Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTRODUCTION GENERALE
I. Dossier annuel.
II. Provisions techniques.
III. Couverture des engagements règlementés.
IV. Marge de solvabilité.
I. Attributions générales.
II. Attributions spécifiques.
III. Statut particulier des contrôleurs des DNA.
1
IIIème Partie : Autres institutions communautaires.
Chapitre I : CICA-RE.
I. Mission de la CICA-RE.
II. Structure de l’actionnariat (Sis au Togo).
III. Organes.
Chapitre II : AFRICA-RE.
I. Historique.
II. Gouvernance de l’AFRICA-RE.
Chapitre IV : FANAF.
I. Objectifs.
II. Statuts.
III. Organes.
2
INTRODUCTION GENERALE
3
Ière Partie : Généralités.
Sur le plan fiscal : les fiscalistes n’hésitent pas à faire des incursions dans le
patrimoine civil de l’entrepreneur.
4
B) L’intérêt du regroupement des hommes et des capitaux
Devant les insuffisances des entreprises individuelles, les hommes ont eu l’idée de
s’associer c’est-à-dire d’affecter vers un meilleur profit.
La notion de société est née au fil des siècles. L’article 1832 du code civil définit la
société comme : « un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes conviennent de mettre
quelque chose en commun en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter ».
Cette définition a été modifiée en 1985 : « la société est instituée par deux ou plusieurs
personnes qui conviennent par un contrat d’affecter à une entreprise commune leurs biens
ou leurs industries en vue de partager le bénéfice ou le profit de l’économie qui pourra en
résulter. Elle peut être instituée, dans les cas prévus par la loi, par l’acte de volonté d’une
seule personne. Les associés s’engagent à contribuer en cas de perte ».
Cette définition met l’accent sur plusieurs notions : plusieurs personnes, en commun,
bénéfice, économie et perte.
Il a fallu attendre le XIXème Siècle pour voir un développement considérable des sociétés
en raison des avantages qu’elles présentent. A la suite de l’importance du machinisme, du
développement des marchés et de l’accélération des échanges, l’industrie, pour l’achat de
l’outillage et le commerce pour la conquête des marchés vont avoir besoin de plus en plus de
capitaux. Or ce sont les sociétés qui vont être les instruments juridiques de cette concentration
des capitaux et qui vont permettre le développement considérable à la fin du XIXème siècle et
au début du XXème siècle, de l’industrie et du commerce. Elles vont permettre non seulement
de regrouper les apports des entrepreneurs directement intéressés mais aussi de drainer
l’épargne publique.
Les pouvoirs publics, en raison de l’intérêt que présente les sociétés pour l’économie, vont
d’ailleurs avoir le désir, dans un premier temps, de les favoriser, notamment en leur accordant
des avantages fiscaux qui vont davantage accélérer le mouvement.
En vie par exemple, le taux des taxes est très faibles (1%), mesure visant à favoriser le
développement des produits d’assurance-vie. La FANAF se bat pour la défiscalisation
complète de produits d’assurance-vie.
5
C) Dangers des sociétés
Danger pour les apporteurs de capitaux de plus en plus nombreux, pas toujours
outillés vont, dans un esprit de profit, confier leurs économies à des personnes qu’ils n’ont pas
toujours, ni les moyens ni la compétence de contrôler ;
Danger pour les créanciers qui, par exemple, font des prêts ou livrent des
marchandises à des sociétés qui pourront se révéler insolvables ;
Danger pour les salariés car les apporteurs de capitaux et les dirigeants de
l’entreprise qui veulent obtenir une meilleur rentabilité risquent de méconnaitre les intérêts
des travailleurs et rompre abusivement le contrat de travail, effectuer des licenciements
injustifiés ;
Devant ces dangers, la réaction des pouvoirs publics est passée d’une règlementation très
limitée et très souple à une règlementation de plus en plus contraignante. Cette évolution s’est
faite successivement. Ainsi, un code de commerce fut promulgué en 1807. Elaboré à la veille
des bouleversements économiques qui devraient caractériser le XIX ème Siècle (révolution
industrielle, développement du grand capitalisme, naissance des modes de transport
rapide…) il apparut vite insuffisant et inadapté. Des reformes devinrent dès lors nécessaires.
La principale reforme concerne le régime des sociétés par actions qui fut élargie par la loi 24
juillet 1857. En dépit de nombreuses modifications, cette règlementation subsistera un siècle
entier.
6
II- Règlementation des entreprises d’assurances
C’est dans cette évolution brièvement décrite plus haut, que s’inscrit l’apparition d’une
règlementation spécifique aux entreprises pratiquant des opérations d’assurance.
Les bouleversements des conditions de vie intervenues aux XIX ème et XXème siècles ont fait
naitre un besoin nouveau qui n’a d’ailleurs cessé de croitre. Ainsi, en provoquant de plus en
plus d’accidents, l’industrialisation et la mécanisation ont suscité un besoin de réparation
pécuniaire, besoin d’ailleurs favorisé par l’importance prise par l’argent dans les relations
économiques. De même, le développement des échanges internationaux a fait apparaitre la
nécessité de garantir les marchandises et les navires contre les aléas du transport.
Le développement du besoin de sécurité qui s’est manifesté n’a pu être satisfait que par les
sociétés d’assurance de plus en plus nombreuses. Mais comme les sociétés en général, les
entreprises d’assurance se révèleront « dangereuses », ce qui provoquera la réaction des
pouvoirs publics.
L’intervention des pouvoirs publics en matière d’assurance peut être décelée en France
dès le XVIème siècle. Mais, c’est seulement à l’occasion de l’institution de la législation
relative à la réparation des accidents de travail (loi du 09 avril 1898) que l’application de la
règlementation des assurances a été confiée à un service spécialisé, « le contrôle des
assurances ». Les points essentiels du contrôle des assurances s’étaient peu à peu dégagés au
cours des XIXème et XXème siècles.
7
B) Raisons d’une règlementation spécifique des entreprises d’assurances
Bien que le droit commun assure une protection de divers intérêts qui peuvent se retrouver
dans le domaine des assurances, les règles qu’il impose ne sont cependant pas toujours
appropriées à la technique mise en œuvre en assurance, technique dont les caractéristiques
réclament, au bénéfice des assurés, une protection supérieure à celle que le droit commun
accorde aux créanciers dans leur ensemble.
