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d’intérêt
Introduction ……………………………………………………………………2
Conclusion…………………………………………………...…………………14
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Introduction
Elles sont amenées à lever des capitaux, effectuer des placements, réaliser des emprunts et
également opérer avec des partenaires étrangers, ce qui les exposent à un risque de taux
d’intérêt qui est le risque de dévalorisation du patrimoine ou de diminution des revenus d’un
agent économique due aux variations de taux d’intérêt.
Au Maroc, l’aspect réglementaire de la gestion du risque du taux d’intérêt est assuré par
l’office des changes, quant à l’aspect technique, il est retrempé par Bank Al-Maghrib.
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Partie I : Présentation du risque du taux d’intérêt
Tout agent économique détenant ou amené à détenir des actifs ou des passifs à taux fixe ou
variable est exposé à ce type de risque qui résulte de l'impossibilité théorique de prévoir
l'évolution future du taux d'intérêt notamment à long terme. Mais à courte période, l'agent
économique peut anticiper facilement l'évolution future des taux d'intérêt à l'aide de la courbe
des taux.
Une variation défavorable des taux d'intérêt peut donc générer la survenance du risque des
taux, affectant ainsi le patrimoine ou les flux de cet agent économique. Il en est de même
lorsqu’une dette finance un investissement réel (bien d’équipement, par exemple), car une
variation du taux d’intérêt peut ne pas s’accompagner d’un mouvement équivalent de la
rentabilité de l'agent économique ou de son patrimoine.
- Risque en capital:
C'est le risque de dépréciation du patrimoine de l'entreprise liée aux fluctuations des taux
d'intérêt. Ce risque est très général, même s’il n’est pas toujours visible. Il concerne toutes les
créances et dettes, qu’elles soient financières ou commerciales.
Une hausse des taux d'intérêt affecte la valeur de l'entreprise. Cet impact devient beaucoup
plus important lorsque les actifs ou des passifs sont à taux fixe. Dans ce cas, le gain ou la
perte engendrée dépend du différentiel de variation entre l'actif et le passif. Ce gain ou cette
perte est égal à la somme des variations de valeur des actifs à taux fixe diminuée de la somme
des variations de valeur des dettes à taux fixe.
Gain ou perte= variations de valeur des actifs à taux fixe- variations de valeur des dettes à
taux fixe
Si le patrimoine de l'entité économique comprend des actifs ou des passifs à taux variable, les
flux générés par ces instruments varieront avec les taux du marché, la variation du taux
d’actualisation ( taux de marché) ne produisant alors que peu d'impact sur leur valeur. Le
risque en capital peut donc être considérée négligeable sur les instruments à taux variable.
Mais en contrepartie, l'entreprise sera exposée au risque en revenu.
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- Risque en revenu :
C'est le risque de diminution des revenus de l'entreprise liée aux fluctuations des taux
d'intérêt. Le gain ou la perte est égal au différentiel entre la variation des intérêts perçus et la
variation des intérêts versés.
Gain ou perte= variation des intérêts perçus- variation des intérêts versés
Autant qu'intermédiaires financiers, les banques sont exposées de plusieurs manières au risque
de taux d'intérêt. La première, et la plus débattue, résulte de différences de concordance dans
l'échéance (pour les taux fixes) et le renouvellement des conditions (pour les taux variables)
des positions de l'actif, du passif et du hors bilan d'une banque. Si de tels décalages dans les
révisions de taux constituent l'un des aspects essentiels de l'activité bancaire, ils peuvent
cependant soumettre le revenu et la valeur économique fondamentale d'un établissement à des
variations imprévues lors des modifications de taux. Ainsi, une banque ayant financé un prêt à
long terme à taux fixe par un dépôt à court terme pourrait s'exposer, si les taux se tendent, à
une baisse de son revenu futur sur cette position ainsi que de sa valeur fondamentale. De telles
baisses sont dues au fait que les flux financiers liés au prêt sont fixes tout au long de sa durée,
tandis que l'intérêt versé sur le financement est variable et qu'il augmente après l'arrivée à
échéance du dépôt à court terme.
