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Jaouad EL JAI
Plan du module
Introduction
I. Cadre légal et réglementaire de l’activité du crédit
1. Objectifs et contenus des statuts de BAM et de la loi bancaire en vigueur
a. Dispositions de la loi 40-17 portant statut de BAM en relation avec l’activit é de crédit
b. Dispositions de la loi bancaire 103-12
i. Générales
ii. Relations avec la clientèle
• Compte bancaire
• Opérations de banque
2. Les autres sources du droit du crédit
• Le code de commerce
• La loi 31-08 de protection des consommateurs
• Les textes réglementaires: d’application des lois et les circulaires de BAM
• Le règlement du Médiateur
• La jurisprudence
• Les usages bancaires
• Les normes internationales
II. L’offre de crédit au Maroc
1. Les personnes morales
• Etude du dossier :
Équilibre financier (BFR, FRF et Trésorerie)
Ratios de structure, d’endettement et de performance
Ratios et niveau de liquidité
• Caractéristiques de l’emprunt bancaire
• Modalités de financement
Banques conventionnelles
Banques participatives
• Focus sur les TPME
2. Les personnes physiques
3. Les créances en souffrance
III. Le droit des sûretés du crédit
1. Les garanties immatérielles
2. Les privilèges et droit de rétention
3. Les garanties réelles
4. Les garanties personnelles
Introduction
Le crédit a connu un essor dans les pays occidentaux à partir de la seconde moitié du XXème siècle à la faveur du
développement:
• de la société de production et de consommation de masse (les 30 glorieuses)
• de l’Etat Providence assurant les trois fonctions: de régulation, d’allocation et de redistribution (Musgrave 1959)
• du syndicalisme consacrant des hausses de salaires consécutives ayant contribué à l’augmentation significative du
pouvoir d’achat et de l’épargne des ménages
• du système financier et bancaire ainsi que l’innovation et la diversification des produits de financement et de
placement adaptés aux besoins évolutifs des agents économiques
La généralisation et l’accélération de la libéralisation, au cours des dernières décennies, a engendré le
développement d’une économie d’endettement où le crédit occupe une place centrale dans le financement des
dépenses d’investissement et de consommation, moteur de la croissance économique
Qu’en est-il au Maroc ? Quelles sont les institutions qui octroient le crédit? Comment a évolué l’offre de crédit? Qui
contrôle cette activité pour prémunir la société contre les risques inhérents au crédit? Quel est le cadre contractuel
et le droit des sûretés en matière de crédit?
Pour répondre à ces questionnements et d’autres interrogations subsidiaires, nous consacrerons une première
partie à l’analyse de l’évolution du cadre légal et réglementaire de l’activité du crédit au Maroc. Dans un deuxième
temps, nous étudierons l’évolution de l’offre et les modalités de traitement des demandes de crédit. Nous
compléterons ce travail par l’examen des principales garanties réelles et personnelles formant le droit des sûretés
I. Cadre légal et réglementaire de l’activité du crédit
Au Maroc, depuis les réformes institutionnelles des années 1990, l’activité bancaire est réglementée par deux
textes législatifs relatifs au Statut de Bank Al Maghrib (Banque Centrale) et la Loi bancaire. Ces textes évolutifs
confèrent aux autorités concernées, notamment BAM, des pouvoirs d’organisation, de réglementation, de
supervision et de sanction des établissements de crédit.
