Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
LE CADRE INSTITUTIONNEL ET
REGLEMENTAIRE FRANCAIS,
EUROPEEN ET INTERNATIONAL
FICHE 1
LE CADRE RÉGLEMENTAIRE FRANÇAIS, EUROPÉEN ET INTERNATIONAL
1.1.1. Le législateur
L’Assemblée nationale forme, avec le Sénat, le pouvoir législatif français dont la
mission principale est de voter les lois proposées par le Gouvernement.
b) Autres associations
D’autres associations représentent des catégories de professionnels particulières :
• L’AMAFI (L’Association Française des Marchés Financiers) est l’organisme
représentant les professionnels de la bourse et des marchés financiers en France,
• L’ASF (Association des Sociétés Financières) défend la spécialisation en matière
de crédit, services financiers et services d’investissement. Ses adhérents sont des
sociétés financières, banques spécialisées et entreprises d’investissement,
• L’AFG (Association Française de la Gestion Financière) est l’organisation
professionnelle de la gestion pour compte de tiers. Elle réunit tous les acteurs du
métier de la gestion.
Le CCLRF a pour mission de donner un avis sur tous les projets de textes normatifs
(français et communautaires) à portée générale dans le domaine bancaire, financier
et des assurances, sur saisine du ministre de l’économie et des finances, à
l’exception des textes entrant dans les compétences de l’AMF (notamment ceux sur
les marchés financiers).
Le cadre général
L’Union européenne (UE) impose aux marchés financiers des règles harmonisées de
fonctionnement et de protection des épargnants, dans l’objectif de construire
progressivement un « marché unique des services financiers ». Celui-ci se construit
notamment par les directives européennes que chaque Etat membre doit transposer
dans sa législation nationale.
Exemple de directives européennes qui ont eu un impact sur les PSI :
La directive « Prospectus » du 4 novembre 2003 harmonise les exigences relatives
à l'établissement, à l'approbation et à la diffusion du prospectus à publier en cas
d'offre au public de valeurs mobilières ou en vue de l'admission de valeurs mobilières
à la négociation sur un marché réglementé situé ou opérant sur le territoire d'un État
membre.
La directive « abus de marché » du 28 janvier 2003 et les mesures d'exécution
élaborées par CESR ont doté l'Union européenne d'un nouveau cadre juridique
visant à assurer l'intégrité des marchés financiers de l'UE, en prévenant les abus de
marché en matière d'opérations d'initiés et de manipulations de marché.
La Commission européenne
La Commission européenne, institution indépendante des gouvernements
nationaux :
• Elabore les propositions de nouvelles lois européennes, qu’elle soumet pour vote
au Parlement européen et/ou au Conseil de l’Union européenne,
• Est également responsable de l’exécution des décisions du Parlement et du
Conseil et de la mise en œuvre des politiques communes et des programmes
communautaires,
• Peut ouvrir une procédure d’infraction lorsqu’un état membre n’applique pas une
directive.
La Commission européenne remplit également les fonctions principales suivantes :
• Elle soumet des propositions au Parlement et au Conseil,
• Elle gère le budget de l’UE,
• Elle applique les politiques de l’UE à l’exception des politiques fiscales qui sont du
ressort de chaque Etat membre,
• Elle applique le droit européen (de concert avec la Cour de justice),
• Elle représente l’Union européenne sur la scène internationale.
Le parlement européen
Le Parlement européen est l'organe législatif de l'Union européenne. Depuis 1979, il
est élu au suffrage universel direct tous les cinq ans. Il a trois rôles principaux :
• Un rôle législatif : il adopte notamment la législation de l'Union conjointement avec
le Conseil de l'Union européenne, sur la base de propositions de la Commission
européenne,
• Un rôle de surveillance : il exerce un contrôle démocratique sur toutes les
institutions de l’Union, élit le président de la Commission et approuve la
Commission en tant que collège. Il peut voter une motion de censure, obligeant la
Commission à démissionner,
• Un rôle budgétaire : il établit le budget de l’Union, conjointement avec le Conseil
et approuve le budget à long terme de l’Union (le « cadre financier pluriannuel »).
Le Conseil européen
Le Conseil européen définit les orientations et les priorités politiques générales de
l'UE. N'étant pas l'une des institutions législatives de l'UE, il ne prend pas part aux
négociations sur la législation de l'UE ni à l'adoption de celle-ci.
Les membres du Conseil européen sont les chefs d'État ou de gouvernement des
27 États membres de l'UE, le président du Conseil européen et le président de la
Commission européenne.
Processus du trilogue
Les négociations entre institutions européennes sur les propositions législatives
prennent en général la forme de réunions tripartites informelles (« trilogues ») entre
le Parlement, le Conseil et la Commission. Leur objectif est de parvenir à un accord
provisoire sur un texte acceptable à la fois pour le Conseil et le Parlement. Chaque
institution désigne, pour chaque dossier, des négociateurs qui la représenteront et
qui défendront son mandat de négociation. Ces trilogues peuvent avoir lieu à
n'importe quelle étape de la procédure législative (première, deuxième ou troisième
lecture). Au Parlement, le texte de l'accord provisoire doit être approuvé par un vote
en commission, après quoi il est confirmé en plénière.
En cas de défaillance d'une banque et d'indisponibilité des dépôts, les SGD doivent
être en mesure de rembourser les déposants qui détiennent tout type de dépôt
protégé en vertu de la directive.
Conformément aux règles, les dépôts de tous les déposants, qu'il s'agisse de
personnes physiques ou d'entreprises, sont protégés à concurrence de
100 000 EUR par banque par le système de garantie des dépôts dont leur banque
est membre.
Afin de garantir que tous les SGD dans les États membres s'acquittent de leurs
missions, des tests de résistance sont réalisés au moins tous les 3 ans.
e) Le passeport européen
Le passeport européen permet à une société de gestion, ayant obtenu un agrément
par l’autorité de son pays d’origine, d‘exercer ses activités dans toute l’Union
européenne ou dans un Etat partie à l’accord sur l’Espace économie européen
(EEE). Lorsqu’une société de gestion d’un autre Etat membre souhaite fournir ses
services en France, on parle de « passeport in » ; lorsqu’une société de gestion
française souhaite fournir ses services dans l’Union européenne ou dans un autre
Etat partie à l'accord sur l'EEE, on parle de « passeport out ».
b) Le Comité de Bâle
Le Comité de Bâle regroupe des banques centrales et des organismes de
réglementation et de surveillance bancaires des principaux pays industrialisés (28).
Ses missions principales concernent :
• L’établissement de standards minimaux en matière de contrôle prudentiel,
• La diffusion et la promotion des meilleures pratiques bancaires et de surveillance,
• La promotion de la coopération internationale en matière de contrôle prudentiel.
L’ACPR et la Banque de France sont membres du Comité de Bâle et participent à
ses travaux et décisions.
Les travaux du Comité de Bâle sur le contrôle prudentiel (contrôle permettant de
s’assurer que le système bancaire a les moyens de faire face à ses risques) ont
abouti aux accords de Bâle II et de Bâle III sur les exigences de fonds propres et de
risques.
Les fonds propres sont l’un des éléments essentiels de la stabilité des prestataires
de services d’investissement car ils sont à la fois destinés à :
• Garantir les risques supportés par l’entreprise, et par conséquent préserver les
avoirs des clients,
• Et à financer sa croissance.
Plus un prestataire de service d’investissement dispose de fonds propres, plus il est
solide financièrement et plus il dégage des marges de manœuvre pour développer
ses activités.
L’OICV (IOSCO en anglais) regroupe les régulateurs des principales bourses dans le
monde. Son principal objectif est d’établir des standards internationaux permettant :
• De renforcer l’efficacité et la transparence des marchés de valeurs mobilières,
• De protéger les investisseurs,
• De faciliter la coopération entre les régulateurs afin de lutter contre le crime
financier.
d) La coopération internationale
Les prestataires de services d’investissement sont encadrés par de nombreuses
institutions internationales et européennes. Ce sont des organismes dont les
prestataires ne dépendent souvent pas directement mais qui influencent leur
environnement.
a) Les PSI
Les prestataires de services d’investissement (PSI), autres que les sociétés de
gestion de portefeuille (SGP), sont des entreprises d’investissement et des
établissements de crédit ayant reçu un agrément pour fournir des services
d’investissement.
La croissance économique
L’indicateur économique utilisé pour mesurer l’activité d’un pays est le produit
intérieur brut (PIB). Le PIB représente la somme des valeurs ajoutées des
entreprises situées sur le territoire national. La variation de celui-ci d’une année sur
l’autre sert à mesurer la croissance économique d’un pays.
Les prévisions de croissance économique sont évidemment le premier indicateur à
suivre pour anticiper les tendances futures des marchés. En effet, la croissance
économique a un impact positif sur l’évolution des marchés.
En phase de croissance, les entreprises ont un carnet de commandes rempli et leur
chiffre d’affaires augmente : ainsi, leurs perspectives et, théoriquement, leur
L’inflation
L’inflation désigne la hausse durable et générale des prix. Une inflation forte (assez
nettement supérieure à 2 %) a, en général, un impact négatif sur les marchés.
