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1. Généralités sur la notion de risque :


 Toute personne physique ou morale confronte et peux s‟exposer au risque de plusieurs manières.
 Personne physique: Diminution de l‟immunité (Risque), Opération chirurgicale (Certitude)
 Personne morale: Diminution de la valeur d‟un bien (Risque), Dépréciation de la valeur
(Certitude)
 Étudier le risque c‟est analyser les forces entrainant la déviation d‟un résultat désiré.

a. Définitions :
 Grecque: chance d‟un résultat; Positif ou négatif
 Latin: challenge qui a des connotations aves des imprévus égales et des évènements
défavorables
 Anglais: le mots risque a des associations négatives définies
 Français: connotations négative mais occasionnellement positives.
 Arabe:Rizq: Toute chose dotée à l‟Homme par Allah pour atteindre la bonté et qui a des
connotations positives.
 Donc le risque est la possibilité de déviation défavorable d‟un résultat prévu et désiré.
 Le risque n‟est pas un danger: il en est la conséquence s‟il y a exposition au danger.
 Risque et incertitude interchangeable, mais le risque est quantitatif/statistique, alors que
l‟incertitude est manque d‟information et non-quantitatif.
 Les composantes de risque : Probabilité d‟occurrence, degré d‟impact, influence externe et
Degré d‟interdépendance

b. Prime de risque :
 Aversion au risque est un comportement économique
 L‟aversion au risque a conduit à la notion de prime de risque qui désigne un supplément de
rendement exigé par un investisseur afin de compenser un niveau de risque supérieur
 la prime de risque d‟une entreprise est décomposé en :
o prime de risque commune à toute les entreprises (général)
o Prime de risque intrinsèque auX risques de cette entreprise (Particulier)

Pourquoi la gestion des risques ?


La gestion des risques est devenue une fonction centrale et transversale dans les institutions
financières, y compris islamiques.

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 Les banques, islamiques ou non, sont des machines spécialisées dans le traitement et la
transformation des risques;
 Ces risques sont plus divers, plus complexes et plus interdépendants que jamais; les crises sont
plus soudaines, plus nombreuses, et plus intenses;
 Donc…. L‟institution financière, islamique ou non, la plus compétitive sera celle qui peut
gérer son risque proprement.
 Une culture organisationnelle, et un instrument de différenciation stratégique.

2. L’approche islamique :
 Selon la perspective islamique, l‟activité économique est jugée selon la valeur ajoutée et la
richesse crée et non pas selon le risque inhérent. Donc le risque est considéré comme
opportunité pour réaliser un profit
 On distingue le risque essentiel et le risque prohibé :

 Le risque essentiel: il est remarquable dans tout les business et transactions, doit être assumé
pour tirer profit de la transaction. Deux principes:
 Pour avoir le profit il faut assumer des pertes (Ghounm Bi lGhourm)
 Le bénéfice d‟une chose nécessite la responsabilité de supporter la perte (Al
KharajBiddaman)

 Le risque prohibé: Il s‟agit de Gharar excessif, comme:


 L‟ambiguité ou l‟ignorance dans le termes du contrat ou son objet.
 L‟incertitude en quantité, qualité, prix ou le temps de bien vendu.

 L‟approche islamique dans la gestion de risque contient la compréhension et le contrôler de la


cause, et laisser le résultat à la volonté de dieu. L‟aspect éthique dans la gestion de finance
islamique est que l‟action est jugé par l‟intention, et les moyens sont en ligne avec les fins,
 Donc l‟activité économique qui crée la valeur est celle que la chance de gain est supérieur à la
chance de perte

Gérer les risques, c‟est: Définir, Identifier, Mesurer, Tarifer


Gérer les risques, c‟est: Assumer, Suivre, Contrôler, Réduire
Problématique :
 Les institutions financières islamiques font face à une série de risques spécifiques à leur
nature.
 Les banques islamiques sont encore faiblement enracinées; leur histoire n‟a guère plus de 30
ans;
 La plupart des banques islamiques sévit au sein des pays émergents, où les habitudes de
transparence, ainsi que les pratiques de gouvernance et de gestion des risques demeurent
perfectibles;
 Au sein de l‟industrie financière islamique, en plein essor, les ressources et compétences
humaines sont rares, donc sous tension.

3. Le principe de partage de risques


Le partage des risques peut contribuer à assurer la croissance économique et la stabilité financière en
encourageant l‟esprit d‟entreprise dans tous les secteurs de la société.