D’autres sources juridiques encadrent l’activité de crédit. Il s’agit du Code de Commerce, du Médiateur, de la
jurisprudence, des pratiques bancaires et des normes internationales
1. Objectifs et contenus des Statuts de BAM et de la Loi Bancaire en vigueur
Les deux textes présentent une complémentarité et une cohérence en matière de contrôle et de supervision
bancaire nécessaire à la fois pour la prévention des risques systémiques, la protection des déposants, le
financement sain de l’économie et la conduite de la politique monétaire
a. Dispositions de la loi 40 – 17 portant statut de BAM en relation avec l’activité des établissements du crédit
• Article 6: « le ministre chargé des finances,…, se concerte régulièrement avec le Wali de BAM en vue
d’assurer la cohérence de la politique macro-prudentielle ainsi que celle de la politique monétaire avec les
autres instruments de la politique macro-économique »
• Article 8: « la banque s’assure du bon fonctionnement du système bancaire et veille à l’application des
dispositions législatives et réglementaires relatives à l’exercice des établissements de crédit et organismes
assimilés » (ECOA)
• Article 10: « la banque contribue à la stabilité du système financier national, notamment, dans le cadre du
Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques institué par les dispositions de la loi
relative aux ECOA. En outre, la banque peut proposer au Gouvernement toute autre mesure visant à
maintenir la stabilité financière »
• Article 13: « Dans l’exercice de ses missions, la banque en la personne du Wali de BAM, du directeur général
et les membres de son conseil, ne peut solliciter ou accepter d’instruction du Gouvernement ou de tiers »
• Article 14: « la banque contribue à la mise en place et à la mise en œuvre de la stratégie nationale
d’inclusion financière et à la promotion d’un système financier inclusif »
• Article 16: « la banque est le conseiller financier du Gouvernement. Elle soumet au Gouvernement tous avis
et toutes suggestions relatifs aux mêmes questions » (prérogatives et fonctions de BAM)
• Article 66; « la banque peut exiger des EC agréés en tant que banques de constituer auprès d’elle des
réserves obligatoires sous forme de dépôts »
• Article 67: « dans le cadre de l’exercice de sa mission de contribution au maintien de la stabilité financière,
la banque peut fournir à titre discrétionnaire une liquidité d’urgence en faveur…Dans le cadre de la même
mission …la banque peut dans des situations exceptionnelles accorder au fonds de garantie des dépôts,
prévue aux articles 67 et 128 de la loi 103-12 relative aux ECOA des avances pour leur permettre de
rembourser les déposants… »
• Article 69: concours financiers à l’Etat 5% recettes fiscales avec 120 jours d’utilisation maximum
b. Dispositions de la loi bancaire
i. Générales
Publiée en 2015, cette loi vise, en particulier à:
• Élargir le champ d’application de la loi à d’autres organismes exerçant des activités bancaires notamment les
banques participatives
• Redéfinir les compétences des organes consultatifs, notamment celui qui regroupe les trois institutions de
supervision du système financier (BAM, AMMC et ACAPS)
• Renforcer le rôle de BAM et accroitre son autonomie en matière de supervision et de contrôle du système
bancaire
• Mieux préciser le cadre dérogatoire au droit commun en matière de traitement des difficultés des EC
• Consolider la protection de la clientèle des EC en instituant légalement la médiation bancaire
• Renforcer la centralisation des informations financières
ii. Relations avec la clientèle
• Le compte bancaire (CB)
Cadre juridique
Le CB est régi principalement par le Code de Commerce dans son titre IV se rapportant aux contrats
commerciaux dans les articles n°487 et 508 relatifs au compte en banque
La loi bancaire quant à elle traite des aspects afférents à la protection de la clientèle des EC à savoir: le droit au
compte, le fonds collectif de garantie des dépôts, la convention de compte, le relevé de compte, les recours…
Procédures d’ouverture de compte
Pour les personnes physiques, le banquier doit s’assurer du domicile et de l’identité du postulant (CNIE…)
Pour les personnes morales , vérifier toutes les caractéristiques permettant de les identifier que sont la
dénomination, la forme, l’adresse, numéros d’IS, de RC…) ainsi que les pouvoirs et les personnes mandatées
Respect des dispositions de devoir de vigilance (circulaire BAM n° 36/G/203) de surveillance des opérations,
de déclaration des suspicions et de conservation des documents
Convention de compte
L’article 151 de la loi bancaire stipule que « toute ouverture d’un compte à vue ou d’un compte titres doit faire
l’objet d’une convention écrite entre le client et son EC. Cette convention, dont copie est remise au client, doit
notamment précisée les conditions de fonctionnement et de clôture dudit compte », amélioration de la
transparence de l’information du client sur les conditions des relations bilatérales et maitrise des abus
Relevé de compte
Géré par la circulaire BAM n° 4/G/1998, le relevé adressé au client, au moins selon une périodicité trimestrielle,
doit comporter les mentions minimales suivantes: les références de la banque (raison sociale, agence, adresse)
la dénomination « relevé de compte », le numéro de compte, le libellé, le montant, la nature de l’opération ainsi
que les dates d’exécution et de valeur, le solde…
Ci-après les dates de valeur pratiquées par les banques
Trois paramètres interviennent pour déterminer la date de valeur:
- La nature des jours: les dates de valeurs tiennent compte des jours ouvrés c’est-à-dire du lundi au vendredi à l’exception des jours fériés. Le
calcul ne se fait pas sur la base des jours calendaires (semaine entière) ni selon les jours ouvrables (du lundi au samedi)
- L’heure de caisse: pour que l’opération soit considérée comme réalisée le jour « j », elle doit être opérée avant l’heure de clôture de caisse
dudit jour; au-delà de cette limite temporelle, appelé le « minuit bancaire », l’opération est considérée comme réalisée le lendemain ouvré
(exemple: un versement effectué à 15 H 30 alors que l’heure de caisse est 15 H, il sera traité comme effectué à j+1 et donc ne sera
comptabilisé dans le compte qu’à j+2. Certaines grandes entreprises négocient l’heure de caisse
- La nature de l’opération: à chaque type d’opération correspond une date de valeur, nombre de jours en plus ou en moins
L’article 1 de la nouvelle loi bancaire prévoit que les opérations de banque sont :
- la réception de fonds du public ;
- Les opérations de crédit;
- La mise à la disposition de la clientèle de tous moyens de paiement, ou leur gestion.
