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ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE............................................................................................ 3
Infinie reconnaissance à monsieur Ch. MIGAN, Président de l’Ordre des Experts Comptables et Comptables Agréés
du Benin, à messieurs Bonaventure KOFFI et (feu) Ziao SOUNAN, tous les deux, Experts-comptables et Enseignants
aux FUPA (Facultés Universitaires Privées d’Abidjan) et à l’UFR des Sciences Economiques et de Gestion de
l’Université de Cocody- Abidjan, pour les travaux précurseurs en Techniques d’Audit et de Contrôle.
INTRODUCTION GENERALE
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La bonne gouvernance prend en compte aussi bien le bon fonctionnement équilibré des organes de
direction que la circulation de l’information, aussi bien l’efficacité des organes de contrôle que le
comportement des responsables opérationnels.
La réussite d’une bonne gouvernance passe le choix adéquat de mécanismes et des techniques de
contrôle dont l’utilisation, adossée à des méthodes d’analyse, crédibilise l’opinion du réviseur et
permet de disposer d’éléments suffisants de preuves (probants) pour soutenir, justifier et exprimer
une opinion sur l’organisation et les états financiers.
La recherche de preuves suffisantes est basée sur un ensemble de techniques, qui admet qu’aucune
technique en soi n'est suffisante pour apporter isolément une preuve irréfutable.
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Pour étudier un système, il faut préalablement savoir comment il fonctionne. Un système ou une
organisation ne fonctionne efficacement que s’il est pourvu de mécanismes de régulation, de contrôle
et de correction. L’ensemble de ces mécanismes destinés à assurer le fonctionnement harmonieux et
efficace du système ou de l’organisation constitue le contrôle interne.
Selon l’ordre des Experts-comptables, le contrôle interne est l'ensemble des sécurités contribuant à la
maîtrise de l'entreprise. Il a pour but, d'une part, d'assurer la protection et la sauvegarde du
patrimoine, de garantir la qualité de l'information et, de l'autre, d'appliquer les instructions de la
direction et de fournir les possibilités d'améliorations des performances.
Pour la Compagnie nationale des Commissaires aux Comptes, le contrôle interne est constitué de
l’ensemble des mesures de contrôle (comptable, administratif, technique, etc.) que la direction d’une
entreprise applique et surveille sous sa responsabilité afin d’assurer la protection du patrimoine de
cette entreprise, la régularité et la sincérité des enregistrements comptables et des états financiers qui
en résultent, l’optimisation des ressources et enfin la conformité des décisions avec la politique de la
direction.
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On peut en conclure que le contrôle interne comprend l'ensemble des systèmes financiers et autres
mis en place par la direction afin d'assurer le respect des politiques de gestion, de sauvegarder les
actifs, de garantir au tant que possible l'exactitude et l'état complet des informations enregistrées. De
ce qui précède, on peut retenir que:
- le contrôle interne est plus préventif que répressif (le terme contrôle s'entend dans le sens de
la maîtrise) ;
- le contrôle interne est un système mis en place dans une entreprise et faisant partie
intégrante de cette organisation ;
- la direction de l'entreprise est responsable de la définition, de la mise en œuvre et de la
supervision des moyens pour atteindre un certain nombre d'objectifs.
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II-1 Maitrise de l’entreprise
C’est le premier objectif de toute administration d'entreprise et des dirigeants opérationnels. C'est à
eux qu'incombent la définition de la bonne politique de contrôle et la mise en œuvre du respect strict
de l’exécution des tâches.
Il faut, à cet effet, définir clairement les structures, les procédures, établir les budgets, mettre en
place un ensemble des dispositifs qu'on peut désigner comme étant le contrôle de gestion qui fait
partie intégrante du contrôle interne et non l'inverse.
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II-4.1 Un contrôle à priori
Les institutions doivent être claires, compréhensives et conformes à l'objectif recherché. Elles
doivent s'appliquer aux individus concernés c'est-à-dire ceux qui sont chargés de les appliquer dans
l'intérêt de l'entreprise et par rapport à son objectif.
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- présentation d’un organigramme de l’ensemble de l’entité indiquant les liens hiérarchiques
et fonctionnels entre les diverses composantes ;
- précision des responsabilités pour chaque activité ;
- description des postes indiquant l’étendue des responsabilités de chaque individu ;
- détermination des moyens humains adaptés aux besoins des postes définis.
Il s’agit de consigner dans un grand registre les informations suivantes, ce que l’on désigne comme
étant le manuel de procédures. Ces informations se composent :
- des consignes d’exécution des tâches ;
- des documents utilisés, leur contenu, leur diffusion et leur observation ;
- les autorisations et les approbations ;
- la saisie et le traitement des informations nécessaires à la vie de l’entité et de son contrôle.
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- un système d’archivage avec respect du délai de prescription de dix ans.
Le contrôle de la séparation des tâches dispose que, par exemple pour une dépense, il y a
l’implication de trois personnes :
- celui qui engage la dépense : service destinataire ;
- celui qui paie la dépense : service trésorerie ;
- celui qui constate la dépense : service comptabilité.