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Le rôle du partage des risques par une allocation optimale des ressources se comprend mieux par
rapport au transfert des risques et en relation avec la stabilité financière.
a. Efficacité VS Equité :
 La mobilisation de ressources est régie par la rentabilité et le risque des projets.
 Ceci favorise sans doute l‟efficacité en termes d‟allocation, mais la question de l‟équité
demeure sans réponse.
 L‟objectif est de partager, de manière équitable, les risques économiques et financiers,
auxquels sont exposés tous les secteurs de la société. (Partage de perte)

b. Actif VS Passif :
 Les arrangements bancaires basés sur les passifs à court terme et les actifs illiquides.
 Les actifs ayant une échéance plus longue et exige un rendement plus élevé pour accroître le
volume des liquidités et faire face aux retraits.

c. Transfer VS Partage :
 Le système financier classique est fondé sur des relations de transfert ou déplacement des
risques.
 Le principe du partage du risque en finance islamique veut que le rendement du capital soit
déterminé ex post et non pas ex ante. Cela permet d‟avoir une base pour des liens plus étroits
entre le secteur financier et l‟économie réelle

d. Ex Ante VS Ex Post :
 la principale contradiction du capitalisme réside dans le caractère prédéterminé des taux de
rendement ex ante du capital. Mais la rentabilité des capitaux propres est déterminée ex post
et dépend du taux de croissance.
 La contradiction centrale du capitalisme peut alors être liée aux facteurs d‟actualisation et au
„‟problème d‟intérêt‟‟

4. Catégories de risques :

 Risque spéculative est la chance de perte ou gain, Risque pure est la chance de perte ou non
perte
 Risque systématique: affectant une grande partie des actifs (Taux d‟inflation), Risque
spécifique: n‟affecte qu‟un seul actif, ou une poignée d‟actifs (grève dans un secteur)
 Risque fondamental: perte impersonnelle causée par des événements économiques, sociales,
politiques et influence une large population. Risque particulier: perte qui touche des individus
ou secteur en particulier.
 Risque statique concerne la perte due aux péril naturel ou personnes non honnêtes et non pas
aux changement économique. Risque dynamique concerne la perte due aux changement
économique come le niveau de prix, technologie, consommation
 Les risque non financiers : qui n‟ont pas un caractère financier, on distingue trois
risques non financiers :
a. Risque stratégique :
 Risque lié aux choix des activités développées par les banques.
 Due aux tendances et influences macroéconomiques externes.
 C‟est est un risque qui est pris par le management
 Ce risque est plus élevé pour une organisation rigide, lente ou incompétente.

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 Ce risque ne peut pas directement contrôler par la banque


 ce risque stratégique peut se transformer en risque de réputation ou risque d‟arbitrage
chariatique.

b. Risque de conformité chariatique :


 Lié à l‟adhérence de la banque aux valeurs islamiques
 Pour réduire ce risque, il faut faire attention aux implication d‟interets, non paiement ou
retard de paiements, les traces, les document, l‟audit.
 la pression concurrentielle d‟ordre économique peut amener certaines banques islamiques de
recourir à des opinions (fatawas) moins contraignantes que celles de ses concurrentes «
arbitrage chariatique »
 Une banque peut se prévaloir d‟être « plus islamique » qu‟une autre. Dans ce cas, les
incitations à l‟innovation sont faibles.

c. Risque de réputation ou de l‟image :


 La réputation/ image est un actif stratégique pour le développement et la valeur
 Ce risque est due à la mauvaise gouvernance, stratégie et processus.
 L‟image est risquée si il y a mauvaise publicité, donc perte de confiance et de crédibilité.
 La finance islamique est une compartiment de la finance éthique. ses ressorts sont aussi
d‟ordres religieux, psychologiques et sociaux. « capital réputationnel »

Mesure des risques non financiers :


 Les risques non financiers sont difficiles à identifier, à cerner, à quantifier et à réduire.
 Les banques islamiques doivent favoriser un degré élevé d‟intégrité et de déontologie, décliné
jusqu‟au niveau le plus individuel.
 La gestion de ces risques se font par une bonne gouvernance au sein de la banque :
 Mise en place d‟un service de conformité afin d‟éviter les investissement dans des domaines à
fort risque de réputation
 Mise en place des Sharia Board afin de prémunir contre le risque de réputation liée à la licité
des activités

 Le risque financier : C‟est le risque de perte d‟argent suite à une opération financière ou
économique ayant une incidence financière:
 Operations sur biens ou services
 Operations financières: achat/vente de devises ou de titres…
 Ce risque n‟a pas de signification si il n‟est pas mesuré (élevé ou réduit)
 Les personnes évitent les activités si il y a ambiguïté de risque
 L‟investissement qui n‟a pas un risque claire est un investissement risqué.
 Il est possible de réduire le risque financier par la diversification