Aux termes de l’article 2 de la loi 103-12, sont considérés comme fonds reçus du public, les fonds qu’une
personne recueille de tiers sous forme de dépôt ou autrement, avec le droit d’en disposer pour son propre
compte, à charge pour elle de les restituer. Il ressort de ce texte les quatre éléments caractéristiques de cette
opération de banque, à savoir : 1- Remise de fonds 2- Tiers 3- droit de disposer des fonds pour son propre
compte 4- obligation de restitution
Les opérations de crédit
Conformément à l’article 3, constitue une opération de crédit tout acte, à titre onéreux, par lequel une
personne :
• met ou s'oblige à mettre des fonds à la disposition d’une autre personne, à charge pour celle-ci de les
rembourser ;
• ou prend, dans l'intérêt d’une autre personne, un engagement par signature sous forme d’aval, de
cautionnement ou de toute autre garantie.
Cette définition appelle les remarques suivantes :
L’engagement d’une personne « qui met ou s’oblige à mettre, à titre onéreux, des fonds à la disposition d’une
autre personne » intègre deux notions importantes liées entre elles :
• La première couvre toutes les formes de crédits : facilités, avances, cessions de créance (comme l’escompte)
de même que les engagements futurs (promesses de prêts ou d’achats des créances)
• La seconde touche à la rémunération du service ainsi rendu
La notion du remboursement est limitative parce qu’elle met en présence deux personnes seulement, (celle
qui remet les fonds, l’autre qui les reçoit et doit les rembourser) alors que certaines techniques de crédit
comme celle, très développée, de l’escompte permettent au banquier de mettre à la disposition du tireur
(créancier) le montant escompté, le remboursement étant effectué, à l’échéance, auprès du tiré (principal
débiteur) et non du tireur comme le voudrait le texte. Cela est d’autant plus vrai dans la technique
d’escompte sans recours qui s’est énormément développée au plan international.
Le code de commerce, y a remédié dans son article 526 qui définit l’escompte comme étant « la convention
par laquelle l’établissement bancaire s’oblige à payer par anticipation au porteur le montant d’effets de
commerce ou autres titres négociables à échéance déterminée que ce porteur lui cède à charge d’en
rembourser le montant à défaut de paiement par le principal obligé.... »
La définition inclut, outre les crédits par signature qui prennent une place très importante dans les
concours bancaires, et la vente a réméré, des techniques plus récentes comme le crédit-bail et
l’affacturage.
2. Les autres sources du droit bancaire
Le code de commerce:
- L’article 6 qui qualifie « les opérations de banque » d’acte de commerce . Ainsi, les EC sont des commerçants
puisqu’ils accomplissent à titre de profession habituelle, des opérations de banque
- Encadre les effets de commerce, les contrats bancaires, le redressement et la liquidation judicaires des
entreprises
La loi 31-08 édictant les mesures protectrices des consommateurs et entrée en vigueur en 2011. Elle édicte
des normes visant à renforcer la protection des consommateurs, à consolider leurs droits fondamentaux et à
promouvoir la culture consumériste. Elle consacre en particulier des dispositions protégeant le client contre
les excès des banquiers en matière d’asymétrie de l’information, de clauses abusives, de publicité, de
contrats conclus à distance, de démarchage, l’abus de faiblesse et le crédit à la consommation
Les textes réglementaires
Ils concernent les décrets des textes d’application de la loi bancaire, les arrêtés du ministre chargé des finances
et les circulaires de BAM. Ces dernières ne se limitent pas à interpréter la loi mais plutôt à combler les vides
juridiques ce qui explique leur pléthore. Si leur opposabilité aux tiers n’a pas été retenue par la jurisprudence,
leur valeur juridique, en tant que source de droit, a été consolidée par les dispositions de l’article 24 de la loi
bancaire 103-12 stipulant que « les circulaires du wali de BAM prise en application de la présente loi et des
dispositions législatives et réglementaires en vigueur sont publiées au Bulletin Officiel après homologation par
arrêtés du ministre chargé des finances ». Cet habillage juridique nouveau modifiera la position de la
jurisprudence dans le sens de l’opposabilité potentielle des circulaires aux tiers
Règlement du Médiateur
Créé en 2019 en vertu des dispositions des lois n° 08-05 (loi relative à la médiation- procédure civile), 103-12 (loi
bancaire), 31-08 (articles 111 à 149 protection du consommateur), il constitue le dispositif de médiation bancaire
destiné au règlement à l’amiable des différends nés ou pouvant naitre entre les EC et leurs clients (CMMB: Centre
Marocain de Médiation Bancaire ). Convention, gratuité… sous réserve d’éligibilité
La jurisprudence
Elle occupe une place importante dans l’évolution du droit bancaire, en interprétant les textes de loi et en formant le
régime juridique de certaines opérations (cas de force obligatoire au mécanisme du compte courant et de clôture des
comptes non mouvementés). Elle est à la base de certains devoirs exigés du banquier dans sa relation avec la
clientèle, à l’instar du devoir d’information et de mise en garde