Le fait est que l’assurance est une technique qui aboutit à exposer les assurés à des
« dangers » variés et particuliers. Par exemple, en cas de sinistre, l’assureur peut refuser à tort
d’indemniser l’assuré pour une raison ou pour une autre. L’assureur peut abuser de l’ignorance
des assurés et fournir une prestation de piètre qualité. Il peut même s’avérer insolvable.
Il a donc fallu assujettir les entreprises d’assurances à une règlementation spécifique dont
il convient maintenant de préciser les buts.
Les diverses finalités qui ont été assignées à la règlementation des entreprises
d’assurances tendent à protéger les assurés et bénéficiaires des contrats d’assurance contre les
dangers auxquels ceux-ci sont exposés.
La position d’infériorité dans laquelle se trouve l’assuré par rapport à l’assureur, aussi
bien en matière juridique qu’en matière financière, a conduit à soumettre le contrat
d’assurance, généralement contrat d’adhésion, complexe, à une règlementation spéciale.
Il ne suffit pas mettre en place une règlementation, il faut encore veiller à son respect.
L’Etat aurait donc pu laisser le pouvoir judiciaire sanctionner les éventuelles irrégularités
relatives à la rédaction des contrats ou à leurs applications. Cette solution n’aurait donc pas
8
été satisfaisante dans la mesure où elle suppose une plainte de la victime du fait de
l’irrégularité. Victime qui serait ainsi en infériorité par rapport à l’assureur en raison de sa
méconnaissance du fonctionnement de l’appareil judiciaire et du coût des procédures et actes
judiciaires.
La règlementation ne porte pas seulement sur les conditions juridiques des contrats
d’assurance. La protection des assurés et bénéficiaires des contrats d’assurance conduit à
étendre la règlementation où contrôle de la solvabilité des entreprises d’assurances.
Au-delà de la nécessité d’avoir des contrats d’assurance rédiger en conformité avec les
dispositions règlementaires, l’incapacité de l’assureur à faire face à ses engagements (payer
les sinistres) se révèle être un risque capital.
9
A) Danger encouru par les entreprises d’assurances
L’assurance est une opération par laquelle une partie, l’assuré, se fait promettre,
moyennant une rémunération (la prime ou la cotisation), pour lui ou pour un tiers, en cas de
réalisation d’un risque, une prestation par autre partie, l’assureur, qui prenant en charge un
ensemble de risques, les compense conformément aux lois statistiques.
L’assurance présente donc une particularité, l’inversion de son cycle de production : les
primes d’assurance sont payées d’avance alors que le service promis par l’assureur n’est
rendu qu’ultérieurement.
Il faut veiller à ce que les primes payées d’avance ne soient pas détournées de leur
destination normale, il le paiement des sinistres. Les assureurs pourraient être tentés d’user de
manouvres inappropriées pour décourager les assurés et bénéficiaires de contrats désireux
d’obtenir les montants qui leur sont dus.
Il faut également éviter que les tarifs ne soient pas fixés à un niveau insuffisant,
susceptible de compromettre gravement l’équilibre financier des entreprises d’assurances, les
rendant ainsi incapables d’honorer leurs engagements envers les assurés et bénéficiaires des
contrats d’assurance. Les primes collectées avant la survenance des sinistres peuvent se
révéler insuffisantes pour faire face aux indemnités à payer.
La règlementation a donc institué un régime de solvabilité spécifique aux entreprises
d’assurances que nous étudierons en développement qui vont suivre.
10
Ce contrôle s’exerce à la naissance des entreprises d’assurances, pendant la durée de
leurs activités et même à la liquidation.
Un tel contrôle trouve son fondement dès la nécessité de faire en santé que les
promesses faites aux assurés puissent être tenus à tout moment. Ce contrôle pourrait présenter
un caractère préventif dans la mesure où le contrôle de solvabilité pourrait conduire à prendre
des mesures de sauvegarde pour préserver les intérêts des assurés, souscripteurs et
bénéficiaires des contrats d’assurance et de capitalisation.
Avant 1938, le contrôle des d’assurances était limité à certaines branches considérées
comme les plus importantes. Depuis lors, toutes les branches pratiquées par les entreprises
d’assurances sont soumises au contrôle.
11
IIème Partie : Organes de contrôle et régime de solvabilité.
I- Histoire de l’assurance
Le besoin de sécurité est universel chez l’homme. De tout temps, celui-ci cherche à
protéger sa personne, sa famille et ses biens contre les aléas du sort.
Dès l’antiquité apparaissent des institutions proches de l’assurance. Les phéniciens, les
grecques et les romains pratiquaient le prêt à la grosse aventure. Dans le cadre d’une telle
convention, l’emprunteur était dispensé en cas d’échec du remboursement de la somme prêtée
pour la réalisation de l’expédition périlleuse en mer. Lorsque l’expédition arrivait à bonne
fin, l’emprunteur remboursait le principal et payait en sus un intérêt extraordinaire.
Au moyen âge, les règles de l’assurance maritime sont mises en place, mais c’est surtout à
partir du XIVème siècle que l’assurance moderne a pris son essor avec le développement
progressif des principale branches.
Pour se protéger contre les risques de la traversée maritime, les armateurs ont inventé une
toute nouvelle formule : déposer une somme auprès du banquier avant la traversée
maritime.
Cette somme restait acquise au banquier si le navire arrivait à bon port. Dans le cas
contraire, si le navire subissait des avaries ou n’arrivait pas à bon port, le banquier devait
verser à l’armateur une indemnité dont le montant et les modalités de paiement étaient fixés
avant l’embarquement.
Le prêt à la grosse aventure a été interdit par une décision du pape au XVIIIème siècle à
cause du niveau trop élevé des intérêts.
12
Les premières compagnies d’assurances apparaissent après le célèbre et triste incendie de
Londres de 1666. Progressivement, l’assurance va devenir une technique avec la création de
l’actuariat par deux hollandais TOHAN DE WITH et CHRISTIAN HUYGHENS.
L’assureur, qui au départ s’apparentait à un pari, devient peu à peu une opération
scientifique dans laquelle l’addition des risques permet de raisonner sur des données
scientifiques globales et non sur des probabilités individuelles.