5. Les types des risques financiers :


- Risques lié à tout les éléments du bilan comme:
1. Le risque taux de rendement
2. Le risque de liquidité
- Risque lié à l‟actif uniquement comme:
3. Le risque de crédit
4. Le risque de marché
5. Le risque opérationnel
6. Risque lié aux investissements et participations en fonds propres et aux financements
participatifs

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- La responsabilité fiduciaire des ISFI impose à celles-ci de mettre en œuvre des techniques
d'atténuation des risques, conformes à la Chari‟a. les 15 Principes directeurs de L‟IFSB
viennent compléter les directives du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, afin d'apporter
des réponses aux spécificités des ISFI.
- Exigence générales : Les ISFI doivent mettre en place un « dispositif global » de gestion et de
reporting des risques, incluant une surveillance efficace de la part du conseil d‟administration
et des cadres dirigeants…Ce dispositif doit prévoir des mesures appropriées afin d'assurer la
conformité avec les préceptes et principes de la Chari'aet de garantir l'adéquation du reporting
des risques correspondants à l'autorité de supervision.
5.1 Risque de crédit :
- Le risque de crédit est le risque qu‟un emprunteur ne rembourse pas un prêt selon les
conditions du prêt, qu‟il soit totalement en défaut ou qu‟il effectue des paiements en retard
d‟intérêts ou de principal.En générale, le risque de perte potentielle lie à la défaillance de
l‟entité avec laquelle le contrat a été conclu.
- La banque conventionnelle a le crédit risque dans toutes les opérations car il y relation débit
et crédit, elle considère le risque et le temps comme biens à vendre et acheter:
o Régulations strictes dans l‟accord de crédit.
o Prise de garanties et hypothèques
o Régulations et procédures de suivi des impayés.
o Conversion des dettes en instruments à échanger et négocier.
- Pour les banques islamiques; risque supplémentaire comme :
o Le cas de Mourabaha ne pas recevoir le paiement quand le bien est livré,
o Le cas de salam, perte financière et du capital si il ne livre pas le bien convenu,
o Le cas Moudarabah ou wakalah perte du capital avancé .
o Le cas Mushrakah et Moudarabahlorsque il y a négligence ou indirectement si un
tiers ne paie pas au Moudarib ou Mousharik.
- Dans les cas où une Moudarabail y a le risque de non paiement par client final. Une
défaillance peut être liée à un retard ou un défaut de paiement, ou de livraison de l'objet du
Salam ou de l'Istisna' parallèle,
- Les ISFI doivent mettre en place une stratégie et une structure de gestion des risques intégrant
une supervision efficace, des politiques de crédit et des méthodes opérationnelles, incluant:
o des critères de crédit,
o des processus d'analyse des crédits,
o des formules acceptables d'atténuation des risques et
o la fixation de limites ;
o suivre l'évolution de chaque crédit
o La constitution des provisions appropriées
- L‟IFSB a établit 4 principes :
o Principe 2.1: Grâce à différents instruments conformes à la Chari'a, les ISFI doivent
mettre en place une stratégie de financement prenant en considération les risques de
crédit potentiels
o Principe 2.2: Les ISFI doivent exercer leur devoir de diligence (due diligence) vis-à-
vis des contreparties éventuelles,
o Principe 2.3: Les ISFI doivent mettre en place des méthodologies appropriées pour
mesurer les risques de crédit
o Principe 2.4: Les ISFI doivent mettre en place des techniques d'atténuation du risque
de crédit conformes à la Chari'a,
- l'autorité de contrôle doit tenir une description détaillée de chaque instrument de financement
utilisé et de l'exposition aux risques générés par chaque instrument.L'autorité de contrôle peut

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décider d'élaborer des recommandations conformes à la Chari'aou des documentations


minimales relatives aux contrats conclus.L'autorité de contrôle doit envisager l'élaboration de
procédures de partage des informations avec une stricte confidentialité.
- leComite de Supervision Bancaire de Bale (BCBS) a émis des recommandations pour guider
les établissements financiers dans leur gestion de l‟ensemble des risques financiers. Ces
mesures concernent la surveillance et le contrôle des risques, la transparence des informations
financières ainsi que la couverture en fond propre nécessaire pour les risques de crédits, de
marches et les risques opérationnels.Conformément aux principes de Bale , Chaque institution
peut choisir entre différentes méthodes proposées par le BCBS.
- Selon Bale I : le ratio cooke : Fond propres/Risques pondérés doit être supérieur à 8%. Bale II
a introduit en plus de risque de crédit le risque de marahé, et selon bale III ce ratio de
solvabilité a été porté à 10,5 % contre 8 % auparavant (Bâle II).
- L‟IFSB maintient le ration 8% pour Murabaha, Ijarah et Salam, et il a porté le ratio à 32%
pour la moudarabah et la mousharalah.
- Parmi les méthode d‟atténuation de risque de crédit en FI , il y a ; la constitutions des
réeserves et des provisions, le nantissement, Takaful, les clauses contractuelles et le rating
interne : la probabilité de défaut (PD), la perte en cas de défaut (LGD), le montant a risque au
moment du défaut (EAD) et la Maturité ou durée effective de la position (M).
5.2 RISQUE LIÉ AUX INVESTISSEMENTS ET PARTICIPATIONS EN FONDS PROPRES
ET AUX FINANCEMENTS PARTICIPATIFS :