Les usages bancaires
- l’usage en droit bancaire se confond avec l’usage commercial (spontanéité)
- Nés de la pratique bancaire, les usages bancaires s’exercent dans les relations entre établissements bancaires et
entre ceux-ci et leur clientèle. Cette situation s’explique, notamment, par l’impact fort de la profession dans les
affaires et la puissance créatrice de la pratique
- Les deux usages en vigueur les plus connus sont les dates de valeur et l’année à 360 jours pour le calcul des
intérêts accordés aux professionnels
Les normes internationales
A l’instar du comité de Bâle créé en 1974 qui édicte des normes prudentielles en matière de surveillance bancaire et
dont le nombre des adhérents atteint de nos jours 27 pays contre 10 au départ. Le Maroc adopte les règles
prudentielles sous l’égide de BAM pour prémunir le système bancaire contre les risques encourus qui ne cessent de
se multiplier au gré des innovations financières et des crises successives
Principales références se rapportant à l’activité de crédit
Loi 40-17
Statut BAM
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• Comment agir sur le FRF?
Parfois, en présence d’un besoin de trésorerie structurel où le BFR est irréductible, l’action sur le FRF est inéluctable, à travers
l’adéquation des postes stratégiques que sont les fonds permanents et l’actif immobilisé
- Amélioration du financement permanent: les actions suivantes sont envisageables
Renforcer l’autofinancement: suppose une forte capacité d’autofinancement et l’adoption d’une politique de rétention des
bénéfices (renoncement à la distribution de dividendes)
Augmenter le capital: mesure compliquée et onéreuse car nécessite l’accord préalable des actionnaires en sus de formalités
administratives/juridiques et l’acquittement de frais notamment honoraires et droits d’enregistrement
Restructurer l’endettement: substituer les dettes à LT aux dettes à CT moins couteuses avec comme prérequis une capacité
d’endettement à LT et l’existence de garanties
- Diminution de l’actif immobilisé: en général, les mesures préconisées sont les suivantes
Recours au crédit-bail (leasing) permet le financement des équipements sans faire d’apport et à partir des recettes
d’exploitation; (autres avantages: il n’apparait pas dans le bilan et n’altère pas la capacité d’endettement de l’entreprise, les
clauses sont révisables)/l’inconvénient est le coût élevé
Faire appel à la sous-traitance qui présente, d’une part, l’avantage de réduire le poids de l’actif immobilisé et les ressources
stables nécessaires et, d’autre part, la contrariété de partager la valeur ajoutée avec le sous-traitant et d’amenuiser le degré
d’intégration
Opter pour le lease-back (ou cession-bail) qui consiste à céder un actif et signer un contrat de sa location, c’est une vente
combinée à une opération de location dont l’avantage pour l’entreprise est de disposer de ressources immédiatement tout en
gardant le droit d’utiliser les immobilisations qu’elle cède/l’inconvénient est son cout élevé comme le crédit-bail
En dernier ressort, le désinvestissement qui se traduit par la cession pure et simple d’immobilisations qui impacte fort
négativement la capacité de production et donc de création de valeur et de rentabilité, néanmoins, il faudrait céder en
priorité, les actifs qui ne participent pas directement à la production (ex: titres de participation)
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Ratios de liquidité
La vision agrégée fournie par le FRN doit être complétée et affinée par l’examen de certains ratios de liquidité qui mettent en relation des éléments de
l’actif circulant avec les dettes à court terme (DCT)
Ainsi trois niveaux de liquidité se dégagent: générale, réduite et immédiate
doit être > 100 signifie que les valeurs d’exploitation réalisables et
Liquidité générale: Actif circulant/DCT x 100 disponibles couvrent les engagements à court terme; mais il reste
global car aléatoire tous les actifs n’ont pas le même degré de liquidité
élimine les stocks pour mieux apprécier l’incertitude des actifs; il est le
Liquidité réduite: Actif circulant-stocks/DCT x 100 mieux indiqué pour mesurer la solvabilité à court terme de l’entreprise;
un résultat approchant 100% représente un niveau de liquidité sensible
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Principaux ratios (2/3): structure du passif ou principales caractéristiques de la structure financière de l’entreprise
Cible du ratio Enoncé du ratio en %age Norme Signification / explication
Endettement global Dettes totales / Passif total < 67 % ou 2/3 Élevé = surendettement (faible autonomie+ risque
défaillance)/ne distingue pas contrep (banq, fourn)
Autonomie financière Capitaux propres / Passif 40% + l’entreprise est endettée - elle est autonome v-à-v
globale total proportionnel des créanciers/ l’importance des capitaux propres =
au précédent garantie pour contreparties et une liberté d’action
Capacité d’endet à LT Capitaux propres / DLT > 100 Reflète capacité potentielle à terme
Nature de l’endet DCT / Dettes totales À affiner Proche de 100 signifie que l’endet se fait à CT qui est
exigible; voire coûteux si d’origine bancaire
(trésorerie) plutôt que fournisseurs (exploitation)
