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CI et Gestion du risque bancaire

Master FME
Hicham SADOK
Gestion du risque
 Cadre général de la gestion des risques par les banques
 Présentation des principaux risques bancaires
 La logique sous-jacente au capital économique
 Cadre réglementaire et évolutions en cours
 Principes de fonctionnement des modèles statistiques

 Gestion par les banques du risque de contrepartie

 Principes opérationnels d’octroi d’un crédit

 Incidences des évolutions en cours sur la banque


Les grands principes de gestion des
risques
 La gestion des risques (Coso 1992 dit Coso I) :
 L’identification des facteurs susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs
de l’organisation,
 L’évaluation de leur probabilité d’occurrence et de gravité de leur incidence,
 Les dispositifs de maîtrise et de gestion des risques,
 L’intégration de ces dispositifs dans des normes et procédures internes,
 L’existence et le respect de normes et procédures internes d’application de
ces dispositifs.
 A la suite de Sox (2003), le COSO a précisé la cadre
du risk management dans l’entreprise (dit Coso 2)
 Un cube de l’ERM (Entreprise Risk Management) s’applique à la fonction
gestion des risques du Coso I
Le cadre de l’Entreprise Risk Management

 La gestion des risques est éclatée


en 4 fonction de risk management
> La définition des objectifs
> L’identification des risques
> L’évaluation des risques
> Les mesures de prévention
 4 autres fonctions
complètent
> L’environnement interne
> Les contrôles courants
> La circulation de l’information
> Le pilotage
Connaissance du secteur bancaire

Opérations de Banque
Types de Banque
Activité Bancaire
Types de Risques
Gestion des risques
Opérations de banque :

Collecter des fonds auprès du public;


Faire des crédits à l’économie ;
Gérer les moyens de paiement.

Opérations
connexes
Opérations connexes
 Placement, souscription, achat, gestion,
garde et vente de valeurs mobilières, de
titres de créances négociables ou de tout
 Opérations de change ; produit financier ;

 Opérations sur or, métaux  Intermédiation en matière de


précieux et pièces de transfert de fonds ;
monnaie ;
 Conseil et assistance de tous les
services destinés à faciliter la création
 Opérations de location pour les
et le développement des
établissements habilités à effectuer entreprises ;
des opérations de crédit-bail.
Types de Banque :
Aperçus des Banques au Maroc

LA CAIXA ;
Bancosabadell ;
CDG capital; Union
Citibank Maghreb ; Marocaine des
MédiaFinance; Bcp ; Attijariwafa Bank; Banques.
Casablanca Finance BMCE ; BMCI ; SGM;
Markets. CDM ; CIH; CAM; Al
Barid Bank ; Fond
d’Equipement Cumunal ;
Bank Al-Amal.
Activité bancaire :

Intermédiation sur dépôts et crédits ;


Prestations de services à la clientèle ;
Activités de marché et d’investissement .

Marges d’intérêts
Marges de commissions
Produit net Résultats des opérations de marché
bancaire : Différences entre autres produits et
charges
Résultats des opérations de crédit bail
et location.
Exemple : Structure du PNB d’Attijariwafa Bank

Source : Rapport annuel 2014 d’Attijariwafa Bank.


Aperçus du PNB en 2014
0%
3% 3% 4% 0%
1%
98% 0%
0% 1% 0% 7%
10% 0%
1%
16% 18%
11%
24%
27% 13%
78%
13%

Différences entres les


15% autres produits et chg
11%
bancaire
58%
Résultats des op. de
crédit Bail et en
location
Résultats des op.
82% Marché
81%
38% 78%
68% Marge sur
commissions
57% 58%

Marge d'intérêt
18%

-2% -2%
BCP Attijariwafa BMCE Bank SGM BMCI Bank CIH
Bank
Bilan

Actif Passif

Prêts interbancaires Emprunts interbancaire

Crédits clientèle Dépôts de la clientèle

Divers Divers

Certificats de dépôt
Portefeuille Titres
Obligation
Immobilisations Fonds Propre
Hors Bilan

Engagements de financement
- Donnés
-Reçus
Engagements de garantis
-d’ordre
-Reçus
Engagements sur titres
-Titres à recevoir
-Titres à livrer
Opérations sur devises
-Monnaies à recevoir
-Monnaies à livrer
Engagements sur instruments financiers à terme
Types de
risque:

Risque de liquidité;
Risque de contrepartie (livraison/crédit);
Risque de taux d’intérêt ( opération de crédit/
opération de marché);
Risque de change ;
Risque de marché.
Risque stratégique ;
Risque d’organisation ( lié aux hommes/au
matériel/l’environnement).
Gestion des
risques :

Accords
Bâle III
Accords
Bâle II

Accords
Bâle I
Principaux risques bancaires
1
 Risque de marché
 se définit comme l’exposition de la situation financière d’une entreprise à une évolution
défavorable des taux et prix.
 Il est présent sur différents types d’actifs (taux, change, actions, commodities) et sur
différentes catégories (prix, courbe des taux, la base d’investissement et la volatilité).
 Le risque de marché doit être évalué dans des conditions de marché actuelles, des
conditions de marché critiques (stress test) et en fonction d’une variété de scénarios
d’évolution du marché (stress scénario)
 Le risque de contrepartie et de crédit
 Il est défini comme étant le risque de perte liée au fait qu’un client ne remplit pas ses
obligations financières à temps.
 Ce risque est fonction de trois paramètres : le montant de la position sujette à défaut, la
proportion du montant recouvrable en cas de défaut et la probabilité de défaut.
Principaux risques bancaires
2
 Risque de compensation
 risque de livraison effectué à la suite d’un échange de monnaies, d’instruments
financiers ou de commodité au début ou à la fin d’une transaction.
 Une institution financière fait face à un risque de compensation lorsqu’elle s’est
libérée de ses obligations contractuelles, mais n’a pas reçu le montant
contractuel de la part de la contrepartie.
 La globalisation des marchés et la complexité croissante des produits ont
contribué à accroître le risque de compensation et les participants au marché
doivent être plus conscients du timing des règlements.
 Risque juridique
 couvre les relations avec des contreparties
(capacité, autorisation, adéquation), les normes de rédaction et de
documentation des contrats, ainsi que les risques de non-conformité aux
réglementations et aux reporting réglementaires.
 Une situation juridique risquée existe à partir du moment où les contrats ou les
obligations réglementaires ne sont pas applicables ou pas totalement remplies.
Principaux risques bancaires
3
 Risque opérationnel
 Le risque opérationnel est une situation créée par des déficiences liées au système
d’information, aux procédures et contrôle internes, qui peuvent contribuer à une perte
inattendue.
 Le risque opérationnel est large et difficile à quantifier. Dans le passé et à l’exception de
cas de fraude, le risque opérationnel n’a pas reçu la même attention de la part de la
direction des entreprises que les autres types de risques.
 Néanmoins, le risque opérationnel a été la cause des plus grosses pertes connues dans le
marché.
 Risque de liquidité
 se situe au niveau spécifique du produit (liquidité de marché) et au niveau du
financement d’un portefeuille (liquidité de financement).
 Le risque de liquidité de marché est engendré par le manque de volume d’un marché ou
peut être dû à des dysfonctionnements qui empêchent une institution de neutraliser ou
de se libérer d’une position.
Les banques sont donc confrontées à quatre risques bancaires
principaux …

Risque de contrepartie Risque de liquidité / transformation

Risque consistant à ne pas disposer, à un instant


Risque lié à l ’insolvabilité ou la dégradation d ’une
donné, des fonds nécessaires pour faire face à ses
contrepartie
engagements

Risque de marché
Risque opérationnel
Risque de taux, change, cours
Situation créée par des déficiences liées au SI, aux
procédures et au contrôle interne qui peuvent
contribuer à une perte inattendue (non traité ici, risque suivi par les départements risque
et marché)
Risque de
Risque de
contrepartie
liquidité /
transformation

Principaux Risques Réglementaire


Risque opérationnel Risque de marché

Zoom sur le Risque de liquidité


– Risque consistant à un instant donné à ne pas – Ratio de liquidité (CB )
disposer des fonds nécessaires pour faire face à  rapport entre le montant des avoirs disponibles et
ses engagements, par suite notamment de la le montant des engagements à court terme
mobilisation de ses actifs.  ce ratio doit être > à 100%

– Ce risque est proportionnel à l ’utilisation de


ressources à CT pour financer des emplois longs
– Ce risque peut se réaliser à l ’occasion :
–de retraits massifs de dépôts à vue de la clientèle
–d ’une crise de confiance du marché à l ’égard de
l ’établissement concerné
–d ’une crise de liquidité générale du marché