- C‟est un risque résultant de l'association conclue dans le but de participer à un financement


déterminé ou à une activité commerciale et dans laquelle le bailleur de fonds partage les
risques de l'entreprise. Lors de l‟évaluation, les profils de risque des partenaires potentiels
constituent des aspects essentiels de l'exercice du devoir de diligence.
- L‟approche de partage en Moudarbah ou Mousharakah est évalué selon la diligence du
partenaire y compris l‟historique, la qualité de management et le business plan des activités.
Dans Moudarabah la banque est passive, la gestion est responsabilité de Moudarib. Dans la
Mousharaka passive ou active en participation, il se peut qu‟il y a le risque détérioration ou
réduction de capital (rémunération n‟est pas fixée à l‟avance, elle est ex post).
- Bien que l'affectation ponctuelle des profits puisse être convenue à l'avance, les ISFI doivent
s'attendre à subir: des retards ou des variations des modèles de flux de fonds et d'éventuelles
difficultés dans la mise en œuvre d'une stratégie de sortie réussie.
- L‟IFSB a établit 3 principes pour ce risque :
o Principe 3.1: Les ISFI doivent mettre en place des stratégies, des processus de gestion
des risques et de reporting relatifs aux facteurs de risque des investissements et
participations en fonds propres, ainsi que pour les financements participatifs par
Moudaraba et Moucharaka.
o Principe 3.2: Les ISFI doivent veiller à ce que les méthodologies d'évaluation soient
appropriées et cohérentes et doivent évaluer les incidences potentielles de leurs
méthodes sur le calcul et l'affectation des profits.
o Principe 3.3: Les ISFI doivent définir et mettre en oeuvre des stratégies de sortie
s'appliquant à leur activité d'investissement en fonds propres et de financement
participatif, en incluant les conditions de prorogation et de remboursement des
placements par Moudarabaet Moucharaka;

- L'autorité de contrôle doit s'assurer que des politiques et des procédures adéquates soient
mises en place pour gérer ce risque, En outre, elle doit veiller à ce que les ISFI disposent de

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capitaux suffisants lorsque ces dernières engagent des activités d'investissement et de


participation. L'autorité de contrôle peut décider d'élaborer des recommandations en matière
de mesure, de gestion et de reporting de l'exposition aux risques,
- Il y a également la Norme 45 de l‟AAOIFI « protection du capital et des investissements » qui
stipule que Le directeur d‟investissement, Moudarib ou agent doit prendre les mesures pour:
o protéger l‟investissement contre les risque liées à la détérioration du bien investit,
diminution de sa valeur, inflation, fluctuation de prix ou du taux de change…
o Fournir l‟effort pour augmenter l‟actif selon la nature de l‟investissement et faire les
causes pour le protéger si non il est considéré comme négligent.
- Les conditions de protection de capital et l‟investissements sont:
o L‟égalité entre les partenaires pour supporter les risques et les pertes selon la part
dans le capital
o Le but n‟est pas de rendre Moudarib garant sauf en cas de négligence
o Le moyen ne doit pas utiliser un acte illicite ou permettant à une cause illicite.

5.3 le risque opérationnel :