Importance des Trésorerie passif / DCT Modéré Elevé signifie prédominance crédits trésorerie chers;
crédits de trésorerie déséq financier + gestion inappropriée de l’endet
Capacité de remb des DLT / CAF <5 Exprime le nbre d’années pour remb dettes de
dettes financières financement à partir de son épargne
Stabilité du *Capitaux permanents / AI > 100 *ou ratio de FR= niveau de couverture des emplois
financement *Capitaux propres /AI > 100 durables par des ressources stables
*ou ratio de FR propre= l’entreprise finance ses
investissements au moyen de ses capitaux propres
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Principaux ratios (3/3): rentabilité / liquidité / rotation
Importance de Autofinancement / CAF Assez Part de la CAF réservée par l’entreprise à son
l’autofinancement Elevée autofinancement (croissance interne)
Remboursement des dettes de Remboursement dettes / CAF Faible Part de la CAF consacrée au remboursement des
financement dettes. Elevé traduit un risque d’insolvabilité
Part de l’autofinancement dans Autofinancement / Elevé Part de l’autofinancement dans le financement global
les ressources Total ressources stables de l’entreprise. Elevé, traduit une autonomie financière
importante
Part de l’augmentation des Augmentation capitaux propres / Selon Evalue l’importance des capitaux propres externes dans
capitaux dans les ressources total ressources stables le financement de l’entreprise (croissance externe)
Part de l’endettement dans les Augmentation des dettes faible Part des dettes dans l’augmentation des ressources de
ressources / total des ressources stables l’exercice. Elevé, signifie hausse du niveau
d’endettement de l’entreprise
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Les caractéristiques de l’emprunt bancaire
Contrairement à l’emprunt obligataire, l’emprunt bancaire est qualifié d’indivis sous forme de prêt unique accordé généralement par une
seule banque. Ses principaux paramètres sont récapitulés comme suit:
Le montant de l’emprunt Montant mis par la banque à la disposition de l’entreprise pour le financement de son projet
d’investissement; il dépend du besoin de la société, de la nature des actifs à financer, de l’adéquation des
études de projet. Généralement, la somme couvre 70% du budget d’investissement
Le taux d’intérêt nominal Taux d’intérêt requis par la banque pour accorder l’emprunt et supposé couvrir les coûts relatifs à la
transaction ( refinancement, gestion, risque…) et dégager une marge bénéficiaire. Les intérêts
représentent la principale composante des charges financières qui incluent aussi les frais de dossier et
certaines commissions. Le taux dépend également de la nature, la durée et du degré de risque du projet
La durée de l’emprunt Elle est adaptée à la nature du projet ou l’actif financé. Ainsi, les crédits d’investissements peuvent être
de moyen terme , entre 2 et 7 ans, ou de long terme supérieure à sept ans
Le remboursement par Rarement utilisé dans la pratique et consiste à rembourser annuellement le même montant du capital
amortissements constants * emprunté, les intérêts étant calculés sur le reliquat du capital. De ce fait, le montant des intérêts baissent
d’une période à une autre ou annuité dégressive
Le remboursement par annuités Le montant de l’annuité qui englobe le remboursement en principal et les intérêts est le même d’une
constantes * 𝑖
année à l’autre et est obtenu en appliquant la formule suivante: A=E
1−(1+𝑖)−𝑛
Avec, A : l’annuité constante, E : le montant de l’emprunt, i : le taux d’intérêt et n : la durée de l’emprunt
Le différé Période de début de l’emprunt durant laquelle l’emprunteur ne rembourse pas le capital emprunté
(différé partiel) ou le capital et les intérêts (différé total). L’objectif de cette période dite aussi de
franchise ou délai de grâce est de faciliter le démarrage de l’investissement
Les modalités de financement à court terme (CT)
Les besoins de financement à CT peuvent être couverts par toute une gamme de crédits bancaires dont certains avec des collatéraux
spécifiques à la nature de l’activité financée. Des instruments de placement à CT permettent à l’entreprise de rentabiliser ses excédents
L’escompte Il s’agit de la mobilisation d’une créance en cédant l’effet de commerce à la banque avant sa date d ’échéance. La banque
commercial crédite le compte de la société du montant de l’effet diminué des agios bancaires qui représentent les commissions et les
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠
intérêts calculés selon la formule suivante: Nominal de l’effet x taux d’intérêt x et imposables à la TVA au taux
360
de 10% comme toutes les opérations bancaires. C’est un outil facilement mobilisable pour l’obtention de liquidités immédiates
d’autant que la banque apprécie la qualité des signatures et se charge de son encaissement à l’échéance. La banque fixe,
cependant, un plafond en fonction de l’importance de la taille de l’entreprise et de sa relation bilatérale
L’affacturage Le factor assure la gestion et le recouvrement des créances moyennant une commission en garantissant une bonne fin sur la
( factoring) totalité des créances, objet du contrat de sous-traitance, même en cas de défaillance du client.
