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ENCG

KENITRA

Mastère spécialisé :
Management des Organisations Financières et Bancaires

RAPPORT SOUS LE THÈME :

L’ALM POUR GÉRER


LE RISQUE DE LIQUIDITÉ ET
LE RISQUE DE TAUX D’INTÉRÊT

Encadré par: Réalisé par:

Mr. A. MOUTAHADDIB • ALIOUI Imane


• BAJJA Maryem
• BOURAMDANE Widad
• EL QOUNS Meryem
• SELLAMI Siham
• TALBI Houda

2019/2020
SOMMAIRE
INTRODUCTION
PARTIE 1 : DOMAINE ET DEMARCHES DE L’ALM

SECTION I. LA GESTION ACTIF-PASSIF : PRINCIPES ET


OBJECTIFS

1. Définition du concept de la gestion actif-passif


2. Objectifs de la gestion actif-passif
3. Démarches de la gestion actif-passif

SECTION II. IDENTIFICATION DES RISQUES FINANCIERS :

1. Risque de liquidité
2. Risque de taux d’intérêt

PARTIE 2 : EVALUATION ET GESTION DES RISQUES


FINANCIERS

SECTION I. TECHNIQUES DE MESURE DES RISQUES :

1. Mesure de volume
2. Mesure de valeur

SECTION II. OUTILS DE GESTION ET MODALITES DE


COUVERTURES DES RISQUES :

1. Gestion du risque de liquidité


2. Gestion du risque de taux d’intérêt

CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLES DES MATIÈRES

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INTRODUCTION

Apparue aux Etats-Unis au cours des années70 sous le nom d’Asset and Liability
Management (ALM), la Gestion Actif-Passif est aujourd'hui reconnue, dans l'ensemble des
entreprises, comme une composante indispensable d'une gestion financière performante.

Cette méthode est au centre des préoccupations des établissements financiers dans la
mesure où elle permet d’assurer un équilibre entre les ressources et les emplois à travers la
gestion des risques financiers. En effet, les banques encourent des risques plus nombreux
et plus complexes.

Ainsi aux risques de crédit issus de leur activité d’intermédiation, se sont ajoutés des
risques au profil souvent complexe, il s’agit principalement de risque de taux d’intérêt, de
taux de change, et de liquidité.

Dans ce sens, et pour faire face à la montée puissante de ces risques financiers, et la
multiplication des faillites, les banques doivent à la fois maîtriser leurs risques, gérer
l’équilibre et la composition de l’ensemble des actifs et passifs, tout en optimisant la
rentabilité des fonds propres, d’où la nécessité de mettre en œuvre une gestion actif-passif.

La question qui se pose est donc, comment la gestion actif-passif servie à évaluer, gérer et
limiter l’exposition d’une banque aux risques inhérents de son activité d’intermédiation
notamment le risque de liquidité et le risque de taux d’intérêt ?

Dans la cadre de ce travail, nous allons essayer de répondre à cette problématique en traitant
deux axe principaux ; le premier va servir à décrire le rôle de l’ALM d’une banque, il
présentera dans un premier temps la gestion Actif-Passif avant de procéder identifier les
deux risques majeurs inhérents à l’équilibre bilanciel d’une banque (Risque de taux et
Risque de liquidité), ensuite la deuxième partie sera consacré à une étude des méthodes
d’évaluation et de gestion des différents risques.

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PARTIE 1 : DOMAINE ET DEMARCHES DE L’ALM

Pour faire face à la montée puissante des différents risques financiers, les banques doivent
à la fois maitriser leurs risques, gérer l’équilibre et la composition de l’ensemble des actifs
et passifs, tout en optimisant la rentabilité des fonds propres, d’où la nécessite de mettre en
œuvre une gestion actif-passif.

Cette partie sera donc consacré au domaine et démarches de l’ALM. Elle va être abordée
en deux sections : la première est dédiée à la définition et la présentation de ses missions
et objectifs, alors que la 2ème section sert à l’dentification de deux principaux risques
inhérents de l’activité bancaire et qui rentre ainsi dans le champ d’action de la GAP à savoir
le risque de taux, de liquidité.

SECTION I. LA GESTION ACTIF-PASSIF : PRINCIPES ET OBJECTIFS

1. Définition du concept de la gestion actif-passif


La gestion actif-passif, aussi dénommée par son acronyme anglais gestion ALM (Asset and
Liability Management) ou gestion de bilan bancaire, est une pratique développée par les
institutions financières anglo-saxonnes à partir des années 1970 à la croisée des chemins
de la gestion des risques et du pilotage stratégique.

Plusieurs auteurs ont contribué à la définir, parmi eux :

➢ BESSIS (1995), qui a fait ressortir la différence entre la gestion actif-passif et


la gestion des risques. En effet, la première consiste à définir les grands
équilibres du bilan en fonction des contraintes prudentielles, des limites
globales des risques et des objectifs de performance. Il s’agit donc d’une gestion
globale.
➢ Pour DUBERNET (1997), « La gestion actif-passif a pour fonction de gérer les
risques financiers : les risques de taux, de liquidité, de change et de
contrepartie sur la sphère financière. Elle participe aussi à la gestion des fonds
propres de l’établissement en contribuant à définir les objectifs de niveau et de
rentabilité de ceux-ci. C’est donc la gestion de l’équilibre global du bilan ».