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IV- PRINCIPES GENERAUX DU CONTROLE INTERNE ET LA RECHERCHE DE PREUVES
EN AUDIT
Toute mission d’audit doit en effet conférer une force probante. Les forces sont sous-tendues et
mises en exergue par certains principes comptables et d'organisation qui relèvent de l'usage et des
pratiques professionnelles.
La séparation des fonctions signifie qu'une personne ne peut tenir plusieurs rôles. Une même
personne ne doit pas cumuler les fonctions de décision (ou opérationnelle) et les fonctions de
détentions des valeurs de l'entreprise. En négligeant ces prescriptions, l'entreprise court des risques
liés à la sauvegarde de son patrimoine.
Cette prescription doit être formalisée et écrite, de même qu'elle doit être adaptée à l'organisation
mise en place.
La règle de la séparation des fonctions a pour objectif d’éviter qu’une personne du service achat
(fonction opérationnelle) ne reçoive la marchandise (fonction contrôle), paye les fournisseurs
(fonction financière) et comptabilise les opérations (fonction enregistrement).
Le recoupement consiste à justifier une information à partir de son enregistrement par deux
personnes différentes. Une facture d'acquisition d'immobilisation est enregistrée à la fois par le
service comptable au journal et par le service technique sur le fichier d'immobilisations.
Les contrôles réciproques consistent en des traitements selon la même procédure de façon simultanée
ou alternative par deux agents différents de façon à vérifier la conformité des résultats obtenus. On
peut ainsi noter les rapprochements bancaires effectués par un agent autre que celui qui tient le livre
journal banque.
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Ce caractère permanent est lié à l'exploitation courante de l'entreprise. Il implique que l'entreprise
fonctionne de façon permanente dans un avenir prévisible. Cela suppose que l'entreprise n'a ni
l'intention ni l'obligation de se mettre en liquidation ou de réduire sensiblement l'étendue de ses
activités.
C'est d'ailleurs pour cela qu'on trouve ce principe un peu rigide et sa violation est une possibilité
pour rendre plus souple les procédures du contrôle interne afin d’éviter de gêner l'activité.
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IV-5 Principe d’indépendance
Ce principe implique que, quelque soient les méthodes et les moyens utilisés par l'entreprise, les
objectifs de sauvegarde du patrimoine et d'efficacité doivent être atteints. On doit veiller qu’un
procédé de traitement informatique n’empêche pas le contrôle interne.
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V - Limites du contrôle interne
Le contrôle interne ne doit pas être synonyme de procédures lourdes et redondantes. On doit y
retrouver la notion d'efficience et sa différence avec la notion d'efficacité.
Il existe, en effet, de réelles limites liées à la mise en place du contrôle interne dans une entreprise.
Il existe également dans l'entreprise des domaines confidentiels qui contrarient les principes du
contrôle interne (cas de la paie). Il reste également difficile d'organiser la séparation des fonctions
et d'effectuer dans le même temps des contrôles réciproques des tâches. On peut tout aussi
mentionner les aspects psychologiques en maintenant de façon fondamentale que le contrôle
n’exclut pas la confiance tout comme le contrôle interne n'exclut pas la confiance.
Malgré tout, le contrôle interne ne peut empêcher les fraudes et les erreurs. Il ne constitue pas une
protection absolue contre la mauvaise gestion et les malversations éventuelles. En fait, le contrôle
interne est dissuasif.
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CHAPITRE 2 : PRESENTATION DES METHODES DE CONTROLE
Selon les normes de la CNCC, les éléments probants désignent les informations obtenues par le
commissaire aux comptes pour aboutir à des conclusions sur lesquelles il fonde son opinion. Ces
informations sont constituées des documents justificatifs et des pièces comptables ayant servi à
l'établissement des comptes et qui viennent corroborer des informations provenant d'autres sources.
Les éléments probants sont également obtenus à partir d'une combinaison appropriée de tests de
procédures et de contrôles substantifs.
L’analyse des procédures se fait relativement aux opérations et aux services rattachés à la
fonction :
- cycle achats/fournisseurs : achat, réception, comptabilité fournisseurs, paiement des factures.
- cycle ventes/clients : commande, livraison, facturation, enregistrement comptable,
encaissement.
- cycle immobilisations : acquisition, réception, enregistrement du bien, amortissement,
cession.
- cycle trésorerie : décaissement, encaissement, contrôle, conservation, comptabilisation.
- cycle stocks : entrées, sorties, conservation, enregistrement comptable, inventaire.
- cycle personnel : embauche, établissement des heures de travail, établissement de la paie,
paiement des rémunérations, gestion des mouvements du personnel, enregistrement
comptable.
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Lorsque l'auditeur intervient dans le cadre de l'audit légal, ses relations avec les autres professionnels
font l'objet de dispositions particulières qui précisent la nature des relations et les conditions de
réalisation des travaux.
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Le Flow Chart permet de visualiser et de comprendre rapidement le circuit des documents et la
séparation des tâches dans une entreprise. Cette technique améliore la perception de l'entreprise
mais souffre de quelques défauts, lorsque l'entreprise grandit et que la structure devient complexe.
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III-1.6 Contrôle par Sondage
En raison de l'importance des opérations réalisées par l'entreprise, le contrôle exhaustif est
impossible : ce qui fait que l'audit est par nature un contrôle par sondage. Le sondage est un
procédé de vérification dont l'étendue est inférieure à 100% de la population. Cette étendue doit
être suffisante pour permettre à l'auditeur de tirer une conclusion sur l'ensemble de la population.