Définition : Risque de perte potentielle, direct ou indirecte, due a une inadéquation ou défaillance des
procédures, du personnel, des systèmes internes ou des risques externes, des erreurs ou incident
humains ou techniques qui peuvent avoir des couts et baisse de profit.
Exemples de risque opérationnel : Analyses de risques absentes ou incomplètes, risque légal lié aux
contrats et réglementation, la mauvaise direction, Erreurs ou Fraudes, Pannes informatiques,
Inondations, incendies, …
Spécificité : On reproche souvent aux banques islamiques la lourdeur de leurs procédures
administratives et leur manque de flexibilité opérationnelle comme: promesse non ferme dans la
Mourabaha et Ijara, contrats islamiques dans l‟environnement légal, maintenir et gérer des inventaires
de commodités dans un marché illiquide, les risques de documentation: La multiplication des
transactions, l‟insuffisante de flexibilité des process et le temps de réaction.
Risque Juridique : C‟est un risque lie à la rédaction des contrats et au respect du droit des affaires. La
spécificité de ce risque au banques islamique vient de la jeunesse de la finance islamique.
Exemples : Mourabaha (Promesse d‟achat), Salam (spécifications), Ijaraa (maintenance), Istisnaa
(délais), Moucharaka/Mudaraba (mauvaise gestion)
Indicateurs : Ce risque est très difficilement mesurable (constater les pertes après réalisation), mais,
Les banques mettent tous les moyens afin de minimiser ce risque : Mise en place et revue régulière
des procédures opérationnelles, Mise en place d‟alertes et des gardes fous, Mise en place de moyens
de télétravail, Mise en place des PCA (Plan de continuité des activités)
Principes de l‟IFSB :
Principe 7.1: Les ISFI doivent mettre en place des systèmes et des contrôles adéquats, y compris un
comité/conseiller Chari'a, afin de s'assurer de la conformité des préceptes et principes de la Chari'a.
Principe 7.2: Lorsque les fonds des titulaires d'un compte d'investissement sont mélangés avec les
fonds propres de l'ISFI, celle-ci doit veiller à ce que des règles d'allocation des actifs, des revenus, des
dépenses et des profits soient établies en cohérence avec les responsabilités fiduciaires de l'ISFI.
RÔLE DE L'AUTORITÉ DE CONTRÔLE : Les ISFI doivent mettre en place un cadre global et
solide permettant d'élaborer et d‟instaurer un environnement de contrôle prudentiel de gestion des

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risques opérationnels résultant de leurs activités. L'autorité de contrôle doit s'assurer que les ISFI aient
mises en place des mécanismes adéquats conformément à la Chari'a.
Ces mécanismes doivent inclure: (a) une structure organisationnelle bien définie et dotée d'une effectif
correctement qualifié, (b) des lignes d'autorité et de responsabilité claires, des politiques et des
procédures conformes aux préceptes et principes de la Chari‟a. À cet égard, elle peut exiger des ISFI
d‟effectuer, régulièrement, une analyse indépendante conforme à la Chari'a. L'autorité de contrôle
peut établir des recommandations officielles aux ISFI afin de s‟assurer elles-mêmes de l‟exécution de
leurs fonctions fiduciaires vis-à-vis de leurs TCI. L'autorité de contrôle doit veiller à la mise en place
des normes d'audit et un mode de gouvernance approprié.
5.4 Le risque de Marché
Définition : C‟est le risque de perte potentielle suite à une variation de marché, Causé par les
instruments et les actifs échangés sur le marché résulté des sources micro ou macro. Soit systématique
due aux mouvements des prix ou de la politique économique, soit non systématique due au
changement du prix d‟un actif ou instrument
Les paramètres de marché sujet aux variations sont : Taux d‟interet/rendement, Actions, Taux de
change, Prix des matières premières ou commodité. Ces risques sont liés à la volatilité actuelle et
future de la valeur de marché d'actifs spécifique.
Spécificités : Lors du contrat salam, il y a le risque de fluctuation de prix avant la réception, lors du
contrat Salam parallèle l‟incapacité de livré le bien donc le risque de prix de commodité. Dans l‟ijarah
il y a le risque de la valeur résiduelle à la fin du contrat, ou la valeur vénale durant le contrat si le
locataire termine le contrat ou ne pas honorer ses obligations.
Principes de l‟IFSB :
Principe 4.1: Les ISFI doivent mettre en place un cadre approprié de gestion du risque de marché (y
compris le reporting), pour tous les actifs détenus, notamment ceux ne disposant pas d'un marché
liquide et/ou exposés à une forte volatilité des prix.
Lorsque les ISFI sont engagées dans l'achat d'actifs non négociés activement, avec l'intention de les
vendre, il est important d'analyser et d'évaluer les facteurs imputables à la modification de la liquidité
des marchés sur lesquels les actifs sont négociés. Les ISFI sont également exposées aux fluctuations
des cours des devises étrangères résultant des changements du taux au comptant de ces devises lors de
transactions transfrontalières et des créances et des dettes en devises étrangères qui en résultent.
Les ISFI doivent être en mesure de quantifier les expositions aux risques de marché et de les évaluer à
la probabilité de futures pertes. L'exposition aux risques inhérents aux titres de placement, les ISFI
doivent veiller à ce que leur stratégie intègre leur définition de l'acceptation du risque pour ces titres
négociables et qu‟elle soit couverte. Lorsque, pour évaluer des actifs, aucun prix de marché direct
n'est disponible, les ISFI peuvent appliquer des techniques de prévision appropriées afin d'évaluer la
valeur potentielle de ces actifs.
RÔLE DE L'AUTORITÉ DE CONTRÔLE : L'autorité de contrôle doit s'assurer de l'adéquation des
systèmes et des contrôles internes des ISFI ainsi que des limites internes définies par les ISFI en
matière de gestion de leur risque de marché relative aux activités entreprises. Les autorités de contrôle
doivent exiger des ISFI de leur juridiction qu'elles élaborent des directives relatives à des techniques
d'évaluation acceptables, lorsqu'il n‟existe pas de prix de marché directs. Dans le cas contraire, les
autorités de contrôle peuvent également élaborer ces directives elles-mêmes.
Indicateurs des risques de marché :