Avantages: permet à la société qui soustraite de réaliser des gains sur la gestion des créances (suivi dédié, recouvrement…) et
de faciliter la gestion de sa trésorerie en garantissant l’encaissement rapide et certain de ses créances.
Inconvénients: coût élevé composé d’un taux d’intérêt rémunérant l’avance consentie lors de l’achat de la créance et une
commission couvrant les frais de gestion du factor et le risque de non-paiement. Au Maroc, cette technique prend de l’essor
pour remédier au non respect des délais de paiement qui pénalise les TPE/PME. Dans le reverse factoring, le factor finance les
créances du fournisseur à l’initiative du client (de petite taille). Cas des grandes distributions qui bénéficient d’un double
avantage: alléger la trésorerie du fournisseur en préservant celle du client (les fonds sont versés au fournisseur par la société
d’affacturage) et le coût est moindre car le contrat est négocié par le fournisseur (de grande taille, en règle générale) qui
obtient de meilleures conditions de financement
• Les crédits de trésorerie
Dénommés aussi crédits par caisse, ils prennent la forme de facilités à CT consacrées au financement des besoins d’exploitation ponctuels de
l’entreprise et dont les plus courants sont les deux premiers:
- La facilité de caisse: avance en compte de très courte durée (quelques jours), en principe plafonnée à quelques semaines du chiffre
d’affaires, permettant à une société de régler certaines dépenses qui échoient en fin de mois, dans l’attente de l’encaissement des recettes
- Le découvert: technique de financement la plus courante constituant un crédit de trésorerie d’une durée relativement plus longue que la
facilité de caisse (jusqu’à quelques mois). La banque met à la disposition de l’entreprise une ligne de découvert renouvelable, utilisable en cas
de besoin. Les intérêts sont appliqués sur le montant employé qui est remboursé dès encaissement des recettes. C’est un procédé flexible
pouvant concourir à l’atteinte de l’objectif de trésorerie zéro mais, son coût est proportionnellement élevé et la banque peut refuser le
renouvellement de son autorisation. Le calcul des intérêts sera abordé dans la section dédiée aux « taux d’intérêts et commissions bancaires »
- Les crédits de campagne: crédit de CT réservé aux entreprises dont l’activité est saisonnière. Il vise à couvrir l’accroissement des besoins de
trésorerie en relation avec les achats et le stockage durant la haute saison: cas des exploitations agricoles, activité agroalimentaire, tourisme…
- Les avances sur marchandises: permettent à l’entreprise de compenser l’insuffisance du crédit fournisseur et éluder le recours à une hausse
du fonds de roulement coûteuse et incommode. Elles financent, sur une période de l’année, la constitution de stocks de matières premières /
marchandises pour faire face à des besoins saisonniers ou tirer avantage d’une opportunité ou encore réaliser des stocks de sécurité. Comme
garantie, les stocks constitués sont généralement mis en gage au profit de la banque
- Le crédit relais: un crédit à cheval entre deux opérations: le crédit accordé permet de financer une dépense d’un montant élevé comme un
investissement (opportunité sans délai) dans l’attente d’une rentrée d’argent (cession d’un actif ou encaissement d’un emprunt). Ce type de
crédit a un coût élevé, en raison du risque majeur afférent au doute sur la concrétisation de la transaction, objet de l’encaissement des fonds
- Le crédit spot: peut se substituer au découvert dans l’éventualité où le trésorier détermine de façon précise le montant du besoin ponctuel
en trésorerie et sa durée. Généralement, il est garanti par la signature d’un effet de commerce en faveur de la banque
- Les accréditifs: formalité par laquelle le banquier s’engage à avancer des fonds et les mettre à la disposition d’une filiale ou d’un
établissement dépendant de l’entreprise ou d’un particulier auprès d’une autre agence ou d’une banque différente
• Le financement du commerce extérieur
Il s’agit de crédits de mobilisation de créances ou de crédits de trésorerie destinés à financer les opérations du commerce extérieur
Mobilisation des créances nées sur l’étranger
C’est un mécanisme de financement des opérations d’exportation permettant à l’exportateur d’escompter ses effets de commerce libellés en
devises et de disposer du montant de sa créance dès livraison et facturation des marchandises. L’avantage est double: procurer des liquidités
immédiates à la société exportatrice et accorder aux clients étrangers des délais qui sont longs en raison des formalités spécifiques à l’export
Le crédit de préfinancement des exportations
C’est une avance consacrée à la couverture des besoins d’exploitation (achats de matières premières, activités de fabrication, transport…)
engendrés par l’opération d’exportation. Le but est de soutenir la production des biens en apportant le financement répondant aux besoins
de trésorerie issus de l’opération d’export qu’elle soit courante, exceptionnelle ou de prospection de marchés à l’étranger
Le crédit documentaire
Ou Crédoc constitue le moyen de financement à CT le plus courant dans le commerce extérieur et consiste en un crédit de trésorerie ciblant
le financement des opérations d’importation. La banque de l’importateur s’engage à régler à son fournisseur étranger les produits
(marchandises ou matières premières) importés en contrepartie de la remise de documents (d’où l’appellation) attestant leur livraison. Cette
opération met en relation quatre acteurs: l’importateur et sa banque émettrice au Maroc, le fournisseur étranger et sa banque notificatrice.