Il est presque impossible de prévoir sur chaque cas, pris isolément, les chances de
réalisation du risque. Mais pour le nombre élevé de cas, on peut déterminer avec une marge
d’erreur, la fréquence globale de réalisation. Et plus l’échantillon des risques sont élevé, plus
cette fréquence est précise et tend vers la probabilité de réalisation des risques. C’est ce qu’on
appelle en statistique la loi des grands nombres.
Dans la pratique, l’idéal est de regrouper les risques par classe homogène, ce qui peut
avoir pour conséquence de réduire l’effectif des risques et donc l’effet de la loi des grands
nombres.
Cette homogénéisation des risques n’est pas toujours possible en raison du niveau de
certains capitaux ou des coûts, des probabilités ou fréquences de réalisation de certains
risques et aussi des effets de certains évènements dont les conséquences sont de grandes
ampleurs (conflagration, catastrophes naturelles, etc.).
L’assureur doit être prudent et ne prendre des engagements qu’en fonction de ses
capacités financières. La part du risque qui dépasse ses capacités sera prise en charge par un
autre dans le cadre de la coassurance.
La réassurance consiste pour l’assureur direct à céder une partie du risque à une autre
partie, le réassureur, sans que l’assuré ne sache forcément qui est le réassureur. A l’égard de
13
l’assuré, seul l’assureur direct est tenu de la totalité de l’indemnité et ne peut pas se prévaloir
de la défaillance du réassureur pour retarder le paiement du sinistre.
A) Création de la CICA
La CICA a été créée le 27 juillet 1962 par 14 Etats : la France, le Cameroun, la Côte-
d’Ivoire, le Congo, le Tchad, le Sénégal, le Gabon, le Dahomey (Bénin), la Haute- Volta
(Burkina-Faso), la Mauritanie, le Niger, le Togo, la République Centrafricaine et
Madagascar.
Parmi les réalisations de la CICA pour l’évolution des marchés africains, il faut citer en
particulier la mise en place d’une règlementation régissant le fonctionnement des entreprises
14
d’assurance et l’organisation des marchés. Elle a en effet favorisée le développement des
sociétés nationales.
Elle a créé l’IIA (Institut Internationale des Assurance) en 1972 dont le siège est à
Yaoundé (Cameroun). Les activités de l’institut ont débuté en 1973.
Sous la CICA, les Etats ont également créé la carte interétatique d’assurance de la RC
automobile : carte brune pour la CEDEAO en 1982. La carte rose pour UDEA (Union
Douanière des Etats d’Afrique Centrale) devenu aujourd’hui CEMAC a finalement été Créée
en 1996.
Elle avait pour objectif de préparer la constitution d’un marché africain indépendant et
solidaire où les frontières entre Etats ne seraient plus des entraves aux échanges économiques.
Les entreprises d’assurance bénéficient de la liberté d’établissement et de la liberté de
prestation de service.
La carte interétatique d’assurance RC automobile.
Il s’agit là d’une carte qui permet à l’automobiliste de circuler dans les Etats membres
sans avoir besoin de contracter à une assurance locale.
On peut donc dire que la CICA a attend une grande partie de ses objectifs, le système de
la carte brune ou carte rose étant fonctionnelle dans nos zones, UEMOA et CEMAC.
Quant à l’objectif de l’intégration des marchés d’assurance, il a débouché sur la création
de la CIMA.
15
III- CIMA : Création et fonctionnement
A) Création de la CIMA
La crise économique des années 80 s’est généralisée dans les pays membres de la CICA. Des
programmes d’ajustement structurels ont été élaborés et mis en application dans certains
secteurs d’activités économique sans tenir compte du secteur des assurances.
C’est dans ce contexte que la CICA a introduit le dossier des assurances à la réunion des
ministres de la zone-franc le 27 avril 1990 à Libreville. Ce dossier a été intégré dans le
programme de mobilisation de l’épargne dans les pays de la zone-franc.
Le 25 avril 1991, les ministres ont adopté les propositions des experts sur le programme de
mobilisation de l’épargne contenant un grand volet sur les reformes du secteur des assurances.
Les conclusions des études réalisées et les projets élaborés par le comité des experts ont
abouti à la signature, le 10 juillet 1992, à Yaoundé, du Traité instituant une organisation
intégrée de l’industrie des assurances dans les Etats africains, consacrant ainsi la création
de la CIMA. Les 14 Etats signataires du Traité sont : Bénin, Burkina-Faso, Cameroun,
RCA, Comores, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée-Equatoriale, Mali, Sénégal, Tchad et
Togo.
Dès 14 Etats signataires, seul la République Fédérale Islamique des Comores n’a pas
ratifié le traité.
La Guinée Bissau a adhéré à la CIMA en 2002 et a ratifié le traité en 2007.
NB : Le Traité de la CIMA prévoit l’adhésion de tout autre Etat africain qui le désire.
Renforcer la coopération dans le domaine des assurances dans les Etats membres
en instituant un marché élargie et intégré de l’industrie des assurances réunissant
les conditions d’un équilibre satisfaisant du point de vue technique, économique et
financier ;
Faciliter les conditions d’un développement et d’un assainissement des entreprises
d’assurance et accroître les retentions de primes d’assurances au plan national et
sous régional ;
Favoriser l’investissement local des provisions techniques et mathématiques
générées par les opérations d’assurance, dans les conditions les meilleures au profit
de l’économie des pays ou de la sous-région ;
Poursuivre la politique d’harmonisation et d’unification de dispositions législatives
et réglementaires relatives aux opérations techniques d’assurance et de réassurance
ainsi qu’au contrôle des entreprises d’assurance.
Poursuivre la formation des cadres et techniciens d’assurance pour les besoins des
entreprises et des administrations dans les Etats membres.
B) Fonctionnement de la Conférence
Adopte la législation unique des assurances (en modifiant le code des assurances
par voie de règlement) ;
Définit la politique de la conférence en matière de formation dans le secteur des
assurances ;
Constitue l’unique instance de recours contre les sanctions disciplinaires
prononcées par la CRCA ;
Fixe son règlement intérieur, les statuts des organes de la conférence et des
instituts spécialisés ainsi que le statut du personnel des organes de la conférence ;
Adopte le règlement intérieur du comité des experts composés essentiellement des
directeurs nationaux des assurances du Directeur Général de la CICA-RE, de
deux représentants de la FANAF.