Outils et principes de gestion Incidences


– ALM (Asset & Liability Management) – Macro couvertures des gap de taux et liquidité
adéquation emplois / ressources à différents sur le marché
horizons sur les sous jacents taux, devises et – Gestion global de ces risques
liquidités
– Problématique posée par IAS qui ne reconnaît
pas les contrats interne et les macro
couvertures
Risque de Risque de liquidité /
contrepartie transformation

Principaux Risques Réglementaire


Risque opérationnel Risque de marché

Zoom sur le Risque de contrepartie


–Le risque de contrepartie est fonction : – CRB
–du montant de la position sujette à défaut  suivi centralisé des encours sur une
contrepartie, secteur, zone géographique
–de la part recouvrable en cas de défaut
procédures d ’octroi des prêts, de suivi
–de la probabilité de défaut
– Ratio Cooke (92)/ ratio AFP  remplacé par Bale 2
 ratio : fonds propres / encours pondérés
Outils et principes de gestion  ratio doit être < à 8% et 4% du Tiers 1
– VAR crédit : – Grands risques
–risque de défaillance accepté par la banque engagements sur un groupe ne doivent pas dépasser
(i.e. montant des pertes acceptées = capital 25% des fonds propres
économique)  encours > 10% des fonds propres = grand
risque, somme des grands risque doit être < 8 fois les
– RAROC fonds propres

– Mesure de rentabilité ajustée au risque Incidences


– Sélection plus drastique des prêts accordés, en fonction de
= (PNB - coûts - perte moyenne) / capital
la qualité de la contrepartie (scoring, garanties, etc.)
économique
– Analyse plus fine des crédits et facturation en fonction du
risque
– Diminution du risque par garanties /
– Tend à la facturation de commissions plutôt que réalisation
sûretés, titrisation des créances, credit
de prêts / placements sur des produits plus rentables
derivatives, etc.
Risque de Risque de liquidité /
contrepartie transformation

Principaux Risques Réglementaire


Risque
opérationnel
Risque de marché

Risque opérationnel
– risques de pertes résultant de l ’inadaptation ou de la –Bale 2 : élément du 1er pilier
défaillance de procédures, de personnes ou des –the risk of direct or indirect loss resulting from inadequate or
systèmes ou résultant d ’évènements extérieurs failed internal processes, people and systems or from
–risques relatifs à la sécurité des biens et personnes external events
(sabotage, incendie, etc.) –impose une couverture en capitaux propres de ces risques
–risques informatiques (défaut de conception, de –CRB
réalisation , de maintenance ou d ’exploitation)  doivent se doter de contrôle des opérations et procédures
–risques de gestion interne (erreurs dans les internes sur des sujets aussi variés que :
traitements, déontologie, etc.) - la conformité des opérations effectuées
- le contrôle des risques de toute nature
Outils et principes de gestion - la qualité de l ’information comptable
- les conditions d ’évaluation, d ’enregistrement de
– Contrôle interne : procédures de gestion, de
conservation et de disponibilité de cette information
validation, etc. et contrôle de la pertinence du
- la qualité des SI
contrôle interne de sa bonne application
Incidences
– Renforcement du contrôle interne (procédures
internes / inspection, etc.)

– Inclusion dans le rating des agences de notation


 impact sur coûts de refinancement
Gestion du risque bancaire
 Cadre général de la gestion des risques par les banques
 Présentation des principaux risques bancaires
 La logique sous-jacente au capital économique
 Cadre réglementaire et évolutions en cours
 Principes de fonctionnement des modèles statistiques

 Gestion par les banques du risque de contrepartie

 Principes opérationnels d’octroi d’un crédit

 Incidences des évolutions en cours sur la banque


Les fonds propres, un élément essentiel
du bilan bancaire

 Les fonds propres représentent un élément de référence clé des banques :


 Utilisés pour analyser la rentabilité des établissements
 La communication financière des banques est basée sur le ROE
 Le ROE qualifie la rentabilité d ’une activité sur base des fonds propres affectés

 Utilisés comme outil de limitation du risque


 Les différents ratios réglementaires imposent de déterminer un niveau minimal de fonds propres en fonction du
niveau de risque
Constitution des fonds propres Fonds propres « Fonds propres « sur-
Fonds propres « Durs »
Complémentaires » complémentaires »
Tiers 1
Tiers 2 Lower Tiers 2
Capital social (hors actions Titres participatifs Emprunts subordonnés de durée
propres) supérieure ou égale à 2 ans, non
Instruments hybrides de dettes et assortis de garantie
Actions de préférence perpétuelles de capital (TSDI)
à dividendes non cumulatifs
Provisions non affectées
Réserves consolidées
Réserves de réévaluation
Report à nouveau
Les Plus values latentes sur titres
Intérêts minoritaires, écarts de placement
acquisition, écarts d’évaluation

Élément de référence utilisé en Non utilisable dans le ratio


communication financière, en réglementaire, basé sur le « tiers 1 »
analyse de rentabilité et en suivi du Montant  noyau dur
niveau de risques
Logique sous jacente au ratio de
solvabilité
 Les fonds propres (et donc l ’activité) peuvent être accrus de deux manières :
 appel au marché (augmentation de capital, etc.)  impose d ’être rentable
 mise en réserve des résultats d ’une activité rentable  impose d ’être rentable

Total encours
Croissance bilan
pondérés de départ
8
100

Ratio de 4%

Report à Fonds Propres


Nouveau = 0,32 =4

Dividendes
= 0,16 Résultat
= 0,8
Résultat Net
= 0,48
Allocation des fonds propres aux activités
 Les fonds propres constituent un élément limitatif de l’activité
 Il en résulte une allocation « active » des fonds propres à chaque métier, en
traduction de la stratégie de l’établissement
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 Présentation des principaux risques bancaires
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 Principes opérationnels d’octroi d’un crédit

 Incidences des évolutions en cours sur la banque


La création du ratio Cooke résulte d'une démarche internationale
en faveur de la sécurisation des relations bancaires

1930 1974 1988

Création de la BRI Création du Comité de Bâle Mise en place du ratio Cooke

La BRI (en anglais Bank for Le Comité de Bâle a été créé par les Le Comité de Bâle a élaboré en 1988
International Settlements, BIS) a été Gouverneurs des banques centrales le ratio Cooke, fondement de la
constituée à Bâle le 17 mai 1930, dans du G10 en 1974 réforme actuelle
le contexte du Plan Young sur le
rééchelonnement des réparations dues Il a pour objectif la sécurisation des L'accord de 1988 impose aux
par l'Allemagne relations bancaires, notamment au établissements de crédit de disposer
travers de l'harmonisation des d'un montant de fonds propres
Aujourd'hui, la BRI est une dispositifs de contrôle nationaux proportionnel à leur exposition au
organisation internationale dont le rôle risque, avec l'exigence suivante :
est double : Il n'a pas de pouvoirs législatifs
supranationaux, mais ses
– Favoriser la coopération recommandations sont généralement
monétaire et financière mises en œuvre par les régulateurs
internationale nationaux
Fonds propres
 8%
– Exercer la fonction de banque Risques pondérés
des banques centrales
Les limites du ratio Cooke ont amené le Comité de Bâle à décider de le réformer en
se fixant des objectifs plus ambitieux
L'accord de 1988 est incontestablement …mais comporte néanmoins
une réussite... plusieurs faiblesses
Il est appliqué dans plus de 100 pays, et a permis : Il ne prend pas en compte de manière distincte :

Un renforcement de la solidité et de la stabilité du Les différences de qualité des signatures


système bancaire international, grâce à une
amélioration du niveau global de fonds propres Les instruments de réduction du risque (crédits
dérivés, collatéraux, etc.)
Une diminution des inégalités de concurrence entre
les banques à vocation internationale Le risque opérationnel (les risques de marché ayant
été intégrés dans un amendement de 1996)

Juin 1999 :
Le Comité de Bâle décide la refonte du ratio Cooke
 "Bâle 2"

Les objectifs de la réforme de 1999

Accroître la sensibilité des exigences en fonds propres aux risques, et inciter les banques à adopter les systèmes de mesure et de
gestion les plus avancés

Renforcer le rôle des contrôleurs bancaires et celui de la transparence financière (rôle du marché)

Appréhender l'ensemble des risques auxquels les banques peuvent être exposées (dont le risque opérationnel)

Promouvoir la solidité du système financier international et l'égalité des conditions de concurrence


La réforme Bâle 2 prend la forme d'un dispositif qui s'appuie sur trois types
d'obligations, ou "piliers"
Pilier 1 : Pilier 2 :
Exigence en fonds propres Surveillance prudentielle

Le principe du taux de 8% est maintenu Les autorités disposent de pouvoirs renforcés

Mais le calcul du ratio est affiné par : Elles peuvent ainsi, en fonction du profil de
risque de l'établissement, lui imposer des
Une logique d'évaluation "réelle" du exigences supérieures à celles calculées dans
risque de crédit, intégrant les risques liés
PILIER 1 PILIER 2
le cadre du pilier 1
à la qualité de l'emprunteur et à la nature
de la transaction