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La VaR (Value at Risk) : c‟est l‟estimation de la perte potentielle de la banque : Sur une certaine
période de détention (ex : 1jours, 5jours,…), Avec un certain niveau de confiance. La VaR peut être
interprétée comme la perte maximale qu‟une banque risque d‟avoir sur un horizon donné et avec une
probabilité. Elle est flexible et appliquée aux plusieurs type de quantification de risque.
Par exemple une entreprise a une portefeuille d‟investissement pour lequel le manager de risque
estime une VAR de $14 million, à un niveau de confiance de 95% pour 10 jours de possession. C‟est
à dire si aucun investissement vendu ou acheter dans 10 jours, il y a une chance de 95% que le
portefeuille baisse de $14 million.
Le stress tes : il correspond au montant de perte subit en cas de variation exceptionnelle du marché.
Les scenarios de stress test sont définis et constitués comme suite: Scenarios de chocs décennaux,
établis sur la base d‟analyse statistique et représentatifs de chocs important et rares. Scenarios
extrêmes simulant des situations futures et probables. Scenarios historiques survenues dans le passé.
Exemple Krash boursier de 1987, crise monétaire 1992, crise financière 2008.
Le Stress test est utilisée en particulier pour quantifier le risqué en cas des crises et variations
anormales, pour identifier la vulnérabilité aux différentes crises. Le modèle est utilisé pour déterminer
l‟impact de ces scenarios sur la position de l‟entreprise. Par exemple : “What if si le cours de l‟action
20%?”, “What if si le raux d‟interet diminue de 3 points de base?”, “What if si le taux de change
diminue de10%?”, “What if si la société perd un client ou un marché?”
Les outils de gestion de risque de marché :

 Stratégies internes : Natural hedging (Couverture naturelle) est utilisée souvent pour gérer le
taux de change et le taux de rendement, liée au business en supposant que les expositions au
risque peuvent compenser “offset” les uns aux autres.Internalnetting (compensation interne)
qui est une forme de la couverture naturelle utilisée pour gérer des expositions internes
multiples pour plusieurs monnaies.
 Stratégies de partage de risque :
Forwards:un contrat au comptant pour avoir un actif au future à un prix déterminé. Utilisé pour se
protéger contre une augmentation future du prix de commodité (Gas, Sucre, Cacao, Petrol) ou devises.
À l‟échéance l‟acheteur prend position selon le prix forward et le prix spot. Parfois l‟acheteur est
appélé à payer ou recevoir la différence, ou bloquer le prix. Ce contrat est échangé OTC entre les
deux parties et peut aboutir à un risque de crédit dans le cas de défaut de la contrepartie.
Futures: des contrats forwardsstandardizes échangés dans les marchés organisés. Ils sont utilisés
pour le taux d‟intérêt, le taux de change, de commodité. Ces contrats sont moins flexibles que les
forwards, ne sont pas utilisés pour tous les produits comme les fuel jets. En général ces contrats sont
plus liquides et avec moins de risque de crédit mais la société doit maintenir un « marginaccount »
pour la compensation périodique en cas d‟augmentation ou diminution.
Swaps:contrat d‟échange de plusieurs flux de trésorerie à une ou plusieurs dates futures. Utilisés pour
le taux d‟intérêt et le taux de change. Récemment développés pour le marché de commodité et le
risque de crédit. Les swaps sont utilisés pour: (a)réduire le cout des fonds, (b) gagner un accès aux
nouveaux marches de financement, et (c) fuir les restrictions réglementaires.
Options:un contrat qui donne le détenteur le droit et non pas l‟obligation pour acheter ou vendre un
actif à un prix déterminé (strike ou exercice) à une ou plusieurs dates futures. Il existe deux types
d‟option: call ou put, ils sont échangés OTC. Option European: à une date fixe. Option Américan:
pour une période donné.

