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DROIT BANCAIRE ET DROIT DU

CREDIT
SOMMAIRE
• DROIT BANCAIRE • DROIT DU CREDIT
– LA BANQUE – LE CREDIT
– LA GESTION DES CONSOMMATION
RISQUES – LE CREDIT IMMOBILIER
– LES COMPTES – LES GARANTIES
– LES MOYENS DE – LE SURENDETTEMENT
PAIEMENT
Le cadre de l’activité bancaire et
financière
La banque : une entreprise comme les autres…

• Entreprise privée qui


– Emploie des salariés qualifiés
– Développe un outil de production
– Engage des capitaux importants
– Rend des services à l’économie
– Gère une clientèle
– Affronte une forte concurrence
– Est soumise aux mêmes contraintes de gestion que les entreprises des autres
secteurs d’activité

4
La banque : une entreprise différente des autres

Un « poids économique » majeur au sein de l’économie


Une « matière première » particulière
Une activité essentielle à l’économie
 Intermédiation (création monétaire)
 Transformation
 Désintermédiation
 Couverture des risques
affronte des risques importants, difficiles à mesurer, lourds de
conséquences pour toute l’économie en cas d’échec
 Crises bancaires récentes
 Risque systémique

5
Une activité très réglementée

Les spécificités et les risques propres au métier


bancaire expliquent que cette activité soit très :
– réglementée par des lois spécifiques,
– contrôlée par des organes de tutelle adaptés
– encadrée
– normes, ratios, et règles « prudentielles »

La crise économique et financière de 2007-2011 montre


la nécessité d’une coordination internationale pour
redéfinir, appliquer et faire respecter ces règles.

6
SYSTÈME EUROPEEN DE SUPERVISION FINANCIERE
INSTANCES DE CONTROLES NATIONALES

ACP

DDPLA AMF

POLE
CNIL COMMUN
ACP/AMF
Un environnement réglementaire
complexe en évolution permanente

Un ensemble de textes Des autorités de tutelle et


des organes de contrôle
• Code Monétaire et financier
• Code de la Consommation • ACP ( Autorité de contrôle prudentiel )
• Autorité des Marchés Financiers
• Code Civil
• Code des Assurances
• Règlements (CRBF *, AMF..) Des organismes professionnels
• Directives Européennes ◼ DGCCRF ( Direction Générale de la Concurrence, de
• Accords BALE 2 la Consommation et de la Répression des Fraudes )

• Recommandations ddpla
◼ CNIL
• Engagement de la profession
◼ Les associations
◼ professionnelles
* CRBF / Comité de la réglementation ◼ de consommateurs
bancaire et financière
CECEI / Comité des établissements de
crédit et des entreprises d’investissement
Les Obligations à respecter
◼ Obtenir les autorisations (Agréments)

◼ Mettre en place une organisation et des dispositifs :


◼ Contrôle interne

◼ Maîtrise des risques

◼ Conformité

◼ Lutte contre le blanchiment des Capitaux

◼ Lutte contre le terrorisme

◼ Sécurité

ASSURER LE DEVELOPPEMENT PERENNE DE L’ENTREPRISE


SOUS CONTRAINTE
DE RENTABILITE
Une organisation à 3 niveaux

Les organes de tutelle, de supervision, et de


contrôle
Les organes centraux et professionnels
Les Etablissements de crédit

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La supervision du système financier : l’ACPR

Créée en mars 2010 par fusion de la Commission


bancaire, de l’ACAM, du CECEI, et du CEA et
modifié en 2013
Missions
– Représentation de la France dans les négociations internationales sur la
réforme de la régulation financière
– Stabilité financière et Sécurité des consommateurs
• surveille les risques dans l’ensemble du secteur financier banques et
assurances
• contrôle l'application de la législation et de la réglementation bancaire par
les établissements de crédit et les entreprises d'investissement
 veille au respect des règles de bonne conduite de la profession
– Délivrance des agréments des EDC

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• L’Autorité de contrôle prudentiel est devenue
l’Autorité de contrôle prudentiel et de
résolution (ACPR). Elle dispose désormais de
nouvelles missions relatives à la prévention
et la résolution des crises bancaires. Plusieurs
décrets d’application à venir conditionnent
l’entrée en vigueur effective du dispositif.

13
ACPR
• L’article L. 612-1, II-4°, du code monétaire et
financier (inséré par la loi du 26 juillet 2013)
précise que l’ACPR est chargée « de veiller à
l’élaboration et à la mise en œuvre des mesures
de prévention et de résolution des crises
bancaires (…) dont l’objet est de préserver la
stabilité financière, d’assurer la continuité des
activités, des services et des opérations des
établissements dont la défaillance aurait de
graves conséquences pour l’économie, de
protéger les déposants, d’éviter ou de limiter au
maximum le recours au soutien financier public
14
La supervision du système financier : l’AMF
Issue en 2003 de la fusion de : COB + CMF + CDGF
Missions
– Protection de l’épargne investie en produits financiers
– Information des investisseurs
– Bon fonctionnement des marchés
Compétences
– Les opérations et l’information financières des sociétés cotées
– Les marchés et leurs infrastructures
– Les intermédiaires financiers : prestataires de services
d’investissement, conseillers en investissements financiers
– Les sociétés de gestion pour compte de tiers
Pouvoirs – l’AMF
– Édicte des règles
– Délivre des autorisations
– Contrôle et surveille les marchés
– Sanctionne en cas de manquement 15
Autres sources de contrôle

La Direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des


fraudes (DGCCRF)
– conditions générales et tarifaires dans les agences ;
– Conventions de comptes de dépôt conformes (loi Murcef) ;
– bonne mise en œuvre de la consultation écrite du client trois mois avant toute
modification des conditions de banque ;
– absence de frais de clôture de compte lorsque celle-ci résulte d’un désaccord sur un
changement des conditions de banque ;
– respect de l’interdiction des ventes groupées (Murcef) ;
– respect de l’interdiction des ventes à primes.
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) surveille
– les fichiers de traitement des données personnelles.
– Le stockage des données dites sensibles (origines ethniques, opinions, appartenances
associatives, politiques, syndicales, etc.)
– L’alimentation et la mise à jour des FCC et FICP. (sanctions pécuniaires contre des
banques)

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LA PROTECTION DES DONNEES PERSONNELLES

Un traitement peut porter sur les données


personnelles s’il satisfait à un certain nombre
de règles:

❑La collecte doit être faite de manière loyale et licite

❑La finalité du traitement


❑La pertinence des données
❑Le droit à l’oubli
❑L’obligation de sécurité
LA CNIL
❑Le droits des personnes sur lesquelles les données
sont collectées
Protection des données personnelles

Expressions et données interdites


❑Il convient de bannir toute expression qui
serait injurieuse, péjorative,
désobligeante ou blessante, ainsi que les
jugements de valeur
Protection des données personnelles

Le client bénéficie d’un droit:

❑ d’accès,

❑ d’opposition

❑ et de rectification
Le Fonds de garantie des dépôts et des titres

créé par la loi du 25 juin 1999 sur l'épargne et la


sécurité financière
trois mécanismes de garantie :
– la garantie des dépôts bancaires (maximum de 100 000 €)
– la garantie des titres (maximum de 70 000 €)
– la garantie des cautions (90 % du coût qui aurait dû être supporté par la banque
défaillante, avec une franchise de 3 000 €)

Mise en œuvre du Fonds de Garantie des Dépôts


– à la demande de la Commission Bancaire
– lorsqu'un établissement de crédit est en difficulté
– A titre préventif

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FONDS DE GARANTIE

• Plafond maxi 100 000 €


DEPÔTS • Par établissement
• Par déposant

• Plafond maxi 70 000 €


TITRES • Par établissement
• Par investisseur

• Plafond maxi 70 000 € assurance vie ou 90 000 € pour


rente incapacité invalidité décès
ASSURANCES • Par compagnie d’assurance
• Par assuré
La médiation
Secteur bancaire : Comité de la médiation bancaire
– institué par la loi 1 décembre 2001 (loi MURCEF).
– Rôle du médiateur
• résolution de tout litige relevant des relations de compte et de crédit avec
les clients particuliers.
• Le médiateur est sollicité par le client après démarche infructueuse
auprès de l’agence où est établie la relation, puis auprès du service
clientèle.
Secteur financier : médiateur de l’AMF - rôles :
– rechercher des solutions amiables aux litiges relatifs aux instruments
financiers entre l’investisseur et l’entreprise d’investissement ;
– mission d’information sur le fonctionnement des marchés, la nature de
l’information financière obligatoire, etc.

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PROTECTION DE LA CLIENTELE

Des évolutions réglementaires qui ont conduit au


renforcement de la protection de clientèle

Cela concerne tous les produits et services proposés


par les banques et les assureurs
La protection du client est fortement régulée et
contrôlée par les autorités de tutelle telles que l’ACPR,
l’AMF, la CNIL, la DDPLA (ex DGCCRF)
La protection de la clientèle est essentiellement
tournée vers la personne physique
Bien connaître… pour mieux protéger

Image de marque

Opportunités Risques de litige

Respect de la
règlementation

Sanctions des
Professionnalisme autorités de
contrôle
Connaissance du client

Environnement
du client
Evaluation
Situation
client et
patrimoniale et
vérification
financière
adéquation

Identification et
Connaissance Catégorisation
capacité du client du client
juridique
Connaissance du client

Bien connaître son client c’est aussi pouvoir détecter certaines


situations de fraude
➔La meilleure parade face à la fraude
externe est la vigilance, elle concerne trois
grands domaines :
L’entrée en relation

• Fraude identitaire et documentaire

La vie du compte

• Cavalerie, obtention frauduleuse d’un crédit,


abus de faiblesse, fraude aux moyens de
paiement

Les attaques externes

• Fraude sur internet


Les textes applicables
Loi du 24 janvier 1984, dite «loi bancaire »

confirme le monopole des banques désormais


qualifiées d’établissements de crédit,
«banalise » (uniformise) l’activité de réseaux
dont les origines sont très diverses
Crée des « organes représentatifs » par réseau
pour les relations avec les autorités de tutelle.
Définit les opérations de banque

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Le code Monétaire et Financier de décembre 2000 –
Partie Législative

• Regroupement thématique de 140 textes


– La loi bancaire ( ex : L511-33 : secret professionnel)
– Les lois « Scrivener » 1 et 2, et la loi « Neiertz »
• Intègre des dispositions complémentaires
– Code de la consommation
– Code de commerce
– Code pénal

Tous les articles de cette partie sont référencés avec la


lettre L (valeur législative)

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CODE MONETAIRE ET FINANCIER
1. Définit les opérations de banque
« L. 311-1 à L. 311-3 »

2. Reconnaît le droit au compte à toute personne physique, exige une


convention écrite de compte de dépôt, fixe les conditions générales
et tarifaires d’ouverture, de fonctionnement et de clôture de compte
« L. 312.1 »

3. Garantit les dépôts et énumère les dispositions pénales relatives aux


infractions au droit de compte et aux relations avec les clients…
La loi de séparation et de régulation des activités
bancaires du 26/07/2013
Cette loi qui comprend 100 mesures a été adoptée par le Parlement le 18
juillet 2013. Promulguée le 26 juillet 2013, elle vise à réformer le cadre français
actuel afin de tirer les enseignements de la crise en renforçant la régulation des
acteurs bancaires et les pouvoirs des autorités de supervision en matière
bancaire et financière.

❑Premier objectif : lutter contre les dérives de la finance

❑Deuxième objectif : prévenir les crises bancaires et de mener


efficacement leur résolution

❑Troisième objectif :mieux protéger les consommateurs,


emprunteurs et assurés
Le code du commerce
Droit cambiaire

L’activité bancaire est un acte de commerce


« article L. 110 – 1 »

La responsabilité des établissements financiers


est engagée en matière de mise à disposition et
de gestion des moyens de paiements
– « décret loi de 1935 mis à jour en 1972 et 1992 »…

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Le code pénal : Responsabilité du banquier

Volet répressif
– Sanction du non-respect du secret professionnel « L.226 – 13 »
– Lutte contre le blanchiment de l’argent « L.324 – 1 à L.324 – 9 » et le « noirciment »
depuis le 11/09/2001

Volet préventif
– TRACFIN : Traitement du Renseignement et Action contre les Circuits Financiers
clandestins
– « Décret du 09/05/ 1990 et loi du 12/07/1990 » confié à l’OCRGDF « Office Central
pour la Répression de la Grande Délinquance Financière »

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CODE CIVIL

1. Droit des obligations

➢ Les relations clients / établissements financiers


sont désormais contractuelles
➢ La Loi MURCEF complète le dispositif en instaurant l’idée d’une convention
réglementaire

2. Droit du patrimoine
CODE DE LA CONSOMMATION

1. Réglementation du crédit à la consommation :


« L. 311-1 à L.311-37 »
2. Réglementation du crédit immobilier et protection
du consommateur contre les dangers du crédit :
« L. 312-1 à L.312 - 22»
3. Traitement des situations de surendettement :
« L. 331-1 à L.331 – 11 »
4. Loi Scrivener 78 et 79
5. Loi Neiertz du 08/02/1995
6. Loi Lagarde 2010
7. Loi Hamon 2014
PREVENTION ET GESTION
DES RISQUES
Sommaire
• Les obligations du banquier
– Le secret professionnel (dont • Le non-paiement d’un chèque
la levée du secret) – Les motifs de non-paiement
– La déontologie (autres que le défaut de
– Le code d’éthique provision)
– La non-ingérence – Non-paiement pour défaut de
provision
• Compte et responsabilités du
banquier • Lutte contre le blanchiment
– Généralités d’argent
– Vérifications – Les principes de l’ordonnance
du 30/01/2009
– Obligations
– Éléments à particulièrement
• Délivrance des moyens de surveiller
paiement • Les risques de la banque en
– Obligations du banquier ligne
envers son client
• La maîtrise des risques dans
– Responsabilités du banquier les banques
envers les tiers
1 - Les obligations du banquier

© CFPB 2014
1 - Les obligations du banquier
a – Le secret professionnel
• Article L.226-13 du Code pénal
– Définition
• Est considérée comme secret toute information
que l’on est seul à détenir avec le client et que la
tierce personne qui sollicite le banquier ne peut
obtenir par d’autres moyens.
• Exemples : solde du compte, incidents de
fonctionnement…
– Peine encourue
• Un an d’emprisonnement
• Amende de 15 000 €
• Le juge peut prononcer diverses peines
complémentaires parmi lesquelles l'interdiction
d'exercer une activité professionnelle pour un délai
maximal de 5 ans.
1 - Les obligations du banquier
a – Le secret professionnel
Au profit de qui ? Précautions à prendre Que dire ou fournir ?
• La levée du secret
Procédure pénale (police, Vérifier la délivrance de la commission rogatoire (juge Fournir TOUS les renseignements et documents
gendarmerie) d’instruction) française ou internationale demandés

