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KENITRA
Mastère spécialisé :
Management des Organisations Financières et Bancaires
2019/2020
SOMMAIRE
INTRODUCTION
PARTIE 1 : DOMAINE ET DEMARCHES DE L’ALM
1. Risque de liquidité
2. Risque de taux d’intérêt
1. Mesure de volume
2. Mesure de valeur
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLES DES MATIÈRES
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INTRODUCTION
Apparue aux Etats-Unis au cours des années70 sous le nom d’Asset and Liability
Management (ALM), la Gestion Actif-Passif est aujourd'hui reconnue, dans l'ensemble des
entreprises, comme une composante indispensable d'une gestion financière performante.
Cette méthode est au centre des préoccupations des établissements financiers dans la
mesure où elle permet d’assurer un équilibre entre les ressources et les emplois à travers la
gestion des risques financiers. En effet, les banques encourent des risques plus nombreux
et plus complexes.
Ainsi aux risques de crédit issus de leur activité d’intermédiation, se sont ajoutés des
risques au profil souvent complexe, il s’agit principalement de risque de taux d’intérêt, de
taux de change, et de liquidité.
Dans ce sens, et pour faire face à la montée puissante de ces risques financiers, et la
multiplication des faillites, les banques doivent à la fois maîtriser leurs risques, gérer
l’équilibre et la composition de l’ensemble des actifs et passifs, tout en optimisant la
rentabilité des fonds propres, d’où la nécessité de mettre en œuvre une gestion actif-passif.
La question qui se pose est donc, comment la gestion actif-passif servie à évaluer, gérer et
limiter l’exposition d’une banque aux risques inhérents de son activité d’intermédiation
notamment le risque de liquidité et le risque de taux d’intérêt ?
Dans la cadre de ce travail, nous allons essayer de répondre à cette problématique en traitant
deux axe principaux ; le premier va servir à décrire le rôle de l’ALM d’une banque, il
présentera dans un premier temps la gestion Actif-Passif avant de procéder identifier les
deux risques majeurs inhérents à l’équilibre bilanciel d’une banque (Risque de taux et
Risque de liquidité), ensuite la deuxième partie sera consacré à une étude des méthodes
d’évaluation et de gestion des différents risques.
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PARTIE 1 : DOMAINE ET DEMARCHES DE L’ALM
Pour faire face à la montée puissante des différents risques financiers, les banques doivent
à la fois maitriser leurs risques, gérer l’équilibre et la composition de l’ensemble des actifs
et passifs, tout en optimisant la rentabilité des fonds propres, d’où la nécessite de mettre en
œuvre une gestion actif-passif.
Cette partie sera donc consacré au domaine et démarches de l’ALM. Elle va être abordée
en deux sections : la première est dédiée à la définition et la présentation de ses missions
et objectifs, alors que la 2ème section sert à l’dentification de deux principaux risques
inhérents de l’activité bancaire et qui rentre ainsi dans le champ d’action de la GAP à savoir
le risque de taux, de liquidité.
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➢ Ainsi, VINTZEL (2008), souligne que « L’ALM est une méthode globale et
coordonnée permettant à une entreprise, et notamment à une banque, de gérer
la composition et l'adéquation de l'ensemble de ses actifs et passifs et de son
hors bilan ».
D’une manière générale, nous pouvons retenir que l’ALM vise particulièrement une
meilleure maîtrise des risques financiers (taux, change et liquidité) de façon interne à
travers les politiques mis en place par l’établissement financier.
L'ALM est donc une démarche globale au sein de la banque visant à atteindre la structure
de bilan optimisant la rentabilité et le risque engendrés par les opérations de bilan et d’hors-
bilan. Elle joue, par conséquent, un rôle important dans l'optimisation de la rentabilité et
du risque ainsi que dans la stratégie financière.
