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Le droit bancaire peut être aussi considéré dans une autre

formulation comme l’ensemble des règles qui s’appliquent aux


opérations de banque et aux professionnels de la banque. C’est à la
fois un droit des actes pratiqués dans le secteur bancaire et un droit
des acteurs du système bancaire.
. Le droit bancaire est donc une branche du droit commercial
influencée par le droit public.
: LES ETABLISSEMENTS DE CREDIT:

L'article 1er de la loi n° 34-03 relative aux établissements de crédit


et organismes assimilés définit un établissement de crédit comme étant
«toute personne morale qui effectue, à titre de profession
habituelle, l'une des opérations suivantes :
1. la réception de fonds du public ;
2. les opérations de crédit ;
3. la mise à la disposition de la clientèle de tous moyens de
paiement ou leur gestion».

Il ressort de ces dispositions qu'il n'est pas nécessaire que soient


effectués simultanément les trois types d'opérations
mentionnées dans ce texte pour avoir la qualité d'établissement
de crédit.
Ainsi, une entreprise se bornant à distribuer des crédits sans
collecter les dépôts et sans gérer les moyens de paiement serait
considérée comme un établissement de crédit
C'est le cas notamment des sociétés de financement. Seules les
banques agréées en tant que telles peuvent effectuer, sans
limitation, toutes les opérations de banque, la réception des fonds
du public étant une prérogative qui relève exclusivement du
monopole bancaire. Les rédacteurs de la loi ont été animés par le
double souci de distinguer les établissements qui collectent des
dépôts (les banques) et ceux qui n'en collectent pas (les sociétés
de financement), et de maintenir la spécificité et l'identité propre
à certains établissements, tels que les anciens organismes
financiers spécialisés (les fameux OFS). Mais les uns et les autres
demeurent soumis au statut professionnel d'établissement de
crédit
Les banques étatiques sont soumises aux mêmes règles que les autres
établissements bancaires. Ceci étant, les banques et les sociétés de
financement peuvent être classées par Bank Al-Maghrib en sous-
catégories, en fonction notamment des opérations qu’elles sont
autorisées à effectuer et de leur taille (art. 10).

Article 10 :
Les établissements de crédit comprennent deux catégories,
1. les banques
2. les sociétés de financement.
Les banques et les sociétés de financement peuvent être classées par
Bank Al-Maghrib en sous-catégories, en fonction notamment des
opérations qu'elles sont autorisées à effectuer et de leur taille.
Les modalités d'application des dispositions de la présente loi peuvent
être fixées pour chaque catégorie ou sous-catégorie d'établissements
de crédit.

LA RECEPTION DE FONDS DU PUBLIC :

Aux termes de l'article 2 de la loi bancaire, sont considérés comme


fonds reçus du public les fonds qu’une personne recueille des tiers
sous forme de dépôt ou autrement, avec le droit d’en disposer pour
son propre compte, à charge pour elle de les restituer.
En outre, certains fonds sont assimilés aux fonds reçus du public,
en l'occurrence :
 les fonds déposés en compte à vue avec ou sans préavis, même
si le solde du compte peut devenir débiteur ;
 les fonds déposés avec un terme ou devant être restitués
après un préavis ;
 les fonds versés par un déposant avec stipulation d’une
affectation spéciale, si l’entreprise qui a reçu le dépôt ne le
conserve pas en l’état, à l’exception des fonds versés auprès des
sociétés légalement habilitées à constituer et gérer un
portefeuille de valeurs mobilières ;
 les fonds dont la réception donne lieu à la délivrance, par le
dépositaire, d’un bon de caisse ou de tout billet portant
intérêt ou non.

. LES OPERATIONS DE CREDIT :


Constitue une opération de crédit tout acte, à titre onéreux, par
lequel une personne (A):
1. met ou s’oblige à mettre des fonds à la disposition d’une autre
personne(B), à charge pour celle-ci de les rembourser ; ou
prend, dans l’intérêt d’une autre personne, un engagement par
signature sous forme d’aval, de cautionnement ou de toute autre
garantie.

-LA GESTION DES MOYENS DE PAIEMENT :

Sont considérés comme moyens de paiement tous les instruments


qui, quel que soit le support ou le procédé technique utilisé,
permettent à toute personne de transférer des fonds.
Elle couvre l'ensemble des techniques traditionnelles et modernes
susceptibles de faire circuler la monnaie scripturale.
Ainsi, la loi bancaire pose-t-elle une définition moderne et élargie
des opérations de banque, tenant compte de toutes les innovations
financières et technologiques.

L'insertion de la gestion des moyens de paiement parmi les


activités bancaires permet aux autorités de contrôler
l'utilisation des nouveaux moyens de paiement, aussi bien en
matière de cartes bancaires qu'au niveau des transferts
En outre, les établissements de crédit peuvent être autorisés à effectuer
des opérations dont la liste est fixée par arrêté du ministre chargé des
finances après avis du Comité des établissements de crédit.
Néanmoins, ne peuvent être autorisées dans ce cadre que les
opérations qui sont effectuées habituellement par les établissements de
crédit sur les places financières internationales et dont l’exercice n’est
pas de nature à empêcher, restreindre ou fausser le jeu de la
concurrence au détriment des entreprises qui les effectuent à titre
principal.
De même, ces opérations doivent demeurer d’une importance
limitée par rapport aux opérations visées à l’article premier ci-dessus.
Pour l’exercice de ces opérations, les établissements de crédit sont
soumis aux dispositions législatives et réglementaires particulières
applicables aux activités concernées.

B- LES ACTIVITES ACCESSOIRES/ CONNEXES: ‫عمليات مرتبطة بخدمات‬

En plus des opérations de banque citées précédemment, il n'est pas


interdit aux établissements de crédit d'accomplir, à titre
complémentaire, d'autres actes considérés comme l'accessoire de leur
activité spécifique, tels qu'ils ont été énumérés dans les articles 7 et
suivant de la loi bancaire 34-03 :
Les opérations de change ; les opérations sur or, métaux précieux et
pièces de monnaie ; le placement, la souscription, l’achat, la gestion,
la garde et la vente de valeurs mobilières, de titres de créances
négociables ou de tout produit financier ;
la présentation au public des opérations d’assurance de personnes,
d’assistance et d’assurance crédit ;
L’intermédiation en matière de transfert de fonds ;
le conseil et l’assistance en matière de gestion de patrimoine ;
le conseil et l’assistance en matière de gestion financière,

SECTION II. LES ACTEURS DU CADRE INSTITUTIONNEL

A. Les autorités monétaires

1. Le ministère de l'économie et des finances : Ce ministère


exerce une influence déterminante sur la profession. C'est à lui
qu'incombe en définitive la responsabilité de définir les grandes
orientations de la politique monétaire et financière du pays.
C'est le ministre lui-même qui préside le Conseil national du
Crédit et de l'épargne et se fait représenter au sein de toutes les
autres instances collégiales. Cependant, la nouvelle loi
bancaire « c’est la loi « 34-03 qui est évoquée » a renforcé
l'autonomie et les pouvoirs de Bank Al Maghreb au détriment de
ceux du ministère.

2-Bank AI-Maghrib est une personne morale publique dotée de


l’autonomie financière.
Ses fonctions, activités, ainsi que les modalités de son administration,
direction et contrôle sont arrêtées par la loi n° 76-03 portant statut de
Bank Al-Maghrib et les textes pris pour son application.

La Banque centrale est réputée commerçante dans ses relations avec


les tiers. Son capital est fixé à 500.000.000 de dirhams. Il est
entièrement détenu par l’Etat. Il peut être augmenté, sous réserve
d’approbation par voie réglementaire, sur décision du Conseil de la
Banque, le commissaire du gouvernement entendu. L'institut
d'émission occupe une place tout à fait particulière dans le système
bancaire marocain. Il est en effet présent dans les instances
collégiales à travers son gouverneur qui est vice-président du
Conseil national de la monnaie et de l'épargne, et président du
Comité des établissements de crédit.
Il assure le secrétariat de l'ensemble des organes de consultation et de
contrôle créés par la loi bancaire.

B. Les instances collégiales

L’ORGANIGRAMME1 DU SYSTEME BANCAIRE MAROCAIN.

1
C N C E = Conseil national de crédit et de l’épargne.
C.E.C = Comité des établissements de crédit.
C D E C = Comité de discipline d’établissement de crédit.
G P B M = Groupement professionnel des banques du Maroc.
A P S F = Association professionnel des sociétés de Financement.
En créant des instances collégiales, les rédacteurs de la loi entendent
organiser une séparation entre trois grandes fonctions d'orientation et
de tutelle du système bancaire.

1-Le Conseil national du Crédit et de l'épargne (CNCE)


Présidé par le ministre de l'économie et des finances ou en son
absence par le gouverneur de Bank AI-Maghrib, le CNCE débat de
toute question intéressant le développement de l’épargne ainsi que
de l’évolution de l’activité des établissements de crédit.

2-Le Comité des établissements de crédit (CEC)


Le CEC est un organe à caractère technique chargé de statuer
sur des décisions se rapportant à l'exercice de l'activité bancaire.
Présidé par le gouverneur de Bank AI-Maghrib,

3-La Commission de discipline des établissements de crédit (CDEC)


La fonction de contrôle et de sanction est confiée à la Commission
de discipline des établissements de crédit (CDEC). Présidée par le
vice-gouverneur ou le directeur général de Bank AI-Maghirb,
cette Commission a pour vocation d’instruire les dossiers
disciplinaires et de proposer, au gouverneur de Bank Al-Maghrib,
les sanctions disciplinaires à prononcer.

4-La Commission de Coordination des Organes de Supervision du


Secteur Financier
Cette commission est composée de Bank AI-Maghrib, de
représentants de l'Administration chargée du contrôle des
entreprises d'assurance et de réassurance et du Conseil
Déontologique des Valeurs Mobilières, ainsi que de toute autre
autorité de contrôle de l'un des compartiments du secteur financier.
Elle est chargée, aux termes de l'article 81 de la loi bancaire,
notamment de coordonner les actions des instances précitées en
matière de supervision des établissements soumis à leurs contrôles
respectifs. Les membres de cette commission peuvent procéder,
entre eux, à tout échange de renseignements sur leurs activités de
supervision ainsi que sur les établissements soumis à leur contrôle.
C. Les associations professionnelles

La loi bancaire fait obligation à tout établissement de crédit d'adhérer


à une association professionnelle. Les banques doivent adhérer au
Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM)2 et les
sociétés de financement à l'Association professionnelle des sociétés de
financement (APSF). Les statuts de ces associations doivent être
approuvés par le ministère de l'économie et des finances après avis
conforme du Comité des établissements de crédit.

Ces associations professionnelles ont quatre missions essentielles :

1. La défense des intérêts de la profession.


2. La représentation de la profession auprès des pouvoirs publics
ou tout organisme national ou international.
3. L'observation des dispositions de la loi bancaire et les textes pris
pour son application.
4. L'étude des questions intéressant l'amélioration de l'exercice de
la profession.
En outre, les associations professionnelles peuvent être
consultées par les autorités monétaires sur toute question
relative au fonctionnement de leur activité.

2
une grande influence sur le secteur .un alignement en matière salariale et autres ….les banques se
ressemblent et se protègent ainsi.une forme de normalisation des conditions de travail et des avantages s’est
instaurée

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