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Université Ibn Zohr

Faculté d’Économie et de Gestion - Guelmim

La gestion des risques bancaires :

Risque financier

Réalisée par :

[ESSRAIMA MEHDI

EL HADEG JIDA

SAADI MOURAD]

Mémoire ou rapport de stage présenté


en vue de l’obtention du diplôme de licence en science d’économie et gestion option gestion

Encadré par le professeur ABAIDA Abdellah

2020-2021

[Nom Prénom]
Remerciements

Nous adressons en premier lieu notre reconnaissance à notre DIEU tout puissant, de nous
avoir permis d’arriver là , car sans lui rien n’est possible.

Nous tenons à exprimer toute notre reconnaissance à notre professeur Abaida Abdellah qui

nous a encadré tout au long de l’élaboration de notre projet de fin d’études.

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Liste des abréviations

VAN : Valeur Actuelle Nette BO : Bulletin Officiel

VAR : Valeur Risque CSO : Conseil Supérieur des Oulema


BA M : Bank Al- Maghreb

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Table des matières

Introduction................................................................................................................................8

1. Chapitre I : l’identification des risques bancaires........................................................................9


1.1. La typologie des risques financier.......................................................................................9
1.1.1. Risque de crédit..........................................................................................................9
1.1.2. Risque de taux..........................................................................................................11
1.1.3. Risque de change......................................................................................................12
1.2. Le cadre règlementaire.....................................................................................................13
1.2.2. Activité de contrôle:..................................................................................................17

Chapitre III : l'évaluation et la gestion de risque financier bancaire:...............................................18

Chapitre III :l'évaluation et la gestion de risque financier bancaire:................................................19

Conclusion................................................................................................................................19

Références bibliographiques.......................................................................................................19

Table des annexes......................................................................................................................20

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Table des figures

Figure 1 :Diagramme des risque finqnciers ………………………………………………………..…29

Figure 2 : Echelle de probabilité des risques financiers ……………...……………………….…..…..30


Figure 3 : courbe des approches de risque de crédit ……………………………………………….….32
Figure 4 : diagramme de risque de taux ………………………………………………………….…...33

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Table des tableaux

Tableau 1 : Statistiques des risques finqnciers………………………………………………………29

Tableau 2 : méthode uniforme………………………………………………………………………17


Tableau 3 : méthode spécifique court terme…………………………………………………………17

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Introduction

Les métiers bancaires qu’ils s’agissent des activités d’intermédiation classique ,ou des activités
bancaires plus complexes , sont générateurs de risques multiples et variés, considérés aujourd’hui
comme des thèmes d’actualité brulante en raison des mutations qui ont marqué l’environnement
politico économique des banques à travers le monde entier. Ces mutations augmentent
considérablement les risques encourus par les banques dans le cadre de l’exercice de leur activité
quotidienne, les obligeants à relever des défis exceptionnels en vue de se doter d’avantages
concurrentiels déterminants, tout en maitrisant les aspects risque y afférents. Les récentes crises
bancaires ont démontré que

Dans un monde globalisé où les marchés financiers ont connu depuis les deux dernières décennies
un formidable essor, les risques bancaires ont dépassé le stade des risques opérationnels, à d’autres
risques financiers qui couvrent l’ensemble des métiers de la banque, et concernent tous les acteurs,
nécessitant ainsi une vigilance dans la gestion et la maitrise de ces risques.

Le risque financier constitue la dimension la plus importante dans l'environnement bancaire. Pour
une banque celui-ci est l'essence de son activité et la source principale de son profit. Toutefois, la prise
de risque financier excessive a souvent été à l'origine des difficultés voir la défaillance des
établissements bancaires. C'est justement dans le but de limiter les effets néfastes de la prise
démesurée des risques et de soutenir la stabilité et la sécurité du système financier que fut instaurée la
réglementation prudentielle internationale.

La solidité et la santé de tout organisme bancaire et une responsabilité qui incombe en premier lieu
au management de la banque : il n’y a aucun système spécifique de surveillance bancaire qui puisse
remplacer une gestion saine et efficace d’une banque. Celle-ci passe désormais une implication plus
importante du management et du conseil d’administration dans le choix d’outils pertinents les mieux
adaptés au niveau de technicité et au profil de risque financier de l’établissement bancaire. S’il est vrai
que le contrôle bancaire comporte de couts élevés, il s’est avéré qu’un contrôle insuffisant coute
encore plus cher.
Pourquoi il y a des risques financiers dans la gestion bancaire marocaine ? : sur la base de se
problématique, peuvent être posée les questions suivent:
•Quel sont les risques financier faire face une banque ?
•Comment les mesurés ? et de quelle manière gère-t-elle ces risques pour bien renforcer sa
rentabilité ?

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Chapitre I : l’identification des risques financier bancaires

1.1. La typologie des risques financiers :

Les risques financiers englobent 3 risques sont numérus comme suit :


 Risque de crédit
 Risque de taux
 Risque de change

1.1.1. Risque de crédit :

SARDI Antoine (2002) a définit le risque de crédit comme étant « la perte potentielle consécutive
à l’incapacité par un débiteur d’honorer ses engagements. Cet engagement peut être de rembourser des
fonds empruntes, cas le plus classique et le plus courant, risque enregistré dan le bilan, Cet
engagement peut être aussi de livrer des fonds ou de titres à l’occasion d’une opération à terme ou
d’une caution ou garantie donnée ; risque enregistre dans le hors-bilan » 1

Qui dit risque de crédit dit que les versements peuvent être retardés ou même ne pas avoir lieu du tout
en fin de compte, ce qui peut alors engendrer des problèmes de flux de trésorerie et avoir un impact
sur la liquidité de la banque. Malgré les innovations réalisées dans le secteur des services financiers,
le risque de crédit reste la plus grande cause des faillites des banques. La raison en est que
généralement, plus de 80 % du bilan de la banque est lié à cet aspect de la gestion des risques. Le
risque de crédit demeure la première cause des difficultés et des faillites des banques (le cas du CIH au
Maroc est l’exemple frappant dont les créances en souffrances ont beaucoup joué sur sa position
financière). Il fait l’objet depuis 1988, par l’introduction du ratio de solvabilité –dit aussi ratio Cooke-
d’un dispositif quantitatif destiné à maintenir un niveau minimum de fonds propres compatibles avec
le niveau des engagements.

Mais ce dispositif quantitatif s’est avéré insuffisant : toutes les banques qui ont fait faillite respectaient
le ratio de solvabilité.

Aussi un dispositif qualitatif est de plus en plus prescrit aux sur Les fonds propres applicables en
Europe en 2006 et au Maroc à partir du 1er janvier 2007, tend à renforcer ce dispositif par
l’introduction du ratio Mc Dounough.

Les origines du risque de contrepartie peuvent être classées en 4 grandes familles :

banques pour les inciter à maîtriser leurs risques pour un bon système de contrôle interne. Le nouvel
accord de Balle II .

A) Le débiteur lui-même

1
Antoine SARDI : « Audit et contrôle Interne Bancaires » Ed Afges septembre 2002.

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B) Le crédit

C) Les garanties

D) L’utilisation du crédit

La qualité du débiteur peut être une cause de non dénouement d’un contrat de crédit entre la
banque et son client, La pratique, nous enseigne quotidiennement que combien de fois, les qualités
managériales des dirigeants d’une société, leur mode d’organisation, la qualité de leurs relations entre
eux ou avec les représentants du capital sont à l’origine de plusieurs échecs et peuvent mettre en
danger le remboursement normal d’un crédit. Aussi, les banques sont devenues très vigilantes sur
l’analyse de ses aspects lors des instructions des dossiers de crédits.

Quand la nature du crédit proposé au client n’est pas parfaitement adaptée aux besoins exprimés
par ce dernier, celui-ci pourra par la suite volontairement ou involontairement se prévaloir du fait qu’il
n’a pas pu répondre aux besoins de son projet et par conséquent il est dans l’impossibilité d’honorer
ses engagements vis-à-vis de la banque. Par ailleurs il faut noter qu’à chaque type de crédit correspond
un risque. Par exemple une ligne d’escompte commercial peut être utilisée dans des pratiques illégales
comme les tirages croisés, amenant de ce fait, le banquier à accorder des crédits sur un papier
dépourvu de valeur. En outre, toute erreur au niveau de l’estimation des besoins de financement
pourrait engendrer la mise en place de crédits non utilisés ou provoquer des déficits de trésorerie.

