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Introduction générale
Le droit du crédit est l’ensemble des règles qui régissent les établissements
de crédit (les statuts des EC : que sont les banques et les IMF, les
conditions d’accès à la profession…) et les opérations de crédit accomplie
à titre habituel et professionnel.
En définitive, le DC est une matière mixte qui évolue entre le droit privé et
le droit public. Il fait partie donc de la branche du droit des affaires et
étroitement lié sinon soumis au droit économique.
Ces sources sont diverses : elles comprennent des textes législatifs (A),
des textes professionnels (B), des usages professionnels (C) et la
jurisprudence (D).
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LB, article 5 - Les opérations bancaires comprennent la réception de fonds du public, les opérations de crédit et la
mise à la disposition du public ou la gestion de moyens de paiement.
- Actuellement, la législation fondamentale en matière de crédit et plus
largement en matière de banque est la loi 2020-011 dite loi
bancaire. Cette loi reprend évidemment avec quelques modifications,
les normes prudentielles2 de supervision et les normes non
prudentielles3 sous l’égide de la CSBF ou Commission de
Supervision Bancaire et Financière qui a été instaurée par l’ancienne
loi de 1996.
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Règles prudentielles : ensemble des règles de prudence fixées par la CSBF pour garantir notamment, la solvabilité,
la liquidité des institutions de microfinance aux fins de protection des déposants et de prévention du risque
systémique.
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Règles non prudentielles : ensemble des règles fixées par la CSBF visant à :
- assurer le bon déroulement des opérations réalisées par les institutions de microfinance, la régularité de leur
enregistrement comptable et leur contrôle ;
- superviser la conduite du marché notamment la concurrence, la protection des consommateurs, la transparence
et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
- En ce qui concerne les garanties des crédits, on la loi de 2004-041
sur les sûretés.
Cela signifie qu’on ne peut pas prévoir dans un contrat de crédit « une
clause pénale » qui consiste à faire payer une somme d’argent au client en
cas de de rétractation sauf pour les dépenses encourues fixées dans la
convention, par exemple les frais de traitement de dossier.
Le contenu de ces usages est parfois établi, en cas de litige, au moyen d’un
parère qui est un certificat délivré par un organisme professionnel (comme
l’APB).
Parmi les usages en vigueur, on peut citer celui des dates de valeur ou
celui consistant à retenir une année de 360 jours pour le calcul des intérêts
de prêts accordés à des professionnels.
D’autres usages ont été codifiés par des organismes professionnels; ainsi
la Chambre de Commerce Internationale a-t-elle élaboré les « règles et
usances uniformes relatives aux crédits documentaires ».
Le crédit documentaire
• Le donneur d'ordre :
• La banque émettrice :
• La banque notificatrice :
• La banque confirmatrice :
• Le bénéficiaire :
D. La jurisprudence
L’une des spécificités du Droit bancaire et du droit de crédit, c’est que les
décisions rendues par le juge doivent être rapprochées les décisions
rendues par les autorités bancaires et financières. Certes, les Autorité de
contrôle prudentiel ne sont pas des juridictions.
Il faut préciser que le « monopole bancaire » ne porte que sur des opérations de banque
telles qu’elles sont énumérées par l’article 5 cités précédemment.
Exception de fonds exclus d’opérations de banque, ==> Article 6, al. 25 « Les fonds reçus
ou laissés en compte par les associés en nom ou les commanditaires d’une société de
personnes, les associés ou actionnaires détenant au moins 5 % du capital social, les
administrateurs, les membres du directoire et du conseil de surveillance ou les gérants ainsi que
les fonds provenant de prêts participatifs »
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LB, article 5 - Les opérations bancaires comprennent la réception de fonds du public, les opérations de crédit et la
mise à la disposition du public ou la gestion de moyens de paiement.
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LB, article 6, al. 2 : Ne sont pas considérés comme fonds reçus du public :
- Les fonds reçus ou laissés en compte par les associés en nom ou les commanditaires d’une société de
personnes, les associés ou actionnaires détenant au moins cinq pour cent (5%) du capital social, les
administrateurs, les membres du directoire et du conseil de surveillance ou les gérants ainsi que les fonds
provenant de prêts participatifs prévus par l’article 10 de la présente loi ;
- les fonds qu’une entreprise reçoit de ses salariés, sous réserve que leur montant n’excède pas dix pour cent
(10%) de ses capitaux propres. Pour l’appréciation de ce seuil, ne sont pas tenus en compte les fonds reçus
des salariés, en vertu de dispositions législatives particulières ;
- les dépôts ou toutes sommes affectées en garantie de remboursement de crédits auprès d’un EC.
==> Prêt participatif d’associés tel qu’il est prévu à l’article 10 de la LB6.
Les prêts participatifs ne sont pas des opérations de banque car sinon cela empêcherait
les entreprises de les utiliser.
==> « Les fonds qu’une entreprise reçoit de ses salariés sous réserve que leur montant
n’excède pas 10 % de ses capitaux propres. Pour l’appréciation de ce seuil, il n’est pas tenu
compte des fonds reçus des salariés en vertu de dispositions législatives particulières » =
Fonds reçus des salariés (dans un maximum de 10% des capitaux propres).
B) Opérations de crédit
L’article 7 de la LB parle de « tout acte par lequel une personne, agissant à titre
onéreux, met ou promet de mettre des fonds à la disposition d'une personne ».
Avance de fonds qui caractérise l’opération de crédit ==> crédit-bail, location avec
option d’achat.
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LB, article 10 - Le crédit participatif consiste à mettre en relation toute personne à la recherche d’une somme
d’argent à emprunter et toute personne désireuse de prêter une somme d’argent selon les modalités ci-après :
- l’EC procède à la collecte des fonds lesquels sont déposés dans un compte bancaire bloqué ;
- l’EC, moyennant commissions, met à la disposition des emprunteurs les fonds collectés sous forme de
prêts ou prend dans l’intérêt de ceux-ci, un engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement ou
une garantie ;
- l’EC assure, pour le compte des emprunteurs, le remboursement aux prêteurs du montant du prêt et des
intérêts convenus.
Exception prévue par la LB en son article 3 = soustrait à la loi bancaire, l’émission par
une entreprise de bons et de cartes délivrées auprès d’elle pour l’achat d’un bien ou
d’un service déterminé. Ex : vente à crédit entre professionnel.
Mais cette volonté unificatrice qui n’est pas allée jusqu’au bout, et difficile à mettre en
œuvre car il y a une diversité et une réalité qu’il fallait tenir en compte notamment à
l’essor des activités de microcrédit à partir de l’année 2000 qui a conduit à une loi
spécifique relative à l’activité et au contrôle des institutions de Microfinance (une loi de
2005 abrogée et remplacée aujourd’hui par la loi n°2017-026 sur les IMF).
==> statut particulier ou mission qui leur a été confiée selon l’article 3 de la LB:
– Trésor Public
– les organismes sans but lucratif qui, dans le cadre de leur mission et pour des
motifs d'ordre social, accordent, sur leurs ressources propres, des prêts à conditions
préférentielles à certains de leurs ressortissants…
Services financiers de La Poste : L.518-25 La Poste, quand elle veut proposer des
services bancaires, financiers, etc. doit constituer une filiale qui effectuera ces services
(loi 20 mai 2005). Elle peut former des conventions avec certains établissements de
crédit pour vendre leurs produits.
En principe, peu d’activités commerciales sont soumises à cet agrément (au nom du
principe de la liberté de commerce et d’entreprise). Agrément car activité dangereuse,
les établissements de crédit jouent un rôle important dans le domaine économique.