Tous les éléments sur le compte (relevés de compte),


Douanes Demande signée d’un inspecteur des douanes
TOUS documents

Fisc Demande signée d’un inspecteur des impôts Tous les éléments sur le compte

Montant de TOUS les avoirs détenus (sauf coffre et


Saisie attribution Répondre sous réserve des opérations en cours
comptes titres)

Avis à tiers détenteur Répondre sous réserve des opérations en cours Les réponses prévues par l’imprimé ATD

Ne répondre qu’à la commission BDF (ou au juge de


Loi Neiertz Fournir TOUS les renseignements demandés
l’exécution)

Informer le service juridique ou le responsable de la


AMF Fournir TOUS les renseignements demandés
conformité et/ou LCB/FT

Informer le service juridique ou le responsable de la Signaler au correspondant TRACFIN les opérations


Lutte contre le blanchiment
conformité et/ou LCB/FT suspectes

Informer le service juridique ou le responsable de la


ACPR Fournir TOUS les renseignements demandés
conformité et/ou LCB/FT
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1 - Les obligations du banquier
b – La déontologie
• Définition
– « Morale professionnelle, théorie des devoirs et
des droits dans l’exercice d’une profession »
• Exemples
– Ne pas fournir à un confrère des renseignements de nature à
le tromper sur les qualités réelles de l’entreprise
– Ne pas éluder les questions d’un client lors de la vente d’un
produit
1 - Les obligations du banquier
c – Le code d’éthique
– Si les règles de déontologie relèvent d’usages, le
nombre et l’importance des textes législatifs et
réglementaires (loi Scrivener, Neiertz, etc.)
nécessitent la fixation de règles écrites.
• Exemples
– Affichage des conditions appliquées aux opérations (agrément
du comité des usagers en 1988)
– Code d’éthique en collaboration avec le BVP (Bureau de
vérification de la publicité) régissant les informations
publicitaires
1 - Les obligations du banquier
c – Le code d’éthique
– Exemple d’affiche
• Cette affiche comporte des entorses au code d’éthique. Lesquelles ?

Un coup de pouce à votre pouvoir Affirmation trompeuse


d’achat
Coût total :
46x12 = 552
Grâce à SUPERCRÉDIT 381x48 = 18 288
= 18 840
Laisse penser que les petits
Pour 46 euros modèles sont exclus, ce qui
par mois (*) (**) n’est pas clairement exprimé
Mensualités
Partez avec votre voiture neuve Certaines mentions
progressives obligatoires sont absentes
indiquées en (taux effectif global…)
(*) grâce à la capitalisation des intérêts
caractères (**) la première année, et 381 euros les quatre
différents suivantes Peu lisible et peu
compréhensible pour
le consommateur
1 - Les obligations du banquier
d – La non-ingérence
– Le principe de non-ingérence interdit au banquier
de s’immiscer dans les affaires de son client en
recherchant les causes des opérations réalisées.
Il reçoit toute demande de son client.

• MAIS

– Le devoir de prudence interdit au banquier de donner


suite à des opérations manifestement illicites. Il doit
rester vigilant.
2 – Compte et responsabilités du
banquier
5 – Lutte contre le blanchiment d’argent

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• Définition du blanchiment :

– C’est un processus par lequel des fonds,


obtenus ou générés par des activités illicites
ou criminelles, sont placés, dissimulés ou
investis afin de masquer le lien entre le crime
et les fonds générés.
• La lutte contre le blanchiment est l’affaire de
tous :

– L’ensemble des personnels et responsables des sites


d’exploitation

– Les services opérationnels qui sont tenus de vérifier


l’application des procédures internes et la
conformité avec les obligations.

– Les salariés travaillant dans les services


informatiques, comptabilité, inspection, audit…
Depuis le 31/12/1987 : Depuis le 13/05/1996 :
art. 222-38 Code Pénal art. 324-1 Code Pénal

Il y a blanchiment uniquement Il y a blanchiment


quand les sommes proviennent quand les sommes proviennent
du trafic de stupéfiants de n’importe quel crime ou délit
• Intérêt pour les malfaiteurs de blanchir des
capitaux :

disposer de fonds récoltés par des activités illégales sans


attirer l’attention

Cacher l’origine irrégulière des capitaux

Légaliser les fonds pour les réutiliser


• Les étapes du blanchiment

Le placement

l‘empilage

L’intégration
• Le placement :
– Rassembler et convertir des espèces

Pressions, arbitrages commerciaux,


Structuration de transactions complicité au sein des établissements
en numéraires financiers pour rendre plus aisés le placement
de sommes élevées ainsi que
l’intégration des
profits illicites
• L’intégration
– Donner une origine légitime à des fonds d’origine frauduleuse

Recours aux « emprunts


fabriqués »
Recours aux
fausses factures
en import/export

Recours à des
Ventes de biens
sociétés écrans
immobiliers
• Nos obligations :

– Connaître les clients (identité – arrière plan économique)


– Traçabilité des opérations / conservation infos
– Vigilance : surveiller les opérations – consignations
internes
– Déclarer à Tracfin les opérations suscitant des doutes ou
soupçons
– Formation & information
– Confidentialité : interdiction de révéler des infos aux
clients
• Les opérations à saisir dans TRACFIN :

– Les consignations
• Opérations anonymes (bons, or & métaux précieux, contrats
d’assurance )
• Opérations « atypiques», > 150.000 €
• Souscription de contrats d’assurance >= 150.000 €
• Transactions clients « occasionnels » >= 8000 €

– Les déclarations à TRACFIN


• Déclarations de soupçon « ordinaire »
• Déclarations spécifiques
6 – Les risques de la banque en ligne
• Quelques thèmes de réflexion
– Risque stratégique (politique de maîtrise de développement)
– Risques opérationnels (procédures de contrôle interne, sécurité
des opérations)
– Sécurité juridique (qualité et
capacité juridique du client, du
prestataire, authentification des
opérations, activités
transfrontalières)
– Sécurité des systèmes de
l’information (décloisonnement
des moyens d’échanges)
– Risques systémiques (analyse
macro-prudentielle)
7 – La maîtrise des risques dans les
banques
– L'activité bancaire, par son rôle d'intermédiation
financière et ses services connexes, expose les
établissements bancaires à de nombreux risques.

– La mesure et le contrôle des risques sont
réalisés à plusieurs niveaux dans la
banque et sont en général organisés par
le département des risques et la
direction financière (pour ce qui
concerne le risque de taux et de change).

7 – La maîtrise des risques dans les
banques
– À ce jour, on peut regrouper les risques liés à l’activité bancaire en trois
familles.
1) Les risques bancaires
– risque de liquidité, de crédit, de marché...
2) Les risques opérationnels
– risque juridique...
3) Les risques de gouvernance
– risque de non-conformité, risque de management...

– Au niveau global de la banque, la gestion des risques est pilotée via une
allocation optimale des fonds propres. Cette allocation prend en compte
le couple rentabilité/risque de chaque transaction. Une réglementation
bancaire, négociée à un niveau supranational et adaptée dans chaque
pays par les autorités de tutelle, impose un niveau minimal de fonds
propres (fonds propres réglementaires) pour les banques.
7 – La maîtrise des risques dans les
banques
• Bâle II
– Le Comité de Bâle a pour objectif de préconiser des dispositions pour la
sécurité de la maîtrise des risques dans les banques, dispositions qui sont
reprises ensuite sur le plan réglementaire par les autorités de tutelle
supranationales (directives CE) ou nationales. Diverses raisons ont conduit à
ce renouvèlement de l’approche des risques : la globalisation et l’intégration
de l’économie, la révolution de la communication, la sophistication des
produits et des techniques financières (titrisation, dérivés)…
– Le dispositif nommé Bâle II a pris la forme, dans l’espace économique
européen, d’une directive (Capital requierements Directive – CRD) transposée
en droit français par le décret du 20 février 2007. Il a substitué au ratio de
solvabilité, dit « Cooke », un nouveau ratio de solvabilité, dit « McDonough ».
– Concernant le ratio McDonough, l’ambition affichée est de maintenir un taux
plancher de 8 % entre fonds propres et risques pondérés (l’objectif n’est pas
de modifier les exigences de FP) tout en obtenant une adéquation au plus
juste des fonds propres adaptée au profil de risques réel de la banque.
7 – La maîtrise des risques dans les
banques
– À cet égard, chaque banque doit adopter
les instruments de mesure et de gestion
les plus avancés, intégrer les risques
opérationnels, choisir la méthode
d’évaluation des risques la plus appropriée
à son contexte et mettre en œuvre des
pratiques rigoureuses de gestion des
risques.

– Bâle II repose sur trois piliers :


• exigences minimales de fonds propres ;
• processus de surveillance prudentielle ;
• communication financière renforcée.

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7 – La maîtrise des risques dans les
banques
• Bâle III
– Après la faillite de Lehman Brothers en 2008, le G20 et les
régulateurs ont pris l’engagement de relever les exigences
en fond propres des établissements de crédit.
– Ainsi, les accords de Bâle III publiés en décembre 2010 ont
pour objectif de renforcer le système financier via des
propositions sur la réglementation bancaire, notamment
sur les points suivants :
• le renforcement et l’amélioration des fonds propres des banques ;
• le ratio d’effet levier ;
• la réduction de la cyclicité ;
• l’introduction de nouveaux ratios de liquidités.
Compte de dépôt
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Sommaire
1. Ouverture et fonctionnement du compte
• Notion de droit au compte et responsabilité du banquier
• Les vérifications préalables à l’ouverture du compte
• Les procurations

2. Les moyens de paiement


• Les opérations en espèces
• Le chèque
• La carte bancaire
• L’avis de prélèvement
• Le virement
• Le TIP

3. Fonctionnements divers
• La clôture de compte
1. Ouverture et fonctionnement du
compte
1.
Ouverture et fonctionnement du compte
a. Notion de droit au compte et responsabilité du banquier

• Article L.312-1 du Code monétaire et financier


– Toute personne a droit à un compte en banque dans
l’établissement de son choix, mais le compte en banque est
un contrat conclu « intuitu personae » et la banque peut en
refuser l’ouverture.
– Le « droit » est exercé sur injonction de la Banque de France.
– La prestation pourra être limitée aux « services
bancaires de base ».
– 41 493 personnes physiques ont bénéficié
de droit au compte en 2013 selon la BDF.
– Le taux de bancarisation atteint 99 % en France,
soit l’un des taux les plus élevés d’Europe
(90 % dans l’ex Europe des 15, 64 % seulement
en Grèce, 81 % en Irlande et 50 % en Pologne).
1. Ouverture et fonctionnement du compte
a. Notion de droit au compte et responsabilité du banquier

• Article L.312-1 du Code monétaire et financier


– Modifié par la Loi 2001-1168 2001-12-11
art. 13 I 1° JORF 12 décembre 2001
• Toute personne physique ou morale domiciliée en France, dépourvue d'un compte de
dépôt, a droit à l'ouverture d'un tel compte dans l'établissement de crédit de son choix
ou auprès des services financiers de La Poste ou du Trésor public.
• L'ouverture d'un tel compte intervient après remise auprès de l'établissement de crédit
d'une déclaration sur l'honneur attestant le fait que le demandeur ne dispose d'aucun
compte. En cas de refus de la part de l'établissement choisi, la personne peut saisir la
Banque de France afin qu'elle lui désigne soit un établissement de crédit, soit les services
financiers de La Poste, soit ceux du Trésor public.
• Les établissements de crédit, les services financiers de La Poste ou ceux du Trésor public
ne pourront limiter les services liés à l'ouverture d'un compte de dépôt aux services
bancaires de base que dans des conditions définies par décret.
• En outre, l'organisme désigné par la Banque de France, limitant l'utilisation du compte de
dépôt aux services bancaires de base, exécute sa mission dans des conditions tarifaires
fixées par décret.
• Toute décision de clôture de compte à l'initiative de l'établissement de crédit désigné par
la Banque de France doit faire l'objet d'une notification écrite et motivée adressée au
client et à la Banque de France pour information. Un délai minimum de quarante-cinq
jours doit être consenti obligatoirement au titulaire du compte.
• Ces dispositions s'appliquent aux interdits bancaires.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=A7209BC8C3FECE4D676A10
B847A5CBE2.tpdjo13v_1?idArticle=LEGIARTI000006652034&cidTexte=LEGITEXT0000060
72026&dateTexte=
1. Ouverture et fonctionnement du
compte
a. Notion de droit au compte et responsabilité du banquier
• Procédure à suivre pour l’exercice du droit
au compte :
– Lettre de refus d’ouverture de compte
– Déclaration sur l’honneur d’absence de compte
– Pièce d’identité avec photo et justificatif de domicile

Désigne un établissement.
S’il s’agit d’une personne physique, elle doit
bénéficier des services bancaires de base liés
à l’exercice du droit au compte.

Pour une personne physique, la banque qui refuse l’ouverture de compte doit proposer de
prendre en charge la démarche.
1. Ouverture et fonctionnement du
compte
a. Notion de droit au compte et responsabilité du banquier
• Nouvelle charte d’accessibilité de l’AFECEI
– Effective à compter du 01/01/09.

– En cas de refus de compte, l’agence remet systématiquement et


sans délai une attestation de refus et informe simultanément le
demandeur qu’il peut demander à la BDF la désignation d’un
compte.

– Le modèle de la lettre de refus comprendra une information


complète sur les conditions pour bénéficier du droit au compte
(modèle conforme à l’art. R312-3 du CMF).