La troisième famille étant les garanties proposées en couverture du prêt accordé par la banque.
Cependant, parler des garanties ne signifie en aucun cas que la banque est un prêteur à gage, la
mission de la banque n’a jamais été celle de réaliser des garanties, et vendre aux enchères les biens des
débiteurs. Certes, les banques cherchent à financer des clients présentant un profil risque correct et
acceptable en exigeant en couverture des garanties, pouvant leur permettre de faire face aux imprévus
liés à la solvabilité de leurs clients. En fait, les garanties sont nécessaires sans être, à elles seules,
suffisantes. Elles viennent compléter un dossier sur lequel la banque a émis techniquement un avis
favorable, et dont la réalisation entre dans le cadre de la mission de la banque. Inversement, le client
peut présenter toutes les suretés réelles, et personnelles qui garantiront le remboursement de son crédit
et se voit refuser le dossier quand il ne répond pas à un certain nombre de préalables bancaires.

L’utilisation du crédit peut être source d’inquiétude pour la banque, si celle-ci ne met pas en place
un dispositif de suivi et de contrôle d’affectation des fonds débloqués entre les mains du client. Car,
l’expérience a montré que par rapport aux autres risques de contreparties, les risques liés au
détournement de l’objet du crédit sont les plus fréquents. Il s’agit en fait de la probabilité que le client
affecte l’emprunt contracté auprès de sa banque, à un objet différent de celui pour lequel le crédit a été
accordé Pour faire face à ce risque, tout en exigeant la production des justificatifs avant tout
déblocage, le banquier veillera au déblocage des fonds entre les mains de leur destinataire final. Ces
mesures peuvent être renforcées par des contrôles sur les sites des projets.

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Par ailleurs, les crédits font courir de risques de liquidité. C’est en effet une mission essentielles
des banques de transformer les dépôts de la clientèle. Par nature à court terme, en des crédits à long
terme pour répondre au besoin des agents économiques. Une banque pourrait se trouver dans
l’incapacité de faire face a ces retraits massifs des déposants dans la mesure où ces fonds sont investis
dans des actifs non liquides. En fin, tout crédit peut faire courir un risque de taux d’intérêt.

Le refinancement du prêt peut s’avérer supérieur au rendement du crédit en cas de variations des taux
d’intérêt. En définitive la lumière des développements précédents, le risque de crédit demeure la
première cause des difficultés et des faillites des banques. Les cas douloureux des situations difficiles
vécues par certains établissements bancaires spécialisés du secteur bancaire marocain en sont une
parfaite illustration.

1.1.2. Risque de taux :

Toutes les institutions financières sont confrontées au risque de taux d’intérêt. Lorsque les taux
d’intérêt fluctuent, les profits et ses dépenses de la banque varient, de même que varie la valeur
économique de ses actifs, de ses passifs et ses positions hors bilan. L’effet net de ces variations se
reflète dans le revenu global et le capital global de la banque. Les institutions financières sont
extrêmement sensibles à toute fluctuation des taux d’intérêt et par conséquent à toute variation du prix
des actifs financiers qu’elles ont pour vocation de négocier. Ce qui est vrai pour une banque l’est
également pour une entreprise Industrielle ou commerciale, voir un particulier.

Le risque de taux d’intérêt peut être défini comme le risque de perte ou de manque à gagner, d’une
dévalorisation du patrimoine ou d’une diminution des revenus d’un agent économique du fait des
fluctuations des taux d’intérêt. Pour définir correctement ce risque, le plus simple est de partir de la
relation d’équilibre entre le taux d’intérêt et la valeur d’un actif financier.

Exemple : Prenons une obligation à taux fixe. Taux du coupon = 5%.

3 ans après, le taux d’intérêt du marché obligataire passe à 6%.

Le cours de l’obligation va baisser, car cela va causer une perte d’opportunité pour le porteur de
l’obligation par rapport aux nouvelles conditions du marché.

Par contre, la dette théorique de l’émetteur va diminuer, donc gain d’opportunité.

Si, 3 ans après, les taux d’intérêt baissent, on aura la situation inverse pour le porteur et pour
l’émetteur.

Cet exemple montre bien que la valeur d’un actif financier, dont les caractéristiques sont déterminées,
est une fonction inverse du taux d’intérêt. Pour une obligation, le risque de taux est lié aux évolutions
des taux du marché obligataire. Cette liaison inverse demeure vraie pour tout actif financier dans la
mesure où les flux qui sous-tendent son évaluation dépendent des taux d’intérêt.

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L’évolution future de ces taux d’intérêt va donc faire courir un risque au porteur d’une créance ou
d’une dette financière. Les éléments financiers concernés sont aussi bien les opérations déjà effectuées
et intégrées au bilan ou hors bilan, que les décisions financières qu’il faudra prendre, de manière
certaine ou optionnelle, dans un prochain avenir.

Ainsi, le directeur financier qui doit s’endetter dans quelques mois est-il déjà en situation de risque de
taux, avant même d’avoir emprunté (exposition à la hausse des taux). Il en est de même pour un
trésorier qui doit placer dans quelques mois un excédent qu’il recevra à ce même moment (exposition
à la baisse des taux). Dans la mesure où les banques sont endettées, les fluctuations des taux d’intérêt
induisent un risque contre lequel elles doivent se prémunir.

Le risque de taux d’intérêt n’est pas spécifique aux entités qui empruntent. Il concerne également
les investisseurs et les opérateurs qui détiennent des titres à revenu fixe et les intermédiaires qui
opèrent sur les marchés financiers.

Le risque de taux d’intérêt ressort donc comme un risque majeur pour toute banque, au même titre
que le risque de change, de liquidité ou de non paiement. Il est même aggravé par sa faible visibilité.
En effet, le trésorier d’une banque n’est pas toujours conscient de l’importance des pertes qui peuvent
résulter d’une variation des taux d’intérêt. Il y est autant moins incité que ces pertes n’apparaîtront
généralement pas comme telles, mais comme des frais financiers ordinaires ou des moins-values sur
titres de placement.

N’importe quelle banque peut donc faire l’objet de pertes lourdes et répétitives au titre du risque de
taux d’intérêt sans même qu’un gestionnaire non sensibilisé en ait conscience.

1.1.3. Risque de change

Le risque de change provient d'un décalage entre la valeur des actifs et celle des capitaux et des
dettes libellés en devise étrangère (ou vice versa), ou d'un décalage entre les créances à l'étranger et les
charges à payer à l'étranger libellées en devise nationale. Ces décalages peuvent se produire aussi bien
au niveau du principal que des intérêts échus. Le risque de change est de nature « spéculative» et peut
donc engendrer un profit ou une perte, selon le sens des Fluctuations des taux de change et selon que
la position nette de la banque en devises étrangères est courte ou longue. Ainsi, par exemple, si cette
position nette est longue, une dépréciation de la devise nationale entraînera un profit net pour la
banque, et une hausse de la valeur de la devise entraînera au contraire une perte. En cas de position
nette courte, les fluctuations du taux de change auront l'effet inverse.

Exemple :

Prenons le cas d’une société agro-alimentaire qui importe des saumons d’Angleterre et exporte des
produits finis.

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Au 15 janvier, elle détient une créance à 6 mois pour 100 000 sterling de ventes de saumon fumé et a
une dette à 90 jours pour 80 000 sterling d’achat de saumon d’élevage.

Au comptant, 1,5382 - 1,5387 € pour la £.

Le taux d’intérêt sur le marché monétaire français à 3 mois = 2,83 %.

Le taux d’intérêt sur le marché monétaire français à 6 mois = 2,79 %.

Le taux d’intérêt sur le marché monétaire anglais à 3 mois = 3,94 %.

Le taux d’intérêt sur le marché monétaire anglais à 6 mois = 3,95 %.