En effet, les marchés sont affectés par l’instabilité et l’incertitude, dont l’inflation est
l’un des principaux facteurs. En outre, une hausse de l’inflation fait anticiper aux
marchés financiers une hausse des taux d’intérêt opérée par la banque centrale afin
de contrôler les pressions inflationnistes.
Le taux de change
Le taux de change d’une devise (monnaie) est le cours, c’est à dire le prix, de cette
devise par rapport à une autre devise.
Les taux de change ont une grande importance dans l’économie d’un pays et en
particulier pour son commerce extérieur.
Exemple : si l’Euro s’apprécie par rapport au dollar, les produits exportés par les
Etats-Unis vers les pays de la zone Euro seront alors plus compétitifs. De plus,
Autres facteurs
Les indicateurs précédents permettent en général d’anticiper les évolutions des
marchés, mais ils ne suffisent pas à expliquer toutes les fluctuations. Ainsi, des
informations d’ordre non économique (guerres, instabilité politique par exemple) vont
également avoir de forts impacts sur les marchés.
a) Les PSI
Les personnes dont la fonction est réglementée sont des personnes physiques
placées sous l’autorité d’un PSI, ou agissant pour son compte, qui exercent l’une des
fonctions suivantes définies par le Règlement général de l’AMF :
• Vendeur,
• Gérant,
• Responsable compensation d’instruments financiers,
• Responsable post marché,
• Négociateurs d’instruments financiers,
• Responsable de la conformité pour les services d’investissement,
• Analyste financier,
• Responsable de la conformité et du contrôle interne.
b) Les CIF
L’autorité qui contrôle et qui a un pouvoir de sanctions sur les CIF est l’AMF. L’AMF
peut déléguer, le cas échéant, aux associations de CIF le contrôle de l’activité de
leurs membres.
Un CIF doit remplir un certain nombre de conditions et d’obligations pour pouvoir
exercer :
• Avoir la majorité légale,
• Ne pas faire l’objet d’une interdiction d’exercer à titre temporaire ou définitif une
activité ou un service prononcé à la suite d’une décision de sanction de l’AMF,
• Ne pas avoir fait l’objet, depuis au moins 10 ans, d’une condamnation notamment
pour crime, escroquerie, blanchiment, corruption, etc.
• Justifier soit d’un diplôme national sanctionnant un premier cycle d’études
supérieures, soit d’une formation professionnelle adaptée aux activités exercées,
soit d’une expérience professionnelle d’une durée de deux ans,
• Avoir souscrit une assurance,
• Adhérer à une association professionnelle,
• Être enregistré sur une liste transmise à l’AMF par l’association professionnelle à
laquelle le CIF adhère,
• Respecter des règles de bonne conduite fixées par le Règlement général de l’AMF
et visant à protéger le client.
Le CIF est par ailleurs soumis à une obligation d’actualisation de ses connaissances.
Cette actualisation des connaissances est assurée par son association
professionnelle qui rapporte annuellement à l’AMF à ce titre.
sans que cette circulation ait été contrôlée par le service conformité dans le respect
de procédures et de la réglementation.
Ainsi, à l’intérieur même d’un PSI, l’utilisation ou la transmission d’informations
privilégiées ou confidentielles est encadrée par la réglementation afin d’empêcher
tout conflit d’intérêts qui pourrait naître de leur utilisation. Tout franchissement d’une
« barrière à l’information » implique l’inscription des détenteurs des informations sur
une liste, dite « liste d’initiés ».
Une liste d’initiés est une liste de personnes ayant accès de manière régulière ou
occasionnelle à des informations privilégiées ou ayant reçu des informations
privilégiées.
La réglementation oblige les émetteurs et les prestataires de services
d’investissement à tenir des listes d’initiés. Ces listes sont tenues par la fonction
conformité du prestataire de services d’investissement. Une personne inscrite sur
une liste d’initiés sera formellement informée et sensibilisée aux obligations et
risques associés par son employeur.
• De l’obligation de faciliter l’exécution la plus rapide possible des ordres donnés par
le client (cette obligation est réputée satisfaite si le PSI transmet l’ordre à un
marché réglementé),
• De la transmission ou de l’exécution des ordres des clients dans l’ordre de leur
arrivée,
• Du devoir d’informer le client de toute difficulté sérieuse susceptible d’influer sur la
bonne transmission ou d’exécution de son ordre,
• De l’interdiction de grouper les ordres de clients entre eux si le groupement s’opère
au détriment de l’un des clients,
• De l’obligation d’obtenir le meilleur résultat possible lors de l’exécution de l’ordre,
• De l’engagement de transmettre au client une confirmation de l’exécution de l’ordre
au plus tard au cours du premier jour ouvrable suivant l’exécution de l’ordre.
Le blanchiment est un délit. Selon l’article 324.1 du code pénal, « le blanchiment est
le fait de faciliter, par tout moyen, la justification mensongère de l’origine des biens ou
des revenus de l’auteur d’un crime ou d’un délit ayant procuré à celui-ci un profit
direct ou indirect. Constitue également un blanchiment le fait d’apporter un concours à
une opération de placement, de dissimulation ou de conversion du produit direct ou
indirect d’un crime ou d’un délit ».
3.1.4. La corruption
La corruption concerne des pratiques très diverses et n’est pas abordée de la même
manière dans tous les textes juridiques, ou perçue à l’identique selon les cultures.
Elle est généralement définie comme le fait de solliciter, d’offrir, de donner ou
a) Présentation
Le dispositif réglementaire de Sécurité financière est intégré au Code monétaire et
financier (articles L.561-1 et suivants). Il est régulièrement renforcé sous l’impulsion
des autorités européennes et du législateur français. Par exemple, la loi sur la
transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique,
dite « Sapin 2 » (adoptée en 2016), a renforcé la législation française en matière de
lutte contre la corruption.
La loi « Sapin 2 » a notamment créé l’Agence française anticorruption (AFA). Les
missions de l’AFA sont notamment :
• D’aider à prévenir et à détecter les faits de corruption,
Il s’agit d’un service du Ministère de l’Economie qui est chargé de recueillir les
déclarations de soupçon reçues des organismes financiers, d’analyser la
présomption de blanchiment et, le cas échéant, de transmettre les déclarations de
soupçons au Procureur de la République. Tracfin a également un droit de
communication à l’égard de toutes les personnes assujetties (et pas seulement aux
établissements financiers) et peut transmettre les informations à d’autres services de
l’Etat, ainsi qu’aux cellules de renseignements financiers étrangères (principe
d’échange d’informations).
A réception de la déclaration de soupçon, Tracfin peut s’opposer à l’exécution de
l’opération et demander la communication de toute pièce relative à une opération.
Le secret professionnel n’est pas opposable à Tracfin.
Il n’existe pas de modèle unique d’approche par les risques. Les évolutions
réglementaires récentes consacrent une approche graduée en fonction des risques,
à charge pour chaque établissement bancaire de définir le niveau et la nature des
diligences à mettre en œuvre en fonction de son activité.
A retenir : dans les relations d’affaires qui impliquent des PPE, il est important de
consulter les procédures internes dédiées afin d’être en mesure d’identifier les PPE
et d’adapter les mesures de vigilance au profil de risque.
Les opérations d’initié consistent en la diffusion et/ou l’utilisation qui sont faites
d’informations privilégiées que l’on détient.
4. Abus de marché
4.1. Contexte et définitions
Afin d’assurer l’intégrité des marchés financiers et maintenir la confiance du public
dans les valeurs mobilières et les instruments dérivés, des règles relatives aux
bonnes pratiques de marché sont nécessaires.
Ces règles ont pour objet de s’assurer que les pratiques concernées n’affectent pas
la transparence du marché, le libre jeu du marché, la bonne interaction de l’offre et
de la demande, etc.
Toute pratique nuisant à l’intégrité des marchés est considérée comme un abus de
marché.
La réglementation « Abus de marché » est une Directive européenne qui a été
retranscrite au niveau national (notamment dans le Règlement général de l’AMF).
Les abus de marché recouvrent deux notions :
1. Les opérations d’initié : utilisation directe ou indirecte d’une information
privilégiée pour vendre ou acheter les valeurs auxquelles se rapporte cette
information,
2. Les manipulations de marché : opération qui a pour résultat de faire évoluer
à la hausse ou à la baisse le cours d’une valeur ou qui induit une fausse
tendance sur un marché financier.
Toutes les opérations sur instruments financiers sont concernées par la
réglementation sur les abus de marché.
2) Alors que cette personne savait ou aurait dû savoir que les informations
étaient inexactes ou trompeuses.
Par ailleurs, l’AEMF (ESMA) peut intervenir pour limiter la distribution de ce type de
contrats financiers lorsqu’elle estime qu’il existe un risque élevé pour les
investisseurs non professionnels (au sens de la réglementation MIF).
Le démarcheur doit agir dans la limite des services, opérations et produits pour
lesquels il est mandaté et il n’a pas le droit de demander de l’argent.
Entraînez-vous
1. Le fait de solliciter un prospect en dehors des locaux professionnels dans le but
de vendre un produit financier.
a. Constitue un acte de démarchage.
b. Ne constitue pas un acte de démarchage.