– Information de la clientèle (mini-guide) et formation


des conseillers.
1. Ouverture et fonctionnement du
compte
a. Notion de droit au compte et responsabilité du banquier
• Les services bancaires de base Décret du
• Ouverture, tenue, clôture du compte 17 janvier 2001
(articles 1
• Un changement d’adresse par an
& 2)
• Délivrance de RIB
• Domiciliation de virements
• Relevé de compte mensuel
Sans
• Opérations de caisse
contrepartie
• Encaissement de chèques et virements contributive
• Paiements par prélèvement, TIP, pour le client
ou virements
• Dépôts et retraits d’espèces au guichet
• Consultation à distance du compte
• Carte de retrait « on line »
• Deux chèques de banque par mois
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• Vérifier :
Devoir
de vigilance
• L’identité renforcé par
l’ordonnance
• La capacité civile du 30/01/09
• Le domicile
• La capacité bancaire
• Les renseignements divers
Rechercher la cohérence
et la concordance
des informations transmises.
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• Vérifier l’identité
– De la personne physique (compte privé)

• Au moyen d’un « document officiel portant la


photographie »

• Documents recommandés :
– Passeport
– Carte nationale d’identité
– Carte de séjour
– Permis de conduire : vigilance
Quelques établissements acceptent le permis
comme justificatif (Crédit municipal de Paris)
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• Vérifier l’identité
– De la personne physique entrepreneur
• Le commerçant

– Principe :
» Liberté du commerce et de l’industrie

– Exception :
certaines professions commerciales sont réglementées :
» Agent de voyages
» Agent immobilier

– Pratique :
» Inscription au RC
» Vérification de la régularité pour les professions réglementées : CARTE
PROFESSIONNELLE
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• Vérifier l’identité
– De la personne physique entrepreneur
• L’artisan

– Principe :
l’accès aux professions artisanales est réglementé :
» Obtention d’un diplôme
» Stages obligatoires

– Pas d’exception

– Pratique :
» Inscription au répertoire des métiers
» Inscription au RC si double qualité
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture du
compte
• Vérifier l’identité
– De la personne physique entrepreneur
• L’agriculteur

– Principe :
» L’agriculteur est le chef de l’exploitation agricole
» Fichier des chambres d’agriculture jamais abouti

– Pratique :
» Pas de publicité spécifique

– Substitut :
» Inscription à la Mutualité Sociale Agricole
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• Vérifier l’identité
– De la personne physique entrepreneur
• Le professionnel libéral

– Principe :
la plupart des professions libérales sont réglementées :
» Conditions d’accès à la profession
» Dans certains cas, « numerus clausus »

– Exception :
certains « travailleurs indépendants » : conseil, communication,
voyance, etc.

– Pratique :
»Carte professionnelle ou inscription à l’organe de tutelle
»Dans tous les cas : inscription à l’URSSAF
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• Vérifier l’identité
– Pièces justificatives
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• Vérifier l’identité
– Pièces justificatives
• Identité
– Carte nationale d’identité en cours de validité
(recto/verso)
– Passeport en cours de validité
– Carte de séjour recto/verso
– Permis de conduire (en fonction des établissements)
• Domicile
– France Télécom
– EDF/GDF
– Sociétés privées d’électricité, de gaz ou d’eau
– Opérateurs Internet/câble
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• Vérifier l’identité

– Pièces justificatives

• Domicile (suite)

– Quittance de loyer (N° de RCS de la société)


– Facture de téléphone mobile
– Attestation de résidence originale de moins d’1 mois
par les mairies qui les fournissent
– Avis d’imposition
– Taxe foncière
– Taxe d’habitation
– Justificatifs de moins de 6 mois sauf électricité/gaz/eau (annuels
ou échéanciers)
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• Vérifier l’identité

– Pièces justificatives

• Compte joint entre époux :


– Si la facture France Télécom ou EDF/GDF est au nom
de Monsieur uniquement, elle est acceptée pour
les deux titulaires à condition que le nom d’épouse
soit mentionné sur la pièce d’identité de Madame.

– Si la facture est au nom de Madame uniquement,


elle est acceptée pour les deux titulaires à condition
que la même adresse soit mentionnée sur la pièce
d’identité de Monsieur.
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• Vérifier l’identité
– Pièces justificatives
• Compte joint collectif :

– Si la facture ne mentionne que le nom d’un des titulaires,


l’autre titulaire doit fournir une attestation d’hébergement
faite par le titulaire dont le nom est mentionné sur la facture ou
une attestation de domicile délivrée par la mairie de son lieu
de résidence. Pour les couples qui peuvent justifier d’un pacs
(pacte civil de solidarité) émis par un greffier du tribunal
d’instance,
le justificatif de domicile est accepté même s’il ne mentionne que
le nom d’un des titulaires.
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• Vérifier l’identité

– Pièces justificatives

• Compte simple :
– Si le client habite chez une tierce personne, il doit fournir
une attestation d’hébergement ainsi que le justificatif de
domicile
et la carte d’identité du logeur (pour vérification de la
signature
de la personne qui a rédigé le certificat d’hébergement).
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité civile
– Rechercher la cohérence et la concordance des informations
transmises

• Vérifier la capacité juridique


– La capacité juridique de la personne physique
• MAJORITÉ : celle du pays de nationalité
Si résident français : loi française

• LE MAJEUR est présumé capable


– sauf protection spécifique

• LE MINEUR est présumé incapable


– sauf émancipation
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité
– Aptitude à être titulaire de droits et à les exercer
ÊTRE TITULAIRE EXERCER
DE DROITS SES DROITS

CAPACITÉ CAPACITÉ
DE JOUISSANCE D’EXERCICE

PAS LES
TOUTE
PERSONNES
PERSONNE
PROTÉGÉES
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité
– Peut être vérifiée sur l’extrait de naissance de l’intéressé : mention RC,
qui signifie que la mesure est portée
au répertoire civil.

– Mention qui ne figure que pour les mesures de tutelle


ou curatelle.

– La mesure de sauvegarde n’y figure pas car elle laisse


à la personne protégée sa capacité juridique.

– La mesure de sauvegarde est mentionnée sur un registre spécial tenu


par les services du procureur de la République (accès restreint :
intéressé et ses proches, notaires, avocats, huissiers…).
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité Le mineur est présumé incapable,
Le majeur est présumé capable,
sauf émancipation
sauf protection spécifique

naissance

Principe administration légale capacité

18 ans

Exceptions administration tutelle


légale émancipation capacité curatelle

perte des
16 ans facultés
1.Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité du mineur
– Le mineur placé sous administration légale
• Des deux parents :
– Administration légale pure et simple
• D’un seul parent :
– Administration légale sous contrôle judiciaire
• D’aucun des parents :
– Tutelle
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La protection du majeur
– Ne pas confondre : Interdiction

Incapacité Mesure de sanction

Mesure de protection Inciter le fautif à ne pas récidiver

Éviter que le majeur ne


subisse des pertes
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• Le majeur incapable
– Principes
• Dans l’impossibilité de pourvoir seul à
ses intérêts du fait de facultés altérées
(mentales, corporelles)

• En danger de tomber dans le besoin


avec sa famille
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité
– La sauvegarde de justice
• Intérêt : facultés altérées par la maladie ou l’âge
• Durée : 1 an maximum renouvelable une fois
• Demande : médecin ou juge des tutelles (certificat délivré
par un médecin agréé par le procureur de la République)
• Réforme : la personne devra être entendue par le juge
• Fonctionnement :
– le majeur conserve ses droits
– un mandataire spécial peut être nommé pour les actes
de disposition
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité

– La sauvegarde de justice

• Risques des tiers


Nul : la réforme interdit au majeur de passer un acte
pour lequel un mandataire spécial a été désigné.
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité
– La curatelle
• Intérêt : facultés altérées ou besoin d’être conseillé,
et si aucune autre mesure de protection plus légère
n’est envisageable
• Demande : sur requête au TI du majeur
– juge des tutelles (ne pourra plus se saisir d’office)
– personne concernée
– proches
• Fonctionnement : présence d’un curateur nécessaire
pour les actes de disposition (lire l’ordonnance)
• La curatelle peut être légère (ordinaire) ou renforcée
(cf. ordonnance)
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité
– La curatelle
• Risques : le majeur est assisté de son curateur pour
les actes importants. La loi l’autorise à agir lui-même
dans certains cas.

• Actes irréguliers :
– NULLITÉ des actes passés par le majeur seul seulement
si le majeur a subi un préjudice.
– Dans tous les autres cas, si l’acte n’a pas été passé
dans les conditions légales, il est automatiquement nul.

• Actes réguliers :
– ATTAQUABLES
» en rescision pour lésion
» en réduction pour excès
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité
– La tutelle
• Intérêt : facultés altérées justifiant une protection continue

• Demande : sur requête respectant un formalisme


– Procureur de la République d’office ou à la demande d’un tiers
(services sociaux, médecin traitant...)
– Personne concernée
– Proches

• Fonctionnement (lire l’ordonnance) :


– Le conseil de famille (facultatif depuis le 01/01/09) décide.
– Le tuteur (en principe un proche) demande l’autorisation
au conseil s’il existe ou passe tous les actes de la vie civile
dans le cas contraire.
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité

– La tutelle

• Risques :
– Le juge peut énumérer certains actes que le majeur aura
la capacité de faire seul ou avec l’assistance du tuteur.
– NULLITÉ DE DROIT des actes passés par le majeur seul
seulement
si le majeur a subi un préjudice.

Dans tous les autres cas, si l’acte n’a pas été passé dans
les conditions légales, il est automatiquement nul.
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité

– L’ordonnance du juge des tutelles


• Une lecture nécessaire !

– Le tuteur ou le curateur
• Un contact indispensable !
Personnes concernées Mesures de protection Acte de conservation Acte d’administration Acte de disposition Acte interdits

Sauvegarde de justice Oui Oui Oui Divorcer

Curatelle Oui Oui Oui avec l’assistance du curateur Aucun

Majeurs protégés
Le gérant de tutelle ou le tuteur ne
Gérant de tutelle ou Tuteur avec peut même avec l’autorisation du juge
Tutelle Gérant de tutelle ou Tuteur seul Gérant de tutelle ou Tuteur seul l’autorisation du juge des tutelles ou des tutelles acquérir ou louer
du conseil de famille personnellement un bien appartenant
à la personne protégée

Les deux parents sauf exception alors Acheter pour leur compte un bien
Administration légale pure et simple Administrateur légal seul Administrateur légal seul
avec l’accord du juge des tutelles appartenant au mineur

Administration légale sous contrôle


Mineurs Oui Oui Oui avec l’accord du juge des tutelles Libéralités pour le compte du mineur
judiciaire

Tuteur avec surveillance du subrogé Tuteur avec surveillance du subrogé Tuteur avec accord du subrogé tuteur
Tutelle du mineur Aucun
tuteur tuteur et du conseil de famille
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• Le domicile

– Vérifier le domicile

• Pourquoi :
– Risque de « tromperie » des tiers

• Comment :
– Aucune règle légale
– Documents uniformisés récents des fournisseurs de services publics
au domicile (électricité, téléphone fixe) et lettre d’accueil

• En qualité d’opérateur à distance, 2 justificatifs de domicile sont


supposés être demandés.
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• Le domicile

– Vérifier le domicile

• Lieu dans lequel une personne est :


– censée demeurée en permanence
– située en droit

• À distinguer de :
– la résidence (lieu où se trouve en fait la personne)
– l’adresse de courrier (commodité)
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité bancaire

– Obligation légale :
• Interrogation du Fichier central des
chèques (FCC) « avant la délivrance
du premier chéquier »

– Pratique bancaire :
• Interrogation préalable à l’ouverture
du compte
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité bancaire
– Le Fichier central des chèques
• Les informations recensées sont :
– Nom, prénom, sexe, date et lieu de naissance
– Date et nature de l’incident
– Montant du chèque rejeté et montant de l’insuffisance de
provision
Les informations sont conservées 5 ans max.
Sauf en cas d’interdiction judiciaire, la banque doit demander la
suppression de l’inscription dans le fichier dans les 2 jours ouvrés
suivant la régularisation de l’incident (un interdit judiciaire peut
également être interdit bancaire).
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité bancaire
– Le Fichier central des chèques volet « carte
bancaire »
• Sous-fichier du FCC
– Il met à la disposition des banques des informations sur les
personnes dont les cartes bancaires ont été retirées à la suite
d’incidents qui résultent directement de l’utilisation abusive
de la carte (absence de provision sur le compte au moment du
débit).
– Les informations sont conservées 2 ans maximum à défaut de
régularisation de l’incident.
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité bancaire
– Le Fichier national des chèques irréguliers (FNCI)
• Recense les oppositions sur chèques pour perte ou pour
vol, les comptes clôturés et les interdictions bancaires
ou judiciaires d’émettre des chèques.
• Utilisé par les commerçants (grande distribution),
il permet à tout bénéficiaire d’un chèque remis en
paiement
d’un bien ou service de vérifier la régularité de
l’émission
du chèque.
• Les informations recensées sont les RIB + N° de chèques
(le nom du titulaire du compte ne figure pas).
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité bancaire
– Le fichier des incidents de crédit au particulier

FICP

Commission de
surendettement
Autres
Banque banques
déclarante
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité bancaire
– Le FICP
• Recense les incidents de remboursement caractérisés liés aux
crédits accordés aux particuliers.
• Sont également inscrites les mesures prises en matière
de surendettement, les recommandations,
les plans de redressement, l’effacement des dettes.
• Les informations sont conservées 5 ans pour un incident, sauf
régularisation.
• 5 ans en cas de procédure de rétablissement personnel
et 8 ans maximum en cas de plan de redressement ou
de recommandation de la commission de surendettement
Créance proposée pour le FICP

Les critères de détection des incidents caractérisés


Pour un compte courant :
Dépassement de plus de 90 jours après mise en demeure
Et montant hors autorisation > 500 €

Pour un compte de prêt :


Échéance mensuelle : le montant total des impayés est au moins égal au
double d’une échéance
Périodicité autre :
Le montant des retards est > à l’échéance
Et ce retard est > 60 jours
Créance proposée pour le FICP (réglementation modifiée par la
loi LAGARDE entrée en vigueur au 1er février et au 1er mai 2011) :

Consultation : Autorisée uniquement aux seuls clients demandeurs ou


détenteurs d’un crédit ou découvert. Aucunes informations ne doivent
être communiquées aux clients. A partir du 1er mai 2011,
l’interrogation FICP sera systématique et automatique, en cas de
demande de crédit ou de découvert de la part d’un de nos client.

Annulation :
en cours de procédure et avant déclaration si la créance ne
présente plus les critères de détection il y a annulation de la
procédure FICP
Si les avoirs deviennent supérieur à l’exigible
Ou si une promesse est mise en place
Radiation :
Si créance redevenue saine
Par la BDF, 5 ans après l’inscription en cas d’incident
Pour le surendettement, depuis le 1er novembre 2010 (loi
Lagarde), l’inscription est ramenée de 10 à 8 ans et,
par exception, en l’absence d’incident, il y a réduction à 5 ans.
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité bancaire
– Le FICP
• Lorsqu’un établissement bancaire refuse un prêt à un client
en raison de son inscription au FICP, il est tenu de l’en
informer.
• L’organisme prêteur a le droit de conserver la trace d’un
incident passé « fichage interne ».
• Si l’établissement refuse l’octroi du prêt compte tenu d’un
score insuffisant, le client peut obtenir communication de
son score et des autres éléments ayant fondé ce refus en
exerçant son droit d’accès.
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité bancaire
– Où s’adresser pour obtenir une copie des données
vous concernant enregistrées dans ces fichiers ?

