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Division Ecobank
2016
RISQUE OPERATIONNEL
1. Définition
La notion est difficile à cerner, en effet quel est le point commun entre une
épidémie de grippe A, un ponzi qui s'élève à 50 milliard de dollars, un piratage
de données, une erreur de saisie, une catastrophe naturelle ou encore une fraude
engageant des pertes de trading de plus de 5 milliard d'euros ?
Les pertes subies par les établissements au titre du risque opérationnel sont en
effet généralement évaluées à plus de 200 milliards d’euros sur la période 1980-
2000 par le Comité de Bâle
Le Comité de Bâle révèle que les 89 banques ayant participé à cet exercice ont
connu sur le seul exercice 2001 plus de 47 000 événements de pertes pour un
montant cumulé de pertes opérationnelles s’élevant à près de 7,8 milliards
d’euros.
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3. REGLEMENTATION
Créé en 1974 par les dix principaux pays industrialisés, le Comité de Bâle est
chargé de renforcer la solidité du système financier mondial ainsi que
l’efficacité du contrôle prudentiel et la coopération entre régulateurs
bancaires.
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4. BALE 1
Bâle I n'était qu'une étape sur le chemin de la régulation bancaire. Tout d'abord,
la pondération des engagements de crédit était insuffisamment différenciée pour
rendre compte des différents niveaux effectifs du risque de crédit.
Ensuite, les années 1990 ont vu l'émergence d'un phénomène nouveau, à savoir
l’explosion du marché des produits dérivés et donc des risques "hors-bilan.
5. BALE 2
Où :
Autrement dit :
Fonds propres règlementaires > 8% Actifs pondérés +8% x 12,5 (Mesure des
risques de marché et opérationnels)
Bâle II impose donc un ratio de fonds propres (pilier 1), mais va au-delà du ratio
Cooke en imposant une surveillance prudentielle (pilier 2), une communication
et une information financière (pilier3).
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Les banques ont été incitées à utiliser leur propre système interne de notation,
pour être plus proche de la réalité
Deux méthodes ont été proposées : standard ou modèle interne. (cf cours)
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discrétionnaire investissement
(Discretionary fund
management)
Gestion de portefeuille
non discrétionnaire (Non -
Discretionary Fund
Management)
Courtage Courtage de détail Exécution et service complet
Cette partie a été abordée dans la partie gestion risque de crédit (cf notations
agences externes).
Nous compléterons cette partie par les informations ci-dessous sur le niveau es
pondérations.
Entreprises
Toute créance non notée est pondérée à 100%, les autorités peuvent relever cette
pondération en fonction du nombre global de défauts de paiements et peuvent
aussi affecter une pondération uniforme (100%) à toutes les créances
indépendamment de la note associée à l’entreprise.
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Ces créances doivent répondre à plusieurs critères fixés par le Comité. Si tel est
le cas, elles sont pondérées à 75%, prêts impayés exclus. Le
Comité laisse la possibilité aux autorités de relever les pondérations si elles le
jugent nécessaire.
– Prêts impayés. Toute partie non couverte, impayé depuis plus de 90 jours et
net des provisions spécifiques peut être pondéré à :
– Autres actifs. Tout autre actif, hors exposition de titrisation, est pondérée à
100%. Une pondération nulle peut s’appliquer aux actifs qui peuvent être
considérés comme des liquidités (réserves d’or détenues,..)
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Des contrôles internes sont alors mis en place pour limiter le risque. Un
référentiel de meilleures pratiques permet de préciser un score. (cf contrôle log).
= yif × ELif
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Cette relation peut aussi être non linéaire, dans ce cas, le capital est une fonction
plus complexe des pertes attendues.
Dans ce cadre, l'évaluation des pertes attendues (EL) et inattendues (UL) est le
travail de base fournissant l'information pour la modélisation du risque.
Cette méthode est plus adaptée que les méthodes indicatrices de base et
standard.
En effet, elle utilise les données de pertes et non les revenus d'activités pour
calculer la charge en capital nécessaire pour assumer les risques opérationnels
sous-jacents aux activités.
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D’une part, inciter les banques à développer des techniques de gestion de leurs
risques et de leur niveau de fonds propres et, d’autre part, permettre aux
autorités de régulation de majorer les exigences de capital réglementaire en
cas de nécessité
5.4.1 principes :
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Partant du principe fixé par le régulateur selon lequel un risque est correctement
maîtrisé s’il est identifié, mesuré, évalué et géré, les trois approches ont pour
objet de quantifier le risque opérationnel avec une sensibilité variable et donc,
pour le couple superviseur / banquier, de contribuer à une meilleure surveillance
prudentielle de ce dernier. Parallèlement à ces outils de mesure, le régulateur a
développé dix principes de bonnes pratiques 3 nécessaires à la maîtrise des
risques opérationnels, rappelant par-là l’importance tant de l’implication de
l’organe exécutif dans la mise en place d’un tel système, que de l’identification
des risques opérationnels, notamment au travers d’une cartographie de ces
derniers.
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6.2 Des fonds propres d'une meilleure qualité et d’un niveau plus élevé
Augmenter la part des fonds propres durs dans le Tier 1, (ce qui revient à
augmenter les reports à nouveau).
Les Banques doivent déduire du Tier 1 les intérêts minoritaires, les
participations dans les autres banques et les actifs d'impôts différés.
Unifier le Tier 2 au bilan.
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Ces mesures vont alors entraîner une hausse du capital et une restriction de
la distribution dividendes pour les banques, notamment à cause de
l'augmentation du report à nouveau. Les banques sont incitées à émettre des
produits convertibles en actions afin que les fonds propres puissent augmenter
dès que leurs niveaux sont trop bas.
Bâle III s'est fixé pour objectif de limiter la croissance du bilan des banques.
L’effet de levier se définit comme le rapport entre le capital et les expositions
totales. Les nouvelles mesures liées à ce point sont :
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Bâle 3 prévoit la création d'un ratio de liquidité à court terme (LCR) pour lequel
le minimum accepté est de 100%.
Le but est d'améliorer la solvabilité des banques à court terme. Cette mesure
demande au banque de :
Les banques vont être poussées à investir dans des actifs de haute qualité mais
avec une plus faible rentabilité afin de répondre à l'exigence de la solvabilité à
30 jours.
Le ratio de liquidité à CT
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er
Le LCR est entré en vigueur comme prévu, le 1 janvier 2015 ; mais l’exigence
minimale fixée initialement à 60 % va évoluer annuellement par tranches
er
égales pour atteindre 100 % au 1 janvier 2019.
Bâle 3 a pour projet de créer un ratio de liquidité à long terme (NSFR) afin
d'inciter les banques à trouver des ressources stables pour leur financement.
Cette mesure implique de prendre en compte certains critères :
Notation des différents profils d'actifs puis association avec leurs niveaux
de ressources stables recommandés (en fonction de leurs risques)
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Le NSFR vise à inciter les banques à des financements de leurs actifs et de leurs
activités sur le moyen et le long terme.
Par ailleurs, ce ratio doit dissuader les banques d’utiliser des actifs de haute
qualité dont l’échéance est fixée juste après la période de 30 jours pour le calcul
du LCR.
Le dernier point important des accords Bâle III porte sur le ratio de levier. Il vise
à limiter l’accumulation de l’effet de levier et compléter les exigences fondées
sur le risque. Le ratio de levier est donné par :
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