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➢ Ainsi, VINTZEL (2008), souligne que « L’ALM est une méthode globale et
coordonnée permettant à une entreprise, et notamment à une banque, de gérer
la composition et l'adéquation de l'ensemble de ses actifs et passifs et de son
hors bilan ».

D’une manière générale, nous pouvons retenir que l’ALM vise particulièrement une
meilleure maîtrise des risques financiers (taux, change et liquidité) de façon interne à
travers les politiques mis en place par l’établissement financier.

L'ALM est donc une démarche globale au sein de la banque visant à atteindre la structure
de bilan optimisant la rentabilité et le risque engendrés par les opérations de bilan et d’hors-
bilan. Elle joue, par conséquent, un rôle important dans l'optimisation de la rentabilité et
du risque ainsi que dans la stratégie financière.

2. Objectifs de la gestion actif-passif


Les principales missions de la GAP recouvrent les responsabilités suivantes :

• Gestion des risques de taux, de liquidité et de change :


– Répertorier les risques potentiels auxquels est exposé l’établissement ;
– Évaluer et hiérarchiser ces risques en mettant en place des méthodes
d’évaluation
– Analyser les procédures existantes de contrôle des risques afin d’améliorer
ou de mettre en place des outils de contrôle et ainsi aboutir à un « tableau
de bord des risques ».
• Allocation des fonds propres :

Déterminer l’allocation des fonds propres par activité ou par centre de profit
qui peut découler de la gestion des risques, en relation avec la direction des
risques et le contrôle de gestion.

• Missions diverses :

Planification du degré de liquidité de la banque, politique d’emprunts de fonds


sur les marchés monétaire et financier.

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Afin d’atteindre ces missions, la direction en charge de la gestion actif-passif au sein d’une
banque doit réaliser un certain nombre de fonctions dont :

• La mesure et le suivi des risques financiers en identifiant les risques encourus


dans le bilan de la banque et en mettant en œuvre les différents outils de mesure des
risques ;
• La gestion prévisionnelle qui consiste à anticiper la structure du bilan de la banque
ainsi que les conditions du marché, et les ratios de solvabilité, de liquidité, etc. ;
• L’allocation des Fonds Propres qui consiste à apprécier les différents centres de
profits de la banque en fonction des Fonds Propres qu’elles consomment. Cette
fonction représente une décision stratégique par laquelle la direction générale va
marquer ses préférences pour une ou plusieurs activités ou métiers et d’avoir une
vision prospective compte tenu des résultats escomptés et des risques encourus.
• La mise en place d’un système de tarification. Cette tarification concerne
particulièrement la nouvelle production. Elle consiste à coordonner les différentes
fonctions de la banque telle que la collecte des dépôts et la distribution des crédits
par un bon système de cession interne de capitaux et de taux qui leur sera appliqué.

3. Démarches de la gestion actif-passif

Aujourd'hui, L'ALM a de plus en plus vocation à devenir une démarche globale de mesure,
de contrôle et de gestion des risques financiers, cette gestion s'effectuant en liaison étroite
avec les outils de mesure de la performance.

a) Une démarche globale :

Puisque les décisions destinées à atteindre la structure optimale concernent le bilan et


l’Hors-bilan, la GAP suit une démarche globale. Elle ne doit pas être confondue avec la
gestion de trésorerie qui gère pour compte propre ou pour compte de tiers des positions de
liquidité, taux ou change, mais doit être une structure autonome des relations étroites avec
les différentes structures de la banque.

b) Une démarche prévisionnelle :


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La GAP s’inscrit dans une démarche prévisionnelle qui peut être figurée ainsi :

Etape 1 : L’identification et la mesure des risques


La mesure de l’exposition de la banque aux différents risques s’effectue à partir des
expositions de liquidité, de taux et de change.
Cette mesure s’applique à un horizon temporel qui couvre au minimum trois mois
et qui peut atteindre jusqu'à un an.

Etape 2 : Les prévisions de taux d’intérêt et de change


Plusieurs hypothèses surviennent sur les évolutions futures des taux d’intérêt et de
change.

Elles prennent en compte les opinions les plus répandues des conjoncturistes et
économistes de la banque. Elles peuvent reposer sur des hypothèses d’évolution
très défavorables dans le but de tester la fragilité de la banque (stress testing).

Etape3 : Les simulations


Les positions et les prix étant déterminés, la marge d’intérêt prévisionnelle est
calculée selon les différentes hypothèses envisagées.
Dans le cas du scénario opposé, le montant estimé des pertes est comparé aux fonds
propres de la banque. Ainsi, l’organe délibérant peut juger si le montant des risques
assumés est acceptable compte tenu des préférences manifestées par les
actionnaires.