La prise en compte des techniques de


réduction des risques de crédit

La prise en compte des risques


opérationnels PILIER 3

Pilier 3 :
Discipline de marché

Les établissements sont tenus de publier des informations très complètes sur :

La nature, le volume et les méthodes de gestion de leurs risques

L'adéquation de leurs fonds propres


Pour chacun des risques inclus dans le calcul du nouveau ratio, Bâle 2
propose un choix de plusieurs méthodes d'appréciation
- Exigence en fonds propres définie par le nouveau ratio Mc Donough -

Total des Fonds Propres

 8%
Risques de crédit + Risques de Marché + Risques Opérationnels

Dénominateur = Dénominateur = Dénominateur =


Risques pondérés 12,5 x l'exigence en fonds 12,5 x l'exigence en fonds
propres au titre des propres au titre des risques
Degré de sophistication

3 méthodes possibles : risques de marché opérationnels


L'approche standard 2 méthodes possibles : 3 méthodes possibles :
révisée
L'approche standard L'approche indicateur
L'approche IRB de base
Fondation L'approche modèle
interne L'approche standard
L'approche IRB
Avancée L'approche mesures
avancées
Les risques de marché et les risques opérationnels ont un poids secondaire
en termes d'exigences globales de fonds propres
- Répartition de l'exigence globale de fonds propres du pilier 1, par type de risque

Risques de crédit
85%

Les risques de marché Les risques opérationnels

Les méthodes de calcul sont Leur prise en compte est une des
inchangées par rapport au dispositif innovations majeures du nouvel
actuel, c'est-à-dire la possibilité de accord
Risques de Risques
choisir entre :
marché opérationnels Ils sont définis comme les risques de
5% 10% pertes dues à

Une méthode standard avec, Une inadéquation ou à une


pour le calcul des exigences défaillance des procédures,
au titre du risque spécifique, personnels, systèmes internes
l'utilisation de pondérations en
fonction de la notation externe Des événements extérieurs
de l'émetteur

Une approche modèle interne


(Value at Risk)
Pillar 1. Minimum capital requirements
Banks have to decide on the method to compute credit risk

Standard IRB Foundation IRB Advanced

• External rating Borower Per Credit


• New weighting
factors Probability of Exposure at Loss Given
default Dafault Default
(PD) (EAD) (LGD)

Estimate total exposure


Estimate PD within one Percentage of exposure
at occurrence date of the
year at loss
risk

Estimated Loss
(EL)

Large banks are trying to be in IRB A for most of their activities : Corporate, Retail,
Bank, Sovereign, Equity, Project Finance, Securitisation
En ce qui concerne le risque de crédit, les banques sont fortement incitées à
adopter les méthodes les plus avancées...
- Estimation provisoire des exigences relatives en fonds propres,
pour chacune des trois méthodes possibles de calcul du risque de crédit -

-5%
8% -2,5% 7,8% 7,6% ?
Approche Standard révisée

Approche IRB Fondation

Approche IRB Avancée

de risque de crédit
Modèle interne
… en particulier, en se dotant des moyens d'en fournir elles-
mêmes les paramètres d'appréciation (1/2)
Approche Standard Révisée

• Chaque exposition sur une contrepartie est pondérée en fonction de deux


critères :

• La catégorie de la contrepartie :
Souverain
Principes de base
Banque
Corporate
Retail

• La notation externe de cette contrepartie (sauf pour le Retail)

Rôle de la banque La banque affecte ses expositions par catégorie d'emprunteurs.

Rôle du régulateur Le régulateur fournit la grille de pondérations.


… en particulier, en se dotant des moyens d'en fournir elles-mêmes les
paramètres d'appréciation (1/2)

Approche IRB Fondation Approche IRB Avancée

• Les approches IRB (Notations Internes) reposent sur l'appréciation par les banques elles-mêmes de leur
risque de crédit

• Elles doivent classer leurs expositions au sein de 5 portefeuilles réglementaires (cf. page suivante)

• A chacun de ces portefeuilles sont associés trois éléments principaux :


1. Un ensemble de paramètres d'appréciation du risque de crédit
Principes de base  La probabilité de défaut (PD)
 La perte en cas de défaut (LGD)
 L'exposition au moment du défaut (EAD)
 La maturité (M)
2. Une fonction de calcul des pondérations, spécifiée par le Comité et intégrant l'ensemble de ces
paramètres
3. Un nombre d'exigences minimales de qualité que doit remplir la banque souhaitant utiliser ces
approches

La banque affecte ses expositions dans les La banque affecte ses expositions dans les
Rôle de la banque portefeuilles, puis fournit la probabilité de défaut portefeuilles, puis fournit tous les paramètres
(PD) d'appréciation du risque de crédit

Le régulateur fournit à la banque les autres


Le régulateur fournit à la banque la fonction de calcul
paramètres, ainsi que la fonction de calcul des
des pondérations.
pondérations.
Rôle du régulateur Il définit par ailleurs les normes minimales de qualité,
Il définit par ailleurs les normes minimales de qualité,
et homologue le dispositif d'utilisation de l'approche
et homologue le dispositif d'utilisation de l'approche
IRB
IRB
Les portefeuilles "Bâlois" des approches IRB pour le risque de crédit sont
issus d'une double logique produit et marché
- Affectation des expositions aux classes d'actifs définies par le Comité de Bâle -

Retail Corporate Souverains Banques Equity

Particuliers CA > 3M DH Financement États Banques Risque de type


ou 10 M€ Eu de projet action hors
TPE portefeuille de
négociation
Professionnels Banques Certaines
PME Centrales et entreprises
Projet établissements d'investissement
assimilés
Immobilier
• Nature de l'emprunteur
• Produit Objets
• CA
• Montant de l'engagement
• Use test
Matières
premières

Source de
remboursement

Titrisation
Factoring
Trading Book
Pour chaque portefeuille, les fonds propres minimaux exigés sont obtenus
en déclinant une formule générale de calcul
- Formule générale de calcul en approche IRB pour le risque de crédit,
variant en fonction du portefeuille réglementaire considéré -

Fonction de
= f([
PD = Probabilité de défaut
Exigence minimale
en fonds propres
Pondération
 F(PD, LGD, M)
X EAD ]) LGD = Perte en cas de défaut
M = Maturité
EAD = Exposition au moment du défaut

 Les fonctions de calcul des pondérations se rapprochent des modèles d'allocation de capital économique développés par les banques
 Elles permettent de déterminer le niveau de fonds propres nécessaire pour qu'une banque ne fasse pas défaut sur un type de crédit à un horizon de temps fixé (1 an)
et avec un intervalle de confiance déterminé (99,9%)
 Il y a donc une similitude entre les approches IRB pour le risque de crédit et les approches de type Value at Risk (VAR) pour les risques de marché
Le pilier 2 met en place un renforcement du processus de contrôle par les
autorités, en posant quatre principes
2

La révision prudentielle de ce calcul et la


comparaison entre capital réglementaire
et capital économique

1 3

L'appréciation par les banques des fonds La possibilité, pour les autorités de
propres qui leur sont nécessaires (capital contrôle, d'imposer des fonds propres
économique) supérieurs au minimum réglementaire
PILIER 2 déterminé dans le pilier 1, en fonction du
profil de risque de chaque banque

L'intervention des autorités de contrôle,


en cas de besoin
Q&R : Capital économique et capital réglementaire

Le capital réglementaire correspond au montant des capitaux propres tangibles (c'est-à-dire sous déduction des
survaleurs) que les autorités de régulation bancaire (les Banques Centrales) imposent aux banques de maintenir compte
tenu de leurs activités.

Le capital réglementaire cherche à appréhender la contribution d’une banque au capital nécessaire dans l’industrie pour
faire face au risque systémique du système bancaire.

Bâle II, qui s’applique à partir de 2008 (pour les banques ayant choisi les approches avancées) et qui relève d’une
exigence réglementaire, rapproche le capital réglementaire du capital économique en ne calculant plus le capital
réglementaire comme un pourcentage très peu différencié des actifs de la banque, mais en les pondérant différemment
selon leur profil de risque.
Le capital économique correspond à l’écart entre les pertes que pourraient subir une banque dans des cas extrêmes et les pertes
qu’elle subit du fait de son activité en temps normal. Les pertes « moyennes » ont vocation à être couvertes par la marge d’intérêt.
Les pertes d’un montant supérieures ont vocation à être couvertes par le capital économique. Plus les fonds propres d’une banque
sont faibles par rapport au besoin de capital économique, moins elle est à même d’absorber des pertes qui sortent de la normale et
donc plus elle est fragile.