• Bureau de la Banque de France


– Une pièce d’identité
– Un RIB pour le FNCI

• Il ne sera pas remis de copie de l’enregistrement afin


de protéger le client personne physique et lui éviter
qu’on puisse lui réclamer une attestation de non-
inscription au FICP.
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité bancaire

– Le FICOBA
• Fichier des comptes bancaires et assimilés
– Recense tous les comptes de toute nature ouverts
ou clos depuis moins de 3 ans.
– Permet au fisc ou aux créanciers (sous conditions)
de retrouver l’ensemble des comptes bancaires
d’une personne.

– Le fichier TRACINFO
• Recense les informations communiquées
par les banques à la cellule TRACFIN du ministère
de l’Économie et des Finances.
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité bancaire
– Quels sont les droits des clients par rapport aux fichiers ?
• Le droit à l’information
• Le droit d’accès
• Le droit de rectification
• Le droit d’opposition

– La CNIL n’est pas compétente pour aider un client si :


• Il conteste les sommes que la banque ou qu’un organisme
de crédit lui réclame.
• Il conteste la régularité du contrat qui le lie à une banque
ou à un organisme de crédit.
• Il souhaite obtenir des dommages et intérêts à la suite
d’une inscription abusive dans un fichier de la banque
de France.
1. Ouverture et fonctionnement du compte
b. Les vérifications préalables à l’ouverture
du compte
• La capacité bancaire
– Comment faire pour exercer ces droits ?
• Adresser un courrier à la banque (en principe au
Service Conformité) ou à l’établissement de crédit, ou
se rendre dans son agence muni d’une pièce d’identité
• Si pas de réponse dans les deux mois, le client peut
saisir la CNIL avec copie des courriers adressés à la
banque
• www.cnil.fr
L’ouverture de compte à une personne
morale

Les règles pour l’ouverture d’un compte à une personne morale sont les
mêmes que celles s’appliquant à une personne physique

L’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (KBIS) ou


l’immatriculation au registre des métiers est l’équivalant de l’identité mais
la pièce d’identité du gérant est aussi à récupérer.

Le siège sociale est le domicile de la personne morale.

Les statuts doivent être obligatoirement dans le dossier

FCC sur la société et le ou les gérants/ FICP sur le ou les gérants


FIBEN (module 27 et 56) sur la société et les gérants
LA NATURE DU COMPTE

COMPTE COURANT
COMPTE DE DEPÔT

➢Le compte de particulier ➢ Le compte à vue non réglementé


- Compte chèque ouvert à une profession juridique
➢ Le compte à vue
- Compte ordinaire ouvert à un institutionnel
➢Les comptes épargne
➢Les comptes à terme L’individualité
➢Les comptes titres La Novation fait disparaître :
➢Les comptes de dépôts la créance
➢réglementés les sûretés attachées à la créance

Instrument comptable :
•Pas de perte d’individualité
• L’inscription au compte ne
vaut pas paiement
1. LES COMPTES DE PARTICULIERS

Les titulaires

Le titulaire du Les titulaires du compte joint Les titulaires du


compte compte indivis*
Majeur capable Ils peuvent faire seuls Chaque opération
Mineur émancipé nécessite la signature de
toute opération sur le compte
tous les titulaires
Sauf l’ouverture et la clôture
Ils sont responsables
Mineur ou majeur et solidaires
incapable

Les mandataires: Capables


Le mandataire :responsable sur le compte Le mandataire: celui qui a procuration
d’un incapable
•Le représentant légal pour le mineur MAIS le titulaire est responsable
•Le tuteur pour le majeur incapable
désigné par le juge des tutelles
Les particularités du compte joint

Le principe de solidarité :

L'ouverture d'un compte joint entraîne l'obligation contractuelle

 La solidarité active : chacun des co-titulaires peut disposer de


l'intégralité des fonds déposés sur le compte, même s’il est alimenté par
un seul des deux co-titulaires.

 La solidarité passive : chacun des co-titulaires est considéré comme


débiteur en cas de solde négatif du compte.

La procédure d'interdiction bancaire :


L 'interdiction s'applique à tous les titulaires et sur tous les
comptes, sauf en cas de titulaire désigné responsable .
L’ouverture du compte : Le particulier

Vérification de
l’identité: Vérification de la capacité juridique
CNI, passeport
mineur
incapable Capable

majeur
RC registre civil Désignation du tuteur
Décision du juge Type d’incapacité
des tutelles

Vérification de la capacité bancaire


Vérification de l ’adresse :
FCC
- justificatif (Fichier Central des Chèques)
- envoi du courrier
1. Ouverture et fonctionnement du compte
c. Les procurations
• Définition :
Le mandant Le mandataire
Titulaire du compte Toute personne sous la responsabilité
Représentant légal du mandant

Donne le pouvoir d’agir en son nom propre et


de faire fonctionner son compte
Procuration - Mandat - Pouvoir
1. Ouverture et fonctionnement du compte
c. Les procurations
• Caractéristiques
– Procuration générale sans limite, liée :
• Aux opérations possibles
• Au montant des opérations
• À sa durée

– Procuration spéciale limitée :


• À certaines opérations
• À un certain montant par opération
• À la durée fixée pas le mandant

– Mentions obligatoires :
• Le mandant « bon pour pouvoir »
• Le mandataire « bon pour acceptation de pouvoir »
1. Ouverture et fonctionnement du compte
c. Les procurations
• Échéance

– La procuration prend fin par :

• La révocation par le titulaire du compte


• La renonciation du mandataire
• Le décès du mandant
• La clôture du compte
• L’échéance éventuellement fixée dans l’acte
L’ouverture du compte

Remplir les documents d’ouverture

Signer la convention de compte

Transmettre les conditions tarifaires au signataire

Recueillir les signatures

Archiver tous les documents de vérification


La convention de compte

La convention de compte précise :

➢ la nature du compte
➢ les modalités d'ouverture, de transfert, de clôture d'un compte de dépôt,
➢ les conditions tarifaires,
➢ les modalités de procuration,
➢ les modalités d'obtention, de fonctionnement, de retrait des moyens de
paiement (carte, chéquiers),
➢ le traitement des incidents de paiement (compte, carte, chéquier) et leur
facturation,
➢ les délais de préavis,
➢ les procédures d'opposition.
➢ Les mesures de protection et les mesures correctives dans l'utilisation
d'un service de paiement
➢ le sort du compte en cas de décès du titulaire

La convention informe également sur :

➢Le droit au compte


➢les mouvements affectant le compte, dont la facturation les SA et ATD
➢les obligations de confidentialité et d'information du client,
➢le médiateur bancaire.
L’aspect commercial de
l’ouverture de compte
I) L’ouverture de compte à une personne
physique

L’ouverture du compte doit donner lieu à une véritable relation commerciale

Pour répondre à cette objectif, il est impératif de vérifier :

LE POTENTIEL REEL DU CLIENT

L’ASPECT RISQUE
I) L’ouverture de compte à une personne
physique
L’objectif est de faire une découverte approfondie sur les clients et conserver les justificatifs

Pour cela, le client doit être interrogé sur plusieurs points :

Sa situation familiale: M/Mme : célibataire, marié (contrat de mariage)

Sa situation professionnel: M/Mme : salaire, ancienneté, contrat de travail

Sur l’aspect enfant: Nombre, âge

Sur ses charges en cours: loyer ou prêt immobilier, prêt conso, impôt

Sur son patrimoine: propriétaire, locataire/ résidence secondaire

Sur son épargne: quoi, où, échéance

Sur l’aspect concurrence : bancaire, assurance, téléphonie

Sur ses projets


I) L’ouverture de compte à une personne
physique

Tous les renseignements sont à remplir dans le


système informatique

A chaque ouverture de compte, il faut remplir le bloc notes des informations


recueillies

Il faut également préciser la raison de l’ouverture de compte


III ) A ne pas manquer

Justificatifs indispensables :
L’ avis d’imposition
Les 3 derniers bulletins de salaires ou bilans
Le contrat de travail (si CDD)
Toutes autres pièces utiles: tableaux d’amortissement, justificatif divers…

Reprogrammer un RDV un ou deux mois après l’ouverture pour vérifier la


satisfaction de l’ouverture (moyen de paiement, services), pour faire une
démonstration sur la banque à distance et pour étudier l’équipement du client
(Assurances et services annexes)
• Vous allez rencontrer M Kraemer
– Ouverture de compte à un prospect spontané,
manutentionnaire
• Ce que souhaite ce prospect
– L’ouverture d’un compte courant
– Délivrance d’un chéquier et d’une carte visa internationale
• Ce que vous savez déjà
– Revenu net mensuel 1 100 €
– Remise chèque de 5 500 € pour l’ouverture du compte (vente
d’un véhicule)

▪ Dans le cadre de cette entrée en relation, établir :


– La liste des questions a poser au prospect
– La liste des documents qu’il doit vous fournir et dans quel but
– Les points auxquels il faut prêter une attention particulière
SITUATION
M. et Mme LEBLANC, mariés, deux enfants, sont respectivement
gérant d’une société de bâtiment et professeur des écoles.
Madame perçoit par ailleurs des loyers d’une propriété qu’elle
détient en commun avec son frère et qu’elle souhaite isoler du
reste du patrimoine du ménage. M. et Mme LEBLANC ont été
recommandés par un client de l’agence et entendent lier des
relations commerciales avec votre établissement, tant dans le
domaine privé que professionnel.

TRAVAIL À EFFECTUER

Détaillez les différents types de comptes (en les qualifiant) que


vous pouvez leur proposer en fonction de leurs différents besoins.
Mise en situation
• Par groupe de 2 ou 3 (un client célibataire ou couple un
banquier)
Vous recevez ces clients pour ouvrir un compte. Ils ont
pris RDV vous ne savez rien d eux
A faire
Entretien de découverte
Décision ouverture ou pas
Explications au clients du fonctionnement de compte, du
compte joint éventuel , de la convention de compte.
Des groupes viendront présenter le fruit de leur travail
2. Les moyens de paiement
2. Les moyens de paiement
a. Les opérations en espèces
• Les retraits

– Au guichet, vérifier :
• L’identité
• La régularité du chèque
• Le solde de compte
• L’absence de mesures restrictives
• La justification si opération supérieure
à 7 600 €

– Dans les DAB et GAB


2. Les moyens de paiement
a. Les opérations en espèces
– Les dépôts
• Respecter les obligations en vigueur relatives à la lutte
contre le blanchiment. S’assurer de l’authenticité des billets.
• Pour le cas des dépôts déplacés ou pour compte de tiers,
la production de documents d’identité est obligatoire.

Papier fiduciaire Fil de sécurité


à la texture particulière

Filigrane Bande métallisée


holographique

Bande iridescente
Ne jamais restituer un faux billet :
il doit être transmis à la banque de France.
2. Les moyens de paiement
b. Le chèque
• Définition
– C’est un instrument de paiement

Remise de marchandise,
de prestation de service…

TIREUR (débiteur) BÉNÉFICIAIRE

TIRÉ (banque)
2.Les moyens de paiement
b. Le chèque
Mentions obligatoires
Le nom de la banque de l’émetteur

La somme doit figurer en Le lieu précis du paiement


chiffres et en lettres et la date de création du chèque

Cent cinquante-quatre euros 154 00

Paris 18 janvier

L’adresse de la banque Signature manuscrite de l’émetteur


2. Les moyens de paiement
b. Le chèque
• Paiement
– Délai de présentation : 8 jours
– Délai de validité : 1 an (+ 8 jours) pour les chèques émis
en France métropolitaine

– Vérification :
• Régularité
• Opposition
• Provision

– Paiement obligatoire :
• Chèque ≤ 15 €, même en l’absence de
provisions, mais de moins d’un mois
• Le traitement des rejets de chèques

– Rappel Loi MURCEF :


• La loi impose aux banques, avant de rejeter un chèque,
d’avertir le titulaire du compte des conséquences du
rejet, par « tout moyen approprié »

– On peut donc considérer que cette information :


• Ne doit être effectuée que pour le 1er chèque en cas de
rejets en rafale ;
• Ne s’impose pas s’il existe une précédente interdiction
d’émettre des chèques.
• Le traitement des rejets de chèques

– Obligations du banquier tireur :

• Envoi d’une lettre d’injonction au tireur


• Information des mandataires
• Déclaration de l’incident à la Banque de France
• Transmission au bénéficiaire d’une attestation de rejet
• Déclaration des régularisations
• Délivrance d’une attestation de régularisation ou d’un
certificat de non-paiement
• Le traitement des rejets de chèques

– La régularisation se fait par 3 moyens :

• Règlement direct au bénéficiaire qui rend le chèque rejeté et


présenté comme preuve de paiement.
• Approvisionnement du compte et représentation du chèque
pour paiement.
• Blocage de la provision (1 an) affectée au paiement du
chèque rejeté
• Changement de motif (à la demande du service chèques)
– La banque du bénéficiaire a décelé une irrégularité (chèque
périmé, falsifié, surchargé …)
Rejet =
Interdiction d'émettre des chèques

oui non
Régularisation de l'impayé ?