On distingue deux types de sondage:
● le sondage sur les attributions : qui consiste à vérifier l'existence ou l'absence d'une
caractéristique sur chacun des éléments sélectionnés. Ces sondages permettent d'identifier les
anomalies dans le fonctionnent du système;
● le sondage sur les valeurs: il s'agit de sondage consistant à vérifier la valeur donnée à une
population (ensemble des documents vérifiés). Ces sondages doivent être suffisants en qualité et en
quantité pour que les résultats soient valables.
Dans le cadre de l’utilisation de cette technique, l’auditeur doit chercher à prouver et à démontrer
que les erreurs contenues dans le système n'excèdent pas l'erreur maximale acceptable. Il cherche à
vérifier le non respect d'une procédure, une mauvaise écriture, une erreur en franc. Ce qui permet
de hiérarchiser les erreurs. Certaines erreurs seront qualifiées d'erreurs de fond (conséquence
monétaire immédiate) ou de forme (n'ayant pas d'impact financier immédiate). On extrapole ensuite
les résultats par rapport à la population : calcul d’une fréquence, d’un écart moyen ou détermination
d’un écart-type des erreurs.
- Les contrôles substantifs désignent les procédures visant à collecter des éléments probants
permettant de détecter des anomalies significatives dans les comptes. Ils sont de deux types :
contrôles portant sur le détail des opérations et des soldes et procédures analytiques.
Il existe deux sources de preuves dans un test de conformité en audit: les preuves internes et les
externes. Les preuves internes sont toujours considérées comme étant moins sûres que les preuves
externes. Si, une malversation est commise, les documents peuvent s'en trouver falsifiés c'est-à-dire
que l'agent cherchera à dissimuler les fraudes commises. Il est aussi vrai que les documents venant
de l'extérieur peuvent faire l'objet de manipulation douteuse mais de façon générale l'on considère
que ces manœuvres sont plus faciles à être découvertes.
La conformité des soldes auprès des tiers permet de renforcer l'opinion de l'auditeur ou de modifier
l'évaluation qu'il aura déjà faite du système, à savoir des prévisions sur les clients, des ventes, les
effets à recevoir, les recettes en caisse, les comptes achats, les EAP, les règlements effectués, les
comptes fournisseurs.
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Le seuil de signification intervient lors de trois phases :
- lors de la planification et de l'orientation de la mission ;
- lors de l'audit, s'il y a lieu par exemple de le modifier,
- et lors de la finalisation de la mission pour l'émission de l'opinion.
Plus le risque d'erreurs sur les états financiers apparaît important à l'auditeur au regard de son analyse
du risque lié et du risque inhérent, plus le taux applicable aux grandeurs significatives doit être
diminué de manière à réduire le montant du seuil de signification.
En conséquence, plus le risque d'audit est élevé, plus le seuil de signification déterminé par l'auditeur
doit être faible pour pouvoir délivrer un niveau d'assurance raisonnable et inversement.
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CHAPITRE 3 : PRESENTATION DES TECHNIQUES DU REVISEUR
La mission de contrôle doit conférer une force probante à l’opinion émise. Les techniques de collecte
d'éléments probants généralement utilisées sont :
- inspection : examen des livres comptables, de documents ou d'actifs physiques ;
- observation physique : examen des procédures et de la façon dont elles sont exécutées
(exemple : assistance à la prise d'inventaire physique des stocks) ;
- demandes d'informations ou d'explications et demandes de confirmations (exemple :
circularisation auprès de tiers, demande d'information dans l'entreprise auditée) ;
- mise en œuvre de calculs sur les pièces justificatives et documents comptables et mise en
œuvre de calculs distincts ;
- accomplissement de procédures analytiques (comparaisons, analyses des variations et
tendances...).
Peuvent également être envisagés l'examen des documents créés par l'entreprise (factures clients,
balances...), l'examen des documents reçus par l'entreprise (servant généralement de justificatifs à
l'enregistrement des opérations), l'obtention d'informations obtenues oralement des dirigeants et
salariés de l'entreprise.
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I-1 Contrôle physique des stocks
Les stocks constituent un élément important du patrimoine de l'entreprise. C'est une composante de
l'actif du bilan qui a un impact sur le résultat. Le réviseur doit s'assurer que l'inventaire des stocks
est effectué ou s'effectue au moins une fois par an et plus précisément à la fin de l'exercice et que
les qualités des biens se justifient par des documents. Le réviseur doit, comme il est recommandé,
assister à tout ou partie des opérations. S'il lui arrive de n'avoir pas participé de façon effective à
toutes les opérations, il devra le mentionner.
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- les mouvements des entrées et des sorties du patrimoine ainsi que les dossiers qui attestent ;
- la méthode d'amortissement et leur comptabilisation ;
- la politique d'investissement et de renouvellement du matériel.
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Le risque est apprécié selon la nature du poste et la présentation globale du bilan considéré.
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Le rapprochement des charges du personnel avec les éléments déclarés sur les fiches annuelles de
salaires et de cotisations sociales doit correspondre.
Le rapprochement des taxes sur le chiffre d'affaire avec le montant comptabilisé dans les comptes
établis et les différents comptes enregistrés de charges et de produits doit être nettement établi.