De la même façon que l’on ne construit pas une digue le long d’un fleuve pour simplement faire face au débit moyen, mais faire
face aux crues centenaires, le capital économique est souvent fixé par les dirigeants des banques de façon à couvrir 99,5 %, voire
99,97 % des cas de figure. Dans ce dernier cas, qui correspond souvent par convention à un rating AA, la banque a une probabilité
de faillite de 0,03 %, autrement dit, une année sur 3 333, le fleuve sort de son lit et passe au dessus de la digue.

Mais le capital économique n’est pas seulement qu’une mesure du risque d’une banque dans l’absolu. Il sert aussi à mesurer en
interne la rentabilité ajustée du risque d’un métier, d’un produit, d’un client ou d’une transaction., sur la base du besoin de capital
économique calculé à chacun de ces niveaux
L’importance du capital économique détermine le niveau de risque que courent les actionnaires et les créanciers de
la banque, de la même façon que dans une entreprise l’importance des capitaux propres par rapport à l’actif
économique détermine le niveau de risque de l’actionnaire. Dans la banque, la gestion du capital économique se
fait sous la contrainte globale de l’exigence du capital réglementaire .

Les méthode du capital économique dont la détermination repose principalement sur des calculs de VAR à des
groupes non financiers afin de mieux mesurer la nature des risque pris, le niveau de rentabilité à en attendre en
conséquence et le niveau de capital économique, donc de capitaux propres, à mettre en face dans la structure
financière de l’entreprise.
Le pilier 3 a pour vocation de favoriser la transparence et l'émulation
entre les établissements de crédit

PILIER 3

Des exigences en termes


Des principes structurants
de publication d'informations

Les informations à publier portent Pertinence de l'information diffusée par


principalement sur : l'établissement

Le périmètre d'application de l'accord Cohérence avec les informations financières


et comptables exigées par ailleurs (en
Le niveau, la structure et l'adéquation particulier les normes IAS)
des fonds propres
Adaptation de la fréquence au caractère volatil
Les méthodes de mesures et les de l'information diffusée
expositions au titre des différents risques

La majorité des informations devra être


publiée semestriellement

L'utilisation des approches les plus avancées


sera strictement conditionnée au respect des
exigences de publication
La mise en place du nouvel accord de Bâle s'effectue
parallèlement à l'action de la Commission Européenne

Octobre 2002 : Mai 2004 :


étude d'impact publication de
Juin 1999 : QIS 3 l'accord final 31/12/2005 :
1er document calcul en parallèle
Janvier 2001 :
consultatif des ratios Cooke
2ème document
consultatif Avril 2003 : 3ème et Mc Donough *
document
consultatif
31 Décembre
2006 :
Application du
nouvel accord
de Bâle et de la
Directive CAD
1999 2000 2001 2003 2004 2005 2006 III *

2005 : Publication
de la Directive
Automne 2002 : Européenne CAD
Consultations de III *
la Commission
Européenne et 2004 : Proposition
avant-projet de de Directive
Directive Européenne CAD
III *
Gestion du risque bancaire
 Cadre général de la gestion des risques par les banques
 Présentation des principaux risques bancaires
 La logique sous-jacente au capital économique
 Cadre réglementaire et évolutions en cours
 Principes de fonctionnement des modèles statistiques

 Gestion par les banques du risque de contrepartie

 Principes opérationnels d’octroi d’un crédit

 Incidences des évolutions en cours sur la banque


Principes de fonctionnement des modèles
statiques
 L’utilisation de modèles statistiques permet :
 De créer des groupes homogènes répondant à des caractéristiques similaires
 D’analyser l’évolution des risques afférents aux portefeuilles
 De disposer d’informations historiques extrapolables sur les probables et
improbables
 Les modèles statistiques sont conçus sur la base des observations historiques
propres aux portefeuilles détenus par la Banque
 La PD doit être basée sur un nombre d’événements de défaut observés par an et
par millésime ;
 Tandis que la LGD doit être basée sur un montant de défaut (et donc de pertes)
par an et par millésime ;
 Les mesures obtenues doivent ensuite être calibrées
 Pour optimiser le pouvoir séparateur du modèle entre chaque classe de rating ;
 Et limiter l’écart-type à l’intérieur de chaque classe de rating ;
 Tout en respectant une granularité minimale et moyenne sur l’ensemble des
classes de rating.
Distribution de probabilités des pertes sur
un portefeuille
Fréquence des moyenne
pertes

Pertes

Pertes attendues et intégrées aux


coûts du prêt Unexpected loss
Couverture par les Pertes possibles
Niveau de certitude à définir par
seuls fonds propres non couvertes
la top management de la banque
=> VAR 99.x
Gestion du risque bancaire
 La conception d’un modèle de LGD doit représenter le bon compromis entre :
 Les règles de provisionnement comptable notamment IAS ;
 Les effets de mise en jeu des sûretés ;
 Les pertes effectivement observées ;
 Les provisions effectivement passées.

 Pour optimiser la consommation de Fonds Propres il est nécessaire de rapprocher


les dotations en provisions avec les niveaux de LGD.
Gestion du risque bancaire
 Les FPR sont une photo d’un état à un instant t. Bien que très complexes à
évaluer, on peut cependant leur reprocher :
 La non prise en compte de l’évolution de la situation (des clients, des marchés, …) ;
 La vision restreinte à l’horizon un an (principe même de calcul de la PD)

Fonds Propres Réglementaires Fonds Propres Economiques


Caractéristique Conservatif Path dependant
Horizon de calcul A un an Infini
Image Photo Arrêt sur film
Gestion du risque bancaire
 Un autre indicateur (non réglementaire) existe, et permet de contourner ces deux
reproches: les Fonds Propres Économiques
 La mesure des FPE a pour objectif de s’assurer que le montant de fonds propres alloués
par l’établissement bancaire est suffisant pour couvrir le risque induit par son plan de
développement ;
 Lors de la détermination des FPE, chaque évolution passée a une incidence sur le
résultat futur de l’établissement (chemins path dependant) ;
 La mesure des FPE peut être effectuée à un horizon aussi lointain que le permettent les
capacités de calcul.

 La Commission Bancaire, même si elle ne propose aucune méthode de calcul de


FPE, insiste néanmoins, lors de ses visites d’homologation, sur le fait qu’ils doivent
être calculés.
Le schéma suivant illustre la méthodologie de calcul de FPE
pour le risque de taux :
MNI mensuelles

+
Taux longs
Bilan à t
t

-
+
ts
cou r
x
Tau
-
Grille de départ

t + 1 an t + 2 ans

Réalisation de la grille de départ à partir de X Création de Y chemins par point de départ de la grille. Actualisations
projections à l’horizon 1 an du bilan associé à la date des 24 MNI mensuelles futures sur deux ans pour chacun des
t. chemins créés.

Détermination
Détermination dede la valeur
la valeur économique
économique (moyenne
(moyenne des Y
des 250 actualisations par point)
actualisations par point)

Calcul des FPE par différence entre la valeur


minimale à 99,5% et la moyenne
Détection des anomalies et recalibrage des
modèles
Back Testing
Définition :
S ’assurer que le modèle utilisé permet
effectivement une bonne anticipation de la
probabilité de défaut à l ’horizon retenu (1
an)

Processus de travail :
5 étapes

Étape Étape
2: 4:
Étape 1 : Identif Étape 3 : Vérific Étape 5 :
Détection des icatio Ajustement ation Mesure de
dérives et Problèmes
constatés
n des du modèle de la l’impact
anomalies cause interne de validit du modèle
s des notation é du grandeur nature
anom modèl
Pas d ’écarts

alies e

OK
Détection des anomalies et recalibrage des modèles
Etape 1 : Détection des dérives et anomalies
 Étape 1: Détection des dérives et anomalies
 Anomalie 1 : Écart important entre les taux de défaut ou de perte
estimés et les taux réels constatés
=>Dérive associée : taux réels constatés qui augmentent trop vite Analyse
 Anomalie 2 : Progressivité non respectée de la courbe des taux dans
cumulée de défaut par classe de risque l’année
=>Dérive associée : comparaison de cette courbe d’un mois sur l’autre
 Anomalie 3 : instabilité du modèle en analysant la volatilité des
notations d ’une année sur l’autre Analyse
=>Dérive associée : remplissage trop lent ou diminution de la mois 1 de
diagonale de la matrice de passage en cumulé au fil des mois l’année N /
 Anomalie 4 : Écart important entre les distributions des notes de mois m+i
l’échantillon d’élaboration et de la population réelle
=>Dérive associée : comparaison de cette courbe d’un mois sur l’autre Analyse
 Anomalie 5 : Déformation de la courbe de puissance prévue one shot
=>Dérive associée : tendance à la détérioration de cette courbe en
cumulé d’un mois sur l’autre Analyse
mois 1 de
l’année N /
mois m+i
Anomalie 1 : Ecart important entre les taux de défaut ou de perte
estimés et les taux réels constatés
20
18
16