Quel est le report (ou déport) de l’euro par rapport à la livre sterling?

L’euro va se déprécier car les taux d’intérêt français à terme sont supérieurs à taux anglais.

· Si on fait la vente à terme 6 mois :

Déport = 1,5382 x (2,79 % - 3,95 %) x 180/360= - 0,0089

Donc, le cours à terme 6 mois sera de 1,5382 – 0,0089 = 1,5293 €

L’achat à terme 3 mois :

Déport = 1,5387 x (2,83 % - 3,94 %) x 90/360= - 0,043

Donc, le cours à terme 3mois sera de 1,5387 – 0,0043 = 1,5344 €

Le trésorier de l’entreprise va donc vendre à terme 100 000 £ à la banque qui lui assure un taux
acheteur de 1,5382 x ((1+ (2,79% x 180/360) / (1+ (3,95 % x 180/360)) = 1,5295.

Le trésorier est certain de recevoir 100 000 x 1,5295 = 152 950 € ; et il doit régler 100000£

Pour l’importation, le taux à terme théorique est de 1,5387 x ((1+ (2,83% x 90/360) / (1+ (3,94 %
x90/360)) = 1,5345.

Donc, la facture coûtera 80 000 x 1,5245 = 122 760 € ; et la banque fournira les 80 000 £ pour régler
la facture.

2
1.2. Le cadre règlementaire :

La problématique de la gestion et de la surveillance des risques apparait comme une donnée


omniprésente et essentielle dans l’appréciation de la qualité des établissements.

Les premières réflexions des régulateurs et réglementations émises sur la maitrise des risques ont
reposé essentiellement sur la définition de norme standard quantitative, sous la forme de rapports
minimaux à respecter entre les fonds propres et le niveau d’exposition à certains risques financiers

2
BANK AL-MAGHRIB Rapport annuel sur la s)upervision bancaire (2014

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considérés comme majeurs pour les établissements de crédit. Puis, sous l’impulsion du marché, et dans
un contexte de globalisation et d’innovation permanente des instruments financiers et des technologies
de l’information, il est apparu nécessaire de faire évoluer les moyens de surveillance prudentielle. La
décision prise a été de définir des principes d’ensemble, intégrant directement les dispositifs de
surveillance des risques dans l’organisation interne des banques. Parallèlement, compte tenu du
caractère très concurrentiel de l’environnement, l’amélioration de la qualité de l’information financière
sur les risques encourus et leur gestion a également été au cœur des préoccupations des autorités
régulatrices.

1.2.1.Reforme de la loi bancaire :

Fruit d’une large discussion entre BAM et le Ministère de l’Economie et des Finances, la nouvelle
loi bancaire a fait l’objet d’une nouvelle réforme, après celles de 1993 et 2006. Celle-ci a été adoptée
par le Parlement, le 24 novembre 2014 et a été publiée au BO, le 22 janvier 2015.

Ce texte structurant, qui a tenu compte des enseignements tirés de la crise financière et de la
nécessité de faire converger la législation marocaine vers le référentiel international, a défini
notamment le cadre légal pour l’exercice de la surveillance macro-prudentielle, tout en renforçant les
mécanismes de résolution des crises mis à la disposition de BAM. Il a introduit également les
fondements légaux visant à permettre l’émergence de nouveaux acteurs et services financiers,
notamment dans le domaine de la finance participative.
a- Nouveau dispositif de surveillance macro-prudentielle et renforcement du régime de
résolution des crises :

Avec la nouvelle loi bancaire, le Comité de Coordination et de Surveillance des Risques


Systémiques (CCSRS), qui remplace la Commission de Coordination des Organes de Supervision du
Secteur Financier (CCOSSF) a vu ses attributions et sa composition, élargies.

Ce Comité est présidé par le Wali de BAM et comprendra, outre des membres représentant les
régulateurs du système financier, le Ministère de l’Economie et des Finances. Il a pour missions,
notamment :

• de coordonner les actions de ses membres en matière de supervision des établissements soumis
à leurs contrôles.

• de coordonner la surveillance des organismes qui contrôlent les entités constituant un


conglomérat financier ; de déterminer les établissements financiers ayant une importance
systémique et de coordonner la réglementation commune à ces établissements.

• d’analyser la situation du secteur financier et d’évaluer les risques systémiques ;

• de veiller à la mise en œuvre de toutes mesures pour prévenir les risques systémiques et en
atténuer les effets.

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• de coordonner les actions de résolution de crises, affectant les établissements soumis à leur
contrôle et revêtant un risque systémique.

• et de coordonner la coopération et l’échange d’informations avec les instances chargées de


missions similaires à l’étranger.

Sur le plan du traitement des difficultés des établissements de crédit, la nouvelle loi confère à Bank
Al-Maghrib le pouvoir, en cas d’urgence et lorsque des circonstances menaçant la stabilité du système
bancaire l’exigent, d’exercer des mesures exceptionnelles notamment de :

• nommer directement un administrateur provisoire.

• décider directement de l’application d’une ou plusieurs mesures de résolution prévues par la loi.

Les options et mécanismes juridiques de résolution ont été parallèlement étendus dans la nouvelle loi.
Celle-ci confère, par ailleurs, un rôle en matière de résolution à la nouvelle société chargée de la
gestion du fonds collectif de garantie des dépôts. En plus de contribuer au processus de résolution, en
tant qu’administrateur provisoire, celle-ci peut prendre une participation dans le capital d’un
établissement de crédit ou lui accorder des prêts.
b- Introduction de nouveaux acteurs et services financiers:

La loi consacre un chapitre dédié aux banques participatives, traitant des principes de base devant
les gouverner, du périmètre de leurs activités et du cadre institutionnel qui leur est spécifique
notamment la création d’une fonction chargée d’identifier et de prévenir les risques de non-conformité
de leurs opérations et activités aux avis conformes du CSO.

Ces banques seront soumises aux mêmes procédures d’agrément et de supervision, moyennant les
aménagements nécessaires pour se conformer aux standards en la matière.
Avec le développement des canaux de paiements électroniques et la diversification des acteurs sur le
marché de ces paiements, la loi a créé le statut d’établissement de paiement pour les entités qui
seraient habilitées, après agrément, à fournir des services de paiement.

Elle a introduit le statut de conglomérat financier pour appréhender les risques qui peuvent peser
sur le secteur financier à travers les holdings qui contrôlent à la fois des banques et des institutions
relevant des autres compartiments de ce secteur. La loi assujettit ces conglomérats aux dispositions
ayant trait à la gouvernance, aux règles comptables, au contrôle interne et à la gestion des risques.

Dans la perspective du développement de la place financière de Casablanca et pour combler le vide


juridique concernant la fourniture des services d’investissement (gestion d’instruments financiers,
conseil et assistance en matière de gestion de patrimoine et de gestion financière, ingénierie financière,
etc.), la loi a défini les services qui peuvent être exercés soit par les banques, soit par des institutions
spécialisées qui relèveraient du contrôle du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM).