Le contrôleur doit apprécier le bien-fondé de l'opération. A cet effet, les pièces doivent être
correctement établies et ne doivent porter aucune altération, aucune surcharge, aucune mention
donnant lieu à l'existence de falsification.
L'entreprise doit se prémunir d'un bon de contrôle interne pour conférer une force probante aux
opérations effectuées. En effet, il peut y avoir des pièces crées pour les opérations qui n'existent
pas. Il peut aussi avoir création de pièces fictives pour dissimuler les fraudes. Ainsi, pour être
valables, les pièces comptables doivent revêtir une forme prescrite comme des mentions spécifiques
pour chaque d'opérations.
V- L’EXAMEN ANALYTIQUE
C'est un ensemble de techniques de révision consistant à:
- faire des comparaisons entre les données résultant des comptes annuels, les données
antérieures, postérieures et prévisionnelles et l'entreprise auditée avec des données de l'entreprise
similaire afin d'établir des relations entre elles;
- analyser les fluctuations et les tendances;
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- étudier et analyser les éléments inhabituels résultant de ces comparaisons.
A priori, cette technique ne contribue pas à rechercher des preuves. Elle permet uniquement à
l'auditeur d'orienter ses recherches et de planifier ses opérations ou ses vérifications.
L'information doit être complète pour déterminer d'une part qu'il n'y a pas de perte d'information
(aspect quantitatif) et, d'autre part, qu'il n'y a pas d'erreur d'information ou de nomenclature (aspect
qualitatif).
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CHAPITRE 4 : METHODOLOGIE DE CONTROLE ET ANALYSE DES POINTS FAIBLES
DU BILAN
En audit, la méthodologie de contrôle est la même pour tous les auditeurs, malgré l’existence de
spécificités à chaque entreprise. La démarche tient compte de deux phases :
- la première, plus théorique, consiste à distinguer les grandes phases de l'audit ;
- la seconde, plus opérationnelle, conduit à distinguer l'intervention de l'auditeur par cycles de
contrôle.
Ces deux phases correspondent à la même approche et sont complémentaires.
Par ailleurs, l'auditeur s'intéresse à l'organisation mise en place et notamment aux différents services
qui sont généralement les services initiateurs des besoins et de la demande d'achat, les service(s) des
achats, les service(s) «réception», les entrepôts, les services comptables (comptabilité fournisseur et
comptabilité générale), les service(s) intervenant dans le déclenchement des paiements des
fournisseurs.
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Il portera sur :
- l’établissement d'un comparatif avec l'exercice précédent des comptes généraux fournisseurs
et des achats et charges externes ;
- la réalisation d'une analyse comparative des charges de l'exercice par compte, par groupe de
comptes ou par rubrique avec les données de l'exercice précédent, et si possible avec le budget de
l'exercice ;
- l’examen de l'évolution des ratios les plus pertinents (délai moyen de règlement notamment) ;
- l’obtention d'explications sur les variations les plus significatives.
La valeur de ce poste est en effet déterminée par deux facteurs : les quantités existantes à la fin de
l'exercice et la méthode d'évaluation utilisée.
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La variation de l'importance des stocks et en-cours, c'est-à-dire la différence entre les stocks et en-
cours finaux et les stocks et en-cours du début d'un exercice, constitue :
- un élément positif des revenus, si les stocks et en-cours finaux sont supérieurs à ceux du
début de l'exercice ;
- un élément négatif des revenus si les stocks et en-cours finaux sont inférieurs à ceux du
début de l'exercice.
Plus les stocks sont importants, plus le poids de l'évaluation des stocks et en-cours dans le bilan et le
compte de résultat s'accroît. Les variations de l'importance physique et des méthodes d'évaluation
peuvent modifier sensiblement la structure patrimoniale et avoir une incidence sur le résultat de
l'exercice.
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Etant donné qu'un tel comportement provoque une augmentation du résultat de l'exercice, les autres
valeurs des comptes annuels restant au même niveau, des omissions sont possibles lors de
l’établissement des comptes annuels. On risque ainsi d’inscrire aux comptes annuels la valeur des
stocks et en-cours au même niveau, dévaluée par rapport au coût d'achat ou de production, quelques
années auparavant.
C’est une omission subtile qui est souvent difficile à déceler. En effet :
- pour le contrôler, il faudra vérifier les motivations qui ont amené la dépréciation au cours
des exercices passés ;
- il faudra connaître l'étendue de la dépréciation effectuée par le passé ;
- il faudra connaître la valeur sur le marché et l'évolution de tous les biens présents dans le
stock de l'entreprise
- il est indispensable de maintenir dans le temps la même méthode d'évaluation, si l'on veut
garantir une bonne appréciation des stocks et encours. Le changement de méthodes peut produire des
valeurs parfois très différentes entre elles. Un stock a une valeur différente selon qu'il est évalué
suivant la méthode P.E.P.S. ou C.M.U P.
Les modifications de la valeur des stocks et en-cours par le changement d'une méthode d'évaluation
des stocks sont très difficiles à contrôler et à déceler pour les raisons suivantes :
- elles ne nécessitent pas l'inscription au compte de résultat de postes «délicats», tels que les
réévaluations ou les bénéfices exceptionnels qui sont généralement examinés avec beaucoup
d'attention par ceux qui lisent les comptes annuels ;
- elles nécessitent la possibilité de reconstituer le stock dans le temps.