4. Une banque doit déclarer les personnes qui réalisent du démarchage pour son
compte.
a. Vrai.
b. Faux.
a) Principes
Lors de l’entrée en relation avec un nouveau client, le prestataire de services
d’investissement effectue des vérifications d’identité réglementaires.
b) L’identification du client
Lors de l’entrée en relation avec tout nouveau client, le prestataire de services
d’investissement a l’obligation :
• D’identifier précisément le client, mais aussi le bénéficiaire effectif de la relation
d’affaires (cette identification se fait par tout document écrit probant),
• De recueillir les informations relatives à l’objet et la nature de la relation d’affaires
(pourquoi souhaite-t-il ouvrir un compte dans l’établissement ? Pour quelle
utilisation ? Quel type de fonds y déposera-t-il ?) et tout autre élément
d’information pertinent sur le client.
Pour les clients personnes physiques, il faut systématiquement vérifier :
• L’identité,
• La capacité civile et bancaire,
• Le domicile,
• La profession ou l’activité réelle,
• La situation de famille & le régime matrimonial.
Des éléments complémentaires sont nécessaires dans le cas d’un client « personne
morale » :
• Certificat d’enregistrement ou document attestant de la régularité de la
constitution de la société constatant :
- La dénomination,
- La forme juridique,
- Les statuts,
- Les mandats et pouvoirs,
- L’adresse du siège social,
• Extrait K bis,
• Pièce d’identité des dirigeants,
• Nom et adresse du groupe d’appartenance (le cas échéant).
Attention : les obligations liées à l’identification des clients peuvent être renforcées.
C’est le cas notamment pour les « relations à distance ». L’ACPR note en effet que
c) L’identifiant MIF
Depuis le 3 janvier 2018, tout client qui souhaite passer un ordre de bourse (hors
OPC) devra impérativement détenir un identifiant MIF qui sera indiqué pour chacun
de ses ordres de bourse. Cet Identifiant MIF sera envoyé avec les caractéristiques
des ordres de bourse, quotidiennement, à l’AMF, via le reporting des transactions.
Pour les clients personnes physiques de NATIONALITE FRANCAISE, l’identifiant
MIF est le Code Concat. Ce code clé est une concaténation du code ISO pays + de
la date de naissance du client + des 5 premiers caractères du nom et du prénom du
client. La bonne identification du client est donc fondamentale pour pouvoir l’identifier
sous un bon Code Concat. Pour les clients personnes physiques d’AUTRES
NATIONALITES, l’identifiant MIF varie selon les pays. Ce peut être le numéro de
passeport ou le numéro de carte d’identité, le numéro de code fiscal ou le Code
Concat.
Pour les personnes morales, l’identifiant MIF est un numéro d’identification unique
nommé Legal Entity Identifier (LEI). Ce numéro est délivré par des entités nationales.
En France, les personnes morales doivent se rapprocher de l’INSEE pour obtenir
leur identifiant. La nature des informations à recueillir dépend du type de client et de
sa localisation géographique. Dans tous les cas :
• Le prestataire de services d’investissement et les collaborateurs intervenant pour
leur compte ne doivent jamais traiter avec un client qu’ils ne connaissent pas,
• Pour pouvoir traiter avec un client, il faut détenir des informations précises,
fiables et à jour.
Sont des investisseurs non professionnels au sens MIF (clients de détail), tous
les clients qui ne rentrent pas ou ne choisissent pas de rentrer dans l’une ou l’autre
des deux catégories (professionnel et contrepartie-éligible). Un client de détail (non
professionnel MIF) peut demander à changer de catégorie sous réserve de l’accord
de son prestataire d’investissement et de remplir au moins 2 des 3 critères ci-
dessous :
• La détention d’un portefeuille d’instruments financiers d’une valeur supérieure à
500 K€,
• La réalisation d’opérations, chacune d’une taille significative, sur des instruments
financiers, à raison d’au moins dix par trimestre en moyenne sur les quatre
trimestres précédents,
• L’exercice pendant au moins un an, dans le secteur financier, d’une position
professionnelle exigeant une connaissance de l’investissement en instruments
financiers.
Sont des clients/investisseurs professionnels au sens MIF, les investisseurs
institutionnels qui ne sont pas contreparties éligibles (ou qui choisissent de ne pas
l’être) et qui investissent dans des instruments financiers (sociétés d’investissement,
(sociétés de capital-risque, etc.). Peuvent également être des professionnels MIF, les
entreprises remplissant au moins 2 des 3 critères ci-dessous :
• Le total du bilan doit être égal ou supérieur à 20 millions d’euros,
• Le chiffre d’affaires net doit être égal ou supérieur à 40 millions d’euros,
• Les capitaux propres doivent être égaux ou supérieurs à 2 millions d’euros.
Enfin, sont des contreparties éligibles, les entités agréées pour les opérations sur
marchés financiers (établissements de crédit, établissements financiers, les sociétés
de gestion, OPCVM, etc.) et les entreprises remplissant au moins 2 des 3 critères ci-
dessous :
• Le total du bilan doit être égal ou supérieur à 20 millions d’euros,
• Le chiffre d’affaires net doit être égal ou supérieur à 40 millions d’euros,
• Les capitaux propres doivent être égaux ou supérieurs à 2 millions d’euros.
Ce principe vis-à-vis des clients implique d’entretenir avec eux des relations
strictement professionnelles.
Exemples :
• Ne pas accepter de cadeau de la part d’un de vos clients (consulter le Règlement
Intérieur de votre Banque, qui prévoit des dispositions précises en la matière), ni
de rétribution d’aucune sorte,
• Ne pas avoir en affectation une personne avec qui vous avez des liens étroits :
membres de votre famille, amis proches…
• Ne pas accepter d’être légataire, bénéficiaire d’un contrat d’Assurance-vie ou
exécuteur testamentaire d’un de vos clients, ou toute personne avec laquelle une
relation a eu lieu au titre de l’activité professionnelle.
La neutralité et l’impartialité sont liées aux règles de gestion des conflits d’intérêts.
Les conflits d’intérêts sont des situations dans lesquelles :
• Les intérêts du collaborateur sont en concurrence avec les intérêts du client,
• Les intérêts de deux clients sont opposés (par exemple, deux sociétés veulent
acheter la même cible),
• Les intérêts de deux directions de l’établissement sont en conflit (par exemple les
intérêts de la Banque commerciale peuvent diverger de ceux de la BFI – Banque
de financement et d’investissement).
Ces situations de conflits d’intérêts peuvent engendrer des risques réglementaires et
juridiques, mais aussi commerciaux, d’image et de réputation.
Par ailleurs, les établissements financiers doivent indiquer à leurs clients s’ils
perçoivent (ou fournissent) des avantages monétaires ou non monétaires (incitations
ou inducement). C’est le cas, par exemple, d’une Banque qui reçoit une incitation
financière sous forme de rétrocession de la part du producteur d’un produit financier.
Dans ce cas, le client doit en être informé et la Banque doit prouver que la perception
des incitations est liée à une qualité de service améliorée (par exemple, en proposant
une large gamme d’instruments financiers). Ces incitations sont interdites lorsqu’elles
sont liées au service de conseil en investissement indépendant.
d) Loyauté
Le principe de loyauté implique un traitement égal entre tous les clients : tout en
tenant compte de leurs spécificités, un service équivalent doit être proposé à tous les
clients, sans avantager certains par rapport à d’autres.
• Le prix unitaire,
• Le prix total,
• Le montant total des commissions et frais facturés et, à la demande du client de
détail, leur ventilation par postes,
• Les responsabilités qui incombent au client en ce qui concerne le règlement de la
transaction, notamment le délai dans lequel doit avoir lieu le paiement ou la
livraison.
mandat : dès que la valeur globale du portefeuille est dépréciée de 10% (et d'un
multiple de 10%) par rapport à la valorisation du portefeuille à la date du dernier
reporting trimestriel, la banque doit en informer son client.
6.3.1. Principes
Le principe de primauté des intérêts du client implique que le prestataire de services
d’investissement et ses collaborateurs doivent servir les clients avec diligence,
loyauté, neutralité et discrétion. Cela suppose de respecter un certain nombre de
règles simples :
• Tout en tenant compte de leurs spécificités, un service égal doit être proposé à
tous les clients, sans avantager certains par rapport à d’autres,
• Le client doit bénéficier d’une information appropriée à l’opération qu’il envisage
de réaliser et à son niveau de compétence,
• Le PSI ne doit accepter aucun avantage ou cadeau représentant une valeur trop
importante de la part de ses clients.
Le respect du principe d’intégrité des marchés interdit tout agissement susceptible de
perturber le fonctionnement normal du marché ou d’acquérir un avantage indu vis-à-
vis des autres intervenants. L’utilisation ou la divulgation d’une information privilégiée
est totalement interdite.
Le prestataire de services d’investissement et les collaborateurs en possession d’une
telle information doit notamment s’abstenir de :
• Réaliser une opération, pour son compte propre ou celui d’un tiers, avant que
l’information n’ait été rendue publique,
• La communiquer à un tiers en dehors du cadre normal de sa profession,
• Répandre de fausses informations susceptibles d’influencer le comportement des
autres acteurs de marché,
• De procéder à des pratiques de manipulation de cours.
a) Principe
Le régime d’exécution simple est le régime dans lequella banque n’a pas à vérifier
auprès du client si le service d’investissement ou le produit financier demandé lui
convient. Le régime d’exécution simple s’applique lorsque les conditions suivantes
sont réunies :
• Le service porte sur des produits financiers non complexes,
• Le service est fourni à l’initiative du client,
• Le PSI a préalablement informé le client qu’il n’est pas tenu d’évaluer le
caractère approprié du service ou du produit.