Moyenne 14
Comparer réalisée 12
par classe la Réalisé
10
probabilité Prévu
de défaut 8
estimée 6
avec le taux 4
moyen de
2
défaut Écart sur
constaté 0
une classe
A+ A A- B+ B B- C+ C C- D+ D D- E+ E
Moyenne
prévue

 Analyses à effectuer :
 si modèle incorrect alors voir objectifs 2 et 3
 autre facteur possible : découpage des classes de risques
Anomalie 2 : Progressivité non respectée de la courbe des taux
cumulée de défaut par classe de risque
Réalisé

50
45
40
35
30
25
20
15
10
Inversion
Zone de faible 5
progressivité 0
A+ A A- B+ B B- C+ C C- D+ D D- E+ E E-

 Attendus :
 Croissance de la courbe
 Régularité de la pente d’une classe à l’autre
Anomalie 3 : instabilité du modèle en analysant la volatilité des
notations d ’une année sur l’autre

Notation année N+1


A+ A A- B+ B B- C+ C C- D+ D D- E+ E E- Défaut
A+ 95.00% 3.00% 1.00% 1.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00%
A 3.00% 90.00% 5.00% 1.00% 0.50% 0.50% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00%
Notation année N

A- 10.00% 13.00% 38.00% 15.00% 13.00% 7.00% 2.00% 1.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.50% 0.00% 0.00% 0.00% 0.50%
B+ 1.00% 2.00% 3.00% 92% 2% 0% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00% 0.00%
B
B-
C+
Stabilité insuffisante
C
C-

 Benchmarker les taux de stabilité du modèle interne avec les taux de


stabilité d’agences, de la Banque centrale
Anomalie 4 : Écart important entre les distributions des notes de
l’échantillon d’élaboration et de la population réelle
Repartiotion des notes

25%
23%
Echantillon
20%
20% Population
18% 18%
17%
16% Écart
15% important
13%

11%

10% 9% 9%
8% 8%

6%
5% 5%
Inversion
5% 4% 4%
3%
2%
1%

0%
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

 Attendus :
 Allure semblable des courbes
 Régularité des écarts d’une classe à l’autre entre les courbes
Anomalie 5 : Déformation de la courbe de puissance prévue

Zone de faible
progressivité

 Attendus :
 Similitude des courbes
Étape 2: Identification des causes des anomalies
 Données à historiser
 Conserver la piste d ’audit Disposer à chaque instant de
l ’intégralité des éléments
 Obligation réglementaire : être en mesure de justifier explicatifs qui a servi à la
l’attribution d ’une note à une contrepartie donnée production d ’une note
 Deux types d’écarts possibles :
 les bornes des intervalles de PD associées à chaque classe de Être en mesure de procéder à
risque l ’identification de la cause de
l ’écart : tracer le chemin
 la progressivité de l ’échelle de notation (phénomène logique d ’attribution de la note
d ’inversion de classe de risque) par le modèle

Disposer pour chaque contrepartie de l’ensemble des informations justifiant l’attribution


de la note par le modèle interne
Etapes suivantes
 Étape 3 : Ajustement du modèle interne
 Remèdes aux causes des anomalies
 Revoir la structure des classes de risque
 Nombre (regroupements/éclatements)
 Intervalles
 Qualifier le workflow de validation et/ou les règles de gestion du modèle
 Planifier des actions de sensibilisation/formation auprès des différents utilisateurs du modèle
 Recalibrer les pondérations du modèle
 Modifier / ajuster les facteurs de risque

 Étape 4 : Vérification de la validité du modèle


 Travaux & Moyens de mise en oeuvre
 Courbes et indicateurs statistique sur l’échantillon
 Simulation de la notation complète sur échantillon d’étude à l’aide d’un clone du moteur de notation en
environnement étude

 Étape 5 : Mesure de l’impact du modèle « grandeur nature »


 Simulation de la notation complète sur données réelles des banques (clone du moteur de notation en environnement pré-
production)
Gestion du risque bancaire
 Cadre général de la gestion des risques par les banques

 Gestion par les banques du risque de contrepartie


 Gestion du risque a priori
 Gestion du risque a posteriori

 Principes opérationnels d’octroi d’un crédit

 Incidences des évolutions en cours sur la banque


Deux voies complémentaires de la gestion du
risque
 Les établissements de crédits disposent de deux ensembles d’actions
leur permettant de limiter leur exposition au risque de crédit
Gestion a priori Gestion a posteriori

 La gestion a priori du risque de contrepartie  La gestion a posteriori consiste en une


consiste en une limitation de l’exposition au optimisation du portefeuille de crédits par
risque par une gestion unitaire des contrats l’utilisation de produits financiers
et des clients (couvertures, ventes de crédits, etc.)

 Chaque engagement doit être évalué selon


plusieurs aspects :  Cet outil, de plus en plus utilisé permet de «
 Risque de défaut rétablir » un profil de risque en phase avec la
politique de la banque
 Capacité de recouvrement (dépendant de
l’organisation de la banque et de la qualité
des garanties)  Un second aspect de la gestion a posteriori
 Rentabilité rapportée au risque porte sur la capacité de l’établissement à
obtenir un remboursement en cas de
 En parallèle, des limites d’engagement par difficulté
client sont établies tous métiers de la banque
confondus
Risk Adjuted Return On Capital
 Les modèles des risques sont de plus en plus utilisés en amont de la
conclusion d’un deal (cf. infra)
 L’utilisation des modèles individuels par contrat permettent
d’intégrer à la définition du coût d’un prêt le niveau de risque.
 Limitation du risque pour la banque
 Prise en compte du risque calculé dans la facturation
RAROC La distribution de probabilité des pertes
sur le portefeuille de la banque

Pertes exceptionnelles
Pertes attendues couvertes : Capital Pertes exceptionnelles non
(PM) Economique (CE) couvertes
Fréquence des
pertes

Probabilité d’occurrence
=
Probabilité de défaillance de
la banque*

Pertes

Risque certains couvert Risque incertains Risque théorique non


par les provisions couvert par les fonds couvert
propres
Gestion du risque bancaire
 Cadre général de la gestion des risques par les banques

 Gestion par les banques du risque de contrepartie


 Gestion du risque a priori
 Gestion du risque a posteriori

 Principes opérationnels d’octroi d’un crédit

 Incidences des évolutions en cours sur la banque


Gestion du risque bancaire
 Pour des raisons réglementaire mais également de bonne gestion, les
banques utilisent de plus en plus fréquemment des produit de
transfert du risque de crédit lié à leurs engagements.
 Les possibilités offerts sont très variées dans leur forme et permettent
une plus grande souplesse dans les montages de transfert du risque
Les possibilités sont très variées dans leurs formes
et dans leurs complexités
Structuration deal Garanties

STANDARD Assurance
Syndication
Garanties / Caution

Vente actif Dérivés

EVOLUTION Titrisation
Dérivés de crédit
Asset swap

ACTIF PASSIF
(encours) (couvertures)
Bloc 1 : structuration des deals
 Syndication
 Technique classique de financement de gros deal consistant à créer des
" pools bancaires ", appelés également " syndicats bancaires ".
 La totalité du prêt est donc accordé par l’ensemble des banques
impliquées dans ce syndicat. Chaque banque détient donc une fraction
plus faible de la créance de l’entreprise.
Bloc 2 : Garanties (1/2)
 Assurances « privée »
 Souscription d’une assurance-crédit par le créancier auprès d’une
compagnie d’assurance.
 Ces assurances sont classiquement limitatives (non couverture du risque
commercial sur une durée courte, exclue les risques politiques et les
catastrophes naturelles).

 Contre-garanties / caution
 Demande de sûretés par l’établissement de crédit
 Il existe deux classes de sûretés
 les sûretés réelles : sont des biens, mobiliers ou immobiliers, qui sont affectés en
garantie d’une créance
 les sûretés personnelles : caution (d’ordre général) et aval (ciblé sur un crédit
particulier)
Bloc 2 : Garanties 2/2)
 Garanties Exportation
 Exe du Maroc et la France: La CCE et COFACE a pour objet la garantie
des crédits à l’exportation (L’équivalent de la Coface existe dans d’autres pays : Euler Hermes
(Allemagne), OND (Belgique), CESCE (Espagne), Eximbank (USA), ECGD (UK), SACE (Italie), Nexis (Japon)

 Les garanties couvrent différents éléments du prêt :


 Les conditions de couverture par la Coface peuvent être avantageuses par rapport aux
assureurs privés, notamment en terme de risque couvert et de délai d’indemnisation
 Ces garanties sont obligatoires dans le cadre d’un financement avec soutien public
 Pour bénéficier de ces garanties, les opérations doivent répondre aux caractéristiques suivantes
:
 L’assuré doit être une entreprise
 Les biens et services doivent être d’origine française à 60 à 80%
 L’assureur doit pouvoir être subrogé dans les droits du créancier indemnisé
 La faute de l’assuré n’est pas couvert
Bloc 3 : vente d’actifs (1/2)
 Titrisation
 La titrisation consiste à rendre négociable sur un marché des crédits
distribués par les EC.
 Avantage :
 Suppression complète du risque de crédit liée au transfert des créances
 Limitation du cout de refinancement
 Limites de la titrisation :
 les investisseurs ne sont pas informés du détail des créances et de leur historique
 coûts élevés du montage
 délais de mise en place importants.