La présidence du conseil des ministres est assurée à tour de rôle par chaque Etat membre
pour une durée d’un an. Le conseil réunit deux fois par an en session ordinaire et peut se
réunir en session extraordinaire sur convocation de son président à l’initiative de celui-ci ou à
la demande d’au moins deux de ses membres.
La CRCA est l’organe régulateur de la conférence, elle est chargée du contrôle des
sociétés d’assurances, elle assure la surveillance et concours à l’organisation des marchés
nationaux. Elle dispose d’un corps de contrôle constitué au sein du secrétariat général de la
CIMA.
Le Secrétaire Général :
assure la préparation, l’exécution et le suivi de travaux du conseil des ministres et
de la commission ;
adresse au conseil toutes propositions tendant à modifier ou à compléter la
législation unique et donne tous ses avis relatifs à la réalisation des objectifs du
Traité ;
arrête les règlements d’application des actes établis par le conseil ;
effectue le contrôle des sociétés d’assurance agrée sur le territoire des Etats
membres (bientôt ce contrôle sera étendue aux compagnies de réassurance
installée dans l’espace CIMA) ;
transmet au conseil un rapport annuel sur l’exécution de ses missions sur
l’activité de la conférence et sur la situation du secteur des assurances ;
assure la direction et la gestion du secrétariat général de la CIMA.
IL est épaulé dans ses taches par les deux Secrétaires Généraux Adjoints dont l’un a
en charge le Département Technique contenant la Brigade de Contrôle et l’autre, le
Département Administratif et Financier.
19
Chap. II Dispositions générales et contrôle.
I- Disposition générales
A) Contrôle de l’Etat.
L’article 300 du code des assurances disposes que « Le contrôle s’exerce dans
l’intérêt des assurés souscripteur et bénéficiaires des contrats d’assurance et de
capitalisation ».
1)- Les entreprises qui contractent des engagements dont l’exécution dépend de la
durée de la vie humaine ou qui font appel à l’épargne en vue de la capitalisation et
contracte en échange de versement unique ou périodique, direct ou indirect, des
engagements déterminés ;
- dans le domaine financier, en fixant les règles d’évaluations des placements et d’autres
règles relatives à la couverture d’engagements des assureurs.
20
Le contrôle sur pièces s’exerce sur la base des dossiers annuels que doivent fournir les
entreprises d’assurance après la clôture et l’approbation des comptes par l’assemblée générale
des actionnaires.
Les éléments constitutifs du dossier annuel sont énumérés à l’article 422 du code des
assurances. Il peut permettre de suivre l’évolution des activités des sociétés et d’apprécier
celle de la situation financière.
a- Rôle
Organe régulateur de la conférence, la CRCA organise le contrôle sur pièce et sur place des
sociétés d’assurance dans les Etats membres. Elle dispose du corps de contrôle constitue au
sein du secrétariat général de la CIMA. Le contrôle sur place peut être étendu aux sociétés
mères et aux filiales (surveillance complémentaire) et à tout intermédiaire ou tout expert
intervenant dans le secteur des assurances.
b- Composition et majorité.
- une personnalité ayant exercé des responsabilités dans le secteur des assurances, choisi pour
son expérience du marché africain des assurances et nommé par le conseil,
21
-une personnalité ayant acquis une expérience des problèmes du contrôle des assurances en
Afrique dans le cadre de l’aide technique fourni par les Etats tiers ou les organisations
internationales nommée par le conseil,
- une personnalité qualifiée dans le domaine financier désignée d’un commun accord par le
gouverneur de la BEAC et la BCEAO ;
-Le conseil nommé le président de la commission parmi les personnalités désignées aux
alinéas précédents.
Pour chacun des membres, le conseil nomme selon les conditions identiques, un
suppléant. Le directeur général de la CICA-RE peut se faire représenter par le DG adjoint de
la CICA-RE.
-le président de la FANAF, à l’exception des cas où l’ordre du jour d’une réunion appelle une
délibération intéressant l’entreprise d’assurance à laquelle il appartient ;
-Un représentant du Ministre en charge des assurances dans l’Etat membre où opère chaque
société faisant l’objet d’une procédure disciplinaire ou sollicitant un octroi d’agrément.
Article 25 du traité :
Les membres de la commission ainsi que les personnalités y siégeant sans voix délibérative
sont tenus au secret professionnel.
Art. 28 du traité.
Commission.
Art 29 du traité
Les délibérations de la commission sont acquises à la majorité simple des membres présents
ou représentés. Le président détient une voix prépondérante en cas de partage.
La commission ne peut siéger valablement que si neuf (9) des membres la composant sont
présents ou représentés par leur suppléant.
c- Sociétés d’assurances.
Toute entreprise d’un Etat membre mentionné à l’art.300 du code des assurances doit
être constituée sous la forme de société anonyme ou de société d’assurances mutuelle.
Une entreprise étrangère ne peut pratiquer sur le territoire d’un Etat membre, l’une des
opérations mentionnées à l’art.300 ou des opérations de réassurances que si celle –ci satisfait
aux conditions des législatives dudit Etat.
Le code des assurances ne fait plus cas des sociétés à forme mutuelle qui existaient
dans les anciennes réglementations et étaient régies par le code de la mutualité.
23
b- Clauses types, documents destinées au public et mentions.
Les titres toutes nature, les prospectus, les affiches, les circulaires, les plaques, les
imprimés et tous les autres documents destinés à être distribués au public ou publiés par une
entreprise mentionnée à l’art. 300 doivent porter, à la suite du nom ou de la raison sociale, la
mention ci-après à caractères uniformes : Entreprises régie par le code des assurances .Ils ne
doivent contenir aucune allusion au contrôle, ni aucune assertion susceptible d’induire le
public en erreur sur la véritable nature de l’entreprise ou l’importance réelle de ses
engagements.
24
II- Cycle de vie d’un entreprise d’assurance’. (Agrément, sanction,
retrait d’agrément, liquidation).
L’art 326 dispose que : << Les entreprises soumises au contrôle par l’art.300 ne
peuvent commencer leurs opérations qu’après avoir obtenus un agrément. Toutefois, en ce qui
concerne les opérations d’acceptation en réassurance, cet agrément n’est pas exigé.
