physique ou morale a droit de participer aux Appels d'Offres à condition de :
Justifier des capacités juridiques, techniques et financières requises ;
Etre en situation fiscale régulière ;
Etre affiliée à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ;
Tout concurrent participant aux Appels d’Offres doit établir la justification de ses qualités et
ses capacités en présentant les documents justificatifs suivants :
Pour tout concurrent, désirant participer aux Appels d’Offres doit présenterun Dossier
Administratif ouvert au nom de la personne physique ou morale concurrente. Ce dossier doit
comprendre une déclaration sur l’honneur facilitant l’accès aux informations administratifs
sur l’entreprise candidate comme suit : «
Pour une personne physique : le nom, le prénom, la qualité et l’adresse du domicile
du concurrent.
Pour une personne morale : le nom de la société, la raison sociale, la forme juridique
de la société, le capital social, l'adresse du siège social, le numéro d'inscription au
registre de commerce, le numéro de la taxe professionnelle, le numéro d'affiliation à
la Caisse Nationale de Sécurité Sociale pour les concurrents installés au Maroc et le
numéro du compte courant postal, bancaire ou à la Trésorerie Générale du
Royaume. »18
11
3.2.3.3. Dossier Additif :
Le Dossier Additif comprend toutes pièces complémentaires exigées par le dossier d'appel
d'offres en raison de l'importance ou de la complexité de la prestation objet du marché.
L’Offre Technique sert à informer sur la méthodologie, les moyens, les outils, le planning et
les garanties à mettre en œuvre pour l’exécution des prestations.
20
Article 28 du règlement relatif aux marchés de la RAMSA
12
CHAPITRE II
GOUVERNANCE DES EEP
« Les services publics sont soumis aux normes de qualité, de transparence, de reddition des
compteset de responsabilité, et sont régis par les principes et valeurs démocratiques
consacrés à la constitution. »
Selon l’article 157 de la nouvelle constitution de 2011 :«Une charte des services publiques
fixe l’ensemble des règles de bonne gouvernance relatives au fonctionnement des
administrations publiques, des régions et des autres collectivités territoriales et des
organismes publics». 21
Soit donc, le grand intérêt accordé à la réforme de l’administration publique ou à la charte des
services publics est une obligation constitutionnelle.
En effet, cette nouvelle réforme à la fois globale et inclusive doit répondre aux principes de la
constitution de 2011, aux règles du "Code Marocain de bonnes pratiques de gouvernance des
EEP", 22aux principes de l’OCDE23 et au benchmark 24des excellentes expériences
internationales en gouvernance des EEP.
21
Article 157, Titre X de la cours des comptes. La nouvelle constitution du Royaume du Maroc de 2011,
Editions EMALIVE, première édition 2011, page 64.
22
Direction des entreprises publiques et la privatisation, Commission nationale, Gouvernance d’entreprise,
Commission nationale gouvernance d’entreprise, "Code marocain de bonnes pratiques de gouvernance des
établissements et entreprises publics". www.finances.gov.ma.
23
Organisation de Coopération et de Développement Economique OCDE est un forum international unique où les
pays membres participent à ses travaux afin de relever un ensemble de défis économico-sociaux et
environnementaux liés à la mondialisation. Les éditions OCDE permettent une large diffusion de ses travaux sur
des thèmes récents comme la gouvernance publique.
24
Le benchmarking est une démarche de recherche pratique efficace et efficiente. Son principe est l’identification
repère témoin ou seuil que l’on appelle benchmark par rapport auquel tout peut se comparer. C’est politique
globale et participative d’amélioration continue de la gouvernance des EEP.
13
De nos jours, tout le monde est conscient de l’importance joué par les EEP dans la croissance
économique et le développement socio-culturel du pays, en raison de leurs participations à
l’élaboration et l’exécution des politiques publiques. Un ensemble de réformes sont ou seront
mises en œuvre y compris la réforme relative aux marchés publics et la modernisation de la
gouvernance.
Aussi, parler du secteur EEP veut dire d’une part, répondre à la fois à deux conditions : son
objectif doit être d’intérêt général et ses moyens mis en ouvres doivent être de nature
publique. D’autre part, respecter les quatre principes suivants : la continuité, l’adaptation,
l’égalité et la neutralité.
1.1. Régie :
On parle de Régie directe, suite à une gestion directe des services publics par les agents de
l’état et à l’aide de son propre patrimoine. Il s’agit, d’une régie directe dépourvue de
personnalité morale ; par exemple : les Ministères et leurs services Extérieurs.
1.2. Concession :
On parle de concession, suite à une convention de gestion selon laquelle une collectivité
publique accorde à une entreprise privée(le concessionnaire) de gérer le service public à ses
propres moyens et d’avoir droit à percevoir des redevances sur les usagers. Il propose une
formule souple consistant au maintien de l’intérêt général à l’aide d’une gestion privée.
On parle de l’établissement public, suite à une décentralisation lui accordant une personnalité
juridique et une autonomie financière sous le contrôle du ministère de rattachement. Il peut
être soit à caractère administratif (droit administratif) ou à caractère industriel et commercial
(droit commercial). Tant qu’établissement public autonome, il dispose d’organes propres tels
25
La loi n° 69-00 relative au contrôle financier de l'Etat sur les entreprises publiques et autres organismes
promulguée par le Dahir n° 1-03-195 du 16 ramadan 1424 (B.O. du 18 décembre 2003). Article premier :
Généralités et définitions. Chapitre premier : De la mission du contrôle financier de l'Etat.
26
Eddahbi Abdelfattah, Institutions Administratives, Imp. El-Andalousse, Casablanca, 1994, page 99.
27
La Régie Autonome Multi-Services d’Agadir, la RAMSA est un établissement semi-public à caractère
commercial et industriel doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière.
14
que : le Conseil d’Administration CA, le Directeur Général DG et parfois un Comité
Technique CT.
Selon l’OCDE (1997, p.22) : « la gouvernance d’entreprise est l’ensemble des règles
et des procédures adoptées dans les grandes entreprises afin d’assurer une
indépendance entre la fonction de propriété et la fonction de contrôle ».28
Quant à charreaux (1997) : «la gouvernance d’entreprise est l’ensemble des
mécanismes organisationnels qui interviennent pour délimiter les pouvoirs des
dirigeants et influencer leurs décisions ».
Selon Pastré (1994) : « la gouvernance d’entreprise est l’ensemble des règles de
fonctionnement et de contrôle qui réagissent, dans l’espace et dans le temps donnés,
pour la vie des entreprises ».
Quant à Gomez (1997, p.64) : « la gouvernance d’entreprise est un système de règles
et de mesures qui permettent aux acteurs de bien exécuter et organiser leurs actions ».
D’après Meier (2009, p. 24) :« la gouvernance est un système par lequel les
Organisations sont dirigées et contrôlées ».
Selon toujours Meier (2009, p. 24) : « la gouvernance des institutions pivotent autour
des mécanismes de contrôle et de régulation des acteurs économiques et sociaux et de
la notion de responsabilité ».
Soit donc, la gouvernancecomme un dispositif ou un système des règles, des procédures, des
mécanismes et des mesures servant au fonctionnement, au contrôle et à la régulation en toute
indépendance dans les grandes entreprises.