Levée de l'interdiction Maintien de l'interdiction 5 ans


2. Les moyens de paiement
c. La carte bancaire
• Définition
– Distinguer :
• Carte de paiement : retraits et paiements
• Carte de retrait : retraits seuls
• Porte-monnaie électronique : achat à faible
prix (< 15 euros)

– Quelques dates :
• 1967 : apparition de la carte bancaire
• 1971 : réseau de distributeurs
• 1984 : création du Groupement Cartes Bancaires
et de l’interbancarité de la carte
• 1992 : généralisation de la carte à puce
• 2002 : généralisation de la MONEO à 60 % du territoire
2. Les moyens de paiement
c. La carte bancaire
• Les catégories
– Carte internationale : France et étranger
• Réseau VISA et MASTERCARD
• Retraits
• Paiement à débit immédiat ou à débit différé
– Carte haut de gamme : « Premier », « Gold »,
« Infinite »…
• Avantages supplémentaires (lignes de crédit,
assurances, dépannages, assistance…)
2. Les moyens de paiement
c. La carte bancaire
• Caractéristiques
– Irrévocabilité du paiement
• SAUF :
– Perte
– Vol
– Redressement ou liquidation judiciaire
– Utilisation frauduleuse

– Garantie de base
• Au profit du fournisseur

– Opposition pour vol ou perte


• Sans code secret : responsabilité client dégagée
• Avec code secret : responsabilité client engagée si négligence
constituant une faute lourde
2. Les moyens de paiement
d. L’avis de prélèvement
• Principe

Avis de prélèvement
50 euros

Émetteur : FT (exemple) Banque : compte du client


Initie l’opération 50 euros Autorisation de prélèvement
2. Les moyens de paiement
d. L’avis de prélèvement
• Caractéristiques

– Attribution d’un numéro national d’émetteur (BDF)

– Le débiteur signe un double contrat :


• Il autorise son créancier à émettre des avis de prélèvement
• Il autorise son banquier à débiter son compte

– Avis de prélèvement impayé :


• Ne se rapportent pas au droit cambiaire
• Ne donnent pas lieu à interdiction

– Extension européenne grâce au prélèvement SEPA


(à l’image du virement)
Les moyens de paiement

Gamme de moyens de paiements alternatifs aux


chèques (GPA)
❑Information de l’existence de la GPA dès l’envoi de la
lettre d’injonction de rejet de chèques
❑Prix modéré pour cette gamme
❑Mise en place d’un service d’alerte sur le niveau de
solde notamment par SMS + tarif limité pour les frais
d’incidents
❑Etablie par chaque banque en fonction de ses choix
commerciaux et de son organisation
2. Les moyens de paiement
e. Le virement
• Principe
Nom donneur d’ordre Nom du bénéficiaire
RIB/IBAN donneur d’ordre RIB/IBAN bénéficiaire

Montant
En chiffres et en lettres

Banque destinataire
Date signature
2. Les moyens de paiement
e. Le virement
• Les différents virements
– Classiques :
• Virement ponctuel
• Virement permanent
– Interbancaires automatisés :
• VR : Virement référencé
• VEDI : Virement échange de données informatisées

– Harmonisation européenne grâce au virement SEPA


utilisant l’IBAN (identifiant international du compte)
et le BIC (identifiant international de l’établissement
financier)
3. Fonctionnements divers
3. Fonctionnements divers
c. La clôture du compte
• Les causes

– D’un commun accord


• Ex. : compte à échéance
– À l’initiative du client
• Ex. : déménagement
– À l’initiative de la banque
• Ex. : incident de paiement
– Capacité du titulaire
• Ex. : le client capable devient incapable
– Décès du titulaire
3. Fonctionnements divers
c. La clôture du compte
• Les étapes
– Restitution des chéquiers et cartes

– Vérification concernant le compte (absence de prêt, de compte


titres rattaché…)

– Enregistrement des opérations en cours


(débit et crédit pour déterminer le solde)

– Solde du compte (après l’arrêté comptable)

– Clôture informatique du compte (selon procédures internes)

– Déclaration de clôture au FICOBA


3. Fonctionnements divers
c. La clôture du compte
• Et aussi…

– Clôture du compte = procurations caduques

– Si décès du client :
• Inventaire et blocage du compte (sauf compte joint)
• Arrêté des comptes
• Information au notaire (actif et passif du client)
9.LA CLÔTURE DU COMPTE

Décision client Décision de la banque


Domaine concurrentiel Domaine concurrentiel
(notification écrite)
Mécontentement
Déménagement Risque Préavis 1 mois
Raisons personnelles Rentabilité (convention de
…. Difficulté de gestion compte)
…. Préavis 2 mois
Clôture
(dans le cadre du droit au compte
Et sur un compte autorisé)

Décès du client

Information :
→Par courrier Cessation de l’activité
→Par un héritier pour le professionnel
→Par le notaire
→Par l’avis de décès public

Mesures conservatoires
LA CLÔTURE DU COMPTE
Le traitement

1) Demande de clôture signée par les 2 parties


2) Restitution des moyens de paiement :
➢Les chèques
➢Les cartes (à défaut, faire opposition)

3) Engagement de régler les opérations en cours


➢Provision par : --> chèques non présentés, paiements différés
--> ou règlement aux bénéficiaires
4) Pointage du chéquier en cours

5) Règlement des services et frais bancaires


6) Clôture des services rattachés

7) Déclaration FICOBA --> Ministère de l’économie et des finances

154
LA CLÔTURE DU COMPTE
Le décès

1ère Etape 2ème Etape

Tout mandat tombe


Clôture

Blocage Opérations refusées

Toutes les autres


Virement effectué sur
instruction du notaire
Opérations acceptées :

- initiées avant le décès,

- frais d’obsèques < 3 050 €


--> par virement

En cas de compte joint --> blocage sur demande des héritiers ou du notaire
3. Fonctionnements divers
d. La gestion des comptes
Vérification
par l’ACP de
l’application

La mobilité bancaire
❑Toute banque proposera ce service, sur simple
demande et sans condition =>client particulier.
❑Communication large par les banques sur ce
service.
❑Obligations respectivement à la charge de
la nouvelle banque et de la banque de départ.
❑Gratuité de la clôture de tout compte de dépôts ou
compte sur livret.
MURCEF

Le cadre légal : la loi MURCEF


MURCEF

• Objectif de la loi MURCEF :

– Elle vise à améliorer pour l’ensemble de la clientèle


bancaire la transparence de la relation commerciale
avec les banques.

– Pour atteindre cet objectif, elle impose aux banques


de nombreuses contraintes déclinées en 6 volets :
MURCEF
• Les 6 volets de la Loi MURCEF

– L’obligation d’information
• Signature d’une convention de compte (Conditions Générales de
Banque)
• Remise à l’ouverture de compte et lors de chaque révision (au
minimum 3 mois avant révision) des tarifs appliqués (Convention
Clarté / tarifs).
• Aucun frais ne pourra être prélevé au client au titre de la clôture
des comptes suite à refus des nouvelles conditions tarifaires.

– Le délai de forclusion en matière de crédits à la


consommation
• 5 ans pour les clients
• 2 ans pour la banque (loi Scrivener)
MURCEF
• Les 6 volets de la Loi MURCEF
– Carte adossée à une ouverture de crédit
• Mention obligatoire « CARTE DE CREDIT »

– Interdiction des ventes groupées et des ventes avec


prime
• Nos produits « packagés » répondent à cette obligation légale

– Désignation d’un médiateur

– Chèques sans provision


• La loi oblige les banques à informer préalablement l’émetteur d’un chèque
rejeté et réduit les pénalités libératoires.
• Le montant des frais perçus par la banque sont plafonnés
La gestion du compte
L’information sur les tarifs

❑ Une information générale des clients


Un extrait standard
Une information des clients sur les conditions tarifaires
Des glossaires sur les expressions bancaires

❑ Une information individuelle des clients


Le récapitulatif annuel des frais bancaires
Une information mensuelle sur le relevé de compte
La mise en place de codes visuels pour signaler les frais sur les
relevés mensuels
La gestion des comptes

Les incidents de paiement


❑ La banque doit prévenir le client par courrier
❑ En l’absence de régularisation =>rejet avec envoi de la lettre d’injonction
+ information concernant les moyens de paiements alternatifs
❑ Plafonnement des frais bancaires en montant pour la même opération

Commission d’intervention
Frais courrier MURCEF
Frais de rejet

Commission d’intervention
Frais de rejet
La gestion des comptes

Le solde bancaire insaisissable

❑Nos obligations

• Concerne un client faisant l’objet d’une saisie ou


d’un ATD sur son compte bancaire

• Obligations pour la banque de calculer la somme


insaisissable « à caractère alimentaire » SBI
Les conditions de commercialisation

Le démarchage Bancaire et Financier

❑Prise de contact non sollicitée


Il y a démarchage bancaire ou financier dès lors qu’une
personne est contactée sans qu’elle l’ait sollicité

❑Déplacement physique
Il y a également démarchage bancaire et financier lorsque
le contact s’effectue au
domicile de la personne
Sur son lieu de travail
ou dans un lieu non destiné à la commercialisation de produits
Les conditions de commercialisation
Les droits
de la
personne
démarchée

Délai de rétractation

- 14 j calendaires révolus Consommateur tenu de payer


- Rétractation sans le prix lié à l’utilisation
justification ni pénalités pendant ce délai

Délai de rétractation non applicable pour certains produits,


remplacé par un délai de réflexion de 48 heures !
Les conditions de commercialisation

Vente à distance:

❑Contrats dont l’offre, la négociation et la


conclusion sont effectués à distance

❑Obligations d’information

❑Délai de rétractation
SITUATION
Quelques mois se sont maintenant écoulés depuis l’entrée en relation. Vous avez, à
différentes reprises, attiré l’attention de votre client sur le fonctionnement anormal de
son compte, très souvent en lignes débitrices sans aucune autorisation. Ce dernier ne
tenant pas compte de vos nombreuses demandes de régularisation, vous êtes amené
à refuser, le 25 mars, et pour la première fois, un chèque de 150 €.
Quelques jours plus tard, M. BAUDET régularise son compte et cet incident de
paiement.
Mais, le 18 mai, de nouveaux chèques sont présentés au paiement :

un chèque de 13 €, émis le 8 avril ;


un chèque de 78 €, émis le 20 mars ;
un chèque de 14 €, émis le 14 mai

Le compte est débiteur. Votre client est injoignable. Vous décidez de refuser ces
chèques.
TRAVAIL À EFFECTUER
a) Rappelez les mesures sécuritaires, protectrices et répressives en vigueur en
matière de refus de paiement d’un chèque. Quelles sont les conséquences
pratiques pour notre établissement et notre client du refus du 25 mars ?
b) Analysez les conséquences des autres rejets.
DROIT DU CREDIT
Crédit à court terme
© CFPB 2014
Sommaire

– Objet et définition du prêt à la • La capacité d’emprunt


consommation • L’environnement juridique
• Objet du prêt à la personnel
consommation • La situation professionnelle
• Définition des prêts à la • La pérennité des revenus
consommation • La surface patrimoniale
• Le comportement financier
– Environnement du dossier • La pertinence du financement
de prêt
• Environnement juridique : les 4. Analyse du dossier
textes • L’analyse du risque
• Environnement de marché : les • Le choix de la solution :
taux la gamme
• Environnement du risque • La durée du prêt
• Le coût du crédit
– Profil de l’emprunteur
• La part d’apport personnel 5. Conclusion
Expliquer le contexte
• Selon vous, sur 100 français, combien
disposent d’un crédit à la consommation ?

– 20%
– 30%
– 40%
Expliquer le contexte
• 1 Français sur 3 est détenteur d’un crédit conso
avec un taux d’endettement moyen de 25%,

• Parmi ces consommateurs:

• 63% trouvent que c’est un bon moyen d’étaler ses


dépenses
• 52% sont convaincus que c’est bon pour l’économie
• 45% se sentent mal informés
• 66% se sentent peu ou pas du tout endettés
Expliquer le contexte
• Quel est le montant moyen d’un crédit à la
consommation ?

– 5 000€
– 7 000€
– 10 000€
– 12 000€
1. Objet et définition du prêt à la
consommation
1. Objet et définition du prêt à la consommation
a. Objet du prêt à la consommation
– Financement d’un achat
• Bien mobilier fixe : meuble, électroménager,
HI-FI…
• Bien mobilier roulant : voiture, moto, caravane…
• Bien immatériel de type projets : études, mariage,
voyages…
• Bien immobilier : fenêtre, garage…
• Financement de travaux : salle de bain,
carrelage…

– Les prêts à la consommation ont un triple


objectif
• Fidéliser les clients : lien privilégié du fait d’un
financement de projet
• Rentabiliser la relation : intérêts, frais de dossier,
produits et services annexes
• Affiner la connaissance des emprunteurs grâce
aux informations recueillies
1. Objet et définition du prêt à la consommation
b. Définition des prêts à la consommation
– Une définition par défaut
• Crédits destinés à des biens de consommation courante ou
au financement de projets personnels
• soumis à la loi lagarde (crédits < 75 000 €)
• Affecté ou non affecté (destination des fonds non précisée)
• Délai de rétractation = 14 jours

– Co-emprunteur
• Juridiquement assimilé à l’emprunteur
• Il peut y en avoir plusieurs

– Caution
• Notamment pour les prêts étudiants
2. Environnement du dossier de prêt
2. environnement du dossier de prêt
a. Environnement juridique : les textes
– Les textes en vigueur
• Le Code monétaire et financier
• Loi SCRIVENER no 1 (1978) : délai de rétractation de 7 jours avec
option possible de 3 jours si demande expresse écrite et crédit affecté
• Loi Neiertz (1989) : endettement et information des cautions
• Loi sur l’usure : le TAEG ne peut jamais dépasser le taux de l’usure fixé
trimestriellement par la banque de France (1966)
• Loi Borloo (2003) : création d’une procédure de rétablissement
personnel
• Loi Lagarde (2010) : développer l’accès au crédit, mais
à un crédit plus responsable. Mieux accompagner les
personnes connaissant des difficultés d’endettement
• Loi no 2014-344 (17 mars 2014) : relative à la
consommation. Son objectif est de rééquilibrer
les pouvoirs entre consommateurs et
professionnels.
Le cadre règlementaire

NEIERTZ

LAGARDE HAMON

MCD

179
Expliquer les bases essentielles de la
réglementation
La réforme du crédit à la
consommation
Loi LAGARDE
La réforme du crédit à la
consommation
• Le projet de réforme du crédit à la consommation trouve son origine :
– Dans la nécessaire transposition d’une directive européenne
de 2008
• Favoriser le développement d’un marché intérieur européen
• Garantir aux consommateurs un haut niveau de protection
• Harmonisation juridique maximale de la distribution du crédit

– Moment opportun pour revisiter la protection du consommateur : droit récent


en mutation constante
• 10 Janvier 1978 : loi Scrivener 1
• 13 juillet 1979 : loi Scrivener 2
• 23 juin 1989 : loi Neiertz
• 31 décembre 1989 : loi Neiertz
• 1er août 2003 : loi Borloo
• 28 Janvier 2006 : loi Châtel
• 3 janvier 2008 loi Châtel
La réforme du crédit à la
consommation
Loi LAGARDE
Le contexte réglementaire
et la protection du consommateur
• Quelques points de la réforme
Plafond • Ne s’applique pas au regroupement de crédits
de 75 000 € • Plancher de 200 €