Déterminer l’allocation des fonds propres par activité ou par centre de profit
qui peut découler de la gestion des risques, en relation avec la direction des
risques et le contrôle de gestion.
• Missions diverses :
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Afin d’atteindre ces missions, la direction en charge de la gestion actif-passif au sein d’une
banque doit réaliser un certain nombre de fonctions dont :
Aujourd'hui, L'ALM a de plus en plus vocation à devenir une démarche globale de mesure,
de contrôle et de gestion des risques financiers, cette gestion s'effectuant en liaison étroite
avec les outils de mesure de la performance.
Elles prennent en compte les opinions les plus répandues des conjoncturistes et
économistes de la banque. Elles peuvent reposer sur des hypothèses d’évolution
très défavorables dans le but de tester la fragilité de la banque (stress testing).
Les risques bancaires sont nombreux et divers. Parmi ceux liés à l’activité de
l’intermédiation, on trouve le risque de liquidité et le risque du taux d’intérêt.
1. Risque de liquidité :
Le risque de liquidité, ou à proprement parler risque d’illiquidité, est la situation
dans laquelle une banque ne peut pas faire face à ses exigibilités avec ses actifs
disponibles ou mobilisables à court terme. Ici la banque n’est pas insolvable, elle a,
a priori, suffisamment de patrimoine pour honorer ses engagements, mais elle est
mise en difficulté par deux situations possibles :
• Le décalage entre le moment où elle est tenue de rembourser ses créanciers
et le moment où elle va être remboursée par ses débiteurs.
• L’asymétrie de liquidité entre son passif (plus liquide) et son actif (moins
liquide).
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2. Risque de taux d’intérêt :
• Un prêteur à taux variable court le risque de voir ses revenus diminuer si les
taux baissent.
• Un emprunteur à taux variable court le risque de voir ses charges augmenter
si les taux montent
Le risque de taux est celui où une variation des taux d’intérêt a un effet adverse sur
la situation patrimoniale et le résultat de la banque. Son origine se trouve dans la
présence dans un bilan bancaire d’éléments de montants et de conditions de
rémunération différentes entre taux fixe et taux variable ou entre des taux variables
à indexations non identiques.
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Interprétation :
• Une banque est en position courte lorsqu’elle détient, pour une échéance donnée,
moins d’actifs que de passifs sensibles aux variations de taux. Cette position est
défavorable en cas de hausse des taux d’intérêt ; favorable en cas de baisse des taux
d’intérêt.
• Une banque est en position longue lorsqu’elle détient, pour une échéance donnée,
plus d’actifs que de passifs sensibles aux variations de taux. Cette position est
défavorable en cas de baisse des taux d’intérêt ; favorable en cas de hausse des taux
d’intérêt.
CONCLUSION DE LA PARTIE 1 :
D’après cette première partie, on peut conclure que l’ALM est une démarche globale qui
consiste à analyser la situation du bilan et son évolution probable sur un horizon de
planification, cherchant à garantir l’équilibre entre les deux volets du bilan (les actifs et les
passifs). Plus concrètement, l’ALM mesure et analyse les différents risques financiers
notamment le risque de liquidité et le risque de taux d’intérêt afin d’assurer à la banque,
d’une part une meilleure rentabilité et d’autre part de lui permettre de lisser ses résultats
au cours du temps.
La question est alors, comment le risque de liquidité et le risque de taux d’intérêt sont
mesurer et gérer dans le cadre de la gestion actif-passif ?
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Au niveau de cette partie nous essayons d’étudier l’évaluation et la gestion des risques
financiers qui sera répartie sous deux sections la 1ère consacrer aux différentes techniques
de mesure de risques et la 2ème aux outils de gestion et modalités de couvertures des risques.
Deux approches peuvent être utilisées pour évaluer les risques de liquidité et de taux et
d’intérêt : l’une, dite comptable, conduit à déterminer les impasses l’une, dite comptable,
conduit à déterminer des impasses ; l’autre, économique, recourt aux valeurs de marché
des actifs et passifs bancaires.