Aussi, la gouvernance comme une stratégie managériale de l’organisation adoptant les
28
Pour l’OCDE, la gouvernance d’entreprise fait appel aux références de transparence, l’obligation de rendre
des comptes, l’au0dit interne et de l’efficacité pour garder la confiance des actionnaires, attirer des
investissements et développer la performance économique générale nationale
15
processus d’audit interne, de transparence et de communication de l’information afin de
réduire les conflits entre actionnaires et dirigeants et réaliser les objectifs fixés.
29
Selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques OCDE, la gouvernance d’entreprise
doit concourir à la transparence, l’efficience des marchés, la surveillance, la réglementation et de l’application
des textes. Il doit protéger les droits des actionnaires y compris les minoritaires et étrangers contre toute
violation de leurs droits. Il doit garantir la diffusion d’informations exactes sur tous les sujets de l’entreprise,
surtout la situation financière, les résultats, l’actionnariat et le gouvernement de cette entreprise.
30
L’Institut Français des auditeurs Contrôleurs Internes IFACI
16
l’entreprise, suite au partage inégal de la richesse créée. La deuxième revient à la
non-prévoyance de tous les conflits survenus dans le futur afin de leur proposer les
solutions convenables.»
31
La cour des comptes et l’évaluation de la performance. Ahmed ATTIA. Actes du colloque les 11 et 12 Mars
1997. Revue Marocaine d’audit et de développement N° double 6-7.
32
L’audit intégré et ses applications dans le secteur public. Abdelhamid ELGADI. Actes du colloque les 11 et 12
Mars 1997. Revue Marocaine d’audit et de développement N° double 6-7.
33
La cour des comptes et l’évaluation de la performance. Ahmed ATTIA. Actes du colloque les 11 et 12 Mars
1997. Revue Marocaine d’audit et de développement N° double 6-7.
17
Communiquer en permanence et en toute transparence toutes les informations aux
diverses parties prenantes.
Renforcer les processus de l’audit interne et faire appel aux audits externes si
nécessaire.
Définir des systèmes objectifs de nomination, d’évaluation et de rémunération des
dirigeants liés à des critères de performance mesurables ;
Appuyer l’équité fonctionnelle et informationnelle des actionnaires. »34
Par conséquence, L’audit interne et le management des risques constituent deux mécanismes
importants pour une gouvernance des EEP qui veut dire efficacité, efficience et performance.
34
Maroc Lear (2013)
18
Conclusion de la partie Théorique.
En réponse à notre problématique, la revue de la littérature s’articule autour des concepts liés
à l’entreprise tels que : le contrôle interne, l’audit interne, les marchés publics, les EEP et la
gouvernance.
En premier, le contrôle interne est tout un système complet, cohérent, intégré d’organisation
et de gestion qui favorise l’efficacité et l’efficience de l’entreprise.
En second, l’audit interne constitue une « activité» au sens stricte et non par une « fonction »
au sens large ; ceux qui placent ainsi l’auditeur interne dans une position limitée.
19
Deuxième partie : Cadre
pratique de la recherche
CHAPITRE I
20
PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE DE L’ENTRPRISE :
LA RAMSA
Tant qu'auditeur-stagiaire interne, au sein de la RAMSA, notre premier pas est principalement
d’acquérir une connaissance globale de cette entité et de son environnement.
1. Missions de la RAMSA :
La RAMSA a subi une évolution importante depuis sa création en 1982. Elle commençait par
assurer la distribution de l’eau potable des communes formant le grand Agadir. Ensuite,
depuis 1993, elle y assurait la gestion de l’assainissement des eaux usées.
Par conséquence les missions de la régie sont :
La gestion des réseaux de distribution d’eau potable dans son territoire d’action 35; soit
donc l’alimentation des citoyens et des entreprises du grand Agadir en eau potable ;
La gestion des réseaux d’assainissement liquide dans son territoire d’action ; soit donc
la collecte et le traitement des eaux usées ;
35
Le territoire d’action de La RAMSA est le Grand Agadir regroupant quatre communes urbaines : Agadir,
Dcheira, Inzegane, Ait Melloul et la commune rurale d’Aourir.
21
Forme juridique Etablissement semi-public à caractère
commercial et industriel doté de la personnalité
civile et de l’autonomie financière.
Missions Distribution de l’eau potable.
Assainissement liquide.
Nombre de Clients 263 000 (fin 2017)
Identification fiscale 255 013
Trésorerie régionale 17 188.0 100
Nombre d’effectif 445 (fin 2017)
Siège sociale Rue 18 Novembre, BP 754 QI Agadir
Téléphone 05 28 22 30 30
Fax 05 28 22 01 15
Site Web www.ramsa.ma
E-mail Régie_ramsa@menara.ma
22
Figure n° 3 : L’Organigramme de la RAMSA
(Source : site de la RAMSAwww.ramsa.ma)
23
autonomie et en complémentarité avec la direction générale sans intervenir dans les autres
services.
24
CHAPITRE II
IMPACT DE L’AUDIT DES MARCHES DE LA RAMSASUR
SA GOUVERNANCE.
« Les agents des services publics exercent leurs fonctionsselon les principes de respectde la
loi, de neutralité, de transparence, de probité et d’intérêt général.»
Insuffisances et lacunes des décrets précédents suite aux évolutions et aux exigences
accrues des citoyens tant que personnes physiques et morales ;
Demande de modernisation des EEP afin de présenter une excellente qualité des
services aux citoyens tant que personnes physiques et morales ;
Respect de l’audit des marchés publics aux normes internationales et aux engagements
de l’Etat par exemple envers la Banque Mondiale ;
Développement d’un système de sanctions administratives et pénales par l’état.37
Obligation de l’audit interne pour tout marché dépassant 5 000 000 Drh.38
36
37
Selon Transparence Maroc : « la réforme des textes n’est pas pertinente pour la corruption dans la commande
publique. Deux axes doivent être développés par l'Etat : le renforcement du contrôle, l'amélioration de son
ciblage et de ses méthodes surtout son articulation avec un système de sanctions administratives et pénales ;
puis la mise en œuvre des mesures d'accompagnement telle que la formation et l'édition de guides simplifiés.
Sans cela, la corruption continuera de prospérer dans l'achat public malgré nos lois de plus en plus
sophistiquées ».
38
Article 142 : contrôle et audit. Décret n° 2-12-349 du 8 joumada I 1434 relatif aux marchés publics. (B.O. n°
6140 du 4 avril 2013).
25
Section 1 : Méthodologie de recherche :
Notre choix pour les méthodes de recherche qualitative (MRQ), plutôt subjectives nous
facilite la réponse à la question de recherche de notre problématique.
Soit donc, les Méthodes de Recherche qualitatives MRQ nous permettent de :
S’assurer de la compatibilité entre l’audit des marchés de la Régie et sa gouvernance.
Formuler des bonnes questions qui découlent de notre problématique.
Déterminer l’écart entre les résultats réalisés et ceux attendus.
Proposer des recommandations grâce à des arguments scientifiques.
Garantir la qualité objective des données collectées et leurs analyses ;
Adopter le principe de la triangulation afin d’affirmerles hypothèses-réponses.