L’agrément est accordé sur demande de l’entreprise, pour les opérations d’une ou
plusieurs branches d’assurance. L’entreprise ne peut pratiquer que les opérations pour
lesquelles elle est agréée. Toute entreprise réalisant des opérations définies au alinéa 1 de cet
Art. ne peut pratiquer en même temps les opérations définies à l’alinéa 2 du même article. Le
3e alinéa pose ainsi le principe de spécialisation, c’est-à-dire qu’une entreprise ne peut
pratiquer à la fois l’assurance vie et l’assurance non vie. L’agrément est une autorisation
spéciale. Sur le plan juridique, c’est un arrêté qui est pris par le ministre en charge du secteur
d’assurances après avis conforme de la commission.
a- Procédure d’agrément :
La société introduit des une demande auprès du Ministre chargé du secteur des
assurances. La DNA est chargée de faire la pré-étude du dossier .Le dossier est ensuite
transmis au SG de la CIMA accompagné de la pré- étude de la DNA. Le SG de la CIMA
examine le dossier transmet éventuellement ses premières observations aux dirigeants pour
qu’ils apportent à l’ordre du jour d’une cession de la CRCA. Si la commission émet un avis
favorable, le Ministre en charge du secteur des assurances prend un arrêté portant agrément de
la société pour pratiquer des branches spécifiques prévues à l’art.328 du code des assurances.
Tous les documents accompagnant les demandes d’agrément doivent être rédigés dans
la ou les langues officielles. Pour émettre l’avis conforme prévu à l’art 20 du Traité la
commission de contrôle des assurances prend en compte :
25
-Les moyens techniques et financiers dont la mise en œuvre est proposée et
leur adéquation au programme d’activité de l’entreprise ;
-L’honorabilité et la qualification des personnes chargées de la conduire ;
-La répartition de son capital ou, pour les sociétés mentionnées à l’art
330(sociétés d’assurances mutuelles).Les modalités de constitution de fond
d’établissements ;
-L’organisation général du marché.
Les actes constitutifs, les statuts, les assemblés générales des actionnaires ou
sociétaires doivent être conformes à la réglementation en vigueur (code des assurances
et Acte OHADA) ;
Les projets de polices d’assurance, les prospectus, les imprimés et tout autre document
destinés à être distribués au public doivent être conforme aux dispositions
réglementaires. Le Ministre en charge du secteur des assurances peut en exiger des
rectifications ou des modifications en vertu de l’art 304 du code des assurances ;
La commission tient également compte de la moralité des membres fondateurs, des
administrateurs et directeurs généraux et vérifie s’ils ne sont
Pas frappés par les interdictions prévues à l’art .329 du code des assurances.
26
Tout avis défavorable doit être motivé et notifié par la CRCA.
L’avis défavorable marquant le refus total ou partiel de l’agrément ne peut
être émis que si l’entreprise a été préalablement mise en demeure par lettre
recommandée de présenter ses observations par écrits dans un délai de 15 jours.
L’entreprise peut se pourvoir devant le conseil des Ministres dans les deux (02) mois
de la notification du refus d’agrément total ou partiel ou, en l’absence de notification à
l’expiration d’un délai de six (06) mois, à compter du dépôt d’un dossier
régulièrement constitué de demande d’agrément.
*Conditions d’honorabilité.
28
comptes rendu ainsi présentés font apparaitre un déséquilibre grave dans la situation
financière de l’entreprise, la commission peut à tout moment prendre les mesures
nécessaires pour faire renforcer les garanties financières jugées indispensables et, à
défaut, procéder au retrait de l’agrément.
a- Sociétés anonymes.
Les SA sont des sociétés commerciales à but lucratif qui apportent à leurs assurés la
garantie financière de leur capital social doit social. Le capital social doit être au moins égal à
1 milliard non compris les apports en nature. Chaque actionnaire doit verser avant la
constitution définitive les ¾ au mois du montant des actions en numéraire souscrites par lui.
La libération du reliquat doit intervenir dans un délai qui ne doit pas dépasser 3 ans à compter
de la date de l’immatriculation au RCCM, selon les modalités définies par les statuts ou par
une décision du conseil d’administration. On verra par la suite que le capital social est
relativement insuffisant pour faire face aux engagements de l’assureur représenté en grande
partie par les provisions techniques. Toute opération de vente ayant pour effet de conférer
directement ou indirectement à un actionnaire, personne physique ou morale ou à plusieurs
actionnaires, personnes physiques morale, liées par des relations de sociétés mère et filiale,
soit une participation atteignant 20%, 30%ou 50% du capital social, soit la majorité du droit
de vote à l’assemblée générale de l’entreprise ,doit probablement à sa réalisation, obtenir
l’autorisation du Ministre en charge du secteur d’Assurances.
29
Art 329-5 Emprunts, Publicité, mention du privilège.
Art -329-8 Dividendes, répartitions (cf. code)
E) Liquidation
Art 325-Art 325-12 à lire.
31
En l’absence de tout contrôle sur place, la solvabilité de la société
devait pouvoir s’apprécier au travers des états financiers et statistiques
figurant dans dossier annuel transmis. Le régime de solvabilité dans
l’espace CIMA repose sur trois piliers :
-provisions techniques suffisantes ;
-couverture des engagements règlementés ;
-exigence d’une marge de solvabilité minimale.
(cf. code).
Ces états permettent de faire une analyse plus fine (par exercice ou catégorie) des opérations
d’assurances réalisées par la société. Le compte rendu contenant les 4 premiers éléments ci-
dessus cités, doit être délivré à toute personne qui en fait la demande moyennant une somme
de 500f CFA. Les opérations d’assurances dont il est fait allusion dans les paragraphes
précédents doivent être par catégories de risque énumérées à l’art 411 du code des
assurances.
II -Provisions techniques
32
primes perçues, les sommes nécessaires au paiement soit des sinistres à survenu, soit
des sinistres survenus mais non encore payés. Ces charges que les entreprises
d’assurances sont susceptibles d’avoir à supporter, du fait des contrats, constituent les
provisions techniques. Compte tenu de l’impact du risque de sous-évaluation de ces
provisions sur la solvabilité future de l’assureur, le code CIMA pose le principe de
provisions techniques suffisantes pour le règlement intégral des engagements. Dans
ce cadre, la réglementation fixe les provisions techniques à constituer par les
compagnies d’assurances ainsi que leurs modalités d’évaluation. Pour certaines
provisions techniques, le code des assurances accorde la possibilité aux assureurs de
recourir à des méthodes statistiques elles-mêmes réglementées.