 Affacturage
 S’adresse aux entreprises non financières
Bloc 3 : vente d’actifs (2/2)
 Asset Swap
 Les banques traitent de plus en plus leurs crédits comme des obligations ou des actions.
Ainsi, les cessions de créances permettent aux banques de gérer un portefeuille en
fonction d’objectifs de rentabilité en lui donnant une certaine flexibilité.
 Grâce à cette technique, les banques ont la possibilité de modifier la structure de leur
bilan. Néanmoins, elle ne permet pas de vendre un risque de crédit qui n’existerait pas
au préalable dans le bilan. De plus, la cession de créances se traduit dans la plupart des
cas par des moins values qu’il faut gérer dans le cadre du compte d’exploitation de la
banque.
 Il est également possible de traiter de véritables swaps d’actifs où sont échangés deux
dettes différentes. Par exemple, une banque vend de la " dette Renault " et achète en
échange de la " dette Peugeot " ou elle vend 50 millions Dhs du crédit A achète en
échange 100 millions d’obligations du crédi B. De ce fait, tous les échanges possibles
sont envisageables.
Bloc 4 : dérivés de crédit
 Les dérivés de crédit :
 permettent de déconnecter le risque de crédit sur un actif / passif de la détention de cet
encours.
 ont un mode de fonctionnent très similaire aux dérivés de taux ou de change, en dehors du
sous-jacent couvert.
 sont des contrats financiers prévoyant, entre contreparties, des échanges de flux liés à la
performance ou au défaut d'un crédit de référence.
 Ils se répartissent en trois grandes catégories :

Crédit DEFAULT Produits liés à la survenance d’un « évènement de crédit » : le


Dérivatives défaut

Crédit SPREAD
Dérivatives Produits portant sur l’écart de crédit

Produits permettant la réplication synthétique de la


Total Return Swap
performance d'un sous-jacent
Origine des dérivés de crédit
 Apparition en Europe en 1995 et ayant connu un développement fulgurant depuis
 Développés et utilisés d’abord par les institutions financières, les dérivés de crédit
commencent à être utilisés par les grands groupes industriels ou commerciaux.

35000
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
1998 2000 2002 2004 2006

Global Credit Derivatives market (excl. Asset swaps) in bn USD


Source : British Bankers associations
Credit Default Swap (CDS)
 Dérivé de crédit par lequel le preneur de la protection a le droit
de vendre une créance au donneur de protection contre un
montant convenu contractuellement ou d’exiger de celui-ci un Vendeur de la protection
paiement en compensation, dans le mesure où le débiteur de la
créance fait défaut.
 Avantages
Mise en place En cas de défaut
 Pas de besoin de financement
 Produit standard
 Inconvénients 100
 Risque de contrepartie pour l’acheteur de la protection sur le
x points de base Livraison
vendeur de la protection (flat ou échelonné) créance
 Risque de mismatch de protection entre achat et vente, et
entre sous-jacent à couvrir et couvert
Acheteur de la protection
 Risque « d ’exercice »
Credit Linked Note (CLN)
 Le CLN est un reconnaissance de dette, incluant une composant
CDS, qui est émise par le preneur de protection. Le donneur de
protection reçoit le paiement d’un coupon. La reconnaissance de Vendeur de la protection
dette est remboursée à l’échéance, à la valeur nominale, si aucun
évènement de crédit n’a affecté la créance de référence.
 Avantages Mise en place Absence Défaut
 Produit standard de défaut
 Pas de risque de contrepartie pour l’acheteur de la protection
sur le vendeur de la protection 100
Principal
 Inconvénients 100 Livraison
 Risque de mismatch de protection coupons créance
 Risque « d ’exercice »

Acheteur de la protection
Credit Spread Option
 L’acheteur acquiert le droit d’acheter (call) ou de vendre (put) le
crédit de référence à un spread déterminé (strike)
 En cas de détérioration du crédit, en supposant que l ’information Vendeur de la protection
soit parfaite, l ’exercice du put est moins restrictive que l ’exercice
du Credit Default Swap.
 Permet de bénéficier de l ’ amélioration (call) ou de la Mise en place En cas de défaut
détérioration du crédit (put) en isolant le risque de crédit
 Avantages :
 Pas de besoin de financement
Achat du crédit
 Peu de litige juridique possible à un spread
Prime déterminé à
 Inconvénients
l’avance
 Risque de contrepartie pour l’acheteur de la protection sur le
vendeur de la protection
 Risque de mismatch de protection Acheteur de la protection

 Produit moins standard


Total Return Swap
 Les contrats d'échange sur le rendement total permettent
aux investisseurs de répliquer de façon synthétique la
performance économique d'une exposition à un risque Vendeur de la protection
de crédit sans avoir à acheter l'instrument de référence.
 Avantages
 Transaction invisible par l'entité dont le risque est Mise en place
transféré
Dépréciation
 Transfert de risque de crédit sans transfert de
propriété de l’actif de référence Appréciation
 Pur instrument de crédit déconnecté des autres coupon
risques de marché
 Inconvénients :
 Attention au risque de Corrélation Entre le vendeur Acheteur de la protection
du risque de défaut et le sous jacent
Gestion du risque bancaire

 Cadre général de la gestion des risques par les banques

 Gestion par les banques du risque de contrepartie

 Principes opérationnels d’octroi d’un crédit


 Scoring
 Pricing
 Délégation
 Limites
 Incidences des évolutions en cours sur la banque
Processus opérationnel d’octroi d’un crédit
 Les processus opérationnels se basent sur les principes exposés précédemment
 Modèles de valorisation des risques ex-ante
 Prise en compte des garanties
 Et sont complétés des outils suivants :
 Limites de risques unitaires
 Limites de risques globales (i.e. par pays, par secteur d’activité)
 Pricing
 Tables de délégation

1 2 3
Scoring Pricing Délégations

4
Limites
1 2 3
Délégat
Scoring Pricing
ions

Etape 1 : Scoring du client 4


Limites

 Les notations utilisées par les établissements de crédit proviennent de quatre sources
complémentaires en fonction de la typologie de clientèle traitée :

Organismes de Utilisé pour les très grandes entreprises


notation Sources : S&P, Fitch, Moody’s

Notation BDF Utilisé pour les PME françaises

Utilisé pour les entreprises non couvertes par les grands


Credit Analysis
organismes de notation

Base Statistique Particuliers, professionnel, PME


1 2 3
Délégat
Scoring Pricing
ions

Etape 1 : Scoring du client 4


Limites

Organismes de notation
 Les établissements de crédit disposent « d’avis indépendants », ne les exonérant
pas de procéder à leur propre analyse.
 Les évolutions réglementaires actuelles poussent à développement de l’utilisation
de ces notations, malgré les limites récentes constatées.
 Ces entreprises mettent à disposition « des notes » de solidité financière
 à court et moyen terme
 de manière sollicité ou non
Risque de
Note S&P LT
défaut en bp
AAA 1
AA 4 Investment grade
A 12
BBB 50
BB 300
B 1 100 Speculative grade
CCC 2 800
Defaut 10 000
Etape 1 : Scoring du client 1
Scoring
2
Pricing
3
Délégat
ions

Macro processus d’évaluation S&P


4
Limites

 Pour une entreprise le schéma d’analyse portera essentiellement sur :


 l'environnement sectoriel et les grandes tendances perceptibles de son évolution à court et moyen termes
 les facteurs-clés de succès dans les différents métiers de la société et son positionnement sur ces critères par rapport à ses
principaux concurrents ;
 les performances financières récentes et prévisionnelles (à trois ans, avec discussion des principales hypothèses sous-
jacentes) ;
 la politique financière générale, notamment les objectifs en termes de ratios financiers.
1 2 3
Délégat
Scoring Pricing
ions

Etape 1 : Scoring du client 4


Limites

Principes agences de notation


 Les principales agences
 Etats-Unis :
 Principales agence S&P et Moody’s
 Suivies de Fitch et Duff & Phelps
 France :
 S&P et Moody’s incontournables
 Fitch-Ibca challenger
 Echelle type pour le long terme :
 AAA / AA / A / BBB : investment grade
 BB / B / CCC / CC / C / D : speculative grade
1 2 3
Délégat
Scoring Pricing
ions

Etape 1 : Scoring du client 4


Limites

Notation Banque de France (1/3)