Avant d’aborder toute mission d’audit des marchés de la RAMSA, il est indispensable
d’établir« un ordre de mission »39 (Annexe n°2 )déterminant précisément le domaine à
auditer.
L’audit de la procédure achat par marché de la Régie fait appel à des moyens appropriés tels
que : la description narrative, la description graphique et le Questionnaire du Contrôle Interne.
39
Ordre de mission est l’élément déclencheur de la mission d’audit pour y informer et s’y ’informer : « auditer
les marchés publics de la RAMSA», voir (Annexe 2).
26
2. Méthodologie du travail :
40
Selon Muccielli(2011) : « Les MRQ utilisent un ensemble de techniques de collecte et d’analyse de données ».
27
2.1.4. Entretien ou interview avec les responsables :
Selon le Petit Larousse(1988) : « L’entretien avec une personne pour l’interroger sur ses
actes, ses idées, ses projets, afin soit d’en publier ou d’en diffuser le contenu, soit de l’utiliser
à des fins d’analyse »
Soit donc, l’interview comme technique utilisée pour interroger les hauts responsables par
exemple les auditeurs internes de la RAMSA. Chaque entretien assurela collecte des
informations utiles, dans un délai bref, afin de les exploiter dans la partie synthèse, conclusion
et recommandations.
Aussi,toute interview nécessiteun Questionnaire de Contrôle Interne QCI avec un ensemble
de questions relatives aux marchés publics ayant pour réponses « oui » ou « non ».
Soit donc, nos méthodes respectivement de collecte et d’analyse des données choisies nous
permettront de :
Garantir la qualité objective des données collectées et leurs analyses ;
Relever les forces et vérifier leurs permanences à l’aide des tests de permanence.
Relever l’impact des faiblesses en procédant aux FRAP41.
Emettre des hypothèses déterminant l’écart entre les résultats réalisés et ceux attendus.
Proposer des recommandations grâce à des arguments scientifiques.
Adopter les principes de la triangulation, de la vérification par l’interviewé et de la
révision par les pairs.
28
La grille de séparation des tâches sous forme d’un tableau ;
Le Questionnaire de Contrôle Interne(QCI) ;
Les Tests de Permanence des Forces ;
Les Feuilles d’Analyse et de Révélation de Problèmes (FRAP) ;
2.3. Phase de conclusion
L’importance de cette dernière phase consiste au cumul des informations précédentes afin de
rédiger des rapports définitifs, rapports de synthèse des forces et des menaces afin de proposer
des recommandations appropriées.
29
30
Section 2 : Audit des marchés de la RAMSA.
Afin d’assurer notre mission d’audit des marchés, nous choisissons comme procédure : La
description narrative et la description graphique.
d’adresser une Demande d’Achat au service comptabilité. Ce dernier accorde ou non un avis
favorable pour lancer son marché public. Si le marché est accordé, le service concerné doit
établir le cahier des prescriptions spéciales (CPS) 44et le transmettre respectivement au service
d’achat et au bureau Appel d’Offres. Le CPS doitinclure : les clauses administratives,
financières, le cahier des prescriptions techniques et bordereaux des prix (détail estimatif).
Selon le règlement relatif aux marchés publics de la RAMSA : « le Dossier Appel d’Offres
doit comprendre les éléments suivants :
31
Une Commission Appel d’Offres est constituée dont l’objectif est d’étudier le Dossier Appel
d’Offres et d’approuver le cahier des prescriptions spéciales. Selon le règlement relatif aux
marchés publics de la RAMSA : « Cette commission doit être composée de :
Ainsi, un Avis de l’Appel d’Offre est obligatoirement publié dans deux journaux nationaux
(l’une en langue Arabe et l’autre en langue Française) et sur le portail des marchés publics
(http://www.marchespublics.gov.ma).
32
Enregistrer les plis reçus dans l’ordre de leurs arrivées sur un registre spécial ;
Inscrire l’ordre, la date et l’heure d’arrivée du dossier de candidature sur le pli remis.
Convoquer les membres ayant confirmés leurs candidatures ;
Etablir le programme de la diteréunions ;
Préparer les supports pour ladite réunion (PV vierge, formulaires).
Remarque :La vérification de l’existence des deux enveloppes concernées est comme suit :
Arrivée à la dernière phase, le projet- marché arrive à la dernière phase consistant à son
approbation suite à sa signature par le Directeur Général et du Contrôleur financier de la
RAMSA. L’attributaire-bénéficier reçoit donc la lettre de notification
33
Suite à l’étape notification du marché, chaque service responsable du suivi de l’exécution de
son propre marché élabore un ordre de service général OSG. Ce dernier est validé par le
Directeur Général et le Chef du Département Approvisionnement et Moyens Généraux pour
un marché de fournitures, et par le Chef de Département Technique concerné pour un marché
de travaux.
1.8.2. Décompte :
Le décompte est le montant de paiement provisoire demandé par un entrepreneur suite aux
travaux déjà exécutés. Il peut être soit provisoire ou définitif. Ce dernier est le cumul des
décomptes provisoires précédents.
La fin de réalisation de tout marché de travaux est marquée par l’élaboration d’un procès-
verbal PV de réception provisoire préparé par le Bureau Technico-Administratif. Ce dernier
doit organiser des visites sur les chantiers en faveur des auditeurs techniciens afin
d’identifier,d’évaluer et de communiquer les risques à l’entrepreneur par la Direction
Générale de la Régie afin d’y apporter des remédiations. La validité des PV est conformée par
un ensemble de signatures y compris celles de l’entrepreneur, du chef de service concerné, du
34
chef de division eau- assainissement et du Directeur Général. Une fois, la période de garantie
dépasse trois mois, le procès-verbal de réception deviendra définitif. Enfin, l’entrepreneur a
droit de bénéficier des sommes fixées comme garanties.
La grille de séparation des tâches 47est à la fois un outil de description graphique et un outil de
pré-analysefacilitant le suivi chronologique des opérations effectuées dans la procédure achat
par marché de la RAMSA. Elle facilite aussi la répartition des responsabilités entre les
différents acteurs ou services de la régie à un instant donné. L’objectif de cette grille est de
s’assurer du respect du principe de la séparation des tâches afin d’éviter le cumul de plusieurs
fonction sur un même acteur. Les services responsables sont
mentionnés dans la grille comme suit : Service Demandeur d’Achat SDA (1),Service
Comptable SC (2), Service Achat SA (3), Bureau Appel d’Offres BAO (4), Bureau Marché
BM (5), Bureau d’Ordre BO (6), Commission d’Appel d’Offres CAO (7), Direction Général
DG (8), Département Approvisionnement et Moyens Généraux DAMG (9), Bureau Technico
–Administratif BTA (10) et Magasinier M (11). Quant aux responsabilités, elles
sont mentionnées dans la grille comme suit : Exécution (Ex), Enregistrement (En),
Autorisation (A) et Contrôle (C).
35
(9)
Etablir
1 Demande Ex
d’Achat.
Signature
2 Demande A
d’Achat.