Lors de la fourniture du service d’exécution simple des ordres, le PSI doit informer
clairement son client qu’il n’est pas tenu d’évaluer si le produit ou le service est
adapté au client. Par conséquent, le client ne bénéficiera pas de la protection
correspondante des règles de bonne conduite.
Les instruments financiers concernés par le régime d’exécution simple sont des
instruments financiers non complexes :
• Les actions admises à la négociation sur un marché réglementé,
• Les instruments du marché monétaire (exemple : Titre de Créance Négociable),
• Les obligations et autres titres de créance, à l’exception de ceux qui comportent
un instrument dérivé,
• Les parts ou actions d’OPCVM.
Plus largement un produit financier est réputé non complexe notamment si :
• Les occasions sont fréquentes de céder, rembourser ou réaliser ce produit, à des
prix qui sont disponibles au public,
• Il n’implique pour le client aucune dette effective ou potentielle qui excéderait son
coût d’achat,
• Ses caractéristiques font l’objet d’une information publique qui est susceptible
d’être facilement comprise, de sorte que le client puisse prendre une décision en
connaissance de cause.
Le client peut donner des instructions spécifiques pour l’exécution de son ordre
(exemple : indiquer un lieu d'exécution tel qu'un marché réglementé particulier). Le
PSI a alors l’obligation de l’avertir que dans ce cas, il ne bénéficie pas du principe de
« meilleure exécution ».
a) Frais de bourse
Les frais de bourse, aussi appelés frais de courtage, sont les frais liés au passage de
l’opération de vente ou d’achat. Ils se décomposent entre :
• Des frais fixes par opération,
• Des frais proportionnels au montant de l’opération,
• Une notion de minimum.
Ils sont fixés librement par chaque PSI.
Un compte joint est un compte ouvert à plusieurs cotitulaires sur lequel la signature
d’un seul des cotitulaires est nécessaire pour toute disposition du compte.
L’établissement peut poursuivre chaque titulaire pour la totalité des créances.
En revanche, pour le fonctionnement d’un compte indivis, la signature de tous les co-
indivisaires est nécessaire pour toutes les opérations (sauf convention spécifique
d’indivision).
b) Le Compte usufruit/nue-propriété
C’est un compte ouvert à l’issue d’un démembrement de propriété donc d’une
succession. Il y aura donc deux types de titulaires :
• Le nu-propriétaire : il est propriétaire des titres mais il ne profite pas des
avantages liés (dividendes, coupons, vote aux Assemblées Générales, etc…),
• L’usufruitier : il n’est pas propriétaire des valeurs mais il en a la jouissance. Il
profite donc des fruits du placement généralement jusqu’à son décès ou juste
qu’à la vente des titres.
Ce compte fonctionnera avec des pouvoirs spécifiques et limitatifs de chacun des
titulaires. Ils auront été précisés à l’ouverture du compte. Il convient d’être
particulièrement vigilant sur la conformité des opérations réalisées.
6.6.3. La procuration
C’est un acte juridique par lequel une personne, le mandant, donne à une autre
personne le mandataire, le pouvoir agir en son nom et pour son compte propre. Les
termes de procuration, mandat, pouvoirs, sont synonymes.
b) Pluralité de mandataires
Il est possible de donner procuration à plusieurs personnes. Chacune réalise
individuellement des opérations au nom du mandant dans les limites fixées par ce
dernier. Mais le mandant peut également donner des procurations conjointes. Les
mandataires doivent alors effectuer les opérations ensemble et signer les documents
et tous les ordres transmis à l’établissement financier ensemble dans les limites
fixées par le mandant.
c) Etendue de la procuration
La procuration donnée sur un compte peut-être :
• Générale, c’est-à-dire sans limitation liée :
- Aux opérations possibles,
- Au montant des opérations,
- A la durée de la procuration.
• Spéciale, c’est-à-dire limitée :
- A certaines opérations,
- A un certain montant par opération,
- A la durée de la procuration.
d) La fin de la procuration
La révocation par le titulaire du compte ou son représentant légal doit être notifiée
par écrit au teneur du compte et au mandataire. A partir de ce moment
l’établissement financier doit :
• Exécuter toute opération initiée par le mandataire avant la révocation,
• Refuser d’exécuter toute opération initiée postérieurement à la notification.
Le décès du mandant emporte fin immédiate de la procuration. La banque doit alors
cesser d’exécuter les ordres donnés par le mandataire.
Lorsqu’un mandat de gestion a été délivré sur un compte joint ou sur un compte
indivis, que ce soit par l’ensemble des cotitulaires ou par un seul, le décès de l’un
des cotitulaires va entraîner la fin du mandat.
• Récupérer, sous une forme réutilisable, les données qu'ils ont fournies et les
transférer ensuite à un tiers (droit à la portabilité),
• Demander l'effacement de leurs données et/ou le déréférencement (droit de
demander à un moteur de recherche de supprimer certains résultats associés à
ses noms et prénoms).
En France, la garantie des dépôts s’applique également à hauteur de 100 000 € par
déposant et par établissement. Ce plafond de garantie s’applique quel que soit le
nombre de comptes de dépôts ouverts auprès du même établissement.
Cette garantie est globale et couvre tous les types de dépôts : comptes courants,
comptes à terme, livrets bancaires, Livrets Jeunes, épargne logement (CEL et PEL),
Plan d'épargne populaire (PEP) bancaire et le compte espèces attaché à un compte
titres ou à un PEA.
L’épargne placée sur un Livret A, un Livret de développement durable (LDD), un
Livret d’épargne populaire (LEP) est garanti en totalité par l’Etat, et non par le
mécanisme de garantie des dépôts. Les sommes placées sur ces livrets d’épargne
ne sont donc pas décomptées du plafond de 100 000 euros.
Sur les marchés, plus le risque est élevé, plus le rendement du titre
sera potentiellement élevé.
Les marchés dérivés sont un type de marché sur lesquels se traitent des
instruments financiers variés : swaps, options et futures notamment.
Le couple rendement/risque :
Le risque et sa gestion sont omniprésents sur les marchés et ils déterminent souvent
les décisions d’investissement. Ainsi, nous savons que le risque et la performance
(ou le rendement) d’un titre sont liés.
De manière très schématique, nous pouvons visualiser les principaux produits selon
le couple risque/performance :
De même, plus un placement est à long terme, plus la rémunération attendue est
élevée.
Les principaux risques rencontrés sur les marchés sont :
a) Le risque de crédit
Le risque de crédit est le risque qu'un emprunteur ne rembourse pas tout ou partie
de son crédit aux échéances prévues par le contrat signé entre lui et l'organisme
préteur (généralement une banque).
b) Le risque de contrepartie
Le risque de contrepartie est une notion plus large que le risque de crédit qui peut se
définir par le risque de défaillance ou de disparition de la contrepartie.
c) Le risque de taux
Le risque de taux est le risque d’une évolution défavorable des taux d’intérêt. Ainsi,
une entreprise endettée à taux variable est exposée à un risque d’augmentation des
taux tandis qu’une entreprise souhaitant placer ses excédents de trésorerie sera
exposée au risque de baisse des taux.
d) Le risque de change
Le risque de change est le risque d’une évolution défavorable des taux de change.
Un exportateur de la zone euro qui a vendu pour 1 million de dollars de produits
redoute une baisse du dollar par rapport à l’euro entre la vente et le paiement.
e) Le risque de marché
Le risque de marché est le risque d’une évolution défavorable des marchés
financiers.
Ici encore, l’exposition au risque de marché dépendra de la position de départ
détenue sur les marchés.
f) Le risque de liquidité
Le risque de liquidité sur les marchés est le risque de ne pouvoir revendre facilement
et rapidement les titres acquis par un investisseur au moment où il le souhaite.
g) Le risque opérationnel
Le risque opérationnel est le risque de pertes résultant d'une inadaptation ou d'une
défaillance imputable à des procédures, personnels et systèmes internes, ou à des
événements extérieurs, y compris les événements de faible probabilité d'occurrence,
mais à risque de perte élevée. Le risque opérationnel, ainsi défini, inclut le risque
juridique, le risque de fraude interne et externe.
h) Le risque de volatilité
La volatilité est une mesure des variations du cours d’un actif financier. La volatilité
est inhérente aux marchés financiers.
• La valeur d’émission
C’est la valeur nominale de l’action augmentée d’une prime d’émission qui a pour
but d’égaliser les droits des actionnaires anciens et nouveaux lorsqu’il existe des
réserves (bénéfices non distribués) ou des plus-values.
Une société ayant un capital de 1M€ divisé en 10000 actions et des réserves de
0,5M€ aura une valeur théorique de chaque action de 150€.
7.3.1. Définition
Les obligations sont des titres de créances émis sur les marchés financiers émis
par :
• L’Etat : la forte augmentation des déficits publics depuis le début des
années 80 a obligé l’Etat a modernisé la gestion de sa dette en multipliant
les échéances, les types de produits (taux fixes, variables, révisables ou
indexés) et en en assurant la liquidité (obligations assimilables). Les
obligations assimilables du Trésor (OAT), créées en 1985, sont le principal
outil de gestion de la dette à long terme de l’Etat (maturités allant de 7 à 50
ans),
• Les entreprises (financières, industrielles et commerciales) : seuls les
très grands groupes peuvent intervenir sur les marchés obligataires compte
tenu des contraintes d’intervention sur ces marchés.