Les décalages dans les révisions de taux peuvent également exposer une banque à des
modifications de la pente et de la configuration de la courbe des taux. Ce risque se produit
lorsque des variations non anticipées de la courbe ont des effets défavorables sur le revenu ou
la valeur économique fondamentale de l'établissement.
Ainsi, la valeur économique d'une position longue sur obligations d'Etat à 10 ans couverte par
une position courte en titres d'Etat à 5 ans pourrait diminuer brutalement si la pente de la
courbe s'accentue, même si la position est couverte contre des mouvements parallèles de la
courbe.
- Risque de base:
Une autre source notable de risque de taux d'intérêt (appelée communément risque de base)
résulte d'une corrélation imparfaite dans l'ajustement des taux reçus et versés sur des produits
différents, dotés par ailleurs de caractéristiques de révisions de taux analogues. Lorsque les
taux changent, ces différences peuvent entraîner des variations imprévues de l'écart des flux
de trésorerie et bénéfices entre créances, dettes et instruments du hors-bilan à échéances ou
fréquences de révisions de taux identiques. Par exemple, une stratégie de financement d'un
prêt à un an, dont le taux est révisé chaque mois sur la base du bon du Trésor américain à un
mois, au moyen d'un dépôt à un an, dont le taux est révisé chaque mois sur la base du LIBOR
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à un mois, fait encourir à l'établissement un risque si l'écart entre les deux taux de référence
varie de manière inattendue.
Une autre source de plus en plus importante de risque de taux d'intérêt réside dans les options
dont sont assorties nombre de créances, dettes et positions du hors-bilan des banques. Par
nature, une option donne à son détenteur le droit, mais non l'obligation, d'acheter, de vendre
ou, d'une manière ou d'une autre, de modifier le flux de trésorerie d'un produit ou contrat
financier. Les options peuvent être des instruments autonomes, comme celles qui sont
négociées sur les marchés organisés et les contrats de gré à gré; elles peuvent aussi être
incorporées dans des instruments présentant par ailleurs des caractéristiques standard. Si les
banques utilisent les options négociées sur les marchés organisés et de gré à gré dans leur
portefeuille de négociation et leurs autres opérations bancaires, c'est en général dans ces
dernières que les produits à options incorporées tiennent la plus grande place. Ils englobent
diverses catégories d'obligations et d'effets comportant des possibilités de remboursement
anticipé au gré de l'une ou l'autre partie, des prêts donnant à leurs bénéficiaires le droit
d'effectuer des paiements anticipés et divers types de dépôts sans échéance sur lesquels des
fonds peuvent être prélevés à tout moment, souvent sans pénalité. En cas de gestion
inadéquate, les caractéristiques de rendement asymétriques des instruments à clauses
optionnelles peuvent faire courir des risques substantiels, en particulier pour ceux qui les
vendent, étant donné que les options, qu'elles soient explicites ou incorporées, sont
généralement exercées au bénéfice de leur détenteur et au détriment du vendeur. En outre, de
plus en plus souvent, elles offrent un effet de levier substantiel susceptible d'amplifier les
influences (tant négatives que positives) exercées par les positions sur options sur la situation
financière de la banque.
Perspective des bénéfices: elle considère avant tout l'incidence des modifications de taux
d'intérêt sur les bénéfices comptables ou publiés. De nombreuses banques ont adopté cette
approche pour évaluer leur niveau de risque. Une grande importance y est accordée à la
variation des bénéfices, car leur diminution ou l'apparition de pertes sèches peut
compromettre la stabilité financière d'une institution en affectant ses fonds propres ainsi que
la confiance du marché.