• Les fonds peuvent être versés au bout de 7 jours


Délai à compter de la date d’acceptation
de rétractation :
14 jours • Si rétractation au délai de 7 jours, l’emprunteur
doit rembourser le capital versé + intérêts

• Exclues pour : découverts, crédits renouvelables, en cas de


taux variable et si exécution d’un contrat d’assurance
Indemnités de
remboursement • Possible si montant remboursé > seuil fixé par décret (10
000 € )
Décret no 2010-1462 • Plafonnées à 1 % du montant remboursé
du 30/11/10
(entrée en vigueur 01/05/11)
si durée restant à courir > 1 an ; 0,5 % en deçà
Informations précontractuelles
Décret n°2011-136
du 01.02.11 fixe la liste
• Informations précontractuelles d’infos à fournir

renforcées
Préalablement à la conclusion du contrat de crédit, le prêteur ou l’intermédiaire de
crédit donne à l’emprunteur par écrit ou sur un autre support durable les
informations nécessaires à la comparaison de différentes offres et permettant à
l’emprunteur, compte tenu de ses préférences, d’appréhender clairement l’étendue
de son engagement

Fiche d’information avec la mention « Un crédit vous engage et doit


être remboursé, vérifiez vos capacités
de remboursement avant de vous engager »

Fiche Si assurance, coût standard à l’aide


d’information Devoir
standardisée
d’un exemple chiffré exprimé en euros
et par mois. d’information
Informations précontractuelles
•LeExplications
prêteur ou l’intermédiaire de crédit fournit à l’emprunteur :
précontractuelles renforcées
• les explications lui permettant de déterminer si le contrat proposé
est adapté à ses besoins et à sa situation financière
Il attire l’attention de l’emprunteur :
• sur les caractéristiques essentielles du contrat
• sur les conséquences de ce ou ces crédits sur sa situation financière
• sur les conséquences en cas de défaut de paiement

Devoir
d’explication

Permettre à l’emprunteur de choisir son crédit

Plafonnement valeur de la prime liée à la souscription d’un crédit pour ne


pas inciter le distributeur à vendre un crédit plus qu’un autre
Le contexte réglementaire
et la protection du consommateur
• Nouvelles obligations d’information
• Informations précontractuelles renforcées
• Art. L. 311-6
« Préalablement à la conclusion du contrat
de crédit, le prêteur ou l’intermédiaire de crédit donne
à l’emprunteur par écrit ou sur un autre support durable
les informations nécessaires à la comparaison de différentes offres
et permettant à l’emprunteur, compte tenu de ses préférences,
d’appréhender clairement l’étendu de son engagement »

Fiche d’informations Décret no 2011-136


standardisée du 1/02/11 fixe Si assurance : coût exprimé
la liste d’infos à fournir en euros et par mois

Mention : « un crédit vous engage… »


Le contexte réglementaire
et la protection du consommateur
• La fiche d’informations contractuelle – obligations
– Décret no 2011-136 du 01/02/11
• Liste des éléments devant obligatoirement figurer
dans la fiche d’informations
– L’identité et l’adresse du prêteur
– Le type de crédit
– Le montant total du crédit et les conditions de mise à dispositions des fonds
– La durée du contrat de crédit
– Les montant, nombre et périodicité des échéances que l’emprunteur doit verser
et le cas échéant, l’ordre dans lequel les échéances seront affectées à des taux débiteurs
différents aux fins de remboursement
– Le montant total dû par l’emprunteur
– En cas de crédit servant à financer l’acquisition d’un bien ou service déterminé, ce bien
ou service et son prix au comptant
– En cas de LOA, la description du bien et le prix à acquitter en cas d’achat
– Les sûretés exigées
– Le taux débiteur, les conditions applicables, tout indice ou taux de référence se
rapportant au taux initial, ainsi que les périodes, conditions d’adaptation du taux
Le contexte réglementaire
et la protection du consommateur
• La fiche d’informations contractuelle – obligations
– Décret no 2011-136 du 01/02/11
• Liste des éléments devant obligatoirement figurer
dans la fiche d’informations (suite) :
– Taux annuel effectif global (sauf en cas de LOA) à l’aide d’un exemple représentatif
– Le cas échéant, l’obligation, pour l’obtention du crédit ou en application
des clauses et conditions commerciales, de contracter un service accessoire lié
au contrat de crédit, notamment une assurance
– Tous les frais liés au contrat de crédit et leurs conditions de modifications
– L’existence de frais de notaire dus par l’emprunteur à la conclusion du contrat
– Les indemnités en cas de retard, les frais en cas de défaillance, les modalités
d’application et leur calcul
– Un avertissement relatif aux conséquences d’une défaillance de l’emprunteur
– L’existence d’un délai de rétractation de 14 jours
– Le droit au remboursement anticipé et, le cas échéant, le droit du prêteur
à une indemnité et son mode de calcul
– La mention que le prêteur doit consulter le FICP
– Le délai pendant lequel le prêteur est engagé par les informations précontractuelles
Le contexte réglementaire
et la protection du consommateur
• Le contenu de l’offre
– Article R. 311-5 du Code de la consommation
• Liste des éléments devant obligatoirement figurer
dans le contrat
– L’identité et l’adresse des parties contractantes
– L’encadré mentionné à l’article L. 311-18
qui indique les informations suivantes
» Le type de contrat
» Le montant total du crédit et les conditions de mise à dispositions des fonds
» La durée du contrat de crédit
» Montant, nombre et périodicité des échéances que
l’emprunteur doit verser et le cas échéant, l’ordre dans lequel
les échéances seront affectées à des taux débiteurs différents
aux fins de remboursement
» Le taux débiteur / le TAEG
» Tous les frais liés à l’exécution du contrat
» Les sûretés et les assurances exigées
» Les frais de notaire le cas échéant
» En cas de crédit servant à financer l’acquisition d’un bien ou service déterminé, ce bien ou service et son
prix au comptant
Le contexte réglementaire
et la protection du consommateur
• Nouvelles obligations d’information
Informations précontractuelles renforcées
– Art. L. 311-8 : « Le prêteur ou l’intermédiaire de crédit
fournit à l’emprunteur les explications permettant de
déterminer si le contrat de crédit proposé est adapté à
ses besoins et à sa situation financière… »
À partir de la fiche
d’informations précontractuelle
– « …il attire l’attention… » :
• sur les caractéristiques essentielles du ou des crédits
proposés,
• sur les conséquences que ces crédits peuvent avoir sur
sa situation financière, y compris en cas de défaut de
paiement.
La fiche d’informations
permet
de comparer plusieurs
offres
Informations précontractuelles
• Explications précontractuelles renforcées
et spécifiques lorsque sur le lieu de ven te

Établir une fiche distincte de la fiche d’information qui reprend


les éléments relatifs aux ressources et charges de l’emprunteur
Fiche de dialogue

Présentation
Contribuer Déclaration
de pièces
à l’évaluation sur l’honneur
justificatives
de la solvabilité et signature
selon montant

Dans tous les cas consultations FICP


Le contexte réglementaire
et la protection du consommateur
• Nouvelles obligations d’information
– Informations précontractuelles renforcées
Si le crédit est proposé Possibilité de conclure un contrat
sur le lieu de vente de crédit amortissable à la place
d’un crédit renouvelable

Conditions garantissant
la confidentialité des échanges

Explications de manière
complète et appropriée
sur le lieu même de vente Formation à la distribution
du crédit et à la prévention
Fiche à remettre comprenant du surendettement
les éléments relatifs
aux charges et ressources
Le contexte réglementaire
et la protection du consommateur
Établir une fiche distincte de la fiche d’infos
qui reprend les éléments relatifs
aux charges et aux ressources

Vérification qui devient Fiche signée et certifiée sur l’honneur


une obligation légale par l’emprunteur ou confirmée par lui par voie
électronique

À partir des infos fournies Consultation obligatoire


par l’emprunteur du FICP

Au-delà de 3 000 € seuil fixé


par décret no 2010-14620
du 30/11/10, fiche corroborée
par pièces justificatives

Justificatifs à jour :
- du domicile
- de l’identité
- du revenu
Le contexte réglementaire
et la protection du consommateur
• Réintroduction d’une indemnité de remboursement
Indemnité reste exclue si :
• découverts
• crédits renouvelables
• application d’un taux variable
• exécution d’un contrat d’assurance

Plafonnée à 1 % du montant remboursé


Perçue si montant remboursé > 10 000 € si délai restant à courir > 1 an

Plafonnée à 0,5 % du montant remboursé


si délai restant à courir < 1 an

Maximum : montant des intérêts dus


pendant le délai restant à courir
Le contexte réglementaire
et la protection du consommateur
• Taux effectif global
– Le TAEG (Taux Annuel Effectif Global) qui figurera dans
les publicités, les fiches d’information et les contrats, exprime
le coût total du crédit
– Il comprend le taux d’intérêt et les frais associés au crédit
– Il est exprimé avec une exactitude d’au moins une décimale
– Un exemple chiffré devra être mentionné avec toutes
les hypothèses utilisées pour calculer le taux

Si taux nominal périodique de 1,2 % par mois sans autres frais :


TAEG = (1 + 1,2 %) 12 - 1
TAEG = 15,4 %
Le contexte réglementaire
et la protection du consommateur
• Loi sur l’usure (28/12/1966)
Article L. 313-3 du Code de la consommation
– Le mode de calcul du taux de l’usure est fondé
sur les pratiques constatées majorées d’un tiers
– Le constat :
• les mauvais élèves tirent le taux à la hausse
• trop faible pour le crédit classique et trop élevé pour le crédit
renouvelable : ceci encourage les établissements à faire souscrire
le crédit renouvelable
– Depuis la réforme des taux mieux contrôlés :
• Fusion de tous les types de crédits conso et deux catégories
de montant : les taux seront liés au montant et non
à la catégorie du prêt
• Obligation à partir d’un certain montant (1 000 €)
de proposer un crédit amortissable en alternative
à un crédit renouvelable
Le crédit renouvelable
• Un crédit responsable est un crédit Non utilisation
qui
Créditse rembourse
« renouvelable » un point c’est tout consécutive pendant
2 ans

envoi document
Offre préalable de reconduction
obligatoire
pour toute Si crédit renouvelable
augmentation < 3 000 €
du crédit consenti Remboursement
en moins de 36 mois
Si crédit renouvelable
> 3 000 €
Remboursement
en moins de 60 mois

FICP tous les ans Solvabilité tous les 3 ans


La loi Lagarde
le rachat de crédits
• Toutes les opérations sont concernées même au-delà du seuil de 75
K€
– Selon la part des crédits immobiliers, le formalisme sera différent
Part des crédits immo <= 60%
Part des crédits immo > 60%
Crédit à la consommation
Prêt immobilier « SCRIVENER 2 »
« LAGARDE »
Instruction :
Instruction Prêt de substitution
Rachat de créances

• Instauration de 2 fiches d’information en plus du formalisme


normal
– 1 fiche qui reprend les caractéristiques détaillées :
• De chaque créance rachetée
• De l’opération de regroupement
– 1 fiche qui dresse « le bilan économique » de l’opération
Les prêts hors Scrivener ou secteur libre

• Sont concernés:
– tous les prêts professionnels
– tous les prêts à la consommation d’un montant supérieur à 75 000€

• Pour ce type de prêt, la protection de


l’emprunteur est beaucoup moins importante,
notamment par rapport au délai de rétractation.
2. Environnement du dossier de prêt
b. Environnement de marché : les taux
– Obligatoire, le TAEG est un outil de mesure, objectif et
chiffré, qui inclut :
• Le taux d’intérêt nominal
• Les frais de dossier
• Les primes d’assurance
• Les frais de garanties
• Les frais annexes (caution, mainlevée)

– Comparatif
• Objectif entre différentes
offres
– Évolutif
• Selon la durée et le risque
Le taux nominal

• Permet de calculer les intérêts versés par


l’emprunteur à chaque échéance.

• Représente le coût annuel du crédit exprimé


en % du montant de la dette.

• C’est le taux de base d’un prêt. Il ne tient pas


compte des frais de dossier, de cotisation
d’assurance, etc.
Le TAUX D’USURE

• Régi, par la loi du 28 décembre 1966. Ce texte a été


inséré dans le Code de la consommation en 1993.

• Le taux d'usure s'apprécie au moment où le prêt est


accordé, et non plus pendant la durée du prêt.

• Les taux publiés trimestriellement ne s'appliquent donc


pas aux prêts en cours, mais uniquement aux nouveaux
prêts.
Le T.A.E.G.

• Le Taux Annuel Effectif Global, doit être


obligatoirement mentionné sur les offres de
prêts.

• Taux calculé selon la méthode de calcul dite


« équivalente ».

• Taux qui prend en compte:


– Les modalités d’amortissement du prêt
– Les frais annexes
La Loi HAMON
 Loi relative au crédit renouvelable :
• Pour les contrats sans utilisation, la loi Hamon impose que le renouvellement soit
soumis à accord express du client, faute de quoi il doit être résilié.

• Sans retour du courrier envoyé au client, le contrat est suspendu automatiquement.

 En pratique :
• 3 mois avant la date anniversaire d'un crédit renouvelable, on vérifie si le contrat a été
inactif depuis son dernier renouvellement (aucun remboursement ou aucun
déblocage).

• Les clients titulaires d'un contrat inactif reçoivent un coupon à retourner signé au
guichet s’ils souhaitent conserver leur crédit.

205
LES RISQUES
2. Environnement du dossier de prêt
c. Environnement du risque
• Les assurances :
décès, invalidité, incapacité de travail

– Les personnes assurées


• L’emprunteur
• Le co-emprunteur
• Les cautions
• Les associés d’une SCI

ATTENTION
À LA LIMITE D’ÂGE !
2. Environnement du dossier de prêt
c. Environnement du risque
• Les assurances :
décès, invalidité, incapacité de travail

– Les quotités choisies


• En général fixées en proportion des revenus de chacun des
emprunteurs
• Le total des quotités doit obligatoirement être égal, au minimum,
à 100 %
• Pour une meilleure protection, il est conseillé d’envisager une
quotité supérieure à 100 %
• Situation idéale : 100 % par l’emprunteur, mais rien n’interdit par
exemple pour un couple de faire 75/75, soit 150 % au total
L’assurance emprunteur

• Les garanties:

– Le Décès
– La Perte Totale et Irréversible d’Autonomie
– L’Incapacité Temporaire de Travail
– L’Invalidité
– La Perte d’Emploi
La garantie de base obligatoire : DC - PTIA

•En cas de décès

•Versement à l’organisme financier du capital restant dû au moment


du sinistre.

