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CHAPITRE 

4 : Typologie des risques liés à l’activité bancaire

L'environnement bancaire est devenu très instable et très vulnérable face aux différentes
fluctuations de la sphère monétaire. Face à ces différentes perturbations, les banques sont de
plus en plus menacées par une diversité de risques nuisant à son activité.
Qu’est-ce qu’un risque bancaire ? Quels sont ses différents types ?

I. Définition du risque bancaire :

Un risque bancaire est un risque auquel s’expose un établissement bancaire lors d’une activité
bancaire. Il est lié à la survenance d’un événement que l’on ne peut prévoir et qui a des
conséquences importantes sur le bilan de la banque. Il faut donc distinguer le caractère
aléatoire et imprévisible (qui est à l’origine du risque) de l’enjeu (conséquence finale).
En d’autres termes, le risque désigne l’exposition à un danger potentiel, associé à un
événement ou une série d'événements, parfaitement descriptibles, dont on ne sait pas s'ils se
produiront mais dont on sait qu'ils sont susceptibles de se produire dans une situation
exposante.
II. Types des risques bancaires

L'activité bancaire, par son rôle d'intermédiation financière et ses services connexes, expose
les établissements bancaires à de nombreux risques. Les principaux risques qu’on peut
distinguer sont :
1. Le risque de crédit
Appelé également « risque de contrepartie » ou « risque de défaut ». C’est le principal risque
qui menace les établissements de crédit. C’est un risque de défaillance d’une contrepartie
(clients, établissement de crédit) sur laquelle l’établissement de crédit détient une créance ou
tout engagement de même nature. Ces risques sont classés suivant la forme prise par
l’engagement liant le débiteur et l’établissement de crédit en :
-Risques liés à une créance ;

-Risques liés aux titres détenus ;

- Risques liés aux engagements données et enregistrés au hors-bilan.


2. Le risque pays :

Se manifeste suite au non remboursement de la créance étrangère qui est dû à la condition


économique, politique, financière et sociale du pays débiteur.

3. Le risque de liquidité :
C’est le risque de ne pas disposer d’assez de liquidité pour faire face à la demande de retrait
de fonds. Ce risque découle de la fonction de transformation d’échéance d’une banque. Le
terme des emplois est généralement plus long que celui des ressources. Ainsi une banque peut
se trouver dans deux situations possibles :
-Ne pas pouvoir honorer ses engagements à court terme, il s’agit donc d’illiquidité
immédiate ;
-Avoir des ressources dont le terme a tendance à se raccourcir tandis que le terme des
emplois demeure inchangé. Il s’agit du risque de transformation.

4. Le risque du taux d’intérêt :


C’est le risque de perte liée à une évolution défavorable des taux d'intérêt.
Une banque supporte un risque de hausse des taux d’intérêt si elle prête à taux fixe et se
refinance à taux variable et vice verse pour le cas des baisses des taux d’intérêt.

5. Le risque de change :
C’est le risque qui découle de la variation défavorable des cours des devises dans lesquelles
les créances et les dettes sont libellées par rapport à la monnaie nationale.

6. Risque opérationnel :
C’est le risque qui résulte d’un événement externe, technique ou humain, qui empêche le
fonctionnement normal et peut générer des pertes financières (catastrophe naturelle, incendie,
changement de lois ou de règlementations, erreurs humaines (fraude, erreurs)) ainsi que le
disfonctionnement du système d’informations.

7. Risque de marché :
Correspond à la baisse de la valeur du portefeuille d’actifs (actions, obligations…) détenu par
la banque à la suite d’une évolution défavorable de la valeur des cours sur le marché. Ce type
de risque découle principalement de l’instabilité des paramètres du marché (taux d’intérêt,
indice boursier, taux de change…).

8. Le risque d’insolvabilité :
Désigne l’insuffisance des fonds propres pour absorber les pertes éventuelles par la banque.
Ce risque est en général la conséquence de la manifestation d’un ou plusieurs risques
précédents que la banque n’a pas pu prévenir. Il peut mettre en danger l’activité de la banque.
Ainsi, l’objectif recherché par les institutions financières est d’essayer d’ajuster les fonds
propres aux risques.

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