33
différence des valeurs annuelles des engagements respectivement pris
l’assureur et par les assurés ;
7) Provision pour annulation des primes : Provision destinées à faire face aux
annulations probables à intervenir sur les primes émises et non encaissée.
Les modalités de calcul de cette provision technique sont fixées par
circulaire de la commission de contrôle des Assurances ;
2) Provisions pour participation aux accèdent : montant des participations aux bénéfices
attribués aux bénéficiaires des contrats lorsque ces bénéfices ne sont pas payables
immédiatement après la liquidation de l’exercice qui les a produits ;
34
3) Toutes autres provisions techniques qui peuvent être fixées par la commission de
contrôle des assurances
La plupart des sociétés d’assurances dommages émettent leurs contrats en cours d’année au
moment de la soustraction pour une durée général d’un an. Elles reçoivent donc à la
soustraction puis à la date d’anniversaire d’échéance des contrats le montant des primes pour
un an. En fin d’année, il faut donc évaluer la fraction des primes qui correspond à la
couverture du risque jusqu’à la prochaine date d’anniversaire d’échéance du contrat que l’on
va « mettre de côté » pour l’année suivante : On constitue une provision. Certaines sociétés
émettent tous leur contrat à échéance au 31 Décembre. Les assurés venant en cours d’exercice
ne payent qu’un prorata de prime jusqu’à la fin de l’année.
Dans ce cas, elles pas à constituer des provisions pour risque en cours est calculée pour
chacune des catégories dommages, catégorie par catégorie 2 méthodes de calcul sont
imposées pour évaluer ces PREC (pour simplifier, on ne va envisager que le cas de primes
annuelles) :
L’art 334-10 du code des assurances disposes que la PREC doit au moins être égale à
36% des primes émises dans l’exercice dont les échéances dépassent le 31 Décembre.
En revanche, l’art 334-9 dispose que cette évaluation est suffisante aux conditions
suivantes :
- la répartition des émissions de primes doit être homogène tout au long de l’exercice ;
- la décomposition statistique des primes dans la catégorie doit être conforme à
l’hypothèse ci-après : Pour une prime de 100fcfa la ventilation statistique est suivante :
35
Théorie de Autres
l’accroissance auteurs
*Commission d’apport et de gestion 20 20
*Frais d’établissement ou quittancement de contrat 8 8
Total des frais dépensés à l’émission du contrat 28 28
*Prime pure 66 65
*Frais de gestion courant 6 7
Total des frais courant 72 72
Total de la prime 100 100
Il ressort de cette ventilation que les frais dépenses de l’établissement du contrat ou lors son
quittancement à l’échéance annuelle, sont de 28% alors que ceux courant jusqu’au la
prochaine échéance sont de 72%.
Si l’on suppose qu’une société puisse réunir dans une catégorie les 2 conditions, répartition et
décomposition des primes, on se retrouve devant le cas de figure suivant : En supposant que
ses émissions de primes sont réparties uniformément dans l’exercice, elle a besoin, pour
couvrir les risques des contrats, de « mettre de côté « pour l’année suivante, la moitié des
primes émises ou plus simplement 36% des primes émises de l’année. Cette règle de 36%
correspond à des conditions qui ne se trouvent guère dans la réalité mais la loi indique qu’il
s’agit d’un minimum, il faut donc le calculer.
Le principe est :
37
72% = S/p + Taux de frais de gestion.
On a donc :
PREC = maximum (72%, S/p + 1/2FG) x total des primes à reporter de la branche
NB : la PREC se calcule branche par branche.
-PSAP (N-1).
Cas pratique 1
20 040
Détermination de la PREC.
= 72 /100 x 282600/ 24
= 0,72 x 11775
= 36 % x 18 840.
39
La PREC à retenir est 8478 car elle est la plus élevée des 2 méthodes.
Cas Pratique 2
Semestrielle et trimestrielle.
Correction.
1) Déterminons la PREC par la méthode des 36%
Montant total de la prime à reporter.
Total annuel = 370.800.000
Total Semestriel = 19 9 20.000
40
Total Trimestriel = 1.680.000
Total mensuel = 1.40.000
1580.000+140.000=392.540.000
PRE= 36% (Total de primes à reporter)
= 36 /100 392.540.000
PREC = 141.314.400
PREC=MTPR x72 %
=129.867x 72/100
PREC=93.504f
La PSAP représente la valeur estimative du cout total de tous les sinistres survenus sur
l’exercice, déclarés non, déduction faite des sommes déjà payées. A la clôture de l’exercice, il
reste les sinistres à payer en plus de ce qui a déjà été payé dans l’année. En effet, il reste
toujours un délai plus ou moins long entre la date de survenance d’un sinistre d’un sinistre et
son payement par la compagnie. Celle-ci doit indiquer dans ses dettes au passif du bilan, le
montant de tous les sinistres qu’elle doit au 31 Décembre, c’est-à-dire n’a pas encore payée.
Il faut donc ajouté aux sinistres payés : une provision pour sinistre restant à payer à la date
de clôture de l’exercice. La constitution de cette provision est une charge de l’exercice.
L’évaluation de cette provision présente quelques difficultés car les sinistres ne sont pas
forcément connus avec précision quant à leur montant en figure suivants :
Sinistres réglés mais restant à payer, c’est –à-dire que le traitement ou l’instruction du
dossier est achevé, il ne reste qu’à faire le paiement effectif en payant le montant
arrêté par le biais de la remise de chèque ou par caisse ;
43
Sinistres non réglés, c’est-à-dire que le traitement du dossier est en cours soit le
montant de l’indemnité n’est pas définitivement connu, soit les pièces indispensables
au règlement du dossier prévues au contrat ne sont pas encore parvenus à la société :
ils font l’objet d’une évaluation ;
Sinistres non connus, c’est-à-dire sinistres non encore déclarés, la société n’en a pas
connaissance encore : ils sont appelés des « sinistres tardif » et doivent faire l’objet
d’une évaluation district dont le monde de calcul est fixé par la une note de la CRCA.