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de trésorerie nets attendus, ajustée pour tenir compte des taux du marché. Par extension, la
valeur économique d'une banque peut être considérée comme la valeur actualisée des flux de
trésorerie nets attendus, définis comme les flux escomptés sur les créances moins ceux qui
sont anticipés sur les dettes, auxquels s'ajoutent, en termes nets, ceux prévus sur les positions
du hors-bilan. Considérée sous cet angle, la perspective de la valeur économique traduit un
aspect de la sensibilité de l'actif net à l'évolution des taux d'intérêt.
Le gap comptable est la différence entre les avoirs et les engagements, du bilan et hors bilan,
sensibles à l’évolution des taux (éléments à taux variable ou révisable). Cette méthode
procure une photographie du bilan exposé aux mouvements des taux à un instant donné. C’est
donc une mesure instantanée du risque de taux d’intérêt puisqu’il indique la variation de la
marge d’intérêt actuelle suite à une évolution des taux d’intérêt.
Cette technique présente toutefois des insuffisances vu qu’elle privilégie la marge actuelle au
détriment de la marge future.
Cette méthode consiste à répartir les éléments du bilan et hors bilan en tranches d’échéances
prédéfinies. L’analyse est basée sur le moment où les taux d’intérêt changent et non sur le
concept de cash flow ;
Les éléments à taux fixe sont répartis selon leur maturité résiduelle.
Les éléments à taux révisable sont répartis selon l’intervalle de temps jusqu’à leur prochaine
révision de taux.
Les actifs et passifs non échéancés (tels que les Dépôts à Vue) ou ceux dont l’échéance
effective et l’échéance contractuelle divergent (tels que les éléments assortis d’options de
remboursement par anticipation) doivent faire l’objet d’un traitement rigoureux avant d’être
intégrés dans le tableau d’échéance. En dépit de sa simplicité, cette méthode qui permet
d’appréhender le risque de taux présente des insuffisances notamment :
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Non prise en compte de la production nouvelle.
Cette méthode consiste tout d’abord à classer les postes du bilan par catégories de taux fixe et
de taux variables, puis à reproduire la méthode des gaps taux fixe, classe par classe : il s’agit
donc de procéder au calcul des gaps pour chaque période et chaque index, à la fois pour le
stock (postes du bilan initial) et la production nouvelle.
- La sensibilité
La sensibilité d’un titre financier à taux fixe au taux d’intérêt est la variation relative du prix
de ce titre pour une variation infinitésimal du taux d’intérêt.
Plus la sensibilité d’un Actif ou Passif est élevé plus le gain ou la perte en capital est liée à
une fluctuation des taux est élevé.
Maturité : La sensibilité d’un titre au taux d’intérêt croît avec sa maturité ainsi l’obligation la
plus longue est la plus risquée.
Poids des flux intermédiaires : A durée de vie identique des flux, le titre dont le poids relatif
des flux a court terme est plus important, est le moins risqué.
- La duration
La duration est une mesure de risque de taux introduite par Macaulay (1938) comme durée
moyenne, puis par Hicks (1939) comme élasticité. La duration d’un titre financier générant
des flux fixes est la durée de vie moyenne de ces flux pondérée par le poids de chaque flux
dans le prix du titre.
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Les caractéristiques d’un actif à taux fixe et duration :
Taux facial : Tout comme pour l’effet maturité, s’il est couramment admis que la duration est
une fonction décroissante du taux facial, cette propriété n’est pas généralisable. Elle se vérifie
pour les emprunts usuels et peut se démontrer algébriquement pour l’emprunt in fine et pour
l’emprunt à amortissement constants.
Taux de rendement actuariel : La duration est une fonction décroissante du taux de rendement
actuariel, un titre à taux fixe est moins risqué lorsque les taux d’intérêts sont élevés.