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De leur côté, les associations professionnelles seront renforcées par la création d’une troisième
association à laquelle doivent adhérer les établissements de paiement y compris les sociétés
intermédiaires en transfert de fonds.
c- Elargissement du périmètre de la supervision bancaire:

La nouvelle loi bancaire étend la compétence de Bank Al-Maghrib à l’agrément des associations de
microcrédit et des banques offshore, à l’élaboration de la réglementation comptable et prudentielle les
régissant ainsi qu’au traitement de leurs difficultés, y compris le retrait d’agrément.
d- Renforcement des règles relatives à la gouvernance bancaire:

La loi a instauré l’obligation de doter les conseils d’administration des établissements de crédit de
membres indépendants. Elle prévoit également des dispositions permettant à Bank Al-Maghrib de
s’opposer à toute nomination d’une personne au sein des organes d’administration, de direction ou de
gestion d’un établissement de crédit, si elle estime que les mandats exercés dans d’autres institutions
peuvent entraver l’accomplissement normal de ses fonctions.
La loi consacre l’obligation de la mise en place des Comités d’audit chargés d’assurer l’évaluation des
dispositifs du contrôle interne ainsi que des comités chargés du suivi du processus d’identification et
de gestion des risques. Ces comités doivent être l’émanation
du conseil d’administration ou du conseil de surveillance, le cas échéant, et comporter des
administrateurs indépendants.
e- Renforcement de la protection de la clientèle:

Pour converger vers les meilleures pratiques, la gestion des deux fonds de garantie des dépôts
prévus par la loi bancaire est confiée à une société gestionnaire au capital détenu par les banques et
placée sous le contrôle de Bank Al-Maghrib.
Dans le but de faciliter davantage le règlement des litiges entre les établissements de crédit et leur
clientèle et de renforcer la protection des intérêts de cette dernière, la loi confère à Bank Al-Maghrib
des prérogatives renforcées et impose aux établissements de crédit de se doter d’un dispositif interne
de traitement des réclamations formulées par leur clientèle. Elle exige également de ces établissements
d’adhérer au dispositif de médiation bancaire. La nouvelle loi prévoit, par ailleurs, des passerelles
entre les autorités de la concurrence et Bank Al-Maghrib et comporte également des dispositions
visant l’harmonisation de ses prescriptions avec celle de la loi relative à la protection des
données à caractère personnel.

1.2.2. Activité de contrôle:

Bank Al-Maghrib surveille et évalue, à travers le contrôle permanent, les risques encourus par les
établissements, ainsi que la qualité de leur dispositif de contrôle interne et de gestion des risques. Ces
travaux s’appuient sur l’examen du reporting réglementaire que les établissements lui transmettent

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périodiquement. Il repose aussi sur l’exploitation des résultats des contrôles sur place menés par la
Banque et des rapports des commissaires aux comptes des établissements assujettis. Ces analyses sont
complétées par des contacts réguliers et des réunions périodiques avec le management des
établissements de crédit et avec les responsables en charge des fonctions de gestion globale des
risques, de la finance, de la conformité et des contrôles périodique et permanent. Des rencontres ont
lieu annuellement avec les commissaires aux comptes des 113 établissements assujettis pour faire le
point sur les résultats de leurs travaux de commissariat aux comptes ainsi que de revue des dispositifs
de contrôle interne et de la comptabilité.

Le résultat de ces activités permet d’appréhender le profil de risque des établissements au moyen
d’une méthodologie de notation interne à Bank Al-Maghrib, dénommée SANEC. Cette évaluation
permet d’ajuster en conséquence l’intensité des contrôles à consacrer aux.

établissements assujettis et déclenche des actions préventives ou correctrices dès lors que la note
atteint des seuils donnés.

L’appréciation d’ensemble de la situation financière et prudentielle des banques, reflétée par la


notation SANEC, est portée à l’attention de leurs dirigeants, à l’occasion de réunions périodiques.

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Chapitre II : l'évaluation et la gestion de risque financier bancaire:

Compte tenu de la multiplicité des risques bancaires et de leurs diversités (risque de crédit, risque
de taux, de change, opérationnel,…), les institutions financières se trouvent dans l'obligation de se
protéger contre ces risques en les identifiant, en les mesurant, mais en assurant aussi une gestion
régulière et rigoureuse.

2.1.Les critères d’évaluations :

2.1.1. Risque de credit :

a-Approche standardise :

Cette approche est identique dans sa philosophie au présent ratio Cooke. Il s’agit de donner une
pondération à chacun des actifs et autres opérations hors-bilan de la banque en fonction du type de
contrepartie concerné.

Pour le traitement des banques, deux options de pondération de risque sont proposées :

 Option 1 : « méthode uniforme »

Rating AAA à A+ à A- BBB+ à BB+ à B- En deçà Non


AA- BBB- de Noté
B-
Pondération 20% 50% 100% 100% 150% 100%
de risque

Tableau 2 :
 Option 2 : « méthode spécifique court terme »

Rating AAA à A+ à A- BBB+ à BB+ à B- En deçà Non


AA- BBB- de Noté
B-

Pondération 20% 50% 50% 100% 150% 50%


de risque
Pondération 20% 20% 20% 50% 150% 20%
de risque
(Echéance<3
mois)

Tableau 3 :

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b-Approche IRB Fondation :

Cette méthode prévoit que les banques utilisent leurs évaluations internes de la probabilité de
défaillance (PD) de leurs clients de façon à déterminer les exigences de fonds propres. Les autres
données nécessaires au calcul du risque de crédit (pertes en cas de défaillance (LGD), exposition
anticipée en cas de défaillance (EAD) et maturité (M)) seront fournies par les autorités de tutelle.

L’adoption de cette méthode ne pourra se faire qu’aux conditions suivantes :

. 1 an d’utilisation des modèles de calcul des PD ;

. 2 ans d’historique des données relatives aux défaillances (période 2004-2005) et 5 ans à terme ;

Une validation par les autorités de tutelle qu’une part déterminante (qui reste à préciser) des encours,
mais également, représentative de la diversité des métiers du groupe est traitée sous le régime de l’IRB
Fondation.

c-Approche IRB Avancee :

Cette méthode prévoit que les banques utilisent leurs évaluations internes du risque de crédit
(probabilité de défaillance (PD), pertes en cas de défaillance (LGD), exposition anticipée en cas de
défaillance (EAD) et maturité (M)) pour déterminer les exigences de fonds propres.

L’adoption de cette méthode est plus contraignante que l’IRB Fondation :

. 3 ans d’utilisation des modèles pour le calcul des PD, LGD, EAD et M ;

. 7 ans d’historique des PD, LGD, EAD et M (période de 1999 à 2005) ;

. Une validation par les autorités de tutelle qu’une part déterminante (qui reste à préciser) des encours,
mais également, représentative de la diversité des métiers du groupe est traitée sous le régime de l’IRB
Avancée.

d-Le Ratio de solvabilite :

Les banques se doivent d’être d’une grande solidité financière compte tenu des effets d’une faillite
éventuelle d’une banque sur la stabilité de tout le système financier et, au-delà, de l’économie tout
entière.

Cette solidité financière est essentiellement mesurée par le montant des de la banque qui détermine
sa liés à ses activités (non remboursement de capacité à faire face aux risques éventuels crédits
distribués ou autres pertes de valeur de ses actifs). Les banques doivent être en permanence, c’est-à-
dire pouvoir faire face à leurs engagements à tout moment. En effet, si les clients de la solvables
banque qui ont déposé chez elle leur argent (dépôts à vue) doutent de sa solidité financière, ils risquent
de perdre confiance et de retirer leurs dépôts, précipitant la banque (et tout le système s’il s’agit d’une
banque importante) dans

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 18


des difficultés majeures C’est pourquoi dont le siège est à Bâle (Suisse) a établi des que toutes les
banques doivent ratios de solvabilité respecter.

Rappel : un ratio est un rapport, une fraction, qui s’exprime par un pourcentage.

Les règles du Comité de Bâle

Un premier ratio a été créé dès 1988. On l’appelle ratio de (ou ratio Cooke) : Ce ratio se mesurait en
Bâle I comparant le niveau des engagements d’une banque (crédits et autres placements) au montant
de ses fonds propres (capital apporté par les actionnaires et profits de la banque). Il était égal à 8 %.
Cela signifiait que pour prêter un total de 100 millions d’euros une banque devait avoir au minimum 8
millions d’euros de fonds propres pour être considérée comme solvable.

Les accords dits de ont permis de mettre en place à partir de 2006 un ratio de solvabilité fondé sur
Bâle II le même principe du rapport entre les fonds propres et le montant des crédits distribués
pondérés par les risques associés. La nature des risques pris en compte a cependant été enrichie (prise
en compte du risque de marché, du risque de crédit et du risque opérationnel) et les méthodes de
calculs des risques ont été améliorées. Le ratio global était notamment décomposé en deux parties : un
ratio dit « Tier 1 » de 4 % où le capital était supposé être du « vrai » capital (c’est-à-dire sans risque) ;
et un autre ratio de 4 % « Tier 2 » pour lequel les contraintes étaient moins fortes. Le Tier 1 lui-même
a été décomposé lui aussi en deux :

Le Coré Tier 1 de 2 % pour lequel étaient pris en compte seulement les actions et les profits de la
banque réinvestis et l’autre partie du Tier 1 où des titres hybrides (comme les ) étaient considérés
comme des fonds propres.