Par ailleurs, il est urgent de vérifier l'importance du stock dans le temps (sur quatre exercices au
minimum), et de s’assurer que l'évaluation du stock est cohérente avec la dynamique des revenus et
des coûts (par exemple, si pour un exercice donné et face à une augmentation des recettes par rapport
à l'exercice précédent sont indiqués des coûts de matières premières et de produits inférieurs à ceux
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indiqués dans le passé, et si cela est suivi d’une augmentation du stock, il est possible que certaines
opérations aient été menées pour surévaluer les stocks et en-cours).
Enfin, S'il est déclaré que l'on a adopté une méthode d'évaluation différente par rapport au passé, il
faut alors vérifier que l'annexe explique avec précision l'impact de ce changement sur le compte de
résultat et sur le bilan de la société.
Le principe comptable de l'indépendance des exercices doit être toujours respecté lors de la rédaction
des comptes annuels. Il est donc nécessaire de procéder à la comptabilisation des charges et des
produits même si l'entreprise n'a pas reçu ou n'a pas établi la facture correspondante. Cela se fait par
l'inscription dans des comptes appropriés appelés « Factures non parvenues » et «Factures à établir»
pour le montant présumé des transactions, qui sera par la suite formellement défini dans la facture à
proprement parler. L'inscription d'une charge ou d'un produit pour un exercice donné, alors que leur
facturation se fera pendant l'exercice suivant, permet d'éviter le problème lié à la comptabilisation de
la TVA, imposée par la présence de la pièce ou du document justificatif.
- Des charges et des produits relevant d’un exercice donné ne sont pas indiqués dans les comptes
annuels. En fait, il s'agit d'omettre l'inscription de charges ou de produits pour l'exercice concerné en
renvoyant la comptabilisation au moment où la facture concernée sera établie ou reçue. Par rapport
au comportement précédent, la non-indication de charges et de produits ne nécessite pas une
véritable manipulation de la comptabilité mais implique un ajournement de postes qui relèvent de
l'exercice en question. Dans ce cas également, le principe de l'indépendance des exercices et de la
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fidélité des comptes annuels est remis en cause, même si les responsabilités sont moins graves car
cela n'implique pas une représentation erronée des faits.
Ce type de comptabilisation irrégulière des charges et des produits relevant d'un exercice est souvent
motivé par la nécessité de modifier les résultats de l'exercice.
Ce contrôle concerne toutes les opérations relatives aux immobilisations corporelles et incorporelles.
L'auditeur recense les principaux moyens matériels d'exploitation nécessités par l'activité ainsi que
leurs caractéristiques. On y compte :
- les bâtiments : l'auditeur recense les différents emplacements géographiques, leur fonction,
leur importance, leur valeur, la nature juridique des occupations (locataire, propriétaire), l'état des
bâtiments, les garanties les grevant (en particulier les hypothèques), les charges d'entretien, etc. ;
- les matériels : l'auditeur recense la nature des matériels, leur coût, leur valeur d'assurance, leur
niveau de technicité, leur durée de vie, leur exposition à l'obsolescence, la nature juridique de leur
détention (propriété, location, crédit-bail), les garanties les grevant (nantissement), les charges
d'entretien qui sont nécessaires, etc.
L’on s’interrogera, comme dans le cas du cycle « achat », sur les marchés, les partenaires, les modes
d'approvisionnement, l’environnement juridique, les contraintes législatives et réglementaires et les
contraintes ou particularités fiscales.
Cet examen est réalisé chaque année et permet à l'auditeur de prendre connaissance de l'activité et
des principales opérations particulières de l'exercice au travers d'une revue des comptes et
d'entretiens avec les représentants de l'entreprise. Ces travaux ont vocation à être classés dans le
dossier le contrôle annuel de l'auditeur.
Cet examen analytique porte généralement sur les travaux suivants :
- établissement d'un état faisant apparaître les soldes d'ouverture et de clôture, et les
mouvements de l'exercice (pour les valeurs brutes et les amortissements) : c'est le tableau de
variation des immobilisations ;
- établissement d'un état recensant les amortissements pratiqués en application des textes
fiscaux (amortissements dérogatoires.) et, le cas échéant, des subventions d'équipement obtenues ;
rapprochement des totaux obtenus avec les postes concernés du bilan et du compte de résultat ;
- contrôle de la cohérence de l'évolution des immobilisations avec le budget, la politique
d'investissement et les axes de développement définis par la direction générale ;
- contrôle de la cohérence des dotations aux amortissements : évolution par catégorie de
comptes du ratio dotation / valeur brute et explication des variations significatives, obtention
d'explications sur les variations les plus significatives.
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respectés les critères de rentabilité, les orientations et la politique budgétaire définis par la direction
de l'entreprise.
En ce qui concerne le suivi et la protection des immobilisations : il faut avoir l’assurance que :
- tous les mouvements d'immobilisations sont recensés dans un registre spécifique ;
- les immobilisations sont protégées contre le vol et la destruction et font l'objet d'un entretien
régulier ;
- les immobilisations comptabilisées sont identifiées physiquement.