Les limites :
Nous avons pu constater l’utilité de la duration en tant que mesure du risque de taux
cependant cette mesure représente quelques défaillances :
La duration est une indication de la variation de valeur potentielle d’un actif à taux fixe pour
une variation infinitésimale du taux d’actualisation. Plus les variations de ce taux sont grandes
et plus la duration perd en exactitude.
Ces deux limites résultent de la convexité de la fonction de prix P(r). En effet la sensibilité et
la duration ne fournissent qu’une approximation de la variation relative de valeur en cas de
fluctuation importante des taux.
- La convexité :
L’approximation donné par la sensibilité ou la duration peut être améliorer par la notion de
convexité développée en 1985 par Klotz afin d’appréhender la vitesse de variation de
l’exposition au risque de taux. La convexité d’un actif à taux fixe, notée Cv, est la dérivé
seconde du prix de cet actif en fonction de son taux de rendement actuariel en valeur relative
de son prix.
Plus la convexité d’un titre est forte, plus la valeur de marché de ce titre diminue (augmente)
lentement (vite) pour une hausse (baisse) du taux de rendement exigé par le marché.
En conclusion de deux titres de duration identique le moins risqué est celui dont la convexité
est la plus élevée
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Les limites :
La duration et la convexité sont des mesures de risque défini par rapport à une source de
risque unique, le taux de rendement actuariel, qui en réalité est la résultante de plusieurs
facteurs de risque.
La perte maximale sur un instrument financier : A ce niveau on travaille avec des données
statistiques et des probabilités notamment par l'utilisation de la loi de Laplace-Gauss ou loi
normale.
La VaR est une mesure qui permet de prendre en compte l’impact potentiel de plusieurs
facteurs de risque et d’évaluer le risque global d’un patrimoine. Ce concept est donc
particulièrement utile pour les institutions financières.
Les limites :
La mise en œuvre du concept de VaR est complexe et repose sur une modélisation purement
statistique, établis à partir de paramètres estimés soit sur des données historique soit par
simulation. L’efficacité de cette mesure est donc forte dépendante de la qualité des
estimations des paramètres.
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Partie III : La gestion du risque de taux d’intérêt
Une fois identifié et mesuré, le risque de taux d’intérêt est un concept dynamique qui doit être
géré de manière prévisionnelle, c’est-à-dire sur la base des anticipations du gestionnaire du
risque. La décision face au risque de taux renvoie à quatre types de stratégies :
- Limiter le risque : la banque admet, dans ce cas, un certain niveau de risque mais
s’interdit de franchir une limite déterminée en Valeur en Risque (VaR), en pertes
maximales (Stop Loss), en gap, …, etc.
- Conserver le risque : la banque accepte, dans l’espoir de réaliser des gains, de rester en
position ouverte sur le marché. Cette décision est fondée sur des anticipations
favorables sur l’évolution future des taux. Ceci revient donc à supporter directement le
coût du risque. S’il se réalise, le risque s’impute aux charges de l’exercice.
Tout établissement peut utiliser une ou plusieurs de ces stratégies et ce, en fonction :
- Du coût du risque,
- De la fréquence du risque (probabilité de réalisation).
Chaque stratégie générera pour l’établissement un coût implicite ou explicite qui se traduit
soit dans le compte d’exploitation (transférer ou supporter) soit par un coût d’opportunité
suite à la renonciation à une opération (limiter ou éviter le risque). Nous présentons dans les
sections qui suivent les différents modes de protection contre le risque de taux.
Il existe plusieurs instruments de couverture offrant une protection, totale ou partielle, pour la
banque contre le risque de taux d’intérêt. Ces instruments figurent en hors bilan et ne portent
que sur les flux d’intérêt. On peut distinguer entre deux sortes d’instruments de couverture :
Ils permettent de couvrir une position attendue (terme contre terme, FRA) ou une position
déjà prise (swap de taux) sur toute ou partie de sa durée de vie. L’efficacité de la couverture
de ces instruments contre le risque d’un mouvement adverse des taux est étroitement liée à la
qualité des anticipations. En effet, ces instruments vont figer un taux d’intérêt sans permettre
de profiter d’une évolution favorable des taux différente de l’anticipation.
