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1.1 Agrément
Permission accordée par l'État à une personne physique ou morale,
nécessaire pour exercer certaines activités (sécurité, services à la personne,
notamment) : Faire une demande d'agrément.
5. Procédé par lequel l'État fait participer certaines entités (entreprises,
associations) à une action d'intérêt général, en fixant les conditions
auxquelles elles doivent se plier pour bénéficier, en retour, de prérogatives
juridiques accrues ou d'avantages matériels.
1.2 Etablissemnt de crédit
Article 4. – Les établissements de crédit sont les organismes qui effectuent à
titre habituel des opérations de banque. Celles-ci comprennent la réception
de fonds du public, l’octroi de crédits, la délivrance de garanties en faveur
d’autres établissements de crédit, la mise à la disposition de la clientèle et la
gestion de moyens de paiement.
Article 5. – Sont considérés comme fonds reçus du public, les fonds qu’une
personne recueille d’un tiers, notamment sous forme de dépôts, avec le droit
d’en disposer pour son propre compte, mais à charge pour elle de les
restituer. Toutefois, ne sont pas considérés comme fonds reçus du public :
1) – Les fonds reçus ou laissés en compte par les associés en nom ou les
commanditaires d’une société de personnes, les associés ou actionnaires
détenant au moins 5 pour 100 du capital social, les administrateurs, les
membres du directoire et du conseil de surveillance ou les gérants ainsi que
les fonds provenant de prêts participatifs.
2) – Les fonds qu’une entreprise reçoit de ses salariés sous réserve que leur
montant n’excède pas 10 pour 100 de ses capitaux propres. Pour
l’appréciation de ce seuil, il n’est pas tenu compte des fonds reçus des
salariés en vertu des dispositions législatives particulières.
Article 6. – Constitue une opération de crédit pour l’application du présent
texte tout acte par lequel une personne agissant à titre onéreux met ou
promet de mettre des fonds à la disposition d’une autre personne ou prend,
dans l’intérêt de celle-ci, un engagement par signature tel qu’un aval, un
cautionnement, ou une garantie. Sont assimilés à des opérations de crédit le
crédit-bail, et, de manière générale, toute opération de location assortie
d’une option d’achat.
Article 7. - Sont considérés comme moyens de paiement tous les
instruments, qui, quel que soit le support ou le procédé technique utilisé,
permettent à toute personne de transférer des fonds.
1.3 CEMAC
Le traité instituant la CEMAC a été signé le 16 mars 1994 à N'Djaména
(Tchad) et est entré en vigueur en juin 1999.
La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) est
une organisation internationale d’Afrique centrale. Elle cherche à
promouvoir la paix et un développement harmonieux entre ses membres en
favorisant leur intégration économique.
Avec 6 pays membres
L’organisation intervient sur des sujets aussi divers que :
1.4 COBAC
Créée par la Convention du 16 octobre 1990, la Commission bancaire de
l'Afrique centrale (COBAC) est l'organe de supervision de l'ensemble des
établissements de crédit et des établissements de microfinance de la
(CEMAC)
Article 2
La demande d’agrément en qualité d’établissement de crédit est adressée à
l’autorité monétaire contre récépissé. Aux fins d’information, une copie de
ladite demande accompagnée du récépissé est transmise, par le requérant, à
la Commission Bancaire.
La demande d’agrément doit préciser la catégorie d’établissement de crédit
pour laquelle le requérant postule et être accompagnée d’un dossier complet
dont la composition est précisée aux articles 5 et suivants ci-dessous.
Article 3
Le dossier de l’agrément doit comporter tous les éléments d’information
permettant à la COBAC de s’assurer du respect des conditions d’exercice et
d’agrément fixées par le règlement n°02/15/CEMAC/UMAC/COBAC,
d’apprécier la validité du projet d’évaluer la qualité des actionnaires, des
administrateurs, des dirigeants et des commissaires au compte de
l’établissement de crédit.
Article 4
Le dossier de la demande d’agrément en qualité d’établissement de crédit
doit comporter les éléments d’information relatifs, respectivement, à
l’établissement lui-même, aux actionnaires de l’établissement de crédit, aux
administrateurs ainsi qu’aux dirigeants et aux commissaires aux comptes.
Article 7
Les éléments d’information relatif à l’actionnaire personne physique
comprennent notamment :
Une lettre d’engagement adressée au président de la COBAC par
l’actionnaire majoritaire, conforme au modèle établi par la
réglementation en vigueur ;
Un certificat d’imposition fiscale délivré par l’administration fiscale du
pays d’imposition ;
Un curriculum vitae rédigé en français, dument daté et signé ;
Une copie certifiée conforme d’un document d’identité officiel (carte
nationale d’identité ou passeport) en cours de validité ;
Un extrait de casier judiciaire datant de moins de trois mois, délivré
par des autorités compétentes du pays dont il a la nationalité du pays
de résidence ;
Une attestation notariée de la situation du patrimoine. Cette
attestation devra être certifiée par l’autorité consulaire si l’acquéreur
potentiel est d’une nationalité autre que celle d’un pays de la CEMAC ;
La liste des participants détenues dans les autres établissements de
crédit et dans toute autre entreprise ayant un siège dans la CEMAC ou
à l’étranger ;
Une déclaration sur l’honneur par laquelle l’actionnaire indique
l’origine des fonds à investir et atteste que ceux-ci ne proviennent pas
d’activités illicites.