 La cotation BDF
 La cotation, représente l’appréciation portée par la BdF à l’horizon d’une année :
 Elle est déterminée par un analyste financier, une fois par an,
 A partir de l’analyse du bilan et de renseignements qualitatifs,
 Elle peut être révisée si l’analyste a des informations nouvelles (incident de paiement…)

 La cotation BdF est composée de trois éléments


 Une classe d’activité, figurée par une lettre, correspond au niveau du CA
 de A : CA supérieur à 750 millions €
 àJ : CA inférieur à 0,75 million €
 avec X : pour CA inconnu de la BdF
 Une cote de crédit figurée par un chiffre 3,4,5,6
 de 3 = excellent
 à 6 = réserves graves
 avec 0 = si la BdF n ’a pas d ’information sur l ’entreprise
 Une cote de paiement figurée par un chiffre de 7 à 9
 7 = règlements ponctuels
 9 = solvabilité gravement compromise
Etape 1 : Scoring du client 1
Scoring
2
Pricing
3
Délégat
ions

Notation Banque de France (2/3)


4
Limites

 Les scores de la BdF


 Le score Z , le plus ancien, formule de calcul divulguée
 Remplacé par le score BDFI : formule non divulguée
 Avec, dans les 2 cas un taux de reclassement correct > 70%
 Score Z : score de défaillance pour entreprises de moins de 500 salariés
 S’appuyant sur la centrale des bilans et utilisant huit ratios statistique
 R1 : Frais financiers/ Résultat Economique Brut
 R2 :Couverture des capitaux investis : ressources stables : (immobilisations brutes+ BFR)
 R3: Capacité de remboursement : C.A.F. / endettement global
 R4:Taux de marge brute d’exploitation : REB/ CA HT
 R5: Délais crédits fournisseurs : dettes commerciales / achats TTC
 R6: Taux de croissance de la V.A.
 R7: Délais découvert-clients
 R8 :Taux d’investissement physique : achat d’immobilisations / V.A
Etape 1 : Scoring du client 1 2 3
Délégat
Scoring Pricing
ions

Notation Banque de France (3/3) 4


Limites

Calcul de Z
100* Z =- 1,255 (R1- 62,8) + 2,033 (R2- 80,2+) - 0,824 (R3-24,8) + 5,221(R4-6,8) + etc

-0,25<Z<0,125 Z>0,125
Z < -0,25
L’entreprise semble en difficulté
La situation de L’entreprise a de
12% défaillantes,
l’entreprise fortes chances
88% vulnérables ou normales
est incertaine d’être normale

0 < FF/REB<215%
Plus le score Z est négatif et plus l’entreprise risque d’être défaillante
oui non Les différents composants n ’ont pas le même pouvoir discriminant,
R1 : 42%, R2 : 19%, R3 : 12% etc.

Calcul d ’un Calcul d ’un


score Y2 score Y1
Score Z < -1,875 -1,875 à -0,875 -0,88 à -0,25 -0,25 à 0,125 0,125 à 0,625 0,625 à 1,25 > 1,25
Probabilité de défaillance (%) 41,4 31 20 11,6 5,6 2,5 1

La BdF a développé récemment un nouveau score de défaillance , le score BDFI dont la « formule » n(est pas divulguée
et dont les performances sont supérieures à celles du score Z
1 2 3

Etape 1 : Scoring du client


Délégat
Scoring Pricing
ions

4
Limites

Credit Analysis
 L’analyse crédit est l’approche la plus « classique » de l’évaluation de la capacité de
remboursement d’une entreprise

 L’analyse du risque d ’une entreprise donnée s’appuiera essentiellement sur


 L’analyse de ses éléments financiers
 La connaissance de l’entreprise, de sa stratégie et de son environnement
concurrentiel
 L’analyse de conjoncture
...et débouchera sur un niveau d ’engagement et une tarification ainsi que sur
d ’ éventuelles garanties ou a minima des covenants (en tenant compte des
contraintes juridiques...)
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Délégat
Scoring Pricing
ions

Etape 1 : Scoring du client 4


Limites

Approche Statistique
 Périmètre
 L’approche statistique convient particulièrement aux crédits aux particuliers
 Certains établissements ont étendu cette approche aux PME
 Principes
 L’approche statistique s’appuie largement sur les principes exposés
précédemment, à savoir la définition d’ensembles homogènes par une analyse
historique
 Apports
 Gains de temps dans le traitement des dossiers
 Possibilité de provisionner a priori et d’anticiper le nombre de dossiers en
recouvrement
 Industrialiser la production de crédit avec notamment la possibilité d’un contrôle
qualitatif et quantitatif rigoureux de la production
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Délégat
Scoring Pricing
ions

Etape 1 : Scoring du client 4


Limites

Approche Statistique
 Principaux écueils de l’application aux PME
 Difficulté à disposer d’un échantillon statistique représentatif
 Grande sensibilité à la conjoncture économique, à l ’intensité de la
concurrence
 Contraintes propres aux crédits aux entreprises :
 montants plus importants que pour les particuliers
 concurrence / refus de crédit laissent plus de trace que dans le cas de clients
particuliers
 dispositions légales : entre soutien abusif et rupture abusive ( existent aussi du
côté des particuliers avec les commissions de sur-endettement…)
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Délégat
Scoring Pricing

Etape 2 : Pricing
ions

4
Limites

Taux client
Taux  Le prix de vente d’un crédit doit
Tarificatio
7% n permettre de couvrir l’ensemble
Marge commerciale
des coûts directs et indirects lui
6,4 %
Marge de rémunération des afférents, y compris
6,3 % fonds propres
Marge de couverture du risque  Pertes attendues (provisions)
5,5 % moyen
Marge marketing  Cout du risque improbable
(unexpected loss)
Marges d'exploitation
5%
 Pour cela, l’EL et l’UL sont trduits
en termes de « spread de crédit » et
Taux de Cession Interne intégrés au calcul du pric de revient

0%
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Délégat
Scoring Pricing

Etape 2 : Pricing
ions

4
Limites

 La dotation aux provisions ex ante doit économiquement couvrir le niveau moyen de pertes à savoir l’EL.
 Le niveau de Fonds Propres alloués doit couvrir la volatilité des pertes autour de la moyenne, à savoir l’UL :
 …d’un point de vue économique, par l’application d’un modèle de mesure des pertes du portefeuille
 …d’un point de vue réglementaire, l’exigence en fonds propres est fonction de la somme EL +UL mais avec possibilité de tenir
compte de certaines provisions pour diminuer l’EL
 Ces éléments calculés, il est possible à l’octroi d’un prêt d’intégrer ces coûts dans la tarification et pendant la vie du crédit d’effectuer
le suivi de gestion.

Pertes
moyennes
 La comparaison entre le tarif réel du crédit et le TCI
crédit permet de vérifier de manière dynamique la
rentabilité du crédit ou d’un secteur… ce qui permet de
décider de l’opportunité de continuer de se développer
sur un secteur.
VaR

Pertes
Provisions Allocations FP
Expected Unexpected
loss loss
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Délégat

Etape 2 : Pricing
Scoring Pricing
ions

4
Limites

Exemple
 Hypothèses :
 Crédit 2 ans in-fine;
 Montant : 100 ;
 Notation initiale : A ;
 Taux de recouvrement moyen : 50%
 La matrice de transition ci-contre :
 Pour la simplification des calculs, on retiendra :
 la prise en compte d'écart type uniquement sur les taux de défaut (avec
un intervalle de confiance de 99%);
 Le crédit sera considéré comme indépendant du portefeuille.
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Délégat
Scoring Pricing
ions

Etape 2 : Pricing 4
Limites

Exemple
Année 1 Année 2

0,5 Taux équivalent actuariel,


Pertes moyennes : 0,64 appliqué à l'encours sain Marge de
du crédit : couverture de l’EL
Montant FP
0,4 Spread = 0,57%
alloués : 0,48
+ TCI Crédits : 0,623%
VaR 99% = 0,9
VaR 99% = 1,12 Taux équivalent actuariel,
appliqué à l'encours sain Marge de
x ROE (12%) x ROE (12%) du crédit : couverture de l’UL
Marge nécessaire : = 0,048 = 0,058 Spread = 0,053%
Etape 3 : Délégation
 Les acteurs Front Office dispose de délégations leurs permettant de
prendre position dans certaines conditions
 Organisation à trois niveaux :
 Premier niveau : contrôle exercés par les chargés de compte : gestion des
autorisations
 Services engagement de « proximité »
 Direction des Risques
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Délégat
Scoring Pricing
ions

Etape 3 : Délégation de la fonction engagement 4


Limites

 La politique de délégation s’appuie sur la grille de rating et permet d’aboutir à la décision


d’octroi en fonction de règles de gestion et de limites précises.
 La délégation consiste à déduire du rating des stratégies de positionnement et de vente qui se
traduisent :
 Pour le réseau, par un barême tarifaire et des limites d’engagements ;
 Pour le Front Office Marché, par des limites de positions.