1. MESURE DE VOLUME
La technique des gaps ou des impasses a longtemps été la méthode la plus largement
utilisée pour apprécier le risque de liquidité et le taux d’intérêt. Cette méthode permet de
mesurer l’incidence de la variation des taux sur les grandes masses du bilan. Il s’agit
essentiellement de déterminer l’assiette du risque
ILLUSTRATION :
Tableau 1 : (Impasse de liquidité) illustre ces définitions avec des données simples
➢ La lecture des profils d'impasses donne une idée globale des besoins de financement
sur la période. Les deux types de profils donnent des images complémentaires de
la situation de liquidité d'un établissement
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b) Impasses de taux d’intérêt
Le risque de taux d’intérêt est délicat à mesurer, car il résulte d’une variation éventuelle de
l’écart entre deux grandeurs. En outre, on ignore à priori lequel des deux taux d’intérêt
constitue la référence : on peut considérer que le taux du marché a augmenté par rapport à
un taux fixe, ou que c’est ce dernier qui est devenu inférieur au taux variable. Dans le
premier cas, le risque porte sur les flux d’intérêt ; la référence est alors le taux fixe, les
variations du loyer de l’argent se traduisant par une modification des montants versés et
reçus, et donc du résultat de l’entreprise. Dans le deuxième cas, le risque porte sur la valeur
patrimoniale de l’entreprise : le taux de référence est alors celui du marché (c’est-à-dire le
taux variable), qui constitue le taux à utiliser pour actualiser et obtenir la valeur des avoirs
et des dettes.
Cependant, deux méthodes existent pour mesurer le risque de taux d’intérêt : la mesure de
volume et la mesure de valeur. (Cette dernière fait l’objet de la sous-section suivante).
La mesure de volume (= le gap) consiste à quantifier les masses du bilan qui ne sont pas
assises à l’actif et au passif sur la même référence de taux. C’est l’assiette du risque. Elle
fait apparaître l’existence d’un risque sur l’activité à taux fixe d’une part, sur l’activité à
taux variable d’autre part.
Autrement dit,
• Si le gap est nul à tout instant, l’établissement est dit consolidé à taux fixe.
• Si le gap est positif, il y a un excédent de ressources à taux fixe sur les emplois à
taux fixe. Autrement dit, des actifs à taux variable sont adossés à des passifs à taux
fixe. La marge se dégrade donc en cas de baisse des taux (l’établissement est sur-
consolidé en taux, ou en position longue).
• Inversement, si le gap est négatif, il y a insuffisance de ressources à taux fixe par
rapport aux emplois à taux fixe et la marge se dégrade en cas de hausse des taux
(l’établissement est sous-consolidé en taux, ou en position courte).
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Le profil d’échéances est un tableau qui classe les actifs et les passifs selon la date à laquelle
les conditions de rémunération sont modifiées et non pas selon leur maturité comme dans
le cas des impasses de liquidité.
• Un ratio de sensibilité aux variations de taux, qui, pour une échéance donnée est
égal à :
𝐀𝐜𝐭𝐢𝐟𝐬 𝐬𝐞𝐧𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐱 𝐯𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐭𝐚𝐮𝐱
𝑹𝑺𝑻 =
𝐏𝐚𝐬𝐬𝐢𝐟𝐬 𝐬𝐞𝐧𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐱 𝐯𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐭𝐚𝐮𝐱
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- Un RST inférieur à 1 correspond à une position courte et un RST supérieur à 1
à une position longue.