Le schéma du Crédoc, dans l’ordre chronologique, est globalement le suivant:
- Demande d’ouverture: l’importateur (acheteur) demande à sa banque l’ouverture d’un Crédoc en présentant les documents justificatifs
- Ouverture du crédit: la banque de l’acheteur ouvre le crédit, après étude de la solvabilité de son client, et avise la banque étrangère
- Notification: la banque du vendeur informe son client pour préparer la commande et expédier la marchandise
- Livraison de la marchandise par le vendeur
- Remise des documents de livraison par le vendeur à sa banque pour justifier l’expédition de la marchandise
- Demande de paiement: présentée par la banque du vendeur à celle de l’acheteur accompagnée des documents de livraison
- Paiement: la banque de l’acheteur vire le montant de la transaction à la banque du vendeur et remet les documents à son client pour lui
permettre de dédouaner la marchandise
En dépit de son aspect procédurier long et complexe, le Crédoc permet par l’intermédiaire des banques de sécuriser et d’assouplir les
opérations du commerce extérieur. En effet, l’acheteur acquiert le financement lui permettant de régler la marchandise après sa réception et
le vendeur a la certitude de recevoir les fonds dès l’expédition de la marchandise. Mais, pas de garantie sur la conformité de la marchandise
Les financements participatifs
La Mourabaha Contrat par lequel la banque vend un bien à son client, initialement acquis à sa demande, moyennant le règlement du coût
d’acquisition du bien ( y compris frais de transfert de propriété: droits d’enregistrements, honoraires du notaire…) majoré
d’une marge bénéficiaire convenue d’avance avec l’acheteur. Le contrat Mourabaha est précédé d’une promesse d’achat
obligatoire signée par le client précisant les caractéristiques du bien et les modalités de son transfert à l’acheteur. Le
règlement par le client se fait en une seule fois ou est échelonné sur plusieurs périodes (hypothèque du bien dans ce cas)
Le contrat Assimilable au crédit bail, la mise à disposition du bien s’effectue en contrepartie de loyer pouvant être fixe ou variable; le
Hijara contrat fixe les conditions et les limites de variation. S’il est assorti du transfert du bien à la fin de la durée de location, c’est
le contrat «Ijara Mountahia Bi-Tamlik».La banque supporte les risques & frais de cette propriété (impôts, taxes, entretien…).