Etape 4 : Les décisions


Il s’agit de choisir parmi les différentes simulations la plus réaliste mais aussi celle
qui engendrera une rentabilité maximale pour un niveau de risque donné. Ce, au
regard des options stratégiques de la banque pour que les décisions puissent être
suivies d’effets.
La gestion actif-passif est un outil d’orientation des décisions. Elle permet
d’optimiser la rentabilité des fonds propres sans mettre l’existence de la banque ou
l’équilibre général des systèmes financiers en danger.
Cependant la GAP intègre certains outils de management, notamment le taux de
cession interne et l’allocation des fonds propres.
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Figure 1 : La GAP, une démarche prévisionnelle - Source : Sylvie De Coussergues, Gestion de la
banque, Dunod, 2017

SECTION II. IDENTIFICATION DES RISQUES FINANCIERS :

Les risques bancaires sont nombreux et divers. Parmi ceux liés à l’activité de
l’intermédiation, on trouve le risque de liquidité et le risque du taux d’intérêt.

1. Risque de liquidité :
Le risque de liquidité, ou à proprement parler risque d’illiquidité, est la situation
dans laquelle une banque ne peut pas faire face à ses exigibilités avec ses actifs
disponibles ou mobilisables à court terme. Ici la banque n’est pas insolvable, elle a,
a priori, suffisamment de patrimoine pour honorer ses engagements, mais elle est
mise en difficulté par deux situations possibles :
• Le décalage entre le moment où elle est tenue de rembourser ses créanciers
et le moment où elle va être remboursée par ses débiteurs.
• L’asymétrie de liquidité entre son passif (plus liquide) et son actif (moins
liquide).

Si cette situation ne se résorbe pas assez rapidement, la banque peut se retrouver


dans une situation d’insolvabilité.

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2. Risque de taux d’intérêt :

Le risque de taux d’intérêt est le risque de voir les résultats affectés


défavorablement par les mouvements de taux d’intérêt. Il concerne tous les
intervenants, soit financiers ou non, dès qu’ils sont emprunteurs ou prêteurs sur les
marchés.

• Un prêteur à taux variable court le risque de voir ses revenus diminuer si les
taux baissent.
• Un emprunteur à taux variable court le risque de voir ses charges augmenter
si les taux montent

Le risque de taux est celui où une variation des taux d’intérêt a un effet adverse sur
la situation patrimoniale et le résultat de la banque. Son origine se trouve dans la
présence dans un bilan bancaire d’éléments de montants et de conditions de
rémunération différentes entre taux fixe et taux variable ou entre des taux variables
à indexations non identiques.

Les profils de risque de taux

On distingue, selon la figure ci-dessous, deux positions de taux correspondant à


deux profils différents. (Certains actifs ou passifs bancaires sont plus sensibles que
d’autres aux modifications de taux d’intérêt et cela en fonction de la date à laquelle
le taux qui leur est attaché se modifie.)

Figure 2 : Les positions de taux - Source : Gestion de la banque, Dunod, 2017

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Interprétation :

• Une banque est en position courte lorsqu’elle détient, pour une échéance donnée,
moins d’actifs que de passifs sensibles aux variations de taux. Cette position est
défavorable en cas de hausse des taux d’intérêt ; favorable en cas de baisse des taux
d’intérêt.
• Une banque est en position longue lorsqu’elle détient, pour une échéance donnée,
plus d’actifs que de passifs sensibles aux variations de taux. Cette position est
défavorable en cas de baisse des taux d’intérêt ; favorable en cas de hausse des taux
d’intérêt.

CONCLUSION DE LA PARTIE 1 :

D’après cette première partie, on peut conclure que l’ALM est une démarche globale qui
consiste à analyser la situation du bilan et son évolution probable sur un horizon de
planification, cherchant à garantir l’équilibre entre les deux volets du bilan (les actifs et les
passifs). Plus concrètement, l’ALM mesure et analyse les différents risques financiers
notamment le risque de liquidité et le risque de taux d’intérêt afin d’assurer à la banque,
d’une part une meilleure rentabilité et d’autre part de lui permettre de lisser ses résultats
au cours du temps.

La question est alors, comment le risque de liquidité et le risque de taux d’intérêt sont
mesurer et gérer dans le cadre de la gestion actif-passif ?

PARTIE 2 : EVALUATION ET GESTION DES RISQUES


FINANCIERS :
Après avoir identifié les risques, les deux autres principales étapes de la démarche de
l’ALM consistent à mesurer les pour pouvoir enfin les gérer.

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Au niveau de cette partie nous essayons d’étudier l’évaluation et la gestion des risques
financiers qui sera répartie sous deux sections la 1ère consacrer aux différentes techniques
de mesure de risques et la 2ème aux outils de gestion et modalités de couvertures des risques.

SECTION I. TECHNIQUES DE MESURE DE RISQUES

Deux approches peuvent être utilisées pour évaluer les risques de liquidité et de taux et
d’intérêt : l’une, dite comptable, conduit à déterminer les impasses l’une, dite comptable,
conduit à déterminer des impasses ; l’autre, économique, recourt aux valeurs de marché
des actifs et passifs bancaires.