- Ainsi, selon notre tableau la banque est en position courte sur les échéances
inférieures à trois mois et sur celle supérieure à 3 ans. Son RST à trois mois est :
𝟒𝟔𝟎𝟎 + 𝟒𝟐𝟎𝟎 + 𝟐𝟎𝟎𝟎
𝑹𝑺𝑻 = = 𝟎, 𝟗𝟐
𝟓𝟏𝟎𝟎 + 𝟒𝟓𝟎𝟎 + 𝟐𝟏𝟎𝟎
➢ Si les taux des actifs comme des passifs augmentent de 1% en points de base, le
coût annualisé de cette hausse peut être évalué à 5millions d’euros pour la
première semaine, puis 8millions d’euros pour le premier mois et ainsi de suite.
2. MESURES DE VALEUR
Le calcul des impasses représente une limite, c’est le fait qu’il est centré sur la sensibilité
de la marge d’intérêts aux modifications de taux sans tenir compte des variations de valeur
des actifs et passifs bancaires induites par les modifications de taux d’intérêt. Pour cela,
L’approche économique introduit la sensibilité de la valeur de marché des actifs et passifs
bancaires en utilisant le concept de duration.
En effet, La duration fournit une mesure de la maturité réelle d’un actif financier car elle
tient compte des dates et montants d’encaissements des flux (les intérêts, par ex.) avant le
remboursement du principal. Elle permet aussi d’évaluer la sensibilité de la valeur d’un
actif financier aux variations de taux d’intérêt. Elle est donc bien adaptée à la mesure du
risque de taux.
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Écart de Duration = ED = (DA – λ DP)
Avec,
DA : duration de l’actif ;
DP : duration du passif ;
➢ Trois cas de figure peuvent alors être distingués, présentés dans le tableau :
Situation en cas de :
Hausse des taux Baisse des taux
Écart de Duration ˃ 0 Défavorable Favorable
Écart de Duration < 0 Favorable Défavorable
Écart de Duration = 0 Neutre Neutre
À noter que toute variation dans la structure des taux d’intérêt modifie également
la duration. Comme dans le cas des impasses, des mises à jour fréquentes sont
nécessaires.
∆ 𝑭𝑷 [∆𝒊]
= −𝑬𝑫
𝑻𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒅𝒖 𝒃𝒊𝒍𝒂𝒏 (𝟏 + 𝒊)
La cellule GAP peut procéder à des simulations afin de déterminer les pertes selon
plusieurs hypothèses de variation de taux.
• Exemple :
La structure du bilan de la banque Z se présente comme suit : (en milliers d’euros) :
ACTIF PASSIF
T.A.F : De combien la valeur des fonds propre démurera si les taux d’intérêt
s'accroissent de 1% en points de base ?
En appliquant la formule :
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(0.01)
(− 1.856) × = −1.74 %
1.064
• Ce qui induit une perte de 1740 milliers d’euros pour une nouvelle
valeur des fonds propres de 98 260 milliers d’euros.
Après avoir mesurer et évaluer les risques au sein de l’établissement, il s’agit ensuite de
limiter l’exposition du bilan de la banque aux différents risques et de gérer de façon
optimale ses positions pour, finalement, mettre en place les couvertures adaptées grâce à
des produits dérivés.
• Liquidité stockée : il s’agit de cession d’actifs pour obtenir des liquidités, dans ce
sens le portefeuille titres des banques constitue la principale source de liquidité
stockée, et principalement les titres de transactions qui peuvent être céder
rapidement.
• Liquidité empruntée : soit auprès de la banque centrale en répondant aux appels
d’offre de celle-ci ou sur le marché à travers les certificats de dépôts négociable.
Cependant, plusieurs facteurs peuvent influencer le choix d’une des deux modalités, ou de
combiner entre eux.
En effet, le fait d’emprunter sur le marché peut s’avérer plus risqués que la cession d’actifs,
de plus la plupart des banques n’ont pas la même facilité d’accès au marché de capitaux
notamment la taille de l’établissement, sa solidité financière … etc. D’où les petites
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banques non adossées à des groupes financiers doivent être plus attentives au risque de
liquidité et doivent détenir dans leurs bilans des actifs facilement transformables en
liquidité.