Contrôle
Budget C
3 Demande
d’Achat
Etablir un
4 Avis Ex
d’Acceptation
Etablir un
5 Avis de Rejet. Ex
Etablir
6 le CPS Ex
Elaborer
Dossier Ex
7 d’Appel
d’Offres
Publication
8 d’AAO presse Ex
Enregistre
9 Offres reçus En
Ouverture des Ex
10 plis
Ouvrir dossier
11 Administratif Ex
et Technique
12 Exam Dossiers C
Administratifs
Etablir Ex
Rapport
13 Jugement
Technique
Ouvrir plis Ex
14 financiers
Evaluer
15 offres C
Financières
Etablir Ex
36
16 Rapport
Jugement
Définitif
Informer les
17 soumissionnair Ex
es
Elaborer Projet Ex
18 de Marché
Valider Projet A
19 de Marché
Approbation A
20 du Marché
21 Etablir Lettre Ex
de Notification
Signature
22 Lettre de A
Notification
Notifier
Approbation E
23 Marché
Attribut
Etablir Ordre
24 de Service Ex Ex
Général
Valider ordre
25 de Service A A
Général
Réception de Ex
26 la marchandise
Contrôle
27 Qualité et C
Quantité
Etablir Bon de Ex
28 Retour
Etablir Bon de Ex
29 Réception
Etablir Bon Ex
30 d’Entrée
Etabli PV de
31 Réception Ex
Provisoire
Etabli PV de
32 Réception Ex
Définitive
Signature du
PV de A
37
33 Réception
Définitive
34 Réception des Ex
attachements
35 Contrôler les C
Attachements
Elaborer
36 Décompte Ex
Provisoires
Elaborer
37 Décompte Ex
Définitif
Etablir PV
38 Réception Ex
Provisoire
Valider PV
39 Réception A
Provisoire
Etablir PV
40 Réception Ex
Définitive
Libération
Cautionnemen Ex
41 ts
Définitive
Etablir Ex
42 Rapport
d’Achèvement
Soit donc, d’après la grille de séparation des tâches réalisée (voir tableau ci-dessus), il est
évident que la RAMSA possède une structure administrative bien définie qui lui permet la
séparation des tâches et des responsabilités entre les différents acteurs dans la gestion des
marchés publics.
Mais, chaque département de la RAMSA dispose de son propre service marché qui s’occupe
de la gestion de ses propres marchés. D’où, l’absence d’un service marché unique qui
s’occupe de l’ensemble des marchés de la Régie.
Par conséquence, le manque d’un service marché unique aboutit à l’inefficacité dans la
gestion, le contrôle et l’audit des marchés de la régie.
38
L’évaluation du contrôle interne ou diagnostic interne a pour objectifs de dégager les forces
(points forts à garder) et les faiblesses (points faibles à éviter ou à améliorer) relatifs aux
marchés de la RAMSA. Cette évaluation effectuée par un auditeur interne nécessite comme
outil : le Questionnaire du Contrôle Interne (QCI).
Le Questionnaire de Contrôle Interne QCI est un outil permettant de poser des questions
fermées ayant pour réponses soit « Oui » ou « Non » ; servant à valider, cadrer et obtenir un
accord/désaccord afin de dégager les forces (réponses positives) et les faiblesses (réponses
négatives).
Les réponses positives (par Oui) confirment qu’il s’agit des point forts ou forces pour l’entité
auditée. Dans ce cas, on fait appel aux « Tests de Permanence » afin de s’assurer de leurs
validités. Par contre, les réponses négatives (par Non) confirment qu’il s’agit des points
faibles pour l’entité auditée. Dans ce cas, on fait appel à analyser par la Feuille de Révélation
et d’Analyse de Problème FRAP.
L’objectif principal de ce QCI est de s’assurer que la procédure des marchés par appel
d’offres est conforme ou non au règlement de la réforme des marchés de la Régie. Afin
d’évaluer définitivement le contrôle interne, il faut procéder en premier lieu (au cas de
réponse positive) à la réalisation des Tests de Permanence pour les forces décelés, et en
deuxième lieu (au cas de réponse négative) à l’analyse de l’impact des faiblesses à l’aide des
FRAP.
Ce questionnaire de contrôle interne QCI aboutit soit aux tests de permanence des forces ou
bien aux Feuilles d’Analyse et de Révélation de Problèmes FRAP comme suit :
La mise en œuvre des Tests de Permanence facilite de s’assurer que les forces diagnostiquées
sont jugées comme signes de conformité, de pertinence et de fiabilité des procédures des
marchés par appel d’offres respecte au sein de la régie. Or, une force est un fonctionnement
réel et permanent tout le long des différentes étapes des marchés publics de la régie.
Par exemple, à l’aide du QCI, notre question posée est la question suivante : « Est-ce que
l’enregistrement des plis reçus sur le registre spécial respecte leurs ordres d’arrivée ? »
Comme étude de cas, notre choix porte d’une manière aléatoire sur un échantillon de dix
dossiers des marchés publics au sein de la régie pour la période de 2016-2018 à l’aide d’un
QCI (à question fermées) dont les réponses aboutissent à :
Suite à notre étude d’analyse de la procédure des marchés publics de la RAMSA à l’aide du
QCI on a diagnostiqué un ensemble de forces. Pour chaque force, nous élaborons un test de
permanence comme présenté ci-dessous :
39
Entreprise : La RAMSA Rédacteur : Y. LOTFY
Tests de permanence
Auditeur stagiaire
40
Date : 03/06/2018
Objet : Audit des marchés
publics Folio : QCI 1/3
Test 1
Est-ce que tous les Demandes d’Achat sont-elles
établies, signées et validées par le Service OUI.
Demandeur ? (Force)
Test 2
Est-ce que les 11 Mentions Obligatoires dans le CPS
sont-elles présentes ? OUI.
(force)
Test 4
Est-ce que les indications du Bordereau des Prix et du OUI.
détailestimatif sont-elles compatibles entre elles et (Force)
envers leur Soumission ?
Test 5
Est-ce que toutes les pièces Constructives du Dossier OUI
Appel d’Offres sont-elles présentes ? (Force).
Test 6
Est-ce que chaque Règlement de Consultation est-il OUI.
conforme aux Obligations nécessaires ? (Force).
Test 7
Est-ce que tous les dossiers des concurrents OUI.
contiennent-ils le CPS, les Dossiers Administratifs, (Force)
Techniques, Additifs et une Offre Financière.
41
Date : 03/06/2018
Objet : Audit des marchés
publics Folio : QCI 2/3
Test 8
Est-ce que tous les plis reçus sont-ils enregistrés sur le
registre spécial selon leurs ordres d’arrivée ? OUI.
(Force)
Test 9
Est-ce que tous les Dossiers Techniques comportent-ils OUI.
une note sur les moyens humains et techniques, les (Force)
attestations délivrées par les hommes de l’art et tous
les renseignements techniques exigés par
le CPS ?
Test 10
Est-ce que toutes les offres financières déposées par OUI.
les concurrents comprennent-elles un acte (Force)
d’engagement, le bordereau des prix et le détail
estimatif ?
Test 11
Est-ce que le montant de l’Acte d’Engagement, les OUI.
Prix Unitaires du Bordereau des Prix et le Détail (Force).
Estimatif sont mentionnés en chiffres et en lettres ?
Test 12
Est-ce que les trois PV sont établis et signés par la PV 1 : OUI(Force).