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Il existe trois types d’instruments fermes, à savoir :
Le terme contre terme permet de figer dès aujourd’hui le taux d’intérêt d’une opération de
prêt ou d’emprunt ayant lieu à une date future. Le taux à terme implicite (ou taux forward) est
obtenu en simulant une double opération d’emprunt et de prêt réalisée aux conditions de
marché.
Le FRA est un contrat négocié de gré à gré qui permet de garantir un taux d’intérêt pour une
opération de prêt ou d’emprunt future. Il couvre un risque de taux d’intérêt sur des opérations
à court terme ne dépassant pas 12 mois. Cet instrument de hors bilan offre l’avantage de ne
pas alourdir le bilan (contrairement au terme contre terme).
Le swap de taux:
« Le swap de taux est une opération de gré à gré dans laquelle deux parties s’engagent à
échanger des flux d’intérêts suivant un échéancier préétabli. Deux séries de flux sont ainsi
versées périodiquement : la première est calculée par application d’un certain taux au montant
nominal ; la seconde est calculée par application d’un autre taux à ce même montant.
L’entreprise qui conclut un swap s’engage donc à payer une série de flux (première branche
du swap) et à recevoir une seconde série (deuxième branche du swap) »
Ces instruments garantissent un taux futur, moyennant le paiement une prime, avec la
possibilité de tirer profit d’une fluctuation favorable des taux d’intérêt. Il existe toute une
panoplie d’instruments optionnels, allant de l’instrument le plus simple au plus exotique.
Nous nous limiterons à quelques instruments classiques.
L’option sur taux est le droit, et non l’obligation, d’effectuer une opération d’emprunt ou de
prêt, moyennant le versement d’une prime, à un taux fixé à priori –qualifié de taux d’exercice
– et à une date d’échéance donnée
L’option permet donc à son acheteur de bénéficier d’un mouvement favorable des taux tout en
étant couvert contre une évolution défavorable des taux.
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Le Cap, Floor et Collar:
Les contrats tels que les caps, floors et collars se sont développés grâce à l’avantage que
présentent leurs échéances pouvant aller jusqu’à 10 ans.
Cap (taux plafond) : c’est une option permettant à un emprunteur, contre le versement d’une
prime, de se prémunir contre une hausse des taux en garantissant un taux plafond.
A chaque échéance :
- Si taux du marché > taux plafond, le vendeur verse à l’acheteur un différentiel de taux
constaté.
- Si taux du marché < taux plafond, l’acheteur n’exerce pas son Cap, il renonce donc à son
droit.
Floor (taux plancher) : symétriquement au cap, un floor est une option qui, moyennant une
prime, donne la possibilité au prêteur de se prémunir contre une baisse des taux en
garantissant un taux plancher.
A chaque échéance :
- Dans le cas où taux du marché < taux plancher, l’acheteur reçoit de la part du vendeur le
différentiel de taux égal à la différence entre le taux plancher du floor et le taux du marché.
-Dans le cas où taux du marché > taux plancher, l’acheteur n’exerce pas son floor et préférera
prêter au taux du marché.
- Un collar emprunteur résulte de l’achat d’un cap et la vente d’un floor. L’emprunteur pourra
ainsi se garantir un taux plafond pour son emprunt mais fixe aussi un coût minimum (taux
plancher du floor), c’est la raison pour laquelle la prime du collar est réduite.
- Un collar prêteur résulte de l’achat d’un floor et la vente d’un cap. Le prêteur se garantit un
taux plancher mais fixe par la même une limite supérieure au taux de son placement.