Remarque : (Les méthodes ci-après peuvent être retenus et utilisées pour les 2 derniers
exercices de survenance, après accord de la commission de contrôle)
- à partir des exercices de survenance les plus récents dont les sinistres sont
entièrement liquidés (par exemple 3 exercices) et calculés leur cout moyen en divisant la
charge de sinistre totale par le nombre de sinistre. Le tableau F de l’état c’est-à-dire pourrait
utiliser à cet effet ;
- Corriger le CM obtenu par un taux d’inflation éventuel, par exemple, celui afférent
aux pièces détachées ;
- Appliquer le CM corrigé au nombre de sinistre (des 2 derniers exercices de
survenance par exemple).
45
- PSAP hos chargement = CT de sinistres –cumul de paiement déjà effectué.
- PSAP (au bilan) = PSAP hors chargement x (1+5%), avec 5% = chargement de
gestion. NB : Le taux de 5%est minimum. Ce taux devrait être corrigé si les frais de
gestion sont plus élevés. Mais dans la pratique, toutes les sociétés s’alignent sur le
taux de 5% .Le montant ainsi déterminé sera comparé avec l’évaluation selon la
méthode * dossier par dossier * : On retiendra l’évaluation la plus élevée.
C’est cette dernière qui sera décrite dans le présent cours. Statistique, pour une catégorie
donnée, on observe que les paiements des sinistres s’échelonnent dans le temps d’une façon
sensiblement constante. Il suffit donc de connaitre cette statistique pour l’appliquer aux
données d’exercice d’inventaire et obtenir ainsi une évaluation de ce qui devrait payer dans
l’avenir. Ex : Une société d’assurance constate pour une catégorie dommage que pour 100%
de sinistres payés concernant un exercice donné, 30% sont payés dans l’année même, 35%
l’année suivante, 25% au bout de 2 ans et 10 % au bout de 3 ans. A la clôture de l’exercice
1997, le montant des sinistres payés dans l’année s’élevant à 227.200 au total. Ceci
correspond aux sinistres des exercices de survenance suivant.
46
1997 78.000 1995 60.000
1996 74.000 1994 15.000
B) PROVISIONS MATHEMATIQUES :
Dans les sociétés travaillant en vie et capitalisation, le risque est fonction du temps. En
effet l’assuré en cas de décès par exemple devrait normalement payer une prime croissante
avec sa probabilité de rappeler qu’il vieilli et qu’il a plus de probabilité de décéder que
l’année précédente. Les sociétés ont remplacé la prime croissante par une prime nivelée, c à d
qu’on ajoute à la prime de risque, une prime d’épargne variant en sens inverse. L’actualisation
et la rentabilité financière de ces primes d’épargne font l’objet de calculs financière
complexes et nombreux dans les compagnes, c’est le travail du service actuariat. Ce service
indique en fin d’année à la comptabilité générale, le montant de PM à constituer. Définition :
La PM se définit comme la dette de l’assureur à l’égard de l’assuré pour faire face aux
engagements contenus dans le contrat. Elle apparait au passif du bilan de l’assureur et
constitue une épargne destinée à couvrir les dépenses à venir. Plus précisément, la PM est
définie dans le code des assurances comme égale à la différence entre les valeurs actuelles
probables des engagements respectivement pris par l’assurance et par l’assuré. Selon l’art
334-2 du code CIMA, la PM doit être calculée en faisant la différence entre les valeurs
actuelles probables (VAP) des engagements respectifs de l’assureur et de l’assuré. Cette
méthode est appelée méthode prospective ou réglementaire. Elle peut être synthétisée à
travers la formule suivante : PM = VAP (engagement de l’assureur) – VAP (engament de
l’assuré). Ou
Encourt :
47
PM= VAP (prestations futurs) – VAP (primes futures) les 2 formules sont
équivalentes à la suivante : PM+VAP (primes futures) = VAP (prestations futures) = VAP
(prestations futures). A partir de cette dernière égalité, on peut dire qu’avec la prime ou
fraction de prime qu’il a « mise de côté » sous forme de PM et les primes qu’il percevra dans
le futur, l’assureur sera en mesure de payer les prestations futures. Pour le calcul des valeurs
actuelles probables, l’art 334-4 du code CIMA recommande l’utilisation des tables de
mortalité et des taux d’intérêts mentionnés à l’art 338 du même code Une nouvelle table de
mortalité est entrée en vigueur depuis l’année 2013. En ce qui concerne les contrats à taux
majorés, l’art 334-6 du code CIMA dispose que les PM doivent être calculées d’après un taux
d’intérêt technique au plus égale au plus faible des taux d’intérêt suivants :
- Soit le taux de rendement réel diminué d’1/5 de l’actif représentatif des engagements
correspondants.
NB : Le 24 Octobre 2005, 2 circulaires spécifiques ont été prise par la commission pour
décrire les méthodes de calcul des provisions pour annulation de primes (circulaire
00229/CIMA/PDT/2005) et provisions pour sinistres tardifs (circulaire 00230/CIMA/
PDT/2005).
Le code des Assurances définit la PSAP comme : « la valeur estimative des dépenses
en principale et en frais tant interne qu’externe nécessaire au règlement de tous les sinistres
survenus mais non payés y compris les capitaux constitutifs de rente non encore mis à la
charge l’entreprise ». La règlementation précise que cette provision doit être complétée par
une estimation des sinistres survenus dont l’assureur. Ces sinistres survenus dont l’assureur
n’a pas encore connaissance constituent les Sinistres tardifs.
L’assureur doit évaluer correctement ses dettes c’est-à-dire pouvoir calculer ou estimer
à tout moment le montant de ses engagements vis-à-vis de l’assuré. Or, au moment de l’arrêté
des comptes (31 Décembre), certaines déclarations de sinistres peuvent ne pas encore lui être
parvenues en raison de :
D’un apériteur (assureur dans le cas d’un contrat géré en coassurance) ;
48
-retard de transmission de l’argent qui se trouve en province ;
- retard de transmission d’un apériteur (assureur dans le cas d’un contrat géré en
coassurance) ;
- retard dû à l’assuré lui-même ;
-retard dû à la nature du sinistre qui se révèlera longtemps après l’évènement qui l’a causé.
is atténué par la possibilité de faire des placements dans d’autres pays de la CIMA dans une
quantité maximale de 50% des actifs représentatifs des engagements réglementés.