Commission Appel d’Offres ? PV 2 : OUI(Force).
PV 1 : Ouverture des plis Administratifs, PV 2 : PV 3 : OUI (force).
Financiers PV 3 : Jugement de l’Appel d’Offre
Test 13
Est-ce que la Commission d’Appel d’Offre a-t-elle
établit et signé un Rapport de Jugement Définitif OUI.
d’Examen des Offres ? (Force)
42
N° Test QCI : Objet du Test Observations
Test 14
Est-ce qu’une lettre de Notification est établie et
adressée par la régie au Contractant-entrepreneur ? OUI.
(force)
Test 15
Est-ce que le l’ordre de Servicerenferme-t-il à la fois la OUI.
signature des responsables de la Régie et celle du (Force)
Contractant-entrepreneur ?
Test 16
Est-ce que toutes les réclamations reçus sont-elles OUI.
classées dans le dossier du marché approprié afin (Force)
d’êtreétudier ?
Test 17
Est-ce que les Rapprochements de Qualité et de OUI.
Quantité entre les fournitures reçus et commandées (Force).
sont-ils compatibles ?
Test 18
Est-ce que les Attachements sont –ils datés, numérotés OUI.
et signés par les Responsables de la Régie et le (Force)
Contractant-entrepreneur ?
Test 19 Est-ce que les Décomptes Provisoires sont –ils datés, OUI.
numérotés et signés par les Responsables de la Régie (Force)
et le Contractant-entrepreneur ?
Test 20 Est-ce que le Rapprochement entre les Attachements et OUI.
les Décomptes ont été réellement effectués ? (Force)
Soit donc, grâce aux tests de permanence ci-dessus, nous pouvons dégager un ensemble de
forcesdéfinitives révélées du contrôle et de l’audit internes relatifs aux marchés publics de la
RAMSA.
43
Tant qu’auditeur-stagiaire, on a recourt à l’évaluation de l’impact des faiblesses à l’aide de
la FRAP. Chaque réponse négative (Non) au QCI affirme l’existence d’une faiblesse, un
dysfonctionnement ou une anomalie. La FRAP est un document de travail nécessaire pour
mener un raisonnement logique afin de formuler des recommandations afin d’améliorer la
gouvernance des EEP.
Chaque FRAP est un document synthétisant une faiblesse en cinq étapes :
Problème : Donner un résumé précis à notre problématique vécue ;
Constats : Confirmer les faits ou les constats de notre problématique ;
Causes : Chercher les causes responsables de notre problématique ;
Conséquences : Proposer les conséquences engendrées par notre problématique ;
Recommandations : Proposer des solutions convenables à notreproblématique ;
Suite à notre étude d’analyse de la procédure des marchés publics de la RAMSA à l’aide du
QCI on a diagnostiqué un ensemble de faiblesses. Pour chaque faiblesse, nous élaborons une
FRAP comme présentée ci-dessous :
44
Folio : FRAP 1/7
45
Folio : FRAP 2/7
46
Problématique marchés de la RAMSA.
48
Selon l’article 1, chapitre 1, du règlement relatif aux marchés de la RAMSA concernant les principes de la
passation des marchés publics.
47
Augmentation du nombre des marchés de la régie alors que
Constats le nombre des chargés de suivi des travaux est en
diminution
Départ en retraite
Absence ou manque de nouveaux recrutements
Causes Extension de la zone d'action de la RAMSA
48
Constat Augmentation des documents des marchés non audités.
Problématique
Absence d’un manuel des procédures d’achats par marché
49
Causes plus d’importances aux référentiels techniques
50
Adopter la mise en place d’une cartographie des marchés de
Recommandations la RAMSA.
Transparence et adoption de
51
Le CPS est bien clair, précis et détaillé grâce aux l’approche par compétences
4 compétences du personnel de la RAMSA. améliorent la gouvernance de
la Régie.
La publication de l’Avis de l’Appel d’Offre en Transparenceavec
presse (deux journaux en Arabe et en Français) et l’utilisation des TIC49 à l’aide
sur le portail des marchés publics favorisent pour du portail des marchés
5 les concurrents l’égalité, la garantie des droits et la publics.
transparence.
Enregistrement des plis des concurrents dans un Garantie des droits des
8 registre spécial de la Régie selon l’ordre de leurs concurrents en toute égalité
dépôts. et en toute
transparenceaméliorent la
gouvernance.
La justification des capacités et des qualités des Garantie des droits des
concurrents avant l’ouverture des plis et le choix concurrents en toute égalité
9 du contractant du marché. et en toute transparence
améliorent la gouvernance.
La Commission d’Appel d’Offres est présidé par le Transparence dans les choix
10 directeur général de la RAMSA assure un examen du maitre d’ouvrage
objectif et transparent des dossiers des concurrents. (RAMSA) améliorela
gouvernance de la Régie
Communication et
Le suivi permanent assuré par contact avec le Facilitation, comme
11 contractant-entrepreneur. nouveaux outils de l’audit
des marchés améliorent la
gouvernance de la Régie
52
déterminer les décomptes management des risques
12 deux moyens assurant
l’amélioration de la
gouvernance.
Visites sur chantiers des auditeurs techniciens de la Audit qualité et audit interne
13 Régie afin d’assure l’audit qualité des dits marchés. deux moyens assurant
l’amélioration de la
gouvernance.
Principes de bonne
S’assurer que l’attributaire du dit marché doit obéir Gouvernance et de
16 au principe « le moins disant » après la réalisation corrélation entre
du marché. responsabilité et reddition
des comptes.
Tableau 6 : Impact des forces relevées de l’audit des marchés sur la gouvernance.
(Source : Tests de Permanence- QCI- établis parsoi-même)
53
2. Impact des faiblesses relevées de l’audit des marchés de la RAMSA
sur l’amélioration de sa gouvernance :
54
Mettre en œuvre l’approche par auditeurs de qualité
compétences en recrutant les techniciens - Adopter l’approche par
chargés de suivi des travaux. compétences
Assurer la formation initiale et continue - Assurer la formation
au personnel responsable en audit des
initiale et continue
travaux.
- Défendre le droit au
Adopter la mobilité interne
Adopter la sous-traitance du suivi des recrutement interne
travaux (mobilité interne)
Tableau 7 : Impact des faiblesses relevées de l’audit des marchés sur la gouvernance.
(Source :FRAP – QCI- établis parsoi-même)
Conclusion :
Durant notre stage de fin de formation au sein du service de l’audit interne, nous avons audité
les marchés publics de la RAMSA.
55
En premier lieu, nous avons procédé à la description de la procédure achat par
marchéessentiellementles marchés sur appel d’offresen adoptant respectivement la description
narrative et graphique en utilisant à la fois soit les diagrammes de circulations ou les grilles de
séparation.
En deuxième lieu,nous avons procédé à l’évaluation du contrôle interne relatif aux marchés
de la RAMSA. En effet, grâce au Questionnaire du Contrôle Interne QCI nous avons dégagé :
Les différentes forces (Réponses positives) avec recourt aux Tests de Permanence.
Les différentes faiblesses (Réponses négatives) avec recourt aux FRAP.