T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7
8
7
6
Légende :
5
dossier accepté en délégation
4
dossier à refuser par les agences
3 et F/O
2 dossier à analyser par la Directions
Des Crédits
1
1 2 3
Délégat
Scoring Pricing
ions

Etape 3 : Délégation de la fonction engagement 4


Limites

 Exemple de politique d’octroi

Risque

Profil 1 Profil 2 Profil 3 Profil 4

Produit 1
Marge nette est. Marge nette est. Marge nette est. Marge nette est.
Montant: 4500€
-35€ -15€ -5€ 25€
TEG 8%
Produit 2
Marge nette est. Marge nette est. Marge nette est.
Montant: 4500€
-25€ -5€ 35€
TEG 10%
Produit 3
Marge nette est. Marge nette est.
Montant: 2500€
-10€ 20€
TEG 10%

Note: les informations présentées sur cette matrice sont indicatives.


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Délégat
Scoring Pricing
ions

Etape 4 : limites 4
Limites

 En complément des modèles statistiques de risque et de la facturation


du risque, les établissements de crédit utilisent de limites de risques
 Par contrepartie
 Par pays
 Par secteur d’activité de la contrepartie
 Ces limites permettent de « désolidarisés » les différents engagements
de la banque par une diversification de son portefeuille.
 Ces limites doivent impérativement être respectées
Gestion du risque bancaire
 Cadre général de la gestion des risques par les banques

 Gestion par les banques du risque de contrepartie

 Principes opérationnels d’octroi d’un crédit

 Incidences des évolutions en cours sur la banque


Le capital économique est un indicateur qui est sous-jacent à
l’ensemble des fonctions de la banque …

Affectation Capital
Business case Economique
Capitaux
Analyses d’impacts
propres Sphère Risques
Statistiques

Rating
Agence
Communication institutionnelle
Agences de notation Modèles
Back testing
risques

Communication
Financière

Calcul des
Sphère Stratégique capitaux Reporting risque
économiques

Définition d’une stratégie


Marketing commerciale par portefeuille
Pilotage (produit / client)
EVA / RAROC
Par Ligne métier financier
Commercial /
Vente Scoring client
Tarification client Sphère Commerciale
Sphère Financière

… permettant d’aligner les principes de pilotage stratégique à la politique


commerciale et à la réalité opérationnelle
En effet, les apports du pilotage au travers des indicateurs de
consommation de capitaux économiques se déclinent à différents
niveaux de l’entreprise :
 Rapprocher les visions reporting financiers des processus décisionnels risques et
Disposer d’un langage commun
métiers (scoring / tarification / reporting)
aux différentes entités (finance,
risques, métiers)  Aligner les outils de pilotage aux principes de décision opérationnel et tarification
client

 Utiliser des outils rentabilité / risque dans la communication financière


Renforcer la qualité de  Prendre en compte des éléments de pilotage dans les travaux de rating par les
l’information financière agences financières
 Meilleure prise en compte de la volatilité du résultat

 Comparer la performance des lignes métiers en intégrant l’ensemble des éléments


Participer au pilotage (risques de défaut, risques de marchés, coût des capitaux propres, etc.)
stratégique de la banque  Participer à la gestion du portefeuille d’activités (simulation des repositionnements
d’activités et des achats / ventes de structures)

 Servir de base au « portfolio management » en cas de suivi par produit / groupe


Participer à la gestion de clients
prospective du portefeuille de
produits / clients  Identifier les écarts entre le risque modélisé et le provisionnement comptable
La mise en œuvre d’indicateurs de type EVA ou RAROC
dans le pilotage financier entraînerait un
repositionnement de la direction financière

 Utilisation de données communes entre direction des risques et direction


Evolution des rôles et fonction de la DF

En regard de la direction des financière


risques
 Prise en compte de la volatilité des résultats dans le pilotage financier

 Comparaison de la performance des lignes métiers sur une base « reward /


En regard des directions risk »
métiers
 Participation possible à la gestion du portefeuille de contrats / produits / clients

 Participation à la gestion du portefeuille d’activités (revue des business case à

En regard de la direction l’aide de l’EVA en remplacement de la VAN)


générale
 et au développement stratégique de la banque (définition des orientations
stratégiques de métier à l’aide d’indicateurs rentabilité / risque)
Illustration 1 : rapprochement des principes de pilotage
financier et risques
 Exemple : Cycle de vie d’un prêt

Projet Bale 2 / procédures de risques Opérationnel Reporting et pilotage financier

Résultat et capitaux propres


Implémentation Octroi et Vie d’un
du modèle prêt

Déclassement
Risque de
Back Testing
défaillance
constaté
Provisions Reporting
Pilotage Communication
Financier et
Provisionnement Financier financière
risque

Déclassement
Définition du Défaut
modèle de
risques
Pertes enregistrées
Statistiques Recouvrement

Définition des capitaux propres associés aux contrats


Illustration 2 : les portefeuilles de contrats pourraient être
gérés de manière cohérente entre les différents services de la
banque
Définition de la politique commerciale et Utiliser les nouvelles possibilités offertes
marketing (baisse des prix sur certains par les marchés de capitaux afin d ’être
produits / segments de clientèle) plus mobiles dans la gestion de la
diversification du portefeuille
La gestion du portefeuille de contrats / de clients est une
action nécessitant la participation et la collaboration de
différentes directions
Desks marché
Directions
de capitaux et  Définition de la politique commerciale conjointe en
Commerciales
syndication fonction de
la stratégie marketing et commerciale du métier
des risques associés au portefeuille

Portefeuilles de de la création de valeur attendue


contrats  Définition du coût d’un contrat en cumulant
les coûts commerciaux
les coûts de refinancement

Direction Direction les coûts des capitaux propres


Financière des Risques le coût du risque
… de manière à définir un prix de vente cohérent
Définition des limites et des principes de
Suivi de la performance des portefeuilles
diversification / couverture, ainsi que des
de contrats et de clients, ainsi que des
règles du jeu en matière de limites de
critères de création de valeur requis
concentration par client
Les mesures traditionnelles des résultats financiers ne
permettent pas une gestion optimale du portefeuilles
d’activités
 Risque de surinvestissement sur des projets hasardeux, en vue de résultats
Modèles traditionnels de pilotage financier

Gestion basée sur hypothétiques


la marge ex : lancement d’une nouvelle activité, aux potentialités surévaluées et/ou aux risques
non évalués

Gestion basée sur  Risque de surproduction pour baisser le coût unitaire.


les coûts ex: ouverture des lignes de crédit consentis à des clientèles trop risquées

 Le ROE ne prend pas en compte le coût de rémunération des actionnaires


Gestion basée sur Le développement d’une activité à faible ROE aura un impact négatif sur la
distribution de dividendes
le ROE
 A contrario, un secteur à fort ROE risque de négliger une opportunité de croissance
qui diluerait son rendement

Gestion basée sur  Une gestion basée uniquement sur les risques aura tendance à limiter l’activité de la
les risques banque, voire à supprimer des activités à haut rendement
L’introduction de l’EVA permet d’intégrer l’ensemble de
ces éléments et donc de disposer d’un modèle équilibré

Le calcul de l’EVA favorise la prise en


compte des risques dans le processus
de décision

Source : Stern Stewart Research Le calcul du capital économique


(nécessaire pour couvrir les pertes
Projet accepté (critère VAN) Projet refusé (critère EVA) potentielles) permet de prendre en compte
dans un business plan le coût du risque
dès les premières années. Une revue du
portefeuille de projets à l’aide de ce
nouveau critère est alors possible.
L ’évaluation du risque de crédit
Exemple d ’un système de notation : les grilles S&P long terme et
court terme
La mise en place d’un crédit
La mise en œuvre du credit scoring
Les premières mises en œuvre ont été réalisées par :
 Les sociétés spécialisées puis,
 Les banques avec, dans certains cas, quelques aménagements
 Exemple grande banque : la notion de zone d’acceptation est remplacée par des notions de zones
verte, orange, rouge :
 zone verte : crédit accordé
 zone rouge : crédit refusé
 zone orange : décision laissée au chargé de clientèle (notamment pour les jeunes…)
 pouvoir discriminant du score (zone verte/zone rouge)
 Approche peu orthodoxe du point de vue de la méthodologie statistique mais jugée nécessaire pour
assurer le succès de l ’implantation du dispositif (les chargés de compte craignent une certaine
déqualification…)
 A noter que dans l’approche « normale » le forçage est admis ( tolérance de 1 à 2% par exemple
c.a.d. que le chargé de clientèle peut dans 2% des cas passer outre l ’indication donnée par
l ’outil, les dossiers forcés sont soigneusement répertoriés et suivis
 Difficulté des banques à moduler leur taux en fonction du risque du client

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