1. MESURE DE VOLUME

La technique des gaps ou des impasses a longtemps été la méthode la plus largement
utilisée pour apprécier le risque de liquidité et le taux d’intérêt. Cette méthode permet de
mesurer l’incidence de la variation des taux sur les grandes masses du bilan. Il s’agit
essentiellement de déterminer l’assiette du risque

a) Les impasses en liquidité :


Les impasses sont une différence entre actifs et passifs à une date donnée -impasses « en
stock » - ou les différences entre leurs variations pendant une période donnée -impasses
dites « en flux ». Les impasses en liquidités sont établies en projection, car l’impasse est
évidement nulle à la date courante, l’équilibre en liquidité du bilan étant nécessairement
réalisé en permanence.

Il en existe donc deux types :

• Les impasses en "stocks" qui se définissent comme la différence entre actifs et


passifs à une date donnée ; par convention cette valeur algébrique est toujours
calculée dans ce sens par la suite. Une impasse positive représente donc un excédent
de ressource et une impasse négative un déficit
Impasse en stock = Encours passif – Encours actif
• Les impasses en "flux" qui se définissent comme la différence entre les variations
d'actifs et de passifs pendant une période donnée ; Dans l’hypothèse de fonte de
bilan les flux se limitent aux amortissements correspondants (les tombées) à
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l’exclusion des encours nouveaux (les productions nouvelles). Le passif ‘tombe’
lorsque la banque rembourse un prêteur, l’actif ‘tombe’ quand un client rembourse
un crédit.
Impasse en flux = Tombées actif – Tombées passif
Impasse en flux = Entrée de fonds - Sortie de fonds

ILLUSTRATION :

Tableau 1 : (Impasse de liquidité) illustre ces définitions avec des données simples

PERIODE D Actifs Passifs Impasses


1 semaine 4800 4200 600

8jours<D <1 mois 6400 5000 1400

1 mois<D< 3 mois 8600 5400 3200

3 mois < D < 6 mois 5800 4200 1600

6mois< D <1 an 2000 2400 -400

1 an < D < 2ans 1000 3400 -2400

2 ans<D< 5ans 1400 2900 -1500

Plus, de 5 ans 1500 4000 -2500

TOTAL 31500 31500

Source : Gestion de la banque, Dunod, 2017

➢ La lecture des profils d'impasses donne une idée globale des besoins de financement
sur la période. Les deux types de profils donnent des images complémentaires de
la situation de liquidité d'un établissement

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b) Impasses de taux d’intérêt

Le risque de taux d’intérêt est délicat à mesurer, car il résulte d’une variation éventuelle de
l’écart entre deux grandeurs. En outre, on ignore à priori lequel des deux taux d’intérêt
constitue la référence : on peut considérer que le taux du marché a augmenté par rapport à
un taux fixe, ou que c’est ce dernier qui est devenu inférieur au taux variable. Dans le
premier cas, le risque porte sur les flux d’intérêt ; la référence est alors le taux fixe, les
variations du loyer de l’argent se traduisant par une modification des montants versés et
reçus, et donc du résultat de l’entreprise. Dans le deuxième cas, le risque porte sur la valeur
patrimoniale de l’entreprise : le taux de référence est alors celui du marché (c’est-à-dire le
taux variable), qui constitue le taux à utiliser pour actualiser et obtenir la valeur des avoirs
et des dettes.

Cependant, deux méthodes existent pour mesurer le risque de taux d’intérêt : la mesure de
volume et la mesure de valeur. (Cette dernière fait l’objet de la sous-section suivante).

La mesure de volume (= le gap) consiste à quantifier les masses du bilan qui ne sont pas
assises à l’actif et au passif sur la même référence de taux. C’est l’assiette du risque. Elle
fait apparaître l’existence d’un risque sur l’activité à taux fixe d’une part, sur l’activité à
taux variable d’autre part.

Autrement dit,

Assiette du risque = ressources à taux fixe - emplois à taux fixe.

• Si le gap est nul à tout instant, l’établissement est dit consolidé à taux fixe.
• Si le gap est positif, il y a un excédent de ressources à taux fixe sur les emplois à
taux fixe. Autrement dit, des actifs à taux variable sont adossés à des passifs à taux
fixe. La marge se dégrade donc en cas de baisse des taux (l’établissement est sur-
consolidé en taux, ou en position longue).
• Inversement, si le gap est négatif, il y a insuffisance de ressources à taux fixe par
rapport aux emplois à taux fixe et la marge se dégrade en cas de hausse des taux
(l’établissement est sous-consolidé en taux, ou en position courte).

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Le profil d’échéances est un tableau qui classe les actifs et les passifs selon la date à laquelle
les conditions de rémunération sont modifiées et non pas selon leur maturité comme dans
le cas des impasses de liquidité.