Les obligations sont généralement des titres dont le risque est modéré compte
tenu de la qualité des émetteurs (Etats et grandes entreprises). Il existe
cependant des titres émis par des emprunteurs de moindre qualité qui proposent de
très forts rendements en contrepartie d’un risque accru : on parle alors d’obligations
à haut rendement (high yield bonds ou junk bonds en anglais).
En cas d’appréciation des taux, le cours de l’obligation émise à taux fixe baisse. En
effet, le taux de l’obligation déjà émise se verra comparé au taux d’intérêt pratiqué
par les marchés.
Le taux de coupon d’une obligation est son taux d’intérêt. Les obligations sont en
général cotées en % et au pied du coupon. C’est-à-dire que l’on cote séparément
l’obligation et le coupon couru (valeur des intérêts courus depuis le dernier paiement
de l’intérêt annuel).
Exemple : une obligation dont la valeur faciale est de 1 000 € sachant que le coupon
est de 4,5 %, qu’elle cote 102,5 % 250 jours après le dernier paiement d’intérêts aura
pour cours C :
C = (102,50 / 100) x 1000 + (4,5 / 100) x (250 / 365) x 1000 = 1055,82
Intervenants : Intervenants :
• Banque centrale européenne, • Etat,
• Banques centrales • Etablissements de crédit,
nationales,
• Entreprises.
• Etablissements de crédit. Fonctions :
Fonctions : Financement à court terme et émission de
Politique monétaire et titres court terme (pour l’état).
refinancement des établissements Instruments :
de crédit.
• Titres négociables à court terme
Instruments :
(NEU CP),
• Interventions de la Banque
• Titres négociables à moyen terme
centrale,
(NEU MTN).
• Interventions de trésorerie
entre établissement de crédit.
• L’Eonia (Euro Overnight Index Average) : taux constaté au jour le jour sur les
prêts entre banques en euros,
• L’€STR (Euro short-term rate) : taux publié par la BCE pour la première fois le 2
octobre 2019, l’€STR est appelé à remplacer l’Eonia comme taux de référence d’ici
2022. Dans un premier temps, les deux taux coexisteront avec une indexation de
l’Eonia sur l’€STR (Eonia = €STR + 8,5 points de base (0.085).
Pour l’investisseur, l’intérêt de ces titres est qu’ils offrent une protection contre la
baisse du cours de l’action.
Pour l’émetteur, l’émission de convertibles lui permet de minorer les intérêts versés
par rapport aux obligations classiques.
La principale caractéristique des EMTN est leur grande flexibilité aussi bien pour
l'émetteur que pour l'investisseur. Cette grande flexibilité a garanti aux EMTN un
succès massif et en a fait un outil de financement largement utilisé par les
entreprises et les organismes publics.
7.6.1. Contexte
Il existe de nombreux produits de placement substituables aux produits financiers. En
France, les principaux sont :
• L’assurance vie,
• Les produits de bilan proposés par les établissements de crédit,
• Les comptes à terme proposés par les établissements de crédit,
• Les parts sociales des banques coopératives,
• Les parts ou actions des organismes de titrisation.
Le PEL permet
d’obtenir un prêt
immobilier à taux
privilégié et de
bénéficier d’une prime
de l’Etat en cas
Toute d’emprunt immobilier.
Plan d’épargne particulier,
61 200 €
logement majeur ou Les intérêts provenant d'un Les PEL ouverts à
mineur PEL ouvert à partir de 2018 sont compter du 1er
soumis à l'impôt sur le revenu et janvier 2018
aux prélèvements sociaux. n'ouvrent plus droit
à la prime de l’État.
7.7.1. Définition
Les produits dérivés sont des produits qui portent sur des produits échangés sur
d’autres marchés financiers (taux, change, etc.) ou physiques (matières premières).
Ils permettent de gérer les risques associés aux fluctuations de cours, de taux ou de
change de ces produits liés appelés sous-jacents.
Les marchés de gré à gré sont des Les marchés organisés sont des
marchés où les conditions des marchés sur lesquels les instruments
opérations sont librement négociées échangés sont « standardisés » en
entre deux intervenants. Les termes de montants et d’échéances.
montants, les échéances, les Les marchés organisés fonctionnent
conditions de rémunération, etc., sont avec une chambre de compensation
fixées conventionnellement. qui est l’intermédiaire unique de tous
les opérateurs sur ces marchés.
7.8.1. Définition
Les organismes de placement collectif sont des sociétés financières, agréées par
l’AMF. Les OPC peuvent être :
• Des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM),
• Des fonds d’investissement alternatifs (FIA).
Ces deux types d’OPC sont détaillés dans la fiche 8.
Les OPC sont le plus souvent créés par des prestataires de services
d’investissement. A leur création, les OPC définissent des objectifs de placement qui
vont déterminer l’orientation de leurs investissements (zone géographique, secteur
d’activité, etc.).
Il n’est pas forcément nécessaire de retenir toutes ces familles d’OPCVM mais il faut
en revanche se rappeler que les classements d’OPCVM correspondent à des
niveaux de risques et des objectifs d’investissement différents.
7.10. Crypto-actifs
Un crypto-actif est un actif numérique utilisant un réseau informatique ainsi
qu’une « blockchain » afin de pouvoir valider et effectuer des transactions entre
deux, voire plusieurs entités. La blockchain est un registre de transactions
numériques qui regroupe l’ensemble des transactions effectuées depuis la création
de la blockchain (donc depuis la première transaction) sous forme de code
informatique.
Pour pouvoir proposer d’acheter/vendre des crypto-monnaies, ou encore pour les
services de conservation de crypto-actifs, les intermédiaires doivent obligatoirement
être enregistrés auprès de l'AMF.
Il existe une liste blanche des prestataires de services sur actifs numériques
autorisés à proposer ces services. Par ailleurs, tous les prestataires de services sur
actifs numériques, y compris ceux proposant les services d'achat/vente et de
conservation de crypto-actifs, peuvent demander un agrément optionnel à l'AMF.
Depuis le 4 juin 2019, l’AMF est en mesure de délivrer des visas optionnels visant à
encadrer les levées de fonds en crypto-actifs, connues sous le nom d’ICO (Initial
Coin Offering). Après l’éclatement de la bulle de ce nouveau mode de financement
en 2018, l’AMF s’attend ainsi à recevoir des projets plus mûrs et plus sérieux.
Risque et rendement
Rappelez-vous que sur les marchés, le rendement est la contrepartie du risque que
l’investisseur est prêt à prendre. Le rendement d’un titre est également fonction de la
durée de détention d’un placement.
Il est en effet logique qu’un investisseur qui accepte d’immobiliser des fonds pendant
5 ans soit « récompensé » par rapport à un investisseur qui souhaite disposer de ses
fonds à tout moment.
Entraînez-vous
1. Je suis un titre qui représente une part du capital d’une société. Je suis :
a. Une action,
b. Une obligation.
2. Je suis une option américaine. Je peux être exercé :
a. À tout moment,
b. A l’échéance.
3. Je suis un titre de créances négociables dont la durée est supérieure à un an. Je
suis :
a. Un billet de trésorerie,
b. Un bon à moyen terme négociable.
4. Je suis un titre représentatif d’une dette mais je suis presque considéré comme
des fonds propres. Je suis :
a. Une OBSA,
b. Un TSDI.
A. Les swaps
B. Les futures
Sur tous les marchés de futures, les intervenants versent un dépôt de garantie
correspondant à un montant par contrat échangé. Ce dépôt de garantie est versé à
la chambre de compensation. Si le dépôt de l’opérateur devient inférieur à ce dépôt
minimal en raison de l’évolution du marché sous-jacent, la chambre de compensation
procède à des appels de marge. Le dépôt de garantie et les appels de marge
permettent ainsi à la chambre de compensation de reconstituer le dépôt de garantie
en fonction des évolutions du marché.
Les OPC sont agréés par l’Autorité des marchés financiers (AMF).
8.1.2. Le distributeur
Le terme distributeur désigne les réseaux de distribution bancaires et financiers
(établissements de crédits, entreprises d’investissement, compagnies d’assurance,
courtiers en ligne, conseillers en investissements financiers (CIF)) qui proposent la
souscription d’un OPC.
8.1.3. Le dépositaire
Les dépositaires d’organismes de placement collectif en valeur mobilière (OPCVM)
et de fonds d’investissement alternatifs (FIA) ont deux missions principales :
• Ils conservent les actifs détenus par les organismes de placement collectifs
(OPC),
• Ils s’assurent de la régularité des décisions de l’OPCVM ou du FIA ou de sa
société de gestion par rapport aux dispositions législatives et réglementaires
applicables ainsi que celles figurant dans son prospectus.
L’OPC fera également l’objet d’un contrôle par le dépositaire (bonne régularité des
décisions de la société de gestion) et par le commissaire aux comptes (contrôle
comptable).
La réglementation impose également pour les FIA (fonds d’investissement
alternatifs), l’existence d’une fonction d’évaluation des actifs et du calcul de la valeur
liquidative.