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 Assurance:les risques sont gérés par des contrats d‟assurance traditionnelle contre paiement
d‟une prime parfois obligatoire. Ou self-insurance: la société décide de couvrir le risque par
son propre assurance.
 Titrisation : la conversion d‟un actif financier ou physique à un instrument financier liquide
qui peut être négocié (SPV)
5.5 Risque de liquidité
La liquidité est liée à l‟activité principale des banques, à savoir l‟intermédiation financière qui est
l‟interposition d‟une institution financière entre les ACF et les ABF. La transformation des dépôts à
court terme en investissements à long terme entraine un décalage d‟échéances entre les ressources et
les emplois. Le respect des principes de la Chari„ah (taux d‟intérêt, de la spéculation, du Gharar,
secteurs prohibé, Adossement) change cette intermédiation. Ainsi, la nature et l‟ampleur des risques
qui pèsent sur les banques islamiques peuvent être différentes des banques conventionnelles.

Il ressort que le déposant peut être soit créancier soit un partenaire. Au niveau du passif, le partage des
profits et des pertes entre la banque islamique et le déposant est le mode le plus utilisé.
L‟intermédiation islamique dominante se base sur la collecte de fonds à travers la Moudarabahet leur
affectation à des financements essentiellement par Mourabahah. L‟objectif est d‟établir les liens entre
cette l‟intermédiation et le risque de liquidité que courent les banques islamiques.
Définition : Due à l‟insuffisance de liquidité pour les opérations normales ce qui réduit la capacité de
la banque pour honorer les obligations à l‟échéance. Ce risque se matérialise et causé par les
difficultés d‟avoir l‟argent à un prix raisonnable. Ce risque peut engendrer autres risques, en cas
d‟actif illiquide il y a le risque de marché, ou le risque de crédit en cas de défaut de la contrepartie.
Spécificités : Ce risque est intrinsèque à la fonction de la banque, qui est la transformation de liquidité
(appelé Gap de liquidité). Il faut bien gérer l‟actif-passif pour réduire le risque de liquidité, le
Controller en planifiant les besoins en cash flow et rechercher les nouvelles sources par la
diversification et limiter les actifs illiquides.
D‟une manière générale, les continuums de refinancement des banques islamiques demeurent
déséquilibrés : peu de certificats de dépôt (négociables), peu de dettes subordonnées, peu d‟hybrides,

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recours à la banque centrale, les marchés interbancaires et monétaires islamiques sont inexistants ou
sous-développés.
Il faut déterminer le montant de la trésorerie optimale que doit détenir la banque islamique à travers
un modèle de quantification du risque de liquidité de la banque islamique, de gestion de liquidité dans
un cadre statique ou dynamique afin de préciser le stock optimal de réserves.
Principe de l‟IFSB :
Principe 5.1: Les ISFI doivent mettre en place un cadre de gestion de la liquidité, en prenant en
compte, individuellement et sur une base globale, leur exposition au risque de liquidité pour chaque
catégorie de comptes courants et de comptes d'investissement non restrictifs.
Principe 5.2: Les ISFI doivent veiller à ce que le risque de liquidité qu'elles assument soit
proportionné à leur capacité à disposer de suffisamment de fonds conformes à la Chari'apour atténuer
ce risque.
RÔLE DE L'AUTORITÉ DE CONTRÔLE : L'autorité de contrôle doit s'assurer que les ISFI aient
mises en place des politiques, des systèmes et des contrôles adéquats de liquidité afin de gérer leur
liquidité. Elle doit veiller à ce que les ISFI suivent et maintiennent une liquidité adéquate pour faire
face aux éventuelles demandes de retraits. L'autorité de contrôle peut établir des niveaux de liquidité
minimum appropriés pour chaque catégorie des comptes. La banque centrale, en sa qualité de prêteur
de dernier ressort, peut prévoir des mécanismes compatibles avec la Chari‟a. L'autorité de contrôle
doit définir les procédures et les exigences imposées aux ISFI afin que celles-ci se conforment aux
règles établies.
5.6 Le risque de taux de rendement :
- Les ISFI étant responsable de la gestion des attentes de leurs TCI et de leurs obligations vis-à-
vis des titulaires de comptes courants, le risque de taux de rendement est une composante
stratégique de risque faisant partie de la gestion du risque de bilan des ISFI.
- Les TCI s‟attendront à un taux de rendement plus élevé si les taux de références augmentent.
Le risque de taux de rendement diffère du risque de taux d'intérêt car les ISFI se préoccupent
des résultats de leurs activités d'investissement. Ces résultats ne peuvent pas être
prédéterminés de façon exacte. Le risque commercial déplacé peut être une conséquence du
risque de taux de rendement. Le risque commercial déplacé (Displaced commercial risk) est
due à la pression concurrentielle pour attirer et maintenir les clients. Due quand la banque est
sous pressions pour payer un profit supérieur à ce qui est réaliser en abandonnant sa part de
Moudarib pour dissuader l‟investisseur de ne pas retirer l‟argent.
- L‟IFSB a établis deux principes à cet égard :
o Principe 6.1: Les ISFI doivent mettre en place un dispositif global de gestion et de
reporting des risques afin d'évaluer l'incidence potentielle des facteurs de marché
affectant les taux de rendement des actifs par rapport aux taux de rendement prévus
pour TCI.
o Principe 6.2: Le cas échéant, les ISFI doivent mettre en place un cadre approprié pour
la gestion de risque commercial déplacé.
- L'autorité de contrôle doit évaluer la capacité des ISFI à gérer le risque de taux de rendement.
Elle doit obtenir suffisamment d'informations afin d‟évaluer les profils de comportement et de
durée des TCI et de s'assurer de l'adéquation et de la qualité des politiques et des procédures
des ISFI relatives à la gestion du risque de taux de rendement.
- On distingue deux types de reserves pour réduire ce risque :
o La réserve de lissage des rendements (RLR) est le montant prélevé par les ISFI sur
leur revenu brut, avant allocation de la part du Moudarib, Afin de maintenir un
certain niveau de rendement sur investissement stable pour les TCI et d'augmenter les