Le contrat Contrat de vente à terme dédié à couvrir les besoins de financement liés à l’exploitation dans les secteurs de l’agriculture,
Salam l’artisanat, le commerce et l’industrie légère. La banque participative qui s’acquitte au comptant du prix de la marchandise
pour la revendre peut: réaliser elle-même la revente lors de la livraison et facturer à son client une marge bénéficiaire (avec
possibilité d’étalement du paiement) ou mandater le fournisseur pour écouler la marchandise pour son compte. Dans ce
cas, il facturera un prix plus élevé que celui qu’il aura encaissé et versera à la banque le produit de la vente
Le contrat Contrat à terme par lequel la banque agit en tant qu’entrepreneur en finançant des actifs stables dont la fabrication est
Istinaa sous traitée (constructions, équipements industriels…). Le paiement, comportant une marge bénéficiaire, est souple : à
l’avance, à la livraison ou étaler sur la durée de production du bien. Pour le client c’est un moyen de financement à long
terme d’actifs durables et pour le sous-traitant une modalité de financement progressif de son processus de production
La Contrat par lequel la banque finance le projet d’un entrepreneur à travers la participation à son capital. Elle partage ainsi les
Moucharaka risques liés au projet avec son porteur. Le management du projet est assuré par l’entrepreneur mais la banque peut
participer à sa gestion. Elle peut être dégressive i.e. sortie progressive selon un échéancier prédéfini en cédant sa part
La Moudaraba La banque finance intégralement le capital du projet, l’entrepreneur apporte son expertise et son travail. Les bénéfices sont
partagés dans les proportions définies par le contrat alors que les pertes sont supportées par la banque (sauf faute grave de
l’entrepreneur-gérant).Celui-ci peut gérer librement les fonds mis à sa disposition pour les rentabiliser et partage les gains
Les banques participatives sont des filiales des banques conventionnelles agréées depuis 2017 pour proposer des produits alternatifs. Ils
répondent aux mêmes besoins de financement mais ont des mécanismes de fonctionnement différents et sont classifiés en deux familles:
- Ceux comparables aux produits de financement bancaire traditionnel à l’exception de l’intérêt qui est remplacé par une marge bénéficiaire
et du mécanisme basé sur un transfert des actifs. La banque achète l’actif pour en transférer la propriété à son client dans des conditions
contractuelles (cas de Mourabaha ou Ijara) ou achète auprès de son client un actif avant son achèvement ( cas de Salam et Istinaa)
- Ceux reposant sur le capital qui se distinguent du crédit bancaire conventionnel par la prise de participation de la banque participative dans
le capital de l’entreprise financée et partant un partage des risques liés au projet d’investissement (cas de Moucharaka et Moudaraba)
Le crowdfunding
Consacré initialement au financement de projets culturels et sociaux (associations, œuvres musicales, solidarités…), le crowfunding concerne
de plus en plus le financement de la création des entreprises. Il représente une forme de collecte de fonds auprès du grand public à travers une
plateforme internet. Les contributeurs (appelés supporters) mettent à la disposition du porteur du projet (l’entrepreneur) les fonds nécessaires
en contrepartie d’une rémunération ou d’un partage des bénéfices. La contribution prend la forme d’une prise de participation au capital ou de
prêts ou de dons.
Il présente plusieurs avantages:
- Absence d’intermédiaire et accès à un grand nombre d’investisseurs domestiques et étrangers susceptible de mobiliser une épargne
importante;
- Rapidité au regard des contraintes du crédit bancaire: les contributions étant modestes, le risque encouru est faible d’où la célérité dans la
collecte des fonds;
- Souplesse dans la mesure où c’est le porteur du projet qui opte pour la modalité de rémunération des investisseurs: remboursement de la
somme avancée, versement d’intérêts, partage des gains, rétribution en nature…
- Étude du marché et campagne de marketing permettant d’évaluer les attentes des consommateurs; les supporters étant des clients
potentiels soucieux de la réussite du projet
Focus: Situation de l’accès des TPE PME au financement bancaire (2011-2015)
Du fait de leurs spécificités, les TPE/PME sont considérées comme une catégorie de clientèle risquée et donc
confrontées à des difficultés d’accès au financement bancaire et subissent des taux d’intérêt élevés.
En 2011, les PME ont bénéficié de 24% des crédits distribués par les banques en faveur des sociétés non
financières , occupant le 2ème rang de la région MENA derrière Israël. Cependant, ce niveau reste bien en deçà
des taux observés dans les pays développés atteignant 44% en France, 50% en Allemagne, 63% en Chine et 70%
en Corée du sud.
Le taux d’intérêt moyen appliqué aux TPE/PME s’élevait à 7,53% pour les crédits inférieurs à 15 millions de
dirhams avec une réduction des garanties. Le programme de refinancement des banques pour leurs crédits
accordés à la TPME engagé par BAM à partir de 2013 a permis d’améliorer l’accès au financement bancaire de
cette catégorie de clientèle. En effet, ce mécanisme de soutien permet aux banques de bénéficier de l’avance
auprès de BAM d’un montant égalant les crédits qu’elles envisagent d’accorder aux TPME (circulaire n° 112/
DOMC/2013). Ainsi, environ 5 milliards de dirhams ont été mobilisés en 2013 contre 2,5 milliards en 2012. Ces
crédits ont financé des projets de création d’entreprises, de développement et de besoins en fonds de
roulement au profit de 2 046 entreprises et la création de 6 200 emplois
2. Personnes physiques
Les deux crédits les plus sollicités par les particuliers ont trait à l’habitation et la consommation
L’encours de la dette bancaire des ménages, à fin décembre 2019, a culminé à 359 milliards de DH, dont 132
milliards de crédits à la consommation. Rapporté au PIB, le ratio de l’endettement des ménages a atteint
31%, un niveau très élevé par rapport à la moyenne de 20% observée dans les pays émergents
Questions: