Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1 – Le cadre juridique
a – Le code de commerce
b – La loi bancaire
4 – La responsabilité bancaire
- La définition :
c’est-à-dire l’ensemble des dispositions juridiques qui règlement aussi bien les
établissements de crédit que les activités exercées à titre de profession habituelle par
ceux- ci.
1 – Le cadre juridique :
- Le Dahir des obligation et des contrats du 12 août 1913 : Des dispositions relatives à la
formation du contrat, des règles sur la responsabilité civile et des règles relatives au
contrat de prêt.
- Le code de consommation ( La loi 31-08), qui contient une règlementation sur les crédits à
la consommation.
- Le code de commerce (La loi 15-95) : Le titre 7 (livre 4), relatif aux contrats bancaires.
L’article 6 (Par. 7) : Les activités de banque, crédit et les transactions commerciales sont
des activités par nature. L’article 18 : L’obligation d’ouvrir un compte bancaire.
- La loi 103-12 du 24 décembre 2014, relative aux établissements de crédit et organismes
assimilés. Compose 196 articles répartis en 9 titres :
Premier titre ( Arts 1 à 33), porte sur le champ d’application et le cadre institutionnel.
2 – ( Arts 34 à 53), concerne l’octroi de l’agrément, conditions d’exercice et retrait de
l’agrément.
3 – ( Arts 54 à 70), se rapporte aux banques participatives.
4 – ( Arts 71 à 79), est relatif aux dispositions comptables et prudentielles.
5 – ( Arts 80 à 107), porte sur le contrôle des établissements de crédits
6 - (Arts 108 à 149), se rapporte à la surveillance macro prudentielle, la résolution des
difficultés des établissements de crédit et au système de garantie des dépôts.
7- ( Arts 150 à 170) concerne les relations entre les établissements de crédits et leur
clientèle et intermédiaires en opérations effectuées par les établissements de crédit.
8 – ( Arts 171 à 194) porte sur les sanctions disciplinaires et pénales.
9 – Porte sur les dispositions diverses et transitoires.
- Les décrets et les arrêté ministériels : Par exemple, le décret n° 2-06-233 du 3 juillet
2007 fixant les modalités de fonctionnement du comité des établissements de crédit.
- Les circulaires et les directives : directive n° 50/G/2007 du 31 août 2007 relative à la
gouvernance au sein des établissements de crédit.
- Les pratiques internationales : Les règles et usances relatives au crédit documentaire.
( sont des règles unifiées).
2 – Les acteurs régis par le Droit bancaire :
L’article premier de loi n° 103-12 considère « comme établissement de crédit les personnes
morales qui exercent leur activité au Maroc, quels que soient le lieu de leur siège social, la
nationalité des apporteurs de leur capital social ou de leur dotation ou celle de leur dirigeants
et qui exercent, à titre de profession habituelle une ou plusieurs des activités suivantes :
- La réception de fonds du public
- Les opérations de crédit
- La mise à la disposition de la clientèle de tous moyens de paiement ou leur gestion ».
Les établissements de crédit se répartissent en deux catégories à savoir les banques et les
sociétés de financement.
a – Les banques :
L’article 12 de la loi n° 103-12 dispose que « Les banques peuvent exercer toute ou partie des
activité visées aux articles premier et 7 et 16 et sont seules habilitées à recevoir du public
L’article 13 dispose que « Les sociétés de financement ne peuvent pratiquer, parmi les activités
visées aux articles premier et aux paragraphe 2 et 5 de l’article 7 ci-dessus, que celles
Précisées dans les décisions d’agrément qui les concernent ou, éventuellement, dans les
L’étranger.
Elles sont des institutions de micro finance qui octroient des prêts de faible montant à des
Entreprises ou à des artisans qui ne peuvent accéder aux prêts bancaires classiques.
Elles sont soumises outre à la loi relative aux établissements de crédit et organismes assimilés,
Article 2 de la loi 58. 90 : « les banques offshore sont des personnes morales
Ayant leur siège social dans une place financière offshore, quelle que soit la nationalité de
Ses dirigeants et les détenteurs de son capital social, et ayant pour profession habituelle et
Elles sont régies aussi bien par la loi 103.12 que celle 58.90 relative aux places financières
Offshore.
d – Les compagnies financières :
Selon l’article 20 de la nouvelle loi bancaire, les sociétés qui contrôlent exclusivement ou
- Soit de la détention d’une fraction du capital conférant la majorité des droits de vote.
Est une institution financière publique qui gère l’épargne à long terme. Créée en 1959. Elle est
Un important investisseur dans le pays, et possède de nombreuses filiales opérant dans divers
- La gestion des fonds d’épargne provenant de la caisse nationale de sécurité sociale CNSS, de
- L’octroi des acomptes et des crédits aux collectivités territoriales via le fonds d’équipement
Communal.
f – La société nationale de garantie et du financement de l’entreprise
Elle a pour mission L’octroi de crédit à travers l’engagement par signature au profit des
Crédits bancaires.
C – Les institutions de contrôle, de régulation :
a – Banque AL-Maghrib : Est une personne morale publique dotée de l’autonomie financière.
- D’abord, d’effectuer un audit légal afin de certifier les comptes de son client.
- Ensuite, il vérifie la conformité des données financières de l’entreprise avec les normes en
Vigueur.
Sa mission est de statuer sur la conformité des produits bancaires participatives aux principes
Sharia.
D – Les institutions de concertation :
- La représentation des intérêts collectif des E.C auprès les pouvoirs publics.
Banque et de crédit.
- Le droit à L’information.
La finance islamique est celle qui respecte les principes religieux et moraux, à savoir :
- L’interdiction de la Riba.
Capital fixe ou de coopérative à capital variable. Le capital S. doit être libéré intégralement
- Un personnel compétent
- Les dirigeants :
L’expérience et l’honorabilité des fondateurs, des apporteurs du capital, des membres des
capacité de l’établissement à respecter les dispositions de la loi N° 103-12 et les textes pris
La prévention des conflits d’intérêt et de liens de capital avec d’autres personnes morales
étranger pour la création d’une filiale doit être accompagnée de l’avis de l’autorité du pays
- L’octroi de l’agrément : La décision portant agrément est notifiée par le gouverneur de B.A à
- L’octroi d’un nouvel agrément : Des changements peuvent affecter l’entreprise ce qui
- La nationalité
- Le siège social
demande de l’établissement de crédit lui-même, soit d’office dans les cas suivants :
- E.C n’a pas fait usage de son agrément dans un délai de 12 mois suivant la notification de
la décision de l’agrément.
L’article premier de loi n° 103-12 considère « comme établissement de crédit les personnes
morales qui exercent (….) à titre de profession habituelle une ou plusieurs des activités suivantes
« Sont considérées comme fonds reçus du public les fonds qu’une personne recueille de
tiers sous forme de dépôt ou autrement, avec le droit d’en disposer pour son propre
- Remise de fonds
- L’obligation de restitution
Dans le deuxième alinéa de l’article 2, il est prévu que ne sont pas considérés comme fonds reçus du public :
- Les sommes laissées en compte, dans une société, par les associés en nom, les
commanditaires et les commandités, les associés, les gérants, les administrateurs, les membres
social.
- Les dépôts du personnel d’une entreprise lorsqu'ils ne dépassent pas 10 % de ses capitaux
Propres.
- Les fonds provenant de concours d’établissements de crédit et des organismes assimilés visés
à l’article 11.
- Les fonds inscrits dans les comptes de paiement prévus par l’article 16.
b – Les opérations de crédit :
Conformément à l’article 3, constitue une opération de crédit tout acte, à titre onéreux, par
- Met ou s’oblige à mettre des fonds à la disposition d’une autre personne, à charge pour
- Ou prend, dans l’intérêt d’une autre personne, un engagement par signature sous forme
pension.
c - La mise à la disposition de la clientèle de tous moyens de paiement ou leur gestion ( Les
services de paiement ) :
L’article 6 dispose que : « sont considérés comme moyens de paiement, tous les instruments
qui, quel que soit le support ou le procédé technique utilisé, permettent à toute personne de
D’après l’article 71 de la loi n° 103-12, les établissements de crédit sont astreints à tenir leur
Comptabilité conformément aux dispositions de cette loi et dans les conditions fixées par
Article que les établissements de crédit doivent tenir leur comptabilité conformément aux
En matière prudentielle, les articles 76 et suivants imposent des règles très strictes, à savoir
D’abord, les normes de gestion sont des normes quantitatives qui permettent d’évaluer les
Risques encourus pour les limiter au maximum. Elles sont fixées par circulaire du wali de
Le contrôle interne est l’ensemble des dispositifs visant la maîtrise des activités et l’anticipation
- Un système de surveillance des risques et des flux (risque de crédit, de marché, financiers
(….))
- Un système de contrôle
Les normes de contrôle interne :
- La régularité
- La sécurité
Sens, on a :
aux établissement de crédit impose aux établissements de crédit de mettre en place les
Procédures nécessaires qui leur permettent d’identifier leur clientèle et de surveiller leurs
Cette obligation de vigilance s’inscrit dans le processus de lutte contre le blanchiment d’argent et
Le financement du terrorisme (La loi n° 43-05 relative la lutte contre le blanchiment de capitaux)
Dés lors que des soupçons existent, les banquiers comme toutes les personnes assujetties à
l’obligation de vigilance ont l’obligation de déclarer les sommes ou les opérations en cause
A ce propos, on a la lutte contre les chèques sans provision. Deux mesures importantes :
- Les établissements de crédit doivent consulter le service central des incidents de paiement
sur chèques, ainsi le service de centralisation des risques, avant toute délivrance des
- Les informations relatives au compte bancaire sur lequel le chèque, objet de l’incident de
- Les informations afférentes au chèque ayant fait l’objet d’un incident de paiement
- Les informations relatives à la situation des incidents de paiement objet des déclarations
causé à l’autrui.
Elle résulte d’une faute contractuelle (régie par les Arts 228 à 305 du D.O.C).
Elle résulte d’une faute délictuelle (Le non-respect d’une obligation générale de droit) (régie
Article 264 DOC : « les dommages (…) sont la conséquence directe de l’inexécution de
l’obligation (…).
Article 263 DOC : « les dommages-intérêts sont dus, soit à raison de l’inexécution de
- La faute dans l’obligation de moyen : Le débiteur ne met pas en œuvre les moyens
- Une faute (une erreur)comptable relative aux inscriptions sur le compte bancaire du
client.
- La responsabilité liée au crédit :
Le contrat de location de coffre – fort est défini comme la convention par laquelle une banque
met à la disposition de son client un coffre-fort pour y déposer des objets de valeur ou non.
La responsabilité civile.
b – La responsabilité délictuelle :
- Le fait générateur
- Le dommage réparable
L’article 78 dispose : « Chacun est responsable du dommage moral ou matériel qu’il a causé,
non seulement par son fait, mais par sa faute, lorsqu’il est établi que cette faute en est la
Préexistante (un devoir préexistant), une obligation légale générale de ne pas nuire à autrui.
- Deux types de la responsabilité extracontractuelle :
- La faute intentionnelle (le délit ) art 77 du DOC (Ex. Le fait d’octroyer des crédits selon des
- La faute non intentionnelle ( le quasi délit) art 78 du DOC (Ex. Le non –respect des mesures
De prudence et de diligence d’un banquier normal, comprend une négligence bancaire des
Situations de ces clients. Par l’imprudence, le banquier octroi un crédit à une entreprise, dans
Faute par commission : C’est une faute d’action, un comportement positif. Par exemple : Une
publicité trompeuse sur certains offres de crédit. Le fait de divulguer une information
Confidentielle (le secret professionnel) qui pourrait nuire aux intérêts du client (les chiffres
- Faute par omission : C’est une faute d’abstention, un comportement négatif. Par exemple :
Omission de créditer le compte du client, et partant, le refus du paiement d’un chèque pour
- Faute d'abus de droit : Le titulaire du droit exerce son droit dans le seul but de nuire
- L’imputabilité de la faute :
L’article 85 du DOC : « On est responsable non seulement du dommage que l’on cause par
son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit
répondre. »
par une autre. Il s'agit de la situation dans laquelle un employé cause un dommage et
Responsabilité du commettant :
- Une faute commise par le préposé : La violation des prescriptions réglementaires au sein
de son établissement
- Une faute du chef d’entreprise : un manquement fautif a son obligation de surveillance.
- L’acte dommageable illicite doit être causé dans l’exercice des fonctions : Le commettant
n’est pas responsable des actes délictueux commis par son préposé en dehors de ses
fonctions.
La responsabilité des commettants du fait des préposés s’explique par le fait que la banque
est une personne morale exerçant ses activités par le biais des personnes physiques sous sa
subordination.
est engagé pour refus de paiement d’un chèque tiré sur ses caisses suite à son transfert à
Toute opposition.
Le commettant peut s’ exonérer de sa responsabilité :
- Abus de fonction : Le préposé agi hors ses fonctions auxquelles il était employé. Par ex :
Un employé de banque, attaché au service des titres qui spécule avec les titres des clients
de la banque.
Le dommage réparable :
- Le dommage doit être certain : Est un préjudice actuel ou futur. Ex. Omission de créditer le
compte du
- Le dommage doit être licite : L’intérêt lésé n’est pas contraire à la loi, à l’ordre public et aux
bonne mœurs.
On a trois sortes du dommage :
- Le dommage d’ordre matériel : atteinte aux intérêts matériels ou patrimoniaux. Ex. La perte
main
La responsabilité pénale du banquier est une question du droit pénal des affaires. De là,
celle- ci est l’ensemble des règles de droit relatives aux infractions caractérisées dans le
Les dirigeants de droit : Le dirigeant en titre ou bien de droit est celui qui est nommé
responsable est le président dudit conseil. D’ailleurs, dans la société anonyme à directoire et
Le chef d’entreprise sera la personne physique exerçant une autorité sur les travailleurs au
Nom de l’employeur (la personne morale). De là, sa responsabilité est la contrepartie de son
Pouvoir. Il est ainsi responsable des infractions commises par les salariés.
Les dirigeants de fait : Celui qui dirige une entreprise sans avoir été régulièrement investi par
Les organes de la société du pouvoir de la représenter. Est un dirigeant de l’ombre qui donne
- L’auteur de l’infraction, celui qui a réalisé l’infraction, sur sa personne se réunit l’ensembles
- Coauteur de l’infraction, celui qui commet l’infraction avec l’auteur (art 128).
- Complice de l’infraction, celui qui participe à l’infraction commise par l’auteur (art 129).
- Les dirigeants personnes morales (les banques) :
Le fait d’un être désincarné s’accomplit par représentation d’une ou plusieurs personnes
La commission de l’infraction par les organes (les assemblées, les gérants ou le conseil
délégataires) de la société.
Dans ce cadre, en principe, les infractions matérielles apparaissent comme le domaine naturel
de la responsabilité pénale du chef d’entreprise (le dirigeant de la banque). Elles sont des
contraventions et les délits pour lesquels le législateur n’avait pas pris le soin de préciser le
- Le délit de banqueroute :
Un délit commis par les dirigeants d’une entreprise individuelle ou à forme sociale, qui se
Trouve en état de cessation des paiements (une situation financière compromise) à la suite de
certains agissements, en l’occurrence, l’emploi des moyens ruineux (un crédit dont le taux
d’intérêt est élevé) pour se procurer des Fonds, et qui peut éviter ou retarder l’ouverture de la
procédure collective.
Le banquier, à propos de ce délit, est un complice (le dirigeant est l’auteur principal). Un acte
De complicité, il s’agit :
- Une aide ou une assistance, qui consiste dans l’octroi de crédits à des entreprises dont la
situation financière est compromise (du crédit ruineux avec l’exigence de sûretés excessives).
Ils sont des délits financiers qui peuvent causer des dommages économiques et sociaux
considérables. Ils peuvent perturber Des flux des capitaux internationaux, et diminuer la
Le blanchiment des capitaux est l’ensemble des processus utilisés par les criminels pour
dissimuler l’origine des biens (des fonds) provenant des activités illicites (des infractions,
Le financement du terrorisme est le fait de collecter des fonds pour la réalisation d’actes
terroristes.
Pour combattre ces délits, les banques doivent :
- détecter les opérations inhabituelles (l’origine du fond n’est pas claire, l’identité des parties
impliquées n’est pas claire, l’opération ne correspond pas au profit de l’intéressé etc.).
renseignement financier.
- L’amande une peine de principe. L’amende est la peine la plus utilisée par les juridictions
pénales pour réprimer les auteurs d’infractions commises à l’occasion du fonctionnement des
- La dissolution.
- L’affichage de la condamnation.