•En cas de Perte Totale Irréversible d’Autonomie

•Assimilation de cette invalidité à du décès et versement par


anticipation du capital restant dû.

•Ce versement du capital met fin au contrat.


Les options : ITT / IPT
• En cas d’Incapacité Temporaire Totale

• Versement de la mensualité à l’organisme prêteur :


- Après une franchise choisie par l’assuré : 30,60,90 ou 180
jours.
- En fonction des quotités.

• En cas d’Invalidité Permanente Totale

• Versement de la mensualité à l’organisme prêteur :


- Si l’assuré est dans l’incapacité complète d’exercer une
profession jusqu’à l’âge de 60 ans.
- Pendant toute la durée du prêt.
- En fonction des quotités.

• L’étude d’un dossier en cas d’indemnisation est faite au cas par cas.
Les cotisations
• Elles sont fonction de différents critères
- Age atteint.
- Capital restant dû.
- Garanties souscrites.
- Quotités.
- Profession : prise en compte de 2 principaux critères
- Déplacements professionnels supérieurs à 20.000 kms /
an.
- Utilisation d’outils dangereux ou manutention.

• Des avantages tarifaires sont proposés si


- L’assuré est non fumeur depuis 24 mois minimum.
- En fonction du montant assuré.
Les formalités médicales
• Elles sont fonction :
- Des capitaux souscrits par assuré.
- De l’âge de l’assuré.
Assurance de la banque : délégation
de bénéfice
• Document stipulant que la banque est
automatiquement le bénéficiaire acceptant sans
avoir à le retourner signé.

• La délégation constitue l’engagement de l’assureur


que :
- Tout changement au contrat devra faire l’objet d’un
consentement de l’organisme financier.

- L’établissement financier sera informé en cas de non


paiement des cotisations.
Convention AERAS

La convention AERAS a pour objectif de faciliter l’accès à


l’assurance et au crédit des personnes présentant un risque
aggravé de santé

Pas de proposition
2ème niveau: le client
d'assurance=>Examen par
1er niveau: le client répond présente un risque aggravé
un 3ème niveau constitué
aux conditions standard de santé=>examen par un
d'experts médicaux de
service médical spécialisé
l'assurance
7. Les assurances
a. L’assurance décès, invalidité,

incapacité
Le coût de l’assurance
de travail
– La prime est fixée pour toute la durée du prêt.

– La présentation du montant varie selon les établissements : taux


mensuel, taux annuel, pourcentage du montant
à assurer, ou en € pour X euros de capital emprunté.

– L’assiette de paiement est soit le capital


emprunté, soit le capital restant dû.

– Des surprimes peuvent être appliquées


pour la prise en compte de risques
particuliers.
7. Les assurances
a. L’assurance décès, invalidité, incapacité de travail
• Le questionnaire médical (secret médical)
– Il est indispensable à l’assureur pour évaluer le risque.

– Les déclarations portées sur le questionnaire engagent


l’assuré.
• Fausse déclaration, mauvaise foi prouvée, l’assureur peut
opposer la nullité
• Erreur de bonne foi, indemnité réduite

– Le questionnaire est soumis au secret médical,


pour la banque comme pour l’assureur.

– L’emprunteur a le droit de choisir d’envoyer


directement son questionnaire à l’assureur.
Les dispositions de la CNIL s’appliquent à son dossier.
2. Environnement du dossier de prêt
c. Environnement du risque
• Les assurances :
décès, invalidité, incapacité de travail

– Transparence et concurrence en matière d’assurance


emprunteurs :
• Le consommateur pourra librement choisir
son assurance emprunteur à condition que
l’assurance de son choix présente des
garanties équivalentes à celles demandées
par la banque pour son contrat de groupe

• Si la banque refuse cette délégation,


elle devra motiver sa décision
6. Les garanties
a. Garanties réelles et garanties personnelles
• Garanties réelles
– Hypothèque
– IPPD
– Nantissement

• Garanties personnelles
– Société de cautionnement
– Caution « mutuelle fonctionnaire »
– Caution personnelle
Les garanties:
L’hypothèque

• Définition:
– Sûreté, droit accordé à un créancier sur un bien immobilier en garantie
d’une dette, sans que le propriétaire en soit dépossédé.

• L’hypothèque est constituée par acte notarié.

• Il existe 3 sortes d’hypothèque:


– Conventionnelle
– Légale
– Judiciaire

• Le rang d’une hypothèque


Les garanties:
Nantissement et Gage

• Contrat par lequel un débiteur remet à son


créancier, en s’en dessaisissant ou non, un
bien meuble, afin qu’il puisse être payé par
préférence à tout autre créancier, en le faisant
vendre ou en se le faisant attribuer.

• Le nantissement est un contrat accessoire au


contrat de prêt dont il garantit l’exécution.
Les garanties:
Le cautionnement

• Contrat par lequel une personne s'engage envers


un créancier à exécuter l’obligation du débiteur
principal au cas où celui-ci n’y satisferait pas lui-
même.

• Le cautionnement peut être rédigé sous deux


formes :
– sous seing privé,
– par acte notarié.
Loi Borloo
• Contenu de la loi :

– La mention manuscrite
– Étendue à tout cautionnement SSP

– Limitation du montant
– 120 % de la créance (inchangé au CM)

– Limitation en durée
– 5 ans pour un crédit à durée indéterminée

– L’information annuelle des cautions


– Disproportion entre montant du cautionnement et
ressources de la caution.
Rappel du formalisme
du cautionnement
L’engagement de caution doit être matérialisé par la rédaction d’une
mention manuscrite reprenant mot pour mot les dispositions
suivantes:

« En me portant caution de X........, dans la limite de la somme de ..........


couvrant le paiement du principal, des intérêts et, le cas échéant, des
pénalités ou intérêts de retard et pour la durée de ......., je m'engage à
rembourser au prêteur les sommes dues sur mes revenus et mes biens
si X........ n'y satisfait pas lui-même. En renonçant au bénéfice de
discussion défini à l'article 2021 du Code Civil et en m'obligeant
solidairement avec X........, je m'engage à rembourser le créancier sans
pouvoir exiger qu'il poursuive préalablement X....... ».

• Attention : si cette mention manuscrite est absente, irrégulière ou


incomplète, la sanction est la nullité de l'engagement souscrit, donc
la perte pure et simple de la garantie ainsi constituée.
Le risque de disproportion
: la règle de droit

Article L 341-4 du code de la consommation :

« un créancier professionnel ne peut se prévaloir d’un cautionnement


conclu par une personne physique

- dont l’engagement était, lors de sa conclusion, manifestement


disproportionné à ses biens et revenus

- À moins que le patrimoine de cette caution, au moment ou celle-ci est


appelée, ne lui permette de faire face à son obligation »
Risque de disproportion : le bon réflexe

• La Banque, avant de recueillir le cautionnement d’une personne physique,


doit donc se renseigner précisément sur les revenus et ressources diverses de
la caution, son patrimoine (titres et placements, biens mobiliers et
immobiliers, …) ainsi que sur ses charges et engagements, afin de s'assurer
que ses revenus ou son patrimoine sont d'une valeur suffisante par rapport au
montant des engagements à garantir, et garder la trace de la collecte de ces
renseignements.

• Il est donc indispensable de recueillir des renseignements précis et fiables


sur les biens et revenus des personnes appelées à se porter caution.

• C'est l'objet de la fiche de solvabilité qu'il convient systématiquement de faire


remplir et signer par toute personne physique qui se porte caution.

• La fiche remplie et les pièces annexes éventuellement collectées, doivent être


classées avec les contrats de cautionnement.
Les conséquences de la disproportion
• La sanction est sévère, puisqu’en cas de disproportion manifeste entre
montant du cautionnement et ressources de la caution, il n’y a pas
simplement réduction de l’engagement de la caution mais perte totale du
cautionnement.

• Le cautionnement d’une personne ne présentant aucune solvabilité


apparente sera nécessairement déclaré nul par les juges.

• Le Contentieux est très régulièrement confronté devant les tribunaux à ce


moyen de défense et dispose rarement d’une fiche patrimoniale dûment
renseignée ou de pièces. Il n’a plus alors qu’à mettre en place un vrai jeu
de piste pour tenter de contrer l’argumentation adverse… au risque de
perdre la garantie et de se voir en outre condamné au paiement des frais
adverses.
6. Les garanties
e. La société de cautionnement
– Garantit le paiement d’une dette contractée sur des biens
immobiliers neufs ou anciens
– La société de cautionnement se substitue au débiteur en
cas de défaillance de ce dernier
– En contrepartie, l’emprunteur verse à la société
une contribution proportionnelle au montant du prêt et
composée :
• d’une contribution à un fonds mutuel garanti qui pourra
parfois être restituée, en totalité ou partiellement, à la fin du
crédit
• d’une commission définitivement acquise par l’organisme de
caution
– Coût moins élevé que les garanties classiques
– Exemple : crédit logement, SOCAMI, caution CE
6. Les garanties
f. Les autres garanties

– Caution « mutuelle fonctionnaire »


• Idem société caution mutuelle

– Nantissement de parts de SCI


• Pas de valeur réelle
3. Profil de l’emprunteur
3. Profil de l’emprunteur
a. La part d’apport personnel
– Il matérialise l’engagement personnel des emprunteurs.

– Il prouve la capacité d’épargne préalable


au crédit (sauf cas des apports par donation
ou succession).

– Il est pris en compte dans l’appréciation


du risque en général.

– Il favorise l’octroi de meilleures conditions :


en termes de taux, de durée, et donc de coût par voie
de conséquence.
3. Profil de l’emprunteur
b. La capacité d’emprunt
– Ratio d’endettement
• La norme : maximum admis 33 % du revenu annuel net imposable
Somme des charges

Somme des revenus


à caractère durable
Le calcul :

– Quotient familial et « reste à vivre »


Revenu - Charges
Nombre personnes au foyer

• La norme : minimum le RSA par personne


L EVALUATION CHIFFREE DE LA SOLVABILITE

CHARGES / REVENUS = TAUX D’ENDETTEMENT

CHARGES REVENUS

LOYER SALAIRES
CREDITS PENSIONS ALIMENTAIRES
(hors investissements locatifs) PERCUES
CREDIT DEMANDE ALLOCATIONS FAMILIALES

SUPPLEMENT DE CHARGES SUPPLEMENT DE REVENUS


FONCIERES FONCIERS
- PENSIONS ALIMENTAIRES
VERSEES
238
L EVALUATION CHIFFREE DE LA SOLVABILITE

REVENUS – CHARGES FIXES = RESTE A VIVRE


REVENUS CHARGES
SALAIRES LOYER
PENSIONS ALIMENTAIRES CREDITS (hors
PERCUES investissements locatifs)
ALLOCATIONS FAMILIALES
SUPPLEMENT DE REVENUS CREDIT DEMANDE
FONCIERS SUPPLEMENT DE CHARGES
PENSIONS ALIMENTAIRES FONCIERES
VERSEES IMPOTS

239
3. Profil de l’emprunteur
c. L’environnement juridique personnel
• L’impact du régime matrimonial
– La répartition des patrimoines impacte le montage du dossier.

– Pour exemple : en régime de communauté légale,


le patrimoine commun se constitue souvent après
le mariage.

– En cas de communauté légale, le plus


souvent, le conjoint est co-emprunteur
ou caution.
Cette précaution permet à la banque
d’avoir un recours en cas de défaillance de
son débiteur, sur l’ensemble des patrimoines
des conjoints.
3. Profil de l’emprunteur
d. La situation professionnelle

– Le domaine d’activité

– La catégorie socioprofessionnelle

– L’antériorité dans le poste

– Les perspectives d’évolution professionnelle


3. Profil de l’emprunteur
e. La pérennité des revenus

– Durée du contrat

– Période d’essai terminée

– Revenus fixes et revenus variables

– Niveau et récurrence
de la rémunération variable
3. Profil de l’emprunteur
f. La surface patrimoniale
– Patrimoine monétaire et financier (placements)

– Patrimoine immobilier
3. Profil de l’emprunteur
g. Le comportement financier
– Capacité à honorer les charges actuelles
– Capacité à épargner
– Analyse des extraits de comptes sur au moins 3
mois
3. Profil de l’emprunteur
h. La pertinence du financement
• La valeur du bien (en cas de prêt affecté)
– Contrôler la concordance des devis ou des factures pro forma
avec le financement sollicité
– S’assurer de la cohérence des devis ou des factures pro forma
avec les prix du marché
– Évaluer le besoin réel final quand l’ensemble du projet est
connu

• La durée du prêt
– Tenir compte du montant du prêt
et de la capacité de remboursement
– Être cohérent dans le rapport montant/durée
– Envisager un différé quand c’est nécessaire (cas
des crédits étudiants)
1. Objet du prêt immobilier
1. Objet du prêt immobilier
– Financement d’un achat :
• Appartement ou maison individuelle
• Résidence principale (pour soi ou pour un tiers = locatif),
résidence secondaire
• Neuf, ancien ou en l’état futur d’achèvement (VEFA)
– Financement d’un terrain (constructible ou non) ou
encore d’un bouquet (cas de viagers)
– Financement de travaux
– Les prêts immobiliers constituent, pour le banquier, un
triple objectif :
• Fidéliser des clients
• Conquérir des prospects grâce à ce produit d’appel fidélisant
• Connaître les emprunteurs : l’étude d’un crédit immobilier est
l’occasion de recueillir des informations exhaustives
sur leurs revenus, leur patrimoine, etc.
2. Statut de l’acquisition
2. Statut de l’acquisition
– Propriété
• L’emprunteur est pleinement propriétaire du bien et seul
emprunteur.

– Copropriété
• Plusieurs propriétaires se partagent le
bien.
En cas de régime matrimonial
communautaire, c’est le couple qui est
(co)propriétaire.
Toutefois, on parle aussi de copropriété
d’un immeuble avec des parties privées
(appartements) et des parties communes
(escaliers, entrée immeuble).
2. Statut de l’acquisition
– Indivision
• C’est une forme de copropriété. Chacun dispose d’un quantième
du tout. Chaque emprunteur réalise un crédit pour financer sa
seule quotité.

– Le démembrement de propriété
• Forme particulière de copropriété en nue-propriété et usufruit.
Cas d’application des valeurs immeubles données en donation
parents/enfants.