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fonds propres. La base de calcul des montants ainsi affectés doit être préalablement
définie, puis appliquée selon les conditions contractuelles acceptées par les TCI et
après examen formel et approbation par le CA des ISFI.
o La réserve pour risque d'investissement (RRI) est le montant prélevé par les ISFI sur
leur revenu brut, après allocation de la part du Moudarib, Afin d'atténuer les effets du
risque de pertes futures sur investissements des TCI. Les modalités et conditions en
vertu desquelles une RRI peut être constituée et utilisée doit être déterminée et
approuvée par le CA.

PER IRR
 Source: Mudaraba income Investment account holder
 Moment:Avant la part de la mudaraba Après la parts de la mudaraba
 Interet:lissage et stabilisation des perts caution contre les pertes attendues
 Bénéfice final: TCI et mudarib TCI
Calcul des rendements dans une banque islamique:

 Revenu avant les provisions PER/IRR et cout de financement de TCI – provisions PER =
Revenu net des provisions PER

 Revenu net des provisions PER – Profit aux actionnaires= Profit à distribuer aux
TCIs(Composante Mousharakah)

 Profit à distribuer aux TCIs – Frais de gestion = Profit de TCIs avant la provision
IRR(Composante Moudarbah)

 Profit de TCIs avant la provision IRR - Provisions IRR = Profit net des TCIs

6. Conclusion sur la théorie de gestion de risque :

- La question n‟est pas de savoir si vous allez avoir des problèmes ou non. La question, c‟est
de savoir si on est en état de les gérer plutôt que de les subir. Derrière les risques, il n‟y a pas
seulement des choses négatives, il y a aussi des opportunités, des occasions à saisir.
- Les risques menacent les ressources et non pas les objectifs (panne, démission, taux d‟interet,
PERT)
- Technique d‟identification: documentation, brainstorming, check list, capitalisation du passé,
avis de l‟expert.
- On ne peut pas traiter tous les risques à cause de la dispersion . La solution est de mesurer la
criticité via deux variables: la criticité= fréquence * gravité

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- Estimer la criticité= déterminer les notions de fréquence ou probabilité et de gravité selon des
indices de 1 à 3 à travers la matrice de la criticité :

- Les risques critiques en haut droit affectent les ressources et se traitent en premier. Trop de
risques détectés : que faire ?
o Risque de gravité : ne se gère pas, car pas de moyen d‟action
o Risque de fréquence : problèmes à résoudre.
o Risque négligeable et faible (1,1,2) : à ignorer car acceptable, cout de traitement
élevé.
o Risque intolérable et difficile (6,6,9) : à éviter, à ne pas prendre, changement
nécessaire, on quitte et repense le projet.
- Stratégie de traitement des risques :
o Stratégie 1 d‟acceptation: Risque négligeable et faible
o Stratégie 2 d‟évitement : Risque intolérable et difficile
o Stratégie 3 de transfert: payer l‟assurance en cas de matérialisation.
o Stratégie 4 de mitigation: pour réduire et maitriser le risque (la plus utilisée)
o soit on diminue niveau d‟impact ou gravité,
o soit diminuer la probabilité ou la fréquence (La plus utilisée)
-

- En management, un manager réactif, c'est quelqu'un qui est capable de réagir de manière
appropriée tout de suite (travaille tout le soir). D'un autre côté, vous avez un autre type de
manageur (celui qui rentre chez lui à l'heure le soir). Alors comment fait-il ? Il est proactif.
C'est-à-dire il a appris à éviter les problèmes. Un outil : la matrice d‟Eisenhower :

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