En ce qui concerne l’enregistrement des immobilisations, le contrôle interne devra garantir que les
immobilisations sont correctement enregistrées et évaluées en comptabilité.
II-2.4.1 Le principe d'inscription des immobilisations corporelles dans les comptes annuels
Ce principe est le suivant :
- l'inscription doit se faire au coût d'achat ou de production, en comprenant également les coûts
accessoires et les coûts directement imputables au produit ;
- l'immobilisation qui, à la date de clôture de l'exercice, s'avère d'une valeur durablement inférieure à
celle déterminée selon les règles précédentes, doit être inscrite à cette valeur moindre ;
- le coût des immobilisations dont l'utilisation est limitée dans le temps doit être systématiquement
amorti dans chaque exercice ;
- la valeur inférieure ne doit pas être maintenue dans les exercices suivants si les motifs de
dépréciation ont disparu.
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indiqué dans celle-ci. En l'absence de ces données, la plus grande prudence doit être observée et
conseillée. Au besoin, il faudra exiger des informations détaillées.
- si, sur la base des comptes annuels et de l'annexe, l’on constate des dépréciations ou des
réévaluations, il faudra vérifier les points suivants :
- diligence observée à cet effet et fiabilité des expertises d'évaluation ;
- impact de la réévaluation ou de la dépréciation sur le résultat de l’exercice.
Pour ce faire, il convient de soustraire du bénéfice de l’exercice la valeur de la réévaluation. Si le
résultat est dès lors négatif (perte), il faudra être très prudent dans la lecture des comptes annuels.
N.B : N'oubliez pas en particulier que l'objectif le plus fréquent des réévaluations fictives est la
couverture de pertes avec une «dilution» du capital.
L’utilisation des plans d'amortissement incorrects a pour objectif d’éviter de porter aux comptes
annuels des coûts trop élevés et de faire en sorte que le bénéfice d'exploitation n'atteigne pas un
certain seuil préétabli.
On remarquera que l'application de plans d'amortissement incorrects devra être facile à constater si
l'on établit une corrélation entre le montant des postes « Amortissements » du compte de résultat et la
valeur des Immobilisations inscrites dans l'actif des comptes annuels.
A cet effet, il faudra lire attentivement l'annexe pour s’assurer des critères adoptés dans la
capitalisation et ainsi :
- vérifier la cohérence entre l'augmentation de la valeur des biens dans le bilan et les postes
relatifs au coût de production dans le compte de résultat ;
- vérifier les plans d'amortissement adoptés et leur constance dans le temps. S'il y a des
discontinuités ou des incohérences et si l'annexe n'est pas très éloquente ou peu analytique sur le
point en question, procéder avec une grande prudence à l'analyse des comptes annuels. D'éventuelles
discontinuités, si elles ne sont pas expliquées et justifiées, cachent presque toujours des pratiques peu
recommandables.
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Particulièrement, pour les immobilisations financières, il faut s’assurer que le montant des charges
financières inscrit est cohérent avec la structure des dettes. On peut en effet retenir que des charges
financières trop basses face à des emprunts bancaires ou immobiliers importants peuvent signifier
une capitalisation incorrecte des charges.
L’on devra vérifier si la valeur des biens sur le marché peut être inférieure à celle inscrite aux
comptes annuels, dans le cas où elle est évaluée en coût capitalisé. Dans l'affirmative, évaluer
l'incidence de la dépréciation sur le résultat de l'exercice et sur le bilan de l'entreprise.
● Points faibles
Le mode d’amortissement adopté doit être compatible avec la nature et l’utilisation du bien et qu’il y
a lieu d’éviter de modifier le critère d’amortissement dans le temps sans réelle justification
économique.
Lorsque ce principe n'est pas respecté, l'on court le risque de produire des comptes annuels dont les
résultats seront erronés. Toutefois, il faut signaler que l'amortissement de postes patrimoniaux (en
particulier les immobilisations incorporelles) n'ayant pas une valeur effective représente l'une des
méthodes les plus courantes pour augmenter les charges d'un exercice, et par conséquent de diminuer
la charge fiscale en diminuant le bénéfice de l'exercice. Il faut éviter de modifier le critère
d'amortissement d'un bien sans motivation économique réelle, par exemple, la perte d'utilité totale,
ou partielle, provoquée par une panne ou des dégâts matériels.
Il est malheureusement courant de voir que dans des comptes annuels sont inscrits des
amortissements qui ne sont pas justifiés afin de :
- réduire les coûts totaux et donc diminuer la perte et augmenter les bénéfices de l'exercice ;
- augmenter les coûts totaux afin de réduire le bénéfice de l'exercice (pour diminuer les
impôts si les normes fiscales sont respectées).
● Précautions à prendre
Il faut s’assurer que les amortissements du compte de résultat conservent un rapport constant avec les
valeurs des immobilisations inscrites dans le bilan.
Si le montant des immobilisations augmente dans le temps (à cause de nouveaux investissements), le
montant des amortissements devrait également augmenter. Bien entendu, en cas de cession ou
lorsque les plans d'amortissement sont achevés, le phénomène inverse devrait se produire. Il faut par
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ailleurs vérifier qu’il figure dans l'annexe les raisons pour lesquelles les amortissements ne
correspondent pas à ce qui est prévu normalement pour ce type de bien et vérifier que les
amortissements sont inscrits aux comptes annuels selon les critères prévus par les textes fiscaux.