Article 8
Les éléments d’information relatifs à l’actionnaire personne morale droit
privé comprennent notamment :
Une expédition notariée des statuts de la société ;
Le procès-verbal de l’organe délibérant de l’entité autorisant la
souscription au capital social de l’établissement de crédit en création
ou l’implantation d’une filiale ;
La liste des actionnaires de la société et, le cas échéant, de leurs
ayants-droit économique, détaillant, pour chacun d’eux, le nombre
d’actions détenues, la valeur nominales actions ainsi que le
pourcentage de participation correspondant et l’équivalence en droit de
vote ;
Les états financiers annuels certifiés par les commissaires aux
comptes comprenant les bilans et les comptes de résultat des trois
derniers exercices ;
La liste des participations détenues dans les autres établissements de
crédit et dans toute autre entreprise ayant leur siège dans la CEMAC
ou à l’étranger ;
Une déclaration sur l’honneur de son représentant légal par laquelle il
indique l’origine des fonds à investir et atteste que ceux-ci ne
proviennent pas d’activités illicites ;
Un document par lequel la personne morale de droit privé, lorsqu’elle
est l’actionnaire majoritaire, s’engage à soutenir le développement de
l’établissement de crédit.
Article 9
Le dossier de demande d’agrément émanant de groupes bancaires, de
holdings financières, de toute autre entité de tête ou d’établissements de
crédit faisant partie de telles entités doit comporter en outre :
L’organigramme du groupe dont relève le requérant ;
La liste des actionnaires, et le cas échéant de leurs ayants-droit
économiques, de la holding de tête du groupe d’appartenance du
requérant et de chaque société apparentée ;
Les états financiers consolidés certifiés, comprenant les bilans et les
comptes de résultat relatifs aux trois derniers exercices ;
La liste des participations détenues dans le capital d’établissement de
crédit et dans toute entreprise ayant leur siège sur le territoire d’un
Etat membre ou à l’étranger, par le requérant, par son groupe ou par
la holding financière dont il relève ;
Le procès-verbal de l’organe délibérant de l’entité requérante
autorisant la création ou la prise de participation au capital de la
filiale.
Article 10
Les éléments d’information relatifs à l’actionnaire personne morale de droit
public comprennent notamment :
L’acte portant création de la personne morale ;
L’acte autorisant la personne morale à prendre des participations dans
le capital de l’établissement ;
Un document par lequel la personne morale de droit public, lorsqu’elle
est actionnaire majoritaire, s’engage à soutenir le développement de
l’établissement de crédit.
Article 11
Afin d’apprécier la qualité des futurs administrateurs, la COBAC s’assure
que ces derniers sont en mesure de s’acquitter convenablement de leur
mission et ne sont pas frappés par l’une des interdictions et incompatibilités
prévues par la règlementation en vigueur.
Article 12 :
Les éléments d'information relatifs à chacun des administrateurs personne
physique ou au représentant de l'administrateur personne morale,
comprennent notamment :
Article 13 :
Article 14 :
.
Article 15 :
Article 16 :
Article 17 :
Article 18 :
Article 19 :
.
Article 27 : La Commission Bancaire examine l'aptitude professionnelle des
commissaires aux comptes au regard des informations fournies.
4 Obtention de L’agrément
4.1 Par t’établissement de crédit
Article 15.- L’agrément est prononcé par arrêté pris par l’Autorité Monétaire
sur avis conforme de la Commission Bancaire. La COBAC dispose d’un délai
de six mois pour statuer, à compter de la réception du dossier. L’absence de
décision à l’expiration de ce délai vaut avis conforme.
Le refus d’agrément est notifié par l’Autorité Monétaire au demandeur.
L’acte d’agrément est publié au Journal Officiel et dans au moins un des
principaux organes de la presse nationale, aux frais du bénéficiaire. Il
précise la catégorie dans laquelle est classé l’établissement de crédit et
énumère en tant que de besoin les opérations de banque qui lui sont
autorisées.
Les Conseils Nationaux du Crédit dressent et tiennent à jour la liste des
établissements de crédit agréés, auxquels est affecté un numéro
d’inscription.Cette liste et ses mises à jour sont publiées au Journal Officiel.
Les établissements de crédit doivent faire figurer leur numéro d’inscription
surtoute correspondance ou publication.
5 Rerait de l’agrément
5.1 Pour létablissement de crédit
Article 17.- Le retrait d’agrément est prononcé par l’Autorité Monétaire, soit
à la demande de l’établissement de crédit, soit d’office lorsque
l’établissement ne remplit plus les conditions auxquelles l’agrément est
subordonné, lorsqu’il n’a pas fait usage de son agrément dans un délai de
douze mois ou lorsqu’il n’exerce plus son activité depuis au moins six mois.
Il peut aussi être prononcé à titre de sanction disciplinaire par la
Commission Bancaire conformément aux dispositions de l’article 13 de la
Convention du 16octobre 1990.
Il est notifié à l’établissement concerné et publié au Journal Officiel et dans
au moins un des principaux organes de la presse nationale.
Tout établissement de crédit dont l’agrément a été retiré entre en liquidation.
Celle-ci est prononcée d’office par les instances judiciaires compétentes sur
saisi ne soit de l’Autorité Monétaire, soit du liquidateur nommé par la
COBAC en vertu de l’article 15 de la Convention du 16 octobre 1990.
Pendant la durée de la liquidation, l’entreprise demeure soumise au contrôle
de la Commission Bancaire. Elle ne peut effectuer que des opérations
strictement nécessaires à l’apurement de sa situation. Elle ne peut faire état
de sa qualité d’établissement de crédit qu’en précisant qu’elle est en
liquidation.
Le liquidateur désigné par la COBAC est responsable de la liquidation du
fonds de commerce de la banque. Les syndics ou liquidateurs judiciaires
assurent la liquidation des autres éléments du patrimoine de la personne
morale.