Les banques utilisent des moyens, autres que le recours aux produits dérivés, pour gérer leur
exposition au risque de taux d’intérêt. Elles assurent un bon management de ce risque en
imposant des limites maximales à leur exposition, en titrisant certains éléments de leur bilan
de telle sorte à recomposer un bilan avec une exposition moindre au risque de taux et enfin en
mettant en place un système de Taux de Cession Interne.
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- Gestion par la limitation et le contrôle du risque de taux :
La banque, à tout instant, doit avoir l’assurance que les risques pris sont maintenus à
l’intérieur de bornes fixées, de telle sorte à ne pas subir des pertes trop importantes que la
banque ne sera pas en mesure de supporter.
Une gestion du risque de taux d’intérêt par la limitation consistera donc pour la banque à
ajuster son exposition à ce risque de taux selon les limites fixées et la rentabilité ciblée.
- La titrisation :
- La charge de financement de ces crédits. Ceci lui permettra d’améliorer son ratio de
solvabilité et de réduire par la même le capital minimum requis.
- Le risque de taux attaché à ces crédits. En effet, la titrisation pourra d’une part restructurer le
bilan de la banque et réduire ses positions de taux et permettra d’autre part à la banque de se
débarrasser des options cachées, sources du risque de taux, notamment les remboursements
anticipés.
Pour une opération de titrisation, un Fonds Commun de Créances (FCC) est mis sur pied pour
acheter les créances à titriser (les flux de fonds associés étant ainsi détachés du cédant) et
émettre des titres pour financer l’acquisition de ces créances.
Les revenus versés au détenteur du titre (investisseur) proviennent directement des revenus
engendrés par la créance.
Le risque de contrepartie est, selon les cas, soit supporté par le marché, soit conservé par la
banque cédante qui garantit ainsi les titres émis du risque de défaut.
Le Taux de Cession Interne ou Transfert Pooling Price (TCI) est le taux auquel les unités
commerciales cèdent leurs ressources ou refinancent leurs emplois à la direction financière. Il
assure une séparation des responsabilités entre services commerciaux d’une part, et la cellule
trésorerie et gestion actif-passif d’autre part.
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Conclusion
Une gestion qui se veut optimale, se doit d'évaluer, mesurer et mettre en œuvre des techniques
et stratégies, visant a faire face au risque. Pour ce faire, les entreprises se dotent d’une
multitude de méthodes ou d’instruments, il revient néanmoins, de mettre en pratique l'outil le
plus adapte, selon le degré de risque, la position d'exposition et les objectifs de l'entreprise.
Parmi les principaux types de risque auxquels les entreprises sont confrontées, il y a le risque
lie au taux d’intérêt qui est un aspect a prendre en compte avec beaucoup d'attention, car les
conséquences sont énormes. Les taux fixes cependant permettent d'avoir une visibilité claire
sur les opérations en début comme en fin de période. Par contre les taux variables peuvent
influencer positivement ou négativement les résultats. Le management des risques est
aujourd'hui un des sujets importants pour aborder les questions financières, que ce soit pour
des financements d'emprunt ou de prêt, ou des échanges commerciaux, ou encore des
transactions. La gestion des risques est également l'une des clés majeures du succès des
projets de financement.
Le risque de taux d’intérêt peut avoir un impact défavorable tant sur le résultat de la banque
que sur sa valeur et sur sa solvabilité.
Les opérations de la banque définissent des produits et charges d’intérêt dont la différence
détermine la marge nette d’intérêt. Cette marge est donc très sensible à l’évolution des taux et
peut se dégrader du fait du risque de translation et du risque de base. Aussi, le risque de
révision des taux, le risque de déformation de la courbe de taux et le risque lié aux options
implicites peuvent entrainer des modifications des taux (révision de taux de base,
renégociation de taux suite à remboursement anticipé) qui vont impacter négativement les
flux de trésorerie attendus des dettes, des crédits et engagements hors bilan. La conséquence
directe de cette dégradation de la valeur de la banque est la dégradation de sa solvabilité vis-
à-vis des autres acteurs du marché.
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