– SCI = Société civile immobilière


• Surtout utile en matière de transmission.
Structure propriétaire = la société.
L’ACQUISITION D’UN BIEN
IMMOBILIER
Acquisition d’un bien immobilier

Achat dans l’ancien Achat dans le neuf

Compromis Promesse
De De VEFA CCMI
vente vente

Contrat de réservation terrain


2à3mois

Acte de vente Contrat de vente


construction

construction

Remise des clés


L’ACHAT ANCIEN
Les avants contrats

Promesse
Promesse d’achat unilatérale de compromis
vente

•signée uniquement par •Signé par l’acquéreur et le


acquéreur •Signée par le propriétaire propriétaire
•Pas d’acompte •Acompte 10% maxi du prix
•Acompte 10% maxi du prix
d’acquisition
•Ne peut initier un prêt d’acquisition
•Peut initier le prêt
•Peut initier le prêt
•Perdu si change d’avis
•Perdu si change d’avis
•Restitué si conditions
suspensives non réalisées •Restitué si conditions suspensives
non réalisées
•Déduit si vente réalisée
•Déduit si vente réalisée
LOI SOLIDARITE ET RENOUVELLEMENT URBAIN (S.R.U)
Prévenir et…. guérir s’il le faut……

• Normalisation des relations vendeurs/acquéreurs


– Normes minimales de salubrité : diagnostics
techniques obligatoires :
• Détection du saturnisme (présence de plomb)
• Diagnostic termites (pour certaines régions concernées)
• Dépistage amiante
• Diagnostic électrique (depuis le 01.01.2009 et pour les
maisons de plus de 15 ans)
– Délai de réflexion de 10 jours y compris dans
l’acquisition d’ancien (à réception du RAR par l’acquéreur)
– Pas de versement d’argent à un non professionnel
ACHAT NEUF Quel
mode d’acquisition ?

4 moyens de formaliser l’acquisition :

Contrat d’entreprise

Contrat d’architecte

Contrat de réservation

Contrat de Construction de Maison Individuelle


ACHAT NEUF
Le Contrat quel mode d’acquisition ?
Types de contrats et risques encourus
Risque supporté par
Contrat de le promoteur dans la
réservation VEFA limite des éléments
du contrat

Risque lié à la
solidité du constructeur
C.C.M.I. mais atténué par les
garanties légales
du contrat
Construction
Risque et
Contrat responsabilité
d’Architecte supportés par
l’architecte

Risque divisé entre les


Contrat multiples entreprises
d’Entreprises intervenant sur le
chantier
L’ACHAT NEUF
Le CCMI contrat de construction de maison
individuelle

Le financement peut
comprendre

• La construction
• La construction +terrain (en 1 seul prêt ou 1 prêt par opération)
• La loi SRU (délai 7 jours de rétractation est appliquée
• GNL garantie nominative de livraison obligatoire pour déblocage de fonds
• Garantie de parfait achèvement (1 an)
• Garantie biennale (2ans)
• Garantie décennale (10 ans)
• Assurance dommage ouvrage obligatoire pour déblocage de fonds LES FRAIS DE MUTATION

Pour info le maître d’ouvrage est celui qui fait construire =


Le maître d’œuvre celui qui construit (constructeur ou entrepreneur)
Frais de notaire
+
COUT TOTAL ACHAT
Droits et taxes payés au trésor (droits de
= timbre, d’enregistrement, taxe, publicité
foncière TVA pour le neuf
Prix annoncé
+
+
frais déboursé par le notaire
Frais liés à l’acquisition
+
+
frais de négo du notaire
Frais liés au financement
CCMI
LES DEBLOCAGES DE FONDS

ETAPES % DU PRIX (en cumul)


Signature du contrat 5%
Signature du permis de construire 10%

Ouverture du chantier 15%

Achèvement des fondations 25%

Achèvement des murs 40%

Mise hors d’eau 60%

Mise hors d’air 75%

Achèvement des travaux 95%


livraison 100%
4. Les types de prêts
4. Les types de prêts
a. Le prêt immobilier classique
• On pourrait aussi le baptiser prêt tout habitat.

– Susceptible de tout financer


(y compris les frais de notaire même si ce n’est pas
recommandé)

– Choix du taux :
• Fixe : le taux est donné pour la durée
• Variable : quel indice de référence ? Quel plafond ?
• Révisable : combinaison des deux

– Choix du montage :
• Constant
• Progressif
• À paliers
LES TECHNIQUES DE FINANCEMENT

PRÊT A TAUX ZERO

Primo
Revenus Objets
Accession
finançables

261
LE PRÊT A TAUX ZERO

Le revenu fiscal de référence (RFR) N-2


Ou
Le cout de l’opération finançable divisé par 9

doit respecter les plafonds ci-dessous

262
LE PRÊT A TAUX ZERO

Objets
finançables

NEUF
• Construction + terrain

• Acquisition logement neuf

263
LES TECHNIQUES DE FINANCEMENT

Comment argumentez vous votre solution auprès du client?

MODULIMMO/PRÊT PC PCAS
MODULABLE
« Vous pourrez adapter « Cette solution vous « Vous bénéficierez de
les mensualités » permet de bénéficier de frais de dossier réduits,
A l’évolution de vos l’APL sur toute la durée ainsi que d’une garantie
revenus en diminuant la du prêt ! » hypothécaire à taux
durée du prêt au fur et « Cette solution vous réduit. »
à mesure. permet de réajuster une
A l’évolution de vos
fois par an vos
revenus. Diminuer la
mensualités. »
durée du prêt vous
permettra des Diminuer la durée du
En cas de baisse
économies de
sur les prêt vous permettra des
revenus,
intérêts! les mensualités économies sur les
En cas de baisse de
pourront être intérêts!
revenus, les
diminuées. mensualités pourront
être diminuées.

264
4. Les types de prêts
f. Le prêt-relais
• Contexte

– Le prêt-relais a pour objet de permettre à un client


de réaliser une opération d’acquisition immobilière
au moment de la signature de l’achat du second bien
immobilier.

– Le crédit-relais est en quelque sorte une anticipation


sur une rentrée de fonds future. Il pourrait ainsi se
comparer
à un découvert sur un immeuble.
4. Les types de prêts
g. Le prêt in fine
• Financement
– Remboursement mensuel des intérêts du prêt
– Remboursement du capital en une fois à l’échéance du
prêt grâce à la constitution d’une épargne

• Avantages et conditions
– Montant du crédit > épargne apportée (effet de levier
financier)
– Déficit fiscal
IDENTIFIER LES NOUVELLES REGLES DE LA DISTRIBUTION DU CREDIT

SCRIVENER 2

La réglementation MCD (Mortgage Crédit Directive) réforme en profondeur les


crédits immobiliers à usage résidentiel, mais également les crédits garantis par une
hypothèque sur des biens à usage résidentiel (immobilier, consommation, travaux
et regroupement de crédits)
IDENTIFIER LES NOUVELLES REGLES DE LA DISTRIBUTION DU CREDIT

Toute personne physique contractant un crédit réalisé ou


envisagé dans un but étranger à son activité commerciale ou
professionnelle

Les personnes morales de droit privé, lorsque


le crédit accordé n’est pas destiné à financer
une activité professionnelle

C’est-à-dire les SCI familiales


et certaines associations
QUI EST CONCERNE ?
IDENTIFIER LES NOUVELLES REGLES DE LA DISTRIBUTION DU CREDIT

LE REGIME DU CREDIT IMMOBILIER CONCERNE DESORMAIS


:

▪ Les crédits destinés au financement de l’acquisition ou de la


construction des immeubles à usage d’habitation (ou mixte)

▪ Les crédits à la consommation et les regroupements de


crédits garantis par une hypothèque ou par une sûreté
comparable contractés par un emprunteur personne physique
pour des besoins non professionnels.
IDENTIFIER LES NOUVELLES REGLES DE LA DISTRIBUTION DU CREDIT

• Acquisition • Construction • SCI

Avec ou Avec ou Avec ou


sans travaux sans travaux sans travaux

Et les travaux de réparation, d’amélioration et entretien ?

MCD Abandon du seuil des 75 000 € LAGARDE

Les travaux quel que


Les travaux quel que soit leur
soit leur montant et
montant s’ils ne sont pas garantis
si garantis par une
par une hypothèque
hypothèque
IDENTIFIER LES NOUVELLES REGLES DE LA DISTRIBUTION DU CREDIT
IDENTIFIER LES NOUVELLES REGLES DE LA DISTRIBUTION DU CREDIT

Tout regroupement de crédits garanti par une hypothèque ou par une sûreté
comparable est soumis au régime des crédits immobiliers indépendamment de son objet
(consommation ou immobilier)

Regroupement de crédits mixtes non garanti par


une hypothèque ou une sûreté équivalente
Soumis au régime MCD si la part de
=
Crédits Immobiliers Crédit Immobilier rachetée
+ > 60% du montant total
Crédits à la consommation
Les lois Scrivener
• La demande de crédit

La banque doit être en mesure de prouver que le prêt a été consenti avec le sérieux
qu’imposent les usages de la profession (Loi Neiertz)
Par conséquent une demande de crédit doit toujours être signée et complétée par les
emprunteurs et Co emprunteurs pour toute nouvelle demande de crédit

L’usage bancaire admet une norme d’endettement de 30% à 35%.


En cas de dépassement de cette norme, la demande de crédit doit faire ressortir un
solde mensuel net disponible permettant à l’emprunteur de faire face aux besoins
de la vie quotidienne.
La loi Scrivener II
L’ offre doit mentionner :

● L’identité des parties (Banque, Emprunteurs et cautions éventuelles)


• l’objet du prêt et la destination de l’immeuble concerné
• les conditions du prêt (Taux, montant, durée, coût des intérêts, taux global effectif global,
montant des frais annexes)
• Les garanties demandées
• Les justificatifs à produire pour le déblocage des fonds
• Les conditions générales régissant le prêt

• La transmission de l’offre de la banque vers le client et du client vers la banque doit


impérativement être réalisée par voie postale

• L’offre doit être éditée en deux exemplaires + un exemplaire par caution éventuelle

• Elles est valable 4 mois à compter de son acceptation qui doit intervenir au plus tôt 11 jours
et au plus tard 30 jours après sa réception par voie postale.
IDENTIFIER LES NOUVELLES REGLES DE LA DISTRIBUTION DU CREDIT

OBLIGATION D’INFORMATION (FISE)

CONNAISSEZ VOUS NOS NOUVELLES OBLIGATIONS PRECONTRACTUELLES ?

OBLIGATION D’EXPLICATION ET DE
MISE EN GARDE
IDENTIFIER LES NOUVELLES REGLES DE LA DISTRIBUTION DU CREDIT

LA FISE (FICHE D’INFORMATION STANDARDISEE


EUROPEENNE )

❑ COMPARER LES DIFFERENTES OFFRES DE CREDIT


DISPONIBLES SUR LE MARCHE.
ELLE PERMET AU FUTUR
EMPRUNTEUR DE : ❑ SE POSITIONNER , EN TOUTE CONNAISSANCE DE
CAUSE, SUR L’OPPORTUNITE DE CONCLURE LE
CONTRAT DE CREDIT QUI LUI EST PROPOSE.

Quand la remettre ? Au plus tard au moment de l’émission de l’offre

Sous quelle forme ? Par écrit ou autre support durable, y compris électronique

Ne nécessite pas de signature

Sanction : à défaut de la remise de la FISE, le prêteur peut-


La loi Scrivener II

Délais de réflexion Durée de fixation des conditions


obligatoire pour de l’offre préalable par le prêteur:
Délais l’emprunteur : 10 30 jours minimum après
jours minimum après réception de l’offre par
postaux réception de l’offre l’emprunteur.

L’offre est
envoyée par Acceptation possible par
voie postale l’emprunteur au 11éme
aux jour Dès l’acceptation de l’offre par l’emprunteur,
emprunteurs Retour par voie postale l’opération pour laquelle le prêt est demandé
doit être conclue dans les 4 mois.
Réception de l’offre Sinon le contrat de prêt est annulé.
Par l’emprunteur
LOI SCRIVENER

En cas de prêts multiples,


la non obtention d’un prêt entraîne
l‘annulation des autres
si le montant de ce prêt est supérieur à 10%
du coût total de l’opération

L’indemnité de remboursement
par anticipation IRA
Doit être ≤3% du capital remboursé
Le cadre légal : le surendettement
• Quel est l’objectif des lois sur le surendettement ?
• Le cadre juridique du surendettement :

– Mis en place par la loi NEIERTZ en 1989 avec


pour objectif de :
• Prévenir les situations de surendettement (le FICP)
• Mettre en place une procédure de règlement des
situations de surendettement des particuliers.
– Sous l’autorité de la commission de surendettement
– Sous le contrôle des juges

– Dispositif complété par la loi BORLOO du


1/08/2003 qui a institué la procédure de
rétablissement personnel.
• Prévenir les situations de surendettement par :

– Un meilleur contrôle de la qualité de l’emprunteur

• Examen de la situation de(s) l’emprunteur(s)


– Le contrôle des revenus
– Le contrôle de la capacité à rembourser
• La prise de garantie

– Consultation fichier FICP

– Respect des procédures


• La commission de surendettement

– Les personnes concernées


• Résidents français, quelle que soit la nationalité
• Commerçants, artisans, agriculteurs
– (ayant cessé leur activité depuis plus d’un an)
• Professions libérales
• Cautionnaires

– Pour quelles dettes ?


• Privées uniquement
• Échues ou à échoir
• De toute nature et origine
• La commission de surendettement

– Composée de 5 membres
• Le Préfet
• Le Trésorier Payeur-Général
• Un représentant de la BDF
• Un représentant des banques
• Un représentant des consommateurs

– Secrétariat et gestion assurés par la BDF


– Son rôle :
• Vérifier la situation de surendettement
• Dresser l’état de surendettement
• La mission de la commission :

– Œuvrer en vue de l’élaboration d’un plan de


redressement approuvé par le débiteur et ses
principaux créanciers.
• En menant toutes investigations utiles

– Le plan de redressement pourra prévoir :


• Des mesures de report ou rééchelonnement
• Des remises de dettes
• Des réductions, suppressions de taux d’intérêts,
• Des consolidations, créations, substitution de
garantie
• La vente de certains biens du débiteur
• La procédure de rétablissement personnel

– 2 conditions d’éligibilité :
• Passage en commission de surendettement
• Situation irrémédiablement compromise

– Conséquences pour le débiteur :


• Jugement de liquidation
• Vente éventuelle des biens du débiteur

– Réforme Lagarde (Loi n°2010-737) du 1er juillet 2010 :


La durée maximum d’un plan de remboursement sera
dorénavant de 8 ans, contre 10 ans aujourd’hui.

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