Il faut tenir compte des risques et des pertes de l'exercice, même si ceux-ci sont connus après la
clôture de celui-ci. Trois critères doivent être respectés lors de l'évaluation des provisions pour
risques et charges :
- il doit s'agir de risques ou d'événements bien précis ;
- il doit s'agir de provisions pour risques et charges dont le montant ou la survenue est
incertaine ;
- le montant de la provision doit être évalué sur la base de toutes les informations disponibles.
Les principaux types de risques pour lesquels ces provisions sont effectuées sont les pertes
présumées sur créances de fournitures ; les garanties sur produits ; les amendes et sanctions fiscales ;
les procès en cours dont l'issue est incertaine ; les pertes sur change et titres ; les frais d'entretien et
de réparation.
● Points faibles
D’une part, on peut constater qu’il n’y a pas eu de provisions pour des risques qui, par la suite, se
sont avérés et, d’autre part, des provisions pour risques et charges inexistants sont effectuées pour
obtenir des diminutions d'impôts ou pour créer des réserves occultes.
Généralement, les dotations aux provisions irrégulières sont effectuées avec trois objectifs :
- éviter des répercussions sur le résultat d'exploitation ;
- créer des réserves occultes ;
- provoquer une diminution de la charge fiscale.
● Précautions à prendre
Les opérations irrégulières portant sur les provisions sont difficiles à détecter. Il est par conséquent
opportun de procéder avec une grande prudence et d'examiner avec beaucoup d'attention tous les
éléments qui peuvent mettre en évidence des évaluations irrégulières ou erronées en matière de
dotations aux provisions. Il faut à cet effet :
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- vérifier tout d’abord l'existence dans les comptes annuels de provisions pour risques ainsi
que d'autres pour charges futures ou incertaines ;
- vérifier ensuite que l'annexe indique les motivations de l'inscription de ces provisions et
explique les mouvements qui ont été effectués lors de l'exercice concerné ;
- vérifier enfin que sont indiquées dans le compte de résultat des valeurs pour provisions
identiques à celles indiquées dans l'annexe ;
- il faut s’interroger sur la cohérence des provisions et de leur utilisation dans le temps. Ainsi
si, au cours de plusieurs exercices successifs, les provisions font l'objet de mouvements trop
fréquents, et si cela n'est pas justifié par la nature de l'activité de l'entreprise, il est recommandé de
prendre un maximum d'informations auprès des responsables. Particulièrement pour les provisions
pour risques de charges inscrites aux comptes annuels, il faut vérifier qu’elles se justifient et sont
compatibles avec les dimensions et les activités de l'entreprise. Il n'est pas rare de constater
l'inscription de provisions pour risques de variations de taux de changes dans des sociétés qui n'ont
aucune relation économique avec l'étranger.
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- l'organisation mise en place et notamment aux différents services intervenant dans les
opérations du cycle, à leurs attributions respectives et à leur place dans l'organisation générale de
l'entreprise.
Pour le cycle « ventes / clients », les services concernés comprendront généralement le service
commercial, l'administration des ventes, le service « expédition », l'entrepôt, le service comptable
(comptabilité clients et comptabilité générale) et le service intervenant dans l'encaissement et la
relance des créances clients.
Les créances doivent être inscrites pour leur valeur de réalisation. Cette valeur peut être soit égale à
la valeur nominale de la créance soit égale à une somme inférieure à la valeur nominale de la créance
(cas du débiteur qui détermine une inexigibilité partielle ou totale de la créance elle-même et son
absence de liquidité).
Lorsque l'on est en présence d'éléments qui amènent à considérer qu'une créance est totalement ou
partiellement non exigible, celle-ci doit être dépréciée lors de son inscription aux comptes annuels :
- la créance à sa valeur de réalisation moindre (ou à une valeur nulle si elle est totalement
inexigible) ;
- le montant de la dépréciation dans le compte de résultat (élément négatif).
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II-3.4.1 Points faibles dans le contrôle des créances
Des créances inexistantes sont inscrites aux comptes annuels. Les objectifs de ces inscriptions
fictives sont généralement :
- gonfler l'actif patrimonial ;
- ne pas mettre en lumière des pertes liées à la dépréciation de la créance ;
- soustraire des ressources financières à l'entreprise pour la création de «caisses noires».
L'inscription de créances inexistantes implique nécessairement la comptabilisation dans les comptes
annuels de biens actifs et de biens passifs.
Les situations où l’on inscrit aux comptes annuels une créance inexistante sont :
- émission de fausses factures ou de factures fictives à l'égard de sociétés contrôlées ou liées
ou de clients complaisants ne dérivant pas d'opérations commerciales réelles. Ces factures sont
normalement comptabilisées dans le chiffre d'affaires et donc inscrites au compte de résultat et
participent à la formation du résultat d'exploitation. Etant donné que l'émission de fausses factures ou
de factures fictives a une répercussion fiscale, ce genre de pratique est souvent utilisé afin de
surévaluer temporairement l'actif patrimonial puis de procéder à une dépréciation intégrale pour
inexigibilité.