La crise de 2007/2008 a montré les insuffisances des règles concernant les ratios de solvabilité part
ils ont été contournés par les banques dans le cadre de la d’autre part ils se sont avérés insuffisants
pour limiter des banques et des prises de risques excessives de leur part.

Le Comité de Bâle de la BRI, a adopté le 12 septembre 2010 de nouvelles règles concernant les fonds
propres des banques (règles dites de Bale III). L’accord a été avalisé par les chefs d’Etat et de
gouvernement lors de la réunion du G20 à Séoul, les 11 et 12 novembre 2010. Le minimum de fonds
propres que les banques doivent détenir a été relevé.

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 19


Les banques devront respecter un Tier 1 de 7 % (au lieu de 4 %, rappelons-le) et un Coré Tier 1 de
4 % au lieu de 2 %. Elles se doteront aussi d’un matelas de sécurité supplémentaire de 2,5 %, qu’elles
devront alimenter avec leur profit en période de prospérité économique (au lieu de distribuer celui-ci
en dividende ou en rachat d’action) et dans lequel elles puiseront en cas de difficultés.

D’autres ratios complémentaires devraient également être appliqués progressivement. Ils visent à
limiter le levier d’endettement des banques et à garantir qu’elles détiennent en permanence des
liquidités suffisantes de façon à faire face à un blocage éventuel du marché du crédit interbancaire. Un
renforcement supplémentaire des fonds propres exigés s’appliquerait aux grandes banques dont la
faillite éventuelle entrainerait un risque systémique.

2.1.2.Risque de taux :

a-La mesure du risque :

Le risque de taux correspond toujours à une variation potentielle du prix actuel ou futur d’un
élément d’actif ou de passif ou d’engagements hors bilan. C’est une variable de richesse de
l’entreprise imputable à une variable comptable. Le but est de le chiffrer pour savoir si on va le
conserver ou pas.

 Mesure du volume : les échéanciers :

Les échéanciers permettent d’appréhender, sur les années futures, le montant et les années ou apparaît
le risque (s’il est proche ou pas) et nous donne une idée sur le volume de ce risque.

Nécessaire pour envisager la couverture d’adossement (si on sait que l’on doit rembourser).
-------------------------------------------- -----------Ressource
2ans
Prêt à taux fixe
Emprunt100
--------------------------------------------------------
Couverture adossement (= couverture de risque. Le risque que l’on prend dépend de la richesse que
l’on met en face). Cela consiste à mettre une ressource à 2 ans et un montant en face. C’est une
opération symétrique.

Principe de l’adossement : Annuler le risque en adossant un flux opposé.

 Mesure de la sensibilité de la V.A.N:

Permet de mettre en œuvre des stratégies d’incertitude de la méthode de duration.

La V.A.N. est le seul indicateur de contrôle de ce qui est fait en termes d’adossement ou de non
adossement. Elle prend en compte le gain ou la perte du bilan.

V.A.N. = V.A.N. des actifs - V.A.N. des passifs

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 20


(à un risque de taux) (à un risque de taux)

Cette différence nous donne une sensibilité V.A.N. à une variation de taux.
Inconvénient : on a une mesure synthétique.

b-La duration :

 Deffinition :

La Duration correspond à la durée de vie moyenne d'une obligation pondérée par les flux
actualisés d’intérêts et de remboursement, et exprimée en nombre d'années. Elle nous donne la
longévité effective d'un titre. Elle permet d'apprécier l'impact de la variation des taux d'intérêt sur le
prix du titre, plus elle est longue, plus l'impact sera important sur le support.

Pour comprendre cela, il faut revenir à un phénomène qui se manifeste sur les marchés financiers. Lors
d’un changement du taux d’intérêt, les prix du marché des titres augmentent ou diminuent. Une hausse
ou une baisse plus forte des prix du marché est également reflétée par une hausse ou une baisse plus
forte du rendement (yield) de ce titre. On parle alors de volatilité du rendement. Le critère qui indique
la mesure dans laquelle un effet déterminé réagit à une modification du taux du marché est la
Duration.

Une duration élevée indique une grande sensibilité aux changements de taux d’intérêt et donc un
risque plus élevé de fortes fluctuations de la valeur. Ce sera le cas d’une obligation à coupon zéro.

La duration est une notion proche de la sensibilité. On constate que :

- plus un instrument financier est long, plus la duration est longue.

- plus les coupons sont faibles, plus la duration est longue.

 Formul :

La duration se définit comme le rapport entre la somme pondérée des valeurs actuelles des flux reçus
de revenus et de remboursements, et la valeur actuelle de la somme des revenus et des
remboursements.

La formule suivante nous permet de calculer cette duration :

Avec :

D: la duration

C: le montant du coupon

rt: le taux d'intérêt à t années

F: la valeur de remboursement n: la durée jusqu'à échéance

Po: le prix de l'obligation t: compteur du temps qui varie de 1 à n

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 21


Cette formule est assez facile à comprendre: il s'agit des flux de l'obligation pondérés par leur
échéance. Cette mesure nous donne donc la longévité effective de l'obligation, c'est-à-dire la période
pendant laquelle il faut détenir le titre afin de récupérer la mise initiale.

Quelques remarques :

- La duration permet de comparer des emprunts émis à des conditions différentes

- En cas d'anticipation de baisse des taux, il vaut mieux choisir une obligation à duration plus
longue : plus la duration est longue et plus l'obligation est sensible ;

- La notion de duration a toutefois des limites importantes : elle suppose une courbe des taux plate
(si le taux bouge, que ce dernier reste ensuite constant jusqu’à l’échéance finale de l’obligation), des
mouvements de taux parallèles, elle ignore la convexité.

d-La VAR :

 Qu’est-ce que c’est ?

La VaR (Value at Risk) est une méthode d’évaluation du risque de marché. Elle a été introduite dès
1994 par la banque d’affaires J.P. MORGAN. Il s’agit d’une méthode largement répandue et
quasiment utilisée par toutes les grandes banques. Aucune provision n’est effectuée sur les cours ou
sur les taux, on se contente de mesurer le risque d’une position déjà établie. En résumé, la VaR mesure
une perte potentiell

 Calcul de la VAR :

On sait que la VaR est une mesure des pertes potentielles d’instruments financiers pour une période
donnée. Par exemple, on dira que la VaR sur tel instrument est de 1 000 000 euros sur 10 jours avec
une probabilité de 2%. Cela veut dire qu’il y a une probabilité de 2% que la position sur cet instrument
engendre une perte de 1 000 000 euros d’ici à 10 jours. Pour calculer la VAR, on peut utiliser 2
méthodes :

- la méthode statistique encore appelée méthode par scénarios.

- la méthode analytique.

2.2. la gestion des risques financier bancaires3

2.2.1.Risque de credit :

3
GREUNING Hennie van & Bratanovic Sonja Brajovic (2004), Analyse et gestion de risque bancaire : Un cadre de référence

pour l'évaluation de la gouvernance d'entreprise et du risque financier, Première Édition, Traduction de Marc Rozenbaum.

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 22


Les superviseurs bancaires accordent une très grande importance aux orientations formelles fixées
par le conseil d’administration et mises en œuvre par les gestionnaires. Plu s déterminant es t peut-être
ce qui concerne la fonction de prêt de la banque, pour laquelle celle-ci doit disposer d’un système de
gestion du Risque de crédit qui soit sain et cohérent. Une bonne politique de crédit doit définir le
champ et l’allocation des crédits de la banque et la manière dont le portefeuille de crédit sera géré,
c'est-à-dire la manière dont les prêts seront consentis, appréciés, supervisés et recouvrés. Une bonne
politique de prêt ne doit pas être trop restrictive mais permettre la présentation au conseil
d'administration des dossiers qui sortent des critères correspondant aux directives écrites mais que les
gestionnaires estimeront dignes de considération Une certaine flexibilité est nécessaire pour permettre
une réaction et une adaptation rapides à l'évolution de la combinaison d'actifs rémunérateurs de la
banque et du marché.