Cette évaluation est soit :
• Externe, effectuée par un « expert externe en évaluation »,
• Interne et sous certaines conditions d’indépendance.
a) Le mandat de gestion
Le mandat de gestion est un contrat établi entre le gestionnaire et son client. Ce
document contractuel doit contenir un minimum d’informations obligatoires, parmi
lesquelles nous pouvons citer l’univers de placement et les objectifs de gestion, le
mode de rémunération des acteurs intervenant à la gestion, les modalités de mesure
des performances.
Le contrat peut être résilié à tout moment par le mandant ou le mandataire. La
dénonciation s’effectue par lettre recommandée avec demande d’avis de réception.
b) Le prospectus
Chaque OPC doit établir un prospectus d’information.
Avant sa publication, le prospectus doit être préalablement contrôlé par l’Autorité des
marchés financiers.
Il est tenu à la disposition de tout investisseur éventuel par le distributeur et peut être
obtenu auprès de la société de gestion du produit et sur le site internet de l’AMF.
Le prospectus complet comporte 3 volets :
• Le document d’information clé pour l’investisseur (DICI - ou KID en anglais
(Key Investor Document)).
Le DICI a remplacé le prospectus simplifié afin d’améliorer l’information donnée
aux investisseurs.
Ce document est un document de synthèse comportant, de façon claire et
synthétique, les informations essentielles sur l’OPC. Son format commun est
ainsi de nature à permettre une meilleure comparaison des OPC à l’échelle
européenne.
La réglementation impose la publication d’un DICI pour tous les OPC.
Le DICI doit être remis à l’investisseur avant toute souscription.
Il décrit notamment :
- Les objectifs et la politique d’investissement de l’OPC en langage intelligible,
clair et simple,
- Les caractéristiques essentielles de l’OPC qu’un investisseur doit connaître :
les principales catégories d’instruments financiers dans lesquelles l’OPC peut
investir, les informations sur la faculté offerte aux investisseurs d’obtenir le
rachat sur demande et la fréquence de ces rachats, si l’OPC distribue ou
réinvestit ses revenus, etc.,
- Une échelle numérique permettant d’apprécier le profil de risque et le
rendement,
- Les frais à l’entrée (souscription), à la sortie (rachat) ou de gestion,
- Les noms de la société de gestion, du distributeur, du dépositaire,
- La classification de l’OPC,
- La durée de placement conseillé,
- Les lieux, modes et fréquence de publication de la valeur liquidative.
Le DICI indique également la procédure à suivre pour obtenir les deux autres
documents composant le prospectus complet. :
• La note détaillée
La note détaillée donne une information détaillée sur les éléments qui sont
présentés de façon résumée dans le DICI. La note détaillée décrit précisément
les règles d’investissement et de fonctionnement de l’OPC ainsi que les modalités
de rémunération de la société de gestion et du dépositaire. Elle présente
également de manière exhaustive les stratégies d’investissement envisagées,
ainsi que les instruments spécifiques utilisés, notamment dans le cas où ces
instruments nécessitent un suivi particulier ou présentent des risques ou
caractéristiques spécifiques,
• Les règlements ou statuts de l’OPC.
Seul le DICI doit être remis au client avant toute souscription.
a) Ratio de Sharpe
Le ratio de Sharpe permet de mesurer la rentabilité d’un portefeuille en fonction du
risque pris. Ce ratio part du principe qu’un investisseur n’acceptera de placer son
argent dans un actif risqué que si la performance attendue est supérieure à celle
d’un actif moins risqué. Plus le ratio de Sharpe est élevé, meilleure est la rentabilité
attendue de l’actif ou du portefeuille. Le but de ce ratio est de pouvoir constituer le
portefeuille possédant le plus faible risque possible pour un rendement maximum.
c) La volatilité
La volatilité désigne « l’éloignement » de la performance d’un fonds avec sa valeur
moyenne sur une durée déterminée (généralement 1 an). Elle décrit ainsi l’amplitude
de la série historique autour de la moyenne. Or, si l’amplitude est importante, il existe
un risque d’avoir investi au plus haut et de devoir désinvestir à un plus bas qui sera
d’autant plus « éloigné » du plus haut que la volatilité du portefeuille est importante.
En finance, la volatilité est associée à la notion de risque : plus la volatilité est
importante, plus le risque est important.
d) Indices de référence
L’AMF recommande aux sociétés de gestion qui gèrent des fonds dont l’objectif de
gestion se réfère à un indice de référence, d’afficher de façon claire et précise la
marge de manœuvre laissée au gérant pour investir différemment de l’indice.
L’AMF recommande, par ailleurs, à ces fonds d’élaborer un reporting à l’attention des
investisseurs permettant de voir dans quelle mesure le fonds s’écarte ou se
rapproche de son indicateur de référence.
son pays d’origine, d’exercer ses activités dans toute l’Union européenne ou dans un
Etat membre de l’Espace économique européen :
a) La Directive AIFM
La directive 2011/61/UE sur les gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs
(directive AIFM) a été transposée en droit français. Elle vise à créer un cadre
harmonisé pour les gestionnaires de fonds alternatifs dits « FIA » en Europe tout en
renforçant la protection des investisseurs et des épargnants.
Sont soumis à la directive AIFM les gestionnaires qui gèrent, à travers un ou
plusieurs fonds non couverts par la directive OPCVM, plus de 100 millions d'euros en
cas de recours à l’effet de levier ou plus de 500 millions d’euros en l’absence de
recours à l’effet de levier.
b) La Directive UCITS
La Directive UCITS 2009/65/EC (Undertakings in collective investments in
transferable securities) encadre les placements collectifs en Europe. En France, les
“UCITS” regroupent les SICAV et FCP et sont réglementés par l’AMF.
c) La Directive MMF
Le règlement (UE) 2017/1131 relatif aux fonds monétaires (MMF) est entré en
application le 21 juillet 2018.
Les fonds monétaires sont des OPCVM ou des FIA investissant dans des actifs à
court terme liquides qui ont pour objectif d'offrir des rendements comparables à ceux
du marché monétaire et/ou de préserver la valeur de l'investissement.
La Directive MMF vise notamment à rendre les fonds monétaires plus résilients, à
limiter les risques de stabilité financière, et à garantir le traitement équitable des
investisseurs.
• Le label ISR : son but est de permettre aux épargnants, ainsi qu’aux
investisseurs professionnels, de distinguer les fonds d’investissement mettant
en œuvre une méthodologie robuste d’investissement socialement
responsable (ISR), aboutissant à des résultats mesurables et concrets.
• Depuis 2020, les fonds alternatifs (FIA) et notamment les fonds immobiliers
(SCPI et OPCI) sont également éligibles au label. Dans ce dernier cas, le label
permet notamment de distinguer les fonds finançant la rénovation de bâti
ancien pour atteindre de meilleures normes d’isolation et de performances
énergétiques.
L’investissement vert
Il s’agit d’investissement spécifiquement destinés à favoriser la transition
énergétique. Parmi ce type d’investissement on trouve les Green bonds (obligations
vertes) et les fonds verts. La toute première obligation labellisée verte a été émise
par la Banque européenne d’investissement en 2007. La Banque mondiale s’est
ensuite lancée sur le marché des obligations vertes en 2008.
Après les investisseurs institutionnels, les banques et les entreprises, les Etats
commencent à se tourner vers le marché des obligations vertes. La Pologne a été le
premier pays à émettre des green bonds pour 750 millions d’euros en décembre
2016.
Le 24 janvier 2017, l’agence France trésor (AFT) a lancé la première obligation
souveraine verte (OAT verte) d’une maturité de 22 ans pour un montant de 7
milliards d’euros.
La Finance Solidaire
La finance solidaire correspond à un engagement orienté spécifiquement sur des
critères sociaux. Qu’il s’agisse d’entreprises ou d’organisations, les établissements
qui bénéficient des aides dans ce domaine ont une activité socialement utile. Par
exemple, l’accompagnement de personnes en difficulté. Ce type de finance vise
avant tout à investir dans une économie sociale ou solidaire.
L’agrément ESUS (Entreprise Solidaire d'Utilité Sociale) constitue une « porte
d’entrée » pour les entreprises solidaires et les entrepreneurs sociaux qui
recherchent un accès au financement à partir de plusieurs dispositifs de collecte
d’épargne solidaire, dont certains ont connu récemment une forte croissance.
La notation extra-financière
Depuis le début des années 2000, de nouveaux types d’agences de notation se sont
développés en-dehors du domaine financier et s’attachent à évaluer, au-delà de
leurs performances économiques, les pratiques des États, d’émetteurs publics
comme les banques, et des entreprises aux niveaux environnemental, social et de
gouvernance (ESG). Leurs critères d’évaluation ne sont pas standardisés faute d’un
référentiel commun qui fasse autorité, mais elles s’appuient sur les conventions
internationales, à l’instar de Standard Ethics qui reprend les recommandations de
l’ONU, de l’OCDE et de l’Union européenne.
Contrairement aux agences de notation classiques, ce sont les investisseurs et non
les émetteurs de titres qui les rémunèrent, ce qui limite potentiellement les risques de
conflits d’intérêts, bien que les entreprises puissent tout de même missionner ces
agences pour une « notation sollicitée » (Solicited Sustainability Rating – SSR).