IMPASSE = Σ ACTIFS – Σ PASSIFS

Tableau – Les impasses de taux (en millions d’euros)


Date de nouvelle
Ecart cumulatif de
détermination des Passifs Actifs
taux d’intérêt
taux d’intérêt
1 semaine ou mois 5100 4600 -500

8 jours à 1 mois 4500 4200 -800

1 à 3 mois 2100 2000 -900

3 à 6 mois 1700 1900 -700

6 à 12 mois 300 1400 +400

1 an à 3ans 200 700 +900

Plus de 3 ans 1100 200 0

Source : Gestion de la banque, Dunod, 2017

Le profil d’échéances permet également de calculer :

• Un ratio de sensibilité aux variations de taux, qui, pour une échéance donnée est
égal à :
𝐀𝐜𝐭𝐢𝐟𝐬 𝐬𝐞𝐧𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐱 𝐯𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐭𝐚𝐮𝐱
𝑹𝑺𝑻 =
𝐏𝐚𝐬𝐬𝐢𝐟𝐬 𝐬𝐞𝐧𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐱 𝐯𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐭𝐚𝐮𝐱

- Un RST égal à 1 indique pour l’échéance en question un parfait adossement des


actifs et passifs.

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- Un RST inférieur à 1 correspond à une position courte et un RST supérieur à 1
à une position longue.
- Ainsi, selon notre tableau la banque est en position courte sur les échéances
inférieures à trois mois et sur celle supérieure à 3 ans. Son RST à trois mois est :
𝟒𝟔𝟎𝟎 + 𝟒𝟐𝟎𝟎 + 𝟐𝟎𝟎𝟎
𝑹𝑺𝑻 = = 𝟎, 𝟗𝟐
𝟓𝟏𝟎𝟎 + 𝟒𝟓𝟎𝟎 + 𝟐𝟏𝟎𝟎

➢ Si les taux des actifs comme des passifs augmentent de 1% en points de base, le
coût annualisé de cette hausse peut être évalué à 5millions d’euros pour la
première semaine, puis 8millions d’euros pour le premier mois et ainsi de suite.

2. MESURES DE VALEUR

Le calcul des impasses représente une limite, c’est le fait qu’il est centré sur la sensibilité
de la marge d’intérêts aux modifications de taux sans tenir compte des variations de valeur
des actifs et passifs bancaires induites par les modifications de taux d’intérêt. Pour cela,
L’approche économique introduit la sensibilité de la valeur de marché des actifs et passifs
bancaires en utilisant le concept de duration.

En effet, La duration fournit une mesure de la maturité réelle d’un actif financier car elle
tient compte des dates et montants d’encaissements des flux (les intérêts, par ex.) avant le
remboursement du principal. Elle permet aussi d’évaluer la sensibilité de la valeur d’un
actif financier aux variations de taux d’intérêt. Elle est donc bien adaptée à la mesure du
risque de taux.

• Duration des actifs et passifs bancaires

La duration étant additive, on calcule la duration de l’actif d’un bilan de banque en


additionnant la duration des différents actifs pondérée par leur importance
respective dans le total de l’actif et de la même façon la duration du passif. On
calcule ensuite l’écart de duration du bilan bancaire :

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Écart de Duration = ED = (DA – λ DP)

Avec,

DA : duration de l’actif ;

DP : duration du passif ;

λ : coefficient représentatif de la part des passifs sensibles au risque


de taux dans le total de bilan.

➢ Trois cas de figure peuvent alors être distingués, présentés dans le tableau :

Situation en cas de :
Hausse des taux Baisse des taux
Écart de Duration ˃ 0 Défavorable Favorable
Écart de Duration < 0 Favorable Défavorable
Écart de Duration = 0 Neutre Neutre

Source : Sylvie De Coussergues, Gestion de la banque, Dunod, 2017


Interprétation :
• La baisse des taux est une situation favorable pour la banque à écart de
duration positif car l’actif s’apprécie davantage que le passif et
inversement en cas de hausse de taux ;
• La hausse des taux est une situation favorable pour la banque à écart de
duration négatif car l’actif se déprécie moins que le passif ;
• Un écart de duration égal à 0 neutralise le risque de taux puisque la
valeur des actifs et passifs évolue dans les mêmes proportions. Cette
égalité est appelée immunisation contre le risque de taux.

À noter que toute variation dans la structure des taux d’intérêt modifie également
la duration. Comme dans le cas des impasses, des mises à jour fréquentes sont
nécessaires.

• L’estimation des pertes


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Les fonds propres de la banque, comme tout actif financier, ont une valeur de
marché sensible à la variation des taux et fonction de l’écart de duration du bilan
selon la formule

∆ 𝑭𝑷 [∆𝒊]
= −𝑬𝑫
𝑻𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒅𝒖 𝒃𝒊𝒍𝒂𝒏 (𝟏 + 𝒊)

La cellule GAP peut procéder à des simulations afin de déterminer les pertes selon
plusieurs hypothèses de variation de taux.