Une bonne politique de crédit se fondera sur les éléments suivants :

Une limite à l'ensemble des prêts consentis. On définit normalement une limite à l'ensemble du
portefeuille de prêts, qui est fonction des dépôts, du capital ou de l'actif total. Pour définir cette limite,
il convient de tenir compte de la demande de crédit, de la volatilité des dépôts et des risques de crédit.

 Les limites géographiques :

Lorsqu'une banque n'a pas la compréhension suffisante des divers marchés sur lesquels elle est
présente, et l ou n'a pas de bons gestionnaires, la diversification géographique peut engendrer de
sérieuses difficultés liées aux crédits. D'un autre côté, l'imposition de limites géo graphiques strictes
crée aussi des problèmes, surtout dans le cas des régions dans lesquelles l'économie est restreinte.
Dans tous les cas, le marché sur lequel opère la banque doit être clairement délimité et adapté à la
connaissance et à l’expérience dont elle dispose. Les dirigeants de la banque doivent avoir tout à fait
conscience des limitations géographiques spécifiques souhaitables pour les crédits qu'elles octroient, et
c'est là une question qui se pose plus particulièrement pour les nouvelles banques.

 La concentration des crédits :

. Une bonne politique de crédit doit stimuler la diversification du portefeuille et rechercher un


équilibre entre la rentabilité maximale et le risque minimal. Les limites de concentration font
généralement référence à l'exposition maximale autorisée à un client unique, à un groupe ou à un
secteur d'activité économique (agriculture, sidérurgie, textile, etc.) . La question se pose avec une
importance particulière dans le cas d'une banque petite, spécialisée ou concentrée sur une région. Une
bonne politique de prêt implique aussi que tout phénomène de concentration de l'activité de la banque
fasse l'objet d'une étude et d'un tableau de bord de façon régulière.

 La répartition par catégorie :

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 23


. Les limitations basées sur le pourcentage global des crédits s accordés dans une catégorie parti
culière (commerce, immobilier, consommation et autres) sont chose courante. Par rapport à ces
limitations, il est bon que les orientations définies permettent certains écarts, avec l'approbation du
conseil d’administration.

 Le type de prêt :

Une bonne politique de prêt implique la spécification des types de prêt et d’autre moyen s de
financement que la banque est disposée à offrir à ses clients, ainsi que des lignes d’orientation précises
pour les prêts spécifiques. Les décisions concernant les types d'instrument de crédit à utiliser doivent
se fond er sur le savoir-fa ire et l'expérience des gestionnaires de crédit, sur la structure des dépôts de
la banque et sur la demande de crédit prévisionnelle. Les types de crédit ayant entraîné une perte
anormale doivent être contrôlés par la direction ou totalement évités.

 Les échéances :

Une bonne politique de crédit doit établir le terme le plus grand possible pour chaque type de crédit,
et les prêts doivent être assortis d’échéanciers réalistes. Le terme et les échéances doivent être
déterminés en fonction de la source de remboursement prévue, de l’objet du prêt et de la durée de vie
du nantissement.

 La politique de prix :

Il faut que sur les divers types de prêts, les taux soient suffisants pour couvrir les coûts des fonds, la
supervision du prêt, les frais de gestion (y compris les frais généraux) et les pertes possibles. En même
temps, ils doivent permettre de dégager une marge de profit raisonnable. Les taux doivent être
périodiquement réévalués et corrigés pour refléter les variations des coûts des facteurs concurrentiels.
Les différentiels de taux doivent être délibérément maintenus soit pour inciter certains types
d'emprunteurs à aller chercher des crédits ailleurs soit pour attirer un type particulier d'emprunteur.
Les directives concernant les autres procédures comme la détermination des commissions ou des taux
d'intérêt de retard font aussi partie de la politique de prix.

 L'autorité en matière de crédit :

Est souvent fonction de la dimension de la banque. Dans les banques de petite taille, elle est
généralement centralisée.

Afin d'éviter des retards dans le processus d'octroi de crédit, les banques de plus grande taille ont
tendance à décentraliser en fonction de la zone géographique, des produits de prêt et l ou du type de
clientèle.

Une bonne politique de crédit implique des limites établies pour tous les responsables de crédit. Des
dispositions clairement spécifiées et bien mises en application peuvent impliquer des limitations

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 24


particulières plus strictes, en fonction de l'expérience du responsable et des relations du client avec la
banque. Les limitations doivent être aussi basées sur l'autorité du groupe, une commission devant
approuver les prêts les plus importants. Les procédures de contrôle de gestion et la fréquence des
réunions de cette commission doivent être spécifiées.

 Le processus d'évaluation de la demande de crédit :

Une bonne politique de crédit doit mettre en évidence les responsabilités de l'évaluation de la
demande de crédit et définir des procédures d'évaluation formelles et standard, avec entre autres des
spécifications concernant le renouvellement et l'extension du crédit. Les types et les limites de montant
acceptables doivent être précisés pour chaque type de crédit.

Il faut aussi préciser les conditions dans lesquelles l'évaluation de la demande de crédit par des
instances indépendantes qualifiées est nécessaire. Le ratio du montant du prêt sur la valeur estimée du
projet et de la garantie, ainsi que la méthode de valorisation et les différences entre les divers types
d'instruments de crédit doivent être précisés. Une bonne politique de crédit implique aussi un
programme d'acomptes exigibles, le cas échéant.

L'information financière. Un octroi du crédit sans trop de risques suppose une information
complète et précise concernant tous les détails de la situation de crédit de l'emprunteur. Une exception
possible à cette règle est le cas d'un prêt initialement approuvé avec un nantissement liquide utilisable
comme source de remboursement. Dans le cadre de la politique de crédit, il convient de définir les
exigences comptables pour les entreprises et les particuliers aux différents niveaux de crédit, ainsi que
les lignes de conduite appropriées aux comptes audités, non audités et autres. Les contrôles extrêmes
du crédit requis au moment des mises à jour périodiques doivent en faire partie. Si le terme du prêt est
à plus d'un an, il faut que les dirigeants soient obligés de procéder à des prévisions financières à un
horizon équivalent à l'échéance du prêt , pour pouvoir être sûrs que le prêt peut être remboursé en flux
de trésorerie . Les hypothèses sur lesquelles reposent les prévisions doivent être clairement présentées.
Toutes les conditions doivent être définies de telle manière que toute donnée négative concernant le
crédit indique clairement un non- respect de la politique de prêt de la banque.

Enfin, la politique de prêt doit être complétée par d’autres directives écrites concernant des
départements spécifiques de la banque. Les orientations et procédures écrites qui sont approuvées et
appliquées dans plu sieurs départements doivent être référencées dans la politique générale de prêt de
la banque.

L’absence d’orientations, de direct ives et de procédures écrites est une lacune grave et indique que
le conseil d'administration n'assume pas ses responsabilités fiduciaires de façon satisfaisante.

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 25


2.2.2. Risque de change :

Pour la gestion et le contrôle, la plupart des banques sont amenées à distinguer clairement entre
l'exposition au risque de change résultant des opérations de négoce et l'exposition au risque liée à une
activité bancaire plus traditionnelle, dans le cas des positions d'actifs, de passifs et hors bilan libellées
dans une devise étrangère. Il peut s'agir de prêts, de placements, de dépôts, d’emprunts ou de fonds
propres ainsi que de garanties ou de lettres de crédit.

En raison de la différence de nature entre les opérations et de l’exposition aux risques qui les
accompagne, les banques utilisent aussi, en général, deux types de processus de gestion des risques de
change. La gestion des risques de change autour des opérations de négoce doit être un processus
intensif en information au quotidien, sous le contrôle attentif des dirigeants et du comité de gestion des
risques, tandis que la gestion des activités bancaires traditionnelles se fait la plupart du temps mois par
mois.