Enfin,nous avons procédé à déduire l’impact de l’audit des marchés de la RAMSA sur la
gouvernance de la Régie comme suit :
Premier cas, l’impact positif des forces relevées (Tests de Permanence) de l’audit des
marchés de la RAMSA sursa gouvernance.
Deuxième cas,l’impact négatif des faiblesses relevées (FRAP) de l’audit des marchés de la
RAMSA sur sa gouvernance. A chaque FRAP nous proposons des recommandations-
solutions.
Dans les deux cas, l’impact des forces (positif) et des faiblesses (négatif) relevées de l’audit
des marchés de la régie contribuent à l’amélioration de la gouvernance de la RAMSA.
Le chapitre suivant nous permettra de faire une synthèse et de proposer des recommandations
en tenant compte des deux composantes de notre étude à savoir l’Audit des marchés publics
de la Régie et la gouvernance la gouvernance de la RAMSA.
56
CHAPITRE III
SYNTHESE ET RECOMMANDATIONS
En réponse ànotre suivante problématique :« En quoi l’audit des marchés publics contribue-
t-il à l’amélioration de la gouvernance des EEP ? » ; on se conforme à une logique globale,
pertinente et fiable entre la théorie et la pratique sur le terrain d’une part et de l’autre part,
uneinteraction solide entre la problématique et la méthodologie adoptée
Or, selon la définition de la problématique : « Une problématique est l’écart entre ceux qui se
fait et ceux qui doit se faire normalement ».
Dans ce chapitre, nous présenterons, l’impact de l’audit des marchés publics sur la
gouvernance des EEP comme suit :
Théoriquement,
Selon l’IFACI : « Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par les
dirigeants et le personnel d’une organisation, à quelque niveau que ce soit destiné à
leur donner en permanence une assurance raisonnable que les opérations réalisées
57
sont sécurisées, optimisées et permettent ainsi à l’organisation d’atteindre ses
objectifs de base, de performance, de rentabilité et de protection du patrimoine, que
les informations financières sont fiables, que les lois, les règlements et les directives
de l’organisation sont respectées».
Selon l’IFACI(1999) :« L'Audit Interne est une activité indépendante et objective qui
donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui
apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il
aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche
systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et
de gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur
efficacité».
Selon l’IFACI (2011) : «La gouvernance est le dispositif comprenant les processus et
les structures mis en place par le Conseil afin d’informer, de diriger, de gérer et de
piloter les activités de l’organisation en vue de réaliser ses objectifs »53.
Soit donc, la mise en place du contrôle interne, l’audit interne des marchés publics et
l’amélioration de la gouvernance de la RAMSA sont des processus, des activités
indépendantes et objectives qui ont pour finalités la réalisation des objectifs fixés par la Régie
avec efficacité et efficience.
Pratiquement,
En réponse à notre problématique, notre choix est pour la méthode de recherche qualitative
(MRQ), plutôt subjectives assurant « la collecte et d’analyse de données »54. (Mucchielli,
2011). Elles visent à expliquer dans notre cas le lien de causalité entre l’audit des marchés
publics et la gouvernance des EEP.
Les MRQ, tels que la documentation écrite interne ou externe de la RAMSA , les observations
directes (sur les chantiers) ou les entretiens avec les responsables sous forme d’un QCI
facilitent la collecte des données non numériques, leurs analyses et la formulation des
recommandations en tenant compte du rapport forces/ faiblesses.
Ainsi, les intérêts de notre choix méthodologique pour les MRQ résident dans :
53
L’Institut Français des auditeurs Contrôleurs Internes IFACI
54
Selon Mucchielli(2011) : «Les MRQ utilisent un ensemble de techniques de collecte et d’analyse de données
58
La richesse des données collectées et analysées permetde dégager les forces et les
faiblesses et de formuler les recommandations appropriées ;
La maîtrise de la problématique permet l’explication de causalité entre l’audit des
marchés publics et l’amélioration de la gouvernance des EEP ;
L’amélioration de la gouvernance des EEP consiste à exploiter de manière efficace et
efficiente les ressources publiques limitées afin de répondre aux besoins et aux
attentes des citoyens et des entreprises55 ;
Exploitation des principaux concepts tels que le contrôle interne, l’audit interne, les
marchés publics, la gouvernance des EEP afin d’émettre des hypothèses56
conformément aux normes et aux règles appropriées ;
Le respect du cadre de référentiel « le Code de bonnes pratiques de gouvernance des
EEP lancé en 2012afin de déterminer l’écart entre les résultats obtenus et ceux
attendus ;
Le respect du principe de « la triangulation méthodologique »57(Coutelle, 2005) et de
« la triangulation des données recueillies »58 ;
Le respect du principe de confrontation des savoirs entre stagiaire-chercheur et les
responsables de la RAMSA afin de produire des connaissances nouvelles dans un
climat de « coopération scientifique »59 ;.
L’analyse des données qualitatives ou phase de réalisation des marchés publics reste une
mission difficile qui demande un travail systématique et continu faisant appel à d’autres
méthodes autres que la description narrative, graphique et le QCI.
Ainsi, nous proposons comme recommandations suite aux limites de nos choix pourMRQ :
Le recourt à d’autres MRQ nouvelles, d’une situation auditée à une autre, suite au
manque des procédures d’audit standardisées pour tous les cas audités.
Le recourt à la combinaison entre l’approche inductive et déductive d’une part ; et
d’autre part entre l’étude qualitative et quantitative deviennent un choix dépendant du
type, des objectifs et du budget de chaque marché audité ;
Etre attentif à l’observation directe, sur le chantier car elle constitue une preuve
indispensable, mais « à faible valeur »60 ;
55
Parmi les principes fondamentaux de la constitution Marocaine de 2011 et ceux de l’OCDE.
56
Selon Sofaer (1999) : « Les MRQ permettent aux gens de s’exprimer dans leur propre voix, plutôt que de se
conformer à des catégories et les conditions qui leur sont imposées par d’autres »
57
La triangulation méthodologique (Coutelle, 2005) consiste au recours à divers méthodes de recueil de données
permettant d’obtenir des formes d’expression et des discours variés.
58
La triangulation des données recueillies consiste à collecter des informations soit par la recherche
documentaire, l’observation directe ou par entretien avec les responsables de l’entreprise.
59
Selon Savall et Zardet (2004) : « Le principe de coopération scientifique précise que la finalité recherchée est la
production de connaissances nouvelles et les acteurs de l’entreprise d’accueil sont à la fois co-producteur et
consommateur de ces connaissances ».
60
Nelson (2008)
59
Etre neutre pendant l’entretien avec les responsables pour ne pas influencer les
réponses de l’interviewé. Aussi, être neutre pendant l’analyse des données qualitatives
en se référant aux propres idées de l’interviewé afin de proposer des conclusions et des
recommandations objectives, fiables et pertinentes.
Même si le choix de la Méthodologie Qualitative est plutôt préférable pour notre
problématique à caractère moins quantifiable, il est parfois indispensable de faire
appel à l’étude quantitative pour plus d’informations.
La différence entre l’étude qualitative et l’étude quantitative se montre d’une part
comme opposées ; et de l’autre part comme complémentaires ou combinés afin
d’assurer « une compréhension plus profonde »61.