• Exemple :
La structure du bilan de la banque Z se présente comme suit : (en milliers d’euros) :

ACTIF PASSIF

• Liquidités (0 ;0) 100 000 • Dépôts à vue 400 000


• Crédits (8 % ; 4,31) 500 000 (0 ;0) 500 000
• Titres (6 % ; 0.5) 400 000 • Certificats de
dépôts (6% ; 1) 100 000
• Fonds propres
TOTAL 1 000 000 TOTAL 1 000 000

Source : Sylvie De Coussergues, Gestion de la banque, Dunod, 2017


Compte tenu des taux d’intérêt et maturités, la duration des actifs et passifs a été
calculée comme suit :
• Duration de l’actif (DA) : (4.31 x 0.5) + (0.5 x 0.4) = 2.355 années
• Duration du passif (DP) : (1 x 0.555) = 0.555 année
• Écart de Duration : 2.355 – (0.9 x 0.555) = 1.856 années

Ainsi que le rendement moyen des actifs est de 6.4 %

T.A.F : De combien la valeur des fonds propre démurera si les taux d’intérêt
s'accroissent de 1% en points de base ?

En appliquant la formule :
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(0.01)
(− 1.856) × = −1.74 %
1.064

• Ce qui induit une perte de 1740 milliers d’euros pour une nouvelle
valeur des fonds propres de 98 260 milliers d’euros.

SECTION II. OUTILS DE GESTION ET MODALITES DE


COUVERTURES DES RISQUES :

Après avoir mesurer et évaluer les risques au sein de l’établissement, il s’agit ensuite de
limiter l’exposition du bilan de la banque aux différents risques et de gérer de façon
optimale ses positions pour, finalement, mettre en place les couvertures adaptées grâce à
des produits dérivés.

1. Gestion du risque de liquidité :

Elle consiste à concilier le risque d’illiquidité et l’objectif de maximisation de la marge


d’intérêts, sachant que les actifs liquides ont une rémunération faible ou nulle s’il s’agit
d’actifs monétaires. Il convient, alors, de distinguer entre la liquidité stockée et la liquidité
empruntée. Deux solutions sont envisageables :

• Liquidité stockée : il s’agit de cession d’actifs pour obtenir des liquidités, dans ce
sens le portefeuille titres des banques constitue la principale source de liquidité
stockée, et principalement les titres de transactions qui peuvent être céder
rapidement.
• Liquidité empruntée : soit auprès de la banque centrale en répondant aux appels
d’offre de celle-ci ou sur le marché à travers les certificats de dépôts négociable.

Cependant, plusieurs facteurs peuvent influencer le choix d’une des deux modalités, ou de
combiner entre eux.

En effet, le fait d’emprunter sur le marché peut s’avérer plus risqués que la cession d’actifs,
de plus la plupart des banques n’ont pas la même facilité d’accès au marché de capitaux
notamment la taille de l’établissement, sa solidité financière … etc. D’où les petites
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banques non adossées à des groupes financiers doivent être plus attentives au risque de
liquidité et doivent détenir dans leurs bilans des actifs facilement transformables en
liquidité.

Pour faire face à ce risque, les banques doivent respecter les contextes réglementaires (les
ratios prudentiels et les recommandations du comité de Bale) en matière de liquidité.tel
que le coefficient de liquidité :

Bâle III dans son dispositif international de mesure, normalisation et surveillance du


risque de liquidité introduit deux ratios de liquidité : le « LCR » (liquidity coverage
ratio) et le « NSFR » (net stable funding ratio).

➢ LCR : ratio de liquidité à court terme dont l’exigence minimal est de 100% a pour
but de favoriser la résistance immédiate des banques à une éventuelle situation
d’illiquidité.
➢ NSFR : ratio de liquidité à long terme, dont l’exigence minimale est 100% a pour
objectif de remédier aux asymétries de financement et inciter les banques à
recourir à des ressources stables pour financer leurs activités.

L’ALM permet donc de rester en conformité avec les dispositifs règlementaires.

2. Gestion du risque de taux d’intérêt :

Pour gérer son risque de taux la banque doit réaliser l’égalité de la duration de ses actifs et
passif soit par la technique d’immunisation totale, soit elle couvre les positions de taux sur
le marché dérivé.

a) L’immunisation par la duration :

Une institution financière est protégée contre le risque de la variation des taux d’intérêt
lorsqu’elle rend égale la duration de son actif à celle de son passif, autrement dit lorsque la
duration de son actif est égale à celle de ses engagements.

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Comme, souvent, le montant de l’actif est supérieur à celui des engagements, la duration
des engagements doit être supérieure à celle des avoirs pour une immunisation parfaite. Il
ne s’agit pas d’une égalité stricte, mais plutôt d’un adossement entre l’actif et le passif.

Exemple :

En se basant sur les mêmes données de la banque Z, qui, ayant une duration de
l’actif supérieure à celle du passif, redoute la hausse des taux.

Elle doit réduire son écart de duration et pour ce faire elle peut envisager d’allonger
la duration de son passif en émettant des titres à plus longue échéance (des
obligations, par exemple) ou de raccourcir la duration de son actif en proposant à
sa clientèle des crédits à plus court terme ou des crédits à taux variable.

Dans un cas comme dans l’autre, ces décisions ont un coût car avec une courbe des
taux à pente positive le coût des ressources augmente et le rendement des crédits
diminue.