2.2.3.Risque de taux :

De manière générale, la gestion des risques de taux d'intérêt comprend les diverses règles,
mesures et techniques auxquelles une banque peut recourir pour réduire le risque de diminution de ses
fonds propres nets par suite d'évolution défavorable des taux d’intérêt. Le présent chapitre traite des
divers aspects du risque de taux d'intérêt et des techniques permettant de l'analyser et de le gérer. Il
s'agit notamment du repricing et des analyses de sensibilité.

Le risque lié au repricing. Le revenu de la banque et la valeur sous-jacente de ses instruments


financiers se trouvent exposés aux fluctuations des taux d'intérêt. Le type de risque de taux d'intérêt le
plus courant est lié aux différences de calendrier entre les échéances des placements à taux fixes et le
réajustement des taux variables des actifs et des passifs bancaires et des positions hors bilan.

Le risque lié à la courbe des taux d'intérêt. Les décalages de réajustement exposent aussi la banque
à un risque lié aux variations de la pente et de la forme de la courbe des taux d'intérêt. Le risque lié à la
courbe des taux d'intérêt se matérialise lorsque l'évolution de cette courbe affecte de manière
défavorable le revenu de la banque ou sa valeur économique sous-jacente. Ainsi, par exemple, la
position d'une banque peut être couverte vis-à-vis de mouvements parallèles de la courbe des taux
d’intérêt: une position longue sur des obligations avec des échéances de 10 ans, par exemple, peut être
couverte par une position courte sur des effets à cinq ans du même émetteur. La valeur de l'instrument
à plus longue maturité peut encore décliner nettement en cas de croissance de la courbe des taux
d’intérêt, ce qui se traduira par une perte pour la banque.

Le risque de base, aussi appelé risque de spread, se réalise lorsque les actifs et les passifs sont évalués
selon des courbes de rendement différentes et lorsque l'écart entre ces deux courbes évolue. Le profit
et les valeurs de marché peuvent alors en souffrir. C'est ce qui peut se produire lorsqu'un actif réajusté
mensuellement en fonction d'un indice de taux (comme les bons du Trésor américains) est financé par

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 26


un poste de passif qui est lui aussi réajusté mensuellement mais en fonction d'un autre indice de taux
(comme le LIBOR ou les swaps) Le risque de base provient alors des variations inattendues de l'écart
entre les deux indices de taux.

 Les risques bancaires auxquels confrontés les banques sont toujours existés, mais avec les
évolutions qui a connu le système financier, ils ont pris une ampleur qu’ils n’avaient pas
auparavant.

Leur intensification a donné naissance à un ensemble des techniques particulièrement performantes


qui sont plus spécialement manifestés au niveau de la gestion de ses risques.

Pour conclure, on peut dire que l’ensemble des risques présentent toujours un cout majeur pour les
banques, qui se doivent Bale2, notamment, de mettre en place des processus de contrôle interne
rigoureux.
En tant que métiers exposés aux risques, les établissements financiers ont dû s’organiser pour prévenir
tout risques a plus au moins un fort impact sur leurs activités.

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 27


Chapitre III : L’identification des risques (étude de cas):

3.1.Outils de recherche :

Le questionnaire est un outil d'investigation auquel nous avons eu recours. Si nous voulons le
classer parmi les différentes classes de collecte d'information, il est dans la rubrique enquête qui
représente un intermédiaire entre l'observation et l'expérimentation. L'enquête s'adapte bien à la
recherche causale, en effet, ce type de recherche sert à déterminer des relations de cause à effet entre
les variables.

 L'enquête par questionnaire est l'outil qui permet le mieux de collecter des informations auprès
d'une population avec possibilité de comparer et quantifier le poids respectif des opinions
exprimées.
 Pour élaborer notre questionnaire nous sommes passées par deux étapes :
· Nous avons eu recours en premier lieu au rapport théorique lié à nos problématiques.
· En deuxième lieu nous avons mené une étude préliminaire auprès d'un échantillon
limité. Le but étant de recueillir des informations complémentaires ou des éléments
d'appréciation pour ajuster et adapter notre recherche théorique au contexte des
banques marocaines.
 Notre questionnaire est présenté sous forme d'une grille de choix à travers laquelle les
responsables des banques peuvent y répondre aisément.
 Le premier volet intitulé « l’identification des risque »
 Le deuxième volet intitulé « Evaluation et gestion des risque »

Ces deux volets comportent des questions fermées et ouvertes portent sur le choix, les idées et les
perceptions des responsables avec une dominante de questions fermées et quelques questions
ouvertes, plus riches mais aussi plus difficiles à traiter statistiquement .Notre questionnaire a été
soumis à 08 Banques y compris des sièges et des agences opérant dans la ville de Guelmim, mais
seulement 5 banques qui ont répondu.

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 28


3.2. L’identification des risques :

3.2.1. Les types de risques financiers détectes par les banques :

Risque de credit Detecte par 05 banck

Risque de taux Detecte par 02 banck

Risque de change Detecte par 01 banck

Tableau 1 : stqtistiques des risques detectes :

Figure 1 :diagramme des risques financier :

Interprétation :

Le graphique si dessus représente l’ensemble des risques rencontrés par les banques questionnées :

 On constate une domination du risque de crédit qui a la part de lion avec 100% ce qui
signifie l’importance des opérations d’octroi de crédit.

 Le risque de taux occupe la troisième place avec 40% et la quatrième le risque de change
avec 20%.

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 29


3.2.2. Echelle de probabilité des risques :

Echelle de Probablité des Risques

5
1

Crédit Taux d'intéret Change

Forte Moyenne Faible

Figure 2 : Echelle de probqbilite des risques finqnciers :

Interprétation :

L’histogramme ci-dessus représente l’échelle de probabilité des risques : l’étude ici porte sur une
échelle de forte à très faible.

Les résultats obtenus sont comme suit :

 Le risque de crédit a une forte probabilité de provenance pour 4 banques et une probabilité
moyenne pour une seule.
 Le risque de taux d’intérêt : sa probabilité est moyenne pour 3 banques et faible pour les 2
restantes.
 Le risque de change : sa probabilité est faible pour toutes.

Généralement, on conclure que : Plus la probabilité de survenance d’un risque est forte plus le degré
d’exposition est élevé, et vice-versa. Comme le montre le graphique ci-dessous :

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 30


L’hiérarchisation des risques permet aux banques de mettre en exergue les risques les plus élevés afin
qu’elles consacrent des ressources nécessaires pour les réduire.

3.2.3. L’influence de la structure des banques sur le degré d’exposition aux risques :

Afin d’apprécier le rôle que joue la structure de la banque sur le degré d’exposition aux risques, on a
collecté les réponses suivants :

 Banque 1 : Plus la taille de la banque est grande et les domaines de spécialisation élargie plus
le taux d’exposition aux risques est élevé.
 Banque 2 : Le grand nombre des clients octroyant des crédits à long et court terme augmente
le risque de la non solvabilité.
 Banque 3 : pour une bonne maitrise de l’incapacité des clients pour faire face a leurs
engagements aussi qu’un contrôle interne des procédures et former les agents pour éviter toute
erreur humaine.
 Banque 4 : Plus la taille de la banque est importante plus le risque auquel elle est exposé est
grand.
 Banque 5 : Sans réponse.

 A travers ce chapitre nous avons essayé d’identifier l’ensemble des risques


financiers qui relèvent du toutes opérations effectuées par les banques .Une
panoplie de risques qui menacent la stabilité des banques et donc la stabilité de tout
le système bancaire , Tout cela nécessite une intervention et gestion efficaces pour
les minimisés.

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 31


Chapitre : Evaluation et gestion des risques (étude de cas )

4.1. Evaluation des risques :

4.1.1.Risque de crédit :

Figure 3 :courbe des approches de ,rsure de risque de credit :


Mesure de risque de crédit
5

0 0 0

Leratiodesolvabilité
L'approchestandard
L'approcheIRBavancé
L'approcheIRBfondation

Interprétation :

Les banques doivent être en permanence solvables, pour faire face à ses engagements à tout moment
dont l’objectif de renforcer la solidité et la stabilité du système bancaire. C’est pour cela, la totalité des
banques adoptent le ratio de solvabilité comme mesure de risque de crédit

4.1.2. Mesure de risque de taux

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 32


3

1 1

VAN Var Duration

Figure 4 : diagramme de mesure de risque de taux :

Interprétation :

D’après l’analyse du graphique, on constate que les banques utilisent fortement la Duration comme
mesure de risque de taux, suivi par la VAN et dans quelque cas elles font recours à la VAR et la
sensibilité.