Les notations extra-financières peuvent servir pour les fonds ISR (Investissement
Socialement Responsable) qui intègrent des critères extra-financiers dans leurs choix
d’investissement avant d’intégrer des entreprises à leur portefeuille.
La réglementation européenne
La Commission européenne a fait de la finance durable l’une de ses priorités de
l’Union des Marchés de Capitaux. Elle a ainsi proposé le 24 mai 2018 un paquet de
propositions législatives majeures en lien avec cet engagement :
• Le règlement « Disclosure »
« Disclosure » entend encadrer la transparence des fonds vis-à-vis de leur
intégration des critères ESG tant pour les sociétés de gestion que pour les
produits qu’elles proposent. Aux termes de ce texte, les acteurs sont tenus de
communiquer dans leur politique de gestion des risques sur les risques ESG
(Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) pouvant avoir un impact sur
la valeur de leurs investissements. Le règlement « Disclosure » introduit
également la notion essentielle des « sustainability factors », ou facteurs de
durabilité. Le texte impose à cet égard aux acteurs d’une certaine taille de
• Le règlement « Benchmark »
Le règlement « Benchmark » crée deux nouveaux indices bas carbone
européens, l’EU Climate Transition Benchmark et l’EU Paris-aligned
Benchmark. Le texte entend ainsi renforcer et uniformiser l’information fournie
aux investisseurs en matière d’empreinte carbone et de performance ESG des
entreprises et des portefeuilles d’investissement.
• Le règlement « Taxonomie »
Le Parlement Européen a adopté le 18 juin 2020 le texte sur la taxonomie des
activités vertes. Ce règlement vise à favoriser les investissements durables
dans tous les pays membres de l’Union. Il fixe une série d’objectifs
environnementaux et permet à une activité économique de se déclarer
durable si elle contribue à au moins l’un des objectifs suivants sans nuire de
manière significative à aucun des autres :
Les marchés réglementés sont organisés par des entreprises de marché (du
type Euronext) et répondant à des règles de fonctionnement précises.
Depuis l’adoption de la Directive MIF, les négociations peuvent avoir lieu sur
des marchés organisés, sur des Systèmes Multilatéraux de Négociation
(SMN) ou via des internalisateurs systématiques. Les deux derniers modes de
négociation sont directement organisés par des Prestataires de Services
d’Investissement (PSI).
Les ordres de Bourse sont traités selon deux logiques de priorité : de prix et de
temps.
9.1.1. Présentation
Avant d’entrer plus avant dans le détail de l’organisation des marchés, il apparaît
nécessaire de préciser de quoi nous parlons.
Les marchés de capitaux, souvent appelés, à tort, les marchés financiers, se
composent de différents compartiments sur lesquels sont, en général, négociés des
produits différents.
Schématiquement, nous pourrions présenter les marchés de capitaux ainsi :
• Des limites « all other months » applicables aux positions agrégées sur les
contrats des autres échéances.
Afin de fixer ces limites, l’AMF suit la méthodologie établie au niveau européen par
l’autorité européenne des marchés financiers (l’ESMA). L’AMF révise une fois par an
les grandeurs de référence utilisées pour fixer les limites et les modifie si cela s’avère
nécessaire. Elle peut également les modifier en cas de situation exceptionnelle de
marché ou d’incident grave.
Après avoir été négociés sur un marché organisé ou de gré à gré, les titres
financiers sont traités par des infrastructures post-marché. Elles assurent le
paiement et le transfert de propriété des titres.
a) Le dépositaire central
Un dépositaire central est un organisme qui comptabilise les titres détenus, en
propre ou au nom de leurs clients, par les intermédiaires financiers que sont les
banques et les courtiers. Il centralise et recense ainsi :
• La quantité totale de titres émis lors d’une émission de titres,
• La quantité totale de titres détenus par chaque établissement bancaire.
Il assure la circulation par virement des valeurs titres entre ses adhérents.
On compte généralement au moins un dépositaire central par pays. En France, le
dépositaire central (Euorclear France) reçoit son agrément de l’Autorité des marchés
financiers (AMF) après avis de la Banque de France.
Le règlement-livraison sur un titre donné est acquis dès lors qu’il y a enregistrement
d'un transfert de compte à compte entre 2 dépositaires locaux dans les livres du
dépositaire central.
c) Le dépositaire de fonds
La fonction de dépositaire de fonds est encadrée par l’AMF. Le dépositaire
centralise les mouvements de titres liés aux opérations de ventes et de rachats des
parts d’organismes de placements collectifs (OPC) et à la tenue du compte émetteur
(gestion du passif du fonds).
Le dépositaire de fonds :
• Assume le contrôle de la régularité des décisions de gestion prises pour le
compte de l’OPC,
• Est responsable de la bonne conservation des actifs de l’OPC. Il procède au
dépouillement des opérations et à l’inscription en compte des titres et des
espèces.
Le dépositaire peut déléguer toutes ces fonctions hormis la mission de contrôle de la
régularité des décisions de la société de gestion de l’OPC (voir également la fiche 8
« La gestion collective pour compte de tiers »).
d) L’agent de règlement
Pour pouvoir garantir le bon paiement des opérations de marché, il est nécessaire
qu’un « agent de règlement » puisse intervenir. La Banque centrale va jouer ce rôle,
et, en contrepartie, contrôler la solvabilité et la liquidité des différents intervenants.
Le schéma ci-dessous peut constituer une bonne synthèse concernant les rôles de
dépositaires et d’agent de règlement :
e) Teneurs de compte-conservateurs
Nous l’avons vu, le dépositaire central :
• « Tient » les comptes-titres de ses adhérents,
• A en dépôt, par conséquence, les titres eux-mêmes (même s’ils sont aujourd’hui
dématérialisés).
Aussi, le dépositaire tient bien le rôle de « teneur de compte-conservateur ».
Précisons tout de même que, dans la majorité des cas, ce rôle est délégué à des
prestataires dédiés qui vont donc intervenir pour tenir le seul rôle de « Teneur de
compte-conservateur », c’est notamment le cas pour l’épargne salariale, activité pour
laquelle il y a obligation d’un rôle dédié à la tenue de compte-conservation (TCCP :
teneurs de comptes conservateurs de parts).
Il est également important de souligner que le rôle de teneur de compte-conservateur
est sensible, y compris pour les clients finaux. En effet cette activité consiste :
• D’une part à inscrire en compte les instruments financiers au nom de leur
titulaire, c’est-à-dire reconnaître au titulaire ses droits sur lesdits instruments
financiers (dividendes, coupons, droits d’attribution éventuels, etc.),
• D’autre part à conserver les avoirs correspondants.
Le teneur de compte-conservateur doit ainsi tenir à jour les soldes des actifs
financiers détenus par les clients d’un prestataire de services d’investissement.
10.2.1. La négociation
b) Le marché
La négociation des transactions sur les titres financiers est réalisée soit sur les
marchés réglementés soit sur les marchés de gré à gré.
En France, l’essentiel des ordres des clients particuliers et entreprises passe par un
marché réglementé : Euronext.
Une fois l’ordre exécuté, d’autres opérations (et l’intervention d’acteurs différents)
seront nécessaires pour assurer le bon dénouement de la transaction
(compensation, transfert de propriété, règlement au vendeur).
• Garantit aux opérateurs la bonne fin des opérations, évitant ainsi tout risque de
défaillance de certains d’entre eux (principe de surveillance).
b) Le système de règlement-livraison
Le transfert des différents ordres dans un système informatique pourrait poser des
problèmes liés à :
• La non-uniformité du système (pour pouvoir fonctionner efficacement, le système
doit être unique au niveau international, notamment pour des raisons de
compatibilité et de sécurité des réseaux informatiques),
• La non-qualité du système (le système de règlement-livraison ne saurait souffrir
d’anomalies : titres pas attribués, règlements pas arrivés ou pas arrivés aux bons
vendeurs, etc.).
Pour éviter ce type de problèmes, les différents opérateurs passent leurs ordres au
moyen d’un système dédié : le système SWIFT.
SWIFT offre un canal de communication bancaire international simple, standardisé et
fiable à ses adhérents. Ceux-ci sont identifiés au sein du réseau à travers leur code
BIC (Bank Identifier Code).
En pratique, lors du passage d’un ordre, l’ensemble des adhérents à SWIFT va
transmettre son instruction de règlement-livraison sous forme d’un « message
SWIFT ».
Les offres publiques recouvrent principalement l’offre publique d’achat (OPA) et l’offre
publique d’échange (OPE).
Le « sondeur » devra également respecter des obligations strictes en matière de tenue des registres
concernant les informations divulguées.
b) La syndication
Autre technique d’émission, la prise ferme prend généralement la forme d’une syndication. C’est un
engagement précis entre les banques (souscripteurs réunis dans un syndicat bancaire) et l’émetteur,
d’acquérir des titres à un prix défini avec l’émetteur. Cette technique est utilisée pour le lancement de
titres innovants ou sur des segments de marché moins profonds, notamment sur la partie longue de la
courbe (15 ans et plus).
L’offre publique d’achat (OPA) permet à une personne (physique ou morale) de faire connaître
publiquement sa volonté d’acquérir les titres d’une société cotée contre du cash. Dans le cas de
l’offre publique d’échange (OPE), ce sont des titres qui sont proposés en paiement.
