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Ratio cooke

• Dès 1988, le ratio Bâle I (ou ratio Cooke) avait été créé pour limiter le risque de crédit, c’est-à-dire le risque de non
remboursement associé à un prêt accordé par une banque.

• Égal à 8 %, ce ratio se mesurait en comparant le montant de ses fonds propres réglementaires au niveau des
engagements d’une banque (crédits et autres engagements, notamment ceux figurant au hors-bilan).

• Ces engagements étaient pondérés en fonction du risque de contrepartie, lequel pouvait être nul (les États de
l’OCDE), faible (les banques ou les collectivités locales pour lesquelles un coefficient de 20 % était appliqué) ou fort
(les entreprises ou les particuliers pour lesquels le coefficient appliqué était de 100 %, sauf si l’existence de garanties
permettait de réduire le risque à 50 %).

• Les fonds propres réglementaires comprenaient les capitaux propres (fonds propres de base composés
essentiellement du capital social et des réserves) et les fonds propres complémentaires (qui comprenaient
notamment les provisions générales, les titres subordonnés à durée indéterminée et les obligations subordonnées
convertibles ou remboursables en actions).
• limites: le ratio Cooke ne prenait en compte qu’une partie du
risque auquel s’expose une banque. N’étaient notamment pris en
compte ni le risque de marché ni le risque opérationnel.
• Les accords dits de Bâle II définissent ainsi un nouveau ratio de
solvabilité bancaire, dit ratio « Mac Donough » fondé sur le
même principe que le ratio Cooke. Il se définit de la façon suivante :

• Ce ratio affine le précédent en imposant aux établissements de


crédit de détenir un niveau de fonds propres minimum davantage
en adéquation avec l’ensemble des risques encourus.
le ratio de solvabilité
Le premier ratio, « Tier 1 », au minimum égal à Le second, « Tier 2 », lui Le troisième « Tier 3 »,
4 % des risques aussi au minimum égal à 4 spécifiquement dédiés à la
% couverture du risque de marché.

le « Core Tier 1 », le « Core Tier 2 » - intègre des éléments de Y figuraient les fonds propres Tier II
de 2 % également de 2 % des fonds propres excédentaires (le montant éligibles au
minimum, qui ne risques pondérés au complémentaires qui ne titre du Tier II mais qui dépassent
prend en compte minimum, qui intègre les peuvent toutefois excéder 100% des fonds propres admis en
pour le calcul des titres super subordonnés 100 % des fonds propres Tier 1) ainsi que des titres de dettes
fonds propres (obligations à caractère pris en compte dans le « subordonnées ayant une échéance
que les actions et perpétuel) ou certains Tier 1 ». Il s’agit initiale au moins égale à 2 ans.
les réserves titres hybrides présentant notamment de titres
constituées des d’étroites ressemblances subordonnés à durée
bénéfices non avec le capital (comme les indéterminée.
distribués obligations convertibles).
Les insuffisances de Bâle II
La crise financière de 2007/2008 a mis en évidence le fait que les fonds propres des institutions
financières étaient insuffisants ou de mauvaise qualité. Certains risques avaient été peu ou mal
identifiés et ce, pour plusieurs raisons :

• la complexification des opérations réalisées sur Les banques n’ont pas su apprécier correctement
les marchés financiers (produits structurés, les risques qu’elles prenaient de sorte que leur
titrisation) ; niveau de fonds propres s’est retrouvé en
inadéquation avec la réalité des risques figurant
• la défaillance du contrôle interne et de la conséquences à leur bilan ou dans leur hors-bilan
gouvernance des établissements bancaires
(dans de nombreux cas) ;

• les insuffisances du contrôle exercé par les Le système bancaire s’est ainsi trouvé dans l’incapacité d’absorber
régulateurs dans un univers où on faisait une ses pertes sur les activités de négociation et de crédit, pertes qui
confiance sans doute excessive à ont alors pris une dimension systémique. En outre, beaucoup
l’autorégulation. d’établissements, qui avaient délaissé la gestion de leur risque de
liquidité, ont été confrontés à de vives tensions lorsque le marché
monétaire s’est brutalement bloqué, obligeant les banques
centrales à intervenir pour assurer son bon fonctionnement et
parfois pour soutenir certaines banques.
Bâle III
capital Liquidité Risque systématique

Plafonner l’effet de levier L’amélioration de la gestion de la liquidité Renforcer le niveau et la qualité des fonds propres
L’effet de levier est le rapport Le LCR (Liquidity Coverage Ratio) permet Exigence minimale de fonds propres réglementaires (Tier 1
entre le total des actifs et les aux banques de résister à une crise de et Tier 2) en regard des risques pondérés reste inchangée et
fonds propres de la banque liquidité importante durant un mois. égale à 8 %. (ratio de McDonough*).
ce ratio est fixé à 3%. L’objectif : est que les réserves de liquidités
soient supérieures aux sorties nettes de Le tier 1 étant le « noyau dur » des fonds propres (contient
trésorerie sur un mois. entre autre le capital social et les résultats mis en réserve) et
le tier 2 étant le tier 1 + des fonds de garantie ou encore des
provisions.
Le NSFR (Net Stable Funding Ratio)
l’objectif : est que le montant en Augmentation du ratio de fonds propres durs, ratio Core
financement stable soit supérieur au Tier One, à 4,5% + un matelas de sécurité de 2,5% soit 7%.
montant de financement stable exigé afin
que l’établissement puisse exercer ses Ratio de McDonough : Fonds propres > 8% des [85% des
activités durant un an dans un contexte de risques de crédits + 5% des risques de marché + 10% des
tensions prolongées risques opérationnels]
L’objectif :est que les établissements bancaires soient mieux
protégés en cas de pertes importantes
• Limites: La mise en place des normes Bâle 3 a eu un impact
considérable au niveau des banques qui ont connu une diminution
drastique de leurs niveaux de fonds propres, générant ainsi d’énormes
besoins en capital supplémentaires. Alors même que le déploiement
de ce cadre n’est pas terminé, les autorités prudentielles ont lancé
des travaux visant à revoir les modalités de calcul des emplois
pondérés.

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