Alors, si i la banque décide d’augmenter la duration de son passif en émettant des


obligations pour faire face au risque de taux, sont bilan devient :

ACTIF PASSIF

• Liquidités (0 ;0) 100 000 • Dépôts à vue


400 000
• Crédits (8 % ; 4,31) 500 000 (0 ;0)
500 000
• Titres (6 % ; 0.5) 400 000 • Certificats de
dépôts (7% ; 6) 100 000
• Fonds propres
TOTAL 1 000 000 TOTAL 1 000 000

Source : Sylvie De Coussergues, Gestion de la banque, Dunod, 2017

Nous avons :

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• Duration de l’actif inchangée = 2,355 années
• Duration du passif : (6 × 0,555) = 3.33années
• Ecart de Duration : 2,3555- (0,9 × 3,33) = - 0,642 année
• Marge d’intérêt : 64000-35000 = 29000 milliers d’euros
• La marge d’intérêt précédente = 34 000 milliers d’euros

Le coût de la prévention du risque de taux est égal à la baisse de la marge d’intérêts


issue de l’augmentation de la duration du passif, soit 5000 milliers d’euros (34000
- 29 000).

Supposant une hausse de 1 % des taux d’intérêt, la valeur des fonds propres sera
donc :

(0.01)
0,642 × = 0,6%
1.064

• La nouvelle valeur des fonds propres est 106 000 millions d’euros dont
l’appréciation compense le cout de gestion du risque de taux.

b) La couverture avec les produits dérivés :

Les banques peuvent faire recours aux produits dérivés afin de se couvrir par rapport aux
risques qu’elles encourent. Certains principes doivent être établis par la banque dans le
cadre de l’utilisation des produits dérivés (volume maximal autorisé sur produits dérivés,
mise en place d’un contrat cadre préalablement à toute transaction, mise en place de
contrats de collatéraux ou de garanties complémentaires, …)

Parmi les produits dérivés que la banque peut utiliser pour se couvrir du risque de taux
d’intérêt on site : les accords de taux à terme (Forward Rate Agreement - FRA) et les
accords d'échange de taux (swaps de taux), et les produits optionnels.

• Un FRA : est un contrat dans lequel deux parties A et B se mettent en accord que
si, à un instant T, le taux d’intérêt dépasse un seuil R, une partie A paiera à une
partie B une certaine somme et inversement si le taux d’intérêt est inférieur au seuil
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R alors B fera un paiement pour A. La somme payée étant la différence des intérêts
sur le montant nominal du contrat. De cette façon, B s'assure face à la variation des
taux, puisqu'il reçoit un dédommagement si les taux sont plus élevés. D'autre part,
il doit faire un versement si les taux sont plus bas.
• Un accord d'échange de taux : est un contrat selon lequel deux parties s'entendent
pour échanger des paiements d'intérêt sur un montant nominal donné, la partie
acheteuse paiera périodiquement un taux fixe à la partie vendeuse et celle-ci paiera
en retour un taux variable à la partie acheteuse. Ce type de contrat permet à une
banque de neutraliser l'effet désappariant de prêt à long terme en échangeant à l'aide
d'un swap les revenus fixes du prêt pour des revenus variables. Un swap peut être
considéré comme une succession d'accord de taux à terme.
• Les options de taux d’intérêt : Une option sur taux d’intérêt garantit à son
détenteur un taux maximal d’emprunt ou un taux minimal de placement tout en lui
offrant la possibilité de bénéficier d’une évolution favorable des taux sur le marché.
En contrepartie, dès la conclusion du contrat d’option, le détenteur de l’option doit
s’acquitter d’une prime.
Les contrats tels que les CAPS, FLOORS et COLLARS se sont développés grâce
à l’avantage que présentent leurs échéances pouvant aller jusqu’à 10 ans.

CAP (TAUX PLAFOND) : c’est une option permettant à un emprunteur, contre le


versement d’une prime, de se prémunir contre une hausse des taux en garantissant un taux
plafond.

A chaque échéance :

➢ Si taux du marché > taux plafond, le vendeur verse à l’acheteur un


différentiel de taux constaté.
➢ Si taux du marché < taux plafond, l’acheteur n’exerce pas son Cap, il
renonce donc à son droit

FLOOR (TAUX PLANCHER) : symétriquement au CAP, un FLOOR est une option


qui, moyennant une prime, donne la possibilité au prêteur de se prémunir contre une baisse
des taux en garantissant un taux plancher.
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A chaque échéance :

➢ Dans le cas où taux du marché < taux plancher, l’acheteur reçoit de la part
du vendeur le différentiel de taux égal à la différence entre le taux plancher
du FLOOR et le taux du marché.
➢ Dans le cas où taux du marché > taux plancher, l’acheteur n’exerce pas son
FLOOR et préférera prêter au taux du marché.

COLLAR (TUNNEL) : c’est une stratégie combinant simultanément un CAP et un


FLOOR.

Il présente l’avantage de réduire le coût généré par la prime en compensant les primes
versées et reçues au titre du cap et du FLOOR.