Pour faire face à ce risque, les banques doivent respecter les contextes réglementaires (les
ratios prudentiels et les recommandations du comité de Bale) en matière de liquidité.tel
que le coefficient de liquidité :
➢ LCR : ratio de liquidité à court terme dont l’exigence minimal est de 100% a pour
but de favoriser la résistance immédiate des banques à une éventuelle situation
d’illiquidité.
➢ NSFR : ratio de liquidité à long terme, dont l’exigence minimale est 100% a pour
objectif de remédier aux asymétries de financement et inciter les banques à
recourir à des ressources stables pour financer leurs activités.
Pour gérer son risque de taux la banque doit réaliser l’égalité de la duration de ses actifs et
passif soit par la technique d’immunisation totale, soit elle couvre les positions de taux sur
le marché dérivé.
Une institution financière est protégée contre le risque de la variation des taux d’intérêt
lorsqu’elle rend égale la duration de son actif à celle de son passif, autrement dit lorsque la
duration de son actif est égale à celle de ses engagements.
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Comme, souvent, le montant de l’actif est supérieur à celui des engagements, la duration
des engagements doit être supérieure à celle des avoirs pour une immunisation parfaite. Il
ne s’agit pas d’une égalité stricte, mais plutôt d’un adossement entre l’actif et le passif.
Exemple :
En se basant sur les mêmes données de la banque Z, qui, ayant une duration de
l’actif supérieure à celle du passif, redoute la hausse des taux.
Elle doit réduire son écart de duration et pour ce faire elle peut envisager d’allonger
la duration de son passif en émettant des titres à plus longue échéance (des
obligations, par exemple) ou de raccourcir la duration de son actif en proposant à
sa clientèle des crédits à plus court terme ou des crédits à taux variable.
Dans un cas comme dans l’autre, ces décisions ont un coût car avec une courbe des
taux à pente positive le coût des ressources augmente et le rendement des crédits
diminue.
ACTIF PASSIF
Nous avons :
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• Duration de l’actif inchangée = 2,355 années
• Duration du passif : (6 × 0,555) = 3.33années
• Ecart de Duration : 2,3555- (0,9 × 3,33) = - 0,642 année
• Marge d’intérêt : 64000-35000 = 29000 milliers d’euros
• La marge d’intérêt précédente = 34 000 milliers d’euros
Supposant une hausse de 1 % des taux d’intérêt, la valeur des fonds propres sera
donc :
(0.01)
0,642 × = 0,6%
1.064
• La nouvelle valeur des fonds propres est 106 000 millions d’euros dont
l’appréciation compense le cout de gestion du risque de taux.
Les banques peuvent faire recours aux produits dérivés afin de se couvrir par rapport aux
risques qu’elles encourent. Certains principes doivent être établis par la banque dans le
cadre de l’utilisation des produits dérivés (volume maximal autorisé sur produits dérivés,
mise en place d’un contrat cadre préalablement à toute transaction, mise en place de
contrats de collatéraux ou de garanties complémentaires, …)
Parmi les produits dérivés que la banque peut utiliser pour se couvrir du risque de taux
d’intérêt on site : les accords de taux à terme (Forward Rate Agreement - FRA) et les
accords d'échange de taux (swaps de taux), et les produits optionnels.
• Un FRA : est un contrat dans lequel deux parties A et B se mettent en accord que
si, à un instant T, le taux d’intérêt dépasse un seuil R, une partie A paiera à une
partie B une certaine somme et inversement si le taux d’intérêt est inférieur au seuil
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R alors B fera un paiement pour A. La somme payée étant la différence des intérêts
sur le montant nominal du contrat. De cette façon, B s'assure face à la variation des
taux, puisqu'il reçoit un dédommagement si les taux sont plus élevés. D'autre part,
il doit faire un versement si les taux sont plus bas.