4.2 . La gestion des risques :

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 33


L’objectif de toute institution financière est d’accroitre sa capacité financière et de permettre ainsi sa
pérennité et sa rentabilité. Plus que toute autre entreprise, la banque est confrontée quotidiennement à
des prises de décisions risquées à long terme. La gestion des risques est tellement importante qu’elle
ne donne droit à aucune faille.

Dans notre cas d’étude, nous avons analysé la politique de la gestion des risques au sein des banques.
Toutes ces dernières ont confirmé qu’elle est communiquée de manière claire.

Cette politique de gestion du risque est réalisée au sein des banques comme suit :

 Communication par des notes internes, circulaires et procédures.


 Des lois de protection de consommateurs, des règles générales, des lois et de
contrôles continus.
 Contrôle premier niveau, audit interne, cabinet d’audit externe.

De manière générale, un système de contrôle efficace au sein d’une banque est caractérisé par :

Des objectifs clairement exprimés et des moyens appropriés, une forte implication des organes
délibérants et exécutifs, une organisation cohérente des organes de contrôle, des systèmes de mesure,
de limite et de surveillance de risque rigoureux, une stricte séparation des fonctions et des taches, le
contrôle permanent des opérations et la supervision, des procédures qui mettent en application la
politique de contrôle interne, un système comptable fiable pour traduire une image fidèle, un système
d’information performant et sécurisé une entité d’audit interne forte.

 Dans le cadre d’une gestion pertinente des risques bancaires les banques sont
tentées de mettre en œuvre un ensemble de mesures de risques ainsi des directions
et services qui sont chargés de la gestion des risques tels que direction générale,
service financier et Département risque. Cela nécessite ainsi des mesures de
contrôle et suivi.

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 34


Conclusion

Sous la pression des restrictions réglementaires, la gestion de risque financier dans les banques
connaît une profonde transformation. Cette complexité croissante des différents risques primaires est
destinée à la gestion intégrée des risques significatifs. Et cela en empruntant pour différentes périodes
à différents prix et devises. Dans ce cadre, la banque effectue un triple transfert et gère également trois
risques de liquidité, de prix et de change, qui à leur tour entraînent des risques de solvabilité sur ses
prêts , le risque de défaillance de la dette et le risque de pertes sur le marché contribuent à une
augmentation du risque de liquidité, ce qui génère des conditions très difficiles de refinancement et de
manière plus profonde à de nouveaux risques de taux d'intérêt. Surtout la gestion de bilan ne prend en
revanche toute sa dimension qu'en élargissant son objectif de gestion de l'ensemble des risques sous
les contraintes du respect de toutes les réglementations, qui a longtemps dû se limiter à la gestion des
risques de taux et de liquidité que le la banque reprend son activité.

Ainsi que , les banques sont soumises à l'obligation de disposer de fonds propres à hauteur des risques
qu'elles souhaitent prendre et à la nécessité de les rémunérer de manière satisfaisante si elles veulent
pouvoir s'en procurer de nouveaux pour développer leur activité. Dans ces conditions, elles gèrent de
plus en plus leurs risques dans une approche de maximisation des profits à niveau de fonds propres,
c'est-à-dire de risques, donné.

Soudain , la gestion de risque financier connaît une révolution aussi fondamentale que celle opérée
par la gestion de patrimoine avec l'introduction des méthodes d'évaluation des actifs financiers et
l'utilisation, désormais courante, des droites de marché, la rentabilité exigée croissant avec le risque.

La sécurité des établissements implique une gestion intégrée des risques, leur profitabilité passe par
un contrôle selon le couple risque/rentabilité.

| Projet de fin d’études |FEGG | 2021 35


Références bibliographiques

 GREUNING Hennie van & Bratanovic Sonja Brajovic (2004), Analyse et gestion de risque bancaire :
Un cadre de référence pour l'évaluation de la gouvernance d'entreprise et du risque financier, Première
Édition, Traduction de Marc Rozenbaum.

 SARDI Antoine (2002) « Audit et contrôle Interne Bancaires » Ed Afges septembre 2002.

 ERRERA Jean-Michel & JIMENEZ Christian (1999), PILOTAGE BANCAIRE ET CONTROLE


INTERNE, Préface TOURNIER Bernard, Edition ESKA

 Mémoire POUPON David (2004) OPTIMISATION DU RISQUE DE TAUX DANS LA FIRME


BANCAIRE PAR LES SWAPS ET AUTRES INSTRUMENTS DE COUVERTURE.

 Mémoire ATIDE Hamid (2004) « la gestion des risques bancaires : Enjeux réglementaires
opérationnels »

 Rapport BAM « statistiques monétaires janvier (2016)»

 Indicateurs clés des statistiques monétaires (Janvier 2016)

 BANK AL-MAGHRIB Rapport annuel sur la supervision bancaire (2014)

 Gilbert Issard Conseil www.issard.com L’essentiel du nouvel accord de BALE.

www.lafinancepourtous.com le site pédagogique sur l’argent et la finance

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Table des annexes :

QUESTIONNAIRE
« LA GESTION DES RISQUES FINQNCIERS BANCAIRES »

Nous sommes des étudiantes en 3éme année « option gestion » au centre univircetaire de Guelmim.
Dans le cadre de nos études universitaires, notre projet de fin d’études porte sur la gestion des risques
bancaires.
Merci de remplir ce formulaire.

Volet 1 : l’identification des risques


1. Quels sont les types de risques détectés par votre banque ?
 Risque de crédit
 Risque de taux
 Risque de change

…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………

2. Echelle de probabilité des risques ?

les types des risques Probabilité de survenance

Forte moyenne faible Très faible

Crédit

Taux d’intérêt

Change

3. Quel est l’influence de la structure (la taille) de votre banque sur le degré d’exposition aux
risques ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………

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Echelle d’impact
Les risques
Majeur modéré Non
significatif

Crédit

Taux d’intérêt

Change

Volet 2 : Evaluation et gestion des risques :

4. Y a-t-il des mesures d’évaluation utilisées pour éliminer ou réduire les risques identifiés ?

 Oui
 Non

Si oui, précisez parmi les suivantes :


4.1 Risque de crédit :
 L’approche standard
 Le ratio de solvabilité
 L’approche IRB fondation
 L’approche IRB avancé
 Autres……………………………………………………………………
4.2 Risque de taux :
 Valeur actuelle nette (VAN)
 Valeur at risk (Var)
 La duration
 Autres……………………………………………………………………..

5. Quel est l’impact de la perception de risques sur le choix de la méthode d’évaluation ?


…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………………

6. La politique de gestion de risques est-elle communiquée de manière claire au sein de votre


établissement ?

 Oui
 Non

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Résume

Cette étude est basée sur notre intérêt à savoir comment identifier et gérer le risques
financier (crédit, taux, change ) dans les banques, notamment dans la ville de Guelmim, par
la définition de chaque risque (crédit , taux et change ) et les modalités de leur mesure et
leur cadre réglementaire ,en mentionnant les méthodes de traitement et de prévention de ce
risque financier qui entraîne souvent des déficits financiers pour les banques au cours de
son activité annuelle, et au final nous avons mené une étude appliquée qui nous a permis
d'identifier et de mesurer les risques financiers auxquels sont confrontés les Banks dans la
ville de Guelmim .

Mots-clés : crédit, gestion de risque, taux ,change

Abstract

This research is based on our interest in knowing how to identify and manage financial risks
(credit, rate, exchange) in banks, especially in the city of Guelmim, by defining each risk
(credit, rate and exchange) and the terms of their measurement and their regulatory
framework, by mentioning the methods of treatment and prevention of this financial risk
which often leads to financial deficits for banks during its annual activity, and in the end we
carried out an applied study which allowed us identify and measure the financial risks faced
by bancks in the city of Guelmim.

Keywords : credit , risk ,management , rate , exchange

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