- malgré la présence d’éléments certains et précis, les dépréciations des créances ne sont pas
effectuées. Ce mécanisme est assez simple et se base sur l'omission «volontaire» d'informations dans
les documents des comptes annuels. La surévaluation d'un actif dans des comptes annuels provoque
l'élimination fictive de pertes et la mise en évidence d'un patrimoine net qui n'existe que sur le
papier.
- dépréciations de créances effectuées sans raison valable avec deux objectifs principaux :
diminuer la charge fiscale ou créer des caisses noires à l'extérieur de l'entreprise.
Toutefois, malgré ces difficultés d'ordre fiscal, la dépréciation de créances dont on déclare
l'inexigibilité constitue l'une des pratiques de «fraude fiscale» les plus fréquentes. Dans certains cas,
cette pratique peut également être adoptée pour constituer des réserves financières occultes.
Certains responsables de société, au lieu de procéder à la comptabilisation de ce profit inattendu (ce
qui permettrait de neutraliser le déficit produit par la dépréciation), encaissent la créance dans un
compte non comptabilisé, constituant une réserve occulte.
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II-3.4.2 Précautions à prendre dans le contrôle des créances
Pour toute créance, exiger un titre justificatif d'inscription : facture, note, commande, etc. Ainsi, il
faudra :
- vérifier toutes les créances à l'égard de sociétés contrôlées et liées et s’assurer que la nature
de ces créances figure bien dans l'annexe et que les garanties sont reportées ;
- recueillir le maximum d'informations pour ce qui concerne les tiers auprès desquels la
société possède une créance et vérifier en particulier les conditions économiques et la soumission à
des procédures du concours des créanciers ;
- analyser attentivement les dépréciations de créances indiquées dans les comptes annuels et
vérifier que le montant des dépréciations est cohérent avec le montant global des créances ;
- s’assurer que les limites fiscales de la déductibilité des créances sont respectées. Dans le cas
contraire, vérifier dans l'annexe l'existence d'une explication des motivations et en contrôler la
teneur ;
- vérifier l'évolution globale des créances dans les exercices suivants et la comparer avec
l'évolution du chiffre d'affaires.
Notons enfin que la politique commerciale a un impact sur les disponibilités (liquides) et sur le
montant de l'endettement. Ainsi, lorsque les créances augmentent, on peut s'attendre à une
contraction des valeurs des liquidités et une augmentation de l'endettement, provoquée par la
nécessité de financer la liquidité réduite le contraire se vérifie lorsque les créances diminuent.
Le vérificateur recense les spécificités de l'entreprise au regard de son activité, d'un point de vue
législatif et réglementaire (conventions collectives applicables) et au regard du marché de l'emploi
compte tenu des compétences auxquelles elle fait appel.
L'auditeur s'intéresse à l'organisation interne mise en place et notamment aux différents services
intervenant dans les opérations du cycle, à leurs attributions respectives et à leur place dans
l'organisation générale de l'entreprise. L'auditeur prend également connaissance des organismes de
représentation du personnel existant dans l'entreprise (délégués du personnel, comité d'entreprise
notamment).
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II-4.3 Procédures de contrôle interne du cycle personnel
Elles recouvrent notamment les fonctionnalités suivantes :
II-4.3.1 Gestion et suivi des effectifs
Le contrôle interne doit garantir que toutes les personnes embauchées et inscrites dans l'effectif
assument réellement une activité professionnelle au sein de la société, et que les embauches et les
sorties d'effectif sont réalisées conformément à la législation.
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- des principes de distinction titres immobilisés / valeurs mobilières de placement ; etc.
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- les fonds correspondants sont mis à la disposition de l'entreprise dans les délais plus rapides.
Parmi les exemples, nous pouvons citer les garanties accordées par les entreprises à des tiers, qui
peuvent constituer un facteur négatif pour la situation patrimoniale de l'entreprise. C'est le cas des
cautions demandées par les banques pour l'octroi de financements aux sociétés. Dans le cas de prêts à
des sociétés contrôlées par exemple, une caution peut être demandée à la société principale. Cette
caution représente un engagement à faire face aux demandes de recouvrement de créances de la part
de la banque, si la société contrôlée n'était pas en mesure d'honorer son prêt.
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évidence. Ensuite, il faudra recueillir toutes les informations possibles concernant les engagements
de garanties accordés par l'entreprise et vérifier qu'ils sont bien intégrés aux comptes annuels. Enfin,
en cas d'omission, même si le montant n'est pas important, il y a lieu de demander aux
administrateurs et aux responsables de l'entreprise de donner tous les détails nécessaires.
CONCLUSION GENERALE
La vie d'une entreprise tient à une parfaite organisation interne et à une meilleure définition des
objectifs. L'audit qui est une fonction d'organisation s'est davantage développé au fil des temps en
mettant à la disposition des entreprises les rudiments nécessaires de contrôle et de suivi des
activités. Ses diverses techniques contribuent surtout à l'amélioration du cadre de fonctionnement
de l'entreprise et conditionnent favorablement l'établissement sincère et régulier des états financiers.
Malgré la complexité de sa démarche et des techniques usuelles, il reste un outil essentiel de
gestion qui permet à l'entreprise de recouvrer une image fidèle au regard des faits, situations et
événements.
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