Cependant, les primes correspondant à ces contrats ont été encaissées par l’assureur,
soit dans l’année d’inventaire, soit des années auparavant. Pour éviter de déséquilibrer les
exercices futurs en payant avec les primes de ces exercices, des sinistres survenus au cours
d’exercices antérieurs, l’assureur se doit de constituer à la clôture d’exercices inventorié une
provision pour sinistre tardifs appelé aussi IBNR (Incurred brut Not Reported). Il s’agit donc
d’une provision prudentielle imposé par la règlementation.
Bon nombre d’entreprise d’Assurance de la zone CIMA sont caractérisé par des
arriérés de prime important dont une bonne partie se révélera irrécouvrable. Ces arriérés sont
souvent insuffisamment provisionnés dans les comptes. De ce fait, une partie du CA peut être
fictive dans sa réalité économique. Du fait des primes irrécouvrables ou de l’insuffisance de
provision pour annulation de prime, le ratio classique de sinistralité (S/p) et le ratio de frais
généraux par rapport aux primes sont mécaniquement embellis. Cette situation exige des
outils statistiques spécifiques permettant d’effectuer un contrôle des encaissements sur
arriérés, des annulations et d’estimer la PAP. Il s’agit de l’état C9. Tout par catégorie, cet état
ventile par exercice de souscription les les émissions, les annulations et les arriérés de prime.
Il permet la confection des statistiques d’annulation pour le calcul de la PAP. Il permet
d’obtenir les statistiques d’émission tardive afin d’estimer les primes acquises non
émises(PANE).Le nouvel
Art 13. Devrait permette de résoudre pour l’avenir une part essentielle des problématiques
d’année d’arriéré de primes. Un stock à régulariser avant fin 2014.
49
III-Couverture des engagements réglementés.
A) Justification.
Les engagements réglementaires tels que définis en l’art 334 du code des Assurances
doivent à toute époque être représentés par des actifs équivalents et localisés ont été souscrits.
Toutefois, dans une quantité maximale de 50% des actifs représentatifs des engagements
réglementés, les placements effectués et localisés dans d’autres Etats de la CIMA sont admis.
L’obligation est permanente, elle ne se limite pas à la date d’arrêter de compte annuelle.
50
Les actifs admis en couverture des engagements règlementés doivent être
sélectionnées en qualité et équivalent en montant aux dits engagements. Ces actifs
doivent être sûr, liquidations et rentables. Ces actifs sont astreints à des règles de
localisation, de concurrence, de diversification et de dispersion (voir catalogue
règlementation de placement. Art 335et 335-1).
a- Principe de localisation
Les actifs admis en couverture doivent être localisés sur le territoire de l’Etat membre
sur lequel les risques ont été souscrits. L’objectif visé est de faire en sorte que la mobilisation
des primes d’Assurances sert d’abord à l’essor économique des pays de la CIMA. Ce principe
de localisation est Toutefois atténué par la possibilité de faire des placements dans d’autres
pays de la CIMA dans une quantité maximale de 50% des actifs représentatifs des
engagements réglementés.
b- Principe de congruence.
Selon ce principe, les engagements pris dans une monnaie. Cette règle vise à limiter
l’exposition des sociétés d’assurance aux risques de change en leur imposant de détenir des
actifs libellés dans la même monnaie que celle des engagements pris envers les assurés.
Elle impose une limitation globale par catégorie de placement. L’objectif est de
protéger la compagnie d’Assurance contre les divers risques financiers auxquels est exposé le
portefeuille de placement.
Minimum en %
Maximum en % des
Actifs des engagements
engagements règlementés
règlementés
Obligations et autres valeurs 15% 50%
d’Etat
51
Obligations des organismes
internationaux
Obligations des institutions
financières
Autres obligations
Actions cotées
Actions des entreprises
d’assurance
40%
Actions et obligations des
sociétés commerciales
Actions des sociétés
d’investissement.
Droits réels immobiliers 40%
Prêts garantis 20%
Prêts hypothécaires 10%
40% sociétés non vie 30%
Dépôts en banque 10%
sociétés vie
d- Règle de dispersion
Minimum en % des
Actifs engagements règlementés Dérogations
par émetteur
Valeurs mobilières, titres 5% avec possibilité Valeurs émises ou prêts
assimilés et prêts d’atteindre 10% à condition détenus par un Etat de la
que la valeur des titres de CIMA
l’ensemble des émetteurs
dont les émissions sont
52
admises au-delà du ratio de
50% n’excèdent pas 40% du
montant des engagements
règlementés
Actifs immobiliers ou part
15%
des sociétés immobilières
Actions des entreprises
d’assurance ou de 2%
réassurance
Des actifs autres que les placements peuvent être admis en couverture des
engagements règlementés.
A) Justification.
53
Même si les provisions techniques sont bien estimées à la date d’inventaire, elles
peuvent se révéler insuffisantes à cause d’une dérive imprévisible de la jurisprudence ou de
l’inflation.
En outre, des pertes peuvent découler d’exploitation future à raison d’une sous
tarification, d’aléa tel que la survenance de sinistres exceptionnels ou encore de la défaillance
d’un réassureur.
Par ailleurs, les placements, même s’ils sont effectués selon les normes prudentielles
de choix et de dispersion, peuvent se déprécier par suite d’une crise économique ou financière
généralisée.
Au regard de ces risques, il importe que les entreprises d’assurance disposent d’un
« matelas financier » supplémentaire de sécurité appelé marge de solvabilité.
Au regard de ces risques, il importe que les entreprises d’assurance disposent d’une
richesse propre, suffisante au regard des risques couverts permettant à l’entreprise de limiter
les risques d’insolvabilité même dans l’éventualité d’évènements imprévisibles.
B) Dispositif
Le dispositif règlementaire des fonds propres dans la zone CIMA repose sur une
comparaison entre les éléments constitutifs de la marge de solvabilité et une norme minimale
liée au volume de l’activité ou des engagements souscrits.
Quant à la marge minimale de solvabilité, ses modalités de calcul dans l’espace CIMA
diffère selon qu’il s’agisse d’une entreprise d’assurance vie ou d’une entreprise IARD.
54
Le calcul de la MS apparait dans l’état CII.
55