• Un accord d'échange de taux : est un contrat selon lequel deux parties s'entendent
pour échanger des paiements d'intérêt sur un montant nominal donné, la partie
acheteuse paiera périodiquement un taux fixe à la partie vendeuse et celle-ci paiera
en retour un taux variable à la partie acheteuse. Ce type de contrat permet à une
banque de neutraliser l'effet désappariant de prêt à long terme en échangeant à l'aide
d'un swap les revenus fixes du prêt pour des revenus variables. Un swap peut être
considéré comme une succession d'accord de taux à terme.
• Les options de taux d’intérêt : Une option sur taux d’intérêt garantit à son
détenteur un taux maximal d’emprunt ou un taux minimal de placement tout en lui
offrant la possibilité de bénéficier d’une évolution favorable des taux sur le marché.
En contrepartie, dès la conclusion du contrat d’option, le détenteur de l’option doit
s’acquitter d’une prime.
Les contrats tels que les CAPS, FLOORS et COLLARS se sont développés grâce
à l’avantage que présentent leurs échéances pouvant aller jusqu’à 10 ans.
A chaque échéance :
➢ Dans le cas où taux du marché < taux plancher, l’acheteur reçoit de la part
du vendeur le différentiel de taux égal à la différence entre le taux plancher
du FLOOR et le taux du marché.
➢ Dans le cas où taux du marché > taux plancher, l’acheteur n’exerce pas son
FLOOR et préférera prêter au taux du marché.
Il présente l’avantage de réduire le coût généré par la prime en compensant les primes
versées et reçues au titre du cap et du FLOOR.
Un COLLAR prêteur résulte de l’achat d’un FLOOR et la vente d’un cap. Le prêteur se
garantit un taux plancher mais fixe par la même une limite supérieure au taux de son
placement.
CONCLUSION DE LA PARTIE 2 :
Nous pouvons conclure de cette partie que la gestion actif passif a pour objectif de
maitriser les conséquences négatives potentielles des risques financiers qui font l’objet
d’une attention grandissante. Il ne s’agit donc pas seulement de mesurer les risques à
travers des méthodes quantitatives, mais également de les suivre et de les contrôler ce qui
permettra d’assurer une visibilité suffisante sur les résultats futurs et les aléas qui les
affectent, procurant ainsi un outil de pilotage.
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CONCLUSION
Alors que le risque de taux d’un établissement financier est celui de voir sa
rentabilité ou la valeur de ses fonds propres affectées par l’évolution des taux d’intérêts.
Plus précisément, la gestion ALM traite des problèmes liés au décalage de prix et de
maturité des actifs et des passifs, exposant la banque au risque de translation et de
déformation de la courbe des taux.
Les équipes ALM ont donc pour mission de gérer les risques afférant au bilan en se
basant sur des modèles pour simuler l’évolution des facteurs de risques afin de piloter
l’équilibre des ressources et des emplois en fonction d’un niveau de risque sous la
contrainte d’un niveau de rentabilité et d’une réglementation. Elles ont donc pour mission
de réconcilier court terme et long terme en présentant les grands équilibres bilanciels.
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Bibliographies
• Gestion de la banque ; Auteur : COUSSERGUES, SYLVIE DE, BOURDEAUX,
GAUTIER, PERAN, THOMAS ; Editeur : Dunod ; 2017.
• Gestion des risques et gestion actif-passif des banques Auteur : Bessis, Joël ;
Editeur : Dalloz ; 1995
• Contrôle de gestion et stratégie dans la banque Ed. 4 ; Auteur : Rouach, Michel,
Rouach, Laura ; Editeur : RB édition ; 2019
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TABLE DES MATIÈRES
SOMMAIRE ............................................................................................................... 1
INTRODUCTION ....................................................................................................... 2
1. Mesure de volume............................................................................................... 10
CONCLUSION .......................................................................................................... 23
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................... 24
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