Deuxième conclusion, Le bon choix de des MRQ, en particulier le QCI permet la réponse à
notre problématique en affirmant que : « La mise en place de l’audit des marchés publics
contribue à l’amélioration de la gouvernance des EEP. ».
2. Positionnement Epistémologique
Puisque notre choix méthodologie fait appel à des Méthodes de Recherche Qualitatives MRQ,
en particulier le QCI afin d’avoirdégagé les forces et les faiblesses relevées de l’audit des
marchés de la Régie,notre choix impose le positionnement interprétativiste qui fait appel à
la démarche inductive et/ou adductive.
En effet, la démarche inductive va du particulier (L’amélioration de la gouvernance de la
RAMSA) au général (L’amélioration de la gouvernance des EEP).
Quant à la démarche adductiveentraîne la formulation des conséquences (tableau 9), des
propositions, des conclusionset des recommandations(tableau 10) convenables à notre
problématique.
2.1 Impact positif des forcesrelevées de l’audit des marchés sur la gouvernance :
61
Zhang et Creswell (2012).
60
Transparence et pratique des
3 Le dossier Appel d’Offres est élaboré d’une manière règles de bonne gouvernance.
fiable, objective et pertinente
Enregistrement des plis remis par les concurrents dans Garantie des droits des
8 un registre spécial de la Régie concurrents et pratique des
règles de bonne gouvernance.
Approche par compétences et
9 La justification des capacités et des qualités des pratique des règles de bonne
concurrents avant tout octroi d’un marché. gouvernance.
61
Obligation de l’établissement d’un rapport d’audit Audit fonction légale,
14 technique pour chaque marché dépassant 5 millions formulation des
de Dirhams résumant les résultats obtenus et leurs recommandations et réponses
comparaisons avec ceux attendus.
à la problématique.
16
Confirmation que le choix de l’attributaire du marché Transparence, la pratique des
obéit au principe du « le moins disant après la bonnes règles de la
réalisation du marché. ». gouvernance.
17
Etablissement d’un rapport définitif, détaillé et La pratique des bonnes
objectif par les auditeurs internes adressé à la DG au règles de la gouvernance.
CA, au ministère de l’intérieur et de la finance.
Troisième conclusion, à l’aide du QCI et des tests de permanence, nous avons dégagé un
ensemble de forces (17 forces décrites dans le tableau ci-dessus)et nous déduirons un
ensemble de conséquences importantes et répétitives comme suit :
62
2.2Recommandations des faits constatés (Impact négatif des faiblesses FRAP) :
Au cours de notre mission d’audit des marchés publics de la RAMSA, nous avons relevé un
ensemble de faiblesses (FRAP) auxquelles nous avons contribué un ensemble de
recommandations comme suit :
R4 :
Mettre en œuvre l’approche par compétences
en recrutant des auditeurs internes de qualité. 31 Juillet 2019
Assurer la formation continue au personnel La Direction
(1 an après la
responsable en audit de qualité des marchés. Générale
Recruter de nouveaux techniciens mission)
Adopter la mobilité interne
Adopter la sous-traitance du suivi des travaux
63
R6 :Adopter la mise en place d’un manuel spécifique Chef du service 31 Décembre
aux marchés publics. 2018 (5 mois
audit interne
après la mission)
31 Décembre
R7 :Adopter la mise en place d’une cartographie des Chef du service
2018 (5 mois
marchés de la RAMSA audit interne
après la mission)
Quatrième conclusion, à l’aide du QCI et des FRAP, nous avons dégagé un ensemble de
faiblesses (7 faiblesses décrites dans le tableau ci-dessus)et nous déduirons pour chaque
faiblesse une recommandation objective, le responsable et le délai de sa mise en œuvre
afind’améliorer la gouvernance de la Régie.
Conclusion :
Ce troisième chapitre nous a permis de faire une synthèse globale de notre mission d’audit des
marchés de la RAMSA et son impact positif sur l’amélioration de la gouvernance de la Régie.
En effet, on a formulé plusieurs conclusions :
Théoriquement, compatibilité et pertinence entre les définitions du contrôle interne, de
l’audit interne et de la gouvernance qui ont tous comme finalités la réalisation des objectifs de
la Régie avec efficacité et efficience.
Pratiquement, compatibilité et pertinenceentre le choix de notre Méthodologie de Recherche
Qualitativeet le choix de notrepositionnement interprétativistepermettent la réponse à notre
problématique en affirmant que : « La mise en place de l’audit des marchés publics contribue
à l’amélioration de la gouvernance des EEP. ».
64
Conclusion de la partie Pratique.
65
Conclusion générale :
A la recherche d’une amélioration de la gouvernance des EEP, nous avons proposé comme
question de recherche à notre problématique : « En quoi l’audit des marchés publics
contribue-t-elle à l’amélioration de la gouvernance des EEP ? ».
Or, l’importance du choix de l’audit interne et du contrôle interne des marchés publics,
comme deux mécanismes permettent de réduire les risques rencontrés afin d’améliorer la
gouvernance des EEP.
En effet, l’audit des marchés publics, comme étude de cas, a recourt à une méthodologie bien
définie, la Méthode de Recherche Qualitative MRQ qui assure à tout auditeur interne d’arriver
aux mêmes résultats (forces et faiblesses). Par contre, la gouvernance des EEP n’est pas
arrivée à utiliser une méthodologie bien définie pour tous et toutes. C’est pourquoi, il est
important de faire appel à l’étude de l’audit des marchés de la RAMSA, en particulier la
procédure de passation des marchés sur appel d’offre.
Tout d’abord, le recourt aux MRQ, en particulier le QCI permet d’élaborer un rapport d’audit
définitif, objectif et pertinent en dégageant les forces et en détectant les faiblesses auxquelles
seront formulées des recommandations appropriées.
66
Or, selon le Code de bonnes pratiques de gouvernance des EEP lancé en 2012 : «
L’amélioration de la gouvernance des EEP est assurée par la régularité des réunions des
organes délibérants (Conseil d’administration) et la mise en place des comités spécialisés
(Service d’audit interne) ».
Si nous arrivons à démontrer que la mise en place d’un service d’audit interne autonome et
compétent au sein de la RAMSA affirme l’amélioration de la gouvernance des EEP ;il nous
reste à poser une autre question de recherchecomme suit : « En quoi la régularité des réunions
du Conseil d’Administration contribue -t –elle à l’amélioration de la gouvernance des
EEP ? ».
Les ouvrages :
1. Eustache Ebondo Wa Mandzila, « La gouvernance d’entreprise. Une approche par
l’audit et le contrôle interne », Edition Harmattan, Février 2006.
2. OCDE(2004), « Les principes de gouvernement d’entreprise de l’OCDE », Editions
OCDE, France, 2004,77 p.
3. OCDE(2015), « Le gouvernement ouvert au Maroc, Examens de l’OCDE sur la
gouvernance publique », Editions OCDE, France, 2005, 279 p.
4. Eddahbi Abdelfattah, « Institutions Administratives », EL-Andalousse, Casa 1994,
206 p.
5. Lakhar Zouhair, « La pyramide participative. Outils et méthodes pour une démocratie
effective », Top Press-Rabat, Mars 2010, 174 p.