Un COLLAR emprunteur résulte de l’achat d’un cap et la vente d’un FLOOR.


L’emprunteur pourra ainsi se garantir un taux plafond pour son emprunt mais fixe aussi
un coût minimum (taux plancher du FLOOR), c’est la raison pour laquelle la prime du
COLLAR est réduite.

Un COLLAR prêteur résulte de l’achat d’un FLOOR et la vente d’un cap. Le prêteur se
garantit un taux plancher mais fixe par la même une limite supérieure au taux de son
placement.

CONCLUSION DE LA PARTIE 2 :

Nous pouvons conclure de cette partie que la gestion actif passif a pour objectif de
maitriser les conséquences négatives potentielles des risques financiers qui font l’objet
d’une attention grandissante. Il ne s’agit donc pas seulement de mesurer les risques à
travers des méthodes quantitatives, mais également de les suivre et de les contrôler ce qui
permettra d’assurer une visibilité suffisante sur les résultats futurs et les aléas qui les
affectent, procurant ainsi un outil de pilotage.

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CONCLUSION

En résumé nous pouvons retenir que la gestion actif-passif ou Asset Liability


Management (ALM) connaît un remarquable essor depuis quelques années. Elle s’impose
désormais comme un cadre conceptuel de la gestion financière, compte tenu de
l’environnement conjoncturel et concurrentiel mouvementé. Et que la problématique de la
gestion des risques ALM, revêt ainsi une importance capitale pour les banques et les
assurances, surtout depuis la crise financière de 2008.

La mesure des risques et plus particulièrement ceux de liquidité, taux et change,


constituent l’un des aspects majeurs de la GAP, l’objectif étant d’estimer les pertes
potentielles d’une banque pour un horizon donné.

En effet, le risque de liquidité traduit l’incapacité de l’établissement de faire face


à ses engagements et donc son incapacité à rééquilibrer son bilan. L’origine de ce risque
vient du fait que les dépôts à vue, qui sont la principale ressource des banques, sont sans
maturités contractuellement définies. Pour faire face à ce risque, la banque propose en
interne des lois d’écoulement sur les dépôts à maturité incertaine pour pouvoir ajuster au
mieux son bilan en cas de déséquilibre.

Alors que le risque de taux d’un établissement financier est celui de voir sa
rentabilité ou la valeur de ses fonds propres affectées par l’évolution des taux d’intérêts.
Plus précisément, la gestion ALM traite des problèmes liés au décalage de prix et de
maturité des actifs et des passifs, exposant la banque au risque de translation et de
déformation de la courbe des taux.

Les équipes ALM ont donc pour mission de gérer les risques afférant au bilan en se
basant sur des modèles pour simuler l’évolution des facteurs de risques afin de piloter
l’équilibre des ressources et des emplois en fonction d’un niveau de risque sous la
contrainte d’un niveau de rentabilité et d’une réglementation. Elles ont donc pour mission
de réconcilier court terme et long terme en présentant les grands équilibres bilanciels.

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Bibliographies
• Gestion de la banque ; Auteur : COUSSERGUES, SYLVIE DE, BOURDEAUX,
GAUTIER, PERAN, THOMAS ; Editeur : Dunod ; 2017.
• Gestion des risques et gestion actif-passif des banques Auteur : Bessis, Joël ;
Editeur : Dalloz ; 1995
• Contrôle de gestion et stratégie dans la banque Ed. 4 ; Auteur : Rouach, Michel,
Rouach, Laura ; Editeur : RB édition ; 2019

• VINTZEL J., « La gestion actif passif : identification des risques bancaires,


mesure et gestion des risques financiers » Université de Paris, 2005.
• COUSSERGES S., Gestion de la banque, Dunod 4éme édition, 20

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TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE ............................................................................................................... 1

INTRODUCTION ....................................................................................................... 2

PARTIE 1 : DOMAINE ET DEMARCHES DE L’ALM .......................................... 3

SECTION I. LA GESTION ACTIF-PASSIF : PRINCIPES ET OBJECTIFS .............. 3

1. Définition du concept de la gestion actif-passif ................................................... 3

2. Objectifs de la gestion actif-passif ....................................................................... 4

3. Démarches de la gestion actif-passif ................................................................... 5

SECTION II. IDENTIFICATION DES RISQUES FINANCIERS : ............................ 7

1. Risque de liquidité ................................................................................................ 7

2. Risque de taux d’intérêt........................................................................................ 8

PARTIE 2 : EVALUATION ET GESTION DES RISQUES FINANCIERS .......... 9

SECTION I. TECHNIQUES DE MESURE DES RISQUES : ................................... 10

1. Mesure de volume............................................................................................... 10

2. Mesure de valeur ................................................................................................ 14

SECTION II. OUTILS DE GESTION ET MODALITES DE COUVERTURES DES


RISQUES :.................................................................................................................. 17

1. Gestion du risque de liquidité ............................................................................ 17

2. Gestion du risque de taux d’intérêt .................................................................... 18

CONCLUSION .......................................................................................................... 23

BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................... 24

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