Lors d’une offre publique d’achat (OPA), les titres visés sont acquis à un prix fixé payé en numéraire.
Cela implique que l’initiateur puise dans ses ressources internes ou fasse appel à un financement
externe. Il est cependant rare que les entreprises puissent financer la totalité de l’investissement avec
leurs propres ressources, ce qui rend le recours à l’endettement nécessaire, par exemple par appel à
un syndicat bancaire.
La syndication est mise en place pour les crédits d’un montant supérieur à 100 M€, elle permet au
prestataire de services d’investissement de ne pas assumer seule ce crédit.
Le principe est le suivant : une banque arrangeuse (ou plusieurs) est chargée de monter le crédit et
d’organiser un syndicat de banques qui se répartiront la totalité du crédit. La banque arrangeuse sera
rémunérée spécifiquement pour ce service. Les banques participant à l’opération toucheront, au-delà
de l’intérêt annuel, une commission à la mise en place du crédit.
Lors d’une offre publique d’échange (OPE), la société émettrice propose des titres en échange des
actifs visés. Dans la plupart des cas, des actions sont émises pour l’occasion par augmentation de
capital.
Enfin, l’offre publique de retrait (OPR) est une technique utilisée pour supprimer un titre de la cote.
Elle fait généralement suite à une OPA ou une OPE et porte sur le solde des titres qui n'ont pas été
apportés à l'offre. A l'issue de l'opération, le titre disparaît de la cote ; il est radié.
c) L’augmentation de capital
L’augmentation de capital peut se faire principalement :
1) Par incorporation de réserves : l’incorporation de réserves est une modalité d’augmentation de
capital réalisée par la simple remontée du poste « réserves » vers le poste « capital social ». Cette
opération ne modifie en rien la valorisation de la société. Elle se traduit par :
d) Le split
Un split est la division du nominal d’une action afin de rendre la valeur unitaire de l’action plus faible.
Une division du nominal consiste à multiplier le nombre d’actions en divisant leur valeur unitaire. Cette
opération est neutre pour l’actionnaire puisque la valeur du capital de l’entreprise n’est pas modifiée.
Cette opération a pour objectif de rendre le marché du titre plus liquide. En effet, le cours de l’action
étant plus faible et le nombre de titres en circulation plus important, un plus grand nombre
d’actionnaires est susceptible d’investir dans l’entreprise.
Cette technique permet donc de faciliter des opérations de rapprochement et surtout de permettre
l’acquisition de l’action par des petits actionnaires.
e) La fusion
La fusion est une opération par laquelle deux ou plusieurs sociétés se réunissent pour n’en former
qu’une seule. En général, une société absorbe l’autre, c’est alors une « fusion-absorption ».
• Dividende annuel : Le dividende annuel est le revenu distribué aux actionnaires au titre d'une
année d'activité. En théorie, il représente une part du bénéfice net enregistré sur l'exercice.
Toutefois, une entreprise ne réalisant pas de bénéfices peut tout de même verser un dividende
annuel. Dans ce cas, elle doit puiser dans ses réserves.
Le montant du dividende est proposé par le Conseil d'administration et voté par les actionnaires
en assemblée générale. Néanmoins, certaines sociétés peuvent choisir de verser un acompte
semestriel ou des acomptes trimestriels sur dividende avant le vote en assemblée générale.
Ainsi, le dividende peut être versé en plusieurs acomptes suivis d'un solde final après le vote.
• Les actions nominatives : Pour récompenser la fidélité de ses actionnaires dont les titres sont
inscrits au nominatif (c’est à dire que l’entreprise peut identifier le détenteur des actions) depuis
plus de deux ans, certaines entreprises choisissent de leur verser des dividendes majorés.
Toutefois, la majoration est limitée par la loi à 10 % du montant du dividende normalement versé.
• Les dividendes exceptionnels : Un dividende exceptionnel est sans lien avec l'année
d'activité. Il peut être versé dans certaines circonstances particulières, par exemple lors d'une
fusion avec une autre société ou après la cession d'un actif. Dans ce cas, l'entreprise choisit de
redistribuer aux actionnaires la part des revenus ainsi générés.
12.1.1. Le bilan
Le bilan est une photographie du patrimoine de l’entreprise à un moment donné.
Schématiquement il s’agit d’une balance qui recense d’un côté les ressources de la
société et de l’autre la façon dont elles ont été employées.
Le bilan se présente en deux grandes parties, l’actif et le passif.
Produits financiers :
Produits financiers de participations ou de valeurs mobilières.
Charges financières :
Intérêts d’emprunts, agios.
Résultat financier = Produits financiers – Charges financières
Résultat Courant avant Impôts = Résultat d’exploitation + Résultat financier
Produits exceptionnels :
Produits exceptionnels sur opération de gestion et en capital
Charges exceptionnelles :
Charges exceptionnelles sur opération de gestion et en capital
Résultat exceptionnel = Produits exceptionnels – Charges exceptionnelles
- Participation des salariés aux résultats de l’entreprise
- Impôts sur les bénéfices
Résultat net (ou perte) = Total des produits – Total des charges
Le résultat net de l’exercice de l’année viendra renforcer (bénéfice) ou diminuer (perte)
les capitaux propres de l’entreprise.
12.1.3. L’annexe
L’annexe forme, avec le bilan et le compte de résultat, un tout indissociable. Elle
comporte toutes les informations destinées à compléter celles données par le bilan et
le compte de résultat et notamment :
• Les règles et méthodes comptables utilisées,
• Un tableau des flux de trésorerie qui explique la variation à la hausse ou à la
baisse du niveau de trésorerie et ceci à trois niveaux : celui de l’exploitation, celui
de l’investissement, celui du financement. Il renseigne sur les grandes décisions
affectant l’avenir de toute entreprise,
• Un tableau de variation des capitaux propres qui décrit un certain nombre
d’éléments comme les dividendes payés au cours de l’exercice, le résultat net de
l’exercice ou l’émission d’actions nouvelles.
b) La solvabilité
La mesure de la solvabilité globale d’une entreprise revient à apprécier le niveau de
ses fonds propres par rapport au total de son bilan.
En moyenne, ce ratio doit excéder les 25%. Il doit être majoré si l’entreprise est dans
un secteur industriel et minoré dans un secteur commercial.
c) La capacité d’endettement
La capacité d’endettement d’une entreprise est une notion qui permet de comparer l’importance des
fonds apportés par l’entreprise (ses fonds propres) aux fonds apportés par les banques (son
endettement).
En général ce ratio doit être supérieur à 1. Toutefois en fonction du secteur d’activité et des spécificités
de l’entreprise, il peut être modéré. Par exemple, les entreprises de négoce ont généralement des
ressources propres faibles et des engagements à court terme élevés.
d) La Capacité d’autofinancement
La Capacité d’autofinancement mesure le revenu généré par l’entreprise à l’occasion
de ses opérations de gestion, et après rémunération de l’ensemble de ses
partenaires (autres entreprises, personnel, établissements de crédits,
administrations). Plus largement cela correspond à des flux de trésorerie potentiels.
e) La rentabilité
La rentabilité est un indicateur de performance économique de l’entreprise.
Pour mesurer cette performance, il est nécessaire de comparer le résultat global
dégagé par l’entreprise pendant l’exercice à son niveau de chiffre d’affaires.
La rentabilité est bonne si le ratio est > à 4% (secteur industriel) et > 2% (pour le
négoce). Elle est mauvaise s’il est < 2%.
f) Indicateurs complémentaires
Dans le cas des entreprises cotées, il existe également des indicateurs
complémentaires tels que :
• Le rendement de l’action : c’est la partie des bénéfices redistribuée par l’entreprise
sous forme de dividendes.
• Le PER (price earning ratio) : il s’agit de savoir si l’action se paie plus ou moins
chère que la moyenne du marché ou du secteur. Le PER est déterminé par le
cours de l’action divisé par le bénéfice net par action. Par exemple, un PER de
30 signifie que le cours de l’action est équivalent à 30 fois le bénéfice par action.
Les publications semestrielles se font dans les 2 à 3 mois suivant la fin du premier
semestre de, l’exercice. Ces publications comprennent :
• Des comptes condensés,
• Le rapport semestriel d’activité,
• Le rapport des commissaires aux comptes,
• La déclaration des personnes assumant la responsabilité du rapport.
Les taux d’IS applicables entre 2020 et 2022 sont les suivants :
• Les moins-values latentes doivent faire l’objet d’une provision comptable pour
dépréciation.
En complément de ces règles, l’entreprise constatera dans son résultat imposable, et
pour les seules actions ou parts d’OPCVM (hors OPCVM actions) qu’elle détient, un
écart d’évaluation, qui est la différence entre la valeur liquidative des titres à la
clôture, et à l’ouverture de l’exercice.
En cas de revente des titres de placement, pour les sociétés soumises au régime de
l’impôt sur les sociétés (IS), le profit éventuel dégagé sera intégré au revenu financier
de l’entreprise et soumis l’impôt.
Pour déterminer le montant de la plus-value d’un portefeuille, les cessions de titres
sont réputées porter en priorité sur les titres de même nature acquis à la date la plus
ancienne. Il s’agit là du principe « premier entré, premier sorti » (en français PEPS),
souvent plus connu sous sa traduction anglaise « first in, first out » (FIFO).