6. Charles Jean et Bouquin Henri, « Audit opérationnel : efficacité, efficience ou sécurité
», Dalloz, 1991.
7. Renard Jacques, « Théorie et pratique de l’audit interne », Edition d’organisation,
7ème édition, 2010.
8. Schick Pierre, Vera Jacques et Bourrouilh-Parege Olivier : « Audit interne et
référentiel de risques », Dunod, 2007.
9. A. MUCCHIELLI, Dictionnaire des méthodes qualitatives en sciences humaines,
Armand Colin, Paris, 2011
10. V.Delaubadere, Traité de droit administratif, T.I, 9èmeEdition.LGDJ. 1984.
67
2. Karima Hanaf, « Financement des marchés publics : évaluation de l’intervention de la
caisse Marocaine des marchés » Mémoire du cycle normal, ENA, 1995, 82 p.
3. Diagne Mbayang, «Etude sur le rôle de l’audit interne dans la gouvernance des
entreprises privées installées au Sénégal », Mémoire de fin du cycle, Master, CESAG,
Avril 2015, 117 p.
4. Haddane Aicha « Audit interne des marchés publics », Rapport de stage fin d’études,
Master, ENCG d’Agadir, Mai 2014.
5. Eustache Ebono Wa Mandzila, « La contribution du contrôle interne et de l’audit au
gouvernement de l’entreprise », thèse de doctorat en sciences de gestion, université
Paris XII Val de Marne, Institut de Recherche en Gestion (IRG), septembre 2004.
6. Mohamed Barnia, « La création de la valeur ajoutée socio-économique par l’audit
interne : Cas d’entreprises Marocaines » thèse de doctorat, Conservatoire National des
Arts et Métiers, Septembre 2015, 313 p.
7. Benhoummane Mostafa, « Marchés public : Diagnostic de réglementation et
proposition d’une démarche d’audit », mémoire pour l’obtention du diplôme national
d’expertise comptable, ISCAE, 2004.
8. Boukhari Khalid, « Perspective d’audit et contrôle des marchés publics », ENA, 2005.
9. Hanine Mohamed Abdelmouhcine, « La procédure de passation des marchés publics
au Maroc : Etude analytique et réflexions à la lumière du code français des marchés
publics, des directives européennes et des directives de la Banque Mondiale », ENA
2008.
10. Noureddine Mohamed, « audit interne au Maroc », mémoire, ISCAE, 1991
TEMBELY
11. Modibo et HachimHaroune Adam, « La pratique d’audit au sein des établissements et
entreprises publics au Maroc : concept et réalités cas de la CDG », cycle de formation
en gestion administrative, ENA, 2008.
Les articles :
1. Adil Cherkaoui et Sanaa Haouata, «Eléments de réflexion sur les positionnements
épistémologiques et méthodologiques en sciences de gestion », Revue
interdisciplinaire, Vol1, n° 2 (2017), 20 p
2. Jihane Gattioul, Administration publique, « Où en est la charte des services
publics ? », LES inspirations ECO, 28 mars 2017.
3. Jihane Gattioul, Administration publique, « L’heure de la rupture avec l’ancien
modèle a sonné », LES inspirations ECO, 28 Avril 2018.
4. Jihane Gattioul, Administration publique, « Coup d’accélérateur à la réforme », LES
inspirations ECO, 9 juillet 2018.
5. Younes Saoury, administration publique, « Coup d’accélérateur à la réforme », LES
inspirations ECO, 28 Avril 2018.
6. Abdelhamid Elgadi, « L’audit intégré et ses applications dans le secteur public »,
Revue Marocaine d’Audit et de Développement, Audit, Communication et
performance économique au Maghreb, Actes du colloque, Les 11 et 12 Mars 1997, N°
double 6-7, pp.11-20.
68
7. Abdel Aziz Talbi, « L’audit des entreprises publiques » , Revue Marocaine d’Audit et
de Développement, Audit, Communication et performance économique au Maghreb,
Actes du colloque, Les 11 et 12 Mars 1997, N° double 6-7, pp.40-43.
8. Marek Belmerhnia, « Les interactions entre l’audit et la communication : Pour une
meilleure performance » Revue Marocaine d’Audit et de Développement, Audit,
Communication et performance économique au Maghreb, Actes du colloque, Les 11 et
12 Mars 1997, N° double 6-7, pp102-107.
9. Mohamed Belhora, « La pratique de l’audit interne dans les entreprises Marocaines »,
Revue Marocaine d’Audit et de Développement, Audit, Communication et
performance économique au Maghreb, Actes du colloque, Les 11 et 12 Mars 1997, N°
double 6-7, pp.136-139.
10. Mohamed Harakat, « Ethique, démocratie et audit, de l’exigence démocratique à
l’action communicative », Revue Marocaine d’Audit et de Développement, Audit,
Communication et performance économique au Maghreb, Actes du colloque, Les 11 et
12 Mars 1997, N° double 6-7, pp.169-172..
11. Mohamed Samir Tazi, Améliorer la gouvernance de la gestion publique, La lettre
d’information trimestrielle du groupe de la banque mondiale du Maghreb, N° : 5. Juin
2007.
69
12. Décret n° 2-64-394 du 22 joumada I 1384 (29 septembre 1964) relatif aux régies
communales, dotées de la personnalité civile et de l'autonomie financière (règlement
intérieur de la RAMSA)
13. Cahier des clauses administratives générales applicables aux marches de services
portant sur les prestations d’études et de maitrise d’œuvre passés pour le compte de
l’Etat, décret n° 2332-01-2 du 22 rabii i 1423, juin, 2002.
14. Décret n°2-98-482 du 30/12/1998 fixant les conditions et les formes de passation des
marchés de l’Etat ainsi que certaines dispositions relatives à leur contrôle et à leur
gestion.
15. Décret n° 2-12-349 du 8 joumada I 1434 relatif aux marchés publics, mars, 2013.
16. Règlement relatif aux conditions et formes de passation des marches de la régie, Juin
2008.
17. Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, «
Gouvernance du système d’éducation et de formation au Maroc. Evaluation de
l’application et recommandations de la charte nationale d’éducation et de la
formation. » Rapport d’expertise (Co-efficience) 2000-2013, 90 p.
18. Conseil Economique, Social et Environnemental, CESE, « La gouvernance des
services publics. », Auto-saisine AS n° :13/2013.
70
17. Banque Mondiale : http://www.banquemondiale.org
18. Organisation de coopération et de développement
économique : http://www.ocde.org
19. Programme des Nations Unies pour le
Développement : http://www.pnud.org.ma
71
72
Annexe 2 :Attachement récapitulatif
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Annexe 3 : Exemple de table de symboles d’un Diagramme de
circulation
Début du diagramme
Circulation d’information
Sortie de circuit
Création de document
Document
Photocopie de document
Dossier ou registre
Réunion à de document
Destruction de document
Séparation de documents
Alternatives
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Contrôle
Agadir, le 06/03/2018
La mission sera réalisée par M.LOTFY Younesse l’auditrice stagiaire interne et supervisée par
Monsieur ALAMI Abdellatif le Responsable d’Audit Interne chef de la mission.
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Annexe 5 